Comme le résultat d’incident tragique, une très jeune femme a eu un enfant en dehors du marriage. Cet enfant a été mis en adoption, n’étant plus vu, ni entendu pendant des années. Comme cette femme entrait dans les dernières années de sa vie, un weekend de Pâques, ce fils l’a appelé. Quand cette mère et son fils se sont rencontrés pour la première fois, son fils lui a raconté tous les efforts qu’il a fait pour la trouver. Ses parents adoptifs étaient merveilleux, de tendres gens, mais quelque chose l’a poussé à rechercher sa mère biologique. Il voulait savoir d’où il venait, et qui lui avait donné la vie.
Cette histoire pourrai être répétée, dans diverses formes, maintes fois. Nous voulons tous savoir d’où nous venons. Les étrangers qui ont trouvé la foi en Jésus Christ ont été adoptés par la famille de Dieu. En termes bibliques, nous avons été greffés sur la vie de la vigne, et cette vigne est Israël (voir Romains chapitre 11). Nos “racines” chrétiennes sont très profondes dans l’histoire de la Bible. Nous devrions vouloir savoir d’où nous sommes venus, et le Livre de Genèse nous décrit nos origines.
Dans Genèse, nous trouvons un compte rendu de l’origine de notre monde et de l’humanité (chapitre 1 et 2). Nous trouvons aussi l’origine de la dépravatin humaine et du péché dans la “chute de l’homme” décrit dans le chapitre 3 de Genèse. Nous voyons ses effets dévastatrices dans la cruauté des hommes et ses conséquences dans le jugement de Dieu dans la malédiction (chapitres 3 et 4), dans le déluge (chapitres 6-9), dans la confusion à Babel (chapitre 11), et dans la destruction de Sodome et Gomorrhe (chapitres 18 et 19). Nous voyons aussi la grâce de Dieu dans Ses provisions pour le salut des hommes, commençant avec la promesse de salut dans Genèse 3:19, étant amplement mis en évidence avec l’arche de Noé (chapitre 6-9), dans le sauvetage de Lot et sa famille (chapitre 19), dans l’engagement avec Abraham (Genese 12:1-3, etc.), et dans le séjour d'Israël dans l'Egypte (chapitre 37)
Genèse n’est pas une histoire qui commence avec “Il était une fois”. C’est de l’Histoire, mais écrite de manière à tenir notre attention pendant 50 chapitres. Approchons cette étude avec l’enthousiasme qu’elle mérite. Ecoutons et étudions d’où nous venons, de même que nous allons apprendre plus sur « ce paradis » où tous les vrais Chrétiens sont destinés.
Je suggèrerai qu’avant que vous commenciez l’étude de ce Livre (et ces messages) en details, vous commenciez par vous assoir et lisiez le Livre entier, d’un trait si possible. Ca sera du temps bien passé. Et puis je vous conseillerai de prier que Dieu vous rende le message ainsi que le sens du Livre clair, dans un sens qu’il devienne une partie de la transformation de votre vie (voir Ephésiens 4:17-24). Et quand vous priez, demandez à Dieu qu’Il vous permette de voir plus de Jésus Christ car il est certain de Le trouver dans ce merveilleux Livre.
Peut-être l’introduction la plus directe et concise que je n’ai jamais entendu est celle dont le Readers Digest nous dit qu’elle est arrivé à la réunion de soirée du Club Philomathique. L’invité n’a pas reçu de phrases flatteuses d’introduction. Au lieu de ça, la femme a simplement dit, “Debout Gilbert.” L’invité n’était autre que le mari de cette femme.
J’aime probablement autant les introductions que “Gilbert”. Je déteste spécialement l’introduction comme celle-là: “Et maintenant, c’est mon plaisir de présenter un homme qui n’a pas besoin d’introduction.”
Avec ce message nous commençons l’étude d’un des merveilleux Livres de la Bible, the Livre de Genèse. Il a besoin d’une introduction. Derek Kidner dit a propos de ce Livre,
Il y a très peu d’autres Ecritures qui ont suscitées tant de batailles théologiques, scientifiques, historiques et littéraires, et tant d’opinions si fortement échangés1.
Nos attitudes et hypothèses que nous apportons au Livre de Genèse déterminera largement ce que nous recevrons de lui. Pour cette raison, nous devons focaliser notre attention sur quelques questions d'introduction.
Le titre “Genèse” est une translitération du mot greque qui est le titre du Livre de Genèse dans le Septante, la traduction ancienne greque du Vieux Testament. Dans le texte hébreux, le mot “Bereshith”, est le premier mot du texte, étant traduit, “Au commencement,”
J. Sidlow Baxter, dans son excellent bouquin, “Explore le Livre”, résume la difficulté de nommer l’auteur par la question, “Est-ce Moisaique, ou une mosaique?”2
C’est ça en gros le problème.
Traditionellement, Moise est considéré l’auteur de Genèse depuis des siècles. De nombreuses évidences démonstratives sont en faveur de cette conclusion3. Il paraitrait que d’un nombre de passages (p.e., Exode 17:14; 24:4; 34:27; Lévitique 1:1; 4:1; 6:1,8,19,24; 7:22,28 etc.) Moise aurait écrit les autres Livres du Pentateuque (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, et Deutéronome). Il serait insolite que le premier mot d’Exode soit « Et », à moins que Moise n’en soit aussi l’auteur.
Dans le Nouveau Testament, notre Seigneur semble aussi attribuer le Pentateuque à Moise (Matt. 8:4; 19:7,8 ; Marc 1:44 ; 7:10; 10:3,4; Luc 5:14; 16:29,31; Jean 5:45,46; 7:22,23). D’autres écrivains du Nouveau Testament continuent dans ce sens (Actes 3:22, 13:39 ; Rom. 10:5, 19 ; I Cor.9:9 ; II Cor. 3:15). Il est donc difficile de ne pas conclure que Moise a écrit tout le Pentateuque, en dépit qu’aucune déclaration irréfutable n’a été faite.
Mais les critiques n’étaient pas satisfaits avec cette conclusion. Commençant avec J. Astruc (1753),4 les érudits ont attribué ce Livre à un ecrivain inconnu qui, avec beaucoup de talent, a compilé les Ecritures de quatres ou plus rédacteurs en chef. Généralement les quatres premières sources sont mentionnées comme J, E, D, et P. J est celui de « Yahweh ‘iste’ » ; E, le « Eloh ‘iste’ » ; D est le travail du « Deutéronome ‘iste’ » ; et P, le document sacerdotal.
Plusieurs lignes d’évidence sont données pour supporter l’hypothèse du documentaire ou celle de Graf-Wellhousen. En premier serait les différents noms qui sont utilisés par Dieu5. Pour ceux qui tiennent à l’hypothèse du documentaire, le changement d’Elohim a Yahweh (Hebreux) signale un changement d’auteur. Une faiblesse importante dans ce sens est que dans le passage « E » le nom Yahweh est aussi utilisé (Genese 22:11, 14; 28:17-22) et vice versa.
En deuxième, nous sommes dirigés vers différentes expressions faisant référence à un acte, comme celui de conclure un agréement.6 Plusieurs expressions sont employées de différentes manières, par les auteurs du Pentateuque. Cela laisse l’auteur avec aucune opportunité pour un changement de style ou un changement dans la nuance des mots. Aujourd’hui, quel écrivain voudrait écrire avec de telles restrictions ?
Troisièmement, on nous dit que le Pentateuque contient « des doubles », des récits qui sont racontent deux fois le même évènement7. Une de ces instances serait les deux récits de la création dans Genèse 1 et 2. Encore pire sont ces « doubles » ou il n’y a aucune ressemblance entre deux récits, comme ceux quand Agar quitta la maison d’Abraham (Genèse 16 et 21).
Bien que la possibilité d’auteurs multiple8 ou l’utilisation de documents9 déja existant ne devraient poser aucune grande difficulté à la doctrine de l'inspiration de la Bible, l’hypothèse du Documentaire reste condamnée à cause de deux choses. Premièrement, elle est basée sur la conjecture d’érudits qui soi-disant étaient mieux informés que l’auteur(s) de l’ancien temps; et deuxièmement, elle a placé plus d’importance sur l’isolation des fragments de l’histoire et leur auteurs que sur l’interprétation du texte lui-même.10 Ils sont plus inquiéts pour le Rédacteur que pour le Rédempteur.
Alors, nous devons être d’accord avec la conclusion de Sir Charles Marston:
J., E. and P., les auteurs supposés du Pentateuque deviennent de simples écrivains et des fétiches fantômes de l'imagination. Ils ont rendu les études du Vieux Testament peu attrayantes, ils nous ont fait perdre notre temps et ont distordu et embrouillé nos jugements avec des évidences extérieures. Il a été assumé qu’ils possédaient une sorte de droit prescriptif et autorité supérieure sur le Texte Sacré. A la vue de la lumière scientifique, ces ombres qui ont assombries nos jours d’études et dévotions disparaissent silencieusement .11
Pratiquement tous les étudiant du Livre de Genèse sont d’accord qu’il a logiquement deux sections: chapitres 1-11 et 12-50. Les onzes premiers chapitres sont concentrés sur la décadence de l’homme, tombé de sa perfection initiale et venant sous le jugement du Créateur. Les chapitres 12-50 décrivent le programme de Dieu pour de Salut des hommes.
La première partie du Livre, chapitres 1-11, peut être résumée par quatre évènements majeurs: la création (chapitres 1-2), la chute (chapitres 3-5), le deluge (chapitres 6-9), et la confusion des langues de la tour de Babylone. On peut retenir l’autre partie, chapitres 12-50, par ses quatre principaux caractères: Abraham (12:1-25:28), Isaac (25:19-26:35), Jacob (27-36), et Joseph (27-50).
Bien qu’il y ait beaucoup d’histoires compliquées dans le Livre, ces grandes lignes pourront vous aider à penser en façon d’un livre entier. Chaque incident, chaque chapitre devrait être bien compris, car ils contribuent tous à l’histoire entière du Livre.
Un inspector doit toujours commencer avec un point de référence. Tout comme l’Histoire doit commencer avec une place de commencement. La Bible est, du début à la fin, une révélation historique. C’est un compte-rendu des activités de Dieu dans l’Histoire. C’est pourquoi il doit y avoir un commencement. Le Livre de Genèse nous donne un point de référence, d’où toutes les révélations suivantes proviennent.
Dans ce Livre, nous trouvons les « racines » d’un monde et univers habités, d’hommes et de pays, de péché et salut. Nous trouvons aussi la fondation de notre théologie. Fritsch, dans son livre « Le Commentaire de Bible du Profane » a fait allusion à Genese comme « le point de commencement de toute théologie. ».12 J. Sidlow Baxter a écrit,
Les autres écritures de la Bible sont inséparablement liées à ce Livre, puisqu’il nous donne l’origine et l’explication intitiale de tout ce qui suit. Le thème majeur des Ecritures pourrait être comparé à de grandes rivières, devenant plus profondes et plus larges en coulant ; et il est vrai de dire que toutes ces rivières ont leurs naissances dans Genèse. Ou, en utilisant une figure tout égallement appropriée, comme l’énorme tronc et les longues branches d’un chêne sont dans la noix, avec l'implication et l'anticipation, toutes les Ecritures sont dans Genèse. Ici nous avons en semence tout ce qui va se développer plus tard. Il a vraiment été dit que « les racines de toute la révélation ultérieure sont plantées profondément dans Genèse, et quiquonque veut vraiment comprendre cette révélation doit commencer ici.».13
Genèse est particulièrement cruciale à la vue de la doctrine de la révélation progressive. Cette doctrine essaye de définir le phénomène qui arrive dans le processus de révélation divine. Essentiellement la première révélation est générale alors que la révélation ultérieure semble être plus particulière et spécifique.
Laissez moi essayer d’illustrer la révélation progressive par un examen de la doctrine de salut. La premiere promesse de salut est sure, mais largement indefini dans Genese 3:15 : « Celle-ci t'écrasera la tête, et toi, tu lui écraseras le talon ».
Plus loin, dans Genèse, on apprend que le monde sera bénit à travers Abraham (12:3). La ligne par laquelle le Messie viendra était par Isaac, pas Ismael ; Jacob, pas Esau. Finallement dans Genèse nous voyons que le futur roi d’Israël viendra de la tribue de Juda: « Le sceptre ne s'écartera pas de Juda, et l'insigne de chef ne sera pas ôté d'entre ses pieds jusqu'à la venue de celui auquel ils appartiennent et à qui tous les peuples rendront obéissance. » (Genèse 49:10).
Plus loin, on apprend que le Messie sera l’offrande de David (II Samuel 7:14-16), qu’il naitra dans la ville de Bethlehem (Michee 5:2). Litérallement des centaines de prophéties racontent en détails la venue du Messie.
La réalisation frappante est que Genèse (pas le Pentateuque) contient les grandes lignes de pratiquement toute les grandes parties de la théologie. Pour ceux d’entre nous qui ont tendance à perdre notre sens de la perspective entre les vérités fondamentales et secondaires, une étude de Genèse aura tendance à nous rappeler ces parties de théologie qui sont basiques et ouvertes .
Genèse mets aussi au jour des évènement contemporains. La lutte amère qui se passe actuellement au Moyen-Orient est expliquée dans le Livre de Genèse. Abram, qui voulait aider Dieu dans son plan, a pris la question entre ses propres mains. Le résultat a été la naissance d’un enfant de la servante de Sarai, Agar. Les arabes d’aujourd’hui professent qu’ils descendent d’Ismael.14
Francis Schaeffer mentionne quatre différentes interprétations du compte-rendu de la création dans le Livre de Genese:
Pour certaines gens ce matériel est simplement un mythe juif, n’ayant pas plus de validité historique pour les hommes modernes que l’Epopée de Gilgamesh ou les histoires de Zeus. Pour d’autres, il forme une vision pré-scientifique que personne, repectant les résultats des érudits, ne peuvent accepter. Et ancore d’autres trouvent que l’histoire est symbolique mais pas plus que ça . Quelques uns acceptent les premiers chapitres comme révélation en ce qui concerne une histoire supérieure, de vérité religieuse, mais ne permettent aucun sens de vérité en ce qui concerne l’Histoire et du cosmos (science) d’être perdu.15
Comment quelqu’un approche le Livre de Genèse déterminera en grande partie ce qu’il tirera de cette etude. J’aimerai mentionner trois méthodes d’interprétation qu’on doit éviter.
Les théologiens Néo-Orthodox consentent que la Bible contient des vérités, mais n’iront pas jusqu’a l’accepter comme La Vérité. Ils suspectent que de transmission en transmission a travers les temps, elle est devenue quelque chose polluée par l’homme et moins qu’impossible a changer. Ces faussetés, qui ont été mélangées avec la vérité biblique, doivent etre exposées et effacées. Ce processus est connu comme Ecritures Saintes démystifiées. La grande difficulté est que l’homme décide ce qui est vérité et ce qui est fiction. L’homme n’est plus sous l’autorité de la Parole de Dieu, mais il est l’autorité sur la Parole de Dieu.
Une seconde méthode d’interprétation est appelée « approche allégorique ». cette méthode est un pas plus proche que démythologiser. L’acompte biblique n’est pas aussi important que le message « spirituel » communiqué par le passage. Le problème est que le « message spirituel » semble différer avec chaque individuel, et il n’est pas lié avec l’interprétation historique-grammaticale du text. Dans les groupes d’étude populaires, cela est normalement connu comme « ce que ce verset veut dire d’après moi… ». L’interprétation d’un texte devrait être la même pour une femme au foyer ou un Docteur en Théologie, un enfant ou un Chrétien averti. L’application peut différée mais l’interprétation, jamais !
Un parent proche de l’approche allégorique est l’ « approche typologique ». Personne ne questionne que la Bible contienne de types. Certains de ces types sont clairement choisis à proprement parler dans le Nouveau Testament (Rom. 5:14 ; Col. 2:17 ; Heb. 8:5, etc.). D’autres types peuvent à peine être mis en question, bien qu’ils ne sont pas particulierement identifier comme ce. Par exemple, Joseph semble être clairement un genre de Christ.
Souvent, dans mon expérience, des gens ont « trouvé » des types où il semble qu’ils n’existent pas. Alors que la signification d’une interprétation peut très bien être conforme aux Ecritures (ou peut être enseignée ailleurs), il n’ait pas possible de prouver ou de réfuter le type. Le plus spirituel est celui qu’il ou elle trouve le plus. Et qui peut les questionner ? Mais, dans cette recherche de types, l’interprétation pure et simple est obscurcie ou négligée. Faisons très attention ici.
Je voudrais suggéré que nous approchions le Livre de Genèse comme le Livre se révèle lui-même à nous. Je pense que le premier verset nous dit vraiment comment nous devrions approcher le Livre entier.
« Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. » (Genèse 1:1).
A coté de ce verset, j’ai écrit dans ma Bible, « Cela soit explique tout or n’explique rien du tout. »
Non, ne me dites pas que je vois trop ici. Certains livres commencent avec, « il était une fois… ». Quand on trouve une introduction comme celle là, on comprend immédiatement qu’on lit un conte de fée. Alors on connaît déjà la fin, « … et ils ont vécut heureux pour l’éternité. »
Genèse 1:1 est totalement différent. La nature est authoritaire et déclare quelque chose qui est vraiment arrivé.
La prétension suggérée par ce verset est comme celle de notre Seigneur quand Il se présente à l’homme. Personne ne peut logiquement tirer son chapeau à Jésus Christ pour être « un homme bon », « un exemple formidable », or un « professeur exceptionnel », Il était soit Celui qu’Il disait qu’Il était ( le Messie, le Fils de Dieu), ou Il était un simulateur et une fraude. Il n’y a pas de demi-mesure. Jésus ne mérite pas une simple courtoisie. Il demande une couronne ou une croix.
C’est comme cela avec ce verset. On n’ose pas pas l’appeler bonne littérature. Il demande authorité et exactitude. De ce verset, quelqu’un devrait soit continuer à lire, en attendant une révélation de Dieu, ou il devrait le mettre de coté, le prenant comme une simple rhétorique religieuse.
Rappelons-nous que personne n’a été témoin au moment de la création :
« Où étais-tu quand je posai les fondations du monde?
Déclare-le, puisque ta science est si profonde!
Qui en a fixé les mesures, le sais-tu donc?
Qui a tendu sur lui le cordeau d'arpenteur?
Dans quoi les socles de ses colonnes s'enfoncent-ils?
Qui en posa la pierre principale, la pierre d'angle,
Quand les étoiles du matin éclataient, unanimes, dans des chants d'allégresse,
Et que tous les anges de Dieu poussaient des cris de joie? »
(Job 38:4-7)
Il n’y a que deux options viables d’où Genèse 1:1 (et le rest de ce Livre) est venu. Soit c’était un produit de l’imagination de l’auteur humain, ou c’est la vérité divine révélée. Si c’est la première, on devrait la valoir seulement comme une antiquité, au même niveau que d’autres cosmogonies. Si c’est la dernière, on doit venir sur les genoux, prêt à l’entendre et à lui obéir comme la parole authoritaire de Dieu.
Cette vue de Genèse, comme une révélation divine, le compte historique de nos origines, est celle du reste des Ecritures.
« Il a créé les cieux par son intelligence,
car son amour dure à toujours.
Il a fondé la terre en la gagnant sur l'eau,
car son amour dure à toujours].
Il a fait les grands astres,
car son amour dure à toujours.
Il a fait le soleil pour présider au jour,
car son amour dure à toujours.
La lune et les étoiles pour gouverner la nuit,
car son amour dure à toujours. »
Psaume 136:5-9
« J'ai formé la lumière
et créé les ténèbres,
je donne le bonheur
et je crée le malheur.
Oui, c'est moi, l'Eternel, qui fais toutes ces choses. »
« C'est moi, moi qui ai fait la terre
et qui, sur elle, ai créé l'homme.
C'est moi, ce sont mes mains qui ont tendu le ciel,
et je donne des ordres à toute son armée. »
« Voici ce que déclare l'Eternel
qui a créé le ciel, lui qui est Dieu,
et qui a fait la terre,
qui l'a formée et affermie,
il ne l'a pas créée afin d'être un chaos,
mais il l'a façonnée pour que l'on y habite:
«Moi, je suis l'Eternel;
il n'y en a pas d'autre. »
Ésaïe 45:7,12,18
Car c’était Adam qui fut crée en premier, et puit Eve. Et ce ne fût pas Adam qui fût trompé, mais la femme, étant bien trompée, qui tomba dans le péché ( 1 Tim. 2:13-14 ; Matt 19:4-6 ; Rom. 5:14).
Nous allons donc étudier le Livre de Genèse comme une révélation divine. Nous allons tenter d’interpréter ce Livre véridiquement, à la lumière de la us et coutumes de l’époque. Nous allons essayer de trouver les principes éternels qui sont aussi vrai aujourd’hui qu’ils étaient en ce temps là. Puis nous suggesterons comment ces vérités éternelles nous sont applicables aujourd’hui.
Ces séries ne seront pas (si Dieu le veut) un marathon de messages, d’une longévite sans fin. Mon but est d’étudier Genèse chapitre par chapitre, gardant à l’esprit l’argument du Livre comme but principal.
Je ne m’étendrai pas vastement sur la théorie de l’évolution dans les deux premiers ch âpitres. C’est pour plusieurs raisons. Premièrement, je ne crois pas que cette question soit le point principal de ce Livre. Je devrai m’éloigner du texte et spéculer beaucoup pour traiter efficacement avec l'évolution. Deuxièmement, j’ai très peu d’intérêt et d’expertise dans ce domaine scientifique.
(Je me refuse à attaquer des scientifiques avec ma propre ignorance, et je ne veux pas être « mis de coté » pour dire par des théories qui critiquent la révélation divine.) Troisièmement, je veux rester dans la substance et l’application de la Bible en traitant avec la création. Pendant des millénaires, l’évolution n’était pas un problème. Qu’ont appris les gens de Genèse 1 et 2 pendant toutes ces années? Quatrièmement, la plupart des gens sont, soit fatigués d’entendre des discussions à propos de l’évolution, ou n’y croivent pas du tout.
le problème de créationisme n’est pas un probleme de faits, mais de foi:
Car depuis la création du monde, Ses attributs divins, Son pouvoir éternel et nature divine, ont été clairement vu, étant compris à travers ce qu’il a été fait, prouvant qu’ils sont sans excuse. Car bien qu’ils connaissaient Dieu, ils ne l’honoraient pas comme Le Dieu qu’Il est ou ne Le remerciaient pas; mais ils sont devenus futiles dans leurs méditations, et leur coeur insensé était obscurci (Rom. 1:20-21).
Par foi, nous comprenons que les mondes étaient préparés par la parole de Dieu, pour que quoi que ce soit qui est vu n’était pas crée à partir de choses visibles (Heb. 11:3).
Je dois dire que je suis impatient de commencer cette étude de Genèse. Je vous demanderai d’étudier le Livre attentivement et en priant souvent. Par dessus tout, j’espère que dans cette étude, nous arriverions à connaitre autant Dieu que les hommes comme Abraham, Isaac, Jacob et Joseph L’on connu.
1 Derek Kidner, Genesis (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 9.
2 J. Sidlow Baxter, Explore the Book (Grand Rapids: Zondervan, 1960), I, p. 22.
3 For a more detailed analysis of the authorship of Genesis, cf. Kidner, pp. 15-26; Baxter, I, p. 22; H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), I, pp. 5-9.
4 Kidner, p. 16.
5 Cf. Gleason Archer, A Survey of Old Testament Introduction (Chicago: Moody Press, 1964), pp. 110-115.
6 Cf. Kidner, pp. 20-21.
7 Cf. Kidner, pp. 21-22; Archer, pp. 117ff.
8 As we have in Psalms or Proverbs, for example.
9 “No lack of such sources, oral and written, however, need be supposed for an author of the period indicated in section a. (pp. 15f.), since Abram had migrated from a country that was rich in traditions and genealogies, and Joseph (like Moses after him) had lived many years in the intellectual climate of the Egyptian court on the one hand (with access to, e.g., the detailed ethnography reflected in Genesis 10) and of the patriarchal society on the other, with ample opportunities of preserving these stores of information.” Kidner, pp. 22-23.
10 “With the study of Genesis on its own terms, that is, as a living whole, not a body to be dissected, the impression becomes inescapable that its characters are people of flesh and blood, its events actual, and the book itself a unity. If this is right, the mechanics of composition are matters of small importance, since the parts of this whole are not competing for credence as rival traditions, and the author of the book does not draw attention, as do the writers of Kings and Chronicles, to the sources of his information.” Ibid, p. 22.
11 Quoted by J. Sidlow Baxter, Explore the Book, I, p. 22.
12 As quoted by H. C. Leuphold, “Genesis,” The Zondervan Pictorial Encyclopedia of the Bible (Grand Rapids: Zondervan, 1975, 1976), II, p. 679. This excellent article has a helpful summary of the book, chapter by chapter.
13 Baxter, Explore the Book, I, p. 23.
14 Kidner, p. 127.
15 Francis A. Schaeffer, Genesis in Time and Space (Downers Grove: InterVarsity Press, 1972), p. 9.
Je veux être très prudent approchant le premier chapitre du Livre de Genèse. Cette semaine, j’ai lu un article à propos d’un home qui a essayé de justifier son usage de drogue en citant un verset de notre passage. Voilà l’article parut dans le magazine Christianity Today il y a une paire d’années:
En état d’arrestation à Olathe, Kansas, pour possession de drogue, Herb Overton a basé sa défense sur Genèse 1:29: « Et Dieu dit:
… Voici, je vous donne, pour vous en nourrir, toute plante portant sa semence partout sur la terre... »
Toutefois, le juge Earl Jones doutait le commentaire d’Overton. Selon le récit du Chicago Tribune, le juge dit au défendant : « Comme je ne suis qu’humain, je vous trouve coupable de possession de la Marie Jeanne. Si vous voulez faire appel à une plus haute autorité, c’est OK avec moi. »1
Nous pouvons tous lire une telle chose et bien rire. Bien que l’erreur d’Herb Overton est comique, il y a peut-être une erreur moins visible dont beaucoup de Chrétiens peuvent être coupables. – et il n’y a pas de quoi rire.
Cette semaine, mon attention a été attirée par un petit article, « Les Six Défauts de l’Evangélisme » dans le magazine Eternity. La plus grande partie de l’article me laisse encore perplexe, mais j’ai été plus particulièrement trouble par ce récit.
Nous avons traité la création comme un événement statique – nous disputant pour essayer de déterminer si Dieu l’a créé ou non en sept jours, ainsi manquant le point du sens religieux de la création et de l'activité continue de Dieu dans l'Histoire.2
Ayant considéré l’accusation de Robert Webber, il me semble que nous, les évangéliques, ayons fait cinq grosses erreurs dans la façon dont nous avons examiné la Genèse ces dernières d'années. La plupart de ces erreurs sont, en partie, une réaction à l'assaut puissant de l'évolution athée, religion comparative et critique littéraire.3
Nous avons traité le récit de création du point de vue scientifique.
Quelques théories récentes et conclusions de scientistes ont défié l'interprétation biblique traditionnelle du récit de la création. Dans un effort consciencieux, pour prouver que la Bible est scientifiquement vraie et précise, nous avons approché les premiers chapitres de Genèse du point de vue scientifique. Le problème est que ces chapitres n’ont jamais été destinés à nous donner un compte-rendu de la création qui résoudrait tous les problèmes et phénomènes scientifiques.
Dr B. B. Warfield a bien décrit le problème :
Une fenêtre est devant nous. Nous levons nos yeux et voyons la vitre ; nous remarquons sa qualité, et observons ses défauts ; nous spéculons sur sa composition. Ou nous regardons directement à travers, rêvant de découvrir au-delà, d’autres terres, océans et cieux. Donc, il y a deux façons de voir le monde. Il se peut que nous regardions le monde et soyons absorbés dans les merveilles de la nature. C’est la façon scientifique. Ou nous ou pouvons regarder à travers le monde et voir Dieu derrière lui.
La façon scientifique de voir le monde n’est pas plus fausse que la façon dont le constructeur de fenêtres regarde à une fenêtre. La façon de voir les choses a de très bons usages. Néanmoins, la fenêtre a été mise là, non pas pour qu’on la regarde, mais pour qu’on regarde à travers ; et le monde a échoué à son but à moins qu’on regarde à travers et que les yeux ne se reposent pas sur lui mais sur Dieu.4
L’auteur de Genèse n’a pas écrit le compte rendu de la création pour un constructeur de fenêtres. Plutôt il nous exhorte de voir Dieu Qui est derrière tout ça, à travers la fenêtre de ce compte rendu.
L’usage du ton « d’excuse » des premiers chapitres de Genèse, bien que de valeur,5 n’est pas le ton de but de l’auteur. Genèse a été écrite pour le peuple de Dieu, pas les non-croyants. Les hommes, qui refusent de croire en la création, n’y croient pas à cause d’un manque de faits ou de preuves (Rom. 1:18), ou parce qu’ils ont une plus grande connaissance (Ps. 14:1), mais à cause d’un manque de foi (Heb. 11:3). Genèse est bien plus une déclaration qu’une défense.
Nous souhaiterions apprendre, par exemple, juste où la chute et le jugement de Satan vont dans le récit de la création, mais cette information n’est pas donnée car ce n’est pas le but de l’auteur de répondre à de telles questions.6
Je suppose que c’est facile de faire une telle erreur ici. Nous pourrions douter qu’il y ait une toile de fond historique. Ou nous pourrions conclure que ce soit précisément le but du chapitre – de donner un récit historique de la création.
La toile de fond, qui est vitale à notre compréhension et au sens message de la création, est comme celui des premiers hommes qui ont reçu ce Livre. Assumant que Moïse soit l’auteur de Genèse, il est plus que probable que ce Livre a été écrit après L’Exode et avant l’entrée dans le pays de Canaan. Quelle était la situation au temps de l’écriture du récit de la création ? Qui a reçu cette révélation et quels besoins ont été satisfaits par ça ? Il est crucial d’interpréter correctement et d’appliquer le message de la création.
Comme un des mes meilleurs amis a dit, « nous arrivons au message de Genèse, chapitre 1, espérant rien de moins qu’à avoir nos batteries apologétiques rechargées. »
Le récit de la création devient un thème proéminant a travers le Vieux et le Nouveau Testament. Ici, comme ailleurs, nous ne pouvoir avoir tort en permettant aux Ecritures Saintes d’interpréter les Ecritures Saintes. Quand le thème de la création apparaît dans les Ecritures Saintes, il appelle une réponse de l’homme. Nous avons fréquemment échoué à demander une telle réponse quand nous avons enseigne Genèse chapitre 1.
Premièrement, nous savons que virtuellement chaque pays avait leur propre cosmogonie ou récit(s) de la création. De toute façon, j’ai toujours pensé que le récit de Genèse 1 était quelque chose de nouveau et original. En effet cette révélation arrive tard comparée aux autres pays orientaux. L’antiquité a dévoué pas mal de temps et d’effort sur ses origines. Le récit de Genèse chapitre 1 a du « rivaliser », pour dire, avec les autres récits de ce temps.
Deuxièmement, il y a une similarité remarquable entre ces cosmogonies païennes. De son étude sur douze mythes, Mlle Wakeman a identifie trois caractéristiques constamment présentes : « 1) un monstre répressif ralentit la création, 2) la défaite du monstre par le dieu héroïque qui par ce moyen délivre les forces essentielles de la vie, et 3) le contrôle final du héro sur ces forces. »7
Troisièmement, bien que pénible pour quelques uns, il y a une similarité considérable entre les mythes païens de la création et le récit inspire de la création dans la Bible.8Le rapport inclut l’usage de même termes (par exemple, Léviathan) ou des descriptions (par exemple, le monstre de mer à tete-d’homme), expressions littéraires similaires9 ainsi qu’une course parallèle des événements de la création.10
L’explication de telles similarités par quelques-uns uns sont inacceptables. Par exemple, on nous dit que ces similarités prouvent que le fait de cosmogonie n’est pas différent de n’importe quel ancien mythe de la création. D’autres nous assurent que bien qu’il y ait des similarités, les Israéliens « demythologisent » ces récits corrompus pour assurer un récit véritable de l’origine de l’homme et de la terre.11Quelques érudits conservatifs appellent ça simplement « la correspondance coincidentale », bine qu’il semble éviter les difficultés, plutôt que de les expliquer. L’explication la plus acceptable est que la similarité s’explique par le fait que tous les récits similaires de la création essayent d’expliquer le même phénomène.
Quel qu’étaient les races des premiers hommes, où qu’ils soient allés, ils ont emporté avec eux ces traditions humanitaires de leur temps, et variant avec les latitudes et climats, elles ont été modifiées selon leur religion et leur mode de pensée. Les modifications, comme le temps passait, a eu pour résultat la corruption de la tradition originale. Le récit de Genèse n’est pas seulement le puriste, mais partout porte la marque indubitable d’une inspiration divine quand elle est comparée avec l’extravagance et la corruption des autres conte-rendus. La narration biblique, nous pouvons conclure, représente la forme originale que ces traditions ont du prendre.12
Plus important que le fait que les pays autour d’Israël aient leurs propres (peut-être plus vieux) récits de la création, était l'usage à lequel ceux-ci ont été mis dans l'ancien Proche-Orient. D’anciennes cosmogonies n’ont pas été correctement traduites and conservées par amour de l’histoire ancienne ; elles étaient la fondation de l’observance religieuse.
Dans l’ancien monde, leurs divinités étaient des dieux de la nature, dieu soleil, dieu lune, dieu pluie, etc.13 Pour être sûr que les forces de la nature continueraient et garantiraient des moissons abondantes et l’agrandissement des troupeaux, les mythes de la création étaient produits chaque année.
Le mythe, donc, dans le monde ancien était mimétiquement reproduit dans les festivals publics avec l’accompagnement de rites. Le complexe entier constituait la magie imitatrice, de laquelle l’effet était cru être un bénéfice pour toute la communauté. Par des aromes rituels, les événements primordiaux, qui étaient enregistrés dans le mythe, étaient reproduits. L’événement produit à la bonne saison et la récitation verbale des formules correctes, il était cru, accompliraient le renouvellement périodique et la revitalisation de la nature et donc assureraient la prospérité de la communauté.14
De cette toile de fond, nous pouvons commencer à réaliser combien vital un rôle était joué par la cosmogonie dans l'ancien Proche-Orient. La vie sociale et religieuse d’Israël, comme celles de leurs voisins, était basée sur son origine. Le conte-rendu de la création de Genèse pose la fondation pour le reste du Pentateuque
Dans cette lumière, nous pouvons voir la signification du concours entre le Dieu d'Israël et les « dieux » d'Egypte. Le Pharaon a ose demande à Moïse, « Qui est l'Eternel, pour que je lui obéisse en laissant partir d'ici les Israélites? » (Ex. 5:2).
La réponse du Seigneur a été une série de dix tourments. Le message de ces fléaux était que le Dieu d’Israël est bien le créateur du ciel et de la terre.
« Je parcourrai l'Egypte cette nuit-là et je frapperai tout premier-né dans le pays, homme et bête, et j'exercerai ainsi mes jugements contre tous les dieux de l'Egypte; je suis l'Eternel. » (Ex. 12:12 ; 18:11 : Nom. 33 :4).
Il semblerait que chaque fléau était un affront direct à l’un de la multitude des dieux d’Egypte. Bien que une corrélation directe de chaque fléau a un Dieu spécifique peut être spéculatif,15 le conflit des dieux est évidente.
Ce n’est pas une surprise que le signe de l’alliance des Israélites soit l’observance du Sabbat :
« ---Et toi, dis ceci aux Israélites: «Surtout, observez bien mes sabbats; car c'est là un signe entre moi et vous, de génération en génération, le signe que moi, l'Eternel, je vous rends saints.
14 Vous observerez donc le jour du repos, car il est saint pour vous. Celui qui le profanera devra mourir; car quiconque fera un travail quelconque ce jour-là, sera retranché de son peuple.
15 On travaillera six jours, et le septième jour sera un jour de repos consacré à l'Eternel. Quiconque fera un travail le jour du sabbat devra mourir.
16 Les Israélites observeront le jour du sabbat en le célébrant de génération en génération; c'est une alliance éternelle.
17 Il sera un signe à perpétuité entre moi et les Israélites, car en six jours l'Eternel a fait le ciel et la terre, et le septième jour il a cessé de travailler pour reprendre son souffle. » (Ex. 31:13-17).
En observant le Sabbat, Israël s’identifiait avec leur Dieu, le Créateur Qui arrêta de travailler le septième jour.
Le miracle de l’Exode, a alors servit à une fonction similaire des signes et merveilles fait par notre Seigneur. Ils sont la preuve de l’authenticité du message qui était proclamé. Dans le cas de notre Seigneur, c’était les paroles qu’Il a proclamées et que les écrivains inspirés ont conservé. L’Exode a prouvé que Yahvé était le seul Dieu, le Créateur et Rédempteur. Le Pentateuque a fourni le contenu pour la foi d'Israël, dont le récit de la création est la fondation.
Beaucoup d’interprétations existent pour les trois premiers versets de la Bible, mais nous mentionnerons les trois plus populaires des évangéliques. Nous ne passerons pas beaucoup de temps ici parce que nos conclusions seront expérimentales et les différences n’ont que peu d’importance sur l’application du texte. Laissez-moi simplement commencer par dire que nous qui nommons le nom de Christ comme notre Sauveur, devons ultimement accepter Genèse 1:1 par foi (Heb. 11:3).
Nous pourrions résumer la différence entre ces trois points de vues de cette façon :19
Il est important de reconnaître que les versets 2-31 amplifient un peu plus verset 1. Ils n’expliquent pas complètement la création (certainement pas d’une façon scientifique – qui s’en serait soucier pendant des siècles jusqu'à présent ?). Ils ne la prouvent non plus, car cela est finalement une question de foi. Les faits sur lesquels cette foi doit être basée sont tout simplement déclarés.
Absence de Forme Changée en Forme | Le Vide Changé en Peuplé | ||||
vv 3-5 | Jour 1 | Lumière | vv 14-19 | Jour 4 | Lumières naturelles |
vv 6-8 | Jour 2 | Air (étendue supérieure) | vv 20-23 | Jour 5 | Poissons, Oiseaux |
vv 9-13 | Jour 3 | Plantes de la terre | vv 24-31 | Jour 6 | Animaux, l’homme |
Vu sous cet angle, les trois premiers jours remédient la situation d’absence de forme décrite en Genèse 1:2. Les jours 4 à 6 traitent avec l’état de « vide » ou « vacance » du verset 2. Il semble aussi y avoir une corrélation entre jour 1 et 4, 2 et 5, 3 et 6. Par exemple, l’air et l’eau reçoivent les formes de vie d’oiseaux et de poissons, bien que cela ne devrait pas être amplifié maintenant.
Deux autres observations devraient être notées. Premièrement, il y a un ordre dans les six jours. Il est clair que ce récit est arrangé chronologiquement, chaque jour construisant sur l'activité créative des jours précédents. Deuxièmement, il y a un processus impliqué dans la création, un processus impliquant le changement du chaos au cosmos, du désordre à l’ordre.
Bien que Dieu aurait pu créer instantanément la terre comme elle est maintenant, Il n’a pas choisi de le faire. La claire impression donnée par le texte est que ce processus a prit littéralement six jours, pas une éternité. Néanmoins, le Dieu Eternel n’est pas aussi inquiet que nous à propos de créer des choses instantanément. Le processus de sanctification est seulement un des nombreux exemples de l’activité progressive de Dieu dans le monde.
Avant d’approcher la question de ce que la création devrait signifier pour nous, nous devons chercher son sens pour ceux qui ont en premier lu ces paroles inspirées, de la main de Moïse. Le but initial de ce récit était pour les Israélites du temps de Moïse. Qu’auraient-ils dû apprendre ? Comment auraient-ils dû répondre ?
(1) Le récit de la création de Genèse était un correctif aux cosmogonies corrompues de leur jour. Nous avons déjà dit que l’Egypte, par exemple, croyait en la multiplicité de nature-divinités. Nous avons besoin de reconnaître qu’Israël, a cause de leur contact proche et de longue durée avec les Egyptiens, n’était pas touchés par leur vues religieuses.
« ---Maintenant donc, dit Josué, respectez l'Eternel et servez-le de façon irréprochable et avec fidélité. Rejetez les dieux auxquels vos ancêtres rendaient un culte de l'autre côté de l'Euphrate et en Egypte, et rendez un culte à l'Eternel seulement. » (Josué 24:14)
Ce n’était pas assez de regarder Yahvé comme un dieu, un parmi tant d’autres. Non plus devrait-il être perçut come simplement le Dieu d’Israël. Yahvé est le seul Dieu. Il n’y a aucun autres dieux. Il est le Créateur du ciel et de la terre. Il n’est pas seulement un peu supérieur aux dieux des pays autour d’eux. Lui, seul, est Dieu.
La tendance de commencer à confondre Dieu avec Sa création était une partie de comment les gens pensaient dans l’ancien monde. Il doit être vu comme le Dieu de la création, pas seulement Dieu dans la création. Chaque essai de visualiser ou d’humaniser Dieu dans une forme d’une chose créée était une tendance à mettre Dieu au niveau de sa création. C’est ce qui est arrivé, je crois, avec le veau d’or d’Aaron.
Le thème de Dieu, le Créateur, est éminent à travers toutes les Ecritures Saintes. Il est très significatif que les dernières paroles de la bible soient remarquablement similaires aux premières.
« Finalement, l'ange me montra le fleuve de la vie, limpide comme du cristal, qui jaillissait du trône de Dieu et de l'Agneau.
Au milieu de l'avenue de la ville, entre deux bras du fleuve, se trouve l'arbre de vie. Il produit douze récoltes, chaque mois il porte son fruit. Ses feuilles servent à guérir les nations.
Il n'y aura plus aucune malédiction. Le trône de Dieu et de l'Agneau sera dans la ville. Ses serviteurs lui rendront un culte:
Ils verront sa face et porteront son nom sur leurs fronts.
Il n'y aura plus jamais de nuit. On n'aura donc plus besoin ni de la lumière d'une lampe, ni de celle du soleil, car le Seigneur Dieu répandra sur eux sa lumière. Et ils régneront éternellement. » (Apocalypse 22:1-5)
La vérité, que Dieu est le Créateur du ciel et de la terre, n’est pas seulement quelque chose à croire, mais quelque chose a quoi nous devons répondre. Permettez-moi de mentionner quelques implications et applications de ce que Genèse 1 nous apprend.
« Au chef de chur; cantique de David.
Tous les cieux proclament combien Dieu est glorieux,
L'étendue céleste publie l'œuvre de ses mains. » (Psaume 19:1-2)
« Car, depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité se voient dans ses œuvres quand on y réfléchit. Ils n'ont donc aucune excuse,
Car alors qu'ils connaissent Dieu, ils ont refusé de lui rendre l'honneur que l'on doit à Dieu et de lui exprimer leur reconnaissance. Ils se sont égarés dans des raisonnements absurdes et leur pensée dépourvue d'intelligence s'est trouvée obscurcie. » (Romains 1:20-21)
Les hommes devraient respecter le Dieu tout-puissant de la création.
« L'Eternel a parlé: les cieux ont été faits par la parole de l'Eternel,
et toute l'armée des étoiles est née du souffle de sa bouche.
Les eaux des mers, il les amasse et les endigue,
et il tient l'océan comme en un réservoir.
Que l'univers entier révère l'Eternel!
Qu'ils tremblent devant lui, les habitants du monde!
Car lorsqu'il a parlé cela s'est fait,
lorsqu'il a commandé, cela est apparu » (Psaume 33:6-9)
La grandeur de Dieu est évidente par le travail de Ses mains – la création est complètement à propos de nous. Les hommes devraient Le respecter et Le révérer pour Qui Il est.
« Que tout mon être loue l'Eternel!
O Eternel, mon Dieu, que tu es grand!
Tu es revêtu de splendeur, et de magnificence,
Tu as pour manteau la lumière,
et tu déploies les cieux comme une tente,
Tu construis au-dessus des eaux du ciel tes hauts palais inaccessibles.
Des nuées, tu te fais un char,
tu te déplaces sur les ailes du vent,
Tu fais des vents tes messagers,
les éclairs sont tes serviteurs.
Tu as établi notre terre sur de solides fondements
pour qu'elle reste inébranlable à tout jamais.
Tu l'as couverte d'océans comme d'un vêtement,
les eaux recouvraient les montagnes.
Lorsque tu les as menacées, les eaux se sont enfuies au loin
et se sont élancées au bruit de ton tonnerre,
Franchissant des montagnes, dévalant vers des plaines
jusqu'à l'endroit que tu leur avais assigné.
Tu as fixé une limite que les eaux ne franchiront plus,
et elles ne reviendront plus pour submerger la terre » (Psaume 104:1-9)
« Lorsque Abram revint après avoir battu Kedorlaomer et les rois qui étaient avec lui, le roi de Sodome vint à sa rencontre dans la vallée de Chavé qui est la vallée royale.
Melchisédek, roi de Salem, qui était prêtre du Dieu très-haut, apporta du pain et du vin.
Il bénit Abram en ces termes:
---Que le Dieu très-haut qui a formé le ciel et la terre bénisse Abram,
et béni soit le Dieu très-haut qui t'a donné la victoire sur tes ennemis!
Et Abram lui donna le dixième de tout le butin.
Le roi de Sodome dit alors à Abram:
---Rends-moi les personnes et garde les biens pour toi.
Abram lui répondit:
---Je jure à main levée vers l'Eternel, le Dieu très-haut qui a formé le ciel et la terre,
que je ne prendrai rien de ce qui t'appartient, pas même un fil ou une courroie de soulier, pour que tu ne puisses pas dire: «J'ai enrichi Abram.»
Je ne veux rien si ce n'est ce qu'ont mangé les jeunes gens. De plus, la part des hommes qui m'ont accompagné, Aner, Echkol et Mamré, eux, ils la prendront » (Genèse 14:17-24).
Abram a offert sa dime a Melchisédek sur la base de la profession que le Dieu d’Abram était « Dieu Plus Haut, le propriétaire du ciel et de la terre » (versets 19,20). Et pourtant, bien qu’il ait donne une dime à Melchisédek, il a refusé de profiter, de façon monétaire, du roi païen de Sodome, car il voulait cet homme sache que « Dieu Plus Haut, le propriétaire du ciel et de la terre » était Celui Qui le fait prospérer.
Nous chantons, « Les troupeaux de milliers de collines Lui appartiennent… Je sais qu’Il prendra soin de moi. » Ca, c’est une bonne théologie. Le Dieu Qui est notre Créateur, est aussi notre Soutien. Vous voyez, Dieu n’a pas crée l’univers, et puis l’a abandonné à lui-même, comme certains semble dire. Dieu maintient un soin continuel pour sa création.
« Du haut de ses palais, Dieu verse la pluie sur les monts,
la terre est remplie des bienfaits du fruit de ton ouvrage.
C'est toi qui fais pousser le foin pour le bétail,
et qui fais prospérer les plantes pour les hommes
afin qu'ils tirent de la terre le pain pour se nourrir.
Le vin réjouit le cœur de l'homme
et fait resplendir son visage, le rendant brillant plus que l'huile.
Le pain restaure sa vigueur.
Les arbres, qui sont ton ouvrage, Ô Eternel, sont pleins de sève.
Tels sont les cèdres du Liban que ta main a plantés.
C'est là que nichent les oiseaux
et la cigogne a sa demeure là, sur les branches des cyprès.
Les bouquetins ont leurs retraites aux sommets des monts élevés,
et les rochers sont le refuge où les petits damans se cachent.
C'est toi qui as formé la lune pour marquer les dates des fêtes.
Le soleil sait quand il se couche.
Tu fais descendre les ténèbres, et c'est la nuit.
Alors les hôtes des forêts se mettent tous en mouvement:
les lionceaux rugissent après leur proie,
ils demandent à Dieu leur nourriture.
Mais dès que paraît le soleil, ils se retirent
pour se coucher dans leurs tanières.
Et l'homme sort pour son ouvrage,
qu'il poursuivra jusqu'à la nuit. » (Psaumes 104:14-23)
Le Nouveau Testament va un peu plus loin en nous informant que le Fils de Dieu était le Créateur, et continue à nous servir comme le Souteneur de la création, gardant toutes choses ensemble :
« Car c'est en lui
qu'ont été créées toutes choses
dans les cieux comme sur la terre,
les visibles, les invisibles,
les Trônes et les Seigneuries,
les Autorités, les Puissances.
Oui, par lui et pour lui
tout a été créé.
Il est lui-même
bien avant toutes choses
et tout subsiste en lui. » (Colossiens 1:16-17)
« Alors, du sein de la tempête, l'Eternel répondit à Job:
Qui donc obscurcit mes desseins
par des discours sans connaissance?
Mets ta ceinture, comme un brave:
je vais te questionner et tu m'enseigneras.
Où étais-tu quand je posai les fondations du monde?
Déclare-le, puisque ta science est si profonde!
Qui en a fixé les mesures, le sais-tu donc?
Qui a tendu sur lui le cordeau d'arpenteur?
Dans quoi les socles de ses colonnes s'enfoncent-ils?
Qui en posa la pierre principale, la pierre d'angle,
quand les étoiles du matin éclataient, unanimes, dans des chants d'allégresse,
et que tous les anges de Dieu poussaient des cris de joie? » (Job 38:1-7)
Job a été défié à approfondir la sagesse de Dieu dans la création. Il ne pouvait pas l’expliquer ou la comprendre, bien moins la défier. Comment, alors, est-ce que Job aurait pu questionner la sagesse de Dieu, travaillant dans sa vie. C’est vrai, il ne pouvait pas voir le but de tout ça, mais sa perspective n’était pas celle de Dieu. Laissons ceux, qui questionnent les raisons de l’engagement de Dieu dans nos vies, contempler la sagesse infinie de Dieu comme on peut la voir dans la création, et restons silencieux et attendons la réponse de Dieu et observons Le faire ce qui est juste.
Si l’homme choisissait de réfléchir à toutes les questions, laissons le essayer de se figurer pourquoi un Dieu Infini se concernerait lui-même avec de simples hommes :
« De la bouche des enfants et des cris des nouveau-nés,
tu fais jaillir la louange qui confond tes adversaires,
pour imposer le silence à ceux qui, chargés de haine, se rebellent contre toi.
Quand je contemple le ciel que tes doigts ont façonné,
les étoiles et la lune que tes mains ont disposées,
je me dis: Qu'est-ce que l'homme, pour que tu en prennes soin,
et qu'est-ce qu'un être humain pour qu'à lui tu t'intéresses? » (Psaume 8:3-5)
« Ainsi donc, que ceux qui souffrent parce qu'ils obéissent à la volonté de Dieu s'en remettent entièrement au Créateur, qui est fidèle, et qu'ils continuent à faire le bien. » (1 Pierre 4:19)
« Pourquoi donc, Ô Jacob, parlerais-tu ainsi?
Et pourquoi dirais-tu, ô Israël:
«Mon sort échappe à l'Eternel,
et mon Dieu ne fait rien pour défendre mon droit»?
Ne le sais-tu donc pas?
Et n'as-tu pas appris
que l'Eternel est Dieu de toute éternité?
C'est lui qui a créé les confins de la terre.
Il ne se lasse pas, il ne s'épuise pas,
et son intelligence ne peut être sondée.
Il donne de la force à qui est las
et il augmente la vigueur de celui qui est fatigué.
Les jeunes gens se lassent et ils s'épuisent,
et même de robustes gaillards tombent,
Mais ceux qui comptent sur l'Eternel renouvellent leur force:
ils prennent leur envol comme de jeunes aigles;
sans se lasser, ils courent,
ils marchent en avant, et ne s'épuisent pas. » (Ésaïe 40:27-31)
« Car voici ce que dit l'Eternel Dieu
qui a créé les cieux et les a déployés,
lui qui a disposé la terre avec tout ce qu'elle produit,
qui a donné la vie aux hommes qui la peuplent
et le souffle de vie à ceux qui la parcourent:
Moi, l'Eternel, moi, je t'ai appelé dans un juste dessein
et je te tiendrai par la main;
je te protégerai et je t'établirai
pour conclure une alliance avec le peuple,
pour être la lumière des nations, » (Ésaïe 42:5-6)
« Moi, je suis l'Eternel,
il n'y en a pas d'autre,
non, en dehors de moi, il n'y a pas de Dieu.
Je t'ai doté de force
sans que tu me connaisses,
afin que du soleil levant jusqu'au soleil couchant, tout homme sache
que tout, sauf moi, n'est que néant,
que je suis l'Eternel
et qu'il n'y en a aucun autre.
J'ai formé la lumière
et créé les ténèbres,
je donne le bonheur
et je crée le malheur.
Oui, c'est moi, l'Eternel, qui fais toutes ces choses. » (Ésaïe 45:5-7)
« Gloire à jamais à l'Eternel!
Qu'il se réjouisse de ses œuvres!
Son regard fait trembler la terre,
il touche les montagnes et, déjà, elles fument.
Je veux chanter pour l'Eternel ma vie durant,
célébrer mon Dieu en musique tant que j'existerai.
Que mon poème lui soit agréable!
Moi, j'ai ma joie en l'Eternel.
Que les pécheurs soient ôtés de la terre!
Que les *méchants n'existent plus!
Que tout mon être loue l'Eternel!
Oui, louez l'Eternel! » (Psaume 1047:31-35)
«Louez l'Eternel,
louez l'Eternel du haut des cieux!
Louez-le, dans les hauteurs!
Louez-le, vous tous ses anges!
Louez-le, vous toutes ses armées!
Louez-le, soleil et lune!
Oui, louez-le tous, astres lumineux!
Louez-le, ô cieux des cieux,
vous aussi, nuages chargés d'eau là-haut dans le ciel[a]!
Que tous ces êtres louent l'Eternel!
Car il a donné ses ordres et ils ont été créés.
Il les a tous établis pour toujours,
il leur a fixé des lois qui ne changeront jamais. » (Psaume 148:1-6)
« Venez et prosternons-nous,
ployons les genoux devant l'Eternel qui nous a créés. » (Psaume 95:6)
« Eternel, notre Seigneur,
que ta gloire est admirable sur la terre tout entière!
Au-dessus du ciel, on célèbre ta splendeur. » (Psaume 8:2)
Mes amis, ce que Genèse 1 nous apprend est une grande et puissante vérité. C’est une vérité qui demande plus que juste un accord ; elle nécessite une action. Et bien qu’elle soit grande, elle est pâlie par la venue de Jésus Christ. Juste comme Dieu l’a dit, « que la lumière soit », Dieu a donc parlé dans ces derniers jours (Heb. 1:1-2) en Son Fils, Qui est la lumière :
« En effet, le même Dieu qui, un jour, a dit: Que la lumière brille du sein des ténèbres, a lui-même brillé dans notre cœur pour y faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu qui rayonne du visage de Jésus-Christ. » (2 Corinthiens 4:6)
« Au commencement était celui qui est la Parole de Dieu. Il était avec Dieu, il était lui-même Dieu.
Au commencement, il était avec Dieu.
Tout a été créé par lui; rien de ce qui a été créé n'a été créé sans lui.
En lui résidait la vie, et cette vie était la lumière des hommes.
La lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas étouffée. » (Jean 1:1-5)
« Celle-ci était la véritable lumière, celle qui, en venant dans le monde, éclaire tout être humain.
Celui qui est la Parole était déjà dans le monde, puisque le monde a été créé par lui, et pourtant, le monde ne l'a pas reconnu.
Il est venu chez lui, et les siens ne l'ont pas accueilli.
Certains pourtant l'ont accueilli; ils ont cru en lui. A tous ceux-là, il a accordé le privilège de devenir enfants de Dieu.
Ce n'est pas par une naissance naturelle, ni sous l'impulsion d'un désir, ou encore par la volonté d'un homme, qu'ils le sont devenus; mais c'est de Dieu qu'ils sont nés. » (Jean 1:9-13)
Bien que Dieu ne se soit révélé que vaguement dans la création, Il s’est dévoilé complètement en Son Fils :
« Personne n'a jamais vu Dieu: Dieu, le Fils unique qui vit dans l'intimité du Père, nous l'a révélé.» (Jean 1:18)
Nous ne pouvons pas éviter la révélation biblique que le Dieu Qui a crée le ciel et la terre, le Dieu qui a racheté les Israélites d’Egypte, est l’homme-Dieu de Galilée, Jésus Christ. Juste comme Il a façonné la première création (Col. 1:16), Il est venu maintenant pour accomplir une nouvelle création, par Son travail sur la croix du Calvaire :
« Ainsi, celui qui est uni au Christ est une nouvelle créature: ce qui est ancien a disparu, voici: ce qui est nouveau est déjà là. » (2 Corinthiens 5:17)
Au-delà de ça, bientôt, il y viendra un jour quand le ciel et la terre seront purges des effets du péché et il y aura un nouveau ciel et une nouvelle terre :
« Mais le jour du Seigneur viendra comme un voleur. En ce jour-là, le ciel disparaîtra dans un fracas terrifiant, les astres embrasés se désagrégeront et la terre se trouvera jugée avec tout ce qui a été fait sur elle.
Puisque tout l'univers doit ainsi se désagréger, quelle vie sainte vous devez mener et combien vous devez être attachés à Dieu,
En attendant que vienne le jour de Dieu et en hâtant sa venue! Ce jour-là, le ciel en feu se désagrégera et les astres embrasés fondront.
Mais nous, nous attendons, comme Dieu l'a promis, un nouveau ciel et une nouvelle terre où la justice habitera. » (2 Pierre 3:10-13)
Etes-vous prêts pour ce jour, mes amis ? Etes-vous devenus une nouvelle création en Christ ? Genèse 1 révèle comment Dieu a prit le chaos et l’a transformé en cosmos – ordre et beauté. Si vous ne vous êtes jamais tourné vers Christ, je peux vous dire avec confiance que votre vie est informe et vide ; elle est chaotique et sans vie. Celui-là Même Qui a tourné chaos en cosmos peut transformer la vôtre, Il peut vous donner une nouvelle vie.
1 “Pot Proof,” Christianity Today, September 22, 1978, p. 43
2 “Evangelicalisms Six Flaws,” Eternity, January, 1980, p. 54. This article by the Staff of Eternity magazine is a summary of an article by Robert E. Webber, published in the October issue of New Oxford Review.
3 Dr. Bruce Waltke briefly describes this threefold attack:
First, there came the challenge of the scientific community. In the wake of Charles Darwin’s revolutionary hypothesis of evolution to explain the origin of species, the majority of the scientific community fell in with Darwin’s hypothesis against the Bible. They believed that they could validate Darwin’s theory by empirical data, but they thought that they could not do the same for the Bible.
The second challenge came from the comparative religionists who sought to discredit the biblical story by noting the numerous points of similarity between it and ancient mythological creation accounts from various parts of the near East being studied at that time… . According to his (Gunkel’s) view, the Hebrew version of creation was just another Near Eastern folk tale but in the process of time the transmitters of the story improved it by their creative and superior philosophical and theological insights.
The third challenge came from literary criticism. The case was stated most persuasively by Julius Wellhausen in his most influential classic, still available in paperback on book stands, entitled, Pro Legomena to the Old Testament. Here he argued that there were at least two distinct accounts of creation in Genesis l and 2 and that these two accounts contradicted each other at various points. Bruce Waltke, Creation and Chaos (Portland, Oregon: Western Conservative Baptist Seminary, 1974), pp. 1-2.
4 Benjamin B. Warfield, Selected Shorter Writings of Benjamin B. Warfield, Vol. I, edited by John E. Meeker (Nutley, N.J. Presbyterian and Reformed Publishing Co., 1970), p. 108.
5 I must stress here that we should take seriously Peter’s instruction, “ … always being ready to make a defense to every one who asks you to give on account for the hope that is in you … ” (I Peter 3:15). Even here, in what might be called an exhortation for apologetic readiness, the message most needed by the unbeliever is the gospel of salvation through faith in Christ. My experience is that few are saved by the use of the Genesis account of creation as an apologetic. For those who are seriously considering the claims of Christ, but fear the Bible to be untrustworthy, such effort may well be worthwhile.
6 “First we can say, that the Book of Genesis does not inform us concerning the origin of that which is contrary to the nature of God, neither in the cosmos nor in the world of the spirit. Where does the opposite of Him that is good and bright originate? When we delve into the problem of the origin of evil in the moral realm, we come upon a great mystery. Suddenly, without explanation, in Genesis 3 an utterly evil brilliant, intelligent personality appears in the Garden of Eden masquerading as a serpent. The principle of origins, so strong in our minds, demands on explanation. But the truth is that the Book mocks us. Likewise, when we come to that which is negative in the cosmos, something devoid of form and dark, the Bible provides us with no information. Here are some of the secret things that belong to God” (Waltke, Creation and Chaos, p. 52). While I do not prefer Dr. Waltke’s choice of words (“the Book mocks us”), I do agree with his position that Genesis does not tell us all we might desire to learn.
7 Wakeman, as quoted by Waltke, Creation and Chaos , p. 6.
8 Waltke demonstrates the similarities between the biblical cosmogony with the creation myths of the ancient near east:
First, by a comparison of Psalm 74:13,14 with the Ugaritic Text 67:I: 1-3 (Waltke, p. 12).
Psalm 74:13-14: “Thou hast broken the sea with Thy might, even smashed the heads of the monster of the waters, Thou hast crushed the heads of Leviathan, even given him as food for the people… .”
Text 67: I . 1-3, 27-30: “When thou smitest Lotan (Leviathan) the evil dragon, even destroyest the crooked dragon, the mighty one of the seven heads… .”
Second, by a comparison of Isaiah 27:1 with the Ugaritic Text ‘nt:III: 38-39 (Waltke, p. 13):
Isaiah 27:1: “On that day God will visit, with his sword (that is) mighty and great and powerful, Leviathan the evil serpent, even Leviathan the crooked serpent, and slay the monster that is in the sea.”
Text ‘ni:III: 38-39: “The crooked dragon, the mighty one of the seven heads.”
9 Cf. Waltke, Creation and Chaos, pp. 33,35. Actually, this similarity in form between the biblical text of the Pentateuch and the ancient Near Eastern texts has proven to be a blessing to those who hold to a unified (Mosaic) authorship:
“Kitchen compared the Pentateuch with ancient Near Eastern texts and discovered that the same features used by the critics as a divining rod to divide up the Pentateuch were present in these texts, written on rock with no pre-history.” Waltke, pp. 41-42.
10 Ibid, p. 45.
11 “The most common explanation of those scholars who regard the world as a closed system without divine intervention is that Israel borrowed these mythologies, demythologized them, purged them of their gross and base polytheism, and gradually adapted them to their own developing and higher theology.” Ibid., p. 46.
12 Merrill F. Unger, Archaeology and the Old Testament, p. 37, quoted by Waltke, p. 46.
13 “In Canaan at the time of the Conquest, each city had its own temple dedicated to some force of nature. The name Jericho derives from the Hebrew word, yerah, which means “moon” for its inhabitants worshipped the moon, the god “Yerach.” Likewise, on the other side of the central ridge of Palestine, we find the city of Beth Shemesh, which means “Temple of the Sun” for Shamash, the sun god, was worshipped there.” Waltke, p. 47.
14 Sarna, Understanding Genesis, p. 7, as quoted by Waltke, p. 47.
15 “The knowledge extant concerning the practical everyday worship of the Egyp. pantheon is meager, and for all intents and purposes little or nothing is known about their metaphysical assumptions from the documented sources. It is obvious, however, that the twenty-two Egyp. provinces each had their respective religious center and totemic animal or plant. It is precisely the attributes of these deities that are involved in the plagues, but whether each of the plagues was thought to be the special domain of one or another of the Egyp. gods cannot be stated with certainty.” W. White, Jr. “The Plagues of Egypt,” The Zondervan Pictorial Encyclopedia of the Bible (Grand Rapids: Zondervan, 1975, 1976), IV, p. 806.
16 Cf. Waltke, pp. 21-25.
17 For example, E. J. Young, In the Beginning (Carlisle; Pennsylvania: Banner of Truth Trust, 1976), pp. 20ff.
18 “But what shall we say about the uncreated or unformed state, the darkness and the deep of Genesis 1:2? Here we enter a great mystery for the Bible never says that God brought these into existence by His Word. What can we say about them?” Bruce Waltke, p. 52.
19 Adapted from Waltke, p. 18.
Depuis quelques semaines, une histoire assez effrayante a couvert les journaux. Ses implications sont assez incroyables. Le procès implique un homme du troisième âge, qui apparemment était un peu sénile, et qui était aussi en dialyse. La famille avait déterminé que cet homme avait passé son temps de productivité et, s’il avait eu une compétence mentale de raisonner sa situation, il aurait voulu terminer sa pauvre existence. Si les infirmières, qui en étaient venues à aimer cet homme n’avaient protesté, il se pourrait très bien qu’il soit mort aujourd’hui.
Nous vivons dans un âge effrayant. Nous avons maintenant des pouvoirs technologiques et biologiques merveilleux dans nos mains, mais pas de bases éthiques et morales pour déterminer comment les utiliser. Non seulement havons-nous rendu le fait de tuer des enfants, quand ils sont encore dans le corps de leurs mères, plus accommodant et peu couteux, il y a, en fait, de sérieuses discussions à propos de donner un certificat de vie qui prononcerait un bébé légalement vivant, juste comme un certificat qui est maintenant donné légalement pour certifier que quelqu’un est mort. Ce certificat ne serait pas donné avant la naissance de l’enfant, et seulement donné après qu’une série complète de tests ait été performée. Tous les « inférieurs » ou virtuellement non-productifs nouveau-nés seraient simplement rejetés et pas déclarés « vivant » et éliminés. On m’a dit que dans certains endroits dans le monde, le suicide n’est pas considéré un crime et des conseils sont maintenant donnés à ceux qui désirent poursuivre l’idée – mais pas de les convaincre de l’erreur qu’ils font !
Dans un âge où le pouvoir de vie et de mort semble être plus que jamais dans les mains des hommes, nous trouvons notre société dans un aspirateur moral dans lequel les décisions de vie et de mort doivent être prises. Les questions, vieilles comme le monde, à propos du sens de la vie ne sont plus simplement académiques et intellectuelles – elles sont intensément pratiques et doivent être répondues.
A la lumière de ces problèmes, jamais ces versets de Genèse 1 et 2 n’ont été aussi important qu’ils ne le sont aujourd’hui. En eux, nous trouvons le dessein de l’homme. J’ai donc titré ce message, Le Dessein De L’Homme : Son Devoir Et Son Plaisir. Pour comprendre correctement ce passage il faut essayer de saisir les principes éternels qui devrait déterminer beaucoup de nos décisions morales. Au-delà de cela, nous sommes rappelés à nouveau de ce qui rend vraiment nos vies précieuses.
Maintenant que nous avons déjà traité les six jours de la création dans un sens général, il nous est important de comprendre le rapport être les trois premiers chapitres de Genèse. Chapitre 1 ébauche la création chronologiquement. (En fait, versets 1-3 du chapitre 2 devraient être inclus ici aussi.)
Dieu a crée le ciel et la terre, et toute la vie en six jours, et Il s’est reposé le septième. L’homme est dépeint comme la couronne de la création de Dieu. Pour maintenir un format chronologique, seule une vue générale est donnée dans les versets 26-31.
Chapitre deux revient sur le sujet de la création de l’homme avec un récit beaucoup plus détaillé. Bien loin de contredire chapitre un, comme quelques professeurs ont suggéré, il le complimente. Bien qu’il soit dit que Dieu ait crée l’homme, tous les deux, hommes et femmes (1:26-27), il est décrit plus complètement dans le deuxième chapitre. Dans chapitre 1, l’homme est donné toutes les plantes pour nourriture (1:29-30), dans le chapitre 2, l’homme est placé dans un très beau jardin (2:8-17) Dans le premier chapitre, l’homme est dit qu’il règne sur toutes les créatures de Dieu (1:26, 28) ; dans le deuxième, l’homme est donné le devoir de nommer toutes les créatures de Dieu (2:19-20). Les contradictions entre ces deux chapitres ont du être inventées, car il est clair que l’auteur du premier chapitre avait l’intention d’amplifier les détails dans le second.
De plus, chapitre deux sert d’introduction et de préparation pour le récit de la chute dans le chapitre trois. Chapitre deux nous donne le cadre pour la chute de l’homme qui est décrite dans le chapitre trois. Nous sommes présentés au jardin (2:8-9), aux deux arbres, l’arbre de la vie et l’arbre du choix entre le bien et le mal (2:9). La femme, qui allait être trompée, est aussi présentée dans le chapitre deux. Sans chapitre deux, le premier chapitre aurait été bien trop bref, et le troisième nous aurait prit au dépourvu.
Si le chapitre 1 est arrange de façon chronologique –sur une période de sept jours, contrairement au chapitre 2 qui n’est pas chronologique mais logique. Bien sur, les événements du chapitre 2 vont parfaitement dans l’ordre du chapitre 1. Si le chapitre 1 représente la création vue avec une lentille grand angle, chapitre 2 est vu avec un téléobjectif. Dans le chapitre 1, l’homme se trouve au sommet de la pyramide, la couronne de l’activité créative de Dieu. Dans le chapitre 2, l’homme est au centre du cercle de l’activité et de l’intérêt de Dieu.
Puisque le chapitre 2 construit sur les simples détails de 1:26-31, commençons par considérer ces versets plus attentivement. L’homme, nous l’avons dit ci-dessus, est la couronne du programme créatif de Dieu. Ceci est évident dans plusieurs circonstances.
Premièrement, l’homme est le dernier des créatures de Dieu. Le récit total développe jusqu'à la création de l’homme. Deuxièmement, l’homme seul a été crée à l’image de Dieu. Bien qu’il y ait des discussions considérables concernant ce que ca veut dire, plusieurs choses sont impliquées dans le texte lui-même. L’homme a été crée à l’image et de Dieu dans sa sexualité.
« Dieu créa les hommes pour qu'ils soient son image, oui, il les créa pour qu'ils soient l'image de Dieu. Il les créa homme et femme. » (Genèse 1:27)
Cela ne veut pas dire que Dieu est homme ou femme, mais que Dieu est à la fois unité et diversité. L’homme et la femme dans le mariage deviennent un, et cependant ils sont distincts. L’unité dans la diversité, comme dans la réflexion de la relation d’un homme avec sa femme reflete une facette de la personnalité de Dieu.
L’homme est aussi, d’une manière ou d’une autre, comme Dieu, en ça qu’il le différencie du monde animalier. L’homme, différemment des animaux, est fait à l’image de Dieu. Ce qui différencie l’homme des animaux doit donc être une part de sa réflexion de Dieu. Le fait que l’homme puisse raisonner, communiquer, et prendre des décisions morales doit être une part de cette distinction.
De plus, l’homme réfléchit Dieu dans le fait qu’il règne sur la création. Dieu est le Chef Souverain de l’univers. Il a délégué une petite portion de son autorité à l’homme dans la règle de la création. Dans ce sens aussi, l’homme réfléchit Dieu.
Remarquez aussi que c’est l’homme et la femme qui règne : « …Qu'ils dominent… » (Genèse 1:26)
« ils » réfère a « l’homme et la femme », pas seulement aux hommes (masculin) qu’Il a crée. Bien qu’Adam ait la fonction de primauté (c’est évident par sa priorité dans la création,1 lui étant la source de sa femme,2 et lui donnant le nom d’Eve,3 la tache d’Eve était d’être l’aide de son mari. Dans ce sens, tous les deux doivent régner sur la création de Dieu.
Un autre point devrait être vu ici. Il semblerait qu’il y ait peu de doute que parmi les dispositions nécessaires que Dieu ait prit pour la nourriture de l’homme, seulement la nourriture végétarienne est incluse à ce point :
« Et Dieu dit:
---Voici, je vous donne, pour vous en nourrir, toute plante portant sa semence partout sur la terre, et tous les arbres fruitiers portant leur semence.
Je donne aussi à tout animal vivant sur la terre, aux oiseaux du ciel, à tout animal qui se meut à ras de terre, et à tout être vivant, toute plante verte pour qu'ils s'en nourrissent.
Et ce fut ainsi. » (Genèse 1:29-30)
Ce n’est pas avant la chute, et peut être après le déluge, que la viande a été donnée comme nourriture a l’homme (Genèse 9:3-4). L’effusion de sang n’aura de signification qu’après la chute, représentant la rédemption qui arrive par le sang de Jésus Christ. Dans le Millénaire on nous dit,
« Les loups et les agneaux paîtront ensemble,
le lion mangera du fourrage tout comme le bétail;
le serpent mordra la poussière.
Il ne se fera plus ni mal, ni destruction,
sur toute ma montagne sainte,»
dit l'Eternel! » (Ésaïe 65:25)
Si je comprends les Ecritures correctement, le Millénaire sera un retour aux choses comme elles étaient une fois avant la chute. Donc, au paradis d’Eden, Adam et Eve et le monde animalier étaient tous végétariens. Alors comment peuvent certains parler de « la loi du plus fort » jusqu'après la création de toutes choses et la chute d'homme ?
Mais plus important que cela est le fait que la dignité de l’homme et sa valeur ne lui sont pas attribuées par lui-même, mais elles sont fondamentales à l’homme, à celui qui a été crée à l’image de Dieu. La valeur de l’homme a un direct rapport avec son origine. Pas étonnant que nous entendions des positions morales si effrayantes de nos jours.
Quelles que soit le point de vue de l’origine de l’homme qui n’accepte pas l’homme comme un produit de création divine, ne peut pas attribuer à l’homme sa valeur, laquelle lui a été donnée par Dieu. En d’autres mots, notre évaluation de l’homme est directement proportionnelle a notre estimation de Dieu.
Je ne suis pas prophète, mes amis, mais je m’aventurerai à dire que nous, qui nommons le nom du Christ allons devoir nous faire reconnaître dans les jours à venir. Avortement, euthanasie, et bioéthique, pour n’en mentionner que quelques-uns, nous allons demander des standards moraux et éthiques. Le principe de fondement sur lequel ces décisions doivent être prises, à mon avis, est le fait que tous les hommes sont crée à l’image de Dieu.
Dans cette lumière, maintenant je peux voir pourquoi notre Seigneur pourrait resumer le Vieux Testament tout entier par deux commandements,
« Jésus lui répondit:
---Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta pensée.
C'est là le commandement le plus grand et le plus important.
Et il y en a un second qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Tout ce qu'enseignent la Loi et les prophètes est contenu dans ces deux commandements. » (Mattieu 22:37-40)
L’attitude du futur semblerai être d’aimer seulement les « voisins » qui sont ceux qui contribuent a la société, seulement ceux qui pourraient être considérés avantageux. Est-ce que le système de valeur est différent pour notre Seigneur, Qui dit,
« Vraiment, je vous l'assure: chaque fois que vous avez fait cela au moindre de mes frères que voici, c'est à moi-même que vous l'avez fait. » (Matthieu 25:40)
A mon avis, c’est la que les Chrétiens vont être mis à l’épreuve. Certains suggèrent fortement que ceux que notre Seigneur appelle « les moindres » sont précisément ceux qui devraient etre éliminés de la société. Que Dieu nous aide à voir que la dignité de l’homme est déterminé divinement.
Pendant que Genèse 1 décrit la progression du chaos au cosmos ou du désordre à l’ordre, le chapitre 2 suit un patron différent. Il est possible que le fil d’idées qui coure à travers ce passage est que l’activité créative de Dieu en fournissant ces choses qui sont manquantes.
Le verset 4 sert comme une introduction pour le reste des versets.4 le verset 5 nous informe des manques qui sont fournis dans les versets 6-17 : Pas de buissons, pas de plantes, pas de pluies, pas d’hommes. Cela sont ceux qui sont satisfait par la bruine (verset 6) et les rivières (versets 10-14), l’homme (verset 7), et le jardin (versets 8-9).
Le manque des versets 18-25 est, simplement dit, « il ne trouva pas d'aide qui soit son vis-à-vis. » (versets 18-20). Cette aide lui sera fournit d’une belle façon dans la dernière partie du chapitre 2.
Encore une fois, permettez-moi d’amplifier que Moïse n’a pas l’intention de nous donner un ordre chronologique des événements ici, mais un ordre logique.5 Son but est de décrire plus particulièrement la création de l’homme, sa femme, et le cadre dans lequel ils sont mis. Ceux-ci deviennent les facteurs clés dans la chute qui arrive dans le chapitre 3.
Bien que jusqu'à présent aucune pluie n’était tombée, Dieu avait fourni l’eau qui était nécessaire pour la vie des plantes. « De l'eau se mit à sourdre et à irriguer toute la surface du sol. » (Genèse 2:6).
Il y a quelques discussions a propos de ce mot « eau ». Il voudrait peut-être dire de la pluie, du brouillard, comme certains soutiennent6 La Version des Septante utilise le mot grec « pege », qui veut dire « source ». Certains ont compris le mot Hébreux comme celui dérivé d’un mot sumérien, référant à des eaux souterraines.7 Il se peut que des sources jaillissaient du sol et que la végétation était peut-être arrosée par de l’irrigation ou des canaux. Cela pourrait même expliquer, en partie, le travail d’Adam s’occupant du jardin.
L’eau étant fournie, Dieu créa le jardin, qui devait devenir le lieu de la demeure de l’homme, et l’objet de son attention. Il était bien fourni avec beaucoup d’arbres, lesquels fournissaient à la fois, beauté et nourriture.
« L'Eternel Dieu fit pousser du sol toutes sortes d'arbres d'aspect agréable portant des fruits délicieux, et il mit l'arbre de la vie au milieu du jardin. Il y plaça aussi l'arbre du choix entre le bien et le mal. » (Genèse 2:9)
En particulier, deux arbres sont mentionnés, l’arbre de la vie et l’arbre du choix entre le bien et le mal. Ce dernier était la seule chose interdite à l’homme.
Et le Seigneur Dieu ordonna a l’homme, disant, « ---Mange librement des fruits de tous les arbres du jardin ; sauf du fruit de l'arbre du choix entre le bien et le mal. De celui-là, n'en mange pas, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. » (Genèse 2:16-17)
Il est intéressant qu’il semble que seulement Adam, soit dit que le fruit de l’arbre du choix entre le bien et le mal ne doit pas être mangé. Quelqu’un ne peut que supposer si l’ordre de Dieu a été efficacement communiqué à Eve. Cela Pourrait-il expliquer l’estimation inexacte d’Eve dans 3:2-3 ?
L’homme a été place dans ce paradis.8 Pendant qu'il était sûrement d'apprécier ce pays des merveilles, il était aussi de le cultiver. Regardez de nouveau au verset 5 :
« il n'existait encore sur la terre aucun arbuste, et aucune herbe des champs n'avait encore germé, car l'Eternel Dieu n'avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n'y avait pas d'homme pour cultiver la terre. » (Genèse 2:5)
Quand il a été mis dans le jardin, Adam devait travailler là. « L'Eternel Dieu prit l'homme et l'établit dans le jardin d'Eden pour le cultiver et le garder. » (Genèse 2:15)
La création d’Adam est décrite plus complètement dans 2:7 que dans le chapitre 1. Il a été formé9 à partir de la poussière du sol. Pendant que c’est un fait modeste, il est aussi évident que l’origine de l’homme n’est pas du monde animalier, et l’homme n’est pas non plus crée de la même manière que les animaux. En partie, la dignité d’Adam vient du fait que le souffle de sa vie est l’inspiration de Dieu (verset 7).
Ce n’était pas ici un jardin mythique. Chaque partie de la description de ce paradis nous incite à comprendre que c’était un jardin réel dans un endroit géographique particulier. Des points spécifiques de référence nous sommes donnés. Quatre rivières sont nommées, deux d’entre elles nous sont connues aujourd’hui. Nous ne devrions pas être surpris, spécialement après le déluge cataclysmique, que des changements sont arrives, qui pourraient rendre impossible la location précise de cet endroit.
Je trouve très intéressant que le Paradis d’Eden était un endroit bien différent de ce qu’on envisage aujourd’hui. Premièrement, c’était un endroit de travail. Les hommes aujourd’hui rêvent d’un paradis, voyant un hamac suspendu entre deux cocotiers sur une île déserte, ou le travail n’est jamais plus envisagé. En plus, quand on pense au ciel, on pense à la fin de toutes prohibitions. Le ciel est souvent confus avec hédonisme. C’est un mode de vie égocentrique, complaisant dans le bonheur et le plaisir. Pendant que l’état d’Adam était celui de beauté et de félicité, il ne peut pas être pensé comme plaisirs sans restrictions. Le fruit interdit fait aussi parti du paradis. Le ciel n’est pas l’expérience de chaque désire, mais la satisfaction de désires bénéficiaux et sains.
« Etre un serviteur » n’est pas un concept nouveau dans le Nouveau Testament. Un service significatif fournit accomplissement et but pour la vie. Dieu décrit Israël comme un jardin cultive, une vigne (Ésaïe 5:1-2). Jésus parlait de lui-même comme Lui étant la Vigne et nous, les branches. Le Père prend soin bien tendrement de Sa vigne (Jean 15-1). Paul décrit la fonction comme le travail d’un fermier (2 Timothée 2:6).
Bien que l’église du Nouveau Testament pourrait être mieux décrite comme un troupeau, l’image du jardin n’est pas adéquate. Il y a un travail qui doit être fait par l’enfant de Dieu. Et ce travail n’est pas une corvée, pas un travail exécuté à contre cœur. Il est une source de joie et d’accomplissement. Beaucoup aujourd’hui n’ont pas de sens réel du sens et but car ils n’exécutent pas le travail que Dieu leur a donné à faire.
Il manque encore quelque chose. Il y a maintenant assez d’eau, le beau et abondant jardin, et un homme pour le cultiver. Mais il n’y a pas encore de compagnon convenable pour l’homme. Ce besoin est satisfait aux versets 18-25.
Le jardin, avec ses plaisirs et tout ce qui faut pour nourriture, et activité significative n’était pas suffisant, à moins que ces délices auraient pu être partagés. Dieu voulait donner à Adam ce dont il avait le plus besoin.
Puis, Dieu dit, « … Il n'est pas bon que l'homme soit seul, je lui ferai une aide qui soit son vis-à-vis. » (Genèse 2:18)
L’aide d’Adam devait être une création très spéciale, une aide « convenable pour lui », pas un esclave, et pas inférieure. Le mot hébreu « ezer » est très intéressant. C’était un mot que Moïse aimait beaucoup, car dans Exode 18:4 on nous dit que c’était le nom qu’il a donne a l’un de ses fils.
Il avait nommé le cadet Eliézer (Mon Dieu me secourt) en disant: «Le Dieu de mon père m'a secouru et m'a délivré de l'épée du pharaon.» (Exode 18:4)
Les trois autres fois que ezer est utilise par Moïse dans Deutéronome (33:7,26,29), il se réfère a Dieu, l’aide de l’homme. C’est dans le même sens dans les Psaumes (20:2 ; 33:20 ; 70:20 ; 89:19 ; 115:9 ; 121:1,2 ; 124:8 ; 146:5).
Le point de ce mot comme il est le plus souvent employé dans le Vieux Testament est que l’aide donnée n’implique aucune infériorité. Dans un sens consistant avec son utilisation, Dieu aide l’homme à travers la femme. Quelle pensée magnifique ! Combien supérieure à certaines conceptions est celle-ci.
Et aussi, elle est une aide qui « correspond à » Adam. Une traduction lit, « … je lui ferai une aide comme lui. »10
C’est précisément l’opposé de ce point. Pourtant ceci est souvent ce que nous considérons la femme parfaite – une qui est juste comme nous. L’incompatibilité est décidé par un plan divin dans beaucoup de cas. Comme Dwight Hervey a correctement observe,
L’incompatibilité est un des buts des mariages ! Dieu nous laisse être éprouvés par des conflits et fardeaux pour que nous apprenions des leçons et que nous grandissions spirituellement. Ceux-ci sont subordonnes à des buts hauts et sacrés.11
De même Eve a t-elle été façonnée pour être complémentaire à Adam sur le point physique, elle le complimentait aussi socialement, intellectuellement, spirituellement et émotionnellement.
Le résultat est que quand je conseille ceux qui veulent se marier, je ne cherche pas à découvrir autant que possible des points de similarité. Au contraire, je suis plus concerné par le fait que chaque partenaire ait une vue précise de l’autre personne, de comment elle est réellement, et qu’ils comprennent le fait que Dieu les a unit pour toujours. Une reconnaissance que Dieu a crée l’homme et la femme différents exprès, et une résolution d’atteindre l’unité dans cette diversité est essentielle pour un mariage sain.
Avant de créer cet homologue, Dieu a tout d’abord aiguisé son appétit. Les créatures que Dieu a crée sont maintenant amenées à Adam pour qu’il leur donne un nom. Le fait que Dieu ait laisse Adam nommer les animaux montre le pouvoir d’Adam sur les créatures, ce que Dieu voulait (1:28). Cela impliquait probablement une étude minutieuse de la part d’Adam pour remarquer les caractéristiques particulières de chaque animal.12
Ce processus de nommer les animaux a sans doute prit du temps. En faisant ceci, Adam aurait remarqué qu’aucune simple créature ne pouvait remplir le vide dans sa vie. De plus, j’utiliserai un peu d’imagination sanctifiée pour imaginer qu’Adam a observe chaque animal avec son/sa compagnon(e), un homologue parfaitement conçu(e). Adam a du réaliser que lui seul n’avait pas d’homologue.
A ce moment de besoin et de désir intense, Dieu a endormi Adam d’un profond sommeil,13 de d’une côte et de sa chair attachée à elle,14 façonna la femme.15 Puis il présenta la femme à l’homme.
Quel émoi il y avait dans la réponse enthousiaste d’Adam :
« Alors l'homme s'écria:
Voici bien cette fois celle qui est os de mes os, chair de ma chair. Elle sera appelée «femme»
car elle a été prise de l'homme. » (Genèse 2:23)
J’aime comment la version RSV (Revised Standard Version) traduit la réponse initiale d’Adam, « finalement… »16
Dans cette expression il y a un mélange de soulagement, d’extase, et de surprise enchantée. « Celle (car Adam ne l’a pas encore nommée) est l’os de mes os, chair de ma chair » (verset 23a). Le nom de la compagne d’Adam est femme. La traduction anglaise capte bien le jeu de son. En hébreux, Homme serait prononcé « ‘ish » ; Femme serait « ‘ishshah ». Bien que les sons soient similaires, les racines de deux mots sont différentes. A juste titre, « ‘ish » pourrait venir d’une racine arabe parallèle, transmettant l’idée d’« exerçant le pouvoir », alors que le terme « ‘ishshah » pourrait être dérivé d’une racine arabique parallèle, voulant dire « être doux ».17
Le commentaire divinement inspiré du verset 24 est de la plus grande importance :
« C'est pourquoi un homme se séparera de son père et de sa mère et s'attachera à sa femme, et les deux ne feront plus qu'un. » (Genèse 2:24)
De ce récit, il est impératif qu’un homme quitte sa mère et son père et s’attache à sa femme. Quel est la relation entre ce commandement de quitter et de s’attacher et la création des femmes ? Verset 24 commence, « C’est pourquoi… ». C’est pourquoi quoi ? Nous ne pouvons comprendre cette raison seulement quand nous expliquons ce commandement. L’homme doit quitter ses parents, pas dans un sens d’échapper à ses responsabilités envers eux (par exemple : Mark 7:10-13 ; Ephésiens 6:2,3), mais dans le sens d’être dépendant d’eux. Il doit cesser de vivre sous leur autorité et commencer à fonctionner seul comme le chef d’une nouvelle famille.18
La femme n’est pas ordonnée de même car elle est simplement transférée d’une famille à une autre. Bien qu’elle était une fois sujette à son père, maintenant elle est jointe à son mari. L’homme, d’un autre coté, a un changement plus difficile. Lui, étant enfant, était dépendant et soumis à ses parents.
Quand un homme se marie, il doit passer à travers un changement plus radical d’un dépendant, un fils soumit, a un indépendant (de ses parents) chef, qui fonctionne comme chef de la maison.
Comme beaucoup ont observe, la relation mari-femme est permanente pendant que la relation parent-enfant est temporaire. Même si les parents ne veulent pas terminer la relation dépendante de fils à parent, le fils est obligé de la terminer. Ne pas faire ça, c’est refuser le genre de lien nécessaire avec sa femme.
Maintenant, peut-être, sommes-nous dans la position de voir la relation de ce commandement dans le récit de la création. Quelle est la raison de sa mention ici dans Genèse ? Premièrement, il n’y a pas de parents desquels Adam ou Eve sont nait. L’origine d’Eve est directement liée à son mari, Adam. L’union ou le lien entre Adam et sa femme est l’union venant d’un être (Adam) et devenant un être (union physique). Ce lien est plus grand que celui entre parent et enfant. Une femme est, bien sur, le produit de ses parents, comme l’homme est le produit des siens. Mais l’union originale n’a pas impliqué de parents, et la femme était une partie de la chair de son mari. Le premier mariage est donc l’évidence de la suprématie de la relation mari-femme sur celle de parent-enfant.
Le dernier verset n’est pas accidentel. Il nous dit beaucoup de choses que nous devrions savoir. «
Nous apprenons par exemple, que le coté sensuel de cette relation est une partie de l’expérience du paradis. Le sexe n’est pas apparut avec ou après la chute. La procréation et l’intimité physique étaient impliquées depuis le début. (1:28). Nous voyons aussi que le sexe pouvait être agréable au plus niveau dans le plan divin. La désobéissance à Dieu n’élève pas le plaisir sexuel ; il le diminue. Aujourd’hui le monde veut croire qu’il a inventé le sexe et que Dieu cherche seulement à l’abolir. Mais le sexe, séparément de Dieu, n’est pas ce qu’il pourrait ou devrait être.
L’ignorance, pardonnerez moi pour dire cela, est une félicité. Dans notre génération, nous sommes tranquilles, si vous préférez, sophistiqués, seulement si nous savons (par expérience) tout ce qui est à savoir sur le sexe. « Ceux qui n’ont pas eu de relations sexuelles avant le mariage sont trop naïfs, » sommes-nous incité à croire. Il y a beaucoup de choses qu’il est mieux de ne pas savoir. Le sexe n’a jamais été aussi agréable que quand il était dans la douce ignorance.
La révélation, qui arrive plus tard, apporte plus de lumière au texte. Notre Seigneur, d’une manière significative, cite des chapitres 1 et 2 comme s’il était d’un récit (Matthieu 19:4,5), un coup fatal aux critiques des documents de source.
L’origine divine du mariage veut dire que ce n’est pas une simple invention sociale (ou convention), mais une institution divine pour l’homme. Parce que Dieu joint un homme et une femme par le mariage, c’est une union permanente : « … Que l'homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni. » (Matthieu 19:6)
Le fait qu’Adam a précédé sa femme dans la création et qu’Eve a été créée d’Adam établit aussi les raisons pourquoi le mari doit être le chef de famille au dessus de sa femme dans le mariage. (1 Corinthiens 11:8-9 ; 1 Timothée 2:13). Le rôle des femmes dans l’église n’est pas seulement l’idée de Paul, restreint au temps et à la culture des Chrétiens corinthiens. Le rôle biblique des femmes est établit dans le récit biblique de la création (1 Corinthiens 14:34).
Ayant considéré le passage en terme de ses parties, concentrons notre attention sur ce passage entier. Aucun passage dans toute la Bible ne définit si précisément ce qui compte vraiment dans la vie. Le sens de la vie ne peut seulement être saisit que dans la relation avec Dieu qui a créé l’homme a Son image. Bien que cette image ait été déformée à cause de la chute, ceux qui sont en Jésus sont renouvelés à l’image du Christ :
« … à être renouvelés par le changement de ce qui oriente votre pensée, et à vous revêtir de l'homme nouveau, créé conformément à la pensée de Dieu, pour mener la vie juste et sainte que produit la vérité. » (Ephésiens 4:23,24)
« … et vous vous êtes revêtus de l'homme nouveau. Celui-ci se renouvelle pour être l'image de son Créateur » (Colossiens 3:10)
De plus, le sens de la vie de l’homme n’est pas trouvé dans la dignité laquelle lui a été donnée par Dieu en le créant à Son image, mais dans le travail qui lui a été donné par Dieu. Les hommes souvent voient leur travail comme une malédiction. Bien que le travail ait été affecté par la chute (Genèse 3:17-19), il a été donné avant la chute et est un moyen de récompense et satisfaction s’il est fait parce que vous révérez le Seigneur. (Colossiens 3:22-24)
Dernièrement, l’institution du mariage est donnée par Dieu pour enrichir profondément nos vies. Le travail que nous devons faire est beaucoup plus riche et complet quand nous le partageons avec notre compagnon(e). Ici, alors, est l’essence même de la vie – une reconnaissance de notre dignité divinement ordonnée, notre devoir, et notre plaisir. Notre valeur, notre travail, notre femme sont tous une source de grande bénédiction s’ils sont « parce que vous révérez le Seigneur ».
1 I Timothy 2:13.
2I Corinthians 11:8, 12.
3Genesis 2:23.
4 “Now it is a well-known fact that the book of Genesis is by its own author divided into ten sections, to each of which he gives the title ‘story’ (toledoth); cf. 5:1; 6:9; 10:1; 11:10, 27; 25:12, 19; 36:1, (9); 37:2. This circumstance alone, plus the use of the round number ten, would definitely point to the fact that here the expression, ‘these are the toledoth’ must also be a heading. In all other instances of its use in other books the same fact is observable; cf.Num. 3:1;Ruth 4:18;I Chron. 1:29; it is as always a heading.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), I, p. 110.
5 “Verse 4b takes us back into the time of the work of creation, more particularly to the time before the work of the third day began, and draws our attention to certain details, which, being details, could hardly have been inserted in chapter one: the fact that certain forms of plant life, namely the kinds that require the attentive care of man in greater measure, had not sprung up. Apparently, the whole work of the third day is in the mind of the writer.” Ibid., p.112.
“I have been very insistent that the first chapter is to be understood chronologically. What is seen by the order of development, the progression of thought. It is seen also by the chronological emphasis--day one, day two, and so on. You do not find that in the second chapter of Genesis. There, instead of giving a chronological order of statement, the Lord is stating matters step by step to prepare for the account of the temptation.” E. J. Young, In The Beginning, (Carlisle, Pennsylvania, The Banner of Truth Trust, 1976), p. 70.
6 Such appears to be the view of Leupold, I, pp. 113-114.
7 “What are we to understand by the ‘ed? Not a mist! The word is apparently related to a Sumerian word. It seems to refer to subterranean waters, and what we have here is either a breaking forth of water in some way from under the ground, or possibly a river overflowing its banks. I do not think we can be dogmatic here.” Young, pp. 67-68. Cf. also Derek Kidner, Genesis (Chicago: InterVarsity Press, 1967), pp. 59-60.
8 “The word ‘Eden’ in Hebrew may mean a delight or a pleasure. I am not sure that that is what it means here. There is a Sumerian word that means a steppe, or a plain, a wide plain, and in the eastern part of this plain God planted a garden. Without being dogmatic I give my opinion that that is what ‘Eden’ means. So the garden is planted.” Young, p. 71.
9 “The verb employed here accords more with the “Yahweh” character of God; yatsar means to ‘mold’ or ‘form.’ It is the word that specifically describes the activity of the potter (Jer. l8:2ff). The idea to be emphasized is that with the particular care and personal attention that a potter gives to his task. God gives tokens of His interest in man, His creature, by molding him as He does.” Leupold, p. 115.
10 Cf. Leupold, p. 129.
11 Dwight Hervey Small, Design For Christian Marriage (Old Tappan, New Jersey: Fleming H. Revell, 1971), p. 58. Elsewhere Small remarks, “As Elton Trueblood has suggested, a successful marriage is not one in which two people, beautifully matched, find each other and get along happily ever after because of this initial matching. It is, instead, a system by means of which persons who are sinful and contentious are so caught up by a dream and a purpose bigger than themselves that they work through the years, in spite of repeated disappointment, to make the dream come true.” p. 28.
12 “For the expression to give names, in the Hebrew usage of the word ‘name,’ involves giving a designation expressive of the nature or character of the one named. This was not a crude fable, where, according to a Hebrew notion, the accidental ejaculations at the sight of new and strange creatures were retained as names for the future.” Leupold, p. 131.
13 “Tardemah is indeed a ‘deep sleep,’ not a state of ecstasy, as the Greek translators render; nor a ‘hypnotic trance’ (Skinner), for traces of hypnosis are not to be found in the Scriptures. A ‘trance’ might be permissible. The root, however, is that of the verb used in reference to Jonah when he sleeps soundly during the storm.” Ibid, p. 134.
14 “The word tsela translated ‘rib,’ definitely bears this meaning, (contra v. Hofman), although it is not necessary to think only of the bare bone; for, without a doubt, bone and flesh will have been used for her of whom the man afterward says ‘bone of my bone and flesh of my flesh,’” (v. 23). Ibid.
15 “The activity of God in fashioning the rib taken from man is described as a building (wayyi ‘bhen). Rather than being an indication of the work of a different author, the verb grows out of the situation as being the most appropriate. It would not have been seemly to use yatsar ‘to mold,’ a verb applicable in the case of clay, not of flesh. ‘Build’ applies to the fashioning of a structure of some importance; it involves constructive effort.” Ibid, p. 135.
16 Or, as Leupold suggests, “Now at length” (p. 136).
17 Leupold, pp. 136-137.
18 Caution must be exercised, I believe, in the application of Bill Gothard’s principle ‘chain of counsel.’ While the wise will seek counsel and some of that may well come from parents, undue dependence is a real danger. The problem is not so much with the principle, but with its application.
Si la chute de l’homme arrivait aujourd’hui, personne ne pourrait en concevoir les conséquences. J’imagine que le syndicat des libertés civiles américaines ferait un procès – contre Dieu et en défense d’Eve et de son mari (l’ordre de ces personnes n’est pas accidentel), Adam. Le procès serait probablement basé sur le fait d’une éviction illégale. « Et après tout », il nous serait dit, « ce soi-disant acte pécheur a été exécuté dans l’intimité du jardin, et par deux adultes consentant. Mais par-dessus tout, ils nous diraient que le crime (si en fait il y en a eu un) et la punition étaient totalement disproportionnés. Est-ce que Dieu était vraiment sérieux par ce que ce récit prétend raconter ? A cause d’une simple bouchée d’un fruit interdit, l’homme et la femme sont expulsés et en souffriront des conséquences pendant toute leur vie ? Et en plus de ça, à cause de cet acte, le monde entier et toute l’humanité continue de souffrir ?
Ceux qui ne prennent pas la Bible au sérieux, ou littéralement, ont un petit problème ici. Ils effacent totalement le troisième chapitre de Genèse, le passant pour un mythe. Pour eux, il est simplement égal à une histoire symbolique qui tente à prouver les choses comme elles sont. Les détails de la chute ne présentent pas de problèmes car ils ne sont pas faits, mais fiction.
Les évangéliques ont probablement une tendance à se consoler eux-mêmes par le fait que c’était « il y a très longtemps et très loin ». Puisque la chute est arrivé il y a si longtemps, nous avons une tendance à ne pas faire face aux problèmes qui nous éblouissent dans ce passage.
Mais plusieurs questions sérieuses surgissent en rapport avec le récit de la chute de l’homme. Pourquoi, par exemple, Adam devrai assumer la responsabilité quand Eve est le caractère principal dans l’histoire. En langage moderne : pourquoi Adam devrai supporter le blâme, alors que c’est Eve qui a fauté ?
De plus, nous devons réfléchir à la sévérité des conséquences du fait que l’homme à partager le fruit interdit dans la lumière de ce qui semble être insignifiant. Qu’est ce qui était si diabolique dans ce péché qui a apporté une réponse si dure de Dieu ?
La structure du premier chapitre de Genèse demande cette description de la chute de l’homme. Dans Genèse chapitres 1 et 2, nous lisons d’une création parfaite qui a reçu l’approbation de Dieu comme étant « bonne » (1:10,12,18,21). Dans le quatrième chapitre, nous trouvons jalousie et meurtre. Dans les chapitres suivant l’homme va de mal en pis. Que s’est-il passé ? Genèse 3 nous donne la réponse.
Et donc, ce chapitre est vital car il explique le monde et la société comme nous l’observons aujourd’hui. Il nous informe des stratégies du Diable, tentant les hommes. Il explique la raison pour les passages dans le Nouveau Testament qui empêchent les femmes d’assumer des positions d’autorité dans l’église. Il nous défi à examiner si nous voulons ou non continuer à « tomber », comme sont tombés Adam et sa femme.
Cependant, ce n’est pas ici un chapitre que nous regretterons d’avoir étudier. Il peint l’entrée du péché chez l’humain et la sévérité des conséquences de la désobéissance de l’homme. Mais derrière les péchés de l’homme et les peines qu’ils apportent, il y a la révélation de la grâce de Dieu. Dieu recherche le pécheur et lui fournit une couverture pour le péché. Il promet un Sauveur à travers qui ce tragique événement sera convertit en triomphe et salut.
Soudainement, le serpent apparut, en verset 1, rudement sans introduction. Il est dit que le serpent est une créature de Dieu, donc nous devons considérer cette créature littéralement. Bien qu’il s’agissait d’un vrai serpent, plus tard nous sommes informés que la bestiole était utilisée par Satan, qui est décrit comme un dragon, un serpent ancien (2 Corinthiens 11:3 ; Apocalypse 12:9 ; 20:2).
Bien que nous aimerions connaître les réponses aux questions relatives à l’origine du diable, Moïse n’a aucune intention de nous les donner ici. Dieu se fait un devoir de nous dire que nous sommes des pécheurs. Poursuivre d’autres causes ne servirait qu’à enlever notre responsabilité du péché du foyer de notre attention.
Remarquez spécialement comment Satan fait son approche ici. Il ne vient pas déguiser comme un athée, ou quelqu’un qui défierait initialement la foi en Dieu d’Eve.54 Satan peut se manifester en Madalyn Murray O’Hair, mais très souvent, il se déguise en « ange de lumière » (2 Corinthiens 11:14). Satan, souvent, se tient derrière la chaire, tenant une Bible dans sa main.
Les mots que Satan utilisent dans sa question sont significatifs. Le mot « Vraiment… » (Verset 1) est couvert d’insinuations. L’effet de cela est : « Sûrement Dieu n’aurait pas pu dire ceci, n’est-ce pas ? » Aussi, le mot « Dieu » (« Dieu vous a dit » (verset 1)) est intéressant. Moïse utilisait l’expression « l’Eternel Dieu », Yahvé Elohim :
« Le Serpent était le plus tortueux de tous les animaux des champs que l'Eternel Dieu avait fait.» (Genèse 3:1). Mais quand Satan réfère au Seigneur Dieu, c’était simplement Dieu. Cette omission indique l’attitude rebelle de Satan pour Dieu Tout-Puissant.
L’approche initiale de Satan est pour décevoir, pas pour nier ; pour créer des doutes, pas de désobéissance. Satan a approché Eve comme un enquêteur. Il déforme délibérément le commandement de Dieu, mais avec le sens d’impliquer, « j’ai peut être tors ici, corrigez-moi si je fais une erreur. »
Eve n’aurait jamais du commencer la conversation. C’était un renversement complet de la chaine d’autorité de Dieu. Cette chaine était Adam, Eve, créature. Adam et Eve devaient appliquer la règle de Dieu sur Sa création. (1:26). Eve aurait sans aucun doute réprimandé une telle conversation si ce n’avait pas été la manière dont elle avait été commencée par Satan.
Si Satan avait commencé à défier la règle de Dieu ou la foi d’Eve en Lui, son choix en aurait été un facile. Mais Satan a reporté à tort l’ordre de Dieu. Il posa la question dans un sens pour qu’il paraisse mal informé, ayant besoin d’être corrigé. Peu de gens peuvent éviter la tentation de dire à d’autres gens qu’ils sont dans l’erreur. Alors, merveilles de merveilles, Eve a commencé à prendre le chemin de la désobéissance, en supposant qu’elle défendait Dieu.
Avez-vous remarqué que Satan n’a pas mentionné l’arbre de la vie ou l’arbre du choix entre le bien et le mal ? Quelle attaque subtile ! Sa question amène l’arbre interdit au centre des pensées d’Eve, mais sans jamais le mentionner. C’est elle qui le mentionne. En posant sa question Satan n’a pas seulement engagé le dialogue, mais il a aussi détourné les yeux d’Eve des provisions généreuses de Dieu et lui à causer de penser uniquement à ce que Dieu lui a interdit. Satan ne veut pas que nous considérions la grâce de Dieu, mais que nous méditions sur Ses interdictions.
Et c’est exactement ce qui se passe dans l’esprit d’Eve. Eve a révélé son changement d’attitude par quelques « faux pas freudiens ». Bien que Dieu ait dit, « … Mange librement des fruits de tous les arbres du jardin, » (2:16), Eve a dit, « … Nous mangeons des fruits des arbres du jardin,» (3:2). Elle a oublié « tous » et « librement », les deux mots qui amplifient la générosité de Dieu.
De même, Eve a une impression erronée de la sévérité de Dieu dans l’interdiction au fruit de l’arbre du choix entre le bien et le mal. Elle l’exprime en ces mots : « Dieu a dit de ne pas en manger et de ne pas y toucher sinon nous mourrons. » (3:3). Mais Dieu a dit, « … De celui-là, n'en mange pas, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. » (2:17).
Bien qu’elle exagérait l’interdiction au point que rien que toucher l’arbre était mal, Eve a inconsciemment minimisé le jugement de Dieu en ne disant pas que la mort arriverait le jour même de l’offense. En d’autres mots, Eve a amplifié la sévérité de Dieu, mais a sous-estimé le fait que le jugement serait exécuté pour sûr et immédiatement.
La première attaque de Satan sur la femme est celle d’un chercheur religieux, dans un effort de crée des doutes de la bonté de Dieu et de fixer l’attention d’Eve sur ce qui était interdit au lieu de tout ce qui était donné librement. La deuxième attaque est hardie et osée. Maintenant au lieu de déception et doutes, il y a le démenti et la diffamation du caractère de Dieu : « Alors le Serpent dit à la femme: Mais pas du tout! Vous ne mourrez pas! » (Genèse 3:5).
Beaucoup de gens ont essayé de déterminer précisément ce que Satan offre dans le verset 5. « …vos yeux s'ouvriront… » Satan leur assure. En d’autres mots, ils vivent dans un état d’imperfection, et d’insuffisance. Mais une fois que le fruit est mangé, ils entreraient dans un niveau d’existence nouveau et plus élevé : ils deviendraient « comme Dieu. »55
Comme je comprends la revendication de Satan, la phrase est délibérément évasive et vague. Cela stimulerait la curiosité d’Eve. De savoir « le bien et le mal » pourrait dire savoir tout.56 Mais comment Eve pourrait-elle saisir les détails de l’offre quand elle ne savait pas ce que « mal » était.
Un de mes amis me dit que les femmes sont, par nature, plus curieuse que les hommes. Je ne sais pas si c’est vrai, mais je sais que moi aussi j’ai une curiosité vive. Le mystère de la possibilité de savoir plus de choses et de vivre à un plus haut niveau invite certainement la spéculation et considération.
Je trouve une illustration de ce jeu sur la curiosité humaine dans le Livre des Proverbes :
« La Folie est une femme bruyante,
elle est sotte et n'y connaît rien. »
« Elle s'assied à la porte de sa maison,
elle place son siège aux points les plus élevés de la ville,
pour interpeller les passants
qui vont droit leur chemin. »
«Qui manque d'expérience, qu'il vienne par ici!
A qui il manque du bon sens, elle déclare: »
«Les eaux dérobées sont plus douces,
et le pain mangé en secret est savoureux.» (Proverbes 9:13-17)
La folie des femmes est elle-même naïve et inconsciente, mais elle entraine ses victimes en leur offrant une nouvelle expérience, et le fait qu’il est illicite apporte plus d’attrait (versets 16-17). Ceci est le genre d’offre que Satan a fait à Eve.
Satan, je crois, laisse Eve à ce point avec ses pensées. Ses semences destructives ont été plantées. Bien qu’Eve n’ait pas encore mangé le fruit, elle a déjà commencé à tomber. Elle est entrée en dialogue avec Satan et maintenant elle a des idées blasphématoires sur le caractère de Dieu. Elle contemple sérieusement la désobéissance. Le péché n’est pas instantané, mais continu (James 1:13-15), et Eve est en route.
Remarquez que l’arbre de la vie n’est pas même mentionné ou considéré. Dans le jardin, avant même qu’Eve n’apparut, il y avait les deux arbres : l’arbre de la vie et l’arbre du choix entre le bien et le mal. En apparence, ce n’était pas un choix entre l’un ou l’autre. Elle ne voyait que le fruit interdit. Celui-la seul apparaissait être « bon à manger et agréable aux yeux » (verset 6), et bien que le verset 2:9 nous ait dit que tous les arbres du jardin avaient ces traits en commun. Mais Eve n’avait d’yeux que pour ce qui était interdit. Et cet arbre offrait des qualités de vie mystérieuse attractives à la femme.
Sur-le-champ, Satan ment en lui assurant qu’elle ne mourra pas, mais il oublie simplement de lui dire les petites lignes fines de sa promesse de ce que le fruit interdit lui offrira. Ayant étudié cet arbre pendant quelque temps (j’imagine), elle a finalement décidé que les bénéfices étaient trop grands et que les conséquences n’étaient pas raisonnables, par conséquent improbables. A ce moment elle s’empara du fruit et le mangea.
On pourrait hocher la tête à ce qu’a fait Eve, mais on se demande si Adam de même sans hésitation a succombé à l’invitation d’Eve à partager sa désobéissance. Moïse utilise 5 ¾ versets (Gen. 3:1-6a) pour décrire la déception et la désobéissance d’Eve, mais seulement une part de phrase pour décrire la chute d’Adam (Gen. 3 :6b). Pourquoi ? Bien que je ne soit pas aussi dogmatique sur cette possibilité que j’étais avant, quatre mots de Moïse peuvent nous donner une explication : « … qui était avec elle… » :
« Alors la femme vit que le fruit de l'arbre était bon à manger, agréable aux yeux, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence. Elle prit donc de son fruit et en mangea. Elle en donna aussi à son mari qui était avec elle, et il en mangea.» (Genèse 3:6).
Est-ce possible qu’Eve n’ait jamais été seule avec le serpent ?57 Se pourrait-il que Moïse, par ces quatre mots, « … qui était avec elle… », nous dit qu’Adam était présent pendant tout l’événement, mais n’a pas dit un mot ? S’il était là, écoutant tout et donnant son accord par son silence, il n’est pas surprenant qu’il ait simplement prit le fruit et le mangea quand Eve le lui a offert.
C’est quelque chose similaire à ma femme et moi assis dans le salon. Quand la sonnette sonne, ma femme se lève pour aller ouvrir la porte pendant que moi je continue à regarder la télé. Je peux entendre ma femme laissant entrer un représentant d’aspirateurs et écoutant avec un intérêt croissant son baratin publicitaire. Je ne veux pas arrêter de regarder mon programme télé, alors je laisse la conversation continuer, laissant même ma femme signer un contrat. Si elle avait alors du entrer dans le salon en me disant, « Tu dois le signer aussi », cela n’aurait pas été choquant si je l’aurais signé sans protester. Par défaut, j’ai permit à ma femme de prendre une décision et j’ai choisi d’être d’accord avec elle.
Si Adam n’avait pas été présent pendant toute la conversation entre le serpent et sa femme, quelqu’un peut encore concevoir comment cela aurait pu arriver. Eve, indépendamment, aurait pu manger le fruit et se serait hâtée d’aller raconter son aventure à son mari. Je peux très bien imaginer qu’Adam aurait voulu savoir deux choses. Premièrement, il aurait voulu savoir si elle se sentait mieux, par là, manger le fruit a-t-il eu un effet bénéfique pour elle ? Deuxièmement, il voudrait savoir s’il a eu un effet nocif. Après tout, Dieu a dit qu’ils mourraient le jour même. Si elle avait trouvé le fruit très agréable et pas senti d’effet dangereux, Adam aurait été certainement enclin à suivre l’exemple de sa femme. Quelle erreur tragique !
Versets 7 et 8 sont particulièrement instructifs, car ils nous enseignent que le péché a ses conséquences ainsi que sa punition. Dieu n’a encore prescrit aucune punition pour les péchés d’Adam et d’Eve, et cependant les conséquences sont inséparablement couplées avec le crime. Les conséquences du péché mentionné ici sont le déshonneur et la séparation.
La nudité qu’Adam et Eve partageaient sans culpabilité était maintenant une source de déshonneur. L’innocence douce était à présent perdue à jamais. Souvenez-vous, il n’y avait personne dans le jardin excepté eux deux. Mais ils étaient honteux d’être face à face, nus. Non seulement ne pouvaient-ils pas s’affronter comme ils le faisaient auparavant, mais ils redoutaient de voir Dieu. Quand Il est venu les voir dans le jardin, en camarade, ils se sont cachés de Lui, apeurés.
Dieu a dit qu’ils mourraient le jour qu’ils mangeraient le fruit interdit. Certains sont confus par cette promesse de jugement. Bien que processus de mort physique commença ce jour là, ils ne sont pas morts physiquement. Rappelons-nous que la mort spirituelle est la séparation de Dieu :
« Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la présence du Seigneur et de sa puissance glorieuse » (2 Thessaloniciens 1:9).
N’est-ce pas stupéfiant que la mort spirituelle d’Adam et Eve est arrive immédiatement – par là, il y avait maintenant une séparation de Dieu. Et cette séparation n’était pas une imposée par Dieu ; elle a été initiée par l’homme.
Je dois faire une parenthèse pour dire que la mort spirituelle d’Adam et de sa femme est la même que celle d’aujourd’hui. C’est l’aliénation de l’homme de Dieu. Et c’est ce que l’homme lui-même choisit. C’est son choix. L’enfer est Dieu donnant aux hommes tout ce qu’ils veulent et ce qu’ils méritent (Apocalypse 16:5-6).
La séparation qu’Adam et Eve ont apportée est ce que Dieu cherche à combler. Dieu a cherché l’homme dans le jardin. Bien que la question de Satan ait été conçue pour provoquer la chute de l’homme, les questions de Dieu cherchent la réconciliation et la restauration.
Remarquez qu’aucune question n’est posée à propos du serpent. Il n’y a aucune intention de restauration pour Satan. Remarquez aussi l’ordre ici. L’homme a chuté dans cet ordre : serpent, Eve, Adam. C’est l’opposé de la chaîne de commandement de Dieu. Bien que Dieu questionne dans l’ordre d’autorité (Adam, Eve, serpent), Il juge dans l’ordre de la chute (serpent, Eve, Adam). La chute était, en partie, le résultat de l’inversion de l’ordre de Dieu.
Adam est le premier que Dieu cherche avec la question, « Où es-tu ? » (Verset 9). Adam, à contre cœur a admit son déshonneur et sa peur, espérant probablement que Dieu ne le questionnerait pas plus sur cette mésaventure. Mais Dieu approfondit la question, recherchant une admission de mal fait : « Qui t’a dit que tu étais nu ? As-tu mangé le fruit de l’arbre dont je t’ai commandé de ne pas manger ? » (Verset 11).
Renvoyant au moins une partie de la responsabilité sur le Créateur, Adam bafouille, « C'est la femme que tu as placé auprès de moi qui m'a donné du fruit de cet arbre, et j'en ai mangé. »
Eve et Dieu, tous les deux, doivent partager la responsabilité pour la chute, Adam sous-entend. Sa part était mentionnée en dernier et avec aussi peu de détails que possible. Et ce sera tout le temps comme ça avec ceux qui sont coupables. On trouve toujours des circonstances atténuantes.
« Vous pouvez penser que tout ce que vous faites est bien,
mais c'est l'Eternel qui apprécie vos motivations. » (Proverbes 16:2)
Puis Eve est questionnée, « Pourquoi as-tu fait cela ? » (Verset 13).
Sa réponse a été un peu différente de celle de son mari : « C'est le Serpent qui m'a trompée, répondit la femme, et j'en ai mangé. » (Verset 13).
C’était vrai bien sur. Le serpent l’a déçue (1 Timothée 2:14), et elle a mangé. La culpabilité des deux, bien qu’un effort faible ait été fait pour excuser ou au moins diminuer la responsabilité humaine, a été clairement établie.
Tel doit toujours être le cas, je crois. Avant que la sentence doive être infligée, le crime doit être prouvé et reconnu. Autrement la punition n’aura pas son effet correctif sur le coupable. Les pénalités sont maintenant prescrites par Dieu, donné dans l’ordre des événements de la chute.
Le serpent est le premier et sa sentence établie. La créature, comme instrument de Satan, est maudite et sujette à une existence d’humiliation, rampant dans la poussière (verset 14).
Verset 15 adresse le serpent derrière le serpent, Satan, le dragon mortel : « Il fut précipité, le grand dragon, le Serpent ancien, qu'on appelle le diable et Satan, celui qui égare le monde entier… » (Apocalypse 12:9).
Il doit y avoir d’abord une animosité personnelle entre Eve et le serpent : « Je susciterai l'hostilité entre toi-même et la femme » (Verset 15).
Une telle animosité est facile à comprendre. Mais cette opposition s’élargira : « entre ta descendance et sa descendance. » (Verset 15).
Ici, je crois que Dieu réfère à la bataille des siècles entre les gens de Dieu et ceux qui suivent le diable (Jean 8:44).
Finalement il y a une confrontation personnelle entre la descendance d’Eve58, le Messie, et Satan : « Celle-ci t'écrasera la tête, et toi, tu lui écraseras le talon. » (Verset 15).
Dans cette confrontation Satan sera mortellement blessé pendant que le Messie recevra une blessure douloureuse mais non fatale.
Cette prophétie présente si bien la venue de notre Sauveur, Qui renversera les événements de la chute. C’est de cela que Paul écrit en rétrospectif dans le cinquième chapitre de Romains :
« Et pourtant, la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur les hommes qui n'avaient pas commis une faute semblable à celle d'Adam --- qui est comparable à celui qui devait venir. Mais il y a une différence entre la faute d'Adam et le don gratuit de Dieu! En effet, si la faute d'un seul a eu pour conséquence la mort de beaucoup, à bien plus forte raison la grâce de Dieu accordée gratuitement par un seul homme, Jésus-Christ, a surabondé pour beaucoup. Quelle différence aussi entre les conséquences du péché d'un seul et le don de Dieu! En effet, le jugement intervenant à cause d'un seul homme a entraîné la condamnation, mais le don de grâce, intervenant à la suite de nombreuses fautes, a conduit à l'acquittement. Car si, par la faute commise par un seul homme, la mort a régné à cause de ce seul homme, à bien plus forte raison ceux qui reçoivent les trésors surabondants de la grâce et le don de la justification régneront-ils dans la vie par Jésus-Christ, lui seul. » (Romains 5:14-17)
Bien que la prophétie du verset 15 soit un peu voilée, il devient de plus en plus évident dans la lumière des révélations suivantes. C’est une petite surprise d’apprendre que les Israélites, en accordance avec le Targum, regardaient ce passage comme Messianique.59
Il est tout a fait normal, puisque Satan a attaqué l’humain par la femme, que Dieu amène le salut de l’homme et la destruction de Satan par elle. Cela a déjà été révélé à Satan dans le verset 15. Chaque enfant naît d’une femme a du inquiéter Satan.
Puisque le salut viendrait par la naissance d’un enfant, cela ne serait pas un processus sans douleur. La sentence de la femme arrive au centre de son existence, avec la naissance de ses enfants. Mais au milieu des douleurs de l’accouchement, elle saurait que le but de Dieu pour elle était en train de se réaliser, et que, peut-être, le Messie pourrait être son enfant.
En plus des douleurs de l’accouchement, la relation de la femme et de son mari est décrite. Adam aurait du mener et Eve aurait du suivre. Mais cela n’a pas été le cas dans la chute. Alors, depuis ce temps là les femmes doivent être dominées par les hommes : « Ton désir se portera vers ton mari, mais lui te dominera. » (Verset 16).
Plusieurs choses doivent être dites concernant ce sort. Premièrement, c’est un sort qui est pour toutes les femmes, pas seulement Eve. Comme toutes les femmes doivent partager les douleurs d’accouchement, elles doivent aussi être exposées à l’autorité de leurs maris. Cela n’implique en aucun cas une infériorité de la part des femmes. Cela ne justifie pas non plus les restrictions du droit de vote ou le refus de l’égalité des payes, etc.
Pour ceux qui refusent de se soumettre à l’enseignement de la Bible concernant le rôle des femmes dans l’église – que les femmes ne doivent pas mener ou enseigner les hommes, ou ne peuvent pas même parler publiquement (1 Corinthiens 14:33-36 ; 1 Timothée 2:9-15) – laissez moi vous dire ceci. Le rôle des femmes dans l’église et dans le mariage n’est pas limité aux instructions de Paul, ou n’est pas non plus à être vu comme se rapportant au contexte immoral de Corinthe. C’est une doctrine biblique, qui a ses origines dans le troisième chapitre de Genèse. C’est pourquoi Paul a écrit, « que les femmes n'interviennent pas dans les assemblées; car il ne leur est pas permis de se prononcer. Qu'elles sachent se tenir dans la soumission comme le recommande aussi la Loi » (1 Corinthiens 14:34).
A ces hommes et ces femmes qui veulent négliger l’instruction de Dieu, je dois dire, que c’est précisément ce que Satan désire. Juste comme il a attire l’attention d’Eve sur la restriction de l’un des arbres, il veut que les femmes méditent sur les restrictions placées sur les femmes d’aujourd’hui. «Débarrassez-vous de vos chaînes » il (Satan) dit, « Trouvez votre satisfaction. » « Dieu vous empêche d’atteindre ce qu’il y a de mieux » il murmure. Quel mensonge ! Dieu règne avec ses raisons, que nous les comprenions ou pas.
Pour les hommes, je me dépêche d’ajouter que ce verset (et l’enseignement sur le rôle des femmes) n’est pas la preuve de la supériorité masculine ou la raison pour quelques manières de dictature dans le mariage. Nous devons conduire par amour. Notre direction est d’être à notre propre sacrifice personnel, cherchant ce qu’il y a de meilleur pour notre femme (Ephésiens 5:25). La direction biblique est copiée sur celle de notre Seigneur (Phillipiens 2:1-8).
Juste comme la punition d’Eve se rapportait au centre de sa vie, c’est le cas avec Adam. Il a été placé dans le jardin, maintenant il devra gagner sa vie de la terre « à la sueur de ton front » (verset 17-19).
Vous remarquerez que pendant que le serpent est maudit, ce n’est qu’uniquement le terrain qui n’est maudit ici, pas Adam ou Eve. Dieu a maudit Satan car ce n’est pas son intention de le réhabiliter ou de le pardonner. Mais déjà le but de Dieu de sauver les hommes a été révélé (verset 15).
Adam n’aura pas seulement à combattre la terre pour vivre, il devra éventuellement redevenir poussière. La mort spirituelle est déjà arrivée (versets 7-8). La mort physique a commencé. Hormis la vie que Dieu nous donne, l’homme retourner (doucement, très doucement) à son état original – la poussière (2:7).
La réponse d’Adam à la pénalité et la promesse de Dieu est révélée dans le verset 20 : « L'homme nomma sa femme Eve (Vie) parce qu'elle est la mère de toute vie humaine. »
Je crois que cet acte révèle une foi simple de la part d’Adam. Il accepte sa culpabilité et sa punition, mais se concentre sur la promesse de Dieu qu’à travers les descendants de la femme, le Sauveur viendrait. Le salut d’Eve (autant que le nôtre !!!) viendra par sa submissivité à son mari et à travers le fait d’avoir des enfants. Le fait qu’Adam ait nommé sa femme Eve, qui veut dire « Vivant » ou « Vie » montre que la vie viendra par Eve.
Dieu n’est pas un Dieu de pénalités, mais de provisions gracieuses. Ainsi, Il a fait des vêtements pour Adam et sa femme de peaux d’animaux pour couvrir leur nudité. Une prophétie voilée de rédemption par l’effusion de sang n’est pas, à mon avis, un abus de ce verset.
La promesse de Satan est, d’une façon équivoque, devenue vraie. Adam et Eve sont, dans un sens, devenu comme Dieu en ce qui concerne le savoir du bien et du mal (verset 22). Mais il y a une grande différence ainsi qu’une similarité. Les deux, homme et Dieu savent le bien et le mal, mais dans un sens immensément différent.
La différence peut être illustrée de cette façon. Un docteur peut connaître le cancer par vertu de son éducation et expérience comme docteur. Par là, il a lu à propos du cancer, entendu des lectures sur le cancer, et l’a vu chez ses patients. A patient, peut aussi connaître le cancer, mais comme victime. Bien que tous les deux connaissent le cancer, le patient voudrait n’en avoir jamais entendu parlé. C’est le genre de connaissance qu’Adam et Eve sont venus à posséder.
Dieu a promit que le salut viendrait en temps voulu par la naissance du Messie, Qui détruirait Satan. Adam et Eve pouvaient être tentés de gagner la vie éternelle en mangeant le fruit de l’arbre de la vie. Ils ont choisi la connaissance au lieu de la vie. Maintenant, comme les israélites ont essayé trop tard de posséder Canaan (Nombres 14:39-45), l’homme tombé pouvait essayer de gagner la vie par l’arbre de la vie dans le jardin.
Il semblerai que si Adam et Eve avaient mangé le fruit de l’arbre de la vie, ils auraient vécu éternellement (verset 22). C’est pour cette raison que Dieu les a renvoyés du jardin (verset 23). Dans le verset 24, le « renvoi » des deux est plus dramatiquement appelé « chassés ». Postés à l’entrée du jardin, sont les Chérubins ainsi qu’une épée flamboyante.
« Quelle cruauté et sévérité » certains seraient tentés de protester. Dans le jargon légal d’aujourd’hui, il serait probablement traduit « punition cruelle et inhabituelle ». Mais réfléchissez un moment, avant de parler inconsidérément. Que se serait-il passé si Dieu n’avait pas chassé ce couple du jardin et interdit leur retour ? Je peux vous répondre en un mot – l’enfer. L’enfer est de donner aux hommes, à la fois, ce qu’ils veulent et ce qu’ils méritent (Apocalypse 16 :6) éternellement. L’enfer est de passer l’éternité dans le peche, séparé de Dieu :
« Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la présence du Seigneur et de sa puissance glorieuse » (2 Thessaloniens 1:9).
Dieu était clément et gracieux quand Il a chassé Adam et Eve du jardin. Il les a protégés d’une punition éternelle. Leur salut arriverait en un moment, mais en temps voulu, pas facilement, mais douloureusement – il viendrait. Ils doivent Lui faire confiance qu’Il les délivrera.
Je ne peux pas m’empêcher de penser aux mots de Paul quand je lis ce chapitre, « Considère donc, à la fois, la bonté et la sévérité de Dieu » (Romains 11:22).
Il y a le péché, et il y a le jugement. Mais le chapitre est entrelacé de Grâce. Dieu cherche les pécheurs. Il les condamne aussi, mais avec une promesse de salut à venir. Et en les gardant de l’enfer sur la terre, Il leur fournit une couverture pour l’instant et une rédemption complète en temps voulu. Quel Sauveur !
Avant que nous nous concentrions sur l’application de ce chapitre sur nos propres vies, considérons pour un moment ce que ce passage voudrait dire aux gens du temps de Moise. Ils avaient déjà été délivrés d’Egypte et avaient déjà reçu la Loi. Ils n’étaient pas encore entrés sur la terre promise.
Le but des Livres de Moïse (qui inclus Genèse) est donné dans Deutéronome, chapitre 31 :
« Lorsque Moïse eut fini de transcrire dans un livre toutes les paroles de cette Loi dans leur intégralité,
il donna cet ordre aux lévites chargés de porter le coffre de l'alliance de l'Eternel:
---Prenez ce livre de la Loi et déposez-le à côté du coffre de l'alliance de l'Eternel votre Dieu. Il y restera pour servir de témoin contre le peuple d'Israël.
En effet, je sais que vous êtes indociles et rebelles. Si aujourd'hui, alors que je suis encore en vie au milieu de vous, vous vous révoltez contre l'Eternel, combien plus le ferez-vous après ma mort!
Maintenant, rassemblez autour de moi tous les responsables de vos tribus et vos responsables, je leur communiquerai les paroles de ce cantique et je prendrai le ciel et la terre à témoin contre eux.
Je sais, en effet, qu'après ma mort vous ne manquerez pas de vous corrompre et de vous détourner du chemin que je vous ai prescrit. Alors le malheur fondra sur vous dans l'avenir, parce que vous aurez fait ce que l'Eternel considère comme mal et que vous aurez provoqué sa colère par vos actes. » (Deutéronome 31:24-29).
Dans beaucoup d’aspects, Eden était un genre de terre promise et Canaan était l’opposé. Canaan, comme le Paradis, était un endroit de beauté et d’abondance, un « pays ruisselant de lait et de miel » (Deutéronome 31:20). Israël éprouverait bénédiction et prospérité aussi longtemps qu’ils seraient obéissants à la Parole de Dieu (Deut. 28:1-4). Si les lois de Dieu étaient mises de coté, ils éprouveraient tribulations, défaites, pauvreté, et seraient chassé du pays (28 :15-68). En effet, Canaan était une opportunité pour Israël de faire l’expérience, à un degré limité, des bénédictions d’Eden. Ici, comme à Eden, le peuple de Dieu devait prendre une décision :
« Voyez, je place aujourd'hui devant vous, d'un côté, la vie et le bonheur, de l'autre, la mort et le malheur » (Deut. 30:15).
Le chapitre trois de Genèse est loin de l’histoire simple ou académique. C’était un mot d’avertissement. Ce qui est arrivé à Eden, arriverait encore à Canaan (Deut. 31:16). Ils seraient tentés de désobéir, juste comme Adam et Eve l’ont été. Une considération sérieuse de ce chapitre et ses implications était essentielle pour le futur d’Israël.
Le chapitre est aussi clairement prophétique, car Israël a désobéi et a choisi le chemin de la mort, comme le premier couple dans le jardin. Comme Adam et Eve ont été chassés du jardin, Israël a été chassé du pays. Mais il y a aussi l’espoir, car Dieu a promit un rédempteur, Qui serait naît d’une femme (Gen. 3:15). Dieu corrigerait Israël et le ramènerait dans le pays (Deut. 30:1). Même après ça, Israël ne sera pas fidèle à son Dieu. Elle doit compter sur le Messie de Genèse 3:15 pour lui apporter sa restauration finale et permanente. L’histoire d’Israël est résumée sommairement dans Genèse 3.
Pour nous il y a beaucoup d’applications. Nous ne devons pas ignorer les intentions de Satan (2 Corinthiens 2:11). La manière de tentation est répétée dans le témoignage de notre Seigneur dans le désert (Matthieu 4 :1-11’Luke4:1-12). Et de la même façon, il continuera à nous tenter aujourd’hui.
Le chapitre trois de Genèse est vital pour les Chrétiens aujourd’hui car lui seul explique les choses comme elles sont. Notre monde est un mélange de beauté et de saloperie, de charme et de ce qui est laid. La beauté qui reste est l’évidence de la bonté et de la grandeur de Dieu Qui a crée toutes choses (Romains 1:18). La laideur est l’évidence de la nature pécheresse de l’homme (Romains 8:18-25).
Ce que je peux dire c’est que l’état actuel de la création de Dieu était un des éléments décisifs dans la traversée de l’orthodoxie de Darwin au doute et de reniement. Il n’a pas regardé le bon ordre de la création et s’est dit, « Oh, ça pourrait peut-être marcher avec de la chance ». Au lieu, il regarda la cruauté et laideur et conclut, « Comment un Dieu si bon, si puissant peut être responsable pour ça ? » La réponse, bien sur, est trouvée dans ce texte du chapitre trois de Genèse : le péché de l’homme a mis la création sens dessus dessous.
La seule solution est pour Dieu de faire quelque chose pour apporter la rédemption et restauration. Cela a été accomplit par Jésus Christ. L’amende des péchés de l’homme a été portée par Lui. Les conséquences des péchés d’Adam n’ont pas à nous détruire. Le choix qui nous est donné est cela : voulons-nous être unis avec le premier Adam ou le dernier ? Avec le premier Adam, nous sommes des pécheurs accomplit et subirons la mort physique et spirituelle. Avec le dernier, nous devenons des créatures nouvelles, avec la vie éternelle (physique et spirituelle). Dieu n’a pas mit deux arbres devant nous, mais deux hommes : Adam et Christ. Nous devons décider avec qui nous voulons nous identifier. Dans un de deux repose notre futur éternel.
Nous pouvons apprendre beaucoup de choses ici à propos du péché. Essentiellement, péché est désobéissance. Remarquez que le péché initial ne semblait pas très sérieux. On pourrait penser que c’était une chose sans importance. La gravité du péché peut être vue dans deux faits importants, qui sont clair dans le texte.
Premièrement, le péché est sérieux à cause de ses racines. Le fait de manger le fruit interdit n’était pas l’essence du péché, mais simplement son expression. Il n’est pas la source du péché, mais son symbole. Prendre de ce fruit est similaire à prendre la communion, le pain et le vin, de la table du Seigneur, c’est à dire, voulant dire quelque chose bien plus important et profond. La racine du péché d’Adam et d’Eve était la rébellion, l’incrédulité, et l’ingratitude. Leur acte était un choix délibéré de désobéir une instruction claire de Dieu. Il a refusé d’accepter la reconnaissance les bonnes choses comme venant de Dieu et aussi a refusé d’accepter la seule interdiction comme étant une chose pour leur bien-être. Le pire de tout, ils ont vu Dieu comme étant le diable, avare et menacant, comme Satan L’avait dépeint.
Deuxièmement, le péché est sérieux à cause de ses fruits. Adam et Eve n’ont pas éprouvé un niveau d’existence plus élevé, mais déshonneur et culpabilité. Cela ne leur a rien donné de plus à profiter, mais ça a gâté ce qu’ils avaient éprouvé auparavant sans honte. Et pire encore, ça a provoqué la ruine d’une race entière ? Les débuts des effets de la chute sont vus dans le reste de la Bible. Nous voyons les résultats de ce péché aujourd’hui, dans nos vies et dans notre société. Le résultat du péché est le jugement. Ce jugement est à la fois maintenant et futur (Romans 1:26-27).
Laissez moi vous dire, mes amis, que Satan amplifie toujours les plaisirs de maintenant du péché tout en nous empêchant nos esprits d’en voir les conséquences. Le péché ne vaut jamais le prix qu’on doit payer. C’est comme les tours de manège à la foire : le tour est court et le prix est cher – extrêmement cher.
Mais ne nous concentrons pas sur les péchés d’Adam et Eve. Nous ne devrions pas être choqués d’apprendre que les tentations sons les même pour les hommes d’aujourd’hui qu’elles étaient dans le jardin. Et les péchés sont aussi les mêmes.
Les Champs-Élysées ont prit la cause du diable. Les publicités nous exhortent d’oublier toutes les bénédictions que nous avons et de nous concentrer sur ce que nous ne possédons pas. Elles suggèrent que nous ne pouvons pas profiter de la vie totalement sans certains produits. Par exemple, on nous dit, « Coca Cola ajoute à la vie ». Non, pas du tout ; il pourrit simplement vos dents. Et puis, on nous exhorte de ne pas considérer le prix ou les conséquences, de nous satisfaire avec cette autre chose dont nous ne pouvons vivre sans. On peut la « mettre sur la Mastercard. »
Je suspecte qu’il y a un petit sourire qui se forme sur votre visage. Vous pourriez supposer que je vais un peu loin. Considérez ce que l’apôtre Paul nous dit à propos des vérités du Nouveau Testament,
« Car il ne faut pas que vous ignoriez ceci, frères: après leur sortie d'Egypte, nos ancêtres ont tous marché sous la conduite de la nuée, ils ont tous traversé la mer,
ils ont donc tous, en quelque sorte, été baptisés «pour (suivre ; en) Moïse» dans la nuée et dans la mer.
Ils ont tous mangé une même nourriture spirituelle.
Ils ont tous bu la même boisson spirituelle, car ils buvaient de l'eau jaillie d'un rocher spirituel qui les accompagnait; et ce rocher n'était autre que le Christ lui-même.
Malgré tout cela, la plupart d'entre eux ne furent pas agréés par Dieu, puisqu'ils périrent dans le désert.
Tous ces faits nous servent d'exemples pour nous avertir de ne pas tolérer en nous de mauvais désirs comme ceux auxquels ils ont succombé.
Ne soyez pas idolâtres comme certains d'entre eux l'ont été, selon ce que rapporte l'Ecriture: Le peuple s'assit pour manger et pour boire, puis ils se levèrent tous pour se divertir.
Ne nous laissons pas entraîner à l'immoralité sexuelle comme firent certains d'entre eux et, en un seul jour, il mourut vingt-trois mille personnes.
N'essayons pas de forcer la main au Christ, comme le firent certains d'entre eux qui, pour cela, périrent sous la morsure des serpents.
Ne vous plaignez pas de votre sort, comme certains d'entre eux, qui tombèrent sous les coups de l'ange exterminateur. » (1 Corinthiens 10:1-6)
Ce qui a gardé Adam et Eve de la bonté éternelle était le désir d’avoir du plaisir aux coûts de l’incrédulité et de la désobéissance. Paul écrit que cela a été aussi le cas avec Israël (1 Corinthiens 10:1-5). Les mêmes tentations nous font face aujourd’hui, mais Dieu nous a donné tous les moyens nécessaires pour avoir la victoire. Quels sont ces moyens ?
« L'Eternel accorde bienveillance et gloire, Il ne refuse aucun bien
à ceux qui cheminent dans l'intégrité. » (Psaumes 84 :12)
« N'oublie jamais tout le chemin que l'Eternel ton Dieu t'a fait parcourir pendant ces quarante ans dans le désert afin de te faire connaître la pauvreté pour t'éprouver. Il a agi ainsi pour découvrir tes véritables dispositions intérieures et savoir si tu allais, ou non, obéir à ses commandements.
Oui, il t'a fait connaître la pauvreté et la faim, et il t'a nourri avec cette manne que tu ne connaissais pas et que tes ancêtres n'avaient pas connue. De cette manière, il voulait t'apprendre que l'homme ne vit pas seulement de pain, mais aussi de toute parole prononcée par l'Eternel.
Le vêtement que tu portais ne s'est pas usé sur toi et tes pieds ne se sont pas enflés pendant ces quarante ans.
Ainsi, en y réfléchissant, tu reconnaîtras que l'Eternel ton Dieu fait ton éducation comme un père éduque son enfant. » (Deutéronome 8 :2-5)
Faire sans n’est pas Dieu nous empêchant de profiter de la vie, mais nous préparant pour elle :
« Par la foi Moïse, quand il eut grandi, refusa d’être appelé le fils de la fille du pharaon ; choisissant de supporter le mauvais traitement avec le peuple de Dieu, plutôt que de profiter des plaisirs du peche ; considérant la honte du Christ plus grande richesse que les trésors d’Egypte ; car il voulait atteindre la récompense (Heb. 11:24-26 ; Deut. 8:6).
« Vous exterminerez totalement pour les vouer à l'Eternel les Hittites, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les Héviens et les Yebousiens, comme l'Eternel votre Dieu vous l'a ordonné,
afin qu'ils ne vous apprennent pas à imiter les pratiques abominables auxquelles ils se livrent en l'honneur de leurs dieux, et par lesquelles vous pécheriez contre l'Eternel votre Dieu. » (Deut. 20 :17-18)
« Ne vous mettez en souci pour rien, mais, en toute chose, exposez vos besoins à Dieu. Adressez-lui vos prières et vos requêtes, en lui disant aussi votre reconnaissance.
Alors la paix de Dieu, qui surpasse tout ce qu'on peut concevoir, gardera votre cœur et votre pensée sous la protection de Jésus-Christ.
Enfin, frères, nourrissez vos pensées de tout ce qui est vrai, noble, juste, pur, digne d'amour ou d'approbation, de tout ce qui mérite respect et louange.
Ce que vous avez appris et reçu de moi, ce que vous m'avez entendu dire et vu faire, mettez-le en pratique. Alors le Dieu qui donne la paix sera avec vous. » (Philippiens 4:6-9)
Presque chaque jour nous nous trouvons en train de répéter les péchés d’Adam et d’Eve. Nous méditons sur ce qui nous est interdit d’avoir. Nous commençons à nous méfier de la bonté de Dieu et de Sa courtoisie envers nous. On se fait du souci à propos de choses qui n’ont pas d’importance. Et souvent, avec incrédulité, nous prenons les choses entre nos propres mains.
Que Dieu nous donne le pouvoir de Le louer pour ces choses qu’Il nous interdit et de se fier a Lui pour ces choses dont nous avons besoin et qu’Il promet de nous fournir.
54 I like the way Helmut Thielicke puts this:
“The overture of this dialogue is thoroughly pious, and the serpent introduces himself as a completely serious and religious beast. He does not say: “I am an atheistic monster and now I am going to take your paradise, your innocence and loyalty, and turn it all upside down.” Instead he says: “Children, today we’re going to talk about religion, we’re going to discuss the ultimate things.” How the World Began (Philadelphia: Fortress Press, 1961), p. 124.
55 Some point out that ‘God’ (‘like God”), in verse 5, is the name Elohim, which is plural. They suggest that we should translate it, “You shall be like gods.” Such a possibility, while grammatically permissible, does not seem worthy of consideration. The same word (Elohim) is found in the first part of verse 5, where God is referred to.
56 6 “So far as knowledge of good and evil is concerned, one must remember that the Hebrew yd’ (‘to know’) never signifies purely intellectual knowing, but in a much wider sense an ‘experiencing,’ a ‘becoming acquainted with,’ even an ‘ability.’ ‘To know in the ancient world is always to be able as well’ (Wellhaussen). And secondly, ‘good and evil’ may not be limited only to the moral realm. ‘To speak neither good nor evil’ means to say nothing (Gen 31.24,29; 2 Sam 13.22); to do neither good nor evil means to do nothing (Zeph 1:12); to know neither good nor evil (said of children or old people) means to understand nothing (yet) or (any longer) (Deut 1:39; 2 Sam. 19:35 f.) “Good and evil” is therefore a formal way of saying what we mean by our colorless ‘everything’; and here too one must take in its meaning as far as possible.” Gerhard Von Rad, Genesis (Philadelphia: Westminster Press, 1961), pp. 86-87.
57 “She partakes of the fruit, she gives to her husband, and he eats also. Someone may ask: ‘Where was Adam all the time?’ The Bible does not tell us. I assume he was present there, because she gave the fruit to him: ‘her husband was with her.’ More we cannot say for the simple reason that the Bible does not say more.” E. J. Young, In the Beginning (Carlisle, Pennsylvania: The Banner of Truth Trust, 1976), p. 102.
58 The word seed (zera) can be used collectively as well as individually (cf. Genesis 4:25; I Samuel 1:11; II Samuel 7:12). Here in Genesis 3:15 it is used in both senses, I believe. Kidner states, “The latter, like the seed of Abraham, is both collective (cf. Rom 16:20) and, in the crucial struggle, individual (cf. Gal 3:16), since Jesus as the last Adam summed up mankind in Himself.” Derek Kidner, Genesis (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 71.
59 H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), I, p. 170.
Quand nous péchons souvent nous le faisons avec l’espoir futile de recevoir le maximum de plaisir pour le minimum de punition. Toutefois, cela marche rarement comme ça.
Une fois, j’ai entendu l’histoire d’un home et de sa femme qui a décidé d’aller à un cinéma drive-in. Ils ont pensé que le prix était trop cher et ont comploté un coup pour ne pas payer le tarif plein. Après s’être approché du cinéma, le mari se cacha dans le coffre. L’arrangement était que sa femme le délivrerait une fois dans le parc du cinéma.
Tout se passa comme prévu, au moins jusqu'à ce qu’ils aient passé le vendeur de tickets. Mais quand la femme alla vers le derrière de la voiture pour libérer son mari du coffre, elle découvrit qu’il avait les clés du coffre dans sa poche. Désespérée, elle a du appeler le directeur, la police, et l’équipe de secours. Aucun des deux n’a vu le film et le coffre de la voiture a du être complètement détruit pour l’ouvrir. Voilà le chemin du péché. Le tour est court et le prix est élevé.
A première vue, prendre le fruit interdit et le manger a semblé être quelque chose sans importance, un simple petit délit. Mais Genèse chapitre trois est clair que c’était un problème de gravité. L’homme a choisi de croire Satan plutôt que Dieu. Adam et Eve ont conclut que Dieu était indûment dur et sévère. Ils ont décidé de prendre le chemin de l’accomplissement personnel à l’opposé de serviteur.
Le serpent a suggéré, en effet, a impudemment soutenu, qu’ils n’éprouveraient pas d’effets nocifs à cause de leur désobéissance à Dieu, mais seulement un niveau de vie plus élevé. Mais dans ce quatrième chapitre de Genèse, nous voyons rapidement que les promesses de satan ne sont que des mensonges évidents. Ici les vrais salaires du péché commencent à apparaître.
L’union sexuelle d’Adam et Eve produisit un premier enfant, un fils qu’Eve nomma Caïn. Ce nom doit probablement être comprit comme un jeu de mots. Il a le même son que le mot hébreu, Qanah, qui veut dire « obtenir, acquérir ». Dans le dialecte d’aujourd’hui, ce fils aurait été probablement nomme « eu ».60
La signification de ce nom est qu’il réfléchit la foi d’Eve, car elle a dit, « ---Avec l'aide de l'Eternel, j'ai formé un homme. » (Genèse 4:1)
Bien qu’il y ait quelques discussion parmi érudits bibliques à propos de ce que cette phrase voulait dire précisément,61 Eve reconnaît l’activité de Dieu dans le cadeau de son fils. Je crois qu’Eve avait comprit par la prophétie de Genèse 3:15 qu’un de ses descendants apporterait sa rédemption. Peut-être qu’elle regardait Caïn comme son sauveur. Si c’était le cas, elle allait avoir un sacré désappointement.
Bien qu’elle ait put se méprendre dans ses espoirs pour une victoire rapide sur le serpent par son enfant aîné, elle avait raison en regardant pour la rédemption de Dieu par ses descendants. Elle avait donc raison en général mais était erronée en particulier.
L’optimisme d’Eve semble avoir décliné à l’époque de la naissance de son second fils, Abel. Son nom veut dire « vanité », « souffle », ou « vapeur ». Peut-être Eve a-t-elle apprit qu’on ne pouvait pas se débarrasser des conséquences du péché si facilement. La vie implique des combats et une bonne mesure d’efforts futiles. Caïn était le symbole de l’espoir d’Eve ; Abel, de son désespoir.
Abel était le gardien des troupeaux, pendant que Caïn était le laboureur du sol. Nulle part Moïse implique qu’un de ces métiers est inférieur à l’autre. Non plus est ce récit un genre de prédécesseur des shows TV, lesquels décrivent les luttes entre les fermiers et les éleveurs de bétails.
Le problème de Caïn n’est pas trouvé dans ses moyens d’existence, mais dans l’homme lui-même :
« Au bout d'un certain temps, Caïn présenta des produits de la terre en offrande à l'Eternel.
Abel, de son côté, présenta les premiers-nés de son troupeau et en offrit les meilleurs morceaux. L'Eternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande ;
Mais pas sur Caïn et son offrande… » (Genèse 4 :3-5a)
Les Israélites qui ont lu en premier les mots de Moïse n’ont pas eu de difficultés à voir le problème avec les sacrifices de Caïn. Ils ont reçu cela comme une part du Pentateuque, les cinq premiers Livres de la Bible. A ce titre, ils ont comprit que l’homme ne peut approcher Dieu sans la versée du sang sacrificatoire. Bien qu’il y avait des sacrifices non ensanglantés,62 l’homme ne pouvait avoir accès à Dieu qu’avec une versée de sang. L’offrande de Caïn ne répondait pas à l’attente de Dieu requise par la Loi.
« Mais Caïn n’a pas eu de révélation ! » quelqu’un pourrait dire. Vrai ! Mais alors nous pourrions tous admettre qu’aucun de nous ne sait quelle révélation il a eu. N’importe quelle spéculation sur ce sujet est juste ça – simple conjecture.
Ça étant dit, je dois faire remarquer qu’il n’est pas nécessaire pour Moïse de nous avoir dit. Ses contemporains avaient plus que suffisamment de bases pour attraper la signification d’une versée de sang, à cause de ces prescriptions méticuleuses de la Loi relatif aux sacrifices et les Chrétiens respectueux de notre temps ont l’avantage de voir la question bien plus clairement a travers la lumière de la croix, et par la réalisation que Jésus était « l’Agneau de Dieu Qui enlève les péchés du monde » (John 1:29).
Bien que nous ne savons pas ce que Dieu a révélé à Adam ou à ses fils, nous sommes assurés qu’ils savaient ce qu’ils devaient faire. Cela est dit clairement dit par les paroles de Dieu à Caïn :
« L'Eternel dit à Caïn:
---Pourquoi te mets-tu en colère et pourquoi ton visage est-il sombre?
Si tu agis bien, tu le relèveras. Mais si tu n'agis pas bien, le péché est tapi à ta porte: son désir se porte vers toi, mais toi, maîtrise-le! » (Genèse 4:6-7)
La question de Dieu implique clairement que la colère de Caïn était mal fondée. Bien que nous ne savons pas les spécifiques de ce que « agis bien » veut dire, Caïn le sait. Le problème de Caïn n’est pas celui du manque d’instruction, mais d’insurrection et de rébellion contre Dieu.
Caïn, comme beaucoup de gens aujourd’hui, voulait venir à Dieu, mais il voulait le faire à son idée. Cela pourrait marcher chez Burger King. Ils pourraient faire votre hamburger « à votre idée », comme le dit la pub, mais pas question pour Dieu. Comme un de mes amis dit, « Vous pouvez allez au paradis en faisant comme Dieu vous dit, ou vous pouvez aller en enfer en faisant tout ce qui vous plait. »
Remarquez que Caïn n’est pas une personne irréligieuse. Il croyait en Dieu, et il voulait l’approbation de Dieu. Mais il voulait venir à Dieu en ses propres termes, pas en ceux de Dieu. L’enfer, comme je l’ai dit auparavant, sera peuplé de gens religieux.
Caïn ne voulait pas approcher Dieu à travers la versée de sang. Caïn préfère offrir à Dieu le fruit de ses labours. Il avait la main verte, et des mains ensanglantées ne l’attiraient pas beaucoup. Les hommes d’aujourd’hui ne sont que peu différents. Beaucoup, comme les démons (Jacques 2:19), croient en Dieu, et ils reconnaissent Jésus comme le Fils de Dieu. Mais ils refusent de se soumettre à Lui, comme Seigneur. Ils refusent Sa mort sacrificatoire et substitutionnelle sur la croix comme paiement pour leurs péchés. Ils veulent venir vers Dieu en leurs propres termes. Le message de l’Evangile est très clair : on ne peut approcher Dieu excepté par ce que Christ a gagné par la mort sur la croix.
Jésus lui a dit,
«---Le chemin, répondit Jésus, c'est moi, parce que je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi. » (Jean 14:6)
« C'est en lui seul que se trouve le salut. Dans le monde entier, Dieu n'a jamais donné le nom d'aucun autre homme par lequel nous devions être sauvés. » (Actes 4:12).
« En fait, selon la Loi, presque tout est purifié avec du sang, et il n'y a pas de pardon des péchés sans que du sang soit versé. » (Hébreux 9:22)
« Non, il a fallu que le Christ, tel un agneau pur et sans défaut, verse son sang précieux en sacrifice pour vous. » (1 Pierre 1:19, voir aussi : Luc 22:20 ; Actes 20:28 ; Romains 3:25 ; Ephésiens 1:7).
Combien Dieu était gracieux de chercher Caïn et de le conforter gentiment avec sa colère coupable. Combien était clair le message de restauration et l’avertissement concernant le danger qui lui faisait face. Mais le conseil de Dieu a été rejeté.
Cette semaine un de mes amis m’a fait remarquer la sagesse du reproche de Dieu. Combien il aurait été facile à Dieu d’avoir corrige Caïn en le comparant à Abel. C’est comme ça que nous, parents, contrôlons la discipline de nos enfants. Mais Dieu n’a pas dit « Pourquoi ne me vénères-tu pas comme ton frère Abel fait ? » Dieu indiqua à Caïn le standard qu’Il avait établi, en ne faisant pas un exemple de son frère. Néanmoins, Caïn en a fait le rapprochement. L’offre de Caïn n’a pas été acceptée. Celle d’Abel a été acceptée. Dieu corrige Caïn gentiment et lui dit que la façon pour lui de gagner Son approbation est de se soumettre au modèle divin d’approche de Dieu. Caïn en a conclut que la solution était d’éliminer la concurrence – d’assassiner son frère.
Une chose doit être clair. Ce n’était pas simplement le sacrifice qui était le problème. Bien plus, c’était la personne qui présentait l’offrande. Moïse nous dit,
« … L'Eternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande;
Mais pas sur Caïn et son offrande. » (Versets 4b, 5a).
La source du problème était Caïn, et le symptôme était le sacrifice.
Verset 7 est plein d’implications :
« Si tu agis bien, tu le relèveras. Mais si tu n'agis pas bien, le péché est tapi à ta porte: son désir se porte vers toi, mais toi, maîtrise-le! » (Genèse 4:7).
Pour surmonter sa dépression, il devait changer son accomplissement. Il se sentirait mieux quand il ferait mieux. Dans un sens, Caïn avait raison d’être en colère avec lui-même. Il avait tort d’avoir de l’animosité envers son frère et son Dieu.
Si Caïn choisissait d’ignorer le petit coup d’encouragement, laissez-le réaliser totalement les dangers qui l’attendent plus loin. Le péché l’attend au tournant, comme un animal accroupit dans les buissons. Le péché voulait le maîtriser, mais Caïn doit le vaincre.63 Caïn doit faire face à une décision et être tenu responsable de son choix. Il doit ne pas succomber au péché, juste comme nous ne devrions pas succomber au péché, car Dieu nous donne toujours assez de grâce pour résister aux tentations. (1 Corinthiens 10:13).
Quand les deux hommes se trouvaient dans un champ (où il n’y avait pas de témoins, Deutéronome 22:25-27), Caïn tua son frère. Dieu alors est venu après Caïn avec un jugement.
« Alors l'Eternel demanda à Caïn:
---Où est ton frère Abel?
---Je n'en sais rien, répondit-il. Suis-je le gardien de mon frère? » (Genèse 4:9)
L’insolence de Caïn est incroyable. Non seulement ment-il en niant toute connaissance d’où Abel est, il semble être en colère contre Dieu pour lui poser cette question. Il pourrait même avoir ici un jeu de mots sarcastique de cet effet, « Je ne sais pas. Devrai-je guider le guide ? »64
Le sol était maudit à cause d’Adam et Eve (3:17). Maintenant, la terre a été tachée avec le sang de l’homme, répandu par son frère. Ce sang maintenant crie justice au Seigneur (4:10). Dieu, donc, confronte Caïn avec son péché. Le temps de repentance est passé et maintenant la sentence est imposée sur Caïn par le Juge de la terre.
Ce n’est pas le sol qui est maudit de nouveau, mais c’est Caïn.
« Maintenant, tu es maudit et chassé loin du sol qui a bu le sang de ton frère versé par ta main.
Lorsque tu cultiveras le sol, il te refusera désormais ses produits, tu seras errant et fugitif sur la terre. » (Genèse 4 :11-12).
Caïn a été bénit avec une « main verte ». Il a essayé d’approcher Dieu avec les fruits de son labeur. Maintenant Dieu l’a maudit dans le département de sa force et péché. Caïn ne sera plus jamais capable de se soutenir en travaillant la terre. Pendant qu’Adam ait du gagner sa vie par le sueur de son front (3:19), Caïn ne pourra pas survivre par l’agriculture. Pour lui, le sort du chapitre trois a été intensifié. Pour Adam, travailler la terre était difficile ; Pour Caïn, c’est devenu désastreux.
La réponse de Caïn au premier reproche de Dieu a été un air renfrogné et un silence, suivit par le péché. Caïn n’est plus du tout silencieux une fois que la sentence est prononcée, mais il n’y a aucune indication qu’il se repentit, seulement remords.
« Caïn dit à l'Eternel:
---Mon châtiment est trop lourd à porter.
Voici que tu me chasses aujourd'hui loin du sol fertile, et je devrai me cacher devant toi, je serai errant et fugitif sur la terre et si quelqu'un me trouve, il me tuera. » (Genèse 4 :13-14).
Les mots de Caïn semblent très familiers à beaucoup de parents. Quelques fois, un enfant est vraiment désolé pour sa désobéissance. D’autres fois, il est seulement désolé car il a été prit, et amèrement déplore la sévérité de la punition qu’il doit recevoir. Tout ce que Caïn fait est de répéter amèrement cette phrase, et exprime la peur que lui feront ce qu’il a fait à son frère.
Dieu lui assure que bien que la vie humaine ne signifie pas grand-chose pour lui, elle a beaucoup de valeur pour Lui. Il ne permettra même pas que le sang de Caïn soit versé pour l’instant.65 On ne peut pas être sûre quel signe a été décrété pour Caïn. Peut-être une mark visible, mais il semble plus probablement que ça aurait pu être un genre d’évènement qui confirmerait à Caïn que Dieu ne permettrait à personne de le tuer.66
Le verset 15 a un double but. Le premier est d’assurer à Caïn qu’il ne mourra pas d’une mort violente de la main de l’homme. Le deuxième est un avertissement très clair à toute personne qui considérerait lui prendre sa vie. Remarquez les mots, « ---Eh bien! Si on tue Caïn, Caïn sera vengé sept fois. » (Genèse 4:15), ne sont pas parlés à Caïn, mais de Caïn. Dieu n’a pas dit, « si quelqu’un te tue », mais « si quelqu’un tue Caïn ».
Une généalogie partielle est donnée de la ligne de Caïn. Moïse a employé ça, je crois, pour montrer l’impiété de Caïn (et la culpabilité de l’homme qui a commencé à la chute) dans ses descendants, et pour servir de contraste à la généalogie d’Adam à travers Seth dans le cinquième chapitre.
Caïn s’installe dans le pays de Nod. Apres la naissance de son fil, Hénoc, Caïn établit une ville nommée après son enfant. Il semblerait que la fondation de cette ville était un acte de rébellion contre Dieu, Qui avait dit qu’il serait un vagabond et un fugitif (4:12).
Lémek représente l’homme à son plus bas.
« Lémek épousa deux femmes: l'une s'appelait Ada et l'autre Tsilla.
Ada mit au monde Yabal, l'ancêtre des nomades habitant sous des tentes et au milieu de leurs troupeaux.
Il avait pour frère Youbal, l'ancêtre de tous ceux qui jouent de la lyre et de la flûte.
Tsilla, de son côté, mit au monde Toubal-Caïn, qui forgeait tous les instruments de bronze et de fer. La sœur de Toubal-Caïn s'appelait Naama.
Lémek dit à ses femmes:
Ada et Tsilla, écoutez-moi bien,
femmes de Lémek, et prêtez l'oreille à ce que je dis:
J'ai tué un homme pour une blessure
et un jeune enfant pour ma plaie.
Caïn sera vengé sept fois
et Lémek soixante-dix-sept fois.
Lémek apparaît être le premier à avoir abandonne l’idée divine du mariage, décrit dans le deuxième chapitre. Une femme n’était pas suffisante pour lui, alors il en a prit deux, Ada et Tsilla.
Nous nous attendrions à ce que Moïse n’ait que des mots condamnant pour Lémek. Certainement rien de bon ne pourrait venir d’un tel homme. Et pourtant, c’est par ses descendants que des grandes contributions culturelles et scientifiques viendront. Un fils devint le père de gardiens de troupeaux nomades, un autre a été le premier d’une ligné de musiciens, et un autre était le premier de grands ouvriers du métal.
Nous devons nous arrêter ici pour observer qu’un homme, même à son pire, n’est pas sans habilités de produire ce qui est jugé être favorable à l’humanité. Nous devrions aussi nous empresser d’ajouter que les contributions de l’homme peuvent rapidement et facilement être adaptées pour les ruiner. La musique peut attirer et inviter les hommes dans le péché. L’adresse des ouvriers du métal peut être utilisée pour produire des outils du péché (idoles, Exode 32:1).
Pour les non-croyants, la lignée de Caïn était une source louable. Mais les fruits réels du péché sont révélés dans les paroles de Lémek à ses femmes. Adam et Eve ont péché, mais repentance et foi sont sous-entendus après que la sentence est prononcée. Caïn a assassiné son frère, et bien qu’il ne se soit jamais repentit, il n’a jamais pu défendre ses actions.
Lémek nous amène au point de l’histoire de l’homme ou le péché n’est pas seulement commit audacieusement, mais avec vantardise. Il s’ait vanté de ce meurtre à ses femmes. Plus que ça, il se vanta que ce péché a été commit contre un simple jeune homme qui l’avait giflé une fois seulement. Ce meurtre était brutal, audacieux, et sans raison. Pire de tout, Lémek montre un dédain et indifférence pour la parole de Dieu :
« Caïn sera vengé sept fois
et Lémek soixante-dix-sept fois. » (Genèse 4:24).
Dieu a dit ces mots pour assurer Caïn qu’il ne mourrait pas par la main d’un homme. Il avertit aussi les hommes du sérieux d’un tel acte. Ces paroles ont été dites pour révéler le fait que Dieu estime la vie humaine. Lémek les a tordues et déformées comme une vantardise de sa violence et hostilité agressive envers l’homme et Dieu. Ici l’homme est rapidement tombé au fond du tonneau.
Dans Romains chapitre 5, l’apôtre Paul a beaucoup à dire a propos de la chute de l’homme dans le Livre de Genèse. Mais dans ce même chapitre, nous trouvons des mots d’espoir :
« Mais là où le péché a proliféré, la grâce a surabondé » (Romains 5:20).
Le péché a sûrement abondé dans la lignée de Caïn, mais le chapitre ne se terminera pas sans une lueur de la grâce de Dieu.
« Adam s'unit encore à sa femme et elle mit au monde un fils qu'elle nomma Seth car, dit-elle, Dieu m'a suscité une autre descendance pour remplacer Abel que Caïn a tué.
Seth aussi eut un fils qu'il appela Enoch. C'est à cette époque-là qu'on a commencé à prier l'Eternel. » (Genèse 4:25-26).
Eve avait espéré le salut par son premier fils, Caïn. Cela n’arriverait sûrement pas par lui ou ses descendants. Non plus par Abel. Mais un autre fils lui a été donné dont le nom, Seth, veut dire « nommé ». Il ne fut pas seulement un remplaçant pour Abel (verset25), mais il fut la graine par laquelle le Sauveur naîtra.
Seth eut aussi un fils, Enoch. Il commença à devenir clair que la délivrance qu’Adam et Eve espéraient n’allait pas arriver tout de suite, mais qu’elle était quand même certaine. Et c’est comme cela qu’en ces jours là, les hommes commencèrent « à prier l'Eternel. » (Verset 26). Je comprends cela comme étant le commencement de l’adoration collective.67 Au milieu d’une génération perverse et malhonnête, il y avait un restant croyant qui faisait confiance à Dieu et espérait pour Son Salut.
Le Nouveau Testament est de loin notre meilleur commentaire sur ce chapitre et il nous informe de ces principes et ses usages pratiques.
Ce récit n’est pas simplement l’histoire de deux hommes qui vivaient il y a très longtemps et très loin. Ma Bible m’informe que c’est la description de deux chemins, celui d’Abel et celui de Caïn.
« Malheur à eux! Ils ont marché sur les traces de Caïn; par amour du gain, ils sont tombés dans la même erreur que Balaam; ils ont couru à leur perte en se révoltant comme Qoré. » (Jude 1:11).
Jude avertit ses lecteurs de ceux qui sont des faux spiritueux. Ils ne sont pas sauvés, mais ils tentent de passer pour des croyants et de pervertir la vraie foi et de détourner les hommes pour les empêcher d’éprouver la grâce de Dieu. Dans le verset 11, ces hommes sont décrit comme étant comme Caïn. Ils sont comme lui, par-là, ils sont des rebelles qui se cachent sous l’étendard de la religion.
Laissez-moi simplement dire que le monde est rempli de religion aujourd’hui, et que l’enfer est rempli de religieux. Cependant, il y a une différence substantielle, entre ceux qui sont vertueux et ceux qui sont religieux. Ceux qui sont vraiment sauvés sont ceux qui, comme Abel, approche Dieu comme un pécheur, et qui comprennent le fait qu’ils ne sont sauvés que par le sang versé par le parfait Agneau de Dieu, le Seigneur Jésus Christ. Tous les autres tentent de gagner l’approbation de Dieu en offrant le travail de leurs mains. La « façon de Caïn » est une lignée grandissante continuellement de ceux qui veulent arriver au ciel par eux- même et non de Sa façon.
L’ironie de la façon de faire de Caïn est marquée. Bien qu’ils apparaissent offrir de bonnes choses à Dieu, leurs cœurs sont corrompus.
« En effet, voici le message que vous avez entendu dès le commencement: aimons-nous les uns les autres.
Que personne ne suive donc l'exemple de Caïn, qui appartenait au diable et qui a égorgé son frère. Et pourquoi l'a-t-il égorgé? Parce que sa façon d'agir était mauvaise, alors que celle de son frère était juste. » (1 Jean 3:11-12).
Ceux qui sont diaboliques ne peuvent pas supporter ceux qui sont vraiment vertueux. Ils proclament l’amour fraternel mais ils ne le pratiquent pas. Cela n’est pas surprenant, donc, que les chefs religieux du temps de Jésus, L’ont rejeté et L’ont exécuté avec l’aide des païens. C’est ce que Jean explique dans son Evangile.
« En lui résidait la vie, et cette vie était la lumière des hommes.
La lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas étouffée.
Celle-ci était la véritable lumière, celle qui, en venant dans le monde, éclaire tout être humain.
Celui qui est la Parole était déjà dans le monde, puisque le monde a été créé par lui, et pourtant, le monde ne l'a pas reconnu.
Il est venu chez lui, et les siens ne l'ont pas accueilli. » (Jean 1:4-5 ; 9-11).
Pour ceux qui vivent de la même façon que Caïn, il y a peu d’espoir. Il peut y avoir le gain illusoire de culture or technologie, mais ils doivent finalement souffrir le destin de Caïn.
Nous pouvons nous réjouir qu’il y ait un meilleur choix, et c’est le choix d’Abel.
« Par la foi, Abel a offert à Dieu un sacrifice meilleur que celui de Caïn. Grâce à elle, il a été déclaré juste par Dieu qui a témoigné lui-même qu'il approuvait ses dons, et grâce à elle Abel parle encore, bien que mort. » (Hébreux 11:4).
« C'est pourquoi les gens de notre temps auront à répondre du meurtre de tous les prophètes qui ont été tués depuis le commencement du monde,
depuis le meurtre d'Abel, jusqu'à celui de Zacharie, assassiné entre l'autel du sacrifice et le Temple. Oui, je vous l'assure, les hommes de notre temps auront à répondre de tous ces crimes. » (Luc 11:50-51)
« Vous vous êtes approchés de Jésus, le médiateur d'une alliance nouvelle, et de son sang répandu qui parle mieux encore que celui d'Abel. » (Hébreux 12 :24)
Ce qui a fait la différence entre Caïn et Abel était la foi. Abel avait confiance non en lui-même, mais en Dieu. Son sacrifice était un meilleur sacrifice parce ce qu’il démontra sa foi et prouva que l’objet de sa foi était Dieu. Il n’y a pas de doute qu’il comprenait la valeur du sang versé par une victime innocente.
Mais Abel était plus qu’un exemple d’un des premiers croyants, il était, selon notre Seigneur, un prophète. Peut-être par ses lèvres, mais certainement par ses actions, il proclamait à son frère la façon d’accéder à Dieu. Il était aussi un prophète par le fait qu’il a prédit dans sa mort, la destiné de beaucoup, qui viendraient plus tard avec une parole de Dieu pour les non-croyants.
Bien que Dieu estimait le sang d’Abel qui a été versé pour sa foi, il n’y a pas de comparaison avec ce meilleur sang versé par Jésus Christ. Le sang d’Abel était un témoignage de sa foi. Le sang du Christ est un agent de purification par lequel les hommes sont purgés de leurs péchés et délivrés de la pénalité de séparation éternelle de Dieu. Êtes-vous arrivez à faire confiance en le sang du Christ comme provision de Dieu, Sa seule provision pour vos péchés? Pourquoi ne pas commencer aujourd’hui ?
60 Cf. H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker-Book House, 1942), I, p. 189.
61 Literally Eve replied, “I have gotten a son, the Lord.” Does she believe that she has begotten the Savior? This is possible, of course. Perhaps more likely she has acknowledged that God has enabled her to bear a child, a child through whom her deliverance may soon come.
62 “The offering here is a minha, which in human affairs was a gift of homage or allegiance and, as a ritual term, could describe either animal or more often cereal offerings (e.g. I Sa. 2:l7; Lu. 2:1).” Derek Kidner, Genesis: An Introduction and Commentary (Chicago: InterVarsity Press, 1967), p. 75.
63 These words are nearly identical with those in verse 16 of chapter three: “Yet your desire shall be for your husband, And he shall rule over you.” Is God here suggesting that the same temptation (or at least the same tempter) which Eve and Adam failed to resist is now facing Cain?
64 Gerhard VonRad, Genesis (Philadephia: The Westminster Press, 1972), p. 106.
65 It is not until chapter nine that God instituted capital punishment. It would seem that the greater punishment for Cain was a ‘life sentence’ as a vagabond and wanderer, than to have put him to death.
66 VonRad suggests a tattoo or something similar (page 107). The same word for sign is found in 9:13 and 17:11.
67 “Since this calling out by the use of the name definitely implies public worship, we have here the first record of regular public worship. Private worship is presupposed as preceding. The great importance of public worship, both as a matter of personal necessity as well as a matter of public confession, is beautifully set forth by this brief record.” Leupold, p. 228.
Mes parents ont été privilégiés de passé une année enseignant à Taiwan. Pendant qu’ils étaient à Taipei, ils ont rencontré un jeune chinois qui voulait apprendre à parler anglais plus couramment. Mon père fut d’accord pour rencontrer « Johnny » une fois par semaine. Mon père assura Johnny que les leçons seraient gratuites et lui dit que le texte pour les études serait l’Evangile selon Matthieu. A propos, Johnny fut sauvé pendant l’étude du chapitre 16.
Une des cassettes, que mes parents nous ont envoyée de Taiwan à Noël, contenait un enregistrement de Johnny lisant Matthieu en anglais. Si vous pouvez l’imaginer, il lisait la généalogie de Matthieu, chapitre 1. Quelle introduction à la langue anglaise et à la Bible !
Les généalogies n’ont jamais été les portions les plus lues de la parole de Dieu. Ray Stedman raconte l’histoire d’un vieux prêtre écossais qui lisait le premier chapitre de l’Evangile selon Matthieu.
Il a commencé à lire,
« Abraham eut pour descendant Isaac.
Isaac eut pour descendant Jacob.
Jacob eut pour descendant Juda et ses frères. »
Il jeta un coup d’œil un peu plus loin et vu la liste qui continua et dit, « et ils ont continué à avoir descendant après descendants tout au long de cette page et jusqu’au milieu de la suivante. »
Si nous sommes honnêtes, c’est ce que la plupart d’entre nous fait avec les généalogies de la bible – on les saute sans les lire. Dans mon enseignement du Livre de Genèse, je dois admettre que j’ai sérieusement considéré faire la même chose, simplement saute le chapitre 5. Leupold, dans un des commentaires classiques du Livre de Genèse, a ce mot de conseil pour les pasteurs : « pas tout le monde voudrait utiliser ce chapitre comme texte. »
Et croyez-moi, pas tous l’ont utilisé. Il y a un verset d’Ecriture Sainte qui ne nous laissera pas sauter Genèse 5 sans une étude sérieuse de cette généalogie :
« Car toute l'Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, réfuter, redresser et apprendre à mener une vie conforme à la volonté de Dieu. » (2 Timothée 3:16).
Et ainsi nous devons étudier ce chapitre dans Genèse pour discerner son profit et sa bénédiction pour nous. Après quelques années d’enseignement de la Bible, j’ai appris que l’imperfection n’est pas celle du texte de l’Ecriture, mais celle du professeur qui la présente.
Le cinquième chapitre de Genèse est seulement une des nombreuses généalogies contenues dans les Ecritures Saintes. L’instruction de ce chapitre nous encouragera et nous aidera quand nous approcherons les autres nombreuses généalogies de la bible. Et, réciproquement, les autres généalogies nous donnent un aperçu considérable en ce qui concerne ce récit particulier. Alors portons notre attention sur le but des généalogies en général, avant de la tourner vers notre texte.
Les généalogies de Genèse 5 et 11 ne sont pas du tout uniques dans les temps anciens. Les Egyptiens, ainsi que les Sumériens, avaient des listes de rois. Les Hittites avaient des listes d’offrandes royales, dont la valeur historique et chronologique est indubitable. Ces anciennes généalogies du Proche-Orient sont très instructives pour déterminer l’interprétation correcte des dossiers bibliques.
En premier lieu, nous apprenons que les généalogies ne sont pas destinées à être utilisé comme chronologie. A première vue, celui qui lit Genèse chapitre cinq pourrait penser qu’il a seulement besoin d’additionner les nombres contenus la, pour établir l’age de la civilisation sur la terre. James Ussher, par exemple, arrive à la date de 4004 Av. J.C. pour les évènements de Genèse Chapitre 1.
L’énumération des noms n’implique pas nécessairement l’assurance d’une succession continue. Souvent des noms étaient omis et les listes généalogiques étaient sélectives.
L’expression « a eu pour fils » n’implique pas toujours parenté directe. Matthieu 1:8 dit que « Yoram eut pour descendant Ozias », mais dans le Vieux Testament (2 Kings 8:25 ; 11:2 ; 14:1, 21) nous apprenons que Yoram était le père de Ahazia, qui a eu Joas, père de Amatsia, père d’Azaria. Ainsi « a eu pour » peut vouloir dire « a reçu la ligne qui finit par. » Comme Kitchen dit, « les termes comme « fils » et « père » peuvent non seulement dire « (petit) fils » et « (grand)père », mais aussi « descendant » et « ancêtre » respectivement. »
L’organisation des généalogies dans un ordre net et propre suggère aussi quelque chose d’autre qu’un indicateur chronologique. La généalogie de Christ de Matthieu, par exemple (Matthieu 1:1-17) est arrangée en 3 successions de 14 générations chacune. Et cette généalogie est reconnue être sélective.
Les nombres dans les généalogies de l’ancien Proche-Orient étaient normalement d’importance secondaire. Le but primaire était d’établir l’identité de la famille de quelqu’un, les racines de quelqu’un. Nulle part dans la Bible ou ailleurs, les nombres ont été supposés être additionnés pour établir une sorte de chronologie. Quelques fois les nombres d’un récit sont différents de ceux d’un autre. Bien qu’il y ait beaucoup d’explications pour ceci, une est que ces nombres ont été donnés seulement à titre approximatif. Des nombres exacts ne servent pas le but de la généalogie. Bien que nous n’osions pas dire que ces nombres ne sont pas littéraux, nous faisons simplement remarquer la façon dont ces nombres sont utilisés dans l’ancien Proche-Orient.
Faisons bien très attention de considérer les paroles d’un grand érudit, Dr B.B. Warfield, quand il écrit :
Ces généalogies doivent être assumées digne de confiance pour le but pour lequel elles sont enregistre ; mais elles ne peuvent pas être utilisées, en toute sécurité, pour d’autres buts pour lesquels elles ont été intentionnées et pour lesquelles elles ne sont pas adaptées. En particulier, il est clair que les buts généalogiques pour lesquels les généalogies sont données, n’exigent pas un dossier complet de toutes les générations par lesquelles la lignée d’une personne descend ; Mais seulement une indication adéquate de la lignée particulière de laquelle le descendant en question vient. En conséquence, on trouve après examen, que les généalogies des Ecritures Saintes sont librement comprimées pour toutes sortes de buts ; Et qu’il peut être rarement affirme avec confiance qu’elles contiennent un registre complet de toutes les séries complètes des générations, pendant qu’il est souvent évident qu’un très grand nombre d’entre elles sont omis. Il n’y a aucune raison dans la nature des généalogies d’Ecritures pourquoi une généalogie de dix liens enregistrés, comme chacun de ceux dans Genèse 5 et 11 est, ne pourrait pas représenter un descendant actuel d’une centaine ou d’un millier ou de dix milles liens. Le point établit par l’énumération n’est pas que celle-ci représente tous les liens entre le premier et le dernier nom, mais que c’est la lignée de descendants par laquelle on peut suivre en remontant ou en descendant jusqu'à l’autre.
Si nous ne pouvons pas apprendre l’age de la terre par la généalogie de Genèse chapitre 5, que pouvons nous gagner par cette étude ? Le plus que j’ai étudié ce passage, il m’est apparu plus clairement qu’il doit être interprété à la lumière de son contexte. Une partie importante de ce contexte est la généalogie de Caïn dans le chapitre 4. Le sens et l’application de la généalogie du chapitre 5, sont alors gagnés par une comparaison et contraste avec le chapitre 4.
Normalement, on nous dit que le chapitre 4 nous donne la généalogie de Caïn pendant que dans le chapitre 5 Moïse décrit la lignée pieuse de Seth. Dans un sens, c’est vrai. Le chapitre 4 décrit vraiment une descendance impie pendant que le chapitre 5 enregistre l’histoire de la lignée par laquelle le Sauveur viendra.
Techniquement, en fait, le chapitre 5 n’est pas le récit de la lignée de Seth, mais d’Adam.
« Voici le livret de l'histoire de la famille d'Adam. Quand Dieu créa les êtres humains, Il les fit pour qu'ils soient ceux qui lui ressemblent.
Il les créa homme et femme, Il les bénit et leur donna le nom d'hommes le jour où ils furent créés.
Adam était âgé de 130 ans quand il eut un fils pour être celui qui lui ressemble, son image. Il lui donna le nom de Seth. » (Genèse 5:1-3)
Je me suis creusé la tête à propos de ce qui semble être une répétition de ces versets d’introduction. Pourquoi Moïse nous dirait-il ce que nous savons déjà ? Remarquez que ces versets ne sont pas attachés à la généalogie du chapitre, mais de celle du chapitre 5. La généalogie de Caïn s’arrête d’un coup. Elle commence avec un Caïn impie, se termine avec un Lémek pervers et « est balayé » par le déluge.
Moïse commence le chapitre 5 avec la terminologie des chapitres 1 et 2 (par exemple, « crée », «à notre image », « homme et femme », « les bénit ») pour indiquer au lecteur que les buts de Dieu et Ses plans pour l’homme commencé dans les premiers chapitres devront continuer à travers les descendants d’Adam, mais pas à travers la lignée de Caïn ; mais plutôt par Seth. Le chapitre 5 tout entier est une description de la lignée par laquelle le Messie viendra.
Le contraste spirituel entre les deux lignées est évident. Il peut être illustré simplement par les deux « Lémek » des chapitres 4 et 5. Lémek (le fils de Metouchaël, 4:18) de la lignée de Caïn était initiateur de la polygamie (4:19). Pire que ça, il était un meurtrier qui se vantait de son crime (4:23) et a fait peu de cas de la parole de Dieu a Caïn (4:24)
Le Lémek du chapitre 5 (fils de Mathusalem et le père de Noé) était un homme pieux. Le nom de son fils révèle sa compréhension de la chute de l’homme et de la malédiction de Dieu sur le sol (5:29). Il indique aussi sa foi que Dieu délivrerait l’homme de la malédiction par les descendants d’Eve. Je crois que Lémek avait comprit que cette délivrance viendrait spécialement par le fils que Dieu lui avait donné.
Dans le récit des descendants de Caïn, aucun nombre n’est employé, alors que la lignée de Seth a un patron bien défini. Les nombres dans le chapitre 5 nous donnent typiquement : (1) l’age de l’individu à la naissance du fils nommé ; (2) les années vécues après la naissance du fils ; et (3) l’age de l’homme à sa mort. Essentiellement, la vie de la personne est divisée en deux parties : avant l’enfant et après la naissance de l’enfant. Cette division n’est pas sans importance.
La durée de vie des hommes dans le chapitre 5 est peu commune, mais chaque essai d’expliquer ce fait par un autre sens que littéralement a été futile. Les conditions de vie étaient sans aucuns doutes différentes avant le déluge.
Moïse comptait sûrement sur le fait que la durée des vies de ces hommes allait nous impressionner. C’est certainement une des raisons pour qu’elles soient mises si en évidence. La longue durée de vie faciliterait la population de la terre. Ma femme et moi avons eu six enfants dans nos 17 années de mariage. Pouvez vous imaginer ce qui pourrait ce faire en 900 ans ?
De plus Moïse révèlera par ça, que cet homme était originalement destine à vivre pendant longtemps, même après la chute. La promesse d’un royaume millénaire dans lequel les hommes vivraient très longtemps (Ésaïe 65:20) est étayée par ce chapitre. La longueur de la durée de vie n’était rien de neuf, mais simplement quelque chose de regagné.
Le contraste principal entre les lignées de Caïn et Seth est l’emphase de chacune. La lignée de cain est créditée avec ce qui pourrait être appelé « progrès matériels » et accomplissements. Caïn construit la première ville (4:17). Les contributions technologiques et culturelles sont venues de ses descendants. Sidérurgistes, fermiers, et musiciens étaient de sa lignée.
Bon, maintenant, qu’est ce que c’est qui est souligne dans la lignée de Seth ? Aucune mention n’est faite de grandes contributions ou accomplissements. On remarque deux choses à propos des hommes du chapitre 5. Premièrement, ils étaient tous des hommes de foi (Hénoch, 5:18, 21-24 ; Lémek, 5:28-31). Ces hommes ont regardé en arrière et reconnu le fait que le péché était la racine de leurs problèmes et de leurs durs labeurs. Ils attendaient avec impatience le salut que Dieu devait leur fournir par leurs enfants.
Cela nous amène à la deuxième contribution de ces hommes du chapitre 5 – ils ont produit la semence pieuse par laquelle les buts et le programme de Dieu continueraient. Maintenant on ne nous dit pas que tous les enfants qu’ils ont eus étaient pieux. Mais nous savons que ces hommes étaient pieux et que par eux et leurs enfants une lignée avait continuée et culminée avec Noé. Pendant que le reste de l’humanité serait détruit par le déluge, à travers Noé, la race humaine (et plus que ça, les descendants d’Eve) serait préservée. L’espoir des hommes est resté dans la préservation de la graine pieuse.
Quelle leçon cela serait pour les israélites ! Quand ils seraient arrivés au pays de Canaan, ils rencontreraient un peuple immensément différent des Egyptiens. Pendant que les Egyptiens haïssaient les Israélites et ne considéraient pas le mariage entre les deux nations, les Cananéens l’invitaient (Genèse 46:34 ; Deutéronome 7:1 ; Nombres 25:1). Se marier avec les Cananéens serait se détourner du Dieu d’Israël. Se mélanger avec les Cananéens voudrait dire polluer la lignée pieuse par laquelle le Messie devrait venir.
Dieu a promit de bénir la foi et l’obéissance des Israélites. Il leur donnerait de la pluie, des récoltes et du bétails (Deutéronome 28). Il se pourrait que la nation mette leur confiance, non pas en le Dieu Vivant, mais en la technologie des Cananéens. Chevaux et chariots ont pu être la toute dernière trouvaille technologique pour la guerre, mais Dieu avait interdit à Israël d’accumuler des armes comme ça. Ils doivent Lui faire confiance (Exode 15:4 ; Deutéronome 17:14 ; Josué 11:6). Des alliances avec des nations païennes étaient peut-être la façon de faire du monde, mais ce n’était pas celle de Dieu (2 Rois 18,19).
On pourrait être surpris qu’un tel accent sur la mort arrive dans la généalogie du chapitre 5, pendant qu’il n’est pas mentionne dans le quatrième chapitre. N’aurait-il pas été mieux d’accentuer la mort en conjonction avec la lignée impie de Caïn ?
La première chose qu’on doit reconnaître est l’importance de la mort dans le contexte du Livre de Genèse. Dieu a dit à Adam qu’ils mourraient sûrement le jour où ils mangeraient le fruit interdit. (2:17). Satan a nié hardiment ceci et a assuré Eve que cela n’arriverait pas (3:4). Le chapitre 5 est un rappel menaçant que le salaire du péché est la mort et que Dieu tient Sa parole, en jugement et en salut.
Mais pourquoi ne pas accentuer la relation entre le péché et la mort ? Pourquoi ne pas avoir souligné la mort dans le chapitre 4 ? Laissez moi suggérer une explication. Dans le chapitre 4, il semblerait que la mort n’était pas un sujet populaire. Je crois que Caïn a trouvé un réconfort dans le fait qu’il a eu un fils, après qui il a nommé une ville. En plus, ses descendants sont responsables pour de grandes contributions culturelles et technologiques. Ces « choses importantes » ont du donner une sorte de réconfort à Caïn.
Cependant la triste réalité était très différente. Comme l’auteur de Proverbes a dit,
« Le souvenir du juste continue a être en bénédiction aux autres,
mais le nom des méchants tombe dans l'oubli. » (Proverbes 10 :7).
La tragédie la plus grande n’est pas que les hommes du chapitre 4 meurent, car ceux du chapitre 5 sont morts aussi. La tragédie est que les descendants de Caïn n’ont pas survécu le jugement de Dieu, mais que Noé, la graine de Seth, l’ait survécu. Tous les hommes mourront mais certains seront ressuscités à des supplices éternels, pendant que les gens de foi passeront l’éternité dans la présence de Dieu (Jean 5:28,29 ; Apocalypse 20). L’apparence extérieure indiquerait que les enfants de ce monde « ont tout ce qu’ils veulent », mais la réalité finale est totalement différente.
La mort est arrivée à la graine pieuse de Seth. C’est répété huit fois dans le chapitre 5. Mais Hénoch représente le genre de tous ceux qui respectent Dieu. La mort ne les dévorera pas. Ils seront introduits dans la présence éternelle de Dieu, dans laquelle ils demeureront à jamais. La mort peut être regardée face à face par un vrai croyant, car sa piqûre a été enlevée par le travail de Dieu dans la mort de Jésus Christ, la « graine de la femme » (Genèse 3:15).
Je ne peux pas quitter ces versets sans faire remarquer leur pertinence aux hommes d’aujourd’hui. D’après Moïse, le facteur le plus important dans le monde entier, qui détermine la destinée des hommes, n’est pas les contributions qu’il fait à la culture ou à la civilisation (bien que cela puisse être important). Que vous aillez une bonne réputation ou non est de petite conséquence éternelle. L’élément critique pour tout homme nomme dans ce chapitre était cela : Son nom était-il trouvé dans le livre de Dieu ?
Moïse commença le chapitre 5 avec ces mots :
« Voici le livret de l'histoire de la famille d'Adam. Quand Dieu créa les êtres humains, Il les fit pour qu'ils soient ceux qui lui ressemblent. » (Genèse 5:1).
Cela me rappelle ces mots du dernier Livre de la Bible,
« Je vis les morts, les grands et les petits, comparaissant devant le trône. Des livres furent ouverts. On ouvrit aussi un autre livre: le livre de vie. Les morts furent jugés, chacun d'après ses actes, suivant ce qui était inscrit dans ces livres.
La mer avait rendu ses naufragés, la mort et le royaume des morts avaient rendu ceux qu'ils détenaient. Et tous furent jugés, chacun conformément à ses actes.
Puis la mort et le séjour des morts furent précipités dans l'étang de feu. Cet étang de feu, c'est la seconde mort.
On y jeta aussi tous ceux dont le nom n'était pas inscrit dans le livre de vie. » (Apocalypse 20 :12-15).
Ce qui déterminait la destinée des hommes anciens était si leur nom était dans le livre des générations de Caïn ou de Seth. Et ce qui déterminait les noms de ceux qui étaient énumérés dans le chapitre 5 était leur reconnaissance de péché personnel et leur foi en Dieu de leur fournir le salut qu’Il a promit.
Il en est de même aujourd’hui, mes amis. La question finale est cela, dans quelles généalogies allez-vous être trouve ? Etes-vous encore dans celle d’Adam ou êtes-vous dans celle de Jésus Christ (Romans 5) ? Si vous reconnaissez que vous êtes un pécheur, méritant la punition éternelle de Dieu, et si vous avez confiance en la vertu de Jésus Christ et qu’Il est mort pour vous, vous êtes dans Sa lignée. Votre nom est dans le livre de vie. Si vous n’avez pas fait ça, vous êtes dans la généalogie d’Adam. Bien que vos actions aient pu impressionner les hommes, elles ne seront pas d’un standard assez haut pour la vie éternelle de Dieu. Dans quel livre, votre nom sera-t-il trouve ?
Deuxièmement, dans ce chapitre ça me rappelle aussi que la mesure d’un homme, aux yeux de Dieu, doit être prouve par ses enfants. C’est pourquoi les anciens doivent être évalues en partie, par leur efficacité en temps que parents (1 Timothee3 ; Tite 1).
Combien cela devrait changer nos priorités et valeurs ! Caïn construisit pour son fils, mais Seth construisit en son fils. Caïn a sacrifie ses fils pour son succès. Seth a trouve le succès en ses fils. Nous avons souvent besoin d’être rappelé des mots de l’auteur des Psaumes.
« Si l'Eternel ne bâtit la maison,
en vain les bâtisseurs travaillent.
Si l'Eternel ne garde pas la ville,
en vain la sentinelle veille.
Oui, il est vain de vous lever très tôt et de vous coucher tard,
et de vous donner tant de peine pour gagner votre pain.
Car Dieu en donne autant à ceux qui lui sont chers pendant qu'ils dorment.
Des fils: voilà bien l'héritage que donne l'Eternel,
oui, des enfants sont une récompense.
Ils sont pareils aux flèches dans la main d'un archer,
les fils de la jeunesse.
Heureux est l'homme dont le carquois en est rempli!
Il ne connaîtra pas la honte
quand il plaidera contre l'ennemi aux portes de la ville. » (Psaumes. 127)
L’auteur des Psaumes rappelle aux forcenés du travail que ne vivre que pour le succès souvent sacrifie ce qui est de plus grande valeur. Et il nous dit que les enfants, qui sont le plus grand cadeau de Dieu aux hommes, ne sont pas donnes en se battant mais en dormant, pas en se levant tôt et en se couchant tard, mais en se reposant dans la fidélité de Dieu.
Quel commentaire Genèse 5 est sur les mots difficiles de Paul dans le Livre de Timothée :
« Que la femme reçoive l'instruction dans un esprit de paix et de parfaite soumission.
Je ne permets pas à une femme d'enseigner en prenant autorité sur l'homme. Qu'elle garde plutôt une attitude paisible.
En effet, Adam fut créé le premier, Eve ensuite.
Ce n'est pas Adam qui a été détourné de la vérité, c'est la femme, et elle a désobéi au commandement de Dieu,
mais elle sera sauvée grâce à sa descendance. Quant aux femmes, elles seront sauvées si elles persévèrent dans la foi, dans l'amour, et dans une vie sainte en gardant en tout le sens de la mesure. » (1 Timothée 2 :11-15)
Les femmes qui restent fidèles aux instructions de Paul pourraient protester, « mais comment puis-je trouver l’accomplissement sous tant d’interdictions, et comment puis-je beaucoup contribuer à l’Eglise ? » Paul dit, en effet, « Le travail le plus important de tous est pour une femme pieuse d’élever des enfants pieux. »
Et de peur qu’on n’applique cela qu’aux femmes, laissez moi suggérer que c’est aussi également vrai pour les hommes, même si cela n’est pas l’intention primaire de Paul ici. Pères, sacrifiez-vous vos enfants à votre succès dans le monde d’affaires ou pour le succès dans le ministère chrétien ? Il n’y a rien de plus important que l’appel d’élever des enfants pieux. Si nous manquons à cette tâche, nous avons manqué à l’appel le plus haut.
Il y a ceux, je sais, qui n’ont pas, ou ne peuvent pas, avoir d’enfants. Je vous assure que nous ne sommes pas dans le même bateau que les Israélites de l’ancien temps. La lignée pieuse a été préservée, et le Messie est venu par les enfants des femmes. Mais il est vital pour le but de Dieu qu’un reste vertueux continue à travers le temps, à poursuivre le travail de Dieu pour et par l’homme. Nous devons, donc, continuer à engendrer des enfants spirituels et à leurs apprendre les vérités de la parole de Dieu. Prenons tous cette tâche sérieusement.
Des essais pour produire une super race humaine n’ont pas commencé avec Adolf Hitler ou n’ont pas fini avec lui. Notre génération semble avoir une fixation sur le super homme. Superman, L’Homme Qui Valait 3 Milliards, Super Jaimie, Hulk, et beaucoup d’autres rôles de télévision contribuent au même thème. Et cette super race ne doit pas être comprise comme dominant le domaine de la fiction. C’est presque effrayant de réaliser que des scientifiques génétiques travaillent sérieusement pour créer des supers humains, pendant que des avortements peuvent être utilisés à systématiquement éliminer les indésirables. J’ai lu un article dans un journal l’autre jour qui donnait un compte-rendu d’une organisation qui mettait à la disposition de certaines femmes le sperme de gagnants de Prix Nobel.
C’est beaucoup plus difficile de déterminer l’issue finale de ces essais que de trouver les origines d’un mouvement. Son début est enregistré dans le sixième chapitre du Livre de Genèse. Je dois dire, puisque nous commençons à étudier ces versets, qu’il y a plus de désaccords ici par centimètre carre que dans presque partout ailleurs dans la Bible. A tout prendre, ce sont les érudits conservateurs qui ont le plus de difficultés avec ce passage. C’est parce que ceux, qui ne prennent pas la Bible littéralement ou sérieusement, sont rapides à appeler le récit un mythe. Les érudits conservateurs doivent expliquer l’évènement que Moïse a dit qu’il était, un évènement historique. Bien que de grandes différences apparaissent dans les interprétations de ce passage, le résultat n’est pas fondamental – un qui affectera les problèmes critiques qui souligne le salut éternel de quelqu’un. Ceux avec qui je suis en total désaccord ici, sont d’habitude mes frères chrétiens.
L’interprétation des versets 1-8 tourne sur la définition de trois mots clés, « les fils de Dieu » (versets2, 4), « les filles des hommes » (verset 2, 4), et les « géants » (verset 4). Il y a trois interprétations majeures de ces termes que je vais essayer de décrire, commençant avec ce qui, dans mon esprit est le moins probable, et finissant avec celui qui est le plus convaiquant.
Les « fils de Dieu » seraient généralement dit, par ceux qui soutiennent cette vue, être les hommes pieux de la lignée de Seth. Les « filles des hommes » seraient pensées être les filles de Caïnite impie. Les géants seraient les hommes impies et violents qui seraient le produit de cette union profane.
Le principal support pour cette interprétation est le contexte des chapitres 4 et 5. Le chapitre 4 décrit la génération impie de Caïn, alors que dans le chapitre 5, nous voyons la lignée pieuse des Sethites. En Israël, la séparation était une part vitale de la responsabilité religieuse de ceux qui respectaient vraiment Dieu. Ce qui est arrive dans le chapitre six était une défaillance dans la séparation qui menaçait la graine pieuse, par laquelle le Messie devait naître. La défaillance était la cause de déluge qui suit. Il a détruit le monde impie et a préservé le vertueux Noé et sa famille, par qui la promesse de Genèse 3:15 serai remplie.
Pendant que cette interprétation a une caractéristique louable d’expliquer ce passage sans créer des problèmes dogmatiques ou théologiques, ce qu’elle offre en termes d’orthodoxie, elle le fait au dépens de pratiques exégétiques.
Le contraste entre la lignée pieuse de Seth et la lignée impie de Caïn pourrait très bien être exagérée. Je ne suis pas du tout certain que la lignée de Seth, tout entière, était pieuse. Pendant que la lignée des Caïnites apparaît athée, seulement une poignée de Sethites est mentionnée comme étant pieux. Ce que Moïse indique dans le chapitre 5 est que Dieu a préservé le reste vertueux des hommes par qui Sa promesse à Adam et Eve serait accomplit. On a l’impression distincte que peu était vertueux dans ces temps (6:5-7,12). Il semble que seul Noé et sa famille pouvaient être appelés vertueux quand le déluge est arrivé. Est-ce que Dieu aurait oublié de sauver des vertueux ?
Et les « filles des hommes » ne peuvent certainement pas est restreintes qu’aux filles des Caïnites. Dans le verset 1, Moïse écrit,
« Quand les hommes commencèrent à se multiplier sur la terre et qu'ils eurent des filles » (Genèse 6:1).
Il est difficile de conclure que les « hommes » ici ne sont pas les hommes en général ou l’humanité. Cela suivrait que la référence de leurs « filles » soit également générale. Pour conclure que « les filles des hommes » dans le verset 2 serait un groupe différent, plus restrictif, est d’ignorer le contexte du passage.
Pour ces raisons et d’autres,83 je dois conclure que cette vue est inacceptable. Bien qu’elle satisfasse le test de l’orthodoxie, elle ne se soumet pas aux lois d’interprétation.
Reconnaissant les faiblesses de la première vue, quelques érudits ont cherché à définir l’expression « les fils de Dieu » en le comparant avec la langue de l’ancien Proche-Orient. Il est intéressant d’apprendre que quelques chefs de nations étaient identifiés comme étant le fils d’un dieu particulier. En Egypte, par exemple, le roi était appelé le fils de Ra.84
Dans le Vieux Testament, le mot hébreu pour Dieu, Elohim, est utilise pour les hommes en positions d’autorité :
« alors le maître prendra Dieu à témoin » (Exode 21:6)
« Dans le tribunal divin, Dieu se tient,
au milieu des «dieux», il rend la justice: » (Psaumes 82:1 ; aussi 82:6)
Cette interprétation, comme la vue des anges tombés, a sa racine dans l’antiquité.85 Selon cette approche, les « fils de Dieu » seraient des nobles, des aristocrates, et des rois.
Ces despotes ambitieux convoitaient le pouvoir et les richesses et désiraient devenir des « hommes avec un nom », voulant dire connus, célèbres (11:4) ! Leur péché n’était pas « des mariages entre deux groupes – ou deux mondes, (anges et hommes), deux communautés religieuses (Sethite et Caïnites) ou deux classes sociales (royale et commune) – mais que le péché était la polygamie. » C’était le même genre de péchés que le Caïnite Lémek pratiquait, le péché de polygamies, particulièrement comme dans un harem, la caractéristique propre de la cour de l’ancien despote oriental. Dans cette transgression, les « fils de Dieu » violaient fréquemment la confiance que les gens avaient mis en eux pour être gardiens de la loi de Dieu pour la conduite des hommes.86
Dans le contexte de Genèse 4 et 5, nous trouvons des évidences qui pourraient être interprétées comme étant supportrices de la vue du despote. Caïn a construit une ville, nommée après son fils Hénoc (verset 4:17). Les dynasties seraient plus facilement établies dans un environnement urbain. Nous savons aussi que Lémek avait deux femmes (verset 4:19). Bien que ce soit loin d’être un harem, ça peut être vu comme un pas dans cette direction. Cette vue détermine aussi « les filles des hommes » comme femelles, et pas seulement comme les filles de la lignée Caïnite.
En dépit de ces facteurs, cette interprétation n’aurait probablement jamais été considérée s’il n’y avait pas eu les « problèmes » dont la vue de l’ange tombé a créé. Pendant que les rois païens étaient référés aux fils d’une divinité étranger, aucun roi Israélite n’était désigné comme ça. C’est vrai, les nobles et figures autoritaires étaient occasionnellement appelées « dieux », mais pas « les fils de Dieu ». Cette définition choisit d’ignorer la définition précise donnée par les Ecritures Saintes elles-mêmes.
Plus loin, l’idée d’hommes insatiables de pouvoir, cherchant à établir une dynastie par l’acquisition d’un harem semble être forcée sur ce passage. Qui aurait trouvé cette idée dans le texte lui-même, à moins qu’il ait été imposé ? Et, la définition des géants, comme étant simplement des hommes violents et tyranniques, semble inadéquate. Pourquoi ces hommes auraient-ils été choisit pour une considération spéciale s’ils étaient simplement comme tous les autres hommes de ces jours (6:11-12). Bien que la vue du despote ne massacre pas le texte autant que la vue Caïnite/Sethite, il me semble qu’elle est quand même inadéquate.
Selon cette vue, les « fils de Dieu » des versets 2 et 4 sont des anges déchus, qui ont prit une forme qui ressemblait à des créatures humaines masculines. Ces anges ont marrié des femmes de la race humaine (Caïnites ou Sethites) et les enfants produits étaient les géants. Ces géants avaient une supériorité physique et donc se sont établit en hommes de réputation pour leurs prouesses physiques et puissance militaire. Cette race de créatures demi-humaines a été détruite par le déluge, ainsi que l’humanité en général, qui étaient des pécheurs dans leurs propres yeux (versets 6:11-12).
Ma présupposition en approchant notre texte est que nous devrions laisser la Bible définir ses propres termes. Si les définitions bibliques ne peuvent pas être trouvées, alors nous devons étudier la langue et la culture des peuples contemporains. Mais la Bible définie le terme « les fils de Dieu » pour nous.
« Or, un jour, les anges de Dieu se rendirent au conseil de l'Eternel. Satan (l'Accusateur) vint aussi parmi eux. » (Job 1:6).
« Un autre jour, où les anges de Dieu se rendirent au conseil de l'Eternel, Satan (l'Accusateur) vint aussi parmi eux au conseil de l'Eternel. » (Job 2:1).
« quand les étoiles du matin éclataient, unanimes, dans des chants d'allégresse,
et que tous les anges de Dieu poussaient des cris de joie? » (Job 38:7, Psaumes 89:6 ; Daniel 3:25).
Les érudits qui rejettent cette version, acceptent rapidement le fait que le terme précis est clairement défini dans les Ecritures Saintes.87 La raison pour rejeter l’interprétation de l’ange déchu est qu’une telle vue est dite être en violation de la raison et des Ecritures Saintes.
Le passage principal qui est dit être problématique est trouvé dans l’Evangile de Matthieu, où notre Seigneur dit,
« Jésus leur répondit:
---Vous êtes dans l'erreur, parce que vous ne connaissez pas les Ecritures, ni quelle est la puissance de Dieu.
En effet, une fois ressuscités, les hommes et les femmes ne se marieront plus; ils vivront comme les *anges qui sont dans le ciel. » (Matthieu 22:29-30).
On nous dit qu’ici notre Seigneur dit que les anges sont asexués, mais est-ce vraiment correcte ? Jésus comparait les hommes au paradis, aux anges au paradis. Ni hommes ou anges sont dits être asexués au paradis mais on nous dit qu’au paradis il n’y a pas de mariages. Il n’y a pas d’anges féminins avec qui les anges pourraient faire des enfants. Les anges n’ont jamais été ordonnés « d’être féconds, multipliez-vous » comme cela fut dit à l’homme.
Quand nous trouvons des anges décrits dans le Livre de Genèse, il est clair qu’ils peuvent assumer une forme qui ressemble à la forme humaine, et que leur sexe est masculin. L’auteur d’Hébreux mentionne que les anges peuvent être reçus sans que l’homme le sache (Hébreux 13:2). Certainement les anges doivent être d’une manière convaicante comme les hommes. Les homosexuels de Sodome étaient très capables de juger la sexualité. Ils étaient attirés par les anges « masculins » qui étaient venus détruire la ville (Genèse 19:1, spécialement verset 5).
Dans le Nouveau Testament, deux passages semblent se référer à cet incident dans Genèse 6, et supporter la version des anges :
« En effet, Dieu n'a pas épargné les anges qui ont péché: il les a précipités dans l'abîme où ils sont gardés pour le jugement, enchaînés dans les ténèbres. » (2 Pierre 2:4)
« Dieu a gardé, enchaînés à perpétuité dans les ténèbres pour le jugement du grand Jour, les anges qui ont abandonné leur demeure au lieu de conserver leur rang. » (Jude 1:6)
Ces versets indiqueraient que les anges, qui ont chuté avec Satan, n’étaient pas contents avec leur « propre demeure » et, donc, ont commencé à vivre parmi les hommes (et femmes) comme des humains. Le jugement de Dieu sur eux a été de les emprisonner88 pour qu’ils ne puissent plus promouvoir les buts de Satan sur la terre, comme le font les anges déchus libres qui continuent à faire son travail.
Le résultat de l’union entre les anges déchus et les femmes est clairement impliqué, les géants. Bien que des études de mots aient produit de nombreuses suggestions pour le sens de ce mot, la définition biblique vient de sa seule autre présence dans les Ecritures Saintes, Nombres 13:33 :
« Nous y avons même vu des géants, des descendants d'Anaq, de cette race de géants; à côté d'eux, nous avions l'impression d'être comme des sauterelles, et c'est bien l'effet que nous leur faisions. »
Je comprends donc que les géants sont une race de super-humains qui sont le produit d’une invasion angélique de la terre.89
Cette vue ne se conforme pas seulement à l’usage biblique de l’expression « fils de Dieu », mais il convient aussi au contexte du passage. Les effets de la chute étaient vu dans les descendants pieux de Caïn (chapitre 4). Bien que Caïn et ses descendants étaient dans la poche de Satan, Satan savait par la parole de Dieu dans Genèse 3:15 que Dieu allait faire venir le Messie qui le détruirait, par les descendants de la femme. Nous ne savons pas pour sûr que la lignée entière de Seth était pieuse. En fait, nous pourrions assumer le contraire. Seul Noé et sa famille immédiate semblait être vertueux au moment du déluge.
Genèse 6 décrit un essai désespéré de la part de Satan d’attaquer le reste pieux du chapitre 5. Tant que la graine vertueuse est préservée, la promesse de salût de Dieu est pendue au-dessus de la tête de Satan, le menaçant de sa ruine imminente.
Les filles des hommes n’ont pas été violées ou séduites comme tel. Elles ont simplement choisi leurs maris par les mêmes critères que les anges ont sélectionné pour elles – attirance physique. Maintenant si vous étiez éligible dans ces temps la, que choisiriez-vous ? Choisiriez vous un bel homme, bien musclé, qui a une réputation pour sa force et ses accomplissements, or un gringalet ?
Les femmes ont l’espoir d’être la mère du Sauveur. Qui serait le père le plus probable d’un tel enfant ? Ne devrait-il pas être « un homme puissant de renom », qui serait aussi capable de se vanter d’immortalité ? Quelques Sethites ont bien vécut jusque près de 1000 ans, mais les géants ne mourraient pas, s’ils étaient des anges. Et c’est comme ça que la nouvelle race commença.
Pendant que les versets 1-4 soulignent l’invasion angélique dans le commencement d’une nouvelle super race, les versets 5-7 servent de notification que l’humanité méritait l’intervention destructive de Dieu – le déluge. Mais c’est ici que nous arrivons sur un problème très sérieux, car il apparaîtrait que Dieu change presque d’avis, comme si la création de l’homme était une erreur colossale de Sa part. Adressons donc la question, « Dieu change-t-il d’avis ? ». Plusieurs facteurs doivent être considérés.
« Dieu n'est pas homme pour mentir,
ni humain pour se repentir.
A-t-il jamais parlé sans qu'il tienne parole?
Et n'accomplit-il pas ce qu'il a déclaré? » (Nombres 23:19)
« Sois-en certain: Celui qui est la gloire d'Israël ne ment pas et ne se rétractera pas, car il n'est pas comme un être humain pour se rétracter. » (1 Samuel 15:29, voir aussi Psaume 33:11 ;102:26-28 ; Hebreux 1:11-12 ; Malachie 3:6 ; Romans 11:29 ; Hebreux 13:8 ; Jacques 1:17).
« Puis l'Eternel ajouta: ---Je constate que ce peuple est un peuple rebelle. Et maintenant, laisse-moi faire: ma colère s'enflammera contre eux et je les exterminerai. Mais je ferai de toi une grande nation. Alors l'Eternel renonça à faire venir sur son peuple le malheur dont Il l'avait menacé. » (Exode 32:9-10,14).
« Lorsque Dieu constata comment les Ninivites réagissaient et abandonnaient leur mauvaise conduite, il renonça à faire venir sur eux le malheur dont il les avait menacés: il s'en abstint. » (Jonas 3 :10).
Le Seigneur changea son avis à propos de ça.
« L'Eternel y renonça:
---Cela ne sera pas, dit l'Eternel. » (Amos 7:3)
« Et l'Eternel y renonça:
---Cela non plus n'aura pas lieu, le Seigneur, l'Eternel, le déclare. » (Amos 7:6)
a. L’expression « Dieu s’est repentit » est un anthropomorphisme, c’est-à-dire, une description de Dieu qui fait ressembler Ses actions à celles d’un humain. Comment donc l’homme pourrait-il comprendre en pensant à Dieu en termes humains et en comparaison ? Le « changement d’avis » de Dieu peut seulement être comme il semble du point de vue de l’homme. Dans Genèse 22 (versets 2,11-12) et Exode 32, ce que Dieu a proposé était un test. Dans les deux cas, Son but éternel n’a pas changé.
b. Dans les cas où des jugements ou bénédictions sont promis, il se peut y avoir une condition impliquée ou affirmée. Le message prêché par Jonas aux habitants de Ninive était un tel exemple :
« Jonas entra dans la ville et commença par y marcher toute une journée en proclamant:
---Dans quarante jours, une catastrophe viendra sur Ninive!
Alors, les habitants de Ninive crurent en Dieu ; ils appelèrent pour un jeûne et, quelle que fût leur condition sociale, ils revêtirent des habits de toile de sac.
Le roi de Ninive, informé de la chose, se leva de son trône, enleva son manteau royal, se couvrit d'un habit de toile de sac et s'assit sur de la cendre.
Puis il fit proclamer ce décret dans Ninive:
Par ordre du roi et de ses ministres, il est interdit aux hommes comme aux bêtes, petit ou gros bétail, de manger quoi que ce soit, de paître et de boire de l'eau!
Hommes et bêtes doivent se couvrir de toiles de sac et crier à Dieu de toutes leurs forces! Que chacun abandonne sa mauvaise conduite et les actes de violence qu'il commet.
Qui sait! Peut-être Dieu se ravisera-t-il et décidera-t-il de changer de ligne de conduite en abandonnant son ardente colère, de sorte que nous ne périrons pas. » (Jonas 3:4-9)
Ce que les habitants de Ninive espèraient, Jonas le savait avec certitude. Ils pleuraient pour pitié et pardon au cas où Dieu les entendrait et les pardonnerait. Quand les habitants de Ninive se sont repentis et que Dieu leur a cédé , Jonas est devenu furieux :
« Jonas le prit très mal et se mit en colère.
Il adressa cette prière à l'Eternel:
---Ah, Eternel! Je l'avais bien dit quand j'étais encore dans mon pays. Et c'est pour prévenir cela que je me suis enfui à Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu plein de grâce et de compassion, lent à te mettre en colère et riche en amour, et que tu renonces volontiers aux menaces que tu profères » (Jonas 4:1,2).
Jonas savait que Dieu était tendre et miséricordieux. Le message qu’il prêchait avait une exception. Si Ninive se repentait, Dieu leur pardonnerait. C’était cela dont Jérémie a écrit, disant,
« La cigogne elle-même, dans le ciel, connaît bien le temps des migrations,
la colombe, la grue et l'hirondelle
observent l'époque de leur retour;
mais mon peuple ne connaît pas les lois que l'Eternel a établies.
Comment pouvez-vous dire:
Nous, nous sommes des sages
et nous avons la Loi de l'Eternel?
Car, en réalité, le stylet mensonger des *spécialistes de la Loi
l'a changée en mensonge.
Les sages sont confus,
ils sont pris de terreur et emmenés captifs,
car ils ont rejeté la parole de l'Eternel.
Que peuvent-ils encore avoir comme sagesse?
Aussi, je donnerai à d'autres leurs épouses,
et les champs qu'ils cultivent à ceux qui les prendront,
car tous, petits et grands,
sont avides de gains,
tous, du prophète au prêtre
pratiquent la duplicité » (Jeremiah 8:7-10).
c. Bien que le décret de Dieu ne puisse pas être modifié, nous devons concéder qu’Il est libre d’agir comme ça Lui plait. Bien que le programme de Dieu puisse changer, Son but ne change pas,
« Car les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables » (Romains 11:29).
Dieu a promis d’emmener son peuple au pays de Canaan. A cause de leur incrédulité, la première génération n’y est pas arrivé, mais la deuxième génération l’a possédé. Quand Jésus est venu, Il s’est offert à Israel comme le Messie. Sa rejection a rendu possible l’introduction de l’Evangile aux païens. Néanmoins, quand les buts de Dieu pour les païens seront accomplis, Dieu versera de nouveau Sa grâce et Son salût sur les juifs. Le programme de Dieu change, mais pas Ses buts (Romains 9-11).
d. Bien que la volonté de Dieu (Son décret) ne puisse et ne change pas, Il est libre de changer Ses émotions. Genèse 6:6-7 décrit la réponse de Dieu au péché humain. Le chagrin est la réponse de l’amour au péché. Dieu n’est pas rude ; Il est une personne Qui se réjouit dans le salût et l’obéissance des hommes, et Qui est chagriné par l’incrédulité et la désobéissance. Bien que le but de Dieu pour l’humanité n’ait jamais changé, Son attitude a changé. Il est certain qu’un Dieu Saint doit ressentir des choses différentes pour le péché qu’Il ressent pour l’obéissance. C’est le point des versets 6 et 7. Dieu est chagriné à cause des péchés des hommes et de leurs conséquences. Mais Il accomplira Ses buts de toute façon. Pendant qu’un tel état a été ordonné dans l’éternité passée, Dieu ne pourrait pas se réjouir dans cet état, mais pourrait seulement regretter la perversité et l’obstination de l’homme.
Une illustration similaire est la réponse émotionelle de notre Seigneur dans le jardin de Gethsémané (Matthieu 26:36). Le Seigneur Jésus avait une éternité passée, et était destiné à aller à la croix pour payer pour le salût de l’homme. Pourtant quand le moment de Son agonie approchait, Il la redoutait. Son destin n’a pas changé, mais Ses émotions ont changé.
Pour les Israélites de l’ancien temps, ce passage leur apprendrait plusieurs leçons de grande valeur. Premièrement, il leur fournirait une explication adéquate du déluge. Nous pouvons voir que cette super race a du être éliminée. Le déluge n’était pas seulement la façon de Dieu de juger les pécheurs, mais de tenir Sa promesse d’apporter le salût par la semence de la femme. Si le mélange des anges et des hommes n’avait pas été stoppé, le reste pieux aurait cessé d’exister (humainement parlant). Deuxièmement, ce passage aurait illustré la parole de Dieu au serpent, Adam et Eve :
« Je susciterai l'hostilité entre toi-même et la femme, …» (Genese 3:15).
Israël n’a pas osé oublier qu’il y avait une lutte intense qui se passait, pas seulement entre les Caïnites et les Sethites, mais entre Satan et la semence de la femme. Bien que nous ayons l’habitude d’une telle accentuation dans le Nouveau Testament, le Vieux Testament n’a que peu de références directes à Satan ou à ses aides démoniques (Genèse 3 ; Deutéronome 32:17 ; 1 Chroniques 21:1 ; Job 1,2 ; Psaumes 106:37 ; Daniel 10:13 ; Zacharie 3:1,2). Ce passage serait un rappel vivide de l’exactitude de la parole de Dieu.
Troisièmement, il souligne l’importance de maintenir leur pureté raciale et spirituelle. Le restant qui croyait encore en Dieu devait être préservé. Quand les hommes ont manqué de reconnaître ça, Dieu a du les juger sévèrement. Comme la nation entrait dans le pays de Canaan, peu de leçons pouvaient être plus vitales que celle du besoin de séparation.
Bien que le Nouveau Testament ait beaucoup plus à dire à propos des activités de Satan et ses démons, peu d’entre nous semblons prendre au sérieux notre guerre spirituelle. Nous croyons vraiment que seules la force et la sagesse humaine peuvent faire fonctionner l’église ou avec un peu d’aide de Dieu, mais nous oublions de nous rappeler que notre seule force est celle que Dieu nous donne.
La bataille aujourd’hui entre les fils de Satan et les fils de Dieu (dans le sens du Nouveau Testament – Jean 1:12 ; Romains 8:14,19) est même plus intense que celle qui avait lieu dans les temps anciens. La ruine de Satan est scellée, et ses jours sont numérotés (Matthieu 8:29). Revêtons alors l’armure spirituelle dont Dieu nous équipe pour la guerre spirituelle dont nous faisons partis (Ephésiens 6:10-20).
Deuxièmement, apprenons que Satan nous attaque avec les mêmes armes aujourd’hui. Je ne me rappelle pas du tout d’un temps quand des êtres angéliques nous ont envahis en prenant une forme humaine pour avancer l’œuvre de Satan. Néanmoins, Satan travaille toujours à travers les hommes.
« Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers malhonnêtes déguisés en apôtres du Christ.
Cela n'a rien d'étonnant: Satan lui-même ne se déguise-t-il pas en ange de lumière?
Il n'est donc pas surprenant que ses agents aussi se déguisent en serviteurs de ce qui est juste. Mais ils auront la fin que méritent leurs oeuvres » (2 Corinthiens 11:13-15).
Juste comme Satan cherchai à corrompre les hommes en se voilant (ou plutôt, ses anges) en une sorte d’être humain supérieur, aujourd’hui il travaille à travers des « anges de lumière ». Nous avons tendance à supposer que Satan travaille le plus souvent et le plus efficacement par le reproche. Nous nous attendons presque à trouver Satan dans un pathétique diabolique ou dans une personne abandonnée et désespérée. C’est facile d’attribuer de telles tragédies à Satan. Mais son meilleur travail est, à mon avis, le travail qu’il performe à travers ceux qui ont l’air très moral, fervent, et pieux qui se tiennent derrière la chaire ou font partis d’un comité dirigeant et parlent de salût en termes de société plutôt que d’âmes, et par moyens de travail au lieu de foi. Satan continue à avancer sa cause en employant des hommes qui ne sont pas ce qu’ils prétendent.
Finalement, remarquez que Satan fait son meilleur travail dans l’endroit où les hommes et les femmes mettent leur espoir de salût. Quand les hommes-anges ont épousé les filles des hommes, ils apparaissaient être des pères parfaits. Si ces créatures étaient immortelles, leurs descendants ne le seraient-ils pas aussi ? Etait-ce par ce moyen que Dieu allait maîtriser la chute et la malédiction ? Cela a du paraître comme ça pour ces femmes.
Cela est précisément ce que Satan fait aujourd’hui. Oh, cela ne le dérange pas de se promouvoir à travers l’athéisme ou autres « isme », mais il a grands succès dans le champs de la religion. Il porte son expression la plus pieuse et utilise la terminologie religieuse. Il n’essaie pas d’abolir la religion, mais seulement de la corrompre en extractant son élément essentiel, la foi en le sang versé de Jésus Christ comme substitution pour les hommes pécheurs. Il est prêt à joindre n’importe quelles causes religieuses tant que cet ingrédient est omit ou déformé ou perdu dans le labyrinthe du légalisme ou libertinisme. Soyez attentifs, mes amis, pour Satan au milieu de la religion. Quel meilleur moyen de détourner des âmes et d’aveugler les esprits des hommes (2 Corinthiens 4:4).
Où est votre espoir pour l’immortalité ? Est-il dans vos descendants ? Ce moyen n’a pas marché pour Caïn. Est-il dans votre travail ? Voulez-vous construire un empire ou un monument à votre nom ? Il ne durera pas. Toutes ces choses ont périt dans le déluge du jugement de Dieu. Seul la foi dans le Dieu de la Bible et spécifiquement, foi dans le Fils qu’Il a envoyé vous donnera l’immortalité et vous libèrera de la malédiction. La seule façon de devenir un enfant de Dieu est par le Fils de Dieu.
« ---Le chemin, répondit Jésus, c'est moi, parce que je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi. » (Jean 14:6).
83 A more serious problem for this prevalent view is posed by verse 4. From all appearances, the giants (Nephilim) and mighty men (gibborim) are the offspring of the marriages of the ‘sons of God’ and the ‘daughters of men.’ As Kline says:
“It is not at all clear why the offspring of religiously mixed marriages should be Nephilim-Gibborim, however these be understood within the range of feasible interpretation . . . But his (the biblical author’s) reference to the conjugal act and to childbearing finds justification only if he is describing the origin of the Nephilim-Gibborim. Unless the difficulty which follows from this conclusion can be overcome, the religiously mixed marriage interpretation of the passage ought to be definitely abandoned.”
To summarize the problem: “Why does one find the kind of offspring mentioned in verse 4 if these are just religiously mixed marriages?” Manfred E. Kober, The Sons of God of Genesis 6: Demons, Degenerates, or Despots?, p. 15. Kober quotes here Meredith G. Kline, “Divine Kingship and Genesis 6:1-4,” Westminster Theological Journal, XXIV, Nov. 1961-May 1962, p. 190.
84 “In Egypt the king was called the son of Re (the sun god). The Sumero-Akkadian king was considered the offspring of the goddess and one of the gods, and this identification with the deity goes back to the earliest times according to Engell. In one inscription he is referred to as ‘the king, the son of his god.’ The Hittite king was called ‘son of the weather-god,’ and the title of his mother was Tawannannas (mother-of-the-god). In the northwest Semitic area the king was directly called the son of the god and the god was called the father of the king. The Ras Shamra (Ugaritic) Krt text refers to the god as the king’s father and to king Krt as Krt bn il, the son of el or the son of god. Thus, on the basis of Semitic usage, the term be ne ha elohim, the ‘sons of god’ or the ‘sons of gods,’ very likely refers to dynastic rulers in Genesis 6.” “An Exegetical Study of Genesis 6:1-4,” Journal of the Evangelical Theological Society, XIII, winter 1970, pp. 47-48, as quoted by Kober, p. 19.
85 “In an excellent article presenting this view, Kline writes that this view anciently rose among the Jews that the ‘sons of God’ of Genesis 6 were men of the aristocracy, princes, and nobles, in contrast to the socially inferior ‘daughters of men.’ This interpretation came to expression, for example, in the Aramaic Targums (the Targums of Onkelos rendered the term as ‘sons of nobles’) and in the Greek translation of Symmachus (which reads ‘the sons of the kings or lords’) and it has been followed by many Jewish authorities down to the present.” Kober, pp. 16-17, referring to Kline, p. 194.
86 Kober, p. 16, quoting Birney, p. 49 and Kline, p. 196.
87 For, example, W. H. Griffith Thomas, who holds the Cainite/Sethite view, says:
“Verse 2 speaks of the union of the two lines by inter-marriage. Some writers regard the phrase ‘sons of God’ as referring to the angels, and it is urged that in other passages--e.g. Job i. 6; Ps. xxix. 1; Dan. iii. 25--and, indeed, always elsewhere in Scripture, the phrase invariably means angels.” Genesis: A Devotional Commentary (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1946), p. 65.
88 Is this bondage not that which the demons feared in Mark 5:10 and Luke 8:31?
89 Does the fact that the Nephilim are mentioned after the flood mean that this practice continued after the flood? Some have thought so, emphasizing the phrase ‘and also afterward’ (Genesis 6:4). If so, we would have to say that this practice did not threaten the promise of God at this time. It would intensify the importance of not intermarrying with any of the Canaanites, among whom the Nephilim were to be found.
Personally, I do not think the super-race ever appeared after the flood. The expression Nephilim, as I view it, is not synonymous with this, super race, but descriptive of it. It simply refers to the fact of great physical stature, just as the other expressions (‘mighty men,’ ‘men of renown’) refer to their reputation and military prowess. I do not think that we must find super-human creatures in Numbers 13:33, but only giants. The word Nephilim is thus defined in Numbers by Moses as referring to great physical stature. No technical name is given to the super-race, only descriptions, which could be used elsewhere for other non-angelic creatures.
Le monde connaît peu la Bible, mais très peu sont ignorant de l’arche de Noé. Il y a des blagues, des dessins, des documentaires sur la recherche de l’arche, même des représentations céramiques. La connaissance du déluge est presque universelle, même si séparément du récit biblique du Livre de Genèse.
Mais il semble que si nous devons conclure que le déluge de Genèse a touché toute l’humanité, sinon pas toute la terre, à cause de certaines indications dans le récit de Genèse et parce que dans tous les continents et parmi tous les peuples de la terre, des récits ont été découverts. Tous ces récits racontent un déluge destructif arrivant tôt dans leurs histoires tribales. Dans chaque cas, un ou plusieurs individus ont été sauvés et chargés de la repopulation de la terre. Jusqu'à présent, des anthropologistes ont recueillit entre 250 et 300 histoires de déluge comme celle-la.90
Cette familiarité avec l’histoire est le grand obstacle pour notre profit d’une étude de ce passage de Genèse. Nous arrivons à ce texte avec nos idées, pensant qu’il y a peu de choses ou rien de neuf dans cette histoire qui changera notre état d’esprit ou notre comportement.
Par exemple, nous supposons que le thème de l’histoire est celui du jugement et de destruction et, jusqu’à un certain point, c’est vrai. Hollywood ferait un tabac de cette évènement. Nous verrions toutes sortes d’actes pécheurs dépeints graphiquement sur l’écran. Quand le complot ne pourrait plus soutenir les scènes de convoitise, le point de focus tournerait sur la destruction et la violence. Les familles seraient déchirées par des torrents furieux. Les mères seraient séparées de leurs enfants. Les buildings s’écrouleraient et disparaîtraient dans le déluge.
Bien que cela puisse sembler un peu poussé, pas un mot descriptif ne peut être trouvé en ce qui concerne le processus actuel qui amena l’agonie, la souffrance et la mort. Pas une scène n’est jouée devant nos yeux d’une telle dévastation. Le jugement est certainement un thème dans cet évènement, mais, Dieu merci, il y a un thème bien plus grand, celui de la grâce justifiante de Dieu. Pendant que nous n’osons pas ignorer les avertissements de ce texte, ne perdons pas de vue ses encouragements non plus.
Pendant que quelques-uns uns fixent leur attention sur le péché et la dévastation du déluge, d’autres sont concentrés sur les mécaniques du déluge comme opposé à son sens. Bien que je sois sûr qu’il y a beaucoup d’intérêt ici pour un cerveau scientifique, laissez moi vous mettre en garde que beaucoup de ce qui proposé au nom de la science n’est encore que théories et spéculations. Je ne veux pas du tout discréditer ou décourager de tels efforts. Je désire simplement dire que nous n’osons pas construire nos vies dessus et faire remarquer que ce genre d’approche ne constitue pas le but principal du récit du déluge de Genèse.
Une analyse détaillée de cet évènement n’est pas le but de cette leçon, mais plutôt une vue grand angle du sens et du message de déluge pour les hommes de tous les âges. Avec ça à l’esprit, tournons notre attention vers cet évènement.
Parlant généralement, cette section porte sur les préparatifs nécessaires pour le déluge. Les raisons pour le déluge sont données dans les versets 9-12. Une révélation concernant le déluge est donnée à Noé dans les versets 13-21. L’ordre d’entrer dans l’arche est donné dans Genèse 7:1-4. Genèse 6:22 et 7:5 enregistrent l’obéissance de Noé aux instructions divines.
Les versets 9-12 du chapitre 6 et les versets finissant le chapitre 8 sont les plus importants de ce passage parce qu’ils soulignent les raisons pour le déluge et le but fondamental de l’histoire de Dieu. Pour cette raison, nous devrions dévouer la majorité de notre attention aux versets d’introduction et aux derniers concernant le déluge et aux passages du Nouveau Testament relatifs à ce même sujet.
Bien que le déluge soit destiné à la destruction de l’humanité, l’arche était là pour sauver Noé et sa famille et pour assurer l’accomplissement du but divin pour la création et la promesse divine de salût de Genèse 3:15. La clef de notre compréhension de l’évènement est de voir le contraste entre Noé et les hommes de sa génération.
« Voici l'histoire de la famille de Noé. Noé était un homme juste et irréprochable au milieu de ses contemporains. Il conduisait sa vie sous le regard de Dieu » (Genese 6:9).
Quelle épitaphe !!! Noé était un homme juste. Le caractère de Noé est décrit par deux mots, juste et irréprochable. Le mot « juste » (Hébreux : saddiq)
« … est un mot utilisé normalement en parlant des hommes. Il veut dire qu’ils se conforment à un standard. Puis-ce que Noé était conforme au standard divin, il reçut l’approbation de Dieu. Cependant, bien qu’il y ait l’approbation divine, cela n’implique pas perfection de la part de Noé. Ca implique simplement que les choses que Dieu recherchait en l’homme étaient présentes en Noé. »91
Sans prétendre être parfait, Noé était un homme qui prenait Dieu à Sa parole. Il était ce que Dieu attendait de l’homme, pendant que le reste des hommes étaient des pervers.
La deuxième expression utilisée pour Noé est « irréprochable » (verset 9). Le mot Hébreu est « tamim ».
« Puisque la racine du mot hébreu implique l’idée de ‘complète’, nous avons raison de conclure qu’il y avait une vie à tout-parti pris, bien arrondie de tous cotés, ne manquant pas de qualités essentielles. »92
Reculant de ces deux expressions techniques, Moïse a résumé la vertu de Noé en écrivant,
« Il conduisait sa vie sous le regard de Dieu » (Genèse 6:9).
Ici, la relation entre Noé et Dieu, l’intimité de leur union est accentuée. La continuité de leur relation est aussi soulignée ici. Il conduisait sa vie quotidiennement, c’était une vie fiable.
La relation entre Noé et Dieu était sans aucun doute basée plus sur sa foi en Dieu que sur la peur des conséquences de désobéissance, je crois. D’après ce que je sais, Noé n’avait aucune idée que le jugement divin ne tomberait pas sur la terre avant que Dieu le révèlerait à lui personnellement (verset 13). Cette révélation du déluge de colère divine a été donnée en résultat de la relation que Noé avait avec Dieu. Si les hommes avaient su que le déluge allait arriver, ils auraient pu obéir Dieu simplement parce qu’ils auraient eu peur de la punition. La relation entre Noé et Dieu n’était pas motivée par une telle peur, mais par foi. Foi, pas peur, est le motif biblique pour une relation avec Dieu (bien qu’il y ait une telle chose que crainte pieuse).
Soyons très clair à propos de la vertu de Noé. C’était cette vertu qui a résulté de la foi.
« Par la foi, Noé a construit un bateau pour sauver sa famille: il avait pris au sérieux la révélation qu'il avait reçue au sujet d'événements qu'on ne voyait pas encore. En agissant ainsi, il a condamné le monde. Et Dieu lui a accordé d'être déclaré juste en raison de sa foi » (Hebreux 11:7).
Ce n’était pas le travail de Noé qui l’a préservé du jugement, mais la grâce.
«Mais Noé obtint la faveur de l'Eternel » (Genese 6:8).
« Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c'est un don de Dieu;
Ce n'est pas le fruit d'œuvres que vous auriez accomplies. Personne n'a donc de raison de se vanter.
Ce que nous sommes, nous le devons à Dieu; car par notre union avec le Christ, Jésus, Dieu nous a créés pour une vie riche d'œuvres bonnes qu'il a préparées à l'avance afin que nous les accomplissions » (Ephesiens 2:8-10).
A l’opposé de la vertue de Noé était la pourriture de l’homme :
« Aux yeux de Dieu, les hommes s'étaient corrompus et avaient rempli la terre d'actes de violence.
Dieu observait ce qui se passait sur la terre, il vit que le monde était corrompu, car toute l'humanité suivait la voie du mal » (Genèse 6:11,12).
Seul Noé était vertueux en ces jours.
«Puis l'Eternel dit à Noé:
---Entre dans le bateau, toi et toute ta famille car je ne vois que toi qui sois juste au milieu de tes contemporains » (Genèse 7:1).
Ce que cela dit de sa famille, je ne sais pas, mais on peut difficilement croire tous ceux qui étaient dans l’arche ne croyaient pas en Dieu, au moins après le déluge! Il n’y avait aucune autre personne virtueuse à amener dans l’arche, car personne ne conduisait sa vie sous le regard de Dieu. Tous ceux qui avaient été trouvés vertueux dans le chapitre 5 étaient mort avant le déluge.
Les hommes étaient corrompus et pourris jusqu'à la racine. Ce que Dieu avait décidé de détruire était déjà détruit.93 La relation de l’homme avec ses collegues-hommes pour se résumer en un mot : « violence ».
Je voudrai que vous remarquiez que Moïse ne dit nulle part ce que sont les péchés de cet âge. Cela pourrait inciter notre curiosité ou notre convoitise. Plus que ça, je ne crois pas que les gens de ce temps ont été détruits parce qu’ils étaient devenus une société totalement décadente. Le pécheur qui bat sa femme, or pratique l’homosexualité ou existe seulement avec une bouteille sur une route savonneuse n’est pas nécessairement la personne la plus pourrie aux yeux de Dieu. Je soupçonne qu’il y avait beaucoup de personnes religieuses parmi tous ceux qui sont mort. J’imagine que la société de ce temps était peu différente de beaucoup d’autres, avec une exception notable – il semblerait qu’elle n’avait aucune restriction. La vérité est que les hommes qui sont polis, rasé de près, genre de gentilles petites grands-mères… mais trichent sur leurs impôts ou font un profit sur le dos de quelqu’un, sont autant des pécheurs que ceux dont les péchés sont socialement inacceptables.
L’expression principale du péché de l’homme est dans sa rébellion et l’esprit indépendant vers Dieu. Il suppose que bien que Dieu puisse exister, Il se fout de ce que l’homme croit ou comment il vie. Si Dieu se soucie, Il fait peu de choses. Et pire de tout est la conclusion que ça ne Le regarde pas de toute façon.
Remarquez la condamnation de Dieu pour ce genre d’attitude :
« Il me répondit:
Le péché des royaumes d'Israël et de Juda est excessivement grand. Le pays est rempli de sang et la ville est pleine d'injustices. Les gens disent: «L'Eternel a quitté ce pays, l'Eternel ne voit rien! » (Ezechiel 9:9).
Les mauvais penchants de l’homme sont éventés dans un enfer flamboyant par la suggestion ou la croyance que si Dieu existe, Il ne se soucie ni du péché et n’intervient pas non plus dans l’histoire humaine pour s’en occuper. Penser comme ça est fatal.
Dieu n’a pas caché ses buts à Noé. Il lui a révélé sa décision de détruire la civilisation de ce jour et pourtant de préserver à la fois Noé et sa descendance par laquelle la promesse de salût serait réalisée. A Noé a été révélé que cette destruction arriverait par un déluge, et que son salût et celui de sa famille arriverait par le moyen d’une arche.94
Bien que toutes les instructions pour l’arche n’étaient pas nécessaires d’être enregistrées pour nous, nous devrions remarquer que les détails qui nous sont donnés sont très spécifiques, jusqu’au moyen du rassemblement de la nourriture. L’arche était un vaisseau incroyable, cent cinquante mètres de longueur, vingt-cinq mètres de largeur et quinze mètres de hauteur (6:15). Elle servirait à sauver à la fois l’homme et les animaux.
L’arche, maintenant terminée, ayant été construite sur beaucoup d’années selon des normes divines, est entrée au commandement de Dieu (7:1) à la fois par l’homme et les animaux. Avant que le déluge ne commence, Dieu ferme la porte. J’imagine que si Dieu ne l’avait pas fermée, Noé l’aurait ouverte pour ceux qui auraient voulu entrer dedans, mais le jour de salût devait s’achever.
La source de l’eau semble être super naturelle. Il se pourrait très bien qu’il n’ait jamais plut auparavant (2:6). Maintenant la pluie est venue en torrents. En plus, « les sources souterraines » (7:11) jaillissent. L’eau, à la fois d’en haut et d’en bas, n’arrête pas pendant 40 jours (7:12). Les eaux règnent sur la terre pour un total de 150 jours (7:24), et puis se retirent sur un période de plusieurs mois. Cinq mois après le commencement du déluge, l’arche vient se reposer sur la montagne Ararat (8:4). Il fallut un temps considérable pour que les eaux se retirent et que pour le sol soit assez sec pour qu’une personne puisse y marcher. Cela faisait un peu plus d’un an que Noé et sa famille étaient dans l’arche. Au commandement du Seigneur, ils furent heureux (je suis sûr) de désembarquer.
La première chose que Noé fit, quand il posa son pied sur la terre ferme, fut d’offrir des sacrifices à Dieu. C’est une autre évidence de sa foi, et sûrement une expression de sa gratitude pour le salût que Dieu avait fourni.
En réponse au sacrifice de Noé, Dieu fit une promesse solennelle. Cependant, je veux que vous compreniez que c’était un engagement prit par la Divinité – c’est une promesse dont Dieu s’est résolu. L’expression de cette détermination est donnée à Noé dans le chapitre 9. C’est ce que Dieu a promit lui-même :
« Le parfum apaisant du sacrifice parvint jusqu'à l'Eternel qui se dit en lui-même:
---Jamais plus je ne maudirai la terre à cause de l'homme, car le coeur de l'homme est porté au mal dès son enfance, et je ne recommencerai plus à détruire tous les êtres vivants comme je viens de le faire.
Aussi longtemps que la terre subsistera,
semailles et moissons,
froid et chaleur,
été, hiver,
et jour et nuit
ne cesseront jamais. » (Genèse 8:21-22)
La résolution de Dieu est qu’Il ne maudira jamais plus le sol ou détruira toute chose vivante comme Il venait juste de faire. Pourquoi Dieu s’engagerait-il comme ça? Certainement Il n’était pas désolé de ce qu’Il avait fait. Le péché a du être jugé, n’est-ce pas?
Le problème avec le déluge était que son effet n’était que temporaire. Le problème n’était pas avec la création, mais avec le péché. Le problème n’était pas avec les hommes, mais avec l’homme. Effacer l’ardoise et recommencer du commencement est inadéquat, car ce qui est nécessaire est un homme nouveau pour la création. C’est ce que la création attend avidement.
Car la création était exposée à la futilité, pas parce qu’elle le voulait, mais à cause de Lui qui l’a exposée, dans l’espoir que la création elle-même serait délivrée de son esclavage de la corruption pour l’amenée dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu (Romains 8:20-21).
Cependant Dieu a décidé d’agir différemment avec le péché dans le futur. Bien que le péché ait souffert un recul temporaire à l’époque du déluge, il recevra un coup fatal à la venue du Messie. C’est à ce moment que les hommes deviendront de nouvelles créatures (2 Corinthiens 5:17). Après que la question des hommes sera réglée, un nouveau ciel et une nouvelle terre seront aussi fournis (2 Pierre 3:13) .
La promesse de Dieu d’ultime et salût final est renouvelée en réponse à l’expression de foi de Noé par une offrande sacrificatoire. Jusqu'à ce jour quand le salût est accomplit, Dieu assure l’homme que des mesures comme le déluge n’arriveront plus jamais.
Premièrement, le déluge est un mémento pour nous de la grâce sans pareille de Dieu. Pendant que les païens ont trouvé le jugement, Noé a trouvé la grâce (Genese 6:8).
Cela n’a été que 120 ans après la révélation qu’un jugement arriverait qu’il est en fait arrivé. Cette période était un age de grâce pendant laquelle l’évangile a été proclamé.
La différence entre Noé et ceux qui ont périt, était leur réponse à la grâce de Dieu. Ceux qui ont périt ont interprété la grâce de Dieu comme une indifférence divine. Ils ont conclu que Dieu ne se souciait pas d’eux, ni ne voulait s’embêter avec les péchés des hommes.
Noé, d’un autre coté, a reconnu la grâce pour ce qu’elle était vraiment – une opportunité d’entrer dans une relation intime avec Dieu, et en même temps, d’éviter un courroux divin et le jugement. La vie de Noé a été passée à la conduire sous le regard de Dieu, à construire l’arche, et à déclarer la parole de Dieu.
La grâce de Dieu est évidente par Sa promesse :
« Aussi longtemps que la terre subsistera, semailles et moissons, froid et chaleur, été, hiver, et jour et nuit ne cesseront jamais. » (Genèse 8 :22).
Ici est l’ironie d’aujourd’hui. Comme au temps de Noé, le païen sur le point de mourir regarde la vie comme elle est et demande « Comment Dieu puisse être là et rien faire pour tout arranger ? » Il conclut que Dieu est soit mort, sans cœur ou incapable de s’occuper du monde comme il est, indifférent à l’avertissement de 2 Pierre 3:8,9:
« Mais il y a un fait que vous ne devez pas oublier, mes chers amis: c'est que, pour le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour.
Le Seigneur n'est pas en retard dans l'accomplissement de sa promesse, comme certains se l'imaginent, il fait simplement preuve de patience à votre égard, car il ne veut pas qu'un seul périsse. Il voudrait, au contraire, que tous parviennent à se convertir. » (2 Pierre 3:8,9).
Comme Noé, le païen reconnaît que la vie comme étant la reflection du contrôle souverain d’un Dieu gracieux sur toute la vie :
« Car c'est en lui qu'ont été créées toutes choses dans les cieux comme sur la terre,
les visibles, les invisibles, les Trônes et les Seigneuries, les Autorités, les Puissances.
Oui, par lui et pour lui tout a été créé.
Il est lui-même bien avant toutes choses et tout subsiste en lui. » (Colosssiens 1:16-17).
La continuation de toutes les choses comme elles étaient – le jour et la nuit, l’été et l’hiver, le printemps et l’automne – cause le Chrétien à s’agenouiller devant Dieu en louange et submissivité pour Son soin providentiel. Le païen, cependant, a déformé cette promesse de soin providentiel de dieu et l’a tournée en excuse pour pécher :
« Sachez tout d'abord que, dans les derniers jours, des moqueurs viendront, qui vivront au gré de leurs propres désirs. Ils tourneront votre foi en ridicule en disant:
« Eh bien, il a promis de venir, mais c'est pour quand? Nos ancêtres sont morts et depuis que le monde est monde, rien n'a changé! » (2 Pierre 3 :3-4)
Ils manquent de reconnaître que les hommes ont été donnés ce temps pour se repentir et se réconcilier avec Dieu. Mais juste comme le temps de grâce arrive finalement à sa fin au temps de Noé, il en sera de même pour les hommes d’aujourd’hui :
« Mais le jour du Seigneur viendra comme un voleur. En ce jour-là, le ciel disparaîtra dans un fracas terrifiant, les astres embrasés se désagrégeront et la terre se trouvera jugée avec tout ce qui a été fait sur elle. » (2 Pierre 3:10).
Notre Seigneur nous apprend que les jours précédant le déluge seraient exactement comme ceux qui précèderont Son apparence finale pour juger la terre :
« Lors de la venue du Fils de l'homme, les choses se passeront comme au temps de Noé;
en effet, à l'époque qui précéda le déluge, les gens étaient occupés à manger et à boire, à se marier et à marier leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans le bateau.
Ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que vienne le déluge qui les emporta tous.
Ce sera la même chose lorsque le Fils de l'homme viendra. » (Matthieu 24:37-39).
Ces jours n’étaient pas décrit en termes de débauche ou décadence, mais en termes de normalité – la vie comme d’habitude. Les hommes dans les derniers jours feront ce qu’ils ont toujours fait. Il n’y a rien de mal avec manger et boire, se marier ou acheter et vendre. Ce qui est mal était de le faire sans Dieu, et de croire que nous pouvons pécher comme nous voulons sans conséquences. L’âge de grâce expirera. Répondons correctement à la grâce de Dieu.
Deuxièmement, nous avons reçu des instructions sur la colère de Dieu. Nous apprenons par le déluge que, bien que la colère de Dieu soit lente, elle est aussi sûre. Le jugement doit éventuellement tomber sur ceux qui ont rejeté la grâce de Dieu.
Soyez très clair sur ce point, que bien que la colère et le jugement soient certain, le cœur de Dieu n’y prend aucun plaisir. Nulle part dans ce passage y a t-il une scène de souffrance ou de douleur décrite en détail. Même les yeux de Noé n’ont pas vu le tourment souffert par ceux qui sont mort dans le déluge. L’arche n’avait pas de fenêtres pour assister à la destruction que Dieu avait arrangée. La seule ouverture dans l’arche était celle qui était sur le toit qui permettait à la lumière d’entrer.
Dieu ne se réjouit pas du jugement, Il n’y passe pas la nuit inutilement non plus, mais il y a quelque chose qui est certaine pour ceux qui résiste sa grâce. Ne vous y trompez pas, mes amis, il y aura un temps où l’offre de salût sera retirée.
Il y a quelque temps j’ai rendu visite à une femme qui se mourait du cancer. Je n’ai pas pu lui parler de l’Evangile lors de ma première visite parce qu’elle devait commencer sa session de chimiothérapie. Quand j’ai frappé à la porte à ma deuxième visite, son mari ouvrit la porte juste assez pour que je puisse apercevoir la femme, déclinant visiblement dans la maladie. Quand il lui demanda si elle voulait me parler, elle secoua sa tête non. Je ne l’ai jamais revue avant sa mort.
Beaucoup de gens semblent penser qu’ils attendront jusqu'à ce qu’ils aient un pied dans la tombe et l’autre sur une peau de banane pour être sauvés. D’habitude cela ne se passe pas comme ça. Dieu ferme encore la porte de l’arche. Quand nous avons vécu nos vies dans le péché et rébellion contre Dieu, le plus souvent, nous n’aurons pas le luxe de prendre une décision sur notre lit de mort. Cela arrive quelques fois, c’est d’accord, mais rarement.
Et aussi, le jugement de Dieu permet souvent aux choses d’aller leur chemin. Le récit du déluge ressemble presque a la création à l’envers, ressemblant aux conditions du deuxième jour de la création (Genèse 1:6-7).
Dans le Livre de Colossiens, on nous dit que notre Seigneur Jésus Christ est le Créateur et le Soutien de l’univers (Colossiens 1:16-17). Les hommes qui refusent Dieu vivent comme si Dieu n’existait pas du tout. Dans la Grande Tribulation, Dieu va donner aux hommes sept ans pour découvrir ce que vivre sans Dieu est. La main de Dieu qui restreint et contrôle, sera retirer et le chaos règnera. Le jugement de Dieu est souvent donné aux hommes ce qu’ils veulent et ce qu’ils méritent – les conséquences naturelles de leurs actes.
Finalement, considérons le sujet du salût de Dieu. Dans le cas de Noé, nous devons observer que le chemin du salût de Dieu était limité. Dieu a fourni un seul chemin de salût (une arche) et une seule porte. Les hommes ne pouvaient pas être sauvés par n’importe quel moyen, mais uniquement par Son moyen. Tel est le salût que Dieu offre les hommes aujourd’hui.
« ---Le chemin, répondit Jésus, c'est moi, parce que je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi. » (Jean 14:6).
Le salût de l’arche était aussi instructif. Il nous fournit avec une image du salût qui a été accomplit avec Christ. C’était, pour les gens du temps de Moïse, un genre de Christ. La différence entre ceux qui ont été sauvés et ceux qui ont périt dans le déluge était la différence entre être dans l’arche ou être dehors.
Ceux qui ont été sauvés et ceux qui ont périt sont tous passés par le déluge. Mais ceux qui ont survécus étaient ceux dans l’arche qui les a abrité des effets du courroux divin de Dieu pour le péché. Ceux en dehors de l’arche, comme ceux dedans, savaient que l’arche existait et avaient été prévenus que le jugement de Dieu allait arriver. Certains ont choisi d’ignorer ces faits, pendant que Noé a agit conformément à eux.
Il en est de même aujourd’hui. Dieu a dit qu’il doit y avoir une punition pour le péché – la mort. Ceux qui appartiennent au Christ par leur foi ont souffert la colère de Dieu à travers Christ. Sur la croix au Calvaire, la colère de Dieu a été versée sur le pur Fils de Dieu, Jésus Christ. Ceux qui croyaient en Lui ont éprouvé le salût de Dieu par Christ. Ceux qui ont refusé de croire en Lui et de Lui appartenir par un acte de volonté, ont du souffrir seuls la colère de Dieu, en dehors de l’arche. Savoir qu’il y a un Christ ne sauve pas plus un homme que de savoir qu’il y avait une arche a sauvé les hommes du temps de Noé. C’est d’être dans l’arche, d’être « en » Christ, qui sauve !
Le chemin du salût de Dieu n’était pas un chemin glorieux. Je crois que beaucoup auraient été à bord du Queen Mary si Noé l’avait construit, mais pas dans l’arche. L’arche n’avait pas beaucoup d’attrait, mais elle a suffit pour son travail qui était de sauver les hommes du déluge.
Beaucoup de gens refusent d’être sauvés si ça ne peut être fait par des moyens glorieux, qui soit attrayants et acceptables. Je n’aimerai pas plus que vous passer une année enfermé dans une arche avec des animaux bruyants, sentant mauvais, mais c’était le moyen que Dieu avait fourni.
Notre Seigneur Jésus, quand Il est venu offrir le salût aux hommes, n’est pas venu comme Quelqu’un Qui avait une grande puissance ou attraction magnétique. Ésaïe a parlé de Lui 700 ans avant Sa venue,
« Car devant l'Eternel, il a grandi comme une jeune pousse
ou comme une racine sortant d'un sol aride.
Il n'avait ni prestance ni beauté
pour retenir notre attention
ni rien dans son aspect qui pût nous attirer. » (Ésaïe 53:2).
Beaucoup viendrait au salût s’il était attrayant physiquement. Le salût de Dieu n’est pas de ce genre.
Quelques fois les Chrétiens fautent sur ce point. Ils pensent que le moyen que Dieu utilise est glorieux sur toute la ligne. Rien que miracles et magnificence. Pas de souffrance, de douleurs, pas d’agonie, de maux de têtes. Je dois vous dire que le chemin de Dieu n’est pas toujours aussi glorieux que nous espérerions, mais il est le seul chemin de délivrance, de paix et de joie.
Et ce salût que Dieu a fournit était un que nous pouvons recevoir par la foi en Sa parole. Noé n’avait probablement jamais vu de pluie, ni entendu un grondement de tonnerre. Mais Dieu a dit qu’il y allait avoir un déluge et qu’il devait construire une arche. Noé L’a cru et il a suivi sa foi.
La foi de Noé n’était pas une foi académique – une simple foi de principe, mais une foi active, vivante - une foi en pratique. Il passa 120 ans construisant cette arche, se commettant au Dieu qu’il connaissait. Notre foi, elle aussi, doit être active, vivante.
Noé, on nous dit, était un prêcheur. Je ne crois pas qu’il parlait souvent de derrière la chaire, mais de derrière une planche avec un marteau en main. C’était le genre de vie de Noé qui a condamné les hommes de son temps et les a prévenu du jugement à venir. Toute la vie de Noé a été formée par sa certitude de la venue du jugement
Nous, qui sommes chrétiens, savons que notre Seigneur reviendra pour juger le monde. Je me demande combien cela affecte notre vie quotidienne ? Est-ce que vos voisins et les miens peuvent voir que nous vivons dans la lumière de la venue du jugement et du salût ? Je l’espère sincèrement.
90 Howard F. Vos, Genesis and Archaeology (Chicago: Moody Press, 1963), p. 32. Vos, in the following pages gives an excellent summary of some of the most significant ancient accounts and suggests their relationship to the Genesis account.
91 H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), I, pp. 264-265.
Leitch further defines the concept of righteousness:
“In its general use, it represents any conformity to a standard whether that standard has to do with the inner character of a person, or the objective standard of accepted law. Thayer suggests the definition, ‘the state of him who is such as he ought to be.’ In the wide sense, it refers to that which is upright or virtuous, displaying integrity, purity of life, and correctness in feeling and action.” A. H. Leitch, “Righteousness,” The Zondervan Pictorial Encyclopedia of the Bible (Grand Rapids: Zondervan, 1975, 1976), V, p. 104.
92 Leupold, I, p. 265.
93 “The Hebrew for corrupt(ed) (or ‘destroyed’) also makes it plain that what God decided to ‘destroy’ (13) had been virtually self-destroyed already.” Derek Kidner, Genesis (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 87.
94 Interestingly, the word used in this account for the ark (teba), is found only elsewhere in Exodus chapter 2 of the ‘ark’ into which the baby Moses was placed by his mother to preserve the child from the Egyptians.
Aujourd’hui n’est pas un age qui désire les engagements à longs termes. Les mariages sont souvent évités, et les voeux qui sont prononcés, souvent manquent l’endurance et l’engagement des vieux jours. Les garanties sont données pour des périodes très courtes. Les contrats sont souvent vagues, ambigus ou minés par des échappatoires et des conditions camouflées.
Etrangement, les Chrétiens semblent penser que des agréments clairs et contractuels ne sont cependant pas spirituals, spécialement entre deux croyants. « Un homme devrait être aussi bon que sa parole », on nous dit. Et ça devrait être le cas.
Il est intéressant d’observer que le Dieu infini, tout-puissant, immuable de l’univers a choisi de se concerner avec les hommes sous la forme d’une alliance. L’Alliance avec Noé de Genèse chapitre 9 est la première alliance biblique de la Bible. Pendant que le mot « alliance » apparaît dans Genèse 6:18, il se réfère à l’alliance avec Noé du chapitre 9.
L’Alliance avec Noé est importante pour nous pour un certain nombre de raisons. Pendant que j’écris ce message, il pleut dehors, plutôt fort. Si l’Alliance avec Noé n’était plus valide, vous et moi serions très inquiets. Le calme que nous ressentons est le résultat direct de l’alliance que Dieu a initié, il y a des siècles, avec Noé.
L’Alliance avec Noé, en plus du fait qu’elle tient toujours aujourd’hui, nous fournit aussi un modèle pour toutes les autres alliances bibliques. En commençant à comprendre cette alliance, nous apprécierons plus complètement la signification de toutes les alliances, et spécialement l’Alliance Nouvelle instituée par notre Seigneur Jésus Christ.
Finalement, l’Alliance avec Noé applique la fondation pour l’existence du gouvernement humain. Elle adresse en particulier le sujet de la peine capitale. C’est ici que notre considération de ce sujet très débattu doit commencer.
Vous saurez que ces derniers versets de Genèse, chapitre huit, ont étaient étudiés dans mon message préalable. Bien que ces trois versets ne fassent pas partis de l’Alliance avec Noé, ils sont certainement un prélude pour elle. Donc, nous devons commencer notre étude avec eux.
Techniquement, Genèse 8:20-22 n’est pas une promesse que Dieu a faite à Noé. Plutôt, c’est une confirmation d’un but dans le cœur de Dieu.
« Le parfum apaisant du sacrifice parvint jusqu'à l'Eternel qui se dit en lui-même:
---Jamais plus je ne maudirai la terre à cause de l'homme, car le coeur de l'homme est porté au mal dès son enfance, et je ne recommencerai plus à détruire tous les êtres vivants comme je viens de le faire. » (Genèse 8:21)
Ces derniers ne sont pas des mots dits à Noé, ils sont des buts reconfirmés dans l’esprit de Dieu. Les théologiens d’alliances appuient beaucoup sur deux ou trois alliances théologiques : l’alliance de travaux, l’alliance de grâce et l’alliance de redemption.95 Toutes ces alliances, bien qu’elles puissent être bibliques dans l’essence, sont implicites, plutôt qu’explicites. Les théologiens d’alliances ont une tendance naturelle à accentuer ces alliances théologiques implicites contrairement aux alliances clairement bibliques, comme l’Alliance avec Noé. D’un autre coté, les théologiens de dispense appuient fortement et souvent sur les alliances bibliques et dénigrent les alliances théologiques.
Ces deux éléments sont trouvés dans Genèse chapitres 8 et 9. Le but éternel de Dieu de sauver les hommes a été formé longtemps avant le temps de Noé (Ephésiens 1:4 ; 3:11 ; 2 Thessaloniens 2:13 ; 2 Timothée 1:9, etc.). Ce que nous trouvons dans Genèse 8:20-22 n’est pas le but de la création de Dieu de sauver les hommes, mais la confirmation de ce but dans l’Histoire. Juste comme Dieu a réaffirmé Son but ici, un tel réengagement est souvent aussi bon pour les hommes (Philippiens 3:8-16).
L’alliance de Dieu avec Lui-même a été motivée par les sacrifices offerts par Noé (Genèse 8:20). La résolution de Dieu était de ne plus jamais détruire la terre par un déluge (9 :11). Je comprends les mots, « … Jamais plus je ne maudirai la terre à cause de l'homme…” (Verset 21), à être parallèles à l’expression suivante, “…et je ne recommencerai plus à détruire tous les êtres vivants comme je viens de le faire. » (8:21)96
La raison de la résolution de Dieu est basée sur la nature de l’homme : « car le coeur de l'homme est porté au mal dès son enfance » (Genèse 8:21).
Le vertueux Noé sera bientôt trouvé nu, complètement soul (9:21). Il n’y a pas d’importance combien de fois l’ardoise de la terre est effacée par un déluge, le problème restera, même si un seul homme existe. Le problème vient de l’intérieur de l’homme – c’est sa nature pécheresse. Sa prédisposition au péché n’est pas apprise, elle est innée – il est « diabolique depuis son enfance. » Le résultat est, la restauration totale doit commencer avec un nouvel homme. Ceci est le but que Dieu avait à l’esprit depuis le début.
Le but est exprimé partiellement dans le verset 22 :
« Aussi longtemps que la terre subsistera,
semailles et moissons,
froid et chaleur,
été, hiver,
et jour et nuit
ne cesseront jamais. »
Ray Stedman donne un titre à ces versets (et aux versets 8-17), « Règles du Jeu »97 et je crois qu’il a vraiment attrapé le sens de cette section. Un nouveau commencement, avec de nouvelles règles, est évident par la similarité des ces versets à Genèse chapitre 1.
Ici (Genèse 9:1) et la (Genèse 1:28), Dieu bénit Ses créatures et leur dit d’être féconds et de se multiplier. Ici (Genèse 9:3) et la (Genèse 1:29-30), Dieu prescrit la nourriture que l’homme doit manger.
Cependant, il y a des différences, qui indiquent que le nouveau commencement va être différent du vieux. Dieu a prononce la création originale « bonne » (1:21, 31). Le monde du temps de Noé n’a reçu aucune éloges, car les hommes qui le possédaient étaient coupables. (8:21)
Adam a été chargé de soumettre la terre et de régner sur le monde animal (1:28). Un tel commandement n’a pas été donne à Noé. A la place, Dieu a mit la peur de l’homme en les animaux, par laquelle l’homme pourrait les contrôler. (La raison mon chien m’obéit – quand il obéit – est parce qu’il a peur de moi.)
Pendant qu’Adam et ses gens semblaient avoir été végétariens (Genèse 1:29-30 ; 9:3), Noé et ses descendants pouvaient manger de la viande (9:3-4). Il y avait néanmoins une condition. Ils ne pouvaient pas manger le sang des animaux, car la vie de l’animal était dans son sang. C’était pour apprendre à l’homme non seulement que Dieu respectait la vie, mais aussi qu’elle Lui appartenait. Dieu permet à l’homme de prendre la vie des animaux pour survivre, mais ils ne doivent pas manger le sang.
Quelqu’un pourrait faire remarquer que la viande pouvait être manger après le déluge, mais pas avant (il semblerait). Il se pourrait que les conditions de la terre aient tellement changé que des protéines étaient maintenant nécessaires pour vivre. Plus probablement, l’homme doit être amené à la réalisation que, à cause de son péché, il ne peut vivre que seulement par la mort d’un autre. L’homme vit par la mort des animaux.
Le plus important de tout, l’homme est apprit à vénérer la vie. Les hommes avant la chute étaient visiblement des hommes violents (Genèse 6:11) qui, comme Caïn (Genèse 4:8), et Lemek (Genèse 4:23-24), n’avait aucune considération pour la vie humaine. C’est affirme plus énergiquement dans les versets 5 et 6 du chapitre 9 :
« Quant à votre sang à vous --- celui qui est votre vie --- j'en demanderai compte à quiconque le répandra, que ce soit un animal ou un homme. Je demanderai compte à chaque homme de la vie de son semblable.
Dieu a fait l'homme
pour être son image:
c'est pourquoi si quelqu'un répand le sang d'un homme,
son sang à lui doit être répandu par l'homme. »
La vie de l’homme était précieuse et appartenait à Dieu. C’était à Dieu de nous la donner et à Lui seul de la prendre. Les animaux qui versaient le sang de l’homme devaient être mis à mort (verset 5, Exode 21:28,29). Les hommes qui volontairement prennent la vie d’un autre doivent être mis à mort « par l’homme. » (Verset 6 ; Nombres 35:33)98
En plus de meurtre, le suicide est interdit par le commandement de Dieu dans ces versets. La vie appartient à Dieu – pas seulement la vie des animaux et des autres, mais aussi la notre. Nous devons réaliser que le suicide, c’est de prendre notre vie dans nos propres mains quand Dieu dit qu’elle Lui appartient. Dans les mots de Job,
« … L'Eternel a donné, l'Eternel a repris… » (Job 1:21)
Ce passage semble aussi jeter la lumière sur le sujet controversial de l’avortement. L’homme ne doit pas verser le sang de l’homme. La vie de l’homme est le sang (Genèse 9:4 ; Lévitique 17:11). A part beaucoup d’autres conditions, devons-nous conclure que des que le fœtus a du sang, il est vivant ? Devons-nous aussi reconnaître que verser ce sang, détruire ce fœtus, est violer le commandement de Dieu et être sujet à la peine capitale ?99
L’homme est crée à l’image de Dieu (Genèse 1:27 ; 9:6). A la lumière de ce fait, le meurtre est beaucoup plus qu’un acte d’hostilité contre l’homme – c’est un affront à Dieu. Attaquer un homme, c’est attaquer Dieu après Qui il a été crée.
Nous avons dit que le meurtre est un péché parce que la vie appartient à Dieu. Nous avons aussi montré que le meurtre doit être sévèrement punit car la victime est une personne créée à l’image divine. Une autre raison pour la peine de mort repose dans ce passage : l’homme doit verser le sang du meurtrier parce qu’il fait aussi partie de l’image divine.
« Dieu a fait l'homme
pour être son image:
c'est pourquoi si quelqu'un répand le sang d'un homme,
son sang à lui doit être répandu par l'homme » (verset 6).
Dieu n’a pas prit la vie de Caïn quand il a tué son frère, Abel. Je crois que Dieu a permit à Caïn de vivre pour que nous puissions voir les conséquences de permettre à un meurtrier d’être libre. Lemek a tué un jeune homme pour ce qui a pu être une simple insulte et s’en vanta (Genèse 4:23-24). Les hommes qui sont morts dans le déluge étaient des hommes violents (6 :11). Dieu a punit le péché, mais Il a retardé l’exécution jusqu'aux jours du déluge pour que nous apprenions combien cela nous coutera de laisser un meurtrier libre : un prix cher.
Maintenant que toute l’humanité a périt à cause du péché, Dieu put exiger que la société prenne la vie du meurtrier. Dans cet acte de peine capitale, l’homme pourrait agir représentant Dieu – il représenterait l’image morale de Dieu, à savoir, Son indignation et la sentence pour le meurtrier.
L’homme (et par ça, je comprends Moïse faisant illusion à la société et son agence gouvernementale) doit exécuter le meurtrier pour refléter la pureté morale de son Créateur. Le gouvernement agit pour Dieu en punissant le « faiseur de mal » et en récompensant ceux qui font du bien :
« Que tout homme se soumette aux autorités supérieures, car il n'y a pas d'autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent ont été mises en place par Dieu.
C'est pourquoi celui qui s'oppose à l'autorité lutte contre une disposition établie par Dieu, et ceux qui sont engagés dans une telle lutte recevront le châtiment qu'ils se seront attiré.
Car ce sont les malfaiteurs, et non ceux qui pratiquent le bien, qui ont à redouter les magistrats. Tu ne veux pas avoir peur de l'autorité? Fais le bien, et l'autorité t'approuvera.
Car l'autorité est au service de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, redoute-la. Car ce n'est pas pour rien qu'elle peut punir de mort. Elle est, en effet, au service de Dieu pour manifester sa colère et punir celui qui fait le mal. » (Romains 13:1-4)
L’autorité dont Paul mentionne dans le verset 4 est l’autorité utilisée par le bourreau pour mettre à exécution la peine capitale. Notre seigneur Lui-même se porte témoin du fait que le gouvernement a été autorisé à exécuter les hors-la-loi:
« Alors Pilate lui dit:
---Comment! C'est à moi que tu refuses de parler? Tu ne sais donc pas que j'ai le pouvoir de te relâcher et celui de te crucifier?
Jésus lui répondit:
---Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi, s'il ne t'avait été donné d'en haut. Voilà pourquoi celui qui me livre entre tes mains est plus coupable que toi » (Jean 19:10-11).
Le commandement concernant la peine capitale est, je crois, la pierre qui soutient n’importe quelle société d’hommes pécheurs. Le royaume des animaux doit être contrôlé, dans une large mesure, par les moyens de leur peur de l’homme (9:2). Les tendances pécheresse de l’homme sont, aussi, balancées par sa peur des conséquences. N’importe quelle société qui perd sa révérence pour la vie ne peut durer longtemps. Pour cette raison, Dieu a institué la peine capitale comme un moyen gracieux de restreintes pour la tendance pécheresse de l’homme vers la violence. A cause de cela, l’humanité peut vivre dans une paix relative et sécurité jusqu’à ce que le Messie de Dieu ait porté le coup de mort au péché.
Et voilà, un nouvel âge est naît. Pas un age d’optimisme naïf, mais un a être vécu par des commandements clairs. Et, comme nous allons voir dans les versets suivants, un qui a de l’espoir pour le futur.
L’alliance de Dieu avec Noé et sa descendance révèlent beaucoup de caractéristiques d’alliances à venir que Dieu a fait avec l’homme. Pour cette raison, nous soulignerons quelques traits bien visibles de l’alliance.
Nous voyons clairement la souveraineté de Dieu dans cette alliance. Pendant que quelques anciennes alliances étaient le résultat de négociations, celle-ci ne l’était pas. Dieu a initié l’alliance comme une expression extérieure de Son but révélé dans Genèse 3:20-22. Dieu a dicté les termes de l’alliance à Noé, et il n’y a pas eu de discussion.
Un de mes amis avait une voiture qui était « sur sa dernière roue. » Avec mes encouragements, il est allé dans un garage pour trouver quelque chose plus sûr. Il a trouvé une voiture qui promettait bien, mais il décida d’y penser un peu plus avant de prendre sa décision. Quand il monta dans sa vieille voiture pour partir, elle n’a pas démarrée. Comme vous pouvez l’imaginer, mon ami n’était pas dans une position de faire du marchandage. Il acheta l’autre voiture sans aucune négociation sur le prix. Cela était précisément la position de Noé. Et je dois ajouter, oserions-nous questionner les termes de Dieu aujourd’hui ? Je ne pense pas !
« Et Dieu ajouta:
---Voici le signe de l'alliance que je conclus pour tous les âges à venir entre moi et vous et tout être vivant qui est avec vous: » (Genèse 9:12)
Cette alliance restera valide jusqu'à ce que notre Seigneur revienne sur terre pour la nettoyer par le feu. (2 Pierre 3 :10)
Pendant que certaines alliances impliquent un petit nombre, cette alliance particulière inclut « toutes créatures. »
Ca veut dire tout ce qui vit, homme et animals :
« ---Pour ma part, je vais établir mon alliance avec vous et avec vos descendants après vous,
ainsi qu'avec tous les êtres vivants qui sont avec vous: oiseaux, bétail et bêtes sauvages, tous ceux qui sont sortis du bateau avec vous et ils peupleront la terre. » (Genèse 9:9,10)
Certaines alliances dépendaient que les deux parties respectent certaines conditions. Tel était l’alliance avec Moïse. Si Israël respectait la Loi de Dieu, ils éprouveraient les bénédictions et la prospérité de Dieu. S’ils ne la respectaient pas, ils seraient chasses du pays (Deutéronome 28). Les bienfaits de l’Alliance avec Noé n’étaient pas conditionnels. Dieu donnerait des saisons régulières et ne détruirait pas la terre par un déluge simplement parce qu’Il l’a promit. Bien que certains commandements soient donnes à l’humanité dans les versets 1-7, ceux-ci ne sont pas vus comme des conditions pour l’alliance. Ils ne sont techniquement pas inclus comme une partie de l’alliance.
« alors je me souviendrai de mon alliance avec vous et avec tout être vivant, quel qu'il soit, et les eaux ne formeront plus de déluge pour détruire l'ensemble des créatures.» (Genese 9:15)
Dieu détruira la terre par le feu (2 Pierre 3:10), mais seulement après que le salût ait été payé par le Messie et que les élus soient enlevés, même comme Noé a été protégé de la colère de Dieu.
« j'ai placé mon arc dans la nuée; il servira de signe d'alliance entre moi et la terre.
Quand j'accumulerai des nuages au-dessus de la terre et que l'arc apparaîtra dans la nuée,
alors je me souviendrai de mon alliance avec vous et avec tout être vivant, quel qu'il soit, et les eaux ne formeront plus de déluge pour détruire l'ensemble des créatures. » (Genèse 9:13-15)
Chaque alliance a un signe qui l’accompagne. Le signe de l’Alliance avec Abraham était la circoncision (Genèse 17:15-27); celui de l’Alliance avec Moïse est l’observation du Sabbath (Exode 20:8-11 ; 31:12-17).
Le « signe » de l’arc-en-ciel est approprie. Il consiste du reflet des rayons de soleil dans les particules de l’humidité dans les nuages. L’eau qui a détruit la terre cause l’arc-en-ciel. Et aussi, l’arc-en-ciel apparaît à la fin d’un orage. Ce signe assure l’homme que l’orage de la colère de Dieu (dans le déluge) est fini.
Plus intéressant est le fait que l’arc-en-ciel ne soit pas destiné pour le bénéfice de l’homme (du moins dans ce texte), mais pour celui de Dieu. Il a dit que l’arc-en-ciel Lui rappellerait Son alliance avec l’homme. Quel confort de savoir que la fidélité de Dieu est notre garantie !
Pour les Israélites qui, en premier, ont reçu cette révélation de Dieu, l’Alliance avec Noé a donné des raisons pour le nombre de règles énumérées dans la Loi de Moïse. Les lois regardant la peine capitale, par exemple, trouvent leur origine et explication dans Genèse chapitre 9. Le sujet méticuleux concernant le sang prend un nouveau sens à la lumière de ce chapitre.
Les prophete de l’ancien temps se referent aussi a l’Alliance avec Noe. Ésaïe rappela a la nation, Israel, la fidelite de Dieu en respectant l’Alliance avec Noe :
« Car il en est pour moi comme au temps de Noé.
J'avais juré alors
que les eaux du déluge ne submergeraient plus la terre.
De même, je fais le serment
de ne plus m'irriter à ton encontre,
et de ne plus t'adresser de reproches.
Même si les montagnes se mettaient à bouger,
même si les collines venaient à chanceler,
mon amour envers toi ne bougera jamais;
mon alliance de paix ne chancellera pas,»
déclare l'Eternel, rempli de tendresse pour toi. » (Genèse 54:9-10)
Au temps des Ecritures d’Ésaïe, il semble y avoir peu de raison d’espoir pour la nation. Ésaïe rappelle la nation que leur espoir était aussi sûr que la Parole de Dieu. La promesse de Dieu de la venue du salût devrait être regardée à la lumière de Sa fidélité en respectant Son alliance avec Noé et ses descendants.
Le langage de Genèse chapitre 9 a été utilisé par Osée pour assurer le people de Dieu de leur restauration:
«Je conclurai, en ce temps-là, une alliance pour eux
avec les animaux sauvages
et les oiseaux du ciel,
et les animaux qui se meuvent au ras du sol.
Je briserai l'arc et l'épée, et je mettrai fin à la guerre: ils disparaîtront du pays.
Et je les ferai reposer dans la sécurité. » (Osée 2:20)
Jérémie aussi a parlé des futures bénédictions de Dieu en rappelant les hommes de la fidélité de Dieu en respectant l’Alliance de Noé :
« Voici ce que déclare l'Eternel
qui place le soleil pour éclairer le jour
et qui a établi les lois qui règlent la course de la lune et des étoiles pour éclairer la nuit,
qui agite la mer et fait mugir ses flots,
et qui a pour nom l'Eternel, le Seigneur des *armées célestes:
Il faudrait que ces lois soient supprimées par devant moi,
déclare l'Eternel,
pour que la descendance d'Israël
cesse aussi pour toujours d'être une nation devant moi.
Voici ce que déclare l'Eternel:
Si l'on peut mesurer le ciel là-haut
ou si l'on peut sonder les fondements de la terre ici-bas,
moi, je rejetterai toute la descendance d'Israël
pour tout ce qu'ils ont fait,
l'Eternel le déclare. » (Jérémie 31:35-37 ; aussi, 33:20-26 ; Psaumes 89:30-37)
Les Israélites pouvaient anticiper le salût que Dieu amènerait. Nous pouvons regarder en arrière à ce que Dieu a accomplit par Son Messie, le Seigneur Jésus Christ. Pendant qu’Israël attend l’accomplissement complet de l’alliance de Dieu dans le Millénaire, ils peuvent le faire avec confidence en Dieu Qui respecte Ses engagements. Nous aussi, comme Chrétiens pouvons être totalement assuré de la fidélité de Dieu.
L’Alliance avec Noé, dans beaucoup de sens, annonçait l’Alliance Nouvelle. En conséquence, l’Alliance Nouvelle a réalisé beaucoup de ce que l’Alliance avec Noé avait anticipé. L’effusion de sang a voulu dire tout autre chose dans l’Alliance avec Noé. L’effusion du sang du Christ au Calvaire soudainement a amené le neuvième chapitre de Genèse au centre de l’image.
Puisque toutes les alliances bibliques culminent dans l’Alliance Nouvelle qui les éclipse fortement, prenons quelques instants pour comparer les caractéristiques de l’Alliance Nouvelle avec l’Alliance de Noé.
L’Alliance Nouvelle est promise in Jérémie 31:30-34:
« Mais chacun périra pour son propre péché. C'est celui qui mangera des raisins verts qui en aura les dents abîmées.
«Mais des jours vont venir,
déclare l'Eternel,
où moi, je conclurai avec le peuple d'Israël
et celui de Juda[k].
une alliance nouvelle[l]
Elle ne sera pas comme celle que j'ai conclue avec leurs pères
quand je les ai pris par la main
pour les faire sortir d'Egypte,
car cette alliance-là, ils l'ont rompue,
alors que moi j'étais leur suzerain,
l'Eternel le déclare.
Mais voici quelle alliance
je vais conclure avec le peuple d'Israël:
Après ces jours,
déclare l'Eternel,
je placerai ma Loi au plus profond d'eux-mêmes,
je la graverai dans leur cœur;
moi, je serai leur Dieu,
eux, ils seront mon peuple.
Ils n'auront plus besoin de s'enseigner l'un l'autre,
en répétant chacun à son compagnon ou son frère:
Il faut que tu connaisses l'Eternel!
Car tous me connaîtront,
des plus petits jusqu'aux plus grands,
l'Eternel le déclare,
car je pardonnerai leurs fautes,
je ne tiendrai plus compte de leur péché. » (Jérémie 31:30-34)
Notre Seigneur a institué cette alliance par Sa mort sur la croix au Calvaire. Le signe de cette alliance est la table du Seigneur :
« Au cours du repas, Jésus prit du pain, puis, après avoir prononcé la prière de reconnaissance, il le partagea en morceaux, puis il les donna à ses *disciples, en disant:
---Prenez, mangez, ceci est mon corps.
Ensuite il prit une coupe et, après avoir remercié Dieu, il la leur donna en disant:
---Buvez-en tous;
ceci est mon sang, par lequel est scellée l'alliance. Il va être versé pour beaucoup d'hommes, afin que leurs péchés soient pardonnés.
Je vous le déclare: Désormais, je ne boirai plus du fruit de la vigne jusqu'au jour où je boirai le vin nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. » (Matthieu 26:26-29)
L’auteur d’Hébreux pointe que l’Alliance Nouvelle a supplanté la vieille Alliance (avec Moïse) et lui est grandement supérieure.
L’Alliance Nouvelle, comme celle avec Noé, a été initiée par Dieu, et elle a été accomplit par Lui. Pendant que toutes les créatures ont bénéficié de la grâce commune de Dieu promise dans l’Alliance avec Noé, seulement ceux qui sont « en Christ » bénéficient des bienfaits de l’Alliance Nouvelle. C’est l’Alliance Nouvelle « dans le sang », qui est éprouvé par ceux qui ont confiance en sang versé par Christ, l’Agneau de Dieu, pour le pardon des péchés et le cadeau de la vie éternelle. Notre Seigneur a dit à Ses disciples :
« Alors Jésus leur dit:
---Oui, vraiment, je vous l'assure: si vous ne mangez pas la chair du *Fils de l'homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez point la vie en vous.
Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour.
Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage. » (Jean 6:53-55)
Par cela, Il a voulu dire qu’il ne suffit pas de reconnaître la divinité du Christ ainsi que Sa mort pour les pécheurs, mais il doit aussi en faire une part vitale de sa vie en faisant seulement confiance au Christ pour son salût.
La seule condition pour entrer dans les bénédictions de l’Alliance Nouvelle est l’expression de foi personnelle en Christ en Le recevant :
« Certains pourtant l'ont accueilli; ils ont cru en lui. A tous ceux-là, il a accordé le privilège de devenir enfants de Dieu. » (Jean 1:12)
« Et qu'affirme ce témoignage? Il dit que Dieu nous a donné la vie éternelle et que cette vie est en son Fils.
Celui qui a le Fils a la vie. Celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. » (1 Jean 5:11-12)
Comme l’Alliance avec Noé, ceux qui sont sous l’Alliance Nouvelle n’ont aucune peur de la future colère divine. Pendant que l’Alliance avec Noé a garantit à toutes les créatures que Dieu ne détruirait jamais plus toute la vie par un déluge, l’Alliance Nouvelle assure à l’homme qu’il ne fera pas face à l’épanchement du courroux divin par d’autres moyens, comme le feu (2 Pierre 3:10).
« … de Jésus, le médiateur d'une alliance nouvelle, et de son sang répandu qui parle mieux encore que celui d'Abel. » (Hebreux 12 :24)
Quels conforts que sont les alliances ! Elles permettent à l’homme de savoir exactement où il est avec Dieu. N’essayez pas de négocier votre contrat personnel avec Lui, mes amis. Vous pourriez faire face à Son courroux éternel en ayant trop confiance en vous-même ou vous pourriez éprouver un pardon divin et la vie éternelle par la foi en Christ. Les termes que Dieu a étalés devant nous pour la paix sont très clairs. Vous êtes-vous rendus à Lui ? Que Dieu vous permette de le faire !
95 “The theology of the Reformed churches, in the place which it gives to the covenants, has its prototype in patristic theology as systematized by Augustine of Hippo. It represents the whole of Scripture as being covered by two covenants: (1) the covenant of works, and (2) the covenant of grace. The parties to the former covenant were God and Adam. The promise of the covenant was Life. The proviso was perfect obedience by Adam. And the penalty of failure was death. To save man from the penalty of his disobedience, a second covenant, made from all eternity, came into operation, namely, the covenant of grace. Throughout the OT period there were successive proclamations of this covenant.” “Covenant Theology,” Baker’s Dictionary of Theology (Grand Rapids: Baker Book House, 1960), p. 144.
96 One would initially expect the reference to the cursing of the ground to refer to Genesis 3:17 and 5:29. Both theologically (cf. Romans 8:19-23) and practically we know the curse of 3:17 has not been removed. Any gardener knows this from experience.
The word for ‘curse’ in Genesis is Qalal, while in 3:17 and 5:29 the word is Arur. Interestingly, both words are employed in Genesis 12:3. The curse of the ground in Genesis 8:21 is the flood which destroyed every living thing, not the curse of Genesis 3:17.
97 Ray Stedman, The Beginnings (Waco: Word Books, 1978), pp. 116-130.
98 Other Scripture makes it clear that only deliberate and premeditated murder is in mind. God made provision for those who accidentally killed another in the cities of refuge (cf. Deuteronomy l9:1ff).
99 The death of a fetus, as in other instances, may have mitigating circumstances and thus not all abortions could be called murder, just as all deaths cannot be so defined. In general, however, the deliberate destruction of the life of a fetus is murder, I believe.
Le commandement de Dieu de détruire les Cananéens a troublé les Chrétiens tout comme les païens.
« Quant aux villes de ces peuples que l'Eternel votre Dieu vous donne en possession, vous n'y laisserez pas subsister âme qui vive.
Vous exterminerez totalement pour les vouer à l'Eternel les Hittites, les Ammonéens, les Cananéens, les Phéaciens, les Héviens et les Yebousiens, comme l'Eternel votre Dieu vous l'a ordonné,
Afin qu'ils ne vous apprennent pas à imiter les pratiques abominables auxquelles ils se livrent en l'honneur de leurs dieux, et par lesquelles vous pécheriez contre l'Eternel votre Dieu. » (Deutéronome 20:16-18)
Pendant que le meurtre des Cananéens nous laissera probablement toujours mal à l’aise, le chapitre 9 de Genèse nous donne un bon aperçu du problème.
Vous devriez comprendre que cet ordre était bien plus difficile pour les Israélites du vieux temps que pour nous aujourd’hui. Si Dieu n’avait pas endurci le coeur des Cananéens pour qu’ils refusent le traité avec Israël (Josué 11:20), Israël très probablement n’aurait pas agressivement cherche à obéir le commandement de Dieu de les tuer.
Il se peut que nous ne voyions pas clairement la situation qui faisait face à Israël au moment où ils se préparaient à envahir le pays des Cananéens ; Ils avaient peu ou pas de contactes avec ces païens. Les Israélites auraient trouvé très difficile de comprendre les raisons pour être totalement sans pitié pour leurs ennemis, les Cananéens. Le chapitre 9 de Genèse met ce problème en perspective. Il explique l’origine des nations avec qui Israël doit avoir un rapport quelconque à travers l’Histoire. En particulier, ce récit explique la dépravation morale des Cananéens, ce qui nécessitait leur extermination.
Genèse 9 est aussi crucial pour une autre raison. C’est un passage qui a été longtemps utilisé pour justifier l’esclavage et, en particulier, la soumission honteuse des Noirs depuis des siècles. La malédiction de Cham, on nous dit, est simplement accomplie quand les Noirs vivent leurs vies en servitude des autres races, particulièrement les Blancs. Comme nous allons voir, cette interprétation ne peut pas être maintenue par n’importe quelle considération attentive de notre texte.
Les versets que nous étudions devraient être compris dans le contexte de la section dans laquelle ils sont trouvés. Genèse 9:18 commence une nouvelle division qui continue au chapitre 11, verset 10. Moïse écrit à propos de la repopulation de la terre par les fils de Noé. Genèse 9:20-27 expliquent la division en trois part de la race pour ses dimensions spirituelles. Pendant que les Cananéens étaient sous la malédiction de Dieu, Sem sera la lignée par laquelle le Messie viendra, et Japhet trouvera une bénédiction dans l’union avec la lignée (et la semence, finalement le Messie) de Sem.
Chronologiquement, le chapitre 10 devrait suivre la confusion de Babel (11:1-9). Ces versets du chapitre 11 expliquent la raison pour la dispersion des nations. Le chapitre 10 décrit les résultats de cette dispersion. Mais le chapitre 10 est donné en premier pour permettre de tomber sur le rétrécissement de la lignée juste jusqu'à Abram.
Après le déluge, Noé a commencé à cultiver la terre en plantant un vignoble. Le résultat de son travail a été le fruit de la vigne, le vin. Bien que la première mention du vin ne soit pas sans connotations négatives, nous ne devrions pas conclure que, du à son abus ici, la Bible constamment ou sans exception condamne son usage (Deutéronome 14:24-26 ; 1 Timothée 5:23).
Beaucoup ont été troublés par la condition de Noé, l’homme qui avant la chute a été décrit « comme juste et irréprochable » (6:9). Quelques-uns ont suggéré que la fermentation n’aurait put arriver qu’après le déluge, et que Noé aurait simplement souffert des résultats innocents de ses efforts inventifs.
Bien que nous ne devrions pas chercher à excuser Noé, nous devons reconnaître que Moïse n’a pas souligné la culpabilité de Noé, mais plutôt le péché de Cham. Certains ont suggéré que toutes sortes de mauvaises choses soient arrivées dans la tente de Noé. Bien que le langage utilisé laisse de la place pour certains péchés sexuels (Lévitique 18), je ne trouve, personnellement, aucune raison d’assumer une mauvaise conduite de la part de Noé, excepté l’indiscrétion d’ivresse et son résultat de nudité. Peut-être la meilleure description de la conduite et de la condition de Noé est celle de « peu convenable. »
Je suis impressionné par la manière dont Moïse raconte l’incident, avec un minimum de détails et de descriptions. Ecrire plus aurait été perpétué le péché de Cham. Hollywood nous aurait fait entrer dans la tente avec un grand écran technicouleur. Moïse nous laisse à l’extérieur avec Sem et Japhet.
Il semblerait que Cham et ses deux frères ont été alerté de la condition de Noé, puisse ce qu’ils étaient tous les trois debout à l’extérieur de la tente :
« Cham, le père de Canaan, vit son père nu et sortit pour le raconter à ses frères. » (Genèse 9:22)
Pendant que Sem et Japhet refusèrent d’entrer, Cham n’a eu aucunes hésitations à propos d’entrer dans la tente. Quelque ait été la faiblesse de Noé, il était à l’intérieur de sa propre tente. (9:21). C’était comme ça que Sem et Japhet le voyaient. Cham y est entré, violant le principe d’intimité, pourtant, pas pour l’aider mais à se divertir à ses dépends.
Cham n’a rien fait pour préserver la dignité de son père. Il n’a rien fait pour être sûr que Noé soit proprement couvert. A la place, il est sorti, alla vers ses deux frères et graphiquement décrit ce qu’il vu à l’intérieur. Il me semble que Cham ait put encourager Sem et Japhet à entrer dans la tente pour qu’ils puissent voir pour eux-même.100
Ce que Sem et Japhet ont fait pour ne pas voir leur père semble presque extrême dans notre société sexuellement tolérante. Mais maintenant, nos télévisions nous ont désensibilisés de la nudité et de l’impolitesse. Il n’y a rien qui échappe à la publicité, même pas les produits qui, une fois étaient considérés très privés.
Prenant « la » tunique, celle dont Noé aurait du être couvert, sur leurs épaules, ils marchèrent à reculons dans la tente. Sans regarder leur père, ils le couvrirent et sortirent de la tente.
Au matin, quand Noé se réveilla de son ivresse, il sut ce qui s’était passé. Nous ne savons pas comment il l’a apprit. Peut-être était-il assez éveillé pour se souvenir des évènements de la nuit précédente. Une chose je suis sûr – Sem et Japhet n’ont rien dit à Noé ou personne d’autre. Je suspecte que l’histoire était bien connue autour du camp le lendemain matin, et probablement à cause de Cham. Si Cham n’a pas hésité à raconter à ses frères, pourquoi hésiterait-il à raconter l’histoire à tout le monde ?
Indifféremment de la source d’information de Noé, sa réponse a été une avec de larges implications. Canaan, le fils le plus jeune de Cham, fut maudit. Il est devenu le plus bas des servants101 de ses frères. Pendant que certains assument que « frères » du verset 25 faits allusion à l’homme, je crois qu’il fait allusion plus spécifiquement aux frères humains de Canaan, les autres fils de Cham. Dans ce sens, la malédiction de Canaan est intensifiée dans ces trois versets. Dans le verset 25, Canaan sera soumit à ses frères ; dans les versets 26 et 27, aux frères de son père, Sem et Japhet.
Vu dans ce sens, il est impossible de voir une application de ce passage de la soumission des Noirs aux autres races de la terre. Cham n’était pas maudit dans ce passage, mais Canaan. Canaan n’était pas le père des peuples noirs, mais des Cananéens qui vivaient en Palestine et qui menaçaient les Israélites.
Dans le verset 26, ce n’est pas Sem qui est bénit, mais son Dieu :
« Puis il ajouta: Béni soit l'Eternel, le Dieu de Sem, et que Canaan soit asservi à Sem! » (Genèse 9:26)
Par cela, la lignée vertueuse sera préservée par Sem. Par sa semence le Messie devra arriver. La bénédiction ne vient pas de Sem, mais par Sem. La bénédiction vient de la relation qu’il a avec Yahvé, le Dieu de l’alliance d’Israël. Et la servitude de Canaan est une des évidences de cette bénédiction.
« L'Eternel mettra en déroute les ennemis qui vous attaqueront; s'ils marchent contre vous par un seul chemin, ils s'enfuiront en débandade en tous sens.
L'Eternel vous bénira en remplissant vos greniers et en faisant réussir tout ce que vous entreprendrez. Oui, l'Eternel votre Dieu vous bénira dans le pays qu'il vous donnera.
Si vous obéissez aux commandements de l'Eternel votre Dieu et si vous suivez les chemins qu'il vous a prescrits, il fera de vous un peuple saint pour lui, comme il l'a promis par serment. » (Deutéronome 28:7-9)
Juste comme la bénédiction de Sem consiste en sa relation avec Yahvé, Japhet sera bénit dans sa relation avec Sem.
« Que Dieu étende le territoire de Japhet, qu'il habite dans les tentes de Sem et que Canaan soit leur esclave! » (Genèse 9:27)
Le nom « Japhet » pourrait signifier « élargir » ou « agrandir ».102 Par un jeu de mots, Noé a bénit Japhet en utilisant son propre nom.103 La bénédiction de Japhet doit être trouvée dans la relation avec Sem, et non indépendamment. Cette promesse est élaborée dans le chapitre 12, verset 3 :
« Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui t'outrageront. Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi. »
Dieu a promit de bénir Abram, et les autres nations à travers lui. Tous ceux qui bénissent Abram éprouveraient la bénédiction de Dieu, pendant que tous ceux qui le maudiraient seraient maudits. Encore une fois, Canaan serait soumis à ces temps quand Japhet s’unirait à Sem.
Il y a une correspondance claire entre les activités de Cham, Sem, et Japhet et les malédictions et bénédictions qui les suivent. Sem et Japhet honorent Dieu quand ils agissent ensemble pour préserver l’honneur de leur père. Cham déshonore à la fois son père et son Dieu en trouvant plaisir en l’humiliation de Noé. Alors, Cham est maudit et Sem et Japhet sont bénits en union coopérative.
Le problème devant surgir de la malédiction de Canaan est ceci : Pourquoi Dieu a-t-il maudit Canaan pour le péché de Cham ? En plus de cela, pourquoi Dieu a-t-il maudit les Cananéens, une nation, pour le péché d’un homme ?
L’explication, qui semble expliquer le mieux ces questions, est que les mots de Noé transmettent non seulement une malédiction, et une bénédiction, mais une prophétie. Pendant qu’il soit vrai que les péchés des pères sont reportés sur les fils, c’est seulement « jusqu'à la troisième, voire la quatrième génération » (Exode 20:5). Si ce principe aurait été applicable, tous les fils de Cham auraient du être maudits.
Par une révélation prophétique, Noé a vu d’avance, que la faiblesse morale démontrée par Cham, serait démontrait bien plus fortement en Canaan et ses enfants. Sachant ça, la malédiction de Dieu est tombée sur les Cananéens à cause de la culpabilité que Noé a vu d’avance.104 L’accent se porte ainsi sur le fait que les Cananéens seraient maudits à cause de leurs péchés, pas à cause de celui de Cham. Je crois que cela explique pourquoi Canaan est maudit et pas Cham ou ses autres fils.
Les mots de Noé alors contiennent une prophétie. Canaan reflétera le plus les faiblesses morales de son père, Cham. Et les Cananéens manifesteront ces mêmes tendances dans leur société. A cause de l’iniquité des Cananéens, vu d’avance par Noé, la malédiction de Dieu leur tombe dessus. Le caractère de ces individus et leurs destinées sera retrouvé collectivement dans les nations qui émergeront d’eux.
Beaucoup de travail a été fait sur ce chapitre, mais nous réduirons nos efforts aux grandes lignes. Comme nous avons mentionné précédemment, la confusion de Babel précède chronologiquement ce chapitre.
L’ordre dans lequel Moïse a traité les trois fils de Noé reflète le but et l’importance de Moïse. Japhet est nommé le premier car il est le moins important du thème développé. Cham est le prochain à cause de la part importante les Cananéens jouent dans l’histoire d’Israël. Sem est mentionné le dernier car il est la personne principale du chapitre. Il est celui par qui la « semence de la femme » viendra. La lignée vertueuse sera préservée à travers Sem.
La table des nations démontre une sélection qui concourt au but du récit. Seules les nations qui joueront un rôle clef dans le développement national d’Israël dans le pays de Canaan sont décrites.
En général, l’identité des descendants des trois fils de Noé est connue. De Japhet viennent les Indo-européens, dont les plus connus seraient les Grecques. Même l’histoire séculaire hellénistique regarde Iopetos comme un de leurs ancetres.105 Leupold nous dit :
« … les Japheteens sont vus être repartis sur une superficie bien définie d’Espagne à Media et à peu près sur une ligne droite d’Est en Ouest. »106
La plupart d’entre nous seraient de la lignée de Japhet.
Cham était l’ancêtre de ceux qui ont créé les grandes villes et empires, incluant Babylone, Assyrie, Nineve, et Egypte. Il était probablement le père des peuples Noirs. De Canaan viennent les nations qui ont fait connaître ceux connus généralement comme les Cananéent :
« Canaan eut pour fils Sidon, son aîné, et Heth.
De lui descendent les Yebousiens, les Amoréens, les Guirgasiens,
les Héviens, les Arqiens et les Siniens,
les Arvadiens, les Tsemariens et les Hamathiens. Ensuite les différentes tribus des Cananéens se dispersèrent. » (Genèse 10:15-18 ; Deutéronome 20:17)
Leur territoire était localisé à proximité d’Israël:
« Le territoire des Cananéens s'étendait de Sidon, en direction de Guérar, jusqu'à Gaza et en direction de Sodome, de Gomorrhe, d'Adma et de Tseboïm jusqu'à Lécha. » (Genèse 10:19)
Sem est l’ancêtre des Sémites. Nous devons faire attention de ne pas les confondre avec les gens qui parlent la langue sémitique. Les langues sémitiques inclusent les gens qui viennent à la fois de Sem et de Cham.107 Ross déclare que les descendants de Sem comme « des familles étalées d’Asie Mineure jusqu’aux montagnes du Nord de la région du Tigre, au U Sumérien, au Golfe Persique, et finalement à l’Inde du Nord. »108
Le descendant de Sem le plus éminent est Eber, le père de Peleg (10:25), l’ancêtre d’Abram (11:14-26).
Le but du chapitre 10 est le mieux résumé par Cassuto. C’était :
(a) pour montrer que la Providence Divine est reflétée dans la distribution des nations sur la terre, pas moins que les autres actions de la création du monde et son administration ; (b) pour déterminer la relation entre le peuple d’Israël et les autres peuples ; (c) pour nous apprendre l’unité de l’humanité d’après le déluge, qui, comme celle d’avant le déluge, était descendue d’une paire d’êtres humains.109
Les chapitres 9 et 10 de Genèse étaient vitaux pour le pays d’Israël se préparant pour l’invasion du pays promit de Canaan. La malédiction de Canaan expliquait la source de la dépravation morale des Cananéens. Plus que n’importe quels autres peuples, leur dépravation sexuelle est démontrée par des découvertes archéologiques. Albright a écrit,
« La comparaison des objets de cultes et des textes mythologiques des Cananéens avec ceux des Egyptiens et Mésopotamiens force une conclusion : que la religion des Cananéens était plus que complètement centrée sur le sexe et ses manifestations. Dans aucun autre pays, un si grand nombre de figurines de la déesse de la fertilité, certaines très obscènes, ont été découvertes. Nulle part le culte des serpents n’apparaît si fortement. Les deux déesses, Astarté (Ashtaroth) et Anat sont appelées ‘les grandes déesses qui créent mais ne portent pas’. »
En plus d’expliquer la raison pour l’extermination des Cananéens, le chapitre 10 de Genèse aide à les identifier :
Moïse savait qu’Israël allait s’associer souvent avec ces gens (15:16), et Israël devait certainement savoir qui étaient cananéens et qui n’étaient pas, à cause de leur devoir de les chasser du pays de Canaan (Deut. 20:17).111
Tristement, nous devons réaliser qu’Israël n’a pas appliqué ce que ce passage leur a apprit. Ils n’ont pas détruit complètement les Cananéens et quelques fois ils les ont même prit en mariage, à leur détriment.
Il y a une grande leçon pour nous dans cette portion d’Ecritures Saintes :
« Tous ces faits nous servent d'exemples pour nous avertir de ne pas tolérer en nous de mauvais désirs comme ceux auxquels ils ont succombé.
Ne soyez pas idolâtres comme certains d'entre eux l'ont été, selon ce que rapporte l'Ecriture: Le peuple s'assit pour manger et pour boire, puis ils se levèrent tous pour se divertir.
Ne nous laissons pas entraîner à l'immoralité sexuelle comme firent certains d'entre eux et, en un seul jour, il mourut vingt-trois mille personnes.
N'essayons pas de forcer la main au Christ, comme le firent certains d'entre eux qui, pour cela, périrent sous la morsure des serpents.
Ne vous plaignez pas de votre sort, comme certains d'entre eux, qui tombèrent sous les coups de l'*ange exterminateur.
Tous ces événements leur sont arrivés pour nous servir d'exemples. Ils ont été mis par écrit pour que nous en tirions instruction, nous qui sommes parvenus aux temps de la fin.
C'est pourquoi, si quelqu'un se croit debout, qu'il prenne garde de ne pas tomber. » (1 Corinthiens 10:6-12)
J’ai passé de longues heures sur ce passage car d’une manière ou d’une autre, il ne semblait avoir aucun point commun avec ma vie. Soudain il m’est apparut que c’est précisément le point de l’histoire de la nudité de Noé pour les hommes d’aujourd’hui.
Nous avons trouvé très difficile d’être choqués par le fait que Noé était inconscient, nu dans sa tente. Après tout, certains nous diraient, ce péché a-t-il fait du mal à quelqu’un ? Sa nudité n’était-elle pas dans l’intimité de sa tente ? Nous sommes plus choqués par les mesures extrêmes prises pas Sem et Japhet que par la nudité de Noé, n’est ce pas ?
A cause de cela, les érudits ont essayé de trouver un péché plus choquant que celui qui avait été commis à l’intérieur de la tente. Certains ont suggéré que Cham a été le témoin des relations sexuelles de son père et sa mère. D’autres ont enseigné que Cham a commit un acte homosexuel avec son père demi conscient. Rien de cela n’est sous-entendu dans le texte.
Notre gros problème aujourd’hui est que nous n’avons presque pas de sens d’identification avec les attitudes ou actions des deux fils vertueux de Noé, Sem et Japhet. Nous ne ressentons aucune honte ni choc au récit de Noé dans sa tente. Et la raison est le vrai choc de ce passage. Nous faisons parti d’une société qui ne ressent ni honte, ni choc à l’indécence morale et sexuelle. Virtuellement toutes sortes d’intimité sexuelle sont dépeintes aux cinémas et sur les écrans de télévisions.
Même des conduites anormales et perverses sont devenues routine pour nous. Sans aucun sens d’indécence les choses les plus intimes et privées sont affichées devant nous et nos enfants.
Voyez-vous le problème ? Nous ne sommes pas embêtés par la nudité de Noé car nous sommes tellement avancés sur le chemin de la décadence que nous ne sourcillons même pas à ce qui arrive dans ce passage. Maintenant, mes amis, si la condamnation de Dieu est tombée sur les actions de Cham et sur ceux qui le suivaient, que cela dit-il de vous et moi ? Dieu nous pardonne d’avoir passé le point de choc et de honte. Dieu nous sauve des péchés des Cananéens. Dieu nous apprend à respecter la valeur de la pureté morale et d’être sans pitié pour le péché. Refusons de le laisser vivre parmi nous, juste comme Israël a été apprit dans ce texte.
Il y a un autre niveau d’application. La plupart d’entre nous avons tendance à penser de « piété » en termes des péchés que nous commettons ou évitons. Ce récit nous informe qu’un test du caractère chrétien est notre réponse aux péchés des autres. Cham était simplement amusé par le péché de Noé, au lieu d’être épouvanté. N’est ce pas ce qui arrive dans nos salons sur les écrans de nos télévisions ? Nous ne trouvons pas que le péché est horrible, mais qu’il est amusant.
Comment devons nous répondre aux pécheurs aujourd’hui ? Devons nous les tuer comme Israël à tuer les Cananéent ? Le Nouveau Testament nous donne quelques instructions très claires sur cette question :
« Ne participez pas aux pratiques stériles que favorisent les ténèbres, mais démasquez-les plutôt.
Car tout ce que ces gens-là font en cachette est si honteux qu'on n'ose même pas en parler. » (Ephésiens 5:11-12)
« Frères, si quelqu'un s'est laissé surprendre par quelque faute, vous qui vous laissez conduire par l'Esprit, ramenez-le dans le droit chemin avec un esprit de douceur. Et toi qui interviens, fais attention de ne pas te laisser toi-même tenter. » (Galates 6:1)
« Avant tout, aimez-vous ardemment les uns les autres, car l'amour pardonne un grand nombre de péchés. » (1 Pierre 4:8)
« Sauvez ceux qui peuvent l'être en les arrachant au feu. Pour les autres, ayez de la pitié, mais avec de la crainte, en évitant jusqu'au moindre contact qui pourrait vous contaminer. » (Jude 1:23)
Contrairement à Cham, nous devons pratiquer le principe d’intimité que Paul a réitéré dans Ephésiens 5:12. Quelques péchés ne devraient pas être examinés. Nous ne devrions pas les vénérer, ni les partager ce que nous savons avec des autres. Le principe, je crois, a été suivi par Moïse quand il a, brièvement et sans détails ou descriptions, décrit le péché de Noé et ses conséquences. Beaucoup est fait des conséquences, pendant que peu est dit des circonstances. Tirons une leçon de ça.
Remarquez que dans ce passage dans Ephésiens, on nous dit de démasquer les pratiques stériles que favorisent les ténèbres (5:11). Cela ne doit pas être fait en exploitant le péché ou en demeurant dans les ténèbres, mais en vivant comme des lumières, brillantes dans un monde assombrit.
« Ainsi nous parviendrons tous ensemble à l'unité dans la foi et dans la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'adultes, à un stade où se manifeste toute la plénitude qui nous vient du Christ.
De cette manière, nous ne serons plus de petits enfants ballottés comme des barques par les vagues et emportés çà et là par le vent de toutes sortes d'enseignements, à la merci d'hommes habiles à entraîner les autres dans l'erreur. » (Ephésiens 4:13-14)
Le péché est exposé par la vertu, pas en rapportant les actions perverses.
Dans Galates 6:1, on nous dit de ramener dans le droit chemin celui qui a succombé au péché. Ici Paul souligne fortement l’attitude d’un Chrétien mature qui prendrait soin de cette obligation. Une personne doit être traitée en douceur, par une qui connait très bien sa faiblesse dans cette région.
Pierre nous dit que le péché est mieux traité quand il n’est connu que par le moins possible de gens. L’amour ne couvre pas le péché comme on l’a vu dans le Watergate. Ça, c’était du camouflage. Son but était de garder des actions illégales des yeux du public. La couverture dont Pierre parle, est celle qui garde le péché aussi petit que possible, pour que ceux qui sont coupables trouvent pardon et réconciliation, pendant que les autres ne soient pas tentés ou ralentit par la connaissance de ce péché.
Finalement, Jude nous rappelle de la haine que nous devons avoir pour le péché et le désir de sainteté de rester pur à la gloire de Dieu. Nous ne devons pas haïr le pécheur, mais le péché. Nous ne devons pas nous éloigner de celui qui a trébuché, mais nous devons le rattraper comme pour l’empêcher de tomber dans le feu.
En conclusion, je trouve en ces trois hommes, Sem, Cham et Japhet, une image semblable des hommes dans toute l’Histoire. Dans le chapitre 12 de Genèse, on trouve la lignée par laquelle le Sauveur arrivera, rétrécit aux descendants d’Abraham. Les hommes seront bénits ou maudits par leur comportement envers lui (Genèse 12:1-3).
Au Calvaire nous voyons l’incarnation évidente du péché de l’homme. Sem était présent en les chefs religieux juifs qui voulaient le Messie mis à mort et écarté de leur chemin. Japhet était présent en les Romains qui participaient conjointement avec les Juifs pour crucifier le Seigneur de gloire. Et Cham était aussi là, en Simon de Cyrène, qui porta la croix de Jésus en servitude (Luc 23:26).
Nous avons un choix à faire, car nous pouvons soit éprouver les bénédictions de Japhet ou la malédiction de Canaan. La semence juste a finalement dominé avec la venue du Messie, de la semence de la femme (Genèse 3:15), de la semence de Sem (Genèse 9:26) et d’Abram (12:2-3). En Christ, en nous soumettant à Lui et en ayant foi en Lui, comme la provision de pardon et de vertu de Dieu, nous pouvons profiter des bénédictions de Japhet. En méprisant Christ et en Le rejetant – en continuant dans nos péchés, nous venons sous la malédiction de Canaan for toute l’éternité.
Que Dieu vous donne la force de trouver le salût et la bénédiction en Christ Jésus !
100 Some have accused Ham of committing a homosexual act with Noah, while he was in his drunken stupor. Our text says that Ham “saw the nakedness of his father” (verse 22). While the expression ‘to uncover the nakedness of another’ can be a euphemism for sexual relations (cf. Leviticus 18:6ff), this is not the language employed in our text. Furthermore, there is a contrast in our passage between Ham, who saw the nakedness of Noah, and Shem and Japhet, who did not (Genesis 9:23). The description of how they turned their faces so as not to see Noah in his condition strongly implies that seeing or not seeing was the essence of the situation. The suggestion that Ham saw Noah and his mother in the midst of sexual relations has the same weaknesses
101 The expression “servant of servants” (verse 25) is similar to that of ‘Lord of Lords’ or ‘king of kings.’ It is an emphatic way to express an extreme either of sovereignty, or of servitude.
102 “Both the ancients and the moderns have explained this word in the sense of ‘make wide’ on the basis of Aramaic usage, . . . and this appears to be the correct interpretation.” U. Cassuto, A Commentary on the Book of Genesis (Jerusalem: The Magnes Press, 1964), II, pp. 168-169.
103 Shem means ‘name’ and is likely a word play also.
104 This is the conclusion of Leupold, who writes, “But how about the Justice of this development of history? From our point of view most of the difficulties are already cleared away. We render ‘Cursed is Canaan’ not ‘be’ (A.V.); and ‘servant of servants shall he be,’ not in an optative sense may he be. The evil trait, displayed by Ham in this story, had, no doubt, been discerned by Noah as marking Canaan, the son, more distinctly. Cannan’s whole race will display it more than any of the races of the earth. To foretell that involves no injustice. The son is not punished for the iniquity of the father. His own unfortunate moral depravity, which he himself develops and retains, is foretold.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), I, p. 350.
105 “The primal ancestor of these peoples was Hellen, who was descended from Prometheus, whose father was the titan, Iapetos (Japhet).” Allen Ross, The Table of the Nations (unpublished doctoral dissertation: Dallas Theological Seminary), 1976, p. 365, as quoting Neiman, “The Date and Circumstances of the Cursing of Canaan,” p. 126.
106 Leupold, Genesis, I, p. 362.
107 For a more detailed analysis, cf. Ross, pp. 371 ff.
108 Ross, p. 375.
109 Cassuto, II, p. 175.
111 Leupold, Genesis, I, p. 372.
Poser pour les appareils photos du magazine Playboy a coûté une stewardess de 26 ans son travail récemment. La tragédie, reportée dans le journal Dallas Morning News,112 n’a pas été faite par elle, mais elle avait ses raisons pour sa décision. Elle avait apprit qu’elle avait besoin d’une opération chirurgicale des poumons et que le pronostic était incertain. Elle décida de poser pour que le monde se souvienne d’elle.
J’admire l’honnêteté de cette jeune femme, mais je suis chagriné par sa décision. Pendant que la plupart des gens ne sont pas aussi franc à propos de leurs motifs, le monde est rempli de gens qui veulent désespérément ne pas être oubliés. Nous sommes tous enclin à construire des monuments en notre honneur, dans un sens ou un autre.
Les hommes doivent faire face à ce qu’on appelle « le syndrome de la cinquantaine. » Nous atteignons ces années du milieu de la vie, quand nous commençons à réaliser que ce que nous avions l’intention de faire n’a pas encore été accomplit. Et nous ne pouvons plus renier le fait que la meilleure partie de notre vie est passée. Une fois à ce point, les hommes commencent fébrilement à construire des monuments par lesquels les gens se souviendront d’eux.
C’est pour cela que le récit de la tour de Babel, trouvé dans le chapitre 11 de Genèse, est si important pour nous. Il expose la cause fondamentale pour construire des monuments. Mieux encore, il nous donne la cure et nous apprend comment faire face au futur avec la paix au cœur.
La tentation est grande de faire allusion à cet incident sur la plaine de Chinéar, en l’appelant « la tour de Babel. » Pendant que tout ce que nous avons apprit à propos de cet évènement nous porte à nous concentrer sur la tour, ce n’était pas le mal principal, mais seulement le symptôme. Cassuto, dans son commentaire sur Genèse, refuse de titrer cette section dans le sens traditionnel parce qu’il reconnaît le vrai villain.113 Une fois que nous apprécierons la sagesse de Cassuto, nous arriverons au cœur de l’histoire, et à son application pour nous aujourd’hui.
Le verset 1 souligne une condition particulière de l’humanité qui n’est pas en elle-même mauvaise :
« … A cette époque-là, tous les hommes parlaient la même langue et tenaient le même langage. » (Genèse 11:1)
Nous assumerions, puisque l’humanité existait d’un ancêtre commun, à savoir Noé, que tous les hommes parlaient la même langue.114 Moïse commença le récit de la confusion des langues en attirant notre attention sur ce fait.
Maintenant il n’y a rien de mal avec une langue commune. Ce n’est pas diabolique, ni n’est-ce la cause du mal. La communication en a été améliorée. Cela facilitait la vie communautaire et était la fondation pour l’unité. Éventuellement, une langue commune aurait attiré les hommes et les femmes ensemble vers l’adoration et le travail de Dieu. En réalité, elle a été pervertit pour promouvoir la désobéissance et l’incrédulité. Le cadeau de langue de Dieu, comme d’autres cadeaux de Sa grâce, a été maltraité. Des pécheurs ne peuvent rien faire, sinon s’approprier illégalement les cadeaux de la grâce de Dieu.
Notre attention est ainsi attirée sur le fait d’une connaissance commune, non pas parce que nous le saurions, mais parce que c’était l’opportunité pour les mauvaises choses qui ont suivi. C’était la condition que Dieu a changé pour empêcher ce mal que les hommes ont conspiré pour atteindre.
L’homme a migré vers la plaine fertile du pays de Chinéar où il s’est installé.
« Lors de leurs migrations depuis le soleil levant, ils découvrirent une vaste plaine dans le pays de Chinéar et ils s'y établirent. » (Genèse 11:2)
Il semblerait que les descendants de Noé avaient décidé d’échanger leurs tentes pour un pavillon.115 Pourtant dans la prophétie de Noé, nous lisons,
« Que Dieu étende le territoire de Japhet, qu'il habite dans les tentes de Sem et que Canaan soit leur esclave! » (Genèse 9:27)
Leupold observe que le mot « migration » dans Genèse 11:2, veut littéralement dire « emballer et bouger. »116 La vie urbaine n’a pas été présentée sous une lumière favorable jusqu'à présent dans Genèse. Caïn a construit une ville et l’a nommé après son fils, Hénoc (Genèse 4:17). Dieu a déclaré qu’il devrait vivre errant et fugitif (4:12). Nimrod, un descendant de Cham, semblait aussi être un constructeur d’empire (10:9-12). En fait, il est possible que Nimrod fut le chef du mouvement qui s’arrêta à Chinéar et construit cette ville avec sa tour.117
S’installer dans la vallée de Chinéar était un acte de désobéissance. Dieu avait commandé les hommes de se disperser et de remplir le pays, pas de se rassembler dans des villes. :
« Dieu bénit Noé et ses fils et leur dit:
---Soyez féconds, multipliez-vous et remplissez la terre… Vous donc, soyez féconds, multipliez-vous et répandez-vous en grand nombre sur la terre. » (Genèse 9 :1, 7)
Dans les versets 3 et 4, les intentions de l’homme sont bien épelées:
« Ils se dirent les uns aux autres:
---Allons, moulons des briques et cuisons-les au four.
Ainsi ils employèrent les briques comme pierres et le bitume leur servit de mortier.
Puis ils dirent:
---Allons, construisons-nous une ville et une tour dont le sommet atteindra jusqu'au ciel, alors notre nom deviendra célèbre et nous ne serons pas disséminés sur l'ensemble de la terre. » (Genèse 11:3-4)
Le verset 3 nous informe de l’intensité des intentions de l’homme de construire une ville et une tour. Un Juif palestinien, spécialement un qui est juste arrivé d’Egypte, espèrerait n’importe quel projet de construction d’utiliser des pierres et du mortier. Ces matériaux n’étaient pas abondant et donc il était nécessaire de substituer des briques durcies au feu pour les pierres et du bitume pour le mortier.118
Ces hommes n’ont pas commencé à construire sans calculer le coût. Ils anticipaient des obstacles et étaient déterminés à les surmonter. La résolution de l’humanité à construire la ville en dépit des difficultés nous dit beaucoup de l’intensité de cet effort. Certains ont vu dans le verset 4 une forte saveur religieuse, comme si les hommes essayaient d’atteindre Dieu en construisant une tour.
« Puis ils dirent:
---Allons, construisons-nous une ville et une tour dont le sommet atteindra jusqu'au ciel, alors notre nom deviendra célèbre et nous ne serons pas disséminés sur l'ensemble de la terre. » (Genèse 11:4)
Je ne crois pas qu’une telle concession puisse être vérifiée. Il est difficile de croire que Moïse aurait laissé de telles affaires à de si simples conclusions. L’expression, « atteindra jusqu'au ciel », n’est pas autant spirituelle que spéciale. Elle implique simplement une grande hauteur. Telle est son autre connotation dans d’autres passages :
« Où veux-tu que nous allions? Nos compatriotes nous ont démoralisés en disant: C'est un peuple plus grand et plus fort que nous, leurs villes sont immenses et leurs remparts atteignent le ciel; nous avons même vu là-bas des descendants d'Anaq.» (Deutéronome 1:28 ; 9:1 ; Psaume 107:26)
Pas beaucoup d’importance est placée sur la tour. Elle est considérée comme une partie de la ville. Bien que les tours des temples mésopotamiens de plus tard étaient distinctement religieuses,119 aucune telle indication n’est donnée dans notre texte. Le but pour construire la ville et sa tour imposante est mieux expliqué dans cette phrase, « … alors notre nom deviendra célèbre… » (verset 4)
Arrogance, rébellion, et fierté semblent être la source des activités des hommes ici.120
Comme c’est souvent le cas, nous ne révélons pas nos vrais motifs, jusqu'au dernier moment. Je pense que c’est vrai dans notre texte. La dernière phrase du peuple de Babel est la clef de notre passage : « … et nous ne serons pas disséminés sur l'ensemble de la terre. » (Genèse 11:4)
Ces gens ne pouvaient pas concevoir bénédiction et sécurité venant du résultat de la dispersion, même si Dieu la commandait. Ils se sentaient plus en sécurité quand ils vivaient proches les uns des autres. Ils voyaient le futur plus brillant quand ils pouvaient laisser à la postérité un monument qui était témoin de leur ingéniosité et industrie.121
Bien que la rébellion, fierté et incrédulité soient évidentes dans l’histoire, le problème fondamental est celui de la peur. Richardson met son doigt dessus quand il écrit :
« La haine de l’anonymat conduit les hommes à des actes héroïques, de valeur ou à de longues heures de corvées ; ou elle les pousse à des actes honteux spectaculaires ou à des promotions peu scrupuleuses. Sous la pire forme, elle essaie de leur donner l’honneur et la gloire qui n’appartient vraiment qu’à Dieu.122
Ces hommes de l’ancien temps devaient connaître le commandement de Dieu et de Son Alliance. S’ils ne le connaissaient pas, pourquoi avaient-ils peur d’être dispersés ? Mais tout ce qu’ils avaient était la promesse de Dieu. Leurs espoirs étaient basés sur des mots abstraits, rien de concret, alors ils ont mis leur foi dans les briques et le bitume.
Les versets suivants mentionnent la réponse de Dieu à la désobéissance des hommes :
« L'Eternel descendit du ciel pour voir la ville et la tour que les hommes construisaient.
Alors il dit:
---Voici qu'ils forment un seul peuple parlant tous la même langue, et c'est là ce qu'ils ont entrepris de faire! Et maintenant, quels que soient les projets qu'ils concevront, rien ne les empêchera de les réaliser.
Eh bien, descendons et brouillons leur langage pour qu'ils ne se comprennent plus entre eux!
Et l'Eternel les dissémina loin de là sur toute la terre; ils cessèrent donc la construction de la ville. » (Genèse 11:5-8)
Comme Cassuto a observé,123 ce passage est un exemple d’art littéraire. Les intentions de l’homme sont freinées par l’intervention divine.
Les versets 5 et 6 ont troublé beaucoup de gens car ils semblent diminuer la souveraineté de Dieu. Il semblerait que Dieu a laissé une situation devenir presque hors contrôle avant qu’Il ne s’en rende compte. On dirait qu’un des anges a informé Dieu de l’incident à Babel et Dieu est descendu vite pour enquêter sur l’affaire. Une telle idée passe à coté du point de l’auteur.
Ces versets sont une satire magnifiquement formée de la folie des activités de l’homme. Les hommes ont commencé à construire une ville avec une haute tour qu’ils pensaient les ferait connaître dans le monde. Moïse nous suggère que les pensées et les efforts de l’homme, tout pompeux qu’ils soient, sont insignifiants à Dieu. Bien que le haut de la tour puisse, du point de vue de la terre, sembler percer les nuages, jusqu'à l’Infini, Dieu Tout-Puissant, il était un point à peine visible de la terre. C’était comme si Dieu avait du s’accroupir pour le voir.124 Si Dieu avait du « descendre » pour l’observer cette ville, ça aurait été dû à la futilité de tout ça, et non pas dû à l’impuissance de Dieu d’aller de pair avec Sa création.
Si le verset 5 décrit l’enquête de Dieu, le verset 6 nous informe de Son évaluation de la situation.
« Alors il dit:
---Voici qu'ils forment un seul peuple parlant tous la même langue, et c'est là ce qu'ils ont entrepris de faire! Et maintenant, quels que soient les projets qu'ils concevront, rien ne les empêchera de les réaliser. » (Genèse 11:6)
Le mal n’était pas dans le fait que tous les hommes parlaient une seule langue. Cela fournissait seulement l’occasion pour la culpabilité de l’homme de s’exprimer plus facilement. Pourtant ça a suggéré un moyen pour renverser les plans des hommes.
L’achèvement de cette ville ne menacerait en rien le règne de Dieu. Evidemment il transgressait le commandement de Dieu pour l’homme de se disperser et remplir la terre. Le verset 6 explique l’impacte, dont le succès des plans de l’homme de construire cette ville, aurait eu sur l’homme. Les hommes concluraient que puisqu’ils étaient capables de construire cette ville en dépit de beaucoup d’obstacles, ils pourraient faire tout ce qu’ils voudraient. On a vu un peu de cette mentalité quand l’homme a posé son pied sur la lune pour la première fois. Je me rappelle que quelque chose comme ça a été dit : « Un petit pas pour l’homme, un pas de géant pour l’humanité. » Quand l’ingénuité de l’homme est utilisée avec succès pour surmonter tous les obstacles dans le but d’atteindre la surface de la lune, l’homme pensa qu’aucun problèmes étaient insolvables.
Dans les jours des descendants de Noé à Babel, les hommes ont placé leur confiance dans les briques, le mortier et le travail de leurs mains. Aujourd’hui, nous sommes juste un peu plus sophistiqués. Nous avons confiance en transistors, circuits intégrés, et technologie. Nous savons que si nous pouvons mettre un homme sur la lune, rien ne peut nous empêcher de régler tous les problèmes.
C’est cette attitude d’arrogante confiance en soi et d’indépendance de Dieu que Dieu savait était inévitable si l’homme succédait. A cause de cela, Dieu était décidé à contrecarrer les plans de l’homme :
« Eh bien, descendons et brouillons leur langage pour qu'ils ne se comprennent plus entre eux! » (Genèse 11:7)
Ce que nous voyons ici, n’est pas autant une punition étant distribuée, qu’une mesure préventive étant prise. La mécanique de la confusion des langues ne peut seulement qu’être devinée, mais le résultat est évident. Le projet s’est arrêté d’un coup, un monument au péché de l’homme.
Ce que l’homme avait le plus peur est arrivé.
« C'est pourquoi on l'appela Babel parce que là, l'Eternel avait confondu le langage des hommes de toute la terre, et c'est à partir de là qu'il les a dispersés sur toute la terre. » (Genèse 11:9)
L’ironie de cet évènement est ce que les hommes désiraient le plus les aurait détruits, et ce dont ils avaient le plus peur prouverait être une partie de leur délivrance.
A un temps dans l’histoire, le nom « Babel » (Bab-ili) voulait dire en Babylonien « la porte de Dieu.125» Par le moyen d’un jeu de mots, Dieu a changé son nom à « confusion » (Balal )126.
Dans ce bref récit, nous trouvons quelques principes qui sont vitaux aux croyants de tout ages.
(1) Les plans de l’homme ne contrecarreront jamais le plan de Dieu. Dieu a ordonné à l’humanité de « remplir la terre » (Genèse 9:1). L’homme préfère s’enfermer plutôt que d’obéir à l’ordre de Dieu de se disperser. En dépit des plus grands efforts de l’homme, le but de Dieu gagne. Mes amis, les hommes de toutes époques ont apprit que la volonté de Dieu ne peut être résistée. Vous pourriez être détruits, mais Dieu ne sera jamais détourné de Ses plans. Telle a été la conclusion que Saul a du réaliser :
« Nous sommes tous tombés à terre, et j'entendis une voix qui me disait en araméen: «Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? Tu te blesses toi-même en te rebiffant contre l'aiguillon.» (Actes 26:14)
Un de mes amis avait l’habitude de dire, « Est ce que ce mur de briques devient plus doux ou ma tête devient-elle de plus en plus sanglante? »
Aucun homme ne peut contrarier la volonté de Dieu. Une vie vécue en résistant le Seigneur Dieu doit finir en frustration et fiasco. Personne ne peut gagner à résister Dieu.
(2) L’unité n’est pas le plus grand bien, mais la pureté et l’obéissance à la Parole de Dieu. L’œcuménie est le mot gardien de la religion aujourd’hui, mais c’est une unité au prix de la vérité. Certains regardent l’unité comme un but digne de n’importe quel sacrifice. Dieu ne le voit pas comme ça. En fait, les Israéliens de l’ancien temps allaient bientôt apprendre que les Cananéens, contrairement aux Egyptiens (Genèse 46:33-34), étaient anxieux de s’unir au peuple choisi de Dieu (Genèse 34:8-10 ; Nombres 25:1). L’unité et la paix ne doivent jamais être atteintes au prix de la pureté. Les peuples de Dieu doivent être saints, même comme Il est saint (Lévitique 11:44 ; 1 Pierre 1:16).
La vraie unité ne peut seulement arriver qu’en Christ (Jean 17:21 ; Ephésiens 2:4-22). Cette unité doit être protégée diligemment (Ephésiens 4:3). Mais l’unité en Christ est le résultat de la division de ceux qui rejettent Christ (Matthieu 10:34-36). Nous devons nous séparer de ceux qui renient la vérité (2 Jean 7-11 ; Jude 3). Il ne peut y avoir de vraie unité avec ceux qui renient notre Seigneur.
(3) La brèche de communication créée dans le chapitre 11 de Genèse ne peut être comblée que par Christ. Les prophètes du Vieux Testament ont reconnu l’effet continuel de Babel, et ont parlé d’un jour où il serait renversé :
« Puis-je transformerai les lèvres de tous les peuples et je les rendrai pures
pour qu'ils invoquent l'Eternel
et qu'ils le servent tous d'un commun accord.
Et d'au-delà les fleuves de l'Ethiopie,
tous mes adorateurs, les hommes que j'ai dispersés, viendront m'apporter des offrandes.
En ce jour-là, mon peuple,
tu ne porteras plus la honte à cause des méfaits
que tu as commis contre moi.
Car alors j'ôterai du milieu de tes rangs
ceux qui se plaisent dans l'orgueil.
Alors tu cesseras de faire l'arrogante sur ma montagne sainte. » (Sophonie 3:9-11)127
Le phénomène des langues dans le chapitre 2 d’Actes indique les « premiers fruits » du renouvellement qui a encore à être réalisé complètement.
Franchement, je suis profondément troublé par l’ignorance des chrétiens aujourd’hui en ce qui concerne la brèche de communication que nous éprouvons dans nos relations. La défaillance de la communication a sa source dans le chapitre 11 de Genèse. Beaucoup de femmes agonisent en silence, se demandant pourquoi leurs maris ne comprennent pas ce qu’elles essaient de leur dire, et à leur manque de communication de leurs sentiments. Pendant que Christ est la réponse à ce problème, la plupart d’entre nous ne saisissons pas le fait que cela soit le problème qui menace nos relations.
(4) Les relations superficielles et les activités artificielles manqueront inévitablement le sens de la vie. Quelqu’un a dit que la définition de la « croûte du dessus » est, « quelques miettes avec un peu de pâte qui les colle ensemble. » Qu’est ce qui colle notre vie ensemble ? Quelle tragédie que les Babyloniens de l’ancien temps ont trouvé leur sécurité dans une ville et ont mit leur espoir dans des briques et du bitume !
Ce qui me fait le plus peur c’est que l’église est souvent tombée dans le même piège que le monde. Nous nous retrouvons créant des programmes pour garder les gens occupés et leur donnant une fausse sécurité d’engagement et d’activité. Bien que les programmes ne soient pas contradictoires à la vie, ils sont souvent un remplacement pour la foi vivante, dévouement et pouvoir. Dans beaucoup d’églises, Dieu n’aurait pu mourir qu’il y a 50 ans et nous ne le saurions toujours pas.
Je ne peux pas m’empêcher de penser au programme de construction de buildings d’églises quand je réfléchis à la tour de Babel. Si souvent nous entrons dans un programme de construction, pensant qu’il donnera aux gens une cause pour laquelle ils seront excités, et qu’un nouveau building attirera, d’une façon ou d’une autre, des nouveaux membres.
Que Dieu nous aide à éviter la nature artificielle de Babel ! C’est une fausse religion qui n’a ni vie, ni valeur.
(5) La Parole de Dieu, et non pas le travail de nos mains, est la seule chose digne de notre foi. Les hommes de Babel avaient commencé à regarder le travail comme une cure plutôt qu’une malédiction. Ils croyaient que le travail de leurs mains leur assurerait quelque sorte d’immortalité au-delà de la tombe. Ici, je soupçonne, est la force qui fait courir le dingue du boulot. Il ne peut jamais arrêter car il (ou elle) n’ait jamais certain qu’une assez grande partie du monument a été construite.
N’est-ce pas de ça que l’auteur de Psaume a écrit ?
«Si l'Eternel ne bâtit la maison,
en vain les bâtisseurs travaillent.
Si l'Eternel ne garde pas la ville,
en vain la sentinelle veille.
Oui, il est vain de vous lever très tôt et de vous coucher tard,
et de vous donner tant de peine pour gagner votre pain.
Car Dieu en donne autant à ceux qui lui sont chers pendant qu'ils dorment.
Des fils: voilà bien l'héritage que donne l'Eternel,
oui, des enfants sont une récompense.
Ils sont pareils aux flèches dans la main d'un archer,
les fils de la jeunesse.
Heureux est l'homme dont le carquois en est rempli!
Il ne connaîtra pas la honte
quand il plaidera contre l'ennemi aux portes de la ville. » (Psaume 127:1-5)
Avez vous remarqué la référence dans le verset 2 à « tant de peine pour gagner votre pain » ? C’est sûrement un reflet de la malédiction dans le chapitre 3 de Genèse, « tu en tireras ton pain à la sueur de ton front … » (Genèse 3:19)
L’auteur de Psaume savait que le travail ne pourrait jamais donner à l’homme le repos et la paix pour lesquels il a travaillé, mais seulement en faisant confiance en ce que Dieu lui fournira. La bénédiction de Dieu viendrait par les enfants, la récompense que Dieu donnerait dans le repos et l’intimité (Psaume 127:3-5). N’est-ce pas là ce que le peuple de Babylone avait besoin de comprendre ?
La tentation humaine n’est jamais complètement satisfaite. Seulement le travail qui est fait pour le Seigneur et par Sa force donne une satisfaction complète et durable.
La femme au puits dans le chapitre 4 de Jean chercher de l’eau pour éteindre sa soif. Jésus offrit celle qui satisfait éternellement :
«---Celui qui boit de cette eau, reprit Jésus, aura de nouveau soif.
Mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif. Bien plus: l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source intarissable qui jaillira jusque dans la vie éternelle. » (Jean 4:13-14)
Cette « viande », qui était plus satisfaisante que la simple nourriture, était de faire la volonté du Père :
« Entre-temps, les disciples pressaient Jésus en disant:
---Maître, mange donc!
Mais il leur dit:
---J'ai, pour me nourrir, un aliment que vous ne connaissez pas.
Les disciples se demandèrent donc entre eux:
---Est-ce que quelqu'un lui aurait apporté à manger?
---Ce qui me nourrit, leur expliqua Jésus, c'est d'accomplir la volonté de celui qui m'a envoyé et de mener à bien l'œuvre qu'il m'a confiée. » (Jean 4:31-34)
Avez-vous trouvé la satisfaction et le repos dont Dieu a fournit en Jésus Christ ? Ce sont les seules choses qui peuvent satisfaire les désirs ardents de l’homme.
Ce repos est celui que Lémek, le père de Noé, recherchait dans la semence d’un fils :
« Il l'appela Noé (Consolation) en disant: Celui-ci nous consolera de notre travail et de la tâche pénible que nous impose ce sol que l'Eternel a maudit.» (Genèse 5:29)
Dieu a fournit un salût pour les hommes en la mort, offerte en sacrifice, de Jésus Christ sur la croix au Calvaire. Il a assuré les hommes que tout ceux qui croient en Lui – qui Lui font confiance pour le pardon des péchés et la vie éternelle – ils seront tous sauvés. C’est assez. Et c’est la seule base pour l’espoir au-delà de la tombe.
(6) Une bonne partie de ce que l’homme fait sur cette terre est un monument à son insécurité. Ce passage m’a impressionné plus que jamais à cause de l’intense insécurité de l’homme. J’ai souvent pensé que la source des mauvaises actions de l’homme est une rébellion volontaire ou une agression active contre Dieu. L’homme ne se rebelle pas contre Dieu, mais la source de beaucoup de sa désobéissance est basée sur son insécurité.
Derrière la façade de l’achèvement, l’accomplissement, la bravoure et l’assurance de soi-même est la hantise de vivre cette vie sans savoir avec certitude ce qui suivra. Ça, d’après moi, est la vraie raison pour la construction de la ville de Babel et sa tour. Le peuple de ce temps étaient près à faire presque n’importe quel sacrifice pour avoir un espoir d’immortalité. Ils ont vu ça dans le nom qu’ils pouvaient se faire.
N’avez-vous jamais pensé au rôle que l’insécurité peut jouer dans les choses auxquelles vous dévouez votre temps et votre énergie ? Les Chrétiens qui ne comprennent pas la grâce de Dieu et Son contrôle souverain sont tourmentés par l’insécurité de supposer que la volonté et le travail de Dieu sont conditionnels à notre fidélité, plutôt qu’à la Sienne. Notre insécurité peut très bien être le motif pour beaucoup de notre service chrétien. Si seulement nous pouvions faire plus pour le Seigneur, nous nous sentirions plus sécurisé et sûr de Son bienfait. Une telle activité est peu différente que celle de ceux qui vivent sur la plaine de Chinéar.
Nous aussi, les prêcheurs, devons retenir une leçon très importante ici. Nous voulons observer des résultats de notre travail. Nous pouvons être incertains dans ce que Dieu nous a appelé à faire. A cause de notre propre insécurité, nous pourrions pousser les autres à travailler plus dur pour le service chrétien, et nous pourrions motiver cette activité en jouant avec les faux motifs de culpabilité et d’insécurité. Ces motifs sont toujours les mauvaises raisons pour le service chrétien. Le service devrait être basé sur la gratitude, pas la culpabilité et la peur.
Comme Paul a écrit,
« Je vous invite donc, frères, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant… » (Romains 12:1)
Les problèmes dont nous avons parlé sont complexes, mais la solution est simple. Nous devrions faire ce que les enfants de Noé auraient du faire, simplement avoir confiance et obéir. C’est la façon de recevoir la bénédiction de Jésus.
112 “People,” The Dallas Morning News, p. 3a, April 23, 1980.
113 I am grateful to U. Cassuto, who has put the tower of Babel in its proper perspective when he wrote,
“The tower is only a detail in the episode--part of the gigantic city that men sought to build in order to achieve their goal. Not without reason, therefore, does the end of the story refer only to the suspension of the building of the city but not of the construction of the tower (v. 8: and they left off building the city). Hence I did not put at the head of this narrative the usual title ‘The Tower of Babel’ or ‘The building of the Tower of Babel’; I used instead the expression customarily employed in Jewish Literature, ‘The Story of the Generation of Division,’ which best fits the intention and the content of the text.” U. Cassuto, A Commentary on the Book of Genesis (Jerusalem: The Magnes Press, 1964), II, p. 226.
114 “Literally, the text reads ‘one words,’ i.e., the words were common to all, indicating that all shared them, supporting the translation ‘one vocabulary.’ Syntax (Language) and vocabulary were a single comprehensible wholly understood by all. Communication was swift, and ideas and plans were quickly propagated.” Harold G Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p, 131.
115 There was also a natural nomadic element, for they were journeying from place to place. The conditions of agricultural life would doubtless necessitate a great deal of movement. In their journeyings they at last arrived at the land of Shinar, the plain in which Babylon was afterwards situated (chap. x. 10). The fertility of this plain would be of special value, and we are not surprised to read that ‘they dwelt there.”’ W. H. Griffith Thomas, Genesis: A Devotional Commentary (Grand Rapids: Eerdmans, 1946), p 108.
116 H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), I, p 384.
117 “Again, as this event in all probability took place in the lifetime of Nimrod, the first individual who is recorded to have aspired to dominion over his fellow-men, and as it is express by said of him that ‘the beginning of his kingdom was Babel,’ nothing is more natural than to suppose that he was the Leader in this daring enterprise, and that it was in great measure a scheme of his for obtaining the mastery of the world.” George Bush, Notes on Genesis (Minneapolis: James and Klock Publishing Co., 1976, Reprint), p. 183.
118 “Here Moses inserts an explanatory statement before he lets us hear the rest of their purpose by dwelling upon the unique nature of the materials used--unique for such as are in rocky Palestine with its innumerable stones. For the builders purpose to use their burnt brick in place of stone and bitumen for mortar. Abundant remains of similar structures display how very accurate the author is in his statement. For more substantial buildings not the sun-dried but the kiln-dried bricks were used, and bitumen sealed the joints. Such structures cohere very firmly to this present day. To a non-Babylonian such a mode of building would seem strange as well as particularly worthy of notice.” Leupold, Genesis, I, pp. 385-386.
119 “These ziggurats, over thirty of which are known to exist, were composed of successively smaller stages or stories of sun dried or burnt brick, on top of which was constructed a temple.” Howard F. Vos, Genesis and Archaeology (Chicago: Moody Press, 1963), p. 46.
120 “In Genesis 9:1 God specifically told Noah and his sons, ‘Be fruitful, and multiply, and replenish (literally, ‘fill’) the earth.’ In direct disobedience, their descendants were concerned lest they be scattered over the earth and in pride sought to build a city and tower as a rallying point and to symbolize or memorialize their greatness. This God could not condone. Genesis does not say that they intended to enter heaven by means of this tower or that they intended to use it for worship purposes. The Hebrew simply calls it a mighty (‘tower’), which could be used for defense or a number of other purposes, and there is no indication that the builders planned to erect a temple on it so that the structure could serve as a ‘link between earth and heaven’ as the ziggurats did. Moreover, the Genesis narrative implies that such towers had not been built before and that this would therefore be something unique in the experience of man.” Ibid., pp. 46-47.
121 “The primeval history reaches its fruitless climax as man, conscious of new abilities, prepares to glorify and fortify himself by collective effort. The elements of the story are timelessly characteristic of the spirit of the world. The project is typically grandiose; men describe it excitedly to one another as if it were the ultimate achievement--very much as modern man glories in his space projects. At the same time they betray their insecurity as they crowd together to preserve their identity and control their fortunes (4b).” Derek Kidner, Genesis, An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 109.
122 Alan Richardson, Genesis 1-11, Introduction and Commentary (London: SCM Press Ltd., 1953), p. 128, as quoted by Allen Ross, The Table of Nations in Genesis (Unpublished Doctor’s Dissertation, Dallas Theological Seminary, 1976), pp. 292-293.
123 In this short narrative we have a fine example of biblical literary art. It comprises two paragraphs, of almost equal size, that constitute an antithetic parallel to each other in form and content. The first begins with a reference to the situation that existed at the outset (v. i), and thereafter describes what men proceeded to do (vv. 2-4). The second recounts what the Lord did (vv. 5-8), and concludes with a reference to the position created at the end of the episode (v. 9).” Cassuto, Genesis, II, pp. 231-232.
124 “As I have explained in the introduction, there is a satiric allusion here: they imagined that the top of their tower would reach the heavens, but in God’s sight their gigantic structure was only the work of pigmies, a terrestrial not a celestial enterprise, and if He that dwells in heaven wished to take a close took at it, He had to descend from heaven to earth.” Ibid., pp. 244-245.
“‘Yahweh must draw near, not because he is nearsighted, but because he dwells at such tremendous height and their work is so tiny. God’s movement must therefore be understood as a remarkable satire on man’s doing.”’ This is a quote by Proksch, cited by Gerhard Von Rad, Genesis (Philadelphia: Westminster Press, 1972), p. 149.
125 Ross, p. 299.
126 ‘‘Babel (Babylon) called itself Bab-ili, ‘gate of God’ (which may have been a flattering reinterpretation of its original meaning); but by a play of words Scripture super-imposes the truer label balal (‘he confused’).” Kidner, Genesis, p. 110.
127 Ross understands the ‘pure lip’ of verse 9 to refer to one common language: “Spoken of in the singular, the ‘pure lip’ must mean the language barriers will be broken down to make one universal tongue. The second idea in the expression means that their speech will be cleansed.” Ross, p. 258. fn. 1. Unfortunately the NASB renders the expression as a plural, “purified lips.”
Le chapitre 12 commence une nouvelle division dans le Live de Genèse. Les 11 premiers chapitres ont souvent été appelés « l’histoire primordiale ». Les derniers chapitres sont connus sous le nom de « l’histoire patriarcale ». Pendant que l’effet des péchés de l’homme était devenu de plus en plus répandu, l’accomplissement de la promesse de Dieu dans Genèse 3:15 est devenu plus sélectif. Le Rédempteur devait venir de la semence de la femme (Genèse 3:15), puis des descendants de Seth, puis de Noé, et maintenant d’Abraham (Genèse 12:2-3).
Théologiquement, le chapitre 12 de Genèse est un des passages clefs du Vieux Testament, car il contient ce qui a été appelé l’Alliance avec Abraham. Cette alliance est le fil qui tient ensemble le reste du Vieux Testament. Il est très important pour une compréhension correcte de la prophétie de la Bible.
Dans le chapitre 12 de Genèse, nous ne venons pas seulement à une nouvelle division et à une nouvelle Alliance théologique, mais en plus, nous rencontrons un grand homme vertueux – Abraham. Presque un quart du Livre de Genèse est dévoué à la vie de cet homme. Plus de 40 références dans le Vieux Testament sont faites d’Abraham. Il est intéressant de remarquer que l’Islam ne tient Abraham que second en importance juste après Mohammed, avec le Koran référant 188 fois à Abraham.128
Le Nouveau Testament ne diminue pas du tout l’importance de la vie et du caractère d’Abraham. Il y a presque 75 références à lui dans le Nouveau Testament. Paul a choisi Abraham comme le meilleur exemple d’un homme qui est justifié devant Dieu par sa foi séparément de ses actions (Romains 4). Jacques fait allusion à Abraham comme un homme qui démontre sa foi aux hommes par ses actions (Jacques 2:21-23). L’auteur d’Hébreux indique qu’il était l’illustration d’un homme qui vivait par sa foi, lui dévouant plus de place qu’à n’importe quel autre individu dans le chapitre 11 (Hébreux 11:8-19). Dans le chapitre 3 de Galates, Abraham écrivit que les chrétiens sont les « fils d’Abraham » par la foi, et donc, héritiers légitimes des bénédictions qui lui ont été promises (Galates 3 :7,9).
Moïse ne nous a pas donné tout l’arrière plan nécessaire pour comprendre correctement la signification de l’appel d’Abraham, mais cela a été enregistré pour nous dans la Bible. Etienne nous dit clairement quand Abram a été appelé pour la première fois. Ce n’était pas à Harân, comme une lecture désinvolte de Genèse 12 pourrait nous le faire croire, mais à Ur. Quand Etienne se tenait devant ces frères juifs incrédules, il raconta l’histoire du peuple choisi de Dieu, commençant avec l’appel d’Abraham :
« Etienne dit alors:
---Chers frères et pères de
cette nation, écoutez-moi: le Dieu glorieux apparut jadis à notre
ancêtre Abraham, quand il vivait encore en Mésopotamie, avant de
s'établir à Harân,
et il lui dit: Quitte ton pays et ta parenté, et va dans le pays que je te montrerai. » (Actes 7:2-3)
Pendant que pas tous les étudiants de la Bible sont d’accord sur la location d’Ur129, la plupart agrée que c’est l’Ur du Sud de la Mésopotamie, sur ce qui était la côte du Golfe Persique. Le site de la grande ville a été découvert pour la première fois en 1854, et a été excavée depuis ce temps là, révélant beaucoup de choses à propos de la vie du temps d’Abram.130 Bien que la période à laquelle Abram vécut à Ur puisse être un sujet de discussion, nous pouvons dire avec certitude qu’Ur pouvait se vanter d’être une civilisation hautement développée. Il y a plein d’évidence de richesse élaborée, d’ouvriers qualifiés et de science et technologie avancée.131 Tout cela nous dit quelque chose de la ville qu’Abram avait reçu l’ordre de quitter. Dans les mots de Vos,
« Sans se soucier de quand Abraham a quitté Ur, il a tourné son dos à une grande ville, partant par la foi pour un pays dont il savait peu ou rien et qui ne pourrait lui offrir que peu de choses en ce qui concerne le point de vue matériel.132 »
Si la ville dont Abram a été ordonné de quitter était magnifique, la maison qu’il a laissée semble avoir été moins que pieuse. J’aurai supposé que Térah était un homme respectant Dieu, qui a élevé son fils, Abram, à croire en un seul Dieu, contrairement aux gens de son temps, mais cela n’était pas le cas. Josué nous donne des détails utiles sur le caractère de Térah dans sa déclaration d’adieu à la fin de sa vie:
« Alors Josué dit à tout le peuple:
---Voici ce
que déclare l'Eternel, le Dieu d'Israël: Il y a bien longtemps, vos
ancêtres, en particulier Térah, le père d'Abraham et de Nahor, ont
habité de l'autre côté de l'Euphrate et ils rendaient un culte à
d'autres dieux. » (Josué 24:2)
Alors, nous pouvons dire que Térah était un idolâtre, comme le reste des gens de ce temps. Ce n’est pas surprenant que Dieu ait commandé à Abram de quitter la maison de son père. (Genèse 12:1)
L’âge d’Abram n’est pas non plus un facteur en faveur de quitter Ur pour un pays quelconque. Moïse nous dit qu’Abram avait 75 ans quand il est entré dans le pays de Canaan. Pensez ! Abram aurait du être à la retraite depuis plus de 10 ans. Le moment de la « crise de la cinquantaine » était déjà passé pour lui. Plutôt que de penser à un nouveau pays et une vie nouvelle, la plupart d’entre nous auraient pensés en termes de rocking chair et d’une maison de retraite.
Nous ne sommes pas enclins à être impressionnés par l’âge d’Abram à cause de la longévité de la vie des hommes de l’ancien temps, mais le chapitre 11 de Genèse nous informe que la longévité de l’homme était bien plus longue dans les temps d’avant, que celle des jours d’Abram. Abram est mort à l’âge de 175 ans (25:7-8), bien plus court que Sem (11:10-11) ou Arpakchad (11:12-13). Un des buts de la généalogie du chapitre 11 est de nous informer que les hommes vivaient des vies plus courtes, et étaient plus jeunes quand ils avaient des enfants. Abram, dans notre dialecte, « n’était pas un poulet de l’année » quand il est parti d’Harân pour Canaan.
Tout cela devrait nous rappeler les objections et les obstacles qui ont du être dans l’esprit d’Abram quand l’appel de Dieu est venu. Il a quitté Harân, pas parce que c’était la chose la plus facile à faire, mais parce que Dieu avait l’intention de lui faire faire ça. Cela étant dit, je ne tiens pas non plus à glorifier la foi d’Abram, car comme nous verrons, elle était initialement très faible. Les obstacles étaient largement surmonter par l’initiative de Dieu au début de la vie d’Abram. Cela reste à être prouvé.
L’appel d’Abram est enregistré pour nous dans Genèse 12:1 :
« L'Eternel dit à Abram:
---Va, quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père pour te rendre dans le pays que je t'indiquerai. »
Une meilleure interprétation de la première phrase de cet appel est trouvée dans la version King James et dans la Nouvelle Version Internationale, dans lesquelles on peut lire, « le Seigneur eût dit à Abram, … »
La différence est importante. Sans elle, nous sommes enclins à penser que l’appel d’Abram est venu à Harân, plutôt qu’à Ur. Mais nous savons par les paroles d’Etienne que l’appel est venu à Abram à Ur (Actes 7:2). Le temps plus-que-parfait (eût dit) est à la fois grammaticalement légitime et exégétiquement nécessaire. Il nous dit que les versets 27-32 du chapitre 11 sont entre parenthèses133 et pas forcément dans l’ordre chronologique.
L’ordre de Dieu à Abram était en conjonction avec une apparition de Dieu.134 Bien que Moïse n’ait mentionné qu’une seule apparition de Dieu après qu’Abram fut dans le pays (12:7), Etienne nous informe que Dieu est apparu à Abram pendant qu’il était à Ur (Actes 7:2). Malgré toutes les objections qui pourraient être soulevées par Abram, une telle apparition n’était pas insolite. Dieu est aussi apparut à Moïse quand il a reçu l’appel (Exode 3:2).
Dans un sens, l’ordre de Dieu à Abram était très spécifique. Dieu a dit précisément à Abram ce qu’il devait laisser derrière lui. Il doit laisser son pays, sa famille et la maison de son père. Dieu allait construire une nation nouvelle, pas simplement modifier une qui existait déjà. Peu de la culture, religion ou philosophie du peuple d’Ur devrait faire partie du plan que Dieu avait pour Son peuple, Israël.
D’un autre coté, l’ordre de Dieu était délibérement vague. Pendant que ce qui devait être laisse derrière était clair comme du cristal, ce qui était devant lui était douloureusement dépourvu de détails : « … pour te rendre dans le pays que je t'indiquerai. »
Abram ne savait même pas où il devait s’installer. Comme l’auteur d’Hébreux nous dit,
« Il est parti sans savoir où il allait. » (Hébreux 11:8)
La foi à laquelle nous sommes appelés n’est pas une foi en un plan, mais une foi en une personne. Bien plus important qu’où il était, Dieu était intéressé par à qui IL faisait confiance. Dieu n’est pas autant intéressé par la géographie que par la dévotion.
La relation entre l’ordre de Dieu à Abram dans le verset 1 et l’incident à Babel dans le chapitre 11 ne devrait pas être négligé. A Babel les hommes ont choisi d’ignorer l’ordre de Dieu de se disperser et de peupler la terre. Ils se sont efforcés à trouver la sécurité et le renom en se liguant ensemble et en construisant une grande ville (11:3-4). Ils ont recherché les bienfaits dans le produit de leurs travaux, plutôt que dans la promesse de Dieu.
Le commandement de Dieu à Abram est, en fait, le contraire de ce que l’homme a essayé de faire à Babel. Abram était tranquille et confortable à Ur, une grande ville. Dieu l’a appelé à quitter cette ville et à échanger son pavillon pour une tente. Dieu lui a promis un nom fameux (ce que le peuple de Babel recherchait, 11:4) comme résultat pour quitter Ur, laissant la sécurité de sa famille et en Lui faisant confiance. Les chemins de l’homme sont si différents de ceux de Dieu !
Techniquement l’alliance avec Abram n’est pas trouvée dans le chapitre 12, mais dans le chapitre 15 (verset 18) et 17 (versets 2,4,7,9,10,11,13,14,19,21) où le mot « alliance » apparaît. C’est là que les détails particuliers sont épelés. Ici, dans le chapitre 12, les grandes lignes sont introduites.
3 promesses majeures sont comprises dans les versets 2 et 3 : un pays ; une semence ; et une bénédiction. Le pays, comme nous l’avons déjà dit, est impliqué dans le verset 1. A l’époque de l’appel, Abram ne savait pas où ce pays était. A Sichem, Dieu a promit de donner « ce pays » à Abram (12:7). Cela n’a pas été avant le chapitre 15 qu’une complète description du pays a été donnée :
« Ce jour-là, l'Eternel fit alliance avec Abram et lui dit:
---Je
promets de donner à ta descendance tout ce pays, depuis le fleuve
d'Egypte jusqu'au grand fleuve, l'Euphrate, » (Genèse 15:18)
Le pays n’a jamais appartenu à Abram durant sa vie, même si Dieu a dit (15:13-16). Quand Sara mourut, Abram a du acheter une portion de terre pour ses funérailles (23:3). Ceux qui ont lu en premier le Livre de Genèse allaient prendre possession du pays qui avait été promit à Abram. Quel frisson cela a dû être pour le peuple du temps de Moïse de lire la promesse et de réaliser que le temps de la possession était arrivé !
La deuxième promesse de l’Alliance avec Abraham était celle d’une grande nation provenant d’Abram. Nous avons déjà mentionné la signification de Psaume 127 en relation des efforts de l’homme à Babel. Les bienfaits véritables ne proviennent pas de la peine et des heures angoissantes de travail, mais du fruit de l’intimité, à savoir des enfants. La bénédiction d’Abraham était largement vue dans ses descendants. Ici était la fondation pour le « grand nom » que Dieu donnerait à Abram.
La promesse demandait de la foi de la part d’Abram, car il était évident qu’il était déjà agé, et que Sarai, sa femme, était incapable d’avoir des enfants (11:30). Beaucoup d’années passeraient avant qu’Abram comprenne totalement que son héritier, que Dieu lui avait promit, viendrait de son union avec Sarai.
La promesse finale était celle d’une bénédiction – bénédiction pour lui, et bénédiction par lui. Une grande partie de la bénédiction d’Abram devait venir sous la forme de ses descendants, mais il y avait aussi la bénédiction qui viendrait sous la forme du Messie, qui apporterait le salût au peuple de Dieu. C’est de cet espoir que notre Seigneur a parlé,
« Abraham votre père a exulté de joie, rien qu'à la pensée de voir mon jour. Il l'a vu et en a été transporté de joie. » (Jean 8:56)
Au-delà de ceci, Abram était destiné à devenir une bénédiction à tous les hommes de tous les pays. Le bienfait viendrait par Abraham de façons différentes. Ceux qui reconnaissent la main de Dieu en Abram et ses descendants seraient bénis par contact avec eux. Le Pharaon par exemple, a été bénit en élevant Joseph. Les hommes de tous les pays seront bénis par les Ecritures Saintes qui, dans une large mesure, sont venues par le moyen du peuple du peuple juif. Et finalement, le monde entier a été bénit par la venue du Messie, qui est venu pour sauver les hommes de toutes les nations, pas seulement les Juifs :
« Comprenez-le donc: seuls ceux qui placent leur confiance en Dieu sont les fils d'Abraham.
De plus, l'Ecriture prévoyait que Dieu déclarerait les non-Juifs justes s'ils avaient la foi. C'est pourquoi elle a annoncé par avance cette bonne nouvelle à Abraham: Tu seras une source de bénédictions pour toutes les nations.
Ainsi, tous ceux qui font confiance à Dieu, comme Abraham lui a fait confiance, ont part à la bénédiction avec lui. » (Galates 3:7-9)
Je suis beaucoup disturbé par l’embellissement des héros, spécialement par les Chrétiens. Les géants de la foi semblent être des caractères de bon aloi, parfaits, avec une discipline de robot, et une foi à toute épreuve. Je ne trouve aucune personne comme ça dans la Bible. Les héros de la Bible sont des hommes « tous semblables à nous », (Jacques 5:17) avec des pieds d’argile. C’est le genre de héros que j’aime. Je peux m’identifier avec des hommes et femmes comme ceux là. Et, encore plus important, je peux trouver de l’espoir pour une personne comme moi. C’est avec peu de surprises que les hommes comme Pierre et Paul soient nos héros, car nous pouvons nous voir en eux.
Abram était un homme comme vous et moi. Le récit de Moïse des premiers pas de foi d’Abram rend évident que beaucoup laissait à désirer, et à être développé en lui. Dieu l’a appelé à Ur, mais Abram n’a pas quitté la maison de son père ou sa famille. Maintenant Abram a quitté Ur et est allé à Harân, mais il me semble que ce n’est arrivé que parce ce que son païen de père a décidé de quitter Ur. Il y aurait très bien pu y avoir des facteurs politiques ou économiques qui auraient précipité ce déménagement, à part des considerations spirituelles.
Beaucoup des premiers mouvements d’Abram n’étaient ni résolus, ni pieux, mais plutôt étaient une réponse plus passive à des évènements extérieurs. Dieu, providentiellement, a guidé Térah à boucler ses valises à Ur et à aller vers Canaan (11:31). Pour quelques raisons que se soient, Térah et sa famille se sont arrêtés avant Canaan, et sont restés à Harân. Puisque Abram n’avait pas la volonté de quitter la maison de son père, Dieu a prit le père d’Abram par la mort (11:32). Maintenant Abram a obéit Dieu par la foi et est entré dans le pays de Canaan, mais seulement qu’après que Dieu ait prit des pas de préparation considérable.
Je dis qu’Abram a obéit Dieu par la foi, mais c’était un très petite foi, très tardive. Mais cela étant dit, cela contredit-il les paroles de l’Ecriture Sainte ? Est-ce inconsistent avec les paroles de l’auteur d’Hébreux ?
« Par la foi, *Abraham a obéi à l'appel de Dieu qui lui ordonnait de partir pour un pays qu'il devait recevoir plus tard en héritage. Il est parti sans savoir où il allait. » (Hebreux 11:8)
Au moins deux choses doivent être dites en réponse à cette question. Premièrement, Hébreux 11 souligne la foi. L’auteur veut amplifier ici l’aspect positif de la christianité, pas ses échecs. Donc, les échecs ne sont pas mentionnés. Deuxièmement, consistant avec cette approche, l’auteur ne souligne pas le moment et la durée de son obéissance. Il écrit simplement, « …Abraham, quand il fut appelé, obéit en partant. » Rappelons-nous qu’Abram n’est pas allé à Canaan, comme Moïse est allé en Egypte, sans des pressions considérables de Dieu.
Nous ne devrions pas trouver ça décourageant, mais consistant avec notre propre répugnance à mettre notre futur en première ligne avec une foi active, agressive, et incontestable. Abraham était un homme de foi immense – après des années de mise à l’épreuve par Dieu. Mais quand Abram a été appelé, il était un homme de foi maigre ; Vraie mais maigre. Et si nous étions honnêtes avec nous-mêmes, c’est exactement là où la plupart d’entre nous sommes. Dans nos meilleurs moments, notre foi est vibrante et vitale, mais dans les moments d’épreuves, elle est faible et nous manque.
Une fois dans le pays de Canaan, le chemin prit par Abram est remarquable. Il devrait être tout d’abord dit que c’était la route qu’il aurait du prendre s’il allait dans cette direction. Un coup d’œil sur la carte de l’ancien monde des patriarches indiquerait qu’Abram a voyagé sur des routes battues de ces jours.135 Cette route était communément utilisée par ceux qui faisaient du commerce à cette époque.
Cela est, je crois, une observation pertinente, car beaucoup de Chrétiens semblent penser que le chemin de Dieu est un chemin bizarre et insolite. Ils n’attendent pas que Dieu les guide d’une façon normale. La leçon que nous avons peut-être besoin d’apprendre ici est cela : très souvent le chemin, que Dieu voudrait que l’on prenne, est celui que nous aurions choisi de toute façon. C’est seulement quand Dieu veut que nous quittions le chemin normal que nous devrions chercher des panneaux indicateurs spectaculaires et insolites.
Cassuto a suggéré que les endroits mentionnés (Sichem, Béthel et le Néguev) sont importants. Il croit que le pays est divisé en trois régions : Une qui s’étend de la frontière Nord à Sichem, la deuxième de Sichem jusqu'à Béthel, et la troisième de Béthel à la frontière sud.136
Jacob, après son retour de Paddân-Aram, est arrivé en premier à Sichem (33:18). Plus tard, il a été ordonné d’aller à Béthel (35:1 ; verset 6). Aux deux endroits, Sichem et Béthel, il construisit des autels, comme Abram, son grand-père (33:20 ; 35:7).
Quand Israël est entré dans le pays de Canaan, pour s’en emparer sous Josué, ces même villes ont été capturées :
« Là-dessus, Josué les fit partir et ils allèrent se poster en embuscade entre Béthel et Aï, à l'ouest d'Aï... » (Josué 8:9)
« Alors Josué bâtit un autel à l'Eternel, le Dieu d'Israël, sur le mont Ebal. » (Josué 8:30)
Cassuto conclut que le voyage d’Abram sans le savoir esquissait le territoire qui un jour appartiendra à Israël, et dont les places où il s’arrêta, symboliquement, prévoit la future conquête du pays.137 Dans un autre commentaire, Cassuto ajoute le fait que ces endroits sont aussi des centres religieux de célébrations cananéennes.138 En effet les actions d’Abram de construire des autels et de proclamer le nom du Seigneur ont annoncé que le temps arriverait quand un vrai service religieux d’adoration remplacera la religion païenne des Cananéens. Bien que le sens exact de l’expression, « a fait appel au nom du Seigneur » n’est pas été connu, le service d’adoration est précisément décrit. Il est difficile de croire que l’action publique d’adoration d’Abram n’est pas été remarquée et étudiée avec un intérêt particulier par les Cananéens. Personnellement, je crois qu’il y a une sorte de fonction missionnaire qui doit être exécutée par Abram. Comme tel, cela aurait été une action résultant de la foi.
De ces évènements arrivant à des périodes différentes du grandissement de la grâce d’Abram, plusieurs principes émergent qui décrit le chemin de la foi tout au long de nos vies personnelles.
La souveraineté de Dieu dans le salût est illustrée magnifiquement dans l’appel d’Abram. Abram venait d’une famille païenne. A notre connaissance, il n’avait aucunes qualités spirituelles particulières qui auraient attiré Dieu à lui. Dieu, dans son élection gracieuse, a choisi Abram pour qu’il le suive, bien qu’il vivait sa propre vie. Abram, tout comme Paul et les vrais croyants de tous les âges, reconnaîtrait que c’était Dieu Qui l’a cherché et l’a sauvé, par la grâce divine.
Dieu n’est pas souverain que seulement dans le salût, mais souverain dans le processus de sanctification. Si la vie spirituelle d’Abram ne s’était reposée seulement que sur sa fidélité, l’histoire d’Abram aurait été très vite terminée. Ayant appelé Abram, ce fut Dieu Qui providentiellement l’a amené à quitter sa famille et son pays et à aller au pays de Dieu. Dieu merci, nos vies spirituelles ne dépendent finalement que de Sa fidélité, pas la nôtre.
Abraham a vecut comme un pelerin, cherchant la ville de Dieu :
« Par la foi, il a séjourné en étranger dans le pays qui lui avait été promis, vivant sous des tentes, de même que *Isaac et *Jacob qui sont héritiers avec lui de la même promesse.
Car il attendait la cité aux fondements inébranlables dont Dieu lui-même est l'architecte et le constructeur. » (Hebreux 11:9-10)
Notre demeure permanente n’est pas trouvée dans ce monde, mais dans celui qui doit venir, dans la présence de notre Seigneur (Jean 14:1-3). C’est le message du Nouveau Testament (Ephésiens 2:19 ; 1 Pierre 1:17, 2:11).
La tente est donc le symbole du pelerin. Il n’investit pas beaucoup dans ce qui ne durera pas longtemps. Il n’ose pas devenir trop attache à ce qu’il ne pourra pas emmener avec lui. Dans cette vie, nous ne pouvons pas esperer de posseder ce qui repose dans le futur, mais seulement de le contempler.
La vie chretienne n’est pas savoir exactement ce que le futur apportera, mais savoir Celui a Qui le futur appartient.
Quand vous réfléchissez à ça, Abram n’avait aucune preuves concrètes, tangibles qu’une vie remplie de bénédictions l’attendait, après Ur, loin de sa famille. Tout ce qu’il pouvait compter dessus était Dieu, Qui s’était révélé à lui.
A la fin, c’est tout ce que tout le monde peut avoir. Il y a, bien sur, des évidences pour la raison de la foi, mais le point est que nous devons simplement croire ce que Dieu nous a dit dans Sa Parole. Si Sa « Parole n’est pas vraie et sûre, alors nous, parmi tous les hommes, sommes les plus misérables. »
Mais n’est-ce pas assez ? Quoi de plus pouvons nous demander que la Parole de Dieu ? L’autre jour, j’ai entendu un prêtre le tourner sèchement. Il cita l’expression, « Dieu l’a dit. Je le crois. C’est comme ça. » Le prêtre dit que ça pouvait être dit d’une façon encore plus courte. « Dieu l’a dit, et c’est comme ça, que vous le croyez ou pas. » J’aime ça. La Parole de Dieu est assez pour la foi de l’homme.
Dieu a dit que tous les hommes sont des pécheurs, méritant de, et destinés à la punition éternelle. Dieu a envoyé Son Fils, Jésus Christ, Celui qu’Abram cherchait dans le futur, pour qu’Il meure sur la croix souffrant la pénalité du péché de l’homme. Lui seul, offrit la vertu nécessaire pour que l’homme accède à la vie éternelle. Dieu l’a dit. Le croyez-vous ?
Dieu a dit à Abram de partir sans savoir où le chemin de l’obéissance l’emmènerait, mais croyant que Dieu le guidait constamment. Ne croyez pas que Dieu vous montrera chaque tournant de la route avec un panneau. Faites ce que Dieu vous dit de faire de la façon la plus raisonnable. La foi n’est pas développée en vivant la vie comme en suivant une carte routière, mais en utilisant la Parole de Dieu, comme un compas, qui nous dirige dans la bonne direction, mais aussi qui nous défie d’avancer par foi et non pas vue.
Comme Abram est allé d’endroit à endroit, la volonté de Dieu a du sembler être une charade. Mais comme nous jetons un regard rétrospectif à ce voyage, nous pouvons voir que Dieu le guidait à chaque pas. Aucun arrêt le long de la route n’était sans importance ou sans raison. Tel sera le cas quand nous pourrons regarder en arrière sur nos vies avec l’avantage du temps.
Nous lisons souvent l’histoire d’Abraham, l’homme de foi, supposant qu’il a toujours été ce genre d’homme. J’espère que notre étude de cette première période de sa vie indique autrement. Cela fait combien de temps que vous être Chrétiens, mes amis ? Un an ? Cinq ans ? Vingt ans ? Réalisez-vous que des années ont passé entre le temps où Abram a été appelé à Ur, jusqu'à ce qu’il soit entré dans le pays de Canaan ? Savez –vous qu’après qu’Abram entra dans le pays de Canaan, il s’est passé encore 25 ans avant qu’il ait eu son fils, Isaac ? Pouvez-vous réaliser le fait qu’après avoir quitté Harân pour Canaan, Dieu a influencé la vie d’Abram pendant cent ans ? La foi chrétienne grandit. Elle grandit avec le temps et avec les épreuves. Telle a été la vérité avec la vie d’Abram.139 Et tel est le cas de chaque croyant.
Que Dieu nous permette de grandir dans la grâce en parcourant le chemin qu’IL nous a ordonné, et comme nous continuons d’étudier la croissance de la foi d’Abram au cours des années.
128 S. Schultz, “Abraham,” The Zondervan Pictorial Encyclopedia of the Bible (Grand Rapids: Zondervan, 1975, 1976), I, p. 26.
129 Cyrus Gordon has suggested that the true Ur of Genesis 11:31 is to be found in northern Mesopotamia, probably northeast of Haran. Gordon’s view is discussed, but rejected by Howard F. Vos, Genesis and Archaeology (Chicago: Moody Press, 1963), pp. 63-64. Gordon’s view is held by Harold G. Stiflers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), pp. 133-134.
130 Cf. Vos, Genesis and Archaeology, pp. 58-64.
131 “The city of Ur on the lower Euphrates River was a large population center, and has yielded extensive information in the royal tombs which were excavated under the direction of Sir Leonard Wooley and the sponsorship of the British Museum and the museum of Pennsylvania University. Although no direct evidence of Abraham’s residence is available, it is significant that the city of Ur reflects a long history preceding Abraham’s time, possessing an elaborate system of writing, educational facilities, mathematical calculations, business and religious records, and art. This points to the fact that Ur may have been one of the largest and wealthiest cities in the Tigris-Euphrates area when Abraham emigrated northward to Haran.” Schultz, “Abraham,” ZPEB, I, p. 22.
132 Vos, p. 63.
133 “Although it may appear from a superficial reading of the account in Genesis (11:31-12:1) that God called Abraham while in Haran, thereby contradicting Stephen’s account that God called Abraham in Mesopotamia, before he lived in Haran, the two accounts can be harmonized by noting that Genesis 11:27-32 is a parenthetical account of Terah introduced by a waw disjunctive, and that Genesis 12:1, introduced by a waw consecutive, carries on the main narrative which was discontinued in Gen. 11:26.” Bruce Waltke, Unpublished Class Notes, Dallas Theological Seminary, pp. 14-15.
134 Cassuto, the great Jewish scholar disagrees. He said in his comments on Genesis 12:7,
135 Haran, for example, in Assyrian (harranu) meant ‘main road.’ Waltke, class notes, p. 14.
136 Cassuto, Genesis, II, p. 304.
137 “Now we can understand why the Torah stressed, in all their detail, Abram’s journeys on entering the land of Canaan, at first as far as Schechem, and subsequently up to Ai-Bethel. Scripture intended to present us here, through the symbolic conquest of Abram, with a kind of forecast of what would happen to his descendants later.” Cassuto, Genesis, II, pp. 305-306.
138 Ibid, p. 306.
139 “. . . Abram’s early history is partly that of his gradual disentanglement from country, kindred and father’s house, a process not completed until the end of chapter 13.” Derek Kidner, Genesis (Chicago: InterVarsity Press, 1967), p. 113.
“Abram’s life is a growth in faith developed under delayed fulfillment of divine promises. He is promised a seed and when that seed is delayed, he must somehow see meaning in that delay and learn faith in God. When he is promised a land, and when that land is not given, he must look beyond the promise to its Maker so that he may understand. When he is commanded to sacrifice Isaac, he must obey with a willing heart of love, yet somehow see through to balance the command with the promise of the seed of a nation and leave the outcome to God and to find in God all sufficiency. Through all of his experiences he must come to see God as the origin of all that will endure.” Stagers, Genesis, p . 135.
J’ai titré ce message “Quand la Foi vous fait défaut, …” mais je me demande si la plupart des Chrétiens croient vraiment que leur foi peut leur manquer. Une petite chose devrait enlever tout doute. Qu’est ce que le souci, mais le manque de foi? Le souci regarde les circonstances de la perspective de quelqu’un qui fait face au futur sans croire en un Dieu souverain qui est aussi un Père très tendre.
Le copain du souci, la peur, est aussi un manque de foi. Le souci trouve sa naissance en regardant à une distance et souvent un futur qui n’arrivera jamais. La peur fait face au problème nez à nez. Les disciples n’étaient pas inquiets sur la mer agitée de Galilée ; ils étaient morts de peur. Et notre Seigneur les a réprimandés en leur révélant leur manque de foi :
« Puis il dit à ses disciples:
---Pourquoi avez-vous si peur? Vous ne croyez pas encore? » (Marc 4:40)
La foi manque quelques fois ; du moins la mienne me manque. Alors, qu’est-ce qu’il arrive ? Est-ce que je perds mon salût ? Est-ce que le travail d’Abram dans ma vie s’arrête soudainement, attendant le retour de ma foi ? L’incident dans la vie d’Abram, dans Genèse 12:10-13:4, nous donne un mot encourageant, et un dont, ceux dont la foi va leur manquer, en ont tellement besoin..
La vraie foi en Dieu est une foi qui grandit. Dans Genèse, et dans le programme de Dieu pour les homes aujourd’hui, la foi grandit quand elle est testée. Pour Abram, le premier test a été celui de la famine.
« Une famine survint dans le pays. Alors Abram se rendit en Egypte pour y séjourner quelque temps, car la famine sévissait dans le pays. » (Genèse 12:10)
Je suspecte qu’Abram, un saint immature, n’avait aucune idée que souffrances et épreuves faisaient parties du programme de Dieu à l’école de la foi. Bien qu’Abram croyait en Dieu, il ne LE connaissait pas. Il se peut qu’il ait cru que le Dieu qui l’avait appelé ne pouvait pas contrôler la nature. Dans le Panthéon païen, les « dieux » avaient des pouvoirs très limités. Peut-être que son « Dieu » ne voulait pas être dérangé avec des petites choses comme la pluie ou les récoltes. Il n’est pas apparut à Abram que Dieu non seulement était plus grand que la famine, mais IL etait Celui Qui l’a fait arriver, comme un test de foi.
L’Egypte a semblé être la solution logique. Après tout, Dieu a envoyé Abram « ne sachant pas où il allait » (Hébreux 11:8). Peut-être Dieu voulait il qu’il continue vers le sud jusqu’en Egypte. Un autre facteur était moins susceptible aux famines. L’Egypte ressemble beaucoup à Ur. Chacune était bénite par une grande rivière qui permettait l’irrigation. Les deux pays étaient bien moins dépendant de la pluie que le pays de Canaan.
« ---Le pays où tu vas pénétrer pour en prendre possession ne ressemble pas à l'Egypte d'où vous êtes sortis ; Là-bas, après avoir fait vos semailles, vous deviez irriguer vos champs en actionnant des norias avec vos pieds comme dans un jardin potager.
Par contre, le pays où vous vous rendez pour en prendre possession est un pays de montagnes et de vallées arrosé par la pluie du ciel.
C'est un pays dont l'Eternel ton Dieu prend lui-même soin et sur lequel il veille continuellement du début à la fin de l'année. » (Deuteronome 11:10-12)
Travailler la terre à Canaan était bien plus une affaire de foi qu’à Ur ou en Egypte.
Nulle part n’est Abram directement condamné pour sa décision d’aller en Egypte, mais plus tard les résultats rendent bien clair que ses actions ne sont pas venues de sa foi.140 Abram n’a pas demandé à Dieu, mais a agit de son propre gré. Pas d’autels ont été construits en Egypte, qu’on ne sait, ni sommes nous dit qu’Abram a jamais appelé le nom du Seigneur là. Sa demande à Saraï reflète aussi sa condition spirituelle. Il serait donc sûr de dire qu’Abram a faillit devant la famine.
Il semblerait qu’Abram a prit sa décision d’aller en Egypte sans considérer les conséquences. Juste avant de franchir la frontière d’Egypte, Abram commença à contempler les dangers qui attendaient devant lui.
Saraï etait une femme très belle,141 et il y avait de bonnes raisons d’avoir peur du destin d’un étranger dont la femme était si séduisante.142 Le mari pouvait être sacrifié dans de telles circonstances. C’est ainsi qu’Abram en arriva à demander à sa femme d’accepter sa solution à ce problème pour sa sécurité. Il proposa que Saraï pose comme sa sœur, pour qu’il ne soit pas tué.
Beaucoup a été écrit concernant la requête d’Abram. Certains ont pensé qu’Abram aurait accepté de voir sa femme mariée à un Egyptien pour sa sécurité à lui, autant que pour la dot que ça lui aurait amenée. Cela, je crois, va trop loin. Plus vraisemblablement est l’explication de Cassuto,143 qui suggère qu’Abram ait demandé à sa femme de poser pour sa sœur (acceptable), pour que quand les hommes du pays la demande en mariage, ils auraient assez de temps pour s’enfuir du pays.
C’était vraiment un plan ingénieux. Un des hommes locaux viendrait vers Abram pour lui demander la main de sa sœur en mariage. Abram serait d’accord mais insisterait qu’il doit y avoir de longues fiançailles (assez long pour que la famine se termine). Pendant ce temps, Saraï resterait à la maison d’Abram où leur mariage continuerait secrètement et la sécurité d’Abram serait assurée. Il semblerait que les bénéfices seraient grands et que les risques d’un tel système seraient minimums.
Un tel plan était mauvais. Premièrement, on avait l’impression qu’il ignorait la présence et le pouvoir de Dieu dans la vie d’Abram. Dieu avait promit la fin, mais il semble qu’IL ne pouvait pas fournir les moyens. IL avait promit un pays, une semence et une bénédiction. Maintenant il semblait qu’Abram était laissé tout seul pour trouver son propre chemin.
On pourrait se demander s’il y avait des traces des religions païennes des Mesopatomiens qui renforçaient les actions d’Abram. Est-ce qu’Abram a supposé, comme les païens, que chaque nation a son propre Dieu ? Une fois sorti du pays Dieu avait promit Abram, ne pouvait-IL plus lui fournir ce dont il avait besoin, et le protéger ? De telles pensées entreraient un esprit païen.
Le plan d’Abram était mauvais car il mettait en danger la pureté de sa femme et celle de Dieu. Dieu avait promit de créer une grande nation d’Abram. D’Abram une grande bénédiction viendrait à toutes les nations, le Messie. Et maintenant, Abram risquait qu’un autre homme aille prendre Saraï pour femme. Alors, comment pourrait-elle être la mère de la semence d’Abram?
Abram avait tort aussi car il voyait des bénédictions lui venir par sa femme quand Dieu avait promit d’apporter une bénédiction aux autres par Abram :
« Je ferai de toi l'ancêtre d'une grande nation; je te bénirai, je ferai de toi un homme important et tu deviendras une source de bénédiction pour d'autres.
Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui t'outrageront. Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi. » (Genèse 12:2-3)
Abram s’accrochait aux jupons de sa femme pour protection et bénédiction, plutôt qu’à la promesse de Dieu.144
Finalement le plan d’Abram était mauvais car ses peurs étaient hypocrites et ses éthiques dépendaient de la situation. Regardez avec attention aux peurs d’Abram – elles étaient toutes dans le futur. Il n’était pas encore entré dans le pays (12:11), et ce dont il avait peur étaient tous déclarés en termes futuristes (12:12-13).
Ici est un cas pur et simple d’éthiques situationnelles. Les éthiques qui dépendent d’une situation, premièrement, posent un problème hypothétique qui n’a pas d’alternatives, sinon celles qui sont moralement inacceptable. Le moins grave du plus mal est donc justifié à la lumière des circonstances.
Abram n’avait pas tort de considéré la possibilité que quelqu’un apprécierait sa femme pour sa beauté et voudrait en faire sa propre femme. Il n’avait même pas tort de supposer que quelqu’un veuille même le tuer pour la marier. Abram avait tort d’assumer que cela arriverait et que la solution pour l’empêcher était de mentir. Nulle part n’est la promesse et la protection de Dieu considéré. La duperie pécheresse a donc commencé avant même qu’aucun vrai danger ait été éprouvé.
Il est sûr que quelqu’un va protester : « Mais les peurs d’Abram ne sont pas hypocrites. C’est arrivé tout comme Abram l’avait pensé. » Pas vraiment ! Abram n’était pas la victime de ce dont il avait peur ; il en était la cause. Les peurs de l’avenir d’Abram, et son plan d’actions déloyales a en fait causé les évènements qui ont suivi. Beaucoup de ce que nous avons peur est causé par nous même.
Il est vrai que Saraï a été remarquée pour sa beauté et que cela a été dit au Pharaon. Mais ce qui a été crucial dans ce qui a suivi, a été la déclaration faite par Abram et Saraï qu’elle était sa soeur, et donc éligible pour mariage. Pendant que nous ne pouvons que deviner les raisons de l’action de Pharaon, si la vérité était connue, il se sentait totalement autorisé à prendre la soeur d’Abram dans son harem.
Dieu a travaillé dans la vie d’Abram d’une façon remarquable. Abram a supposé que les possibilités d’échapper aux dangers en Egypte étaient seulement aussi nombreuses que celles qu’il avait considérées. Abram a prit cette décision sur la supposition qu’il pouvait prévoir le résultat de ses actions. Dieu a apprit une leçon douloureuse à Abram, que les possibilités de l’avenir sont plus nombreuses qu’on ne puisse imaginer. Maintenant Abram doit faire face à un problème qu’il n’avait jamais considéré.
Le plan était bien pensé et soigneusement préparé. Saraï poserait comme sa soeur, et Abram reculerait toutes offres de mariage jusqu’à temps que la famine soit passée et ils seraient partis. Mais le plan d’Abram n’a prit en considération que les hommes d’Egypte :
« Quand les Egyptiens te verront, ils se diront: « C'est sa femme. » Ils me tueront et te laisseront en vie. » (Genèse 12:12)
Jamais l’idée n’avait entré l’esprit d’Abram que le Pharaon serait intéressé à Saraï. Pendant qu’Abram aurait pu reculer les plans des autres, le Pharaon ne prendrait pas « non » pour une réponse satisfaisante. Il l’emmena dans son palais, attendant le temps de la consommation de l’union.
Il n’y a aucune évidence d’une relation physique entre le Pharaon et Saraï. Bien que la période de préparation ait été normalement à la maison d’Abram, dans ce cas, elle était passée au palais. Saraï passerait une periode relativement longue de préparation pour sa présentation au Pharaon. C’était la tradition dans ces jours:
« Les jeunes filles se rendaient chacune à son tour chez l'empereur Xerxès, au terme du traitement de beauté prescrit pour douze mois par le protocole des femmes. Pour ce traitement, on utilisait pendant six mois de l'huile de *myrrhe, et pendant six autres mois des baumes aromatiques et divers produits de beauté employés par les femmes.
Puis, lorsque venait le tour d'une jeune fille de se rendre chez l'empereur, on lui donnait tout ce qu'elle demandait pour emporter du harem au palais impérial.
Elle s'y rendait le soir, et le lendemain matin, elle était conduite dans un second harem et confiée à la responsabilité de Chachgaz, l'eunuque de l'empereur chargé de la garde des épouses de second rang. Elle ne retournait plus chez l'empereur, à moins que celui-ci n'en manifeste le désir et ne la fasse appeler par son nom. » (Esther 2:12-14)
Pouvez-vous imaginer les longues nuits esseulées qu’Abram a du passer, se demandant ce qui se passait au palais ? Abram avait demandé à Saraï de se soumettre pour que tout puisse aller bien pour lui (verset 13). Et ça a bien été pour lui. Le Pharaon lui a envoyé beaucoup de cadeaux et l’a traité royalement. La seule chose qui a empêché Abram de jouir de son traitement était la réalisation de ce que ça voulait dire. Le Pharaon avait donné toutes ces choses à Abram comme dot. Tout allait bien pour Abram, mais sans Saraï, sa femme. La prospérité n’est jamais une bénédiction sans la paix qui ne vient que par être droit avec Dieu.
D’une manière significative, Dieu n’a pas encore été mentionné dans cet évènement jusqu’au verset 17. Il a été permit à Abram de tomber et de patauger jusqu'à ce que sa situation ait l’air désespérée. On ne nous dit pas qu’il ait appelé Dieu à son aide.
Sans avertissement, Dieu intervient dans la vie d’Abram. Le Pharaon et sa maison ont été frappés pas une sorte de fléau. Ses symptômes seraient tels qu’on assume que la nature de l’offense était sexuelle. On ne nous donne aucuns détails du fléau ici, ni comment discerner ce qu’il veut dire.145
Le Pharaon confronta Abram et le réprimanda sèchement. Abram n’avait ni excuses ni explications. On nous dit que jusqu'à présent, il n’a pas dit un mot pour sa défense. Cela était sans aucun doute la chose la plus sage à faire vu l’offense d’Abram. Le Pharaon n’était pas un homme à mettre en colère ou à défier inutilement.
L’ironie de la situation est indubitable. Nous voyons un païen corrigeant un prophète (20:7). C’était un reproche royal dont Abram se souviendrait douloureusement. C’est toutefois quand même triste qu’Abram n’est pas pu parler, car cela a, sans aucun doute, ralentit tous témoignages de sa foi en Le Dieu Vivant Qui l’avait appelé. La conduite d’un Chrétien affecte sa crédibilité.
La réalité a été tellement différente du raisonnement incrédule d’Abram. Pendant qu’ils étaient en Egypte, la pureté de Saraï a été protégée et la vie d’Abram a été préservée. Plus que ça, toutes ses possessions ont été gardées intactes. Et plus encore, Abram et ceux avec lui ont été escortés jusqu’au pays de Canaan.
«Et le pharaon chargea ses gens de le reconduire avec sa femme et avec tout ce qu'il possédait.
Abram quitta donc l'Egypte avec sa femme et tout ce qu'il possédait en direction du Néguev. Loth
était avec lui.
Abram était très riche en troupeaux, en argent et en or. » (Genèse 12:20-13:2)
Combien les peurs d’Abram ont du semblées être stupides à la vue de l’Histoire. Pour éviter la famine, Abram a été forcé de faire face au Pharaon. La force d’Egypte n’a pas été utilisée contre lui, mais a été ordonnée de les escorter et d’être sûr qu’ils arrivent jusqu’au pays de Canaan en sécurité. En effet, Abram a quitté l’Egypte plus riche qu’il y était arrivé. Mais rien de cela n’a été le résultat de l’incrédulité d’Abram ou de ses actions malhonnêtes. Ca a été le produit de la grâce divine et du soin providentiel de Dieu.
Les versets 3 et 4 racontent les pas d’Abram en sens inverse. Premier, il arriva au Néguev, puis finalement à Béthel et Aï. Et quand il retourna à l’autel qu’il avait construit, une fois de plus, il offrit des sacrifices et il fit appel au nom du Seigneur.
Cassuto insiste sur le fait que le séjour d’Abram ressemble d’une manière frappante au séjour d’Israël dans l’avenir.146 Bien que la raison pour la présence d’Israël en Egypte n’ait pas été noble, la protection de Dieu a été fournie là et ils en ont été éventuellement sortis avec beaucoup de butin.
Les famines continueront à faire partie de la vie du peuple de Dieu dans le pays où ils allaient. Mais ils doivent apprendre que les famines viennent de Dieu et qu’IL les envoie comme des tests de foi. Si le peuple de Dieu ne voulait pas souffrir de la famine, il devrait aller faire face à Pharaon. Cela n’a pas d’importance dans quelle circonstance nous pouvons être, Dieu est plus grand que n’importe quelle famine ou n’importe quel Pharaon. La pureté du peuple de Dieu ne doit jamais être mise en danger, car dans ces jours le Messie n’était pas encore là et devait venir pour fournir le salût à Son peuple.
Il y a beaucoup de principes dans ce passage qui devraient donner énormément de force au croyant de tout age. Nous en suggérons quelques-uns.
Abram a cru que Dieu lui donnerait un pays, une semence et une bénédiction. Mais dans son moment de manque de foi, il a supposé que Dieu n’avait pas fournit les moyens. Dieu fournit toujours pour ce qu’IL promet. Il y a une chanson séculière dont le titre est, « Travailler comme le diable, Servir le Seigneur. » Beaucoup de Chrétiens semblent la croire. Ce n’est pas la façon de Dieu.
Nous savons que la foi d’Abram lui a manqué. Nous avons aussi vu que cette faiblesse n’a pas déjoué le plan de Dieu pour sa vie. Mais nous devrions être énormément aidés de comprendre pourquoi la foi d’Abram lui a manqué. Je crois que la réponse est évidente : la foi d’Abram lui a manqué car son « dieu » était trop petit.
Comme vous le savez, J. B. Philips a écrit un livre, il y a quelques années, titré, Votre Dieu est Trop Petit. Personnellement, je crois que Phillips a mit son doigt sur la raison pour laquelle notre foi est si faillible. L’accent aujourd’hui tombe largement sur notre foi, plutôt que sur son objet. Comme quelqu’un a dit, « Je peux avoir un peu de foi en un 747 et être capable de voler d’ici à l’Europe. D’un autre coté, je peux avoir beaucoup de foi dans un machin que j’ai construit dans mon garage. Il ne m’emmènera pas de l’autre coté de l’Océan Atlantique, aucune importance combien ma foi est grande en ce truc. »
Abram ne connaissait pas très bien son Dieu. Et cela était tout à fait normal et naturel. Il ne semblait pas penser que son Dieu était plus grand que la famine, plus grand que Pharaon. Ce qu’Abram avait besoin n’était pas des leçons comment augmenter sa foi, mais une augmentation dans sa foi en apprenant l’immensité de son Dieu. Je crois qu’une grande part de notre problème de peu de foi serait résolue si nous connaissions plus intimement le Dieu Que nous servons. Abram n’avait pas de Bible pour l’aider, nous si, nous l’avons.
L’éthique de situation suppose toujours quelques sortes de circonstances hypothétiques dans lesquelles il n’y a aucune solution qui est moralement correcte. Mais la Parole de Dieu nous dit clairement que Dieu ne nous met jamais dans une situation où nous devons pécher :
« Les tentations qui vous ont assaillis sont communes à tous les hommes. D'ailleurs, Dieu est fidèle et il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. Au moment de la tentation, IL préparera le moyen d'en sortir pour que vous puissiez y résister. » (1 Corinthiens 10:13)
L’erreur fondamentale du situationnisme est qu’il refuse d’accepter un Dieu souverain Qui est capable de délivrer Ses peuples, indifféremment de leurs circonstances. La délivrance de l’esclavage d’Egypte sous la main cruelle de Pharaon était impossible, humainement parlant. Quand Israël était coincé entre les armées égyptiennes et la Mer Rouge, il n’y avait aucun espoir apparent. Mais le Dieu que nous servons est un Dieu Souverain. IL est capable de délivrer Ses peuples de situations qui paraissent demander une réponse pécheresse.
Abram a été surprit par la famine, supposant que la façon de Dieu n’aurait pas du inclure l’adversité. Mais Abram apprendrait que Dieu conçoit des tests dans la vie pour développer notre foi, pas pour la détruire.
Quitter Canaan pour l’Egypte, d’après moi, était un essai de la part d’Abram de raccourcir le test de la famine. Comme nous l’avions dit auparavant, Dieu a forcé Abram à faire face à Pharaon au lieu de la famine. Mais au-delà de ceci, nous devons voir que, à la fin, Abram a du retourner à l’endroit d’où il est parti de la Parole révélée de Dieu. La dernière action de foi et d’obéissance a été à l’autel qu’il a construit entre Béthel et Aï. La fin du séjour d’Abram était à ce même autel entre Béthel et Aï.
N’avez vous jamais considéré quitter le chemin dans lequel Dieu vous a appelé à suivre ? Bien sur, vous avez pu, mais le chemin ne sera jamais facile. Le chemin du traître n’est jamais facile (Proverbes 13:15). Et, dans l’analyse finale, nous devons continuer où nous nous sommes arrêtés. Vous ne pouvez pas faire échouer le plan et le but de Dieu pour votre vie, mes amis. Au mieux, vous pouvez seulement les retarder. Et même ça c’est une illusion, car dans nos échecs, beaucoup de leçons de foi sont apprises.
Notre foi, comme celle d’Abram va nous manquer. Mais la vérité bénite de la Parole de Dieu est que quand notre foi nous fait défaut, Dieu ne nous le fait jamais.
Abram a choisi de douter la présence et le pouvoir de Dieu en face de la famine. Ses actions sont celles qui montrent qu’il était prêt à sacrifier son principe pour sa préservation. En dépit du manque de foi d’Abram, Dieu l’a protégé et même l’a fait prospérer. Finalement, Dieu amena Abram à l’endroit précis où il aurait du être.
Le principe de la fidélité de Dieu en face de nos échecs est un qui s’applique à nous aujourd’hui autant qu’au temps d’Abram :
« Si nous sommes infidèles,
lui, il demeure fidèle,
car il ne pourra jamais
se renier lui-même » (2 Timothee 2:13)
Voici la beauté de l’élection divine. Dieu nous a choisi pour être Ses enfants. (Cela s’applique, bien sur, seulement à ceux qui croient en Christ pour le salût éternel.) Juste comme IL nous a sauvés en dépit de nous-mêmes, IL nous a sanctifiés aussi en dépit de nous-mêmes. Notre sécurité éternelle, notre salût, notre sanctification repose en Sa fidélité, pas la nôtre. C’est un grand réconfort pour ceux dont la foi va leurs faire défaut.
Mais quelqu’un est sûr de montrer du doigt le verset immédiatement avant 2 Timothée 2:13 :
« et si nous persévérons,
avec lui nous régnerons.
Mais si nous le renions,
lui aussi nous reniera. » (2 Timothée 2:12)
Il y a une grande différence entre le doute (infidélité) et reniement (rejection). Abram n’a pas rejeté Dieu ; Il a simplement échoué à croire que Dieu était capable ou avait la volonté d’agir pour lui. Sans doute Abram a pensé que Dieu « aidait seulement ceux qui s’aident eux-mêmes. »
Ma compréhension est qu’un vrai Chrétien ne peut pas et n’acceptera jamais de renoncer à Jésus Christ comme son Sauveur. Mais nous trouverons des périodes où notre foi succombera aux doutes. Des tentations, des tests ou de l’adversité pourra momentanément accabler notre foi et nous causer de douter, et ainsi d’agir en violant la volonté révélée de Dieu. Tel, je crois, était le cas d’Abram.
Je ne veux pas dire que nous pouvons prendre cette question de défaut de foi légèrement. Quand les hommes n’agissent pas volontairement en accord avec la volonté révélée de Dieu, Ses buts sont contrecarrés. Dieu providentiellement agit pour assurer l’accomplissement de Ses buts. Bien que nous puissions nous trouver précisément où Dieu nous voulait depuis le début (providentiellement), nous ne regarderons jamais derrière nous à nos péchés et incrédulité avec un sourire sur notre visage. Désobéissance n’est jamais un plaisir pour un Chrétien. Ces longues nuits esseulées dans la maison d’Abram ne valaient pas la dot de Pharaon. L’échec est aussi douloureux, mais il ne contrecarre jamais les buts de Dieu pour Ses enfants.
Que Dieu utilise cette vérité pour nous garder d’une Christianité négligente, ainsi qu’à nous réconforter quand nous faisons l’expérience d’un défaut de foi.
140 “The Bible does not condemn his action but the results condemn it; so we are to learn by cause and effect relationships.” Harold Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 143. “Yet all the indications are that Abram did not stop to enquire, but went on his own initiative, taking everything into account but God. His craven and tortuous calculations are doubly revealing, both of the natural character of this spiritual giant (cf. Jas 5:l7a) and of the sudden transition that can be made from the plane of faith to that of fear.” Derek Kidner, Genesis (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p.116.
141 Abram, we are told, left Haran for Canaan at the age of 75 (12:4). We know from 17:17 that Sarai was ten years younger than Abram, making her about 65 at the time of this event. How could her beauty be so great at this age? Sarah died at the age of 127 (23:1). In her day, she was simply at the early stages of middle age. Her beauty was so striking she appeared even younger than she was. This satisfies the matter to my satisfaction, at least. Cf. Kidner, p. 117.
142 Stigers has an interesting footnote on this point: “PABH, p. 55 does state that a certain papyrus document states that the Pharoah had a husband killed that he might have the beautiful wife. Modern times do not have a ‘corner’ on such deeds!” Stigers, Genesis, p. 141, fn. 10.
143 U. Cassuto, A Commentary on the Book of Genesis (Jerusalem: The Magnes Press, 1964), II, pp. 348-352.
144 A comment should also be made concerning Sarai’s participation in this scheme. I agree with Leupold, who has written, “Sarai’s acquiescence, however, seems to grow out of the idea that there actually is no other safe course to follow. She was as sadly deficient in faith as he himself on this occasion.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), I, p. 425.
It is true that Peter commended Sarah, and used her as an example for Christian women, especially in the matter of submissiveness. But Peter did not refer to her actions in chapter 11, but rather to chapter 18 and her respectful reference to Abraham as her ‘lord’ at the time when she learned that she and Abram were to have a child of their own. Never is the Christian to sin because someone in higher authority has commanded it (cf. Daniel 3, 6; Acts 5:29).
145 The account of a similar repetition of this sin is found in chapter 20, and may shed some light on our text in chapter 12. Cf. especially 20:17-18.
146 Cassuto, Genesis, II, pcf. 334 ff.
Cette semaine, comme je me préparais pour ce message, je me suis souvenu d’un livre très populaire titré, Faire Attention Pour le Numéro Un. Pensant que ce livre pourrait me donner du matériel explicatif, je suis allé à la bibliothèque pour voir s’il y était. Tous les livres étaient déjà sortis. Ça me dit qu’aujourd’hui beaucoup de gens sont intéressés à agir sur ce principe.
Loth n’a jamais lu de livre sur ce sujet, mais il savait le pratiquer comme un chef, comme nous pouvons le voir dans le récit de Moïse dans le chapitre 13 de Genèse. Ici, le temps de se séparer est venu pour Loth et Abram. Dans leur séparation nous trouvons un contraste entre ces deux saints dans leurs motifs et leurs actions, un contraste qui sert comme avertissement pour ceux qui pensent que Dieu bénit ceux qui font attention à eux-mêmes au détriment des autres.
Quand ils sont partis d’Ur avec Térah, Abram et Loth semblaient inséparable, même quand Dieu avait ordonné Abram de quitter sa famille.
«L'Eternel dit à Abram:
---Va, quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père pour te rendre dans le pays que je t'indiquerai. » (Genèse 12:1)
Mais finalement, le bond entre eux s’est affaiblit. Essentiellement, leur séparation a été causée par trois facteurs qui sont enregistrés dans les versets 5-7:
« Loth, qui accompagnait Abram, avait aussi des moutons, des chèvres, des bovins et des tentes,
et le pays ne suffisait pas pour qu'ils puissent habiter ensemble, car leurs troupeaux étaient trop nombreux,
et, de plus, les Cananéens et les Phéréziens habitaient alors le pays. Alors, les bergers d'Abram se disputèrent avec ceux de Loth. » (Genèse 13:5-7)
Le premier problème était le succès des deux hommes comme gardiens de troupeaux. Tous les deux, Abram (13:2) et Loth (13:5), avaient prospéré. Maintenant leurs troupeaux étaient devenus si grands qu’ils ne pouvaient plus rester ensemble (13:6). Cela était spécialement vrai pour des membres d’une tribu nomades qui devaient voyager cherchant des pâturages pour leurs moutons et bétails.
Le deuxième problème était la bagarre qui semblait grandir continuellement entre les hommes d’Abram et de Loth (13:7). Les employés de chaque homme cherchaient de l’eau et le meilleur pâturage pour les animaux de leur maître. Cette compétition inévitablement conduisit à un conflit entre les gens de Loth et d’Abram.
Il ne serait probablement pas faux de suggérer que des éclats de voix aient été entendus entre Abram et loth. Cela pourrait très bien être impliqué par les mots d’Abram dans le verset 8. Cela pourrait aussi être vrai dans la vie. Chaque fois qu’il y a des disputes entre des employés, il y a le plus souvent aussi disputes entre les chefs.
Si le premier problème est le succès des deux hommes, et le second est les disputes qui en résultent, le troisième est le fait que le pays dans lequel ils séjournaient était partagé avec des autres ; à savoir les Cananéens et les Phéréziens (13:7).
Cette remarque en apparence fortuite du crayon de Moïse ne nous rappelle pas seulement qu’Abram était un hôte passager, séjournant dans un pays qui un jour appartiendrait à ses descendants, mais il peut aussi suggérer que la dispute qui existait entre lui et Loth était un pauvre modèle pour ceux qui regardaient avec intérêt. De plus, Abram et Loth non seulement devaient partager les pâturages entre eux, mais étaient à la merci de ceux qui avaient une revendication précédente de la terre.
Je souris en lisant ces versets, car Dieu utilise des façons étranges et quelquefois humoristiques pour accomplir Sa volonté. Longtemps avant, Dieu avait dit à Abram de quitter son pays et sa famille. A cette époque, laisser Loth était simplement une question de principe. Abram aurait du le faire parce que Dieu l’avait ordonné. Maintenant, des années plus tard, Abram, à contre cœur, se rend compte que la séparation doit arriver, non pas par principe, mais car cela était une opportunité pratique.
Mes amis, d’une manière ou d’une autre la volonté de Dieu va être faite. Elle aurait pu être faite par Abram à Ur, mais il ne l’a pas fait. Dieu, providentiellement, a amené une rancœur et une compétition entre Abram et Loth qui a forcé la séparation à arriver. Tôt ou tard, les buts de Dieu vont se réaliser. Si nous ne voyons pas le besoin d’obéissance, Dieu le créera. Vous pouvez y compter !
Il n’y a pas de doute que le problème qui a causé la séparation d’Abram et de Loth avait été évident depuis longtemps. J’imagine qu’Abram l’avait fréquemment discuté avec Saraï, sa femme. Le texte ne nous dit rien de tout cela, mais je suspecte que les mots de Saraï à Abram sont les mêmes mots que la plupart des femmes ont dit à leur mari: « Je te l’avais bien dit ! »
Souvent une action qui est inévitable est évidente à notre compagne/on bien avant qu’on ne veuille accepter la réalité de nos circonstances. Saraï aurait bien pu proposer une solution différente que celle qu’Abram a choisi. Elle aurait pu dire à Abram, « Dis à Loth d’aller voir ailleurs si on y est. Dieu n’a pas appelé Loth à Canaan, mais toi. Laisses le partir ! » Tout cela, bien sur, est pure supposition de ma part. Mais n’importe quel étudiant de nature humaine devrait trouver là au moins une possibilité réalistique.
La solution d’Abram ne pouvait pas être plus gracieuse ou pieuse. Sa motivation semble être basée sur la morale et non pas sur l’économie.
Puis Abram a dit à Loth,
« Abram dit à Loth:
---Nous sommes de la même famille. Il ne faut donc pas qu'il y ait dispute entre moi et toi, entre mes bergers et les tiens.
Séparons-nous plutôt. Tout le pays est à ta disposition. Si tu vas à gauche, j'irai à droite, et si tu vas à droite, j'irai à gauche. » (Genèse 13:8-9)
Plus que tout, Abram voulait maintenir la paix et résoudre le conflit qui était survenu entre lui-même et Loth. Le principe le plus important est que l’union fraternelle doit être préservée. Etrangement, bien que très pratique, cette union devra être protégée par la séparation. Quelqu’un doit partir, soit Abram ou Loth.
En apparence, il était évident qu’ils devaient se séparer. La seule question était qui partirait, et où irait-il ? Abram a laissé cette décision à Loth. Le chemin qu’il choisirait, Abram irait de l’autre coté. L’offre donnait l’avantage à Loth, et laissait Abram vulnérable.
Il semble que les deux hommes étaient sur un point haut duquel tout le terrain autour d’eux était visible quand Abram a fait son offre à Loth. La décision de Loth a été prise basée sur des calculs froids. Avec les yeux d’un expert, il a regardé au terrain, pesant les avantages et les inconvénients de ses options :
« Alors Loth regarda et vit toute la plaine du Jourdain qui s'étendait jusqu'à Tsoar: avant que l'Eternel eût détruit Sodome et Gomorrhe, elle était comme le jardin de l'Eternel, comme la terre d'Egypte.
Loth choisit donc pour lui toute la plaine du Jourdain et il se dirigea vers l'est. Ainsi, ils se séparèrent l'un de l'autre. » (Genèse 13:10-11)
Etant père de 5 enfants, je peux apprécier ce qu’il est passé dans l’esprit de Loth quand il a jeté un coup d’œil sur le terrain autour d’eux. N’importe lequel de mes enfants pourrait travailler pour le Bureau des Standards. Avec un simple coup d’œil chacun peut facilement déterminer la quantité de soda dans des verres. Sans effort apparent, ils essayent d’attraper le verre le plus rempli, et le plus rapide arrive toujours à l’attraper. Ce même genre de calcul était évident dans les yeux de Loth.
Il fixe ses yeux sur la vallée magnifique du Jourdain. Sa magnifique couleur verte etait l’évidence même de la présence abondante des eaux du Jourdain pour l’irrigation. Les collines sèches et poussiéreuses plus loin avait peu d’intérêt. Il n’y avait pratiquement pas d’eau là.
Littéralement, la plaine du Jourdain était un paradis. C’était juste comme ce « jardin du Seigneur » (13:13). Lui aussi semble avoir été créé par l’irrigation, plutôt que par la pluie (Genèse 2:6, 10). La plaine du Jourdain était aussi comme le pays d’Egypte. Quelqu’un n’a pas à vivre par la foi dans un tel endroit car l’eau était abondante, et il n’avait pas besoin d’attendre de la pluie de Dieu.
Alors, le choix de Loth était fait, clairement une décision intelligente, apparemment un choix qui lui a donné l’avantage dans la compétition entre lui et Abram. C’était, d’après moi, une décision égoïste – une qui a prit tout le meilleur et a laissé Abram avec tout ce qui ne valait rien.
La séparation la plus simple et la plus équitable aurait été de faire de la rivière Jourdain la frontière entre les deux hommes. Qu’est ce qui aurait été plus équitable que d’avoir choisi un coté de la rivière pour y vivre et de laisser l’autre coté à Abram ? Mais Loth a choisit « toute la plaine du Jourdain » (verset 11). Il a fait un travail de maître, faisant attention pour le No. 1, lui-même. Il aurait pu écrire un livre sur ce sujet.
Abram et Loth sont maintenant séparés. Abram vit à Canaan, pendant que Loth se glisse de plus en plus prêt de Sodome.
Abram s’est installé au pays de Canaan, pendant que Loth s’est installé dans les villes de la plaine, et a déménagé ses tentes jusqu'à Sodome (Genèse 13:12).
Loth avait considéré très attentivement les facteurs économiques dans sa décision, mais il a totalement négligé les dimensions spirituelles. Dieu avait promit de bénir Abram, et les autres par lui quand ces autres le béniraient (Genèse 12:3). Quand Loth est parti sur son chemin, je suis sûr qu’il se sentait malin d’avoir roulé le vieux Abram. Abram a du être un peu gaga d’avoir donné un tel avantage à Loth, et Loth était juste assez malin d’en tirer avantage. Mais en chemin, Loth n’a pas bénit Abram, mais l’a humilié. C’était maudire, pas bénir (Genèse 12:3).
En plus, Loth n’avait pas considéré les conséquences de vivre dans les villes de la plaine. Le sol était fertile et l’eau abondante, mais les hommes de ces villes étaient pervers. Le coût spiritual de la décision de Loth était très cher. Et, à la fin, les bénéfices matériels sont devenus des pertes aussi.
Loth n’avait pas l’intention, je crois, de vivre vraiment dans les villes de la plaine. En premier, il était simplement parti dans cette direction (verset 11). Mais une fois que notre direction est fixée, notre destination est aussi déterminée car c’est maintenant seulement une question de temps. Bien que Loth ait vécut dans ses tentes pour un moment, avant longtemps, il les a échangées pour un pavillon à Sodome (19:2,4,6). Il se peut qu’il ait vécut dans la banlieue en premier, mais en dernier il vivait au centre ville (19:1).
Des fois, certaines décisions ne semblent pas être très significatives, mais elles nous mettent sur un chemin particulier pour nos vies. La décision ne semble pas être très importante, mais son résultat final peut être terrifiant et tragique. Et souvent l’apparence est que ce choix est celui qui est certain d’être à notre avantage. La prospérité matérielle ne devrait jamais être recherchée au prix de péril spirituel.
Combien le temps peut changer notre perspective de prospérité ! Quand la décision a été prise de s’installer dans la plaine du Jourdain, c’était virtuellement un paradis (13 :10). Moïse, cependant, a inclut une remarque, entre parenthèses, qui peut mettre cette beauté sous un angle différent :
« … avant que l'Eternel eût détruit Sodome et Gomorrhe » (Genèse 13 :10)
Combien différentes les choses peuvent apparaître après un jugement divin. Un paradis magnifique, et il était – jusqu'à ce que Dieu ait fait tomber une pluie de soufre enflammé par un feu qui venait du ciel (19:24). A partir de ce jour, il est devenu une déchetterie.
Bien plus que la perte de ses possessions et sa prospérité, Loth a payé un prix terrible pour son plaisir de courte durée. Selon Pierre, l’âme de Loth fut continuellement contrariée par ce qu’il a vu dans cette ville (2 Pierre 2:7). Même quand le saint est entouré de plaisir sensuel, il ne peut pas apprécier le péché pour longtemps. Et plus tragique que n’importe quoi, Loth a payé dans sa famille pour sa décision. Sa femme a été tournée en sel parce qu’elle était encore attachée à Sodome (19:26). Ses filles ont séduit Loth et lui ont causé de commettre l’inceste, sans aucun doute : Un reflet des valeurs morales de Sodome (19 :30)
C’est intéressant que Dieu n’ait pas parlé à Abram (du moins, c’est ce que les Ecritures nous disent) jusqu’après qu’il ait prit sa décision de se séparer de Loth. Ce fait n’est pas accidentel, mais fondamental, car nous lisons,
« L'Eternel dit à Abram après que Loth se fut séparé de lui, … » (Genèse 13:14)
L’appel de Dieu à Abram (12:1-3), pour autant que nous sachions, était à Abram seul. Ainsi que la confirmation dans le chapitre 13. Dieu a ordonné à Abram de quitter sa famille (12:1). La bénédiction et le réconfort ne pourraient venir que par l’obéissance à la volonté révélée de Dieu. Humainement parlant, la seule chose qui entravait le chemin de la bénédiction divine était la désobéissance humaine. Dieu a enlevé cette barrière en séparant providentiellement Loth, et maintenant la promesse de Dieu est réaffirmée.
« … Lève les yeux et regarde depuis l'endroit où tu es, vers le nord, le sud, l'est et l'ouest:
tout le pays que tu vois, je te le donnerai, à toi et à ta descendance pour toujours.
Je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les grains de poussière de la terre; si l'on peut compter les grains de poussière de la terre, alors on pourra aussi compter ta descendance.
Lève-toi, parcours le pays en long et en large car je te le donnerai. » (Genèse 13:14b-17)
Loth avait « levé ses yeux » (verset 10) et vu la terre devant lui avec les yeux d’une promesse financière, Abram a été ordonné de regarder la promesse de Dieu avec les yeux de la foi.
Abram a du être à un endroit élevé, admirant le pays qui lui appartenait, et peut-être aussi le pays que Loth avait choisi d’occuper. Si j’avais été dans les chaussures d’Abram, j’aurai eu beaucoup de doutes. Ne venais-je pas d’abandonner une occasion en or ? Saraï ne penserait-elle pas que j’avais agit comme un idiot ? Ne l’ai-je pas désappointée ? N’ai-je pas désappointé Dieu dans ma décision ? Un coup d’œil au vert luxurieux de la plaine du Jourdain contre la nudité brune des collines desséchées a pu inspirer de telles pensées.
Cependant Dieu a assuré Abram que tout la terre qu’il pouvait voir allait lui appartenir. Loth a pu choisir de vivre à Sodome, mais Dieu ne lui avait pas donné la ville, ni n’allait-IL la lui donner. Loth devait être un visiteur à Sodome (19:9) et pas non plus pour longtemps. Donner l’avantage à Loth n’était pas abandonner ses espoirs pour le futur, car c’est, en dernier, Dieu Qui apporte les bénédictions aux hommes par Son choix souverain.
Comme Abram continuait à admirer le pays, il pouvait peut-être voir la riche terre noire de la plaine du Jourdain vers laquelle Loth se dirigeait. Il pouvait voir la poussière qui volait autour de lui, représentant typiquement le pays où il vivrait. Mais Dieu utilisa cette même poussière comme témoignage des bénédictions à venir. Ses descendants seraient aussi nombreux que la poussière qui dominait le pays où il vivait. Il n’avait plus besoin de regarder cette poussière avec des doutes, mais avec de l’espoir, car c’était le symbole de la bénédiction future.
Le mot final de Dieu à Abram dans cette visitation était d’arpenter le pays qui un jour serait à lui. Pour l’instant, il ne devait pas le posséder, mais juste l’inspecter avec l’œil de la foi. La promesse, « … car je te le donnerai. » (Verset 17) est pour l’avenir. Ce n’était pas avant l’occupation du pays par les Israélites, sous Josué, que cette promesse serait accomplit. Les promesses de Dieu prennent du temps pour être réalisées, et c’est parce que Dieu les a prévues comme ça.
Comme c’est gracieux à Dieu de dire des mots de réconfort et de soutien quand toutes les apparences des bénédictions semblent si loin ! Que ça fait du bien d’être rappelé qu’on peut dépendre de la parole de Dieu et que Ses promesses sont aussi certaines qu’IL est souverain !
La réponse d’Abram révèle une foi grandissante en le Dieu Qui l’avait appelé. Il bougea ses tentes vers Hébron, s’installant près des chênes de Mamré. C’était un morceau de terre qui appartenait à un autre, pas Abram (14:3), mais c’était là que Dieu voulait qu’il soit. A cet endroit, Abram construisit un autel et vénéra son Dieu.
Les chemins de ces deux hommes furent si différents après qu’ils se furent séparés. L’un se rapprochant imperceptiblement de plus en plus près de la ville de Sodome, pour vivre parmi des hommes impies et pervers, et tout ça pour le gain financier. L’autre vivait la vie d’un oiseau de passage, vivant dans ces collines désertées, avec son espoir dans les promesses de Dieu. Un vit dans ses tentes et construit un autel de vénération ; l’autre échange ses tentes pour un appartement au milieu d’une ville d’hommes pervers. Cela a été une décision qui pesa lourd sur la destinée des deux hommes, mais, bien plus, sur la destinée de leurs enfants.
Les décisions prises par Abram et Loth sont les mêmes que celles qui confrontent chaque Chrétien. Nous devons décider soit de faire confiance à la souveraineté de Dieu ou à nos propres arrangements et moyens. Nous devons déterminer soit de faire confiance à l’incertitude de la richesse ou à un Dieu Qui « nous dispense généreusement toutes ses richesses. » (1 Timothée 6:17). Nous devons décider soit d’investir dans les « plaisirs temporaires du péché » ou dans la « récompense » future qui est promise par Dieu.(Hébreux 11:25-26).
Ces décisions sont vraiment différenciées dans la séparation de Loth et Abram. Loth a choisi d’agir sur la base de l’utilité ; Abram sur la base de l’unité. Pour l’unité, Abram, volontairement, a accepté que Loth prenne avantage de lui (1 Corinthiens 6:1-11, spécialement verset 7).
Abram a agit sur sa foi en Dieu Qui a promit de lui fournir tout ce qu’il aurait besoin. Loth a choisi de diriger sa vie sur la fondation incertaine de la sécurité financière. Abram a été bénit infiniment, Loth a tout perdu.
Lot a choisi de vivre dans une ville qui semblait être un paradis (13:10), mais qui été remplie de pécheurs. Abram a décidé de vivre dans un endroit déserté, mais où il pourrait vénérer librement son Dieu.
Abram illustre magnifiquement la vérité de deux faits du Nouveau Testament. Premièrement, il fournit un commentaire sur ces paroles prononcées par Dieu :
« Heureux ceux qui sont humbles, car Dieu leur donnera la terre en héritage.
Heureux ceux qui répandent autour d'eux la paix, car Dieu les reconnaîtra pour ses fils. » (Matthieu 5:5, 9)
Abram était un homme d’humilité. Il n’était pas un homme de faiblesse, comme le chapitre 14 démontre. Il n’avait pas à prendre par la force les bienfaits, mais pieusement attendre qu’ils viennent de la main de Dieu. Il a été donné à la paix, plutôt que de la sacrifier pour la prospérité.
Et aussi, nous trouvons cet incident éducatif dans la vie d’Abram quand il est comparé à ces mots de l’apôtre Paul :
« N'avez-vous pas trouvé dans le Christ un réconfort, dans l'amour un encouragement, par l'Esprit une communion entre vous? N'avez-vous pas de l'affection et de la bonté les uns pour les autres?
Rendez donc ma joie complète: tendez à vivre en accord les uns avec les autres. Et pour cela, ayez le même amour, une même pensée, et tendez au même but.
Ne faites donc rien par esprit de rivalité, ou par un vain désir de vous mettre en avant; au contraire, par humilité, considérez les autres comme plus importants que vous-mêmes;
et que chacun regarde, non ses propres qualités, mais celles des autres.
Tendez à vivre ainsi entre vous, car c'est ce qui convient quand on est uni à Jésus-Christ. » (Phillipiens 2:1-5)
Abram a été victorieux car il était un servant. Il n’a pas avancé pas dans la vie en grimpant la colline du succès en piétinant la vie des hommes qui se sont trouvés sur son chemin. Il a été prospéré par Dieu car il a placé l’intérêt des autres avant le sien.
Il ne considérait pas Loth meilleur que lui-même, comme certaines traductions faussement suggèrent. Sûrement notre Seigneur, Qui est l’exemple suprême de l’humilité, ne considère pas des hommes tombés ou pécheurs meilleur que Lui, l’infini, pur Dieu. Plutôt, IL a demandé à assurer leur bénéfice à Son dépend. Il comptait sur Dieu pour la bénédiction et pour la justice (1 Pierre 2:23).
La façon du monde d’avancer est de faire attention pour le numéro un. C’était aussi la façon de Loth. La façon de Dieu pour bénir est de faire attention pour le numéro Un, et faire attention pour les autres (Matthieu 22:36-40). Une telle vie ne peut qu’être vécue par la foi. Une telle vie ne peut que causer notre foi en Dieu de grandir.
Le point de commencement pour chaque homme, femme et enfant est de regarder vers Dieu pour le salût. Nous ne pouvons pas, n’osons pas, avoir confiance en notre propre malice pour nous fournir le droit d’entrer dans le royaume de Dieu. Souvent ce que nous percevons comme « paradis » sera bientôt détruit par la colère divine. La foi reconnaît notre iniquité et a confiance en le travail de Jésus Christ sur la croix du Calvaire pour la sécurité éternelle et bénédiction. Nos meilleurs efforts sont destinés à la destruction. Seul ce que Dieu promet et fournit endureront.
Que Dieu permette à chacun de nous de Lui faire confiance, et non pas en nous-mêmes !
Dans le chapitre 15 de Genèse, nous arrivons à un des points importants de la révélation du Vieux testament, résumé pour nous dans le verset 6:
« Abram fit confiance à l'Eternel et, à cause de cela, l'Eternel le déclara juste »
Jusqu’à ce point, la foi d’Abram était plus générale dans sa nature. Elle se reposait principalement sur l’appel de Dieu comme c’est enregistré dans le chapitre 12:
« L'Eternel dit à Abram:
---Va, quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père pour te rendre dans le pays que je t'indiquerai.
Je ferai de toi l'ancêtre d'une grande nation; je te bénirai, je ferai de toi un homme important et tu deviendras une source de bénédiction pour d'autres.
Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui t'outrageront. Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi. » (Genèse 12:1-3)3
Toutefois Dieu permet rarement que notre foi reste générale, et donc nous devons faire face à des situations qui amènent notre foi de l’abstrait au concret, et du général au spécifique. Tel est le cas avec Abram dans ce chapitre.
Les paroles de Dieu à Abram155 sont loin de ce qu’on aurait attendu dans de telles circonstances :
« Après ces événements, l'Eternel s'adressa à Abram dans une vision:
---Ne crains rien, Abram, lui dit l'Eternel, je suis ton protecteur, ta récompense sera très grande. » (Genèse 15:1)
Pourquoi Abram aurait-il peur ? Il venait juste de gagner une grande victoire sur Kedorlaomer et les trois autres rois de l’Est (Genèse 14:14-15). A cause de cela, il avait reçu, sans aucuns doutes, une reconnaissance considérable, même du roi païen de Sodome (14:17,21-24). Quelle peur pouvait bien hanter la foi d’Abram dans un tel temps de victoire ?
Il est possible qu’Abram redoutait des représailles militaires futures de Kedorlaomer et de ses alliés. Il avait peut-être gagné la bataille, mais avait-il gagné la guerre ? La parole de Dieu à Abram, « Je suis un bouclier pour toi » pouvait très bien être destinée à diminuer cette peur des futurs conflits militaires.
Ça ne peut pas être le souci le plus grand d’Abram, spécialement en voyant le reste des versets. La victoire d’Abram n’était pas aussi douce qu’on puisse penser, quand on réfléchit à la question qui semble tout ombrager, « A quoi bon est le succès, sans un héritier ? »
La réponse d’Abram à Dieu confirme ça :
« Abram répondit:
---Eternel Dieu, que me donnerais-tu? Je n'ai pas d'enfant, et c'est Eliézer de Damas qui héritera tous mes biens.
Tu ne m'as pas donné de descendance, poursuivit-il, et c'est un serviteur attaché à mon service qui sera mon héritier. » (Genèse 15:2-3)
Dans l’ancien Proche-Orient, il y avait une pratique bien documentée pour assurer un héritier, même si aucun fils n’était né de l’homme.156 Le couple sans enfant adopterait un de leurs servants né dans la maison. Ce « fils » prendrait soin d’eux quand ils seraient vieux et hériterait leurs possessions et propriété à leur mort. A ce point de la vie d’Abram, c’était le mieux qu’il pouvait espérer. Il pensait.
Dieu avait promit à Abram bien plus qu’Abram ne pouvait se fournir lui-même. Eliézer n’était pas l’héritier que Dieu avait promit. Les descendants d’Abram devaient venir de son propre corps. Il aurait un fils venant de lui.
« Alors l'Eternel lui parla en ces termes:
---Non, cet homme-là ne sera pas ton héritier: c'est celui qui naîtra de toi qui héritera de toi. » (Genèse 15:4)
Pour rassurer Abram, Dieu l’emmena dehors et dirigea son attention vers les étoiles dans les cieux. « …Tes descendants seront aussi nombreux qu'elles » (verset 5).
Le verset 6 décrit la réponse d’Abram à la révélation divine :
« Abram fit confiance à l'Eternel et, à cause de cela, l'Eternel le déclara juste. » (Genèse 15:6)
La traduction de la NSAV*** est un peu inadéquate. Le premier mot « then » [alors] essaye de transmettre l’idée qu’Abram a répondu à la promesse d’un fils de Dieu avec la croyance. Dans un sens, c’est une bonne traduction. La difficulté qui apparaît, est ce que « then » [alors] puisse transmettre plus qu’il devrait. Le verset 6 est la première fois que le mot « believe » [croire] est utilisé. C’est aussi la première fois qu’Abram est dit avoir été reconnu comme justifié. Il serait facile de conclure que Moïse aurait voulu dire que c’est la première fois qu’Abram avait foi en Dieu, et qu’il est ici « saved » [sauvé] (pour utiliser le mot du Nouveau Testament).
Dans le Livre d’Hébreux nous lisons:
« Par la foi, Abraham a obéi à l'appel de Dieu qui lui ordonnait de partir pour un pays qu'il devait recevoir plus tard en héritage. Il est parti sans savoir où il allait. » (Hébreux 11:8)
Ici l’auteur d’Hébreux a l’intention de nous faire comprendre qu’Abram « croyait » en Dieu avant le chapitre 15, même quand il quitta Our pour entrer dans le pays de Canaan.
La solution n’est pas aussi difficile qu’il semble. La grammaire du verset 6 indique que la foi d’Abram n’a pas commencé ici.157 Non seulement croyait-il auparavant, mais il continuait à croire. Le « then » [alors] de notre traduction est peut-être donc un peu trop fort.
Mais pourquoi Moïse a-t-il attendu jusqu'à ce moment là pour nous dire qu’Abram croyait, et qu’il était justifié par la foi ? La réponse de Luther, je crois, est la plus satisfaisante. La foi d’Abram n’est pas mentionnée jusqu'à présent pour accentuer le fait qu’une foi justifiante est une foi qui est concentrée sur la personne et le travail de Jésus Christ.158 Ici, la foi d’Abram est concentrée sur la promesse d’un fils, par qui la bénédiction viendra pour le monde entier. Bien que nous ne puissions pas déterminer si Abram comprenait complètement tout ce qui allait se passer, nous ne devons pas négliger les paroles de notre Sauveur :
« Abraham votre père a exulté de joie, rien qu'à la pensée de voir mon jour. Il l'a vu et en a été transporté de joie. » (Jean 8:56)
Pendant qu’Abram croyait en Dieu, ici sa foi est plus clairement définie et concentrée. Sa foi est dans la promesse de Dieu de lui donner un fils, et des bénédictions par lui. C’est à ce moment que Dieu a choisi d’annoncer que la foi d’Abram était une foi justifiée.
Remarquez trois choses à propos de la foi d’Abram :
(1) Premièrement, c’était une foi personnelle. Par cela je veux dire qu’Abram croyait en le Seigneur. Il ne croyait pas simplement en un dieu, mais en Dieu. Il y a ici une distinction entre beaucoup de gens professant être Chrétiens et ceux qui sont vraiment renaîts par la foi en la personne du Christ.
(2) Deuxièmement, la foi d’Abram était une foi de propositions. Bien qu’Abram croyait en la personne de Dieu, sa foi était basée sur les promesses de Dieu. Beaucoup croient en un Dieu, d’après leur définition. Abram croyait en le Dieu de révélations. L’alliance que Dieu avait fait ici avec Abram (verset 12) a donné à Abram des propositions spécifiques sur lesquelles il pouvait baser sa foi et la pratiquer.
(3) La foi d’Abram est aussi une foi pratique. Par cela je veux dire que la foi d’Abram était une qui nécessitait des actions. Clairement, les travaux d’Abram n’ont pas initié son salût, mais ils l’ont démontré (Jacques 2:14). Et aussi, la foi d’Abram était du à un besoin très nécessiteux et pratique, le besoin d’un fils. Dieu ne nous demande pas de croire en de l’abstrait, mais en toutes les questions quotidiennes de la vie.
Quand Moïse dit que la foi d’Abram a été reconnue vertueuse, cela ne veut pas dire que la foi d’Abram était, en quelque sorte, échangée pour la vertu. La foi d’Abram, comme la nôtre aujourd’hui, n’était pas quelque chose qu’il évoquait par un effort mental ou spirituel. La foi elle-même est un cadeau (Ephésiens 2:8-9). Sa foi était dans la venue de l’enfant et dans ses descendants, un de qui serait le Messie. C’est parce qu’il comptait sur Dieu pour lui fournir la vertu, que Dieu l’a déclaré être vertueux. Techniquement parlant, le salût (et la foi) sont des cadeaux, mais la vertu vient par le processus légal d’attribution. Abram a été déclaré légalement vertueux par Dieu car il croyait en Celui Qui est vertueux. La vertu de Christ, attribuée à Abram à cause de sa foi, donnée par Dieu, l’a sauvé.
La façon dont Dieu sauve les hommes n’est pas nouvelle. Elle n’a pas changé du Vieux Testament au Nouveau. Dieu a toujours sauvé les hommes par la grâce. Il n’y a pas d’autre façon. Pendant qu’Abram a été sauvé par sa foi en Celui Qui viendrait, nous sommes sauvés par la foi en Celui Qui est venu. C’est la seule différence.
Ayant traité le plus grand besoin d’Abram pour assurance – à savoir celui d’un héritier, Dieu continua à amplifier la foi d’Abram concernant le pays qu’il possèderait :
« Il lui dit:
---Je suis l'Eternel qui t'ai fait sortir d'Our en Chaldée pour te donner ce pays en possession. » (Genèse 15:7)
La question d’Abram ne semble pas refléter l’incrédulité, mais l’étonnement à comment cela allait être accomplit :
« ---Seigneur Dieu, répondit Abram, comment aurai-je la certitude que je le posséderai? » (Genèse 15:8)
Le ton semble similaire à celui de Marie quand elle a été dit qu’elle serait la mère du Messie :
« Marie dit à l'ange:
---Comment cela se fera-t-il, puisque je suis vierge? » (Luc 1:34)
Dieu n’a pas corrigé Abram pour sa question, mais a confirmé Sa promesse par une alliance.
« Dieu lui dit:
---Va chercher une génisse, une chèvre et un bélier ayant chacun trois ans, une tourterelle et un jeune pigeon.
Abram alla prendre ces animaux, les coupa tous en deux par le milieu, excepté les oiseaux, et pour chacun d'eux disposa les deux moitiés face à face.
Des oiseaux de proie fondirent sur les bêtes mortes, mais Abram les chassa. » (Genèse 15:9-11)
Dans le monde ancien d’Abram, les contrats légaux n’étaient pas mis sur du papier, écrits par les avocats et signés par les parties impliquées. Plutôt, les deux parties arrivaient à un agrément mutuellement acceptable, et ils le formalisaient sous la forme d’une alliance.
L’alliance était scellée par la coupure en deux d’un animal (ou animaux). En fait, l’expression technique est « aller couper une alliance ». L’animal (animaux) était coupé en deux et les deux parties passaient entre les moitiés. Il semble que dans ce serment, les hommes reconnaissaient que le destin de l’animal serait le leur s’ils se parjuraient.
Donc, nous voyons que ces versets ne décrivent pas le processus du sacrifice des animaux, mais l’acte légal de faire des contrats. Les versets 9-11 préparent le terrain pour la ratification de cette alliance.
Quelque temps semble avoir passer entre la préparation des animaux et la ratification finale (verset 11). Vers la fin de cette attente, Abram s’est endormi très profondément, dans un état semblable à une transe :
« Au moment où le soleil se couchait, une grande torpeur s'empara d'Abram et, en même temps, l'angoisse le saisit dans une profonde obscurité. » (Genèse 15:12)
L’ « angoisse et l’obscurité », à mon avis, étaient plus que celles occasionnées par l’expérience de la présence de Dieu. Je crois que c’était la réponse normale aux horreurs de la révélation du traitement des enfants d’Abram pendant les 400 prochaines années. Les descendants d’Abram possèderaient le pays de Canaan, mais pas avant une longue période et beaucoup de difficultés :
« Le Seigneur lui dit:
---Sache bien que tes descendants vivront en étrangers dans un pays qui ne leur appartiendra pas, on en fera des esclaves et on les opprimera pendant quatre cents ans.
Mais je punirai la nation qui les aura réduits en esclavage et ils quitteront le pays chargés de grandes richesses. » (Genèse 15:13-14)
Très soigneusement, l’Egypte reste anonyme, comme le pays où cet esclavage aurait lieu. Non seulement, Abram n’avait pas besoin de savoir ça, mais une telle connaissance aurait été préjudiciable avant qu’il arrive. Ce n’était pas un problème pour ceux qui lisaient les mots de Moïse de savoir le nom du pays duquel il parlait. En fait, ils venaient juste de sortir d’Egypte. Ça a du être une chose étrange pour ces Israélites qui venaient juste de sortir d’Egypte de lire cette prophétie qui décrivait si précisément leur expérience.
Il semble y avoir deux raisons pour l’attente des 400 ans avant que le pays de Canaan ne soit possédé. Premièrement, les enfants d’Abraham n’auraient pas encore été capable (ou assez nombreux) de posséder le pays avant ce moment là. Et aussi, le peuple du pays n’était pas encore assez pervers pour en être chassé :
« C'est seulement à la quatrième génération que tes descendants reviendront ici car, jusqu'à présent, les Amoréens n'ont pas encore mis le comble à leurs crimes. » (Genèse 15:16)
Voilà un principe important, et un qui gouverne la possession du pays de Canaan. Le pays de Canaan appartient à Dieu (Lévitique 25:23), et IL le laisse à ceux qui vivront selon la vertu. Quand Israël a oublié leur Dieu et a pratiqué les abominations des Cananéens (2 Chroniques 28:3, 33:2), Dieu les a aussi chassé.
Vu le débat d’aujourd’hui, qui a le droit légitime au pays d’Israël, rappelons-nous ce principe. C’est Dieu qui est le propriétaire du pays, pas les Juifs, pas les Arabes. Dieu ne permettra pas autant aux Juifs de posséder le pays et de vivre scandaleusement qu’IL ne le permettrait aux païens.
Pendant les prochaines 400 ans, plus ou moins, du temps où il a eu cette révélation, deux programmes sont en train de marcher simultanément. Les Cananéens devenaient de plus en plus pervers, et leur jour de compte approchait sûrement. Et au même moment, la nation d’Israël allait naître, grandir rapidement en nombre, et en maturité spirituelle, se préparant pour le jour de possession.
N’est ce pas là une photo parfaite de nos jours ? Dieu n’a-t-il pas dit que dans les derniers jours la perversité s’intensifiera (2 Thessaloniciens 2:1-12 ; 2 Timothée 3:1-9 ; 2 Pierre 3:3) ? A ce moment là, Dieu nous purifiera et nous préparera pour Son retour (Ephésiens 5:26-27 ; Colossiens 1:21-23’ 1 Pierre 1:6-7). Les pervers recevront la récompense pour leur péché, et les saints seront récompensés pour leur vertu.
Quand Dieu a parlé de la mort paisible d’Abram à un age avancé et du destin de ses enfants, IL a ratifié l’alliance concernant le pays qui appartiendrait à Israel:
« Lorsque le soleil fut couché et que l'obscurité fut totale, un tourbillon de fumée et une torche de feu passèrent soudain entre les animaux partagés.
Ce jour-là, l'Eternel fit alliance avec Abram et lui dit:
---Je promets de donner à ta descendance tout ce pays, depuis le fleuve d'Egypte[e] jusqu'au grand fleuve, l'Euphrate,
le pays des Qéniens, des Qeniziens, des Qadmonéens,
des Hittites, des Phéréziens, des Rephaïm,
des Amoréens, des Cananéens, des Guirgasiens et des Yebousiens. » (Genèse 15:17-21)
Cette alliance est distinctive car Dieu seul, prenant l’apparence d’un four fumant et d’une torche enflammée, passe entre les carcasses divisées des animaux. Cela a été fait pour signifier que l’alliance était unilatérale et inconditionnelle. Aucunes conditions n’avaient été placées sur Abram pour son accomplissement.
Les frontières géographiques avaient été clairement définies, et même les peuples qui ont été dépossèdés étaient nommés. Dieu s’est commis à un plan d’action bien précis. De quelle autre assurance avons-nous besoin?
Le résultat net pour Abram était que la promesse de Dieu était maintenant bien plus précise. Abram aurait un fils, de sa chair, par lequel des bénédictions abonderaient. Les enfants d’Abram seraient très nombreux et, en leur temps, possèderaient le pays. Mais avant cela, ils passeraient par un temps d’attente et de grande difficulté.
L’essence de la foi d’Abram était que pendant qu’il attendait que la promesse de futures bénédictions, il était satisfait avec la présence de Dieu. Abram n’a pas été roulé. L’immense récompense d’Abram était Dieu lui-même :
« ---Ne crains rien, Abram, lui dit l'Eternel, je suis ton protecteur, ta récompense sera très grande. » (Genèse 15:1)
Notre théologie a été immensément manipulée dernièrement. Nous sommes invités à venir au Christ, comme notre Sauveur à cause de tout ce qu’IL peut faire et fera pour nous. Nous sommes peut-être venus à LUI pour Ses présents, plutôt que Sa présence.
Abram n’a pas été triché ni abusé par l’attente de Dieu et par les difficultes que lui et ses enfants ont encontré. Abram a été bénit, car si Dieu est notre bien, c’est suffisant.
Le jour avant d’avoir livré ce message, j’ai fait les funérailles d’une des jeunes filles de notre église. Elle était une charmante jeune femme, une épouse modèle et mère. Elle avait vingt-huit ans quand elle mourut dans son sommeil. Nous ne connaissons toujours pas la raison médicale de sa mort.
Pour le message du service, j’ai choisi Psaume 73. Dans ce passage, l’auteur des Psaumes confesse sa perplexité au fait que si souvent les vertueux semblent souffrir (verset 14) pendant que les pervers prospèrent (versets 3-12). Quand l’auteur regarde à la destinée éternelle de l’homme, il réalise que Dieu, à la fin, rétablit tout correctement. Souvent les exigences de justice ne sont pas complètes avant que l’éternité ne soit entrée. Le paradis et l’enfer sont donc exigés par la vertu. Sans eux, la justice n’est pas satisfaite.
Cela amène l’auteur des Psaumes à la conclusion que le bien ultime dans la vie n’est pas de ne pas être affligé de la souffrance ou de la pauvreté, mais connaître Dieu :
« Mais je suis toujours avec toi,
et tu m'as saisi la main droite,
selon ton plan, tu me conduis,
puis tu me prendras dans la gloire.
Qui ai-je au ciel, si ce n'est toi?
Et ici-bas que désirer, car je suis avec toi?
Mon corps peut s'épuiser et mon cœur défaillir,
Dieu reste mon rocher, et mon bien précieux pour toujours…
Tandis que mon bonheur à moi, c'est d'être toujours près de Dieu.
Oui, j'ai placé dans le Seigneur, dans l'Eternel, mon sûr refuge,
et je raconterai ses œuvres. » (Psaume 73:23-26, 28)
Ici, alors, est la clef de comprendre que la bénédiction doit être trouvé dans l’attente et la difficulté : Pendant que la prospérité souvent nous éloigne de Dieu (Psaume 73:7-12), la souffrance nous rapproche de LUI (Psaume 73:25-26).
Si être près de Dieu est le bien ultime, alors la souffrance est bonne aussi, si elle rend notre intimité avec LUI plus profonde. Et la prospérité est mauvaise si elle nous incite à nous éloigner du bien de connaître Dieu.
Ça, je crois, est la clef du chapitre 15 de Genèse. La foi d’Abram est renforcée par la révélation précise concernant son fils et la terre que ses enfants hériteront. Mais même au-delà de ça, il est amené à réaliser que la foi ne peut être séparée de la souffrance, car Dieu utilise ça pour amener les hommes à une relation intime avec LUI.
La foi est rarement renforcée par le succès (verset 1), mais par croire que Dieu est là, au milieu de l’attente et des difficultés.
« Que dire de plus? Si Dieu est pour nous, qui se lèvera contre nous?
Lui qui n'a même pas épargné son propre Fils, mais l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnerait-il pas aussi tout avec lui?
Qui accusera encore les élus de Dieu? Dieu lui-même les déclare justes.
Qui les condamnera? Le Christ est mort, bien plus: il est ressuscité! Il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous.
Qu'est-ce qui pourra nous arracher à l'amour du Christ? La détresse ou l'angoisse, la persécution, la faim, la misère, le danger ou l'épée?
Car il nous arrive ce que dit l'Ecriture:
A cause de toi, Seigneur,nous sommes exposés à la mortà longueur de jour.
On nous considèrecomme des moutonsdestinés à l'abattoir.
Mais dans tout cela nous sommes bien plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés.
Oui, j'en ai l'absolue certitude: ni la mort ni la vie, ni les *anges ni les dominations, ni le présent ni l'avenir, ni les puissances,
ni ce qui est en haut ni ce qui est en bas, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous arracher à l'amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains 8:31-39)
« C'est pourquoi, nous aussi qui sommes entourés d'une telle foule de témoins, débarrassons-nous de tout fardeau, et du péché qui nous cerne si facilement de tous côtés, et courons avec endurance l'épreuve qui nous est proposée.
Gardons les yeux fixés sur Jésus, qui nous a ouvert le chemin de la foi et qui la porte à la perfection. Parce qu'il avait en vue la joie qui lui était réservée, il a enduré la mort sur la croix, en méprisant la honte attachée à un tel supplice, et désormais il siège à la droite du trône de Dieu.
Pensez à celui qui a enduré de la part des hommes pécheurs une telle opposition contre lui, pour que vous ne vous laissiez pas abattre par le découragement.
Vous n'avez pas encore résisté jusqu'à la mort dans votre lutte contre le péché,
et vous avez oublié cette parole d'encouragement que Dieu vous adresse comme à des fils:
Mon fils, ne prends pas à la légère la correction du Seigneur
et ne te décourage pas lorsqu'il te reprend.
Car le Seigneur corrige celui qu'il aime:
il châtie tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils.
Supportez vos souffrances: elles servent à vous corriger. C'est en fils que Dieu vous traite. Quel est le fils que son père ne corrige pas?
Si vous êtes dispensés de la correction qui est le lot de tous les fils, alors vous êtes des enfants illégitimes, et non des fils.
D'ailleurs, nous avions nos parents terrestres pour nous corriger, et nous les respections. N'allons-nous pas, à plus forte raison, nous soumettre à notre Père céleste pour avoir la vie?
Nos parents nous corrigeaient pour un temps limité, selon leurs idées, mais Dieu, c'est pour notre bien qu'il nous corrige, afin de nous faire participer à sa sainteté.
Certes, sur le moment, une correction ne semble pas être un sujet de joie mais plutôt une cause de tristesse. Mais par la suite, elle a pour fruit, chez ceux qui ont ainsi été formés, une vie juste, vécue dans la paix.
C'est pourquoi: Relevez vos mains qui faiblissent et raffermissez vos genoux qui fléchissent. » (Hebreux 12:1-12)
155 The expression found in verse 1, “the word of the Lord came to . . . ” is first employed here in the Old Testament. It is commonly used to introduce a divine revelation given to one of God’s prophets (e.g., I Samuel 15:10). We should remember that Abram is later called a prophet (Genesis 20:7). This would seem to indicate that Moses understood this revelation to have come to Abram for his benefit and ours.
156 The discovery of a number of adoption tablets at Nuzi, has greatly aided our understanding of Abram’s words: “One ‘adoption tablet’ reads: ‘The tablet of adoption belonging to {Zike}, the son of Akkuya: he gave his son Shennima in adoption to Shuriha-ilu, and Shuriha-ilu, with reference to Shennima, (from) all the lands . . . (and) his earnings of every sort gave to Shennima one (portion) of his property. If Shuriha-ilu should have a son of his own, as the principal (son) he shall take a double share; Shennima shall then be next in order (and) take his proper share. As long as Shuriha-ilu is alive, Shannima shall revere him. When Shuriha-ilu {dies}, Shennima shall become the heir.’” Mesopotamian Legal Documents, translated by Theophile J. Meek, in Pritchard, ANET, p. 220., as quoted by John J. Davis, Paradise to Prison: Studies in Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1975), p. 185
*** NASV: New American Standard Version, une des versions américaines de la Bible
157 “The form is unusual, perfect with waw, not as one would expect, imperfect with waw conversive. Apparently, by this devise the author would indicate that the permanence of this attitude is to be stressed: not only: Abram believed just this once, but: Abram proved constant in his faith . . . ” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids Baker Book House, 1942), I, p. 477.
158 “We feel our answer must take the same form as Luther’s, who points out that justification by faith is first indicated in the Scriptures in a connection where the Savior is definitely involved, in order that none might venture to dissociate justification from Him.” Leupold, Genesis, I, p. 479.
Il y a quelques semaines, Bill Gothard est venu à Dallas pour parler à 2 600 Pasteurs. Il a dit une chose qui a condamné beaucoup d’entre nous. Il a dit que, de loin, la plus grande plainte de femmes de Pasteurs était que leurs maris ne prenaient pas en main la direction spirituelle dans leurs maisons.
Beaucoup d’histoires ont fait surface pour authentiquer cette accusation. La plus commune est celle dans laquelle le Pasteur est dans son bureau, priant le Seigneur à propos du transfert à une autre église, pendant que sa femme est dans la chambre faisant ses valises.
Il n’y a pas longtemps, j’ai lu le récit de comment le pasteur d’une grande église en Amérique a été appelé. On lui a demandé de servir comme Pasteur de réserve dans cette grande église. Ayant peur qu'accepter indiquerait son intention de faire campagne pour cette position désirée, il refusa. Mais sa femme n’était pas d’accord et accepta l’invitation pour lui. Réalisant cet engagement, le Pasteur plus tard accepta l’appel et devint le Pasteur de cette grande église.
Pas toutes les situations marchent si bien, comme le texte du chapitre 16 de Genèse nous apprend. Abram, l’homme de foi, révèle qu’il a des pieds d’argile, même dans sa propre maison. Les résultats dévastateurs de sa passivité en face de pression devraient nous avertir tous.
Bien qu’ici Abram soit montré avoir negligé d’écouter sa femme, laissez-moi dire rapidement que beaucoup d’entre nous chutons car nous n’écoutons pas nos femmes quand nous devrions. Ne prenez pas ce texte comme un marteau à utiliser sur vos femmes, Messieurs, car cela serait une erreur très sérieuse. Ne venons pas à ce passage pour prouver nos idées et nos préjudices préconçus, mais pour éclaircir nos cœurs et esprits, et ainsi, grandir dans la foi.
Les six premiers versets ne sont pas simplement une condamnation des attitudes et actions de Saraï. En réalité, nous trouvons un concert de péchés avec Abram, Saraï, et Agar, tous contribuant au désaccord qui ensuit. Néanmoins, c’était Saraï qui a initié cette série particulière d’évènements, et donc nous devons commencer avec elle.
Saraï, la femme d’Abram, ne pouvait pas avoir d’enfants. Un héritier était peut-être la seule chose qu’un homme de l’ancien temps désirait plus que n’importe quoi. C’était spécialement vrai pour Abram, car il lui avait été dit qu’une grande nation émanerait de lui :
« Je ferai de toi l'ancêtre d'une grande nation; je te bénirai, je ferai de toi un homme important et tu deviendras une source de bénédiction pour d'autres. » (Genèse 12:2)
Saraï se sentait personnellement responsable pour l’absence de ce fils. Elle assumait que puisqu’elle n’avait pas donné naissance à un enfant, et son âge semblait l’empêcher, quelque chose d’autre devait être fait pour permettre à Abram d’avoir un enfant par une autre femme. Elle a du penser de cette façon :
« ---Tu vois que l'Eternel m'a empêchée d'avoir des enfants. » (Genèse 16:2)
Abram pourrait ainsi être père, bien que Saraï ne serait pas la mère.
La culture de ce temps fournissait les moyens pour accomplir les intentions de Saraï. Des anciens documents révèlent que quand une femme ne pouvait pas fournir un enfant à son mari, elle pouvait donner son esclave féminine comme femme à son mari et revendiquer l’enfant de leur union comme le sien.159
Les conséquences du plan de Saraï nous informent qu’une telle proposition n’était pas bonne. Plusieurs évidences de ce péché peuvent être démontrées. Premièrement, Saraï semble avoir considérée que c’était sa responsabilité de produire un fils pour Abram. Aucune fondation pour cette hypothèse ne peut être trouvée dans les Ecritures:
« L'Eternel dit à Abram:
---Va, quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père pour te rendre dans le pays que je t'indiquerai.
Je ferai de toi l'ancêtre d'une grande nation; je te bénirai, je ferai de toi un homme important et tu deviendras une source de bénédiction pour d'autres.
Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui t'outrageront. Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi. » (Genèse 12:1-3)
Dans l’Alliance avec Abraham donnée ici, Abram a été ordonné de faire une chose – quitter Our. Dieu, d’un autre coté, avait promit de guider Abram (verset 1), de faire de lui une grande nation (verset 2), et de bénir la Terre à travers lui (verset 3). Nulle part n’est–il donné à Abram, ni à Saraï, la responsabilité de produire un fils. Implicite, au moins, est l’assurance que Dieu fournira un fils.
Les mots de Saraï trahissent sa repugnance d’accepter le fait que Dieu, souverainement, l’ait empêchée d’avoir un fils :
« ---Tu vois que l'Eternel m'a empêchée d'avoir des enfants. Va donc vers ma servante: peut-être aurai-je un fils par son intermédiaire. » (Genèse 16:2)
Ici est le péché de présomption. Manquant de confiance en Dieu pour qu’IL fournisse un fils, elle a forcé la situation en pressant Abram à prendre Agar pour épouse.
Etrangement, le grand commentateur, Leupold, essaye de diminuer la culpabilité de Saraï en amplifiant sa foi en la promesse de Dieu160 et son sacrifice à elle en donnant Agar à son mari.161 Je ne suis pas d’accord avec toutes ces explications. Nulle part il y a t-il une expression de foi dans la promesse de Genèse 12:1-3. Il me semble qu’elle voulait enlever le stigmate social de son infertilité, et renforcer leur relation en donnant un fils à Abram, même si cela impliquait sacrificier un principe.
Bien que la monogamie ne soit pas clairement commandée, elle était présentée comme étant originale et idéale (Genèse 2:18-25). La première mention de polygamie est loin d’être pleine de compliments (Genèse 4:19). Plus loin dans le Livre, avoir plus d’une femme est toujours accompagné par conflits et compétitions (Genèse 29:30).
A mon avis, Saraï n’a pas agit dans la foi, mais en présumant. Son souci primaire semble être son stigmate social d’infertilité. Elle a très bien pu insister avec sa proposition jusqu'à ce qu’Abram cède. La foi n’essaye jamais de forcer Dieu à agir, ni d’agir à la place de Dieu, ni d’accomplir ce qui est super naturel pour la chair.
Nous avons été durs avec Saraï. Certains pourraient penser trop dur. Mais pendant que Saraï était l’instigatrice de ce fiasco, Abram était aussi à faute. Effectivement, sous certains aspects, ce péché peut être remonter à l’incrédulité d’Abram, quand il a quitté Canaan et est allé en Egypte (Genèse 12:10-13:14). Est-ce une simple coïncidence qu’Agar soit égyptienne ?
« Saraï, l'épouse d'Abram, ne lui avait pas donné d'enfant. Mais elle avait une esclave égyptienne nommée Agar. » (Genèse 16:1)
Il y a une grande probabilité qu’Agar était un cadeau du Pharaon à Abram, une partie de la dot pour Saraï :
«A cause d'elle, le pharaon traita Abram avec bonté. Il lui offrit des moutons, des chèvres, des bovins, des ânes, des serviteurs, des servantes, des ânesses et des chameaux. » (Genèse 12:16)
Je crois qu’Agar était une des conséquences du manque de foi d’Abram dans le chapitre 12. Pendant que Saraï a été celle qui a poussé la chose dans le chapitre 16, la proposition n’a pu être seulement possible qu’à cause de la décision d’Abram de séjourner en Egypte.
Dans le chapitre 16, Abram est plus une girouette qu’un patriarche. Sa femme n’a jamais mentionné Dieu ou l’Alliance qu’IL avait fait avec Abram. La foi ne semblait pas être un facteur, et la volonté de Dieu n’a pas été recherchée. Quel bon moment pour Abram de tenir ferme, mais au lieu de ça, il a pétillé. Apparemment avec peu ou pas de protestations, il a passivement suivi les instructions de sa femme. Elle voulait un héritier. Elle a prévu la lune de miel. Abram a fait ce qu’elle a dit.
On nous dit qu’ « Abram suivit le conseil de sa femme », (16:2). Suivre le conseil dans le Vieux Testament est souvent un synonyme pour complète obéissance. L’échec d’Abram est en suivant ses instructions sans peser leurs implications. Je doute qu’Abram ait vraiment réalisé ce que Saraï essayait de dire. Demandait-elle l’assurance de l’amour d’Abram, même si elle ne pouvait pas lui donner un enfant ? Demandait-elle l’assurance de l’amour et du pouvoir infini de Dieu ? Avait-elle besoin d’être remémorée de la promesse de Dieu ? Espérait-elle qu’Abram refuserait sa proposition ? Abram a peut-être obéi sans vraiment comprendre ce que Saraï essayait de dire.
Agar n’était pas sans sa part de culpabilité. Elle n’avait pas tort de coucher avec Abram, pour autant que je puisse dire. Elle était une esclave, sujette à la volonté de sa maîtresse. Elle avait peu ou rien à dire dans cette décision. Mais elle avait tort dû au faux sens de fierté, de se sentir plus privilégiée que Saraï.
« Il s'unit à Agar et elle devint enceinte.
Quand elle vit qu'elle attendait un enfant, elle se mit à mépriser sa maîtresse. » (Genèse 16:4)
Agar avait oublié que Dieu avait rendu Saraï stérile. Elle a ignoré le fait que « … oui, des enfants sont une récompense. » (Psaume 127:3). Elle semblait être aux petits oignons avec Abram, spécialement quand il apprit qu’elle était enceinte. Elle se sentit élevée au-dessus de sa maîtresse, bien qu’elle ne soit toujours qu’une esclave. Elle prenait de la gloire là où il n’y avait pas de quoi être fier.
Et ainsi nous avons vu une série de péchés, commencant en Egypte, et finissant dans la chambre d’une esclave égyptienne. C’est ironique comme les tables ont été tournées. Dans le chapitre 12, l’incrédulité d’Abram lui a causé d’agoniser pendant que Saraï était au palais du Pharaon. Maintenant, Saraï, à cause de sa proposition, se demande ce qui se passe dans la chambre d’Agar.
Chacun de ces trois : Saraï, Abram, et Agar, a été pris dans un labyrinthe de péchés. Saraï a agi avec présomption ; Abram est tombé dans la passivité ; Agar a été la victime de sa fierté. Dans un autre round de péchés, chacun répond mal au dilemme dans lequel leur péché les a amenés.
Saraï réalise que son plan a échoué. Un enfant est né, mais bien qu’il soit aimé par Abram (17:18,20; 21:11), Saraï le méprisait (21:10). Ismaël avait crée un ravin entre Abram et Saraï, au lieu de les rapprocher l’un de l’autre. Même la, une fois loyale, Agar méprisait sa maîtresse.
Abram avait donné à Saraï ce qu’elle avait voulu, mais maintenant elle insistait qu’il l’avait abandonnée en faisant un enfant à Agar:
« Alors Saraï dit à Abram:
---C'est toi qui es responsable de l'injure qui m'est faite. J'ai poussé ma servante dans tes bras et depuis qu'elle s'est vue enceinte, elle me méprise. Que l'Eternel soit juge entre nous. » (Genèse 16:5)
En dépit de tous les mots pieux que Saraï débitait, ils n’ont pas couvert son blâme pour ce qui était arrivé. Bien que Saraï était en colère avec Abram, elle devait savoir que c’était elle qui avait fait le lit d’Agar. Aucuns aveux ou regrets d’avoir péché ne sont encore trouvés sur ses lèvres, seulement des remords amers.
Abram n’a pas changé son chemin non plus. Il aurait du reconnaître que sa passivité n’était pas de la piété. Laisser Saraï faire ce qu’elle voulait, était renoncer à sa qualité de chef. Il était le complice du péché en refusant de le résister ou de corriger Saraï. La correction piquante de Saraï n’a seulement servi qu’à causer Abram à se renfermer encore plus. Il n’a pas reconnu son péché, ni n’a t-il confronté Saraï avec le sien. Au lieu de ça, il a continué à lui permettre de faire ce qu’elle voulait.
« Abram lui répondit:
---Ta servante est en ton pouvoir. Agis envers elle comme bon te semblera.
Alors Saraï la traita si durement que celle-ci s'enfuit. » (Genèse 16:6)
Il avait été d’accord avec le plan de Saraï pour avoir un héritier. Maintenant il avait donné carte blanche à Saraï pour traiter Agar. Saraï semble avoir été dans les limites de la légallité,162 en étirant les standards de la moralité. Agar, fatiguée de faire face à la tyrannie de Saraï, s’enfuit, en direction de l’Egypte.163
Avez-vous remarqué que Dieu est étrangement absent des 6 premiers versets ? Il est vrai le crédit a été donné à Dieu (ou le blâme) pour empêcher Saraï d’avoir des enfants. Mais personne n’avaient consulté Dieu ou sa volonté. Personne n’avait parlé de SA promesse de donner un fils.
Plus angoissant est le fait que Dieu n’ait pas encore parlé dans notre texte. Il semblerait que depuis que l’homme avait choisi de suivre son propre chemin, Dieu s’était éloigné pour le laisser vivre avec les conséquences de la désobéissance. IL n’a parlé qu’à Agar. IL l’a cherchée pendant qu’elle s’enfuyait. La raison pour cette intervention divine est trouvée dans les versets 7-16.
Nous avons dit qu’Agar retournait vers l’Egypte quand Dieu l’a trouvée. SES paroles pénètrent profondément dans ses actions et son attitude :
« ---Agar, servante de Saraï, d'où viens-tu et où vas-tu? » (Genèse 16:8)
S’enfuir ne change pas les relations, et n’enlève pas la responsabilité. Jonas, même dans le ventre de ce poisson, était toujours le prophète de Dieu avec un message pour les Ninivites. Agar continuait à être la servante de Saraï, et cela était toujours son devoir de servir sa maîtresse.
La question, « où vas-tu ? » semble avoir eu l’intention de ramener Agar à la réalité. Une explosion avait peut-être déclenché sa décision de s’enfuir. Peu de pensées auraient mariné dans son esprit jusqu'à ce qu’elle ait mit quelque distance entre elle et sa maîtresse autoritaire. Mais maintenant il était temps de considérer le futur. Où irait Agar ? Retournerait-elle en Egypte ? Après dix ans et enceinte ? Serait-ce une chose raisonnable ?
Soulevant des questions sérieuses concernant la décision d’Agar, Dieu continua à lui rappeler son devoir. IL lui commanda de retourner vers celle qui avait autorité sur elle :
« ---Retourne auprès de ta maîtresse et humilie-toi devant elle. » (Genèse 16:9)
Nous ne pouvons pas lire cet ordre sans nous souvenir des instructions de Pierre aux esclaves chrétiens dans la première épître :
« Serviteurs, soumettez-vous à votre maître avec tout le respect qui lui est dû, non seulement s'il est bon et bienveillant, mais aussi s'il est dur.
En effet, c'est un privilège que de supporter des souffrances imméritées, par motif de conscience envers Dieu.
Quelle gloire y a-t-il, en effet, à endurer un châtiment pour avoir commis une faute? Mais si vous endurez la souffrance tout en ayant fait le bien, c'est là un privilège devant Dieu. » (Pierre 2:18-20)
Ces mots sont des mots très difficiles, mes amis, mais ils seront ignorés ou rejetés à notre propre douleur. Un engagement au mariage aujourd’hui ne semble être seulement que pour aussi longtemps qu’on obtient de la relation ce qu’on espère. Ce n’est pas non plus juste en dehors de l’église : « selon Lucille Lavender… ‘parmi les professions, le clergé est classé troisième dans le nombre de divorces chaque année.’ »164
Voilà une statistique effrayante. Nous voulons beaucoup plus parler de plaisir et d’accomplissement aujourd’hui, que de devoir. Mais c’est ce que Dieu dit à Agar de faire – de s’occuper de son devoir, même si c’était pénible et complètement déplaisant.
Avec l’ordre est venue une promesse. En fait, l’ordre était la condition sur laquelle la promesse serait accomplit.
« Et il ajouta: Je te donnerai de très nombreux descendants; ils seront si nombreux qu'on ne pourra pas les compter.
Puis il ajouta: Voici que tu attends un enfant: ce sera un garçon. Tu l'appelleras Ismaël (Dieu entend) car l'Eternel t'a entendue dans ta détresse.
Ton fils sera comme un âne sauvage: il s'opposera à tous et sera en butte à l'opposition de tous, mais il assurera sa place en face de tous ses semblables. » (Genèse 16:10-12)
Je crois que Derek Kidner est correcte quand il dit que dans l’accomplissement de ces promesses, Ismaël serait une parodie de son père.165 Des sous-entendus de l’Alliance avec Abraham peuvent être difficilement manqués dans ces paroles d’assurance à Agar.
Les descendants d’Ismaël, seront aussi trop nombreux pour les compter (16:10 ; 13:16 ; 15:5). De lui viendra des princes et gouverneurs (17:20). Ce qui semblerait être une malédiction était peut-être le plus grand réconfort d’Agar. Ismaël vivrait une vie libre, illimitée, sans entraves, et serait un grand désagrément pour ses frères (16:12). A Agar, l’esclave affligée de Saraï, cela était une source d’espoir et de réconfort. Même sous la main dure de sa maîtresse, on pourrait presque entendre Agar marmonner, « attend un peu, Saraï. »
Le thème prédominant des versets 7-16 est exposé par Agar dans le verset 13, « C'est toi le Dieu qui me voit. »
Le nom de l’enfant d’Agar sert à commémorer la compassion de Dieu pour les affligés. Ismaël veut dire littéralement, « Dieu entend. » Même quand ce sont les choisis de Dieu qui sont la source de l’affliction, Dieu entend et prend soin des tyrannisés. Cette vérité allait beaucoup aider Agar à supporter les années difficiles qui étaient devant elle.
Notre texte expose un problème qui confronte fréquemment ceux qui sont des gens pieux, à savoir, « Quand dois-je travailler et quand dois-je attendre ? ». Saül avait tort de continuer et d’offrir un sacrifice, même bien que les circonstances semblaient le demander (1 Samuel 13), car Saül avait été ordonné d’attendre (1 Samuel 10:8). Il a eu tort de travailler car Dieu lui avait interdit de faire le travail de Samuel. Dans le chapitre 12 d’Actes, les Chrétiens rassemblés ont eu tort d’attendre, quand ils auraient du travailler. Pierre était en prison, condamné à mort (12:1-3). Les saints se sont rassemblés pour prier pour lui (verset 5). Beaucoup ont pu prier pour une mort rapide et sans souffrance. Certains ont peut-être osé prier pour une libération. Mais quand Pierre était à la porte, frappant, les prières qui continuaient étaient un acte d’incrédulité. A ce moment là, c’était le temps de travailler (d’ouvrir la porte), pas d’attendre (en priant).
Mais comment faisons-nous la différence entre les temps où nous devrions travailler et les temps où nous devrions attendre ? Je crois que Dieu nous a fournit un nombre de principes dans Genèse 16 pour nous aider à discerner la différence entre les deux courses d’actions. Laissez-moi suggérer quelques-uns uns des ces principes.
Dieu n’a jamais placé la responsabilité de produire un enfant sur Saraï, or Abram. Dieu avait promit de fournir l’enfant (Genèse 12:1-3;17:6,16,19). Juste comme IL avait rendu Saraï stérile (16:2), IL fournirait un héritier. A mon avis, nous marchons sur un terrain dangereux quand nous « prenons un pas de foi » dans un domaine où nous n’avons pas de promesse de la présence ou de la bénédiction de Dieu ou nous n’avons pas de principe ou une nécessité sur laquel baser notre activité.
En outre, nous ne pouvons pas espérer succéder dans aucune chose pour laquelle Dieu ne nous a pas donné le pouvoir de produire de fruits spirituels. Comme Paul nous a montrés (Galates 4:21), Ismaël était le résultat du travail humain, pas de l’Esprit. Isaac était le résultat de la promesse divine à Abram et Saraï. Aucun travail de foi n’est un travail humain. Le travail de Dieu est celui accomplit à travers SON Esprit qui le rends possible (Galates 5:16-26).
Saraï semble avoir été contrainte d’agir car Dieu l’avait rendue stérile (16:2). En dépit des efforts d’un nombre de commentateurs de prouver le contraire, les actions de Saraï (et d’Abram) trahissent un motif de peur, pas de foi. Paul a parlé clairement quand il a écrit,
« Mais celui qui mange tout en ayant des doutes à ce sujet est déjà condamné, car son attitude ne découle pas de la foi. Or tout ce qui ne découle pas de la foi est péché. » (Romains 14:23)
Plusieurs conditions devraient nous inciter à attendre ou au moins à prendre des mesures préventives. Permettez-moi de suggérer quelques facteurs qui pourraient nous inciter à attendre plutôt qu’à travailler.
Voilà un problème difficile, car quelques fois Dieu veut renforcer notre foi en nous permettant de surmonter des obstacles (Exode 14:10 ; Néhémie 6:1-9). D’autres fois, les obstacles sont mit sur notre route pour changer notre direction (Actes 16:6,7). Reconnaître la différence entre les problèmes et les interdictions exige la sagesse que Dieu donne gracieusement quand nous la demandant avec la foi (Jacques 1:5-6).
Arrêtez et pensez aux penchants qu’Abram aurait pu avoir à suivre les instructions de Saraï. Souvenez-vous Saraï encourageait essentiellement Abram à aller coucher avec sa servante (16:2,3,4,5). Sans doute, elle était à la fois jeune et séduisante. Pensez-vous que Pharaon aurait donné à Abram une esclave pour la dot de Saraï si cette esclave n’avait pas été séduisante? Des actions apparemment nobles peuvent avoir des motifs très charnels. Je suggère que nous questionnions tout travail qui appèlent à nos désirs humains.
Jusqu'à présent, pour autant que je puisse dire, la seule raison pour laquelle Abram ait prit Agar était pour apaiser sa femme, et peut-être pour qu’elle se taise. La pression des autres n’est pas une bonne raison pour entreprendre quelque chose.
Bien que le but d’Abram et les efforts de Saraï étaient la naissance d’un fils, un héritier, les moyens utilisés n’étaient pas appropriés pour apporter gloire à Dieu. Nous pouvons accorder qu’ils étaient légaux et acceptables pour la culture, mais ils n’apparaissent pas être au niveau du standard de l’idéal divin. L’union avec Agar essaye d’accomplir le travail de Dieu avec la méthodologie du monde.
Abram, par son manque de foi, a apprit les conséquences douloureuses d’essayer d’aider Dieu. Dans ce sens, Dieu n’a pas besoin et ne peut utiliser notre aide. Dieu veut travailler à travers nous. Dieu voulait donner un enfant à Abram et Saraï. Leurs efforts à produire eux-mêmes un fils a résulté du conflit entre les Juifs et les Arabes depuis des siècles.
En parlant d’attendre, beaucoup d’entre nous avons aussi des problèmes avec ça. Nous avons une petite carte plastique qui fréquemment nous tente de travailler au lieu d’attendre que Dieu nous le fournisse. Elle s’appelle la carte de crédit. Pourquoi prier pour ce repas ? Allez au restaurant et mettez le sur la MasterCard. Il n’y a rien intrinsèquement diabolique avec une carte de crédit, mais elles nous tentent sûrement d’agir audacieusement, plutôt que d’attendre le moment de Dieu pour nous le fournir.
Avoir la foi, je crois qu’on peut voir que c’est croire en les promesses de Dieu en dépit des problèmes, et savoir qu’avec Dieu toutes choses sont possibles. L’incrédulité se concentre sur les problèmes et suppose que si Dieu n’agit pas dans un certain temps et que les choses ne vont pas dans le sens qu’on espère, nous devons L’aider. La foi croit non seulement que Dieu nous donnera ce qu’IL a promit, mais qu’IL nous fournira les moyens de l’accomplir, et si non, que LUI seul le fera.
Laissez-moi faire une observation de plus. Dieu a parlé à Agar dans ce chapitre, mais pas à Abram ou Saraï. En fait, Moïse nous dit que (au moins, comme l’histoire enregistrée est concernée) Dieu n’a pas parlé à Abram pendant 13 ans (17:1). Quand nous choisissons d’agir sur des circonstances, Dieu peut nous parler seulement à travers des circonstances – hautement, clairement et douloureusement.
Il semblerait qu’Abram ait choisi de recevoir les directions de Dieu par l’intermédiaire de sa femme car il n’ait jamais questionné son trait de pensées ou recherché un guidage divin (au moins dans notre passage). N’est ce pas intéressant que la seule façon Abram sut comment appeler son fils était par ce que Dieu l’a dit à Agar (16:11,15) ? Quand nous choisissons d’être guidé par les autres plutôt que par Dieu, Dieu peut nous laisser faire pendant un certain temps. Mais, oh, comme ces temps sont solitaires ! Et combien d’amitié et d’intimité nous manquons.
Regardez-le comme vous voudrez, ce texte révèle que la maison d’Abram encontrait des même difficultés qui nous font face aujourd’hui. Que Dieu nous aide à ne pas être audacieux ! Que Dieu aide les épouses à ne pas presser leurs maris à faire ce qui semble être la bonne chose ! Que Dieu aide ceux d’entre nous, qui sommes les maris, de ne pas renier notre responsabilité, mais de guider nos foyers.
La passivité n’est pas de la piété, et non plus est l’audacité. Que Dieu nous rende capable de rester sur cette ligne fine entre les deux !
Une note finale. Beaucoup de gens veulent aider Dieu à les sauver. Ils veulent un système de salût qui leur permette de participer au processus de salût. Mes amis, il n’y a rien que vous puissiez contribuer pour votre salût. Comme les Ecritures disent,
« Il n'y a pas de juste,
pas même un seul, » (Romains 3:10)
« … toute notre justice est comme des linges souillés. » (Esaie 64:5)
Juste comme Abram ne pouvait pas aider Dieu à lui donner un fils à travers des efforts humains, vous ne pouvez pas non plus aider Dieu à sauver votre âme. Le salût est un cadeau de Dieu, par la foi en ce que Jésus Christ a fait pour les pécheurs perdus.
« Car le salaire que verse le péché, c'est la mort, mais le don gratuit que Dieu accorde, c'est la vie éternelle dans l'union avec Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains 6:23)
En reconnaissant que vous êtes impuissant à faire plaisir à Dieu, et que Jésus Christ a payé pour vos péchés et à fournit votre vertu, vous pouvez être sauvés.
159 “The Code of Hammurabi allowed a priestess of the naditum rank, who was free to marry but not have children, to give to her husband a female slave by whom he could have children: ‘When a seignior married a hierodule and she gave a female slave to her husband and she has then borne children, if later that female slave has claimed equality with her mistress because she bore children, her mistress may not sell her; she may mark her with the slave-mark and count her among the slaves.’a While this provision illustrates the general practice, it is less pertinent than a custom at Nusi. One text reads: ‘If Gilimninu fails to bear children, Gilimninu shall get for Shennima a woman from the Lullu country (i.e. a slave girl) as concubine. In that case, Gilimninu herself shall have authority over the offspring. . . .’b” John Davis, Paradise to Prison: Studies in Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1975), p. 188. Davis here quotes from (a) Pritchard, ANET, p. 172 (paragraph 149), and (b) Speiser, Genesis, p. 120.
160 “Calvin’s summary of the case is quite commendable: ‘The faith of both was defective; not, indeed, with regard to the substance of the promise, but with regard to the method in which they proceeded.’” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), I, pp. 493-4.
161 “When Abram ‘hearkens’ (shama’) to his wife’s ‘voice’ (qol), he ‘approves of Sarai’s suggestion.’ No doubt, the patriarch was impressed by Sarai’s utter selflessness.” Ibid, p. 496.
162 “The Code of Hammurabi law l46, forbids the concubine to assert equality with the wife on pain of demotion to the former slave status. Sarai’s complaint to Abram reflects knowledge of both these social documents. Sarai demands that Abram do something about Hagar’s contempt! Abram refers Hagar’s discipline to Sarai.” Harold G. Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 161.
163 “‘Shur’ is regarded by many as meaning “wall,” a meaning quite possible according to the Aramaic. In that event it may be the name of a line of fortresses erected by the Egyptian king, perhaps at the Isthmus of Suez, to keep out Asiotic invaders. In that case Hagar quite naturally was on the way back to her home country, Egypt.” Leupold, Genesis, I, p. 500.
164 Mary LaGrand Bouma, Minister’s Wives: The Walking Wounded, Leadership, Winter, 1980, vol. 1., p. 63.
165 “To some degree this son of Abram would be a shadow, almost a parody, of his father, his twelve princes notable in their time (17:20; 25:13) but not in the history of salvation; his restless existence no pilgrimage but an end in itself; his nonconformism a habit of mind, not a light to the nations.” Derek Kidner, Genesis: An Introduction and Commentary, (Chicago Inter-Varsity Press, 1967), p. 127.
Une des grandes tentations me faisant face quand je prêche semaine après semaine est la force de trouver quelque chose de nouveau à déclarer de la chaire. Je dois me forcer à reconnaître qu’un tel besoin le plus souvent ne vient pas de Dieu. C’étaient les païens d’Athènes qui étaient impatients d’entendre quelque chose de nouveau et original (Actes 17:19). Les apôtres, d’un autre coté, ne cherchaient qu’à rappeler aux Chrétiens les vérités qu’ils avaient déjà entendues (1 Corinthiens 4:7 ; 1 Timothée 4:6 ; 2 Timothée 2:14 ; 2 Pierre 1:12,13 ; 3:1).
L’originalité peut être distrayante, mais n’est pas souvent édifiante. Ecoutez ces mots de sagesse du crayon de C. S. Lewis. Bien que le contexte ne soit pas précisément le nôtre, le principe reste le même :
« A juger de leur pratique, très peu d’hommes d’église Anglicans acceptent cette vue. Il semble qu’ils croient que les gens peuvent être trompés à aller à l’église par des éclaircissements, allègements, allongements, raccourcissements, simplifications et complications du service. Et il est probablement vrai qu’un nouveau, intelligent vicaire sera capable de former dans sa paroisse une minorité qui sera en faveur d’innovations. La majorité, je crois, ne l’est jamais. Ceux qui restent – beaucoup abandonnent l’idée d’aller à l’église – endurent simplement… »
Mais chaque originalité présente ça. Elle fixe notre attention sur le service lui-même, et « penser à révérer » est une chose différente de « révérer ». La question importante à propos du Saint Graal était « à quoi sert-il? », « C’est l’idolâtrie folle qui rend le service plus grand que Dieu. »
Une chose encore pire pourrait arriver. L’originalité peut fixer notre attention non seulement sur le service, mais sur le célébrant. Vous savez ce que je veux dire. Essayez, comme quelqu’un peut essayer de l’exclure, la question « Mais qu’est-ce qu’il fait maintenant ? » s’imposera. Elle détruit la dévotion d’une personne. Il y a vraiment quelque excuse pour l’homme qui dit, « J’aimerai bien qu’ils se rappellent que le boulot de Pierre était de Prendre soin de mes brebis ; pas d’expérimenter sur mes rats ou même, Apprend des nouveaux trucs à mes chiens savants.166
Bien que peu de choses que nous trouvons dans Genèse chapitre 17 nous soient nouvelles, nous devons nous souvenir que nous avons « lu le dernier chapitre du bouquin. » Ce que nous lisons comme Histoire ancienne, Abram l’a apprit durant plusieurs années, petit bout par petit bout. Beaucoup de ce qui est dit dans le chapitre 17 était nouveau et excitant pour lui. Nous ne pouvons pas expérimenter l’excitation et l’attente d’Abraham avant d’avoir « marché dans ses chaussures » par ce texte.
Comme nous approchons ce passage, regardons nous nous-même comme Abram se regardait lui- même. Il avait 99 ans à ce moment là. Vingt-quatre ans auparavant Abram avait quitté Harân, obéissant à l’appel divin de Genèse 12:1-3. Après qu’Abram et Loth se soient séparés et qu’Abram ait vaincu l’alliance des rois de l’Est (chapitre 13 et 14), Dieu a fait une alliance officielle avec Abram, précisant qu’un héritier viendrait de son propre corps (15:4), et décrivant plus précisément le pays qu’il possèderait (15:18-21). En plus, Dieu lui décrivit le destin de ses descendants pour plusieurs générations (15:12-16) à venir.
Treize ans avant la période où nous sommes au chapitre 17, Abram a prit un mauvais tournant. Suivant le conseil de sa femme, Abram a essayé de produire l’héritier que Dieu lui avait promis en suivant la coutume de son temps, en prenant la servante de sa femme pour sa deuxième femme. Ça n’a aboutit qu’à la désunion et au déchirement des cœurs de tous impliqués dans l’affaire. Jusqu'à présent, pour autant qu’on puisse dire, Dieu n’a pas parlé depuis qu’IL a rencontré Agar en route pour l’Egypte.
Ces treize années ne sont pas gaspillées. Elles ont servit à illustrer les conséquences de servir Dieu comptant sur le pouvoir humain et agissant audacieusement. Elles ont servit, aussi, à intensifier l’impossibilité d’Abram et Saraï d’avoir un enfant d’eux deux. De cette façon, si un enfant naissait à ce moment la, il serait sûrement un miracle de Dieu, et non pas des hommes. Il semble que, à la vue de cette difficulté, Abram croyait qu’Ismaël était son seul espoir pour héritier.
Les paroles de Dieu dans le chapitre 17 rompent le silence de 13 années :
« Quand Abram eut quatre-vingt-dix-neuf ans, l'Eternel lui apparut et lui dit:
---Je suis le Dieu tout-puissant. Conduis ta vie sous mon regard et comporte-toi de manière irréprochable!
Je conclurai une alliance avec toi et je multiplierai ta descendance à l'extrême. » (Genèse 17:1-2)
Après treize ans de silence, Abram a du être grandement encouragé par cette rencontre avec Dieu. Les fois passées, Dieu avait été dit avoir parlé à Abram (12:1) ou être venu dans une vision (15:12-17). Ici, après 24 années, Dieu S’est révélé ; IL est apparut à Abram. Abram a vu Dieu pour la première fois.
Dieu S’est révélé à Abram d’une façon plus intime. IL s’est aussi manifesté plus complètement en termes de Son caractère et Ses attributs. Dieu fait allusion à LUI-même en « Dieu Tout-puissant », « El Shaddai ». C’est la première fois que Dieu a été appelé par ce nom. C’est un nom qui accentue Son pouvoir infini.167 Ce que Dieu avait déterminé il y a longtemps, et ce qui allait être défini plus précisément, dépendrait de Son pouvoir infini pour son accomplissement.
Auparavant, Dieu avait demandé peu d’Abram autre que de quitter Our et croire (15:6) en Sa promesse. Maintenant que l’Alliance allait être executée,168 Abram devrait se comporter de la façon que Dieu exigeait. Il devrait vivre sa vie devant Dieu, d’une façon pleine d’intégrité,169 pas parfaite, mais pure (15:1). Ce n’est probablement pas sans importance que Dieu n’ait pas mentionné des devoirs spécifiques, jusqu'à ce que la croyance d’Abram soit évidente, pour que les travaux ne soient pas la base de l’Alliance mais un de ses sous-produits.
Tout comme Abram avait entendu Dieu faire allusion à LUI-même par un nouveau nom, Abram est renommé, un témoignage de sa destinée :
« ---Voici quelle est mon alliance avec toi: Tu deviendras l'ancêtre d'une multitude de peuples.
Désormais ton nom ne sera plus Abram (Père éminent), mais Abraham (Père d'une multitude), car je ferai de toi le père d'une multitude de peuples. » (Genèse 17:4-5)
Le nom Abram voulait dire « père haut » ou « père exalté ». Cela seul, aurait pu être un embarassement pour Abram qui n’avait qu’un seul enfant, et encore par une esclave. Mais maintenant son nom a été changé à « père d’une multitude. » Comment Abraham pourrait-il faire oublier ce nom ? Par la grâce de Dieu, il pourra bientôt être fidèle à son nouveau nom.
La plupart d’entre nous avons eu une expérience malheureuse de faire un contrat, seulement pour réaliser qu’il nous profitait bien moins que ce qu’on avait espéré, et bien moins que ce qu’on avait été amené à penser. Tout l’opposé est vrai en ce qui concerne les promesses de Dieu. Le plus nous les étudions et les connaissons, les plus riches les bénédictions elles contiennent. Dieu avait dit à Abram qu’il deviendrait une grande nation (12:2) ; Maintenant IL lui dit qu’en fait, il deviendra le « père d’une multitude de nations » (17:4). Et en plus, il sera le père de rois (17:6). El Shaddai lui a promit d’être le Dieu d’Abram et de ses descendants (17:7), parmi lesquels nous devons inclure la semence spirituelle d’Abram (Galates 3:16). L’Alliance n’était pas seulement entre Abram et Abram, mais entre Dieu et la semence d’Abram, pour l’éternité.
Il y a des grandes lignes clairement définies de l’Alliance, décrites dans le chapitre 17. Dans le verset 4, Dieu dit, « Voici quelle est mon alliance avec toi ». Dans le neuvième verset, IL dit « De ton côté ». dans le verset 15, nous lisons, « Pour ce qui concerne ta femme Saraï ». Et finalement dans le verset 20, nous trouvons, « En ce qui concerne Ismaël », l’Alliance de Dieu est éternelle et sure. Le plaisir des bénédictions de l’Alliance est conditionnel. C’est seulement en respectant ces conditions, que l’homme peut profiter des bénédictions de Dieu comme elles sont garanties dans l’Alliance.
L’obligation d’Abraham et de ses descendants était qu’ils soient circoncis:
« Voici quelle est mon alliance avec vous et avec ta descendance, quels en sont les termes que vous devrez respecter: Tous ceux qui sont de sexe masculin parmi vous seront circoncis. » (Genèse 17:10)
En un sens, la circoncision semble trop simple. Pourquoi Dieu ne demande-t-il que cet acte ? Rappelons-nous que Dieu avait déjà dit à Abraham,
« Conduis ta vie sous mon regard et comporte-toi de manière irréprochable! » (Verset 1)
La circoncision n’était pas tout ce qu’Abraham allait devoir faire – plutôt, c’était le symbole de sa relation avec Dieu et signifiait ce que sa conduite morale devrait être. La circoncision, pour Abraham, voulait dire qu’il s’était engagé à Dieu dans cette Alliance. Il attendait avec impatience ses bénédictions, et il en acceptait aussi les conditions.
La circoncision est le seul acte chirurgical de la sorte qui est favorable à l’humanité. Plus que ses bénéfices physiques, cela signifie aussi des exigences spirituelles. Symboliquement, la chair est mise de coté. Abram a reçu un fils en utilisant son organe reproducteur. Maintenant il l’a soumit à Dieu. Aucun Israélite ne devait jamais s’engager dans un acte sexuel sans être rappelé du fait qu’il appartient à Dieu. Les enfants qui ont été engendrés, ont du être élevés selon la Parole de Dieu. La circoncision des bébés masculins ne les sauvait pas, mais était l’évidence de la foi du père et de la mère en le Dieu d’Abraham. Quand le jeune enfant grandit, sa circoncision était un signe pour lui qu’il était différent des autres – il appartenait à Dieu. Ce n’était pas la circoncision qui sauvait le garçon, mais le signe qui lui rappellerait toujours ce que Dieu demandait pour profiter des bénédictions de son Alliance. La circoncision du mâle seulement, a put signifier une responsabilité spéciale que Dieu avait attribuée aux pères. (Cela a pu avoir une signification particulière pour Abraham après l’incident avec Agar.) Certains ont accentué les similarités entre le baptême et la circoncision et il y en a certainement quelques-unes (Colossiens 2:10-12). Tous les deux signifient l’union avec Dieu qui s’est déjà produite. Tous les deux nécessitent le rejet d’anciennes choses et vivre une vie plaisante à Dieu (Romains 6:1 ; Colossiens 3:1-11).
Mais il y a des différences assez évidentes qui doivent être gardées à l’esprit. Le baptême est pour des adultes croyants, comme une indication de leur foi en Dieu (Actes 16:33 ; 19:1-7).170 La circoncision était performée sur des nourrissons de huit jours et prouvait la foi de leurs parents. Le baptême était un signe public, la circoncision était un signe privé. Le baptême est pour tous les croyants, mâle et femelle, la circoncision était seulement pour les mâles. La circoncision était un signe de l’Alliance avec Abraham ; Le baptême n’est pas le signe de la Nouvelle Alliance mais le repas de Pâques (Luc 22:20).
Jusqu'à présent Dieu avait promit à Abraham un fils mais n’avait pas précisément identifié la mère de cet enfant. Abraham a été convaincu par Saraï et les circonstances que cela a du être Agar. Il semble qu’Abraham considérait cela d’être toujours le cas. Quel choc les paroles de Dieu ont du être, et quel commentaire pour le chapitre 16:
« Dieu dit encore à Abraham:
---Pour ce qui concerne ta femme Saraï, tu ne l'appelleras plus Saraï (Ma princesse), désormais son nom est Sara (Princesse).
Je la bénirai et je t'accorderai par elle un fils; je la bénirai et elle deviendra la mère de plusieurs nations; des rois de plusieurs peuples sortiront d'elle. » (Genèse 17:15-16)
Ce qu’Abraham a du assumer originalement, ce que l’expérience semble nier, était que Sara serait la mère de son fils et héritier. La promesse d’un héritier est maintenant rétrécie à Abraham et Saraï.
La réponse d’Abraham est énigmatique :
« Alors Abraham se prosterna de nouveau la face contre terre, et il se mit à rire en se disant intérieurement:
---Eh quoi! un homme centenaire peut-il encore avoir un enfant? Et Sara, une femme de quatre-vingt-dix ans, peut-elle donner naissance à un enfant? » (Genèse 17:17)
Avant d’essayer de déterminer si la réponse d’Abraham était consistante avec sa foi, laissez-moi vous faire remarquer que ce qui a été noté, n’a pas été dit à Dieu. C’était la réponse intérieure et immédiate d’Abraham à la déclaration de Dieu. Personnellement, je ne vois pas cela comme un rire de joie, mais d’incrédulité. L’impossibilité d’une telle chose arrivant était la cause de l’éruption d’Abraham. A moins d’être très pieux sur ce sujet, je suspecte que la réponse d’Abraham est presque la même que nous aurions eu. Mais je ne veux pas suggérer une incrédulité totale de part d’Abraham. La promesse était incroyable – trop pour avaler d’un coup. Rire est souvent la réponse aux choses qui nous surprennent.
Les paroles d’Abraham à Dieu reflètent aussi la faillite de saisir complètement ce qui venait juste d’être promit :
« Et il dit à Dieu: Tout ce que je demande c'est qu'Ismaël vive et que tu prennes soin de lui. » (Genèse 17:18)
Si Abraham ne pouvait pas croire que Sara ne lui donnerait un fils, alors sa requête était facilement expliquée. Il informe Dieu qu’en ce qui le concerne, Ismaël était satisfaisant comme héritier. Un autre fils par Sara n’était pas nécessaire puisqu’il y avait déjà un fils dans la famille. En plus, l’amour d’Abraham pour ce garçon était évident. Pourquoi aurait-il besoin d’un autre enfant, spécialement quand des conflits seraient inévitables ? Dieu ne pourrait-il pas bénir Ismaël plutôt que de fournir un autre enfant ?
Les plans de Dieu ne seront pas changés. Dieu avait décidé de donner un enfant à Abraham et Saraï et par cet enfant réaliser Ses promesses. Un fils de substitution n’était pas satisfaisant, spécialement quand il était le résultat d’efforts humains. Effectivement, Sara aurait un fils et les bénédictions spirituelles ne pourraient venir que par lui :
«---Mais non! c'est Sara, ta femme, qui te donnera un fils. Tu l'appelleras Isaac (Il a ri) et j'établirai mon alliance avec lui, pour l'éternité, et avec sa descendance après lui. » (Genèse 17:19)
Bien que les bénédictions spirituelles doivent venir par Isaac, Dieu n’oubliera pas l’amour d’Abraham pour son fils ni Sa propre promesse à Agar (16:10). Ismaël deviendrait une grande nation, et de lui viendraient 12 princes, mais les bénédictions spirituelles ne pourraient venir que par Isaac. La doctrine d’élection divine peut être vue dans cette promesse.
Les versets 22-27 insistent sur le rôle important de l’obéissance dans nos vies chrétiennes. C’est très précieux pour Dieu. A cause de cela, IL note la circoncision d’Abraham, d’Ismaël et de tous les gens de la maison d’Abraham. La réponse de la foi aux ordres divins est toujours obéissance.
Bien qu’il y ait eu une période de 13 années qui ait passé depuis la naissance d’Ismaël jusqu'à cette apparition de Dieu, il y a eu seulement à peu près trois mois de la circoncision d’Abraham à la naissance d’Isaac.
Il y a peu de choses nouvelles dans ce passage pour ceux qui ont lu leur Bible. N’oublions pas toutefois, qu’une grande partie de ce qui a été dit, était nouveau pour Abraham.
La nouvelle révélation était simplement la clarification de la promesse de Genèse 12:1-3. J’ai subitement réalisé dans mon étude de ce passage que toute la vie d’Abraham a été primordialement concentrée sur la promesse de Genèse 12:1-3. Il lui a fallut toute une vie pour commencer à saisir la promesse qui initialement a prit 3 versets pour être enregistrée. Le point culminant du développement de la foi d’Abraham est vu dans sa volonté de sacrifier son fils (chapitre22). Cet acte était le test ultime de la foi d’Abraham en la promesse de Dieu de le bénir à travers ses descendants.
S’il a fallu toute une vie à Abraham pour saisir trois versets d’Ecritures, combien de temps nous faudra-t-il pour sonder la profondeur des richesses de Sa grâce (Romains 11:33-36) ?
Ce passage m’aide à venir aux prises avec le désir d’apprendre des « nouvelles » vérités pour ma vie et pour mes sermons. Dieu n’est pas autant intéressé par nous sachant une nouvelle vérité, qu’IL n’est par nous saisissant les quelques grandes vérités de Sa parole. Comme c’est facile de penser que nous avons apprit quelques vérités, seulement pour passer à la prochaine. Dans la vie d’Abraham, Dieu a révélé une vérité, puis a continué à y revenir, le mettant à l’épreuve, et ensuite divulguant plus de cette vérité qu’il n’a jamais sue auparavant. Qui d’entre nous peut dire qu’ils sont arrivés à sonder la doctrine de la grâce de Dieu ou de l’expiation ? Qui pourrait proclamer qu’il a vu toutes ses implications ? Je crois, comme Abraham, que nous pouvons savoir que Dieu travaille dans nos vies, développant et exposant les quelques grandes vérités centrales du Christianisme.
Le plus j’étudie la vie d’Abraham, le plus je vois que la sienne était une relation de croissance. Il est venu pour connaître le Dieu Qui l’a appelé. Il a gagné une compréhension de plus en plus profonde de ce que la Parole de Dieu veut dire. En gagnant ça, il s’est invariablement rapproché de plus en plus de Dieu. Il n’y avait pas seulement une croissance dans la connaissance d’Abraham, mais dans son intimité. Au début, Dieu parla seulement à Abraham (12:1). Vingt-quatre ans plus tard, IL se révéla à Abraham et lui parla. Abraham, pour la première fois, a eu communion avec Dieu et a communiqué avec LUI. Plus tard, il serait appelé l’ami de Dieu.
Vous et moi ne pouvons avoir une relation statique avec Dieu. On ne peut pas si on est vraiment renaît. Dieu ne le permettra pas. Il se peut qu’IL nous permette d’échouer, comme Abraham a souvent échoué. Il se peut qu’IL nous livre à nous-même pendant un certain temps, comme IL a été silencieux avec Abram pendant 13 ans. Mais tôt ou tard, Dieu fera surface dans nos vies léthargiques et nous attirera plus près de LUI. C’est ça qu’est de vivre une vie chrétienne.
166 C. S. Lewis, Letters to Malcom: Chiefly on Prayer (New York: Harcourt, Brace and World, 1964 , pp. 4-5.
167 “This was a new title of God (Hebrew: El Shaddai). The root idea seems to be that of power and ability, and is best rendered by the phrase ‘the Mighty God,’ the addition of ‘All’ being no necessary part of the word. This special emphasis upon God’s power was very appropriate to the new message about to be given.” W. H. Griffith Thomas, Genesis : A Devotional Commentary (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans, 1946), pp. 153-154.
168 The covenant had been formally made in chapter 15. Here in chapter 17, the implementation of the covenant is referred to in verse 2. Thus the translators of the NASV render the word (literally ‘give’) ‘establish.’
169 The word perfect, or blameless, in verse one need not imply perfection, but integrity, cf. the marginal note in the NASV.
170 Some would use the Acts 16 passage to proof-text infant baptism, but this cannot be done. All who were of the jailor’s household heard the gospel (16:32); all believed (16:34); all were baptized (16:33), all rejoiced (16:34). All who were baptized were themselves believers, just as was the jailor.
J’ai grandi à la campagne et, quand j’étais jeune, j’aimais chasser. Nous, les gens de la campagne, étions toujours dérangés par ces gens des villes qui venaient chez nous pour tuer des cerfs, ceux qui venaient manger dans nos vergers et grignoter dans nos jardins toute l’année. J’ai entendu parlé d’un Tarzan des villes, qui ne connaissait pratiquement rien de la chasse, qui s’arrêta au magasin du village pour demander à quoi ils ressemblaient. Si vous avez des problèmes à croire ça, j’ai entendu parlé d’un fermier qui était si inquiet pour son troupeau de vache à la période de chasse, qu’il a vraiment peint sur ses vaches en grandes lettres, VACHE.
La perte d’une vache, pour un type de la ville, est pitoyable mais pas catastrophique. Toutefois beaucoup de Chrétiens qui poursuivent le but de la maturité, n’en comprennent pas les marques. Certains croient que c’est dans la connaissance, pendant que d’autres égalent ça avec une expérience particulière ou en suivant quelques sortes de règles ou en appliquant des formules. Pendant que la connaissance et l’expérience sont importantes, elles ne sont pas, par elles-mêmes, les marques après lesquelle nous devons courir.
Dans notre étude de la vie d’Abraham, nous l’avons trouvé à marée basse dans le chapitre 16. Là, pressé par sa femme, la foi d’Abram a momentanément faillit et il a essayé de produire par des efforts humains ce que Dieu lui avait promit. Agar a eu un enfant, mais pas l’enfant de la promesse. Le résultat ne fut que des cœurs brisés pour Abram, Saraï et Agar à cause de leur péché. Pour l’instant la Bible nous informe, treize ans s’étaient passés avant que Dieu parla de nouveau à Abram. Alors, dans le chapitre 17 de Genèse, Dieu a brisé Son silence, réitéra Son alliance avec Abraham et promit la naissance d’un enfant par Sara dans un an.
En contraste du chapitre 16, le chapitre 18 est un chapitre marqué par la marée haute pour la vie d’Abraham. Pendant que sa foi n’était pas sans faiblesse, elle avait grandit. Ses attitudes et actions servent comme un exemple de mûrissement de la foi. La description de la foi d’Abraham que l’on trouve dans le chapitre 18 fournit une toile de fond pour l’échec de Loth dans le chapitre 19, les semences qui ont été semées dans le chapitre 13. Cette histoire, nous la gardons pour la prochaine leçon, mais le contraste entre les deux hommes dans ces deux chapitres est clairement remarqué.
Alors regardons Abraham de plus près et les marques de sa maturité comme elles sont dans le chapitre 18 de Genèse.
Bien que cela ne soit pas la première apparition du Seigneur à Abraham, elle est certainement unique. Auparavant, Dieu avait parlé directement (12:1-3 ; 13:14-17), à travers un porte-parole (14:19-20), par une vision (15:1) et dans une apparition, qui a pu être accompagnée avec gloire et splendeur (17:1). Maintenant, Dieu vient à Abraham apparaissant comme un homme ordinaire, accompagné par deux autres qui éventuellement sont identifiés comme étant des êtres angéliques (comparez 18:2,22 ; 19:1). On ne nous dit rien qui pourrait distinguer ces trois « voyageurs » d’autres :
« L'Eternel apparut à Abraham près des chênes de Mamré. Abraham était assis à l'entrée de sa tente. C'était l'heure de la forte chaleur.
Il regarda et aperçut soudain trois hommes qui se tenaient à quelque distance de lui. » (Genèse 18:1-2a)
Abraham, d’une façon typiquement orientale, s’assoit près de la porte de sa tente dans la chaleur de la journée. Ceux d’entre nous à Dallas, après 40 jours de plus de 40 degrés, connaissons les effets du soleil à midi. L’heure de la journée a rendu le besoin d’hospitalité encore plus grand, car ces invités seraient assoiffés et battus par la chaleur. L’hospitalité d’Abraham serait testée, car sa « sieste » doit s’arrêter pour qu’il puisse servir ses invités.
Bien qu’une telle hospitalité soit toujours une part de la culture orientale, le zèle d’Abraham pour son devoir est évident :
« Dès qu'il les vit, il courut à leur rencontre depuis l'entrée de sa tente et se prosterna jusqu'à terre.
---Mes seigneurs, leur dit-il, faites-moi la faveur de ne pas passer près de chez votre serviteur sans vous arrêter!
Permettez-moi d'aller chercher un peu d'eau pour que vous vous laviez les pieds, puis vous vous reposerez là sous cet arbre.
Je vous apporterai un morceau de pain et vous reprendrez des forces avant de poursuivre votre chemin puisque vous êtes passés si près de chez votre serviteur.
Ils répondirent:
---Très bien, fais comme tu as dit!
Abraham se dépêcha d'entrer dans sa tente et de dire à Sara:
---Pétris vite trois mesures de fleur de farine, et fais-en des galettes.
Puis il courut au troupeau et choisit un veau gras à la chair bien tendre, il l'amena à un serviteur qui se hâta de l'apprêter.
Il prit du fromage et du lait avec la viande qu'il avait fait apprêter, et les apporta aux trois hommes. Abraham se tint auprès d'eux pendant qu'ils mangeaient sous l'arbre. » (Genèse 18:2b-8)
Le devoir d’Abraham n’a été fait d’aucune façon négligente ni fortuite. Il avait minimisé les ingrédients et le temps qu’il faudrait pour les préparer – un peu d’eau, un morceau de pain, une petite attente et un moment pour laver leurs pieds. Mais ce qui a été servi était un repas somptueux. Une grande quantité de pain a été fraîchement cuite au four171 ; Un veau de choix avait été tué et préparé, du lait caillé et du lait frais ont été servit. Ce n’était pas un simple repas ! Et Abraham a refusé de s’asseoir avec ses invités, mais est resté debout pour les servir.172
Nous aurions tous joyeusement prépare un tel repas de fête si nous avions su l’identité des invités, mais il est à peu près certain qu’Abraham ne le savait pas encore. Pas de doute, l’auteur d’Hébreux parlait de ça quand il a écrit :
« Ne négligez pas de pratiquer l'hospitalité. Car plusieurs, en l'exerçant, ont accueilli des *anges sans le savoir. » (Hebreux 13:2)
Quel spectacle ça a du être ! Abraham, attendant et servant ces visiteurs célestes, ignorant de leurs identités. Au même moment, derrière et dessous étaient les villes de Sodome et Gomorrhe avec émeutes et orgies, profitant de leur dernier jour de la saison de péchés, et Loth quelque part au milieu de tout ça, et pourtant ignorant de ce que ce jour amènerait.
Il n’est dit nulle part le moment précis quand Abraham réalisa que ses visiteurs n’étaient pas de ce monde, mais nous savons que par le verset 27, ce fait était connu.
Je crois que la promesse, réitérée dans les versets 9-15, a identifié ces invités en les reliant avec la révélation du chapitre 17.
« Après cela, ils lui demandèrent:
---Où est Sara, ta femme?
---Elle est là dans la tente, leur répondit-il.
Puis l'Eternel lui dit:
---L'an prochain, à la même époque, je ne manquerai pas de revenir chez toi, et ta femme Sara aura un fils.
Derrière lui, à l'entrée de la tente, Sara entendit ces paroles.
Or, Abraham et Sara étaient tous deux très âgés et Sara avait depuis longtemps dépassé l'âge d'avoir des enfants.
Alors Sara rit en elle-même en se disant:
---Maintenant, vieille comme je suis, aurais-je encore du plaisir? Mon mari aussi est un vieillard.
Alors l'Eternel dit à Abraham:
---Pourquoi donc Sara a-t-elle ri en se disant: «Peut-il être vrai que j'aurai un enfant, âgée comme je suis?»
Y a-t-il quoi que ce soit de trop extraordinaire pour l'Eternel? L'an prochain, à l'époque où je repasserai chez toi, Sara aura un fils.
Saisie de crainte, Sara mentit:
---Je n'ai pas ri, dit-elle.
---Si! tu as bel et bien ri, répliqua l'Eternel. » (Genèse 18:9-15)
C’était la coutume de ces jours, comme dans certaines cultures aujourd’hui, que les femmes ne soient pas vues, ne faisant pas parties de la célébration pendant que les invités masculins étaient divertis. Sara préparait le pain dans la cuisine (verset 6), et maintenant elle restait à l’intérieur de la tente pendant qu’ils mangeaient. Pendant qu’elle restait soigneusement hors de vue, elle était curieuse. Il se peut qu’elle ait jeté un coup d’oeil entre les rabats de la tente, bien que cela ne soit pas dit. Néanmoins, elle avait une oreille collée « au mur », désirant entendre la conversation dehors. Je doute qu’aucun d’entre nous ne puisse non plus éviter une telle tentation.
Quand Abraham a été demandé où Sara était, il a répondu qu’elle était dans la tente. Le Seigneur alors assura Abraham que Sara aurait un fils l’année suivante. La substance de cette promesse était peu différente de celle révélée auparavant, enregistrée dans le chapitre 17 (versets 19,21). Pour Abraham, cela a du confirmer l’identité de ses invités.
Il semble qu’Abraham a soit oublié de mentionner cette promesse précédente à Sara ou il a manqué de la convaincre de sa certitude. Je crois que les paroles de notre Seigneur étaient plus pour le bénéfice de Sara que pour celui d’Abraham. Il était vital qu’elle aussi ait foi en la promesse de Dieu.
La réponse de Sara différa très peu de celle de son mari,
« Alors Abraham se prosterna de nouveau la face contre terre, et il se mit à rire en se disant intérieurement:
---Eh quoi! un homme centenaire peut-il encore avoir un enfant? Et Sara, une femme de quatre-vingt-dix ans, peut-elle donner naissance à un enfant? » (Genèse 17:17)
« Alors Sara rit en elle-même en se disant:
---Maintenant, vieille comme je suis, aurais-je encore du plaisir? Mon mari aussi est un vieillard.» (Genèse 18:12)
Humainement parlant, un enfant était hors de question pour tous les deux, Abraham et Sara. Leurs rires, je crois, étaient une combinaison de surprise, choc, joie absolue et incrédulité. Comment une telle chose pourrait-elle arriver ? Néanmoins même dans un moment si absurde, Sara a pensé à son mari avec respect.173 Quelqu’un pourrait se demander si le rire de Sara n’a pas été entendu dehors. L’omniscience l’aurait su, mais ce n’a pas du être nécessaire.
Remarquez qu’une réprimande douce est dirigée tout d’abord, à Abraham, pas Sara.
«Alors l'Eternel dit à Abraham: ---Pourquoi donc Sara a-t-elle ri… » (Genèse 18:13).
Est-ce qu’Abraham avait déliberement oublié de raconter la promesse de Dieu à Sara ? Sa foi était-elle si faible qu’il ne pouvait pas convaincre sa femme ? D’une manière ou d’une autre, il doit rendre compte de la réponse de sa femme. Je trouve très intéressant que la réponse de Sara reflète celle d’Abraham. Il a fournit l’exemple pour elle.
Les paroles de notre Seigneur parlent aussi fortement aux Chrétiens aujourd’hui qu’elles ont parlées à Abraham, «Y a-t-il quoi que ce soit de trop extraordinaire pour l'Eternel? » (Genèse 18:14a)
Voilà le problème fondamental. La seule raison d’une telle incrédulité est le manque de comprehension de l’envergure de l’abilité de Dieu de travailler en et à travers nous.
L’autre coté de la pièce est cela : si le fait d’avoir un fils n’était pas impossible, la gloire d’un tel miracle n’aurait pas été donnée à Dieu. Le retard de la naissance d’Isaac était destiné à avoir besoin de, et à nourrir, la foi d’Abraham et Sara.
En plus de rassurer Abraham et (peut-être) d’informer Sara de la naissance promise de l’enfant, les paroles du Seigneur dans les versets 10 et 14 servent à confirmer l’identité du troisième invité, le Seigneur Lui-Même. Dans le chapitre 17, le Seigneur avait promit à Abraham un enfant par Sara à la première personne (17:15-16,19,21). Dans le chapitre 18, la promesse est déclarée de nouveau à la première personne (versets 10,14). En plus, ce « visiteur » était capable de connaître les pensées les plus profondes de Sara, quand elle a rit en elle-même dans la tente (verset 13). Aucunes questions ne restent concernant l’identité de ces trois voyageurs.
Sara semble être sortie de la tente quand Abraham a été questionné concernant l’incrédulité de Sara. Ayant peur, elle a nié rire. D’une façon intéressante, elle n’a pas nié ses pensées, exposées par le Seigneur. Sa dénégation a été rapidement mise de coté, jugée fausse.
L’hospitalité d’Abraham a été un acte magnifique de générosite chrétienne, mais ce n’est pas (a mon avis) la plus haute expression de service chrétien dans ce chapitre. Le point culminant de la vie spirituelle d’Abraham a été vu dans son intercession avec le Seigneur pour sauver les vertueux à Sodome.
Certains pourront conclure que le sauvetage des vertueux était le résultat de la pétition fervente d’Abraham. Je ne pense pas, aussi noble que ses efforts furent. Je crois que Dieu a exprès révélé ses intentions de juger ces villes pour pousser Abraham à prier une prière d’intercession. Le récit, je crois, le confirmera.
Le Seigneur et les deux anges s’en vont vers Sodome, escortés jusqu'à mi-chemin par Abraham. Il semblerait que le Seigneur se tourna vers les deux anges et demanda, presque sans attendre une réponse,
« ---Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire?
Il deviendra l'ancêtre d'une grande et puissante nation et une source de bénédictions[g] pour tous les peuples de la terre.
Car je l'ai choisi pour qu'il prescrive à ses descendants et à tous les siens après lui de faire la volonté de l'Eternel, en faisant ce qui est juste et droit; ainsi j'accomplirai les promesses que je lui ai faites. » (Genèse 18:17b-19)
L’intimité de la relation entre Dieu et Abraham était la motivation pour Dieu de divulguer Ses buts pour Sodome. De plus, l’Alliance avec Abraham fournissait la fondation sur laquelle cette relation était basée. Dans le verset 19, la nécessité pour la foi d’Abraham d’être communiquée et d’être continuée par ces descendants est accentuée. 174 Pendant que les buts de Dieu seront réalisés, Ses peuples seront responsables pour obéir Ses commandements.
La perversité de Sodome et Gomorrhe est tout l’opposé de la fidélité des descendants d’Abraham.
« Alors l'Eternel dit à Abraham:
---De graves accusations contre Sodome et Gomorrhe sont montées jusqu'à moi: leur perversité est énorme.
Je veux y descendre pour voir si leur conduite est vraiment conforme à ce que j'entends dire. Et si ce n'est pas le cas, je le saurai. » (Genèse 18:20-21)
Les versets 20 et 21décrivent dramatiquement le péché de Sodome et Gomorrhe et la réponse vertueuse d’un Dieu Sacré. Le péché de la ville est si grand qu’il crie pratiquement au ciel pour le châtiment (verset 20). L’intérêt personnel et l’attention concentrée de Dieu sont décrits comme « descendant »175 pour confronter le problème. Le texte ne veut pas saper l’omniscience de Dieu, car Dieu sait tout. Dieu n’est pas « descendu » pour apprendre les faits, mais pour prendre un intérêt personnel et les corriger. Abraham discerna que Dieu allait détruire la ville, bien que cela n’ait pas été clairement dit.
Les deux anges sont allés vers sodome, laissant notre Seigneur et Abraham seuls, dominant la ville (19:27,28). En parlant avec révérence, Abraham manifesta une audace jamais vue auparavant.
« Il s'approcha et dit:
---Vas-tu vraiment faire périr le juste avec le coupable?
Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville; vas-tu aussi les faire périr? Ne pardonneras-tu pas à la ville à cause de ces cinquante justes qui sont au milieu d'elle?
Tu ne peux pas faire cela! Tu ne peux pas traiter de la même manière le juste et le coupable et faire mourir le juste avec le *méchant! Toi qui juges la terre entière, n'agirais-tu pas selon le droit ? » (Genèse 18:23-25)
Sans aucun doute, l’inquiétude primaire d’Abraham était pour Loth et sa famille. Bien que cela ne soit pas dit clairement, c’est implicite (19:27-29). Son appel est basé sur la justice de Dieu. La justice ne permettrait pas les vertueux de souffrir le châtiment qui était du aux pervers (verset 25). Abraham appela à épargner Sodome, pas autant pour sauver la ville ou les pervers, mais pour épargner Loth.176 Néanmoins, il est possible qu’Abraham ait espéré qu’avec Loth épargné avec les pervers, qu’ils seraient venus à connaître Dieu en leur temps.
Nous devons admettre qu’Abraham présenta son argument avec force, mais je ne crois pas que cela soit la raison pour laquelle Dieu lui assura que sa pétition serait honorée.
L’approche qu’Abraham prit avec Dieu était que, certainement, IL ne pourrait pas traiter les vertueux de la même façon que les pervers. Alors un appel fut fait d’épargner les pervers et les vertueux s’il y avait un nombre suffisant de vertueux. Une fois honorée, le marchandage commença à propos de combien de gens vertueux seraient suffisant pour sauver la ville.
Dieu fut d’accord d’épargner la ville si 50 gens vertueux pouvaient être trouvés (verset 26). Abraham a du douter qu’un tel nombre puisse être trouvé, alors il commença à plaider pour un nombre plus petit.
« Abraham reprit:
---Je ne suis que poussière et cendre, et pourtant j'ai osé parler à mon Seigneur.
Peut-être que des cinquante justes, il en manquera cinq. A cause de ces cinq hommes en moins, vas-tu détruire toute la ville?
Dieu répondit:
---Non, je ne la détruirai pas si j'y trouve quarante-cinq justes. » (Genèse 18:27-28)
Abraham tourna ses mots éloquemment dans ces versets. Une promesse avait été faite concernant 50 gens vertueux. La question maintenant était si ce nombre était ferme. Abraham testa cela en réduisant le nombre de cinq. Remarquez qu’il a utilisé ses mots d’une telle façon que la destruction, qui allait tomber sur Sodome avec 45 vertueux, condamnait les 45 à cause de l’absence de cinq citoyens vertueux. Parce qu’il en manquait cinq, les 45 allaient être détruits. Dieu lui a accordé sa demande, mais pas à cause de son éloquence verbale.
A partir de là, Abraham fut encouragé d’essayer de réduire plus le minimum nombre de gens vertueux requis pour épargner Sodome. En premier c’était 40, puis 30, puis 20, et finalement 10. On soupire presque de soulagement ici, car quelqu’un pourrait avoir peur que Dieu perde patience avec Abraham. Personnellement je crois que Dieu était touché par la compassion et le cœur d’Abraham. Cela n’était pas du tout une pétition intéressée, mais une intercession pour les autres.
Pourquoi Abraham s’est-il arrêté à dix ? Pourquoi n’aurait-il pas continué jusqu'à cinq ou même un ? Certains peuvent penser qu’il n’a pas osé pousser plus loin Dieu le Père. C’est peut-être ça, mais je ne crois pas qu’Abraham aurait arrêté avant d’être totalement sûr que Loth et sa famille étaient en sécurité de la furie de Dieu.
Le nombre dix aurait du fournir la protection de Loth avec une marge de sécurité. Après tout, il semblerait que la famille de Loth seule était assez grande pour arriver à ce nombre. Avec Loth et sa femme, ses deux filles pas mariées, ses filles mariées et beau-fils, et peut-être fils aussi (Genèse 19:12), dix personnes vertueuses pouvaient certainement être trouvées. Abraham sembla satisfait, et peut-être, aussi d’autres étaient venus à connaitre Dieu par le témoignage de Loth.
Nous savons par le chapitre 19 que les espoirs d’Abraham excédaient la réalité. Cela aurait fini en tragédie s’il n’y avait pas eu cette vérité divine : la grâce de Dieu excède toujours ce que nous attendons. En dernier, il y avait trois personnes vertueuses à Sodome, Loth et ses deux filles. Certains pourraient questionner la vertu des filles, connaissant leurs actions dans le chapitre prochain. Malgré tout, Dieu s’est souvenu de la pétition d’Abraham. Bien qu’IL n’ait pas épargné la ville de Sodome, IL a épargné les gens vertueux. IL est capable et veut faire bien plus que ce que nous LUI demandons ou pensons. C’est ce que les Ecritures Saintes nous disent autre part (Ephésiens 3:20).
Ce passage nous donne un aperçu dans la maturité chrétienne. Comme nous regardons une fois de plus à ces versets, plusieurs marques de maturité semblent émergées.
Auparavant, Dieu s’était révélé à Abraham en plus de splendeur et de gloire. Cette fois, Dieu n’aurait pas été connu, excepté à travers quelqu’un qui l’avait connu avant et les yeux de la foi. Dieu était connu par Ses promesses, Sa parole, plutôt que par Sa présence spectaculaire ou Sa splendeur.
Existe t-il une relation plus intime que celle de partager un repas avec Dieu ?
« Quand ce fut l'heure, Jésus se mit à table, avec les *apôtres.
Il leur dit:
---J'ai vivement désiré célébrer cette Pâque avec vous avant de souffrir. » (Luc 22:14-15)
« Il se mit à table avec eux, prit le pain et, après avoir prononcé la prière de bénédiction, il le partagea et le leur donna.
Alors leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent... mais, déjà, il avait disparu. » (Luc 24:30-31)
« Voici: je me tiens devant la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui et je dînerai avec lui et lui avec moi. » (Apocalypse 3:20)
Est-ce surprenant qu’un des moments les plus important de la semaine d’un Chrétien est l’association avec son Seigneur à Sa table (1 Corinthiens 11:23-26) ? Nous ne devrions pas toujours chercher à trouver Dieu dans le spectaculaire, mais dans les affaires les plus routines de la vie (1 Rois 19 :11-14). Voilà le signe de la maturité.
Je crois que nous voyons cela illustré dans le mariage. Quand nous trouvons « la femme de nos rêves », nous voulons l’emmener dans les meilleurs restaurants ou faire des choses excitantes. Tôt ou tard, nous réalisons que nous avons autant de plaisir marchant dans le parc ou étant assis sur la terrasse ou sur le porche. Le frisson n’est pas dans l’endroit ou dans l’activité, mais dans l’intimité partagée entre deux personnes amoureuses dans tout ce que nous faisons. C’est la même chose avec la maturité chrétienne.
Loth était celui qui, continuellement, ne pensait qu’à lui-même. L’heure la plus brillante d’Abraham dans ce chapitre était dévouée à servir les autres. Premièrement dans l’hospitalité donnée à ces « étrangers », et puis dans l’intercession qu’il a faite pour Sodome. L’amour de Dieu doit se refléter pour l’intérêt des autres (Matthieu 23 :37-39).
Dans cette étude de Genèse, auparavant, nous avons parlé du problème de quand travailler et quand attendre. Il y a des périodes à être actifs et d’autres à être passifs. Abraham n’aurait pas du aller en Egypte quand la famine a frappé Canaan. Abraham n’aurait pas du imaginer une histoire pour protéger sa vie en mentant. Abraham a été passif en suivant le plan de Sara pour produire un fils.
Dans les versets 1-8, Abraham était actif en offrant l’hospitalité aux trois étrangers, et de bons droits. C’était quelque chose qu’il pouvait et aurait du faire. En ce qui concerne Sodome, certains pourraient avoir eu tendance à être passif. Dieu a parlé ; la ville devait être détruite ; qu’est-ce qu’Abraham pouvait faire ? Il pouvait faire ce que vous et moi pouvons faire quand on ne peut faire rien d’autre – prier. Rien n’est au-delà de la capacité de Dieu de réaliser (18:14). Si Abraham demandait selon la volonté et le caractère de Dieu, rien ne serait impossible. Quand une situation est au-delà de notre contrôle, elle n’est pas au-delà du contrôle de Dieu. Les Chrétiens matures sont ceux qui n’hésitent pas à demander l’aide de Dieu quand les circonstances sont noires.
Cela, bien sur, ne doit pas impliquer que nous ne devons prier que dans des situations impossibles. Nous devrions toujours prier. Mais les Chrétiens matures prient avec la certitude que Dieu agira selon Son caractère, et avec un pouvoir infini, et répondant à nos demandes. Quand nous sommes impotents, nous ne sommes pas désespérés, car
« Quand un juste prie, sa prière a une grande efficacité. » (Jacques 5:16).
Bien trop souvent aujourd’hui, les Chrétiens sont fascinés par la prophétie comme si c’était un jeu de chatouiller notre cerveau plutôt que de toucher nos coeurs. Les buts prophétiques de Dieu sont donnés pour inciter les hommes à agir. C’est la réponse d’un Chrétien mature (Daniel 9 ; 2 Pierre 3:11-12).
Ces vérités soutiennent le chapitre 18 of Genèse. La première est trouvée dans la question de notre Seigneur dans le verset 14, «Y a-t-il quoi que ce soit de trop extraordinaire pour l'Eternel ? » La deuxième est la base pour l’intercession d’Abraham dans le verset 25, « Toi qui juges la terre entière, n'agirais-tu pas selon le droit ? »
La première vérité réprimande l’inquiétude et le manque de prières, « Car rien n'est impossible à Dieu. » (Luc 1:37). Chaque fois que nous nous inquiétons à propos de l’avenir, nous rejetons la vérité que Dieu est Tout-Puissant.
La deuxième vérité fournit une réponse pour les problèmes les plus angoissants et difficiles. Le Dieu Qui est Tout-Puissant est aussi aimant, tendre, juste, charitable, etc. Le pouvoir infini est joint avec la pureté infinie.
Notre premier et seul fils mourut à 3 mois et demi. Plusieurs années plus tard, quand j’étais au séminaire, la question de ce qui arrive aux nourrissons qui meurent fut posée en classe. Plusieurs passages furent suggérés, mais certains ne les ont pas trouvés suffisant. Finalement, j’ai partagé l’assurance que nous avons trouvée quand nous avons perdu notre fils. Bien qu’il fut réconfortant d’avoir les Ecritures vers lesquelles nous tourner, nous n’avions pas besoin d’un texte pour répondre à toutes nos questions. Dieu est bien plus grand que tout ce qui est révélé sur lui dans les Ecritures. Le Juge de toute la terre traitera tout justement. C’était notre confiance. N’avez-vous jamais perdu un de vos proches dont vous doutiez le salut ? Il y a-t-il des problèmes et des circonstances que vous ne comprenez pas ? Alors, reposez-vous dans cela : notre Seigneur est Tout-Puissant ; rien n’est impossible pour LUI. Et en plus, ce pouvoir est toujours utilisé en justice, vérité, pitié, et amour. Quel réconfort ! Quel encouragement pour prier !
Abraham n’a pas changé l’opinion de Dieu. Il l’a démontrée. Dieu n’a pas soudainement changé Ses buts ; Il informa Abraham de Ses buts pour qu’IL puisse montrer Sa pitié, Sa justice et Sa compassion. La révélation des activités de Dieu à Sodome et Gomorrhe a été donnée pour que la foi d’Abraham puisse être manifestée dans cet acte magnifique d’intercession. Parce qu’Abraham connaissait Dieu si bien, il savait qu’IL ne détruirait pas les pervers et les justes ensemble. La maturité est quand nos pensées et nos actions deviennent plus comme celles de Dieu.
« Ainsi nous parviendrons tous ensemble à l'unité dans la foi et dans la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'adultes, à un stade où se manifeste toute la plénitude qui nous vient du Christ. » (Ephésiens 4:13)
De peur que nous ne commencions à nous sentir coupables à la réalisation que nous n'avons pas des qualités d'Abraham, sans parler de notre Seigneur, nous devons nous souvenir que ce processus de mûrissement a pris beaucoup d'années. Gardons à l’esprit qu'Abraham va bientôt faire une autre erreur sérieuse. Néanmoins, continuons vers la maturité, dans la force de Dieu.
171 “In the Orient bread is never prepared at any other time than immediately before it is eaten. So bread must be prepared by Sarah for these guests. Though the guests number only three, the simple food offered will be presented in lavish abundance. “Three measures” have been computed to make four-and-a-half pecks (Skinner). What is left over can be disposed of with ease by the servants of so large an establishment as the one Abraham had.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), I, p. 538.
172 “The idiom ‘stand by,’ (‘madh ‘al), implies to stand by to be of service, and could even be rendered ‘and he served them.’ Cf. I Sam. l6:22; I Kings l:2; I Kings l7:l, in the expression ‘stand before.’” Ibid, p. 539.
173 Cf. I Peter 3:6.
174 Cf. Psalm 132:11,12.
175 We should first realize that Abraham’s tent was pitched on a high place which overlooked the valley in which Sodom and Gomorrah were located (cf. 19:27,28). In this sense the two angels ‘went down’ to Sodom and Gomorrah. I do not believe that this is the primary meaning of our Lord’s words here, “I will go down now and see if they have done entirely according to its outcry, which has come to Me; and if not, I will know” (Genesis 18:21). First of all, only the two angels actually entered Sodom, not our Lord (cf. l9:1ff). Also, there was no need for God to inspect Sodom in order to learn the facts. God’s omniscience has no limits created by distance. The solution to this problem is found (to my satisfaction) in the other uses of the expression ‘to go down.’ In Genesis 11:5,7 it is used of God’s involvement with Babel and the confusion of languages. In Exodus 3:8 it spoke of God’s intervention in Egypt to deliver His people. In all these instances ‘to go down’ conveys the idea of ‘becoming personally involved’ or of ‘personal intervention.’ This God did, without physically entering Sodom, Babel, or Egypt.
176 Initially all the cities of the valley were to be destroyed (cf. 19:17, 20-21,25). God spoke to Abraham of the judgment of Sodom and Gomorrah (18:20). But Abraham appealed only for Sodom, ‘the city’ (18:24,26,28).
Il y a plusieurs semaines, j’étais dans l’Etat de Washington rendant visite à un de nos amis qui était aussi du Texas. Nous étions près d’un lac où mes parents vivent, admirant une végétation luxuriante, des sapins magnifiques, et profitant de températures fraîches. D’un air pensif, mon ami se tourna vers moi et me demanda, « Dis-moi encore, pourquoi veux-tu retourner à Dallas ? »
Je suppose que la plupart d’entre nous pensons considérablement au fait de sortir la ville, loin des hauts indices de la criminalité, des gens et de la pollution, des vues malséantes, des sons et des odeurs, des foules et de la congestion. Récemment, il semblerait y avoir une tendance de « retour à la campagne » dans l’esprit des gens. Certains penseraient même que quitter les villes serait biblique.
Jusqu'à présent dans le Livre de Genèse, la ville n’a pas été vue sous le meilleur angle. Caïn a battit sa première ville, Hénoc, et cela après avoir était dit qu’il serait un vagabond et un fugitif (Genèse 4:12,17). En dépit du fait que l’homme avait été commandé de peupler la terre (9:7), l’humanité déchue s’est recroquevillée sur elle-même et commença à construire la ville de Babel avec sa tour (11:4). Abraham a été appelé à quitter la vie urbaine pour vivre une vie de voyageur.
Et maintenant Loth, qui a choisi de vivre à Sodome, va presque tout perdre : sa femme et sa famille, son honneur, et tout ce pour quoi il a travaillé. Abraham, vivant loin des villes de la plaine, regarde avec du chagrin pendant que cette destruction tomba sur les villes (19:27-29). Est-ce que cela ne veut pas dire que la séparation implique fuir la ville ? Certains pensent ça. Mais la chute de Loth n’est pas arrivée dans la perversion et la société séculaire de Sodome, mais dans une grotte retirée. Le problème n’était pas en fait avec la ville, mais avec l’âme. Genèse 19 nous permet de mettre la question de la séparation dans la bonne perspective.
Le 19ème chapitre est peut-être la partie la plus tragique de ce Livre car elle décrit la destruction d’une ville. Pire encore, elle décrit la chute d’un saint. Si cela n’avait pas été pour les mots de l’Apôtre Pierre, nous n’aurions jamais su avec certitude que la personne pitoyable, connue par le nom de Loth, était un vrai croyant :
« Il a délivré Loth, cet homme juste qui était consterné par la conduite immorale des habitants débauchés de ces villes.
Car, en les voyant vivre et en les entendant parler, cet homme juste qui vivait au milieu d'eux était tourmenté jour après jour dans son cœur intègre, à cause de leurs agissements criminels. » (2 Pierre 2:7-8)
Si nous voulons être francs les uns avec les autres, nous devons admettre que dans l’église de Jésus Christ, les « Loths » dépassent de beaucoup les « Abrahams ». Si nous voulons dire la vérité, nous devrions dire que dans nos propres vies il y a beaucoup plus de Loth qui est visible en nous que de l’ami de Dieu, Abraham. Si cela est vrai, alors la description de la destruction de Loth contient un avertissement pour chaque vrai Chrétien. Nous devons approcher ce passage avec précaution, et en priant, si nous voulons apprendre les leçons de Loth par la littérature plutôt que par la vie.
« Le soir, les deux anges arrivèrent à Sodome. Loth était assis à la porte de la ville. En les voyant, il se leva pour aller à leur rencontre et se prosterna face contre terre.
Il leur dit:
--- S'il vous plaît, mes seigneurs, acceptez de faire un détour et de venir loger dans la maison de votre serviteur. Vous pourrez vous y laver les pieds, et vous y passerez la nuit, avant de poursuivre votre route.
--- Non, lui répondirent-ils, nous passerons la nuit sur la place.
Mais Loth insista tant qu'ils finirent par accepter de se rendre dans sa maison. Il leur fit préparer un bon repas et cuire du pain sans levain et ils se mirent à manger. » (Genèse 19:1-3)
Les deux anges arrivèrent à Sodome dans la soirée. Loth, qui était assit à la porte de la ville, les identifia comme des étrangers, mais pas comme messagers de destruction. Puisque les anciens de la ville étaient assis comme juges aux portes de la ville (Job 29:7-12), il n’est pas improbable que Loth, sur plusieurs années, ait gagné proéminence et pouvoir. Personnellement, il me semble que ce soit le même genre que Billy Carter ait acquis. Vous vous souviendrez que peu de temps après que Loth arriva à Sodome, la ville fut saccagée et emmenée en captivité, seulement pour être secourut par les efforts héroïques d’Abram (Genèse 14:1-16). La popularité et le pouvoir de Loth auraient pu résulter de sa relation avec Abraham.
Cela ne pourrait en aucun cas nuire à la vraie hospitalité offerte aux deux étrangers. Le parallèle avec l’hospitalité d’Abraham dans le chapitre précédant ne peut être accidentel. Cet acte, plus que n’importe quel autre, montre la vertu de Loth, comme cela est indiqué par Pierre dans son épître. La reluctance apparente des anges à accepter l’invitation, avant d’être gentiment poussés par Loth, est plus une question de culture et de coutumes que d’autres choses (Luc 24:28-29).
Bien qu’on ne nous le dise pas de façons concrètes, il semblerait que la persistance de Loth est motivée autant par peur pour la sécurité des étrangers que par sa générosité. Il connaissait bien le destin de ceux qui n’avaient pas de refuge pour la nuit. Dans n’importe quelle autre ville, dormir sur la place de la ville n’aurait pas été inhabituel ou imprudent. La dépravation de Sodome poussa Loth à contraindre courtoisement ses invités de rester chez lui et de partager sa table. Je me porte à croire que le repas de Loth n’était ni aussi serein ni aussi somptueux que celui partagé à la table d’Abraham.177
Si Loth espérait que ses invités avaient entré sa maison sans être remarqués, il allait être déçu. Aussi dingue que cela puisse paraître, les hommes de la ville avaient un œil plus intéressé pour les étrangers que Loth. Leurs motifs étaient corrompus et leurs intentions indescriptibles. En peu de temps, la ville entière s’était rassemblée devant la maison de Loth demandant des relations sexuelles avec les étrangers. Cela n’était pas une tolérance large d’esprit d’une ville dont les lois permettaient une telle conduite entre des adultes consentant dans l’intimité. Cela n’était même pas la sollicitation honteuse du péché. Plutôt, c’était du viol, et celui de la pire forme. Imaginez, une ville entière, jeunes et vieux. Il était certainement temps pour le jugement.
La réponse de Loth est typique de son état spirituel ; c’est un mélange étrange de courage et de compromis, de force de caractère et de situation. La foule demandait que Loth leur donne ses invités, une violation impensable de la protection garantie à celui qui vient chez vous. Loth sortit de sa maison, fermant la porte derrière lui, espérant défuser la situation. Il plaida avec eux de ne pas agir vicieusement, et, juste comme nous sommes prêts à applaudir son courage, il offre de donner ses deux filles aux appétits sexuels de ces dégénérés immoraux. C’est impensable ! La vertu de Loth (son inquiétude pour ses invités) est devenue un vice (une volonté de substituer ses propres filles pour des étrangers). Nous sommes soulagés quand la foule refuse l’offre de Loth, mais je dois dire que les conséquences de ce compromis ne seront vues que plus tard.
Loth a vécu à Sodome pendant vingt ans, pourtant il était toujours un étranger aux hommes de la ville. Je suspecte que la raison pour laquelle Loth n’a pas été touché était que les gens se rappelaient la force militaire d’oncle Abraham. Si Loth avait été attaqué, ils auraient eu à faire à Abraham.
Pendant des années, il semble que Loth était content de rester distant des péchés de la ville, mais pas de les attaquer. Maintenant il jouerait le rôle du juge en parlant contre leur perversion. C’était trop pour la foule. Finalement forcé à protester leur perversion, il a mis la foule en colère. Ils allaient s’occuper de Loth en premier, puis les deux autres.
Loth, qui supposait que c’était son devoir de sauver les étrangers, est sauvé par eux. Par leurs paroles, leurs identités et leur devoir ont été révélés à Loth. Leurs visions, soit complètement perdue, éblouies et déformées, les hommes de la ville ont cherché à tâtons la porte, mais se sont épuisés à essayer de la trouver (2 Rois 6:18).
Dans ces heures avant le lever du soleil, Sodome a vu plus d’activités missionnaires de Loth que dans toutes les années précédentes. Ses efforts n’étaient pas portés sur les hommes de la ville, cependant, mais étaient un effort frénétique et futile pour sauver sa propre famille, qu’il avait négligée de conquérir.
« Alors les deux hommes dirent à Loth:
---Qui as-tu encore de ta parenté dans cette ville? Des gendres, des fils et des filles? Qui que ce soit, fais-les sortir de là,
car nous allons détruire cette ville, parce que de graves accusations contre ses habitants sont montées jusque devant l'Eternel. C'est pourquoi l'Eternel nous a envoyés pour détruire la ville. » (Genèse 19:12,13)
Ses beaux-fils178 ont été réveillés et avertis d’une façon toute folle. C’était comme essayer de donner les Ecritures Saintes à un homme mourant rapidement. Sans aucun doute, la conduite de Loth a suggéré quelque chose très bizarre. Ils l’ont prit pour un canular :
«Là-dessus, Loth sortit et alla trouver les maris de ses filles.
---Allons, leur dit-il, il faut quitter ce lieu car l'Eternel va détruire la ville!
Mais ses gendres prirent ses paroles pour une plaisanterie. » (Genèse 19:14)
Pourquoi ? Pourquoi n’ont-ils pas prit Loth au sérieux ? Remarquez qu’on ne nous dit pas qu’ils n’ont pas cru Loth autant qu’ils ne l’ont même pas pris au sérieux. Il ne semblerait y avoir qu’une seule explication : Loth n’avait jamais mentionné sa foi auparavant. Ses paroles n’étaient pas une répétition des avertissements à propos des péchés et du Jugement qu’il a prêché toute sa vie – elles étaient quelque chose de totalement nouveau et originale. Quelle réprimande du témoignage de Loth ! C’est une chose d’avertir les hommes et qu’ils rejettent notre message. Il est bien pire qu’ils ne le prennent même pas au sérieux.179
Le jour se leva sans un seul nouveau convertit, encore moins une ame vertueuse qui échapperait la furie de Dieu. C’était la fin. Les anges ont commandé Loth de prendre sa femme et ses deux filles et de partir de la ville avant que le Jugement ne tombe.
L’incrédulité des citoyens de Sodome est, à un certain degré, prévisible, mais le dégoût de Loth est incroyable. Jamais auparavant a quelqu’un essayé si fortement de ne pas être sauvé. Il y a quelques raisons pourquoi Loth a été si rétissant et lent tout au long du secours. Premièrement, Loth, dans son état charnel a pu ne pas être totalement convaincu de la certitude et de la sévérité du jugement. Deuxièmement, il a peut-être espéré, par son retard, gagner du temps, pour préserver ses amis et sa famille sachant que le jugement ne pouvait pas venir avant qu’il n’ait quitté la ville (verset 22). Troisièmement, Loth était si attaché à ces amis du « monde charnel », famille, et choses qu’il ne pouvait pas supporter l’idée de les quitter. En dernier, Loth a du être littéralement traîné au dehors de la ville par l’ange.
« Dès que l'aube parut, les anges se firent pressants. Ils dirent à Loth:
---Debout! Emmène ta femme et tes deux filles qui sont ici, si tu ne veux pas périr emporté par le jugement qui va s'abattre sur cette ville.
Comme il hésitait encore, les deux hommes les prirent de force par la main, lui, sa femme et ses deux filles, et les entraînèrent hors de la ville, car Dieu voulait les épargner. » (Genèse 19:15-16)
Quand il lui fut donné les instructions spécifiques de s’enfuir vers les montagnes aussi loin de Sodome que possible (verset 17), Loth, encore un fois, résiste et plaide pour un programme moins douloureux :
« ---Oh non, mon seigneur, lui dit Loth,
ton serviteur a déjà obtenu ta faveur et tu as été très bon envers moi en me sauvant la vie; je ne pourrai pas m'enfuir jusqu'à la montagne, je risque d'être atteint par le malheur et de mourir.
Il y a cette ville là-bas; elle est assez proche pour que j'aie le temps de m'y réfugier. Elle est insignifiante, permets-moi de fuir jusque là pour sauver ma vie! N'est-elle pas peu de chose? » (Genèse 19:18-20)
Quelle différence entre l’intercession d’Abraham et la prière (ou la supplication) de Loth ! Abraham avait prié pour le salût des villes par égard aux gens vertueux, particulièrement Loth et sa famille. Abraham n’avait aucun intérêt égoïste en jeu. Au contraire, enlever les gens des villes aurait pu apparaître comme s’ils avaient laissé le pays pour Abraham de s’en emparer.180 Loth plaida pour la ville de Tsoar (précédemment Béla, Genèse 14:2), pas par égard à ceux qui vivaient là, mais pour sa propre commodité. Si le jugement doit tomber, Dieu ne pourrait-IL pas faciliter les choses pour Loth ? Après tout, n’était-ce pas juste une petite ville ? Alors, la ville fut épargnée (verset 21).
Le soleil se leva juste au moment où Loth, avec sa femme et ses filles, approchaient Tsoar (verset 23). En sureté, loin de la dévastation, le Seigneur fit pleuvoir du soufre enflammé du ciel sur les villes de la vallée. Beaucoup de suggestions ont été formées pour essayer de comprendre les moyens utilisés pour causer cette destruction.181 Pendant que je crois que des éléments naturels, tels qu’éclairs, tremblements de terre ou éruptions volcaniques, furent probablement impliqués, cela n’en fait pas moins un miracle. C’était le jugement du Seigneur (19:13-14 ; 24-25), et IL avait le contrôle total de son étendue ainsi que du timing (versets 22, 24-25). La dévastation inclut les quatre villes et même la terre sur laquelle elles étaient construites. C’était une image de dévastation complète :
« tous ces peuples se demanderont: «Pourquoi l'Eternel a-t-il ainsi traité ce pays? Quelle était la cause de cette grande et ardente colère?» » (Deutéronome 29:23)
La mort de la femme de Loth est certe tragique. Elle mourut, il semblerait, à quelques pas de la sécurité. Ils étaient presque arrivés à la ville de Tsoar. Pendant que Loth se dépêchait, Mme Loth traînait. Peut-être que son cœur de mère était lourd à cause de la mort de ses fils et filles ou ça aurait pu être le Club des Femmes ou leur nouveau pavillon ou même les nouveaux meubles qu’ils venaient juste de finir de payer. Une chose est certaine, son « regard en arrière » est différent des actions de Loth seulement en intensité, pas en nature. Son cœur, comme celui de Loth, était à Sodome. Elle traînait à la queue, a regardé en arrière seulement pour un moment, mais il était trop tard.182 La destruction destinée à Sodome l’a atteinte aussi, et seulement à quelques pas de la sécurité et de ceux qu’elle aimait. Indifféremment de son motif, elle a directement désobéi un ordre clair de l’ange (19:17).
Les versets 27-29 servent à plusieurs choses. Premièrement, ils révèlent le cœur d’Abraham en contraste de l’égoïsme de Loth. Abraham, comme Dieu, ne prenait pas de plaisir dans la méchanceté ni dans la destruction des pécheurs. Tous les deux avaient de la compassion pour les justes. Abraham avait fait sa pétition a Dieu. Je ne pense pas qu’il fut allé au même endroit où il était allé le jour d’avant, pour prier, mais pour voir Dieu répondre à ses prières. Il n’y avait aucune attitude désinvolte « que sera, sera », mais une vraie inquiétude pour le dénouement.
Deuxièmement, ces versets soulignent la vraie raison pour laquelle Loth a été épargné. Bien qu’un Dieu juste ne détruirait pas les justes avec les pervers (18:25), l’accent ici est que « Quand un juste prie, sa prière a une grande efficacité. » (Jacques 5:16). C’était la fidélité d’Abraham et pas celle de Loth qui a résulté en la délivrance de Loth. Humainement parlant, il n’y avait que peu de raisons d’épargner Loth autre que le caractère de Dieu et l’inquiétude d’Abraham pour son destin.
Bien que Loth plaida avec les anges pour épargner Tsoar, un peu plus tard, il quitta cette ville dans la crainte. Crainte de quoi ? Certains ont suggéré que c’était la peur des habitants de Tsoar, due à la possibilité de représailles. Ça a pu être la peur de jugements futurs tombant sur cette ville qui était probablement aussi pervertie que les autres.
Je suis enclin à regarder ça d’une façon un peu différente. Après une période de réflexion, Loth a du réaliser que la raison de ses tourments était le fait qu’il se soit installé à Sodome. Ça lui a coûté sa richesse, sa femme et la plupart de sa famille. Rester à Tsoar ou dans n’importe quelle autre ville perverse pourrait résulter en plus de destruction et de jugements. Et, Dieu ne lui avait-il pas ordonné de s’enfuir vers les montagnes ? Alors Loth décida de « tout quitter ». Quitter la ville et sa perversion. Le monde. Lot rechercha la sécurité dans une grotte plutôt que dans une autre ville.
Une question ne cesse de me harceler. Pourquoi Loth n’est-il pas allé chez Abraham ? Maintenant il n’y avait certainement plus de problème de trop de prospérité. Et Abraham ne vivait-il pas dans les montagnes loin de la ville ? Loth pouvait choisir où il irait s’installer, à condition qu’il ne reste pas dans une des villes condamnées quand le jugement tomberait. Je crois que Loth n’était pas prêt à faire face à son oncle et à confesser ses bêtises. Avec Abraham, il aurait pu avoir une relation, des encouragements et peut-être la possibilité de quelques maris vertueux pour ses filles dans l’entourage d’Abraham.
Les versets restant décrivent l’état final de Loth, le Chrétien charnel. Il est passif et pitoyable. Après une nuit d’ivresse, il devint le père de deux nations, qui toutes les deux deviendraient un fléau pour Israël. Loth, et ceux qui sont venus de lui, furent une plaie pour Abraham et ses descendants.
Si nous avions été dans les chaussures de Loth, nous aurions peut-être été d’accord avec sa décision d’abandonner la ville pour une grotte. Loth était finalement prêt à confronter son amour du monde charnel. Il l’a fait en quittant son monde. Le seul problème avec ça était que pendant que Loth avait quitté Sodome, Sodome n’avait pas quitté Loth. Le monachisme n’a jamais été la solution de matérialisme ; l’isolation n’est pas une substitution pour la sanctification. Le monde dehors n’est pas aussi difficile que le monde dedans (Romains 7:7).
Pour les filles de Loth, la grotte n’était pas une maison temporaire, un refuge pendant une tempête. C’est devenu évident que pour Loth c’était une demeure permanente, sa maison. Ses filles ont conclut aussi que leur père n’essayait pas de se protéger, lui, autant qu’il essayait de les protéger, elles. Il ne perdrait pas d’autres filles à des hommes pervers. Il semblerait donc que Loth périrait sans héritiers à moins que les filles ne fassent quelque chose à propos de ça elles-mêmes. Elles conclurent, « … il n'y a pas d'autres hommes dans ce pays pour s'unir à nous selon l'usage de tout le monde. » (Genèse 19:31)
Cette image austère était certainement exagérée. Elles ne voyaient aucun moyens normaux de se marier et d’avoir des enfants. Bien que leur perception soit indubitablement fausse, cela les a amenées à une autre erreur de déduire qu’elles devraient recourir à des moyens inhabituels (peut-être serait-il plus exact de dire immoraux, puisque l’inceste n’était probablement pas inhabituel à Sodome) pour préserver la lignée de leur père. Ce raisonnement résulta d’un complot honteux.
A l’âge de Loth, l’action devrait être prise rapidement. Evidemment les filles savaient que Loth ne se soumettrait jamais volontairement à une telle chose, alors elles ne lui en parlèrent pas. Elles devaient trouver quelque chose pour affaiblir sa résistance ; du vin ferait l’affaire. Pendant que Loth était ivre, la première fille, et puis la deuxième, sont allées coucher avec lui et sont devenues enceinte. Au mieux des choses, Loth ne savait que vaguement ce qui se passait avant qu’il soit trop tard.
Deux nations sont nées de cette relation incestueuse, Moab et Ammon. Pendant que Dieu traita aimablement ces nations à cause de leur relation avec Abraham (Deutéronome 2:19), elles étaient une entrave continuelle à la conduite vertueuse des Israélites. Derek Kidner dit de ces deux nations :
« Moab et Ammon (37), allait fournir la pire seduction charnelle dans l’histoire d’Israel (celle de Baal de Peor, Nombre 25) et la perversion religieuse la plus cruelle (celle de Molok, Levitique 18:21)183.
Eventuellement, elles souffriront le jugement de Dieu comme Sodome et Gomorrhe :
« Aussi vrai que je vis,
déclare l'Eternel, le Seigneur des armées célestes, Dieu d'Israël:
Moab sera comme Sodome,
les Ammonites seront comme Gomorrhe,
leur pays deviendra un lieu couvert d'orties,
une mine de sel,
et une terre dévastée à perpétuité.
Le reste de mon peuple les pillera,
oui, ce qui restera de ma nation en prendra possession. » (Sophonie 2:9)
Plusieurs caractéristiques de la destruction de Sodome et Gomorrhe rendent ce passage des plus perturbant et provocateur. Considérons cela soigneusement.
Les similarités entre Sodome et notre société aujourd’hui sont perturbantes. L’immoralité est exubérante et la perversion est devenue la norme. L’homosexualité est toujours considéré un péché dans la Bible (Romains 1:27), mais ici c’est un symptôme d’une société si malade avec le péché qu’elle doit être jugée. Comme un cancer très agressif, il doit être éliminer avant qu’il ne s’étende.
J’aimerai suggérer que Sodome n’a rien a envier à notre société. L’homosexualité, bien qu’un symptôme du péché, n’est pas seulement tolérée mais est fièrement proclamée et publiquement recommandée comme un style de vie alternatif. Les films et les autres médias peignent un portrait charmeur du péché, et les profiteurs en font leurs fortunes. Maintenant, avec la télévision par câble, la corruption de Sodome est amenée dans nos salons. Que reste t-il à voir dans notre société qui n’était pas à Sodome ? Rien que je ne sache.
Sodome représente dans les Écritures un symbole du mal et de dépravation. Elle représente aussi un avertissement de jugement futur (Deutéronome 29:23 ; 32:32 ; Ésaïe 1:9 ; Jérémie 49:18). La destruction de Sodome était terrible, mais cela n’est rien, comparé à la destruction de ceux qui en avaient connaissance par la lumière de l’Évangile de Jésus Christ :
« Vraiment, je vous l'assure: au jour du jugement, les villes de *Sodome et de *Gomorrhe seront traitées avec moins de rigueur que les habitants de ces lieux-là. » (Matthieu 10:15)
La similarité de notre société à celle de Sodome nous avertie que le jugement est proche. La furie éternelle de Dieu a déjà été infligée sur la croix du Christ au Calvaire. Jésus Christ est devenu « péché » pour nous ; IL a subi notre punition sur la croix.
« Pourtant, en vérité, c'est de nos maladies qu'il s'est chargé,
et ce sont nos souffrances qu'il a prises sur lui,
alors que nous pensions que Dieu l'avait puni,
frappé et humilié.
Mais c'est pour nos péchés qu'il a été percé,
c'est pour nos fautes qu'il a été brisé.
Le châtiment qui nous donne la paix est retombé sur lui
et c'est par ses blessures que nous sommes guéris.
Nous étions tous errants, pareils à des brebis,
chacun de nous allait par son propre chemin:
l'Eternel a fait retomber sur lui les fautes de nous tous. » (Ésaïe 53:4-6)
« Celui qui était innocent de tout péché, Dieu l'a condamné comme un pécheur à notre place pour que, dans l'union avec le Christ, nous soyons justes aux yeux de Dieu. » (2 Corinthiens 5:21)
Par notre foi en la mort du Christ à notre place, nous n’auront pas à faire face à la furie de Dieu :
« Car Dieu ne nous a pas destinés à connaître sa colère, mais à posséder le salut par notre Seigneur Jésus-Christ:
IL est mort pour nous… » (1 Thessaloniens 5:9,10a)
Mais ceux, qui refusent le cadeau gratuit du salût par notre Seigneur Jésus Christ, devront porter la pénalité de leurs péchés, la séparation éternelle de Dieu :
« IL punira comme ils le méritent ceux qui ne connaissent pas Dieu et qui n'obéissent pas à l'Evangile de notre Seigneur Jésus.
Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la présence du Seigneur et de sa puissance glorieuse » (2 Thessaloniens 1:8-9)
Et puis, la similarité entre Loth et beaucoup de gens qui se disent Chrétiens ne peut être ignorée. Loth était, au mieux, un Chrétien tiède, sans enthousiasme. Dans la terminologie du Nouveau Testament, il a pu être un croyant, mais pas un disciple (Luc 9:57-62). Loth a essayé sans succès de garder un pied dans le monde et l’autre en compagnie du fidèle. Il était consumé par le matérialisme, plus inquiet avec son propre intérêt que de celui d’Abraham (comparez Genèse 13 avec Philippiens 2:1-9). Il a choisi la meilleure terre pour lui-même et a laissé le reste à Abraham. Il a choisi la vie sédentaire de la ville, pendant qu’Abraham a choisi la vie d’un voyager. Loth a compromis sa famille pour la chance de gain financier. Loth était un homme qui était de ce monde, tiède et faible dans ses convictions.
Y a-t-il vraiment une différence entre Loth et la plupart d’entre nous ? Je dois dire qu’il y a plus de Loth dans ma vie que d’Abraham.
Quelle est la réponse à notre dilemme ? Comment peut-on traiter efficacement avec notre propre complaisance ? La solution, je crois, peut être trouvée dans la différence entre Loth et Abraham. Loth, au mieux, était tiède dans sa relation avec Dieu. Abraham avait une intimité grandissante, prouvée par son intercession pour Loth. Loth s’intéressait principalement à lui-même, même au point de sacrifier ses propres filles. Abraham s’intéressait plus au bien-être des autres, prouvé par sa générosité quand il a donné le choix de la terre à Loth et en intercédant avec Dieu pour la rescousse de Loth. Loth était un homme qui a négligé d’apprendre les leçons données par la discipline divine. Quand il quitta Sodome et fut kidnappé, il est retourné au même endroit, sans apparemment changer ni ses actions, ni son attitude. Abraham a commit beaucoup d’erreurs (péchés), mais il a apprit des lecons d’elles. Loth était un homme qui ne vivait que pour le présent, pendant qu’Abraham était un étranger et un pèlerin sur la terre. Il a choisi de vivre sans beaucoup de plaisirs charnels pour les joies de bénédictions, plus grandes et qui dureraient bien plus longtemps, de Dieu.
Ayant stressé les échecs de Loth, nous ne devons pas perdre de vue le fait qu’il était un homme sauvé (2 Pierre 2:7-8). Même au milieu de ses échecs, Dieu l’a épargné du jugement, encore que criant et combattant tout au long du chemin. Quelle image de la sécurité d’un saint, même le plus charnel.
La raison de la sécurité de Loth, et la nôtre, n’est pas qu’il était fidèle, car il ne l’était pas. Le salût de Loth était clairement de dépit de lui, ce n’était pas à cause de ses travaux. Alors, qu’était la base de sa sécurité ? Jusqu'à présent selon notre texte, la réponse est simple. Loth a été sauvé, pas pour son bien, mais par égard pour Abraham. Ce n’était pas la fidélité de Loth, mais celle d’Abraham qui le délivra de la destruction :
« Ainsi, lorsque Dieu détruisit les villes de la plaine, il n'oublia pas Abraham et il fit échapper Loth à la catastrophe par laquelle il anéantit les villes dans lesquelles Loth avait habité. » (Genèse 19:29)
Le même principe est vrai pour les Chrétiens aujourd’hui. Nous sommes sauvés, pas à cause de notre fidélité, mais à cause de Celui Qui intercéda pour nous, Jésus Christ, notre Grand-Prêtre :
« Qui les condamnera? Le Christ est mort, bien plus: il est ressuscité! Il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous. » (Romains 8:34)
« Voilà pourquoi il est en mesure de *sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, puisqu'il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur auprès de Dieu. » (Hebreux 7:25)
Quelle merveilleuse assurance ! Nous serons sauvés, pas à cause de notre valeur, mais à cause de la Sienne, Qui non seulement est mort pour nous, mais Qui intercède continuellement pour nous auprès du Père :
«Mes chers enfants, je vous écris ceci afin que vous ne péchiez pas. Si, toutefois, il arrivait à quelqu'un de commettre un péché, nous avons un Défenseur auprès du Père: Jésus-Christ le juste. » (1 Jean 2:1)
Notre sécurité, deviendrait-elle une source d’indolence ou une incitation à pécher ? Loin de là (Romains 6:1 ; 1 Pierre 2:16). Pendant que Genèse 19 nous informe que Loth a été délivré du jugement de Dieu, il n’a pas été épargné les conséquences douloureuses de ses péchés. Il a perdu toutes ses possessions, la plupart de sa famille, et son honneur. Le péché ne paye jamais ! Les Chrétiens peuvent suivre leur propre chemin s’ils veulent, mais ils ne peuvent pas en profiter pour longtemps.
La vie de Loth sert d’exposé de la doctrine de séparation. Comme je le vois, il y a deux phases dans la vie de Loth, chacune ayant tendance à aller vers une extrémité particulière.
La première phase de la vie de Loth montre une période d’identification avec le pécheur. La séparation s’est manifestée elle-même en ne pratiquant pas les péchés qui étaient généralement acceptés et pratiqués. Notre Seigneur, aussi, s’identifiait avec les pécheurs, et était critiqué pour ça :
« En voyant qu'il mangeait avec ces pécheurs notoires et ces collecteurs d'impôts, les *spécialistes de la Loi qui appartenaient au parti des *pharisiens interpellèrent ses disciples:
---Comment votre maître peut-il manger avec ces collecteurs d'impôts et ces pécheurs?
Jésus, qui les avait entendus, leur dit:
---Les bien-portants n'ont pas besoin de médecin; ce sont les malades qui en ont besoin. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.» (Marc 2:16-17)
Pendant que tous les deux, notre Seigneur et Loth, vécurent près des pécheurs sans participer à leurs péchés, la différence entre les deux était que notre Seigneur parlait clairement du péché et du salût, pendant que Loth restait silencieux. Les Chrétiens doivent être le sel dans une société perverse. L’essence du sel est d’être distinctif. Loth a perdu son goût salé dans la société autour de lui. Je suppose que la vérité est qu’il a simplement perdu ses nerfs. Il ne semblait pas y avoir un sens de danger ou d’urgence pour lui. Notre Seigneur est clairement venu pour sauver les pécheurs.
En vivant à Sodome sans être salé, Loth non seulement n’a sauvé personne, mais il a perdu sa propre famille. Ici repose la grande tragédie de la vie de Loth à Sodome – ses enfants (excepté deux) et sa femme, ont été perdus là. Si nous ne cherchons pas à sauver d’autres gens, nous pouvons même perdre nos propres familles. Beaucoup, en essayant d’éduquer les autres, ont perdu leurs familles au monde.
Le péché de Loth n’était pas d’être à Sodome, mais sa motivation pour être là. Vivre dans le monde n’est pas mauvais, mais être du monde (Jean 17:15-16). Vivre dans une génération malhonnête et perverse n’est pas mal, mais ne pas proclamer le message du péché, la vertu et le jugement l’est. Le problème de Loth n’était pas autant de vivre à Sodome, que son manque de sel.184
Le prochain chapitre dans la vie de Loth sera vécu dans une grotte. Ici, Loth semble essayer de traiter avec le monde par la solitude. Le monachisme a toujours été une alternative attrayante à se mêler aux pécheurs. Laissez-moi vous rappeler que Loth n’a pas échoué dans la ville autant qu’il a échoué dans cette grotte. C’était la que l’ivresse a assez engourdi ses sens pour qu’il soit leurré dans l’inceste avec ses filles.
L’échec de Loth dans cette grotte était beaucoup plus de sa propre faute que la plupart d’entre nous voudrions admettre. Ce n’était pas tant que ses filles avaient apprit les péchés à Sodome – elles étaient toujours vierges si vous vous rappelez (19:8). Le vrai problème n’était pas avec Sodome, mais avec Loth. Ses filles ont simplement agit sur ce qu’elles avaient apprit de leur propre père. Ces mêmes deux filles étaient de l’autre coté de la porte quand elles ont entendu ces paroles de leur père,
« Ecoutez: j'ai deux filles qui sont encore vierges. Je vais vous les amener, vous leur ferez ce qui vous plaira, mais ne touchez pas ces hommes puisqu'ils sont venus s'abriter sous mon toit » (Genèse 19:8)
De Loth, ses deux filles avaient apprit que la moralité doit être quelques fois sacrifiée pour l’aspect pratique. Loth était prêt à abandonner ses propres filles (qui étaient encore sexuellement pure, non corrompues par les péchés de Sodome) aux gens de Sodome au lieu de deux étrangers. Elles apprirent de Loth que la moralité doit quelques fois être mise de coté en cas d’urgences. Une fois qu’elles ont vu la situation critique de leur père (et la leur) comme un cas d’urgence, l’inceste ne fut plus un problème moral, car la moralité doit céder la place à l’aspect pratique en cas d’urgence.
Beaucoup d’entre nous, parents, sommes très inquiets à propos du monde dans lequel nos enfants vivent. Les tentations sont infiniment plus grandes. Mais dans nos inquiétudes en ce qui concerne ce qui se passe dans les villes, ne pensons pas que nous puissions les sauver en les restreignant dans une grotte. Car dans la grotte, ils sont toujours influencés par nous. Rappelons-nous la tragédie qui est arrivée à la famille de Loth, que beaucoup des péchés de nos enfants ne sont pas apprit du monde, mais des parents.
Vous voyez, la doctrine chrétienne de séparation doit montrer une balance délicate entre deux, toutes aussi dangereuses, extrêmes. Une extrême est d’insister trop sur l’identification avec le monde – mais sans une claire proclamation de l’Évangile. L’autre est de rechercher la sécurité dans l’isolation du monde. Ce n’est pas non plus la solution chrétienne aux péchés.
« Dans ma dernière lettre[e], je vous ai écrit de ne pas avoir de relations avec des personnes vivant dans la débauche.
Mais je ne voulais évidemment pas dire par là qu'il faut éviter toute relation avec ceux qui, dans ce monde, mènent une vie de débauche, ou avec les avares, les voleurs ou les adorateurs d'idoles; car alors il vous faudrait sortir du monde.
Non, je voulais simplement vous dire de ne pas entretenir de relations avec celui qui, tout en se disant votre «frère», vivrait dans la débauche, ou serait avare, idolâtre, calomniateur, adonné à la boisson ou voleur. Avec des gens de cette sorte, il ne vous faut même pas prendre de repas. » (1 Corinthiens 5:9-11)
Loth a essayé de vivre sa vie dans une ville, puis dans une grotte. Nous ne pouvons pas appartenir au monde, mais nous ne pouvons non plus nous enisoler L’équilibre entre la ville de Sodome et la grotte est la tente d’Abraham. Nous devons vivre dans le monde, mais sans lui être attaché et sans nous conformer à lui. Nous devons être des étrangers et des pèlerins. Comme Pierre expresse cela sous l’inspiration,
« Mes chers amis, vous êtes dans ce monde comme des résidents temporaires, des hôtes de passage; c'est pourquoi je vous le demande: ne cédez pas aux désirs de l'homme livré à lui-même: ils font la guerre à l'âme.
Ayez une bonne conduite au milieu des païens. Ainsi, dans les domaines mêmes où ils vous calomnient en vous accusant de faire le mal, ils verront vos bonnes actions et loueront Dieu le jour où il interviendra dans leur vie. » (1 Pierre 2:11-12)
Que Dieu nous aide à vivre dans le monde, sans y appartenir ou sans le monde devenant une part de nous. Comme l’auteur de Proverbes l’expresse :
« La maison des méchants sera détruite,
mais la demeure des justes sera florissante. » (Proverbes 14:11)
177 While this is by no means a critical issue, several considerations incline me to this conclusion. First, it was unleavened bread that was served by Lot, but not (seemingly) by Abraham. Unleavened bread was prepared by the Israelites in haste before their exodus from Egypt. Perhaps it was late in the evening and there was no time for leavened bread to rise. But perhaps Lot, knowing the men of the city, did not feel a leisurely meal to be appropriate. When he spoke of them getting up and starting early in the morning (verse 2), was he anxious to send them off before others were awake? In such a case, Lot would be eager to serve a quick meal and get them bedded down for the night. Then, too, the Hebrew word translated ‘feast’ can also mean ‘drink.’ In most instances, this would describe an elaborate feast at which one would drink; sometimes it could even degenerate to a drinking bout. Often, it was a wedding feast. The Septuagint (the Greek translation of the Old Testament) renders the passage so that it suggests Lot prepared his guests something to drink and unleavened bread. The NIV does not go this far, but does not choose to portray a feast either: “He prepared a meal for them, baking bread without yeast, . . . ” The Amplified Old Testament attempts to convey the literal sense by rendering it, “And he made them a dinner (with drinking), and had unleavened bread which he baked; and they ate.” All of this at least leaves room for the suggestion that Lot’s hospitality was hastier and, perhaps, not as sumptuous as that of Abraham’s table.
178 ‘Sons-in-law,’ verse, 14, is understood either as those who were married to Lot’s daughters, or those who were engaged (‘were taking’) to them. If the latter were correct, the daughters would not be those two who were still at home, who ‘have not had relations with man’ (verse 8). These two ‘engaged’ daughters would have gone with their parents to Zoar and then with Lot to the cave. One can see how they would reason that marriage was no longer an option. If the former were the case, these ‘sons-in-law’ had married other daughters of Lot and both the sons-in-law and the daughters were destroyed in the judgment of Sodom. Thus, Lot’s failure would be of even greater magnitude. Verse 15 seems to support the view that Lot had two unmarried daughters and others who had married, when it says, “Up, take your wife and your two daughters, who are here, . . . ” It would thus imply that there were others not present with Lot, but rather with their husbands.
179 Ironically the Hebrew word kematzehak, which is literally translated “like one who was jesting” (margin, NASV) is the same root from which the name Isaac is derived, meaning ‘laughter.’
180 The question may be raised, “Why did God render the land unusable by the judgment of Sodom and Gomorrah?” One might suppose that God would have, by this, removed the inhabitants of the valley and given the land to Abraham. God’s purpose, however, had been revealed to Abraham in chapter 15 (verses 13-16). Abraham was not to possess the land in his lifetime, but to be a ‘stranger and pilgrim’ on the earth. In this, his faith was tested and strengthened. Not until the fourth generation would Abraham’s descendants possess the land. Perhaps it was due to the wide-spread devastation of the land that Abraham moved on toward the Negev (20:1).
181 Bush has an extensive discourse on the destruction of Sodom (I, pp. 314-325), at the end of which he concludes, “The catastrophe, therefore, if our interpretation be admitted, was marked with the united horrors of earthquake, and volcano, the latter described as a conflagration from heaven, forming altogether such a scene as baffles conception, and such as the eye of man never witnessed before.” George Bush, Notes on Genesis, Reprint, (Minneapolis: James and Klock Publishing Co., 1976), I, p. 325.
182 “. . . she may well have been overtaken by the poisonous fumes and the fiery destruction raining down from heaven. . . . But once overcome, there she lay, apparently not reached by the fire but salt-encrusted by the vapors of the Salt Sea. Lot and his daughters could not have seen this at the time, for to look back would have involved them in the same destruction. Their love for the one lost will, no doubt, have driven them after the havoc of the overthrow had subsided to visit the spot, and there they will have found the ‘pillar of salt.’ For the words watteh (‘and she become’) in no wise in themselves demand an instantaneous conversion into such a pillar.” H.C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), I, pp. 571-572.
183 Derek Kidner, Genesis An Introduction and Commentary (Chicago: InterVarsity Press, 1967), p. 136.
184 A word of caution should be given here. In the history of Israel, God raised up prophets to speak to wicked cities and to warn them of the wrath to come (e.g. Jonah). To my knowledge, however, few, if any, who had such ministries had families which they exposed to the sins which they condemned. There may well be cases where singleness is not only advisable, but imperative. Let us be careful that our ministries are not at the expense of our families.
Beaucoup de Chrétiens sont préoccupés par leurs « témoignages » devant le monde, mais peut-être pour les mauvaises raisons. Pendant qu’il est important pour les Chrétiens de vivre une vie qui est consistante avec la volonté de Dieu, (Romains 6:1 ; Ephésiens 4:1 ; Colossiens 3:1 ; 1 Pierre 1:13), quelque fois nous employons mal cette vérité pour éviter nos responsabilités. Par exemple, je sais que d’autres, comme moi, ont tendance à garder le silence sur notre foi en Jésus Christ car nous craignons que notre témoignage soit si pauvre que les autres ne voudront pas croire en LUI. Puisque le message de notre vie manque de se conformer à celui de nos lèvres, nous ne disons rien.
Bien que nous devrions faire notre possible pour vivre comme ça pour créer un intérêt en ce qui nous rend unique, comme Chrétiens (Matthieu 5:13-16 ; Colossiens 4:5-6 ; 1 Pierre 3:13), nos fautes n’empêchent pas nécessairement les autres d’être attirés par Jésus Christ comme leur Sauveur. Je connais un homme qui a été sauvé par le témoignage d’un marin alcoolique. Mon ami, alors un non-croyant, réprimanda un Chrétien ivre pour sa conduite. L’ivrogne protesta que même qu’étant un discrédit pour son Seigneur, il était éternellement sauvé et en sureté. Mon ami ne pouvait pas s’imaginer comment une telle chose était possible. A cause de la certitude de ce Chrétien alcoolique de sa sécurité spirituelle, mon ami étudia les Écritures pour voir pour lui-même si cela pouvait être vrai. Le résultat, il fut sauvé, dans un certain sens à travers le “témoignage” d’un marin ivre.
Bien que ce genre de conduite pour un Chrétien ne soit pas du tout recommandé ou de quoi sourire, la Bible indique que même à ce point très bas dans nos expériences chrétiennes, Dieu peut utiliser ses saints pour amener les autres à LUI. C’était ce cas dans la vie d’Abraham, ce qui est décrit dans Genèse 20.
Dieu avait révélé à Abraham qu’il serait le père d’un fils que Sara lui donnerait (17:15-19 ; 18:10). Abraham, entendant que Sodome et Gomorrhe allaient être détruites, intercéda pour les villes au nom des justes, qui vivaient là (18:22). Dieu lui assura que si seulement dix justes pouvaient être trouvés, les villes seraient épargnées (18:32). Bien que les justes ne furent pas trouvés et les villes ne furent pas épargnées, Loth et ses filles ont été délivrés (chapitre 19). La dévastation de Sodome et Gomorrhe est arrivée sous l’œil d’Abraham, regardant d’une distance (19:27-29).
Les chapitres 17-19 de Genèse décrivaient un point mémorable de la vie du patriarche. Voilà un homme de foi et d’intercession que nous nous attendons à voir dans les pages des Écritures Saintes. L’homme du chapitre 20 est loin de ce que nous attendons d’un patriarche et prophète. Il est mesuré à un homme, comparé à qui Abimélek ressemble à un enfant de coeur. En dépit de ce triste état d’affaires, la grâce de Dieu est vue pour la merveille qu’elle est, pas autant en dépit de l’échec d’Abraham mais à cause de cet échec. Abraham est un témoin réticent de la merveilleuse grâce de Dieu Qui sauve et sanctifie les hommes et les femmes en dépit d’eux-mêmes.
Pour une raison quelconque185 Abraham est parti de Mamré, pour aller vers Qadech au sud, puis vers Guérar dans le nord-ouest, non loin de la Mer Méditerranée dans le pays des Philistins.186 A Guérar, Abraham répéta un péché commit très tôt dans sa vie d’adepte de Dieu (12:10). Encore une fois, il fait passer sa femme Sara pour sa soeur, qui a résulté par elle étant emmenée dans le harem d’Abimélek,187 roi de Guérar.188
Les critiques libéraux s’empressent de classifier les chapitre 12, 20, et 26 comme trois récits différents du même évènement. Une telle position ne peut pas être prise au sérieux: le texte est considéré digne de foi. Les similarités sont choquantes et délibérément soulignées. Néanmoins, les différences entre les chapitres 12 et 20 sont importantes. Quelques-unes d’elles sont:
Chapitre 12 | Chapitre 20 |
Endroit : Egypte | Endroit : Guérar |
Époque : Tôt dans la vie chrétienne | Époque : Tard dans la vie chrétienne |
Roi : Pharaon | Roi : Abimélek |
La réponse d’Abraham pour réprimander : Silence | La réponse d’Abraham pour réprimander : Excuses |
Résultat : Abraham est parti d’Egypte | Résultat : Abraham est resté à Guérar |
Nous avons toutes les raisons de conclure qu’il y a eu trois évènements, similaires dans quelques détails mais différents dans beaucoup d’autres. Les similarités sont destinées à être éducatives. Même les saints matures sont gênés par les péchés de leur jeunesse (chapitre 20), et « les péchés des pères » sont sûrement visités sur les fils (comme dans le chapitre 26).
La situation ici est bien plus critique que celle du chapitre 12. Premièrement, Dieu a clairement révélé à Abraham et à Sara qu’ensemble ils auront un fils par qui les promesses de l’alliance seront réalisées. Plus encore, la conception de l’enfant sera proche, car il lui a été dit que l’enfant serait né en l’espace d’une année (17:17 ; 18:11, 13). Mais l’œil de la foi aurait vu cela d’un angle complètement différent. Est-ce que la foi d’Abraham était faible ? C’est possible.
Abimélek est restreint par Dieu deux fois. Premièrement, Dieu l’a avertit en termes des plus corsés :
« ---Tu vas mourir, à cause de cette femme que tu as enlevée, car elle est mariée. » (Genèse 20:3)
Il est clair qu’Abimélek ne mourra que si ses actions ne sont pas corrigées et Sara retournée à Abraham, intacte. Dieu a dit à Abimélek qu’il était un homme mort s’il n’agissait pas décisivement et selon Ses instructions.
Deuxièmement, Abimélek et toute sa maison étaient restreints physiquement de toucher Sara, même s’ils le voulaient:
« Dieu lui répondit en songe:
---Je sais, moi aussi, que tu as agi en toute bonne conscience. C'est pourquoi je t'ai empêché de commettre un péché contre moi et je ne t'ai pas laissé la toucher.
Maintenant, renvoie cette femme à son mari, car c'est un prophète. Il priera pour toi et tu resteras en vie. Si tu ne la lui rends pas, sache que tu mourras, toi et tous les tiens.»
« Abraham pria Dieu, et Dieu guérit Abimélek ainsi que sa femme et ses servantes, et elles purent de nouveau avoir des enfants.
Car l'Eternel avait frappé de stérilité toutes les femmes dans la maison d'Abimélek à cause de l'enlèvement de Sara, femme d'Abraham. » (Genèse 20:6-7, 17-18)
Par les moyens d’une maladie quelconque, aucune femme de la famille royale ne pouvait concevoir. Plus loin, il semble que toutes activités sexuelles étaient interdites. Cela assurerait la pureté de Sara et préviendrait la naissance d’un enfant d’Abimélek. La révélation qu’Abimélek reçut dans un rêve explique la raison pour laquelle le fléau tomba sur sa famille. Cela explique aussi la grande peur des servants masculins dans la maison d’Abimélek. Eux aussi souffraient de l’affliction qui interdisait les activités sexuelles normales. Dans une culture qui place une grande valeur sur beaucoup d’enfants et la virilité, la situation aurait été très critique. Et elle l’était.
Bien que le danger imminent pour Abimélek est accentué, son innocence l’est aussi:
« Or Abimélek ne s'était pas encore uni à elle. Il s'écria:
---Mon Seigneur, frapperais-tu des innocents?
Son mari lui-même ne m'a-t-il pas dit: «C'est ma sœur»? D'ailleurs, elle-même me l'a confirmé en affirmant: «C'est mon frère.» C'est en toute bonne conscience et avec innocence que j'ai agi ainsi.» (Genèse 20:4-5)
Abimélek, contrairement à Abraham, était innocent dans ce cas. Ses actions étaient basées sur la pureté de motifs et sur les fausses déclarations d’Abraham et de Sara.189 Dieu reconnaît l’innocence du roi mais lui fait clairement savoir que si cela n’avait pas été pour l’intervention divine, il aurait commit une offense très grave. La façon qu’Abimélek traiterait l’affaire maintenant, déterminera sa destinée. Retarder or désobéir voudrait dire mort certaine.
Aussi étrange que cela puisse paraître, Abimélek se tient bien plus droit qu’Abraham dans ce passage. Nous devons admettre qu’il n’y a pas de péchés auxquels un Chrétien ne succombe pas dans les temps de désobéissance ou d’incrédulité. Quand cela arrive, les non-croyants ridiculent les Chrétiens pour leur manque d’intégrité et de moralité (I Corinthiens 5:1).
La surprise de ce passage n’est pas le fait qu’Abraham puisse régresser tant dans sa croissance et maturité chrétienne. De ma propre expérience, j’ai honte d’admettre que c’est tout à fait croyable. Pendant que l’infidélité d’Abraham est sans surprise, la fidélité de Dieu à Abraham en ce temps d’échecs est incroyable.
Si j’avais été Dieu, la dernière chose que j’aurai considéré faire aurait été de révéler ma relation à Abraham. Même si mon caractère demandait que je reste fidèle à mes promesses, je n’aurai pas révélé à Abimélek qu’Abraham était un croyant, bien qu’un croyant charnel. Et Dieu a révélé le fait qu’Abraham était l’objet de Son traitement spécial. Encore plus que ça, Abraham était identifié à un prophète (verset 7).190 Il était le représentant de Dieu et l’intermédiaire par lequel Abimélek devait être guérit.
Cela a du laisser Abimélek hocher sa tête. Comment était-il possible qu’Abraham soit un homme de Dieu et en même temps un menteur? Abimélek, cependant, ne fut donné aucune opportunité de prendre des actions punitives en dépit des problèmes que la désobéissance d’Abraham avait amené sur la maison royale. Il était vrai qu’Abraham était la cause de la souffrance d’Abimélek, mais il était aussi la solution. Abimélek et Abraham se sont trouvés tous les deux dans une situation bizarre.
Abimélek n’a pas perdu de temps pour mettre tout en ordre devant Dieu. Il se leva tôt le matin et raconta son rêve à sa famille. Parce qu’ils étaient tous affligés avec Abimélek, ils avaient grandement peur (verset 8). Ils s’arrangeraient pour que les ordres du roi soient suivis à la lettre.
Après avoir informé ses servants, Abimélek convoqua Abraham. Ce n’était pas une occasion plaisante, et Abraham fut sévèrement réprimandé pour sa déception :
« ---Pourquoi nous as-tu fait cela? Quel mal t'ai-je fait pour que tu nous aies exposés, moi et mon royaume, à commettre un si grand péché? Tu as fait envers moi des choses qui ne se font pas. » (Genèse 20:9)
Abraham avait fait du tort à Abimélek. Il n’avait pas seulement fait ce qui était mal aux yeux de Dieu, mais aussi aux yeux des païens. Abraham, qui devait devenir une cause de bénédictions (12:2-3), était devenu une source de misère pour ceux du pays dans lequel il était.
Vingt-cinq ans plus tôt, Abraham avait commit un péché pratiquement identique. Dans ce cas, nous ne savons pas comment le Pharaon connut la vérité ou les excuses qu’Abraham a trouvées. Le Pharaon ne semblait être intéressé qu’ à envoyer Abraham le plus loin de lui. Abimélek n’a pas demandé à Abraham de partir, peut-être par peur de ce que Dieu ferait pour un tel manque d’hospitalité. Les excuses d’Abraham, aussi faibles qu’elles soient, nous sont communiquées :
« Abraham répondit:
---Je me suis dit: Certainement, on n'a aucun respect de Dieu dans ce pays-ci, et on me tuera à cause de ma femme.
De plus, elle est réellement ma parente, puisqu'elle est fille de mon père, mais pas de ma mère[c]. Et elle est devenue ma femme.
Quand Dieu m'a fait quitter la maison de mon père et aller de lieu en lieu, j'ai dit à ma femme: «Aie la bonté de dire, partout où nous irons, que je suis ton frère. » (Genèse 20:11-13)
Trois raisons nous sont données pour la déception d’Abraham, mais aucune d’elles n’explique avec satisfaction ses actions à Guérar. Premièrement, Abraham a agit par peur. Il avait peur qu’à cause de la beauté de Sara, il serait tué, et elle serait mariée de force. Cette peur était basée sur une fausse thèse théologique: Dieu est seulement capable d’agir quand les hommes veulent bien obéir. Dieu pourrait sauver Abraham seulement dans un endroit où IL serait connu et révéré par les hommes. La conclusion est qu’où les hommes impies sont, la main de Dieu est raccourcie et ne peut sauver.
Une telle théologie était due plus à de l’incrédulité qu’à de l’ignorance. C’était la même peur qu’Abraham avait eue vingt-cinq ans auparavant. Selon la théologie d’Abraham, Dieu ne pouvait pas non plus le sauver des mains de Pharaon, mais IL l’a pu ! Abraham a échoué à cause de l’incrédulité, par parce qu’il était mal informé.
Incidemment, cette incrédulité a du négliger des révélations précises, car peu de temps avant cet incident, Dieu avait dit deux fois à Abraham que Sara serait enceinte et aurait un enfant pendant l’année (17:19,21 ; 18:10). Est-ce qu’Abraham pourrait encourager Sara à aller coucher avec Abimélek, sachant qu’elle serait bientôt enceinte et aurait un enfant ? Je ne pense pas. S’il avait été pensé que Sara était trop vieille et incapable d’avoir des enfants, elle, faisant partie du harem du roi n’aurait pas été prise au sérieux. Abraham aurait pu penser que la blague était sur Abimélek pour prendre pour épouse une femme qui était assez vieille pour être sa mère.
Une autre observation doit être faite concernant les peurs d’Abraham pour sa sécurité. Sa conduite ne diffère que peu de celle de Loth à Sodome et Gomorrhe. Loth, en invitant les deux étrangers sous son toit, leurs assura protection. Plutôt que de briser sa promesse, il aurait volontairement sacrifié la pureté des ses deux filles vierges et les aurait données aux hommes dehors. Abraham, ayant peur pour sa sécurité, aurait accepté de donner sa femme au roi (ou n’importe quel citoyen de Guérar) pour se protéger du danger.
La deuxième raison pour la déception d’Abraham est encore moins satisfaisante. Sa déclaration, bien qu’étant un mensonge, était techniquement vraie. Sara était en fait sa sœur, la fille de son père, mais pas de sa mère (verset 12). Les faits peuvent être et souvent sont utilisés d’une façon à faire avaler un mensonge. Les statistiques sont parfois utilisées comme ça : Vous avez votre tête dans le congélateur et vos pieds dans le four, mais, en moyenne, vous êtes confortable. Sa sœur, certes. Elle était sa femme. Abraham a essayé de se défendre par des technicités mais pas par la véracité.
La troisième raison, je l’ai titrée, « tradition ». Quand tout le reste échoue à justifier la façon dont nous avons agit, nous pouvons toujours nous reposer sur ces mots très populaires : « Mais, on l’a toujours fait comme ça. » C’est ce qu’Abraham disait en gros. Ses actions avant Abimélek ne devaient pas être prises personnellement – elles étaient simplement « politique de l’entreprise. » Cette politique a été établie il y a longtemps. Pourquoi devrions-nous changer maintenant ?
Ayant regardé à chacune des excuses de la défense d’Abraham, considérons ses arguments tous ensembles. Il n’y a absolument aucune indication qu’il accepte responsabilité pour le péché, ni tristesse ou repentance. Pendant que ses arguments ne nous ont pas satisfaits, comme ils n’ont pas impressionné non plus Abimélek, ils ont semblé satisfaire Abraham.
Cette observation ne m’est pas venue tout de suite. En fait, un de mes amis me l’a suggeré après que j’ai livré ce message durant le premier service. Mais il a absolument raison. Abraham ici a agit comme un de nos enfants qui est prit sur le fait. Il est désolé d’avoir été prit, mais pas repentant du mal qu’il a fait.
Cela explique aussi la répétition de ce péché par Abraham et, plus tard, par son fils, Isaac. Abraham ne s’est jamais dit, « je ne referai plus jamais ça », ni en Egypte, ni à Guérar. Dans les deux cas, Abraham a échappé avec la pureté intacte de sa femme et un butin d’une grosseur appréciable. Pour autant que je puisse dire, Abraham n’a jamais vu ses mensonges comme des péchés. En conséquence, cela a continué à surgir dans les générations d’après.
Je ne pense pas qu’Abimélek ait été impressionné avec l’explication d’Abraham. Dieu l’a néanmoins sérieusement avertit, et il savait qu’Abraham était le seul qui pourrait intercéder pour lui pour arrêter le fléau de stérilité. Pour cette raison, la restitution eut lieu.
Premièrement, Sara a été rendue à son mari Abraham avec des moutons, des bœufs et des servants (verset 14). Puis, Abraham a été invité à s’installer dans le pays, où il voulait (verset 15). Finalement, mille pièces d’argent lui furent données comme un symbole de la justification de Sara (verset 16). Son retour à Abraham n’était donc pas parce qu’elle était inacceptable ou indésirable.191
Quelle expérience de modestie cela a du être pour Abraham d’intercéder pour Abimélek ! Il a du éprouvé un sens de profonde indignité (ou il aurait du). Ce n’était sûrement pas sa vertu qui était la raison de la guérison divine. En tant que prêcheur de l’Évangile de Jésus Christ, je dois vous confesser que j’ai fréquemment eu des sentiments d’inadéquation et d’indignité. Les prophètes, mes amis, ne sont pas nécessairement plus pieux, et non plus sont les prêcheurs ! Le plus grand danger, auquel ceux en position de proéminence et de pouvoir font face, est celui de croire que leur utilité est fondée sur leur fidélité et leur spiritualité plus profonde. Chaque fois que Dieu nous utilise, c’est uniquement à cause de Sa grâce.
Bien que ce fut une période tragique pour le peuple choisi de Dieu, elle était nécessaire, car elle préparait le chemin pour les chapitres suivants dans lesquels l’enfant promis est donné. La promesse de Dieu à Abraham a été gardée parce que Dieu est fidèle, pas parce qu’Abraham était fidèle. Selon les mots des Écritures,
« tout cadeau de valeur, tout don parfait, nous vient d'en haut » (Jacques 1:17)
Tel était le cas avec Isaac.
L’échec d’Abraham, pour être sûr, arriva dans la culture et le temps qui est étranger aux Chrétiens d’aujourd’hui. En dépit de ça, ses problèmes n’étaient pas différents des nôtres (Jacques 5:17), et les principes trouvés dans le chapitre 20 de Genèse sont aussi vrais aujourd’hui qu’ils étaient il y a des siècles. Dieu n’a pas changé, les hommes non plus. Prenez un petit moment pour considérer les leçons que nous pouvons apprendre de cet incident dans la vie d’Abraham.
Je sais qu’il y a ceux qui enseignent la perfection pure, mais je ne comprends pas pourquoi. Le vieil homme est toujours vivant et bien portant pour l’instant. Bien que nous devrions vivre la vie victorieuse de Romains 8, la plupart d’entre nous sommes embourbés dans le chapitre 7. C’était vrai aussi pour Abraham, l’ami de Dieu.
Une position privilégiée n’empêche pas l’échec. Abraham était l’élu de Dieu, le choisi de Dieu, mais il a quand même pataugé et échoué. Abraham a prospéré en Egypte et à Guérar, mais ce n’était pas parce qu’il avait atteint un niveau spirituel plus haut. La doctrine la plus dangereuse est celle qui suggère que les Chrétiens puissent être au-dessus de tentations et échecs dans leurs vies chrétiennes, même après des années de service ou dans une position privilégiée.
Les trois excuses d’Abraham sont facilement vues comme une feinte, et pourtant des variations de ces trois thèmes servent comme justification pour beaucoup de mal que nous faisons.
La première est l’éthique situationnelle, qui est un système d’éthiques basé sur le refus de croire, soit à l’existence de Dieu ou à Son habilité d’agir pour le bien de l’homme. Le situationnisme pose toujours un dilemme dans lequel il n’y a aucune alternative autre que celle d’une action pécheuse. Dans de tels cas, nous sommes forcés de décider sur la base de choisir le plus petit de deux diables.
1 Corinthiens 10:13 dogmatiquement affirme que le principe sur lequel le situationnisme est basé est faux. Il enseigne que Dieu ne met jamais le Chrétien dans une circonstance où il ou elle pourrait pécher. Le résultat, dont nous avons peur, est toujours un tour de notre imagination, et pas de la réalité. Abraham avait peur que quelqu’un ne le tue pour lui prendre sa femme. Ça n’est jamais arrivé, ni y a t il eut des situations reportées où cela a été même la plus lointaine possibilité. Avoir foi en un Dieu Qui est souverain en toutes situations nous empêche de flirter avec des actions pécheuses qui, soit disant, nous libèrerons de situations dangereuses – celles dans lesquelles la piété doit être mise de coté.
La deuxième est traitée en termes techniques plutôt que qu’en termes véridiques. Les informations qu’Abraham a donné à Abimélek étaient totalement basées sur les faits (verset 12). Sara était sa soeur. Mais ce qu’Abraham n’a pas dit en a fait un mensonge. Elle était sa femme, et aussi sa soeur.
Combien de fois permettons-nous aux gens de tirer de fausses conclusions ou impressions en omettant des choses ? Nous voulons donner l’impression d’être spirituels quand nous ne le sommes pas. Nous essayons de paraître heureux quand notre cœur se brise. Nous essayons de paraître sophistiqués quand nous sommes désespérés et abattus. Avoir la foi est faire face à la réalité et traiter ouvertement avec les autres, même quand la vérité peut paraître nous mettre en danger ou nous rendre vulnérable.
La troisième, et très commune, excuse est celle de la tradition. « Mais, on l’a toujours fait comme ça. » C’était l’excuse d’Abraham. Tout ce que ça indique est notre persistance dans le péché. Comme mon oncle disait de quelqu’un qui avait toujours un bon mot pour tout le monde, « Elle disait du diable, « Il est persistant. » » La tradition n’est pas mauvaise, mais cela ne veut pas dire qu’elle est juste.
Pendant qu’Abraham n’était pas avide de parler de sa foi à Abimélek, Dieu n’était pas réticent de reconnaître Abraham comme une personne et un prophète. Pourquoi Dieu n’a-t-il pas gardé sa relation avec Abraham secrète? Le misérable témoignage d’Abraham n’aurait-il pas poussé Abimélek loin de Dieu?
Nous nous serions attendus à ce qu’Abimélek réponde au péché d’Abraham comme beaucoup de gens le font aujourd’hui: « L’église est pleine d’hypocrites. Si c’est ce que le Christianisme est, je ne veux rien y avoir à faire. » De telles excuses ne sont pas meilleures que celles d’Abraham.
L’échec d’Abraham a fourni Abimélek avec la meilleure raison du monde de devenir un croyant en son Dieu: le Dieu d’Abraham était un Dieu de grâce, pas de travaux. Le Dieu d’Abraham ne l’a pas seulement sauvé des travaux (Genèse 15:6 ; Romains 4) mais l’a protégé des travaux. La foi d’Abraham était en un Dieu Dont les cadeaux et bénédictions n’étaient pas basés sur notre fidélité, mais sur la Sienne. Les hommes et les femmes ne cherchent pas une religion tiède mais une qui leurs assure le salût sans tenir compte de leur condition spirituelle du moment. Le genre de foi qu’Abraham avait est le genre que les hommes désirent, une qui marche – même quand nous on ne marche pas.
Cela nous amène à notre point final : Le Chrétien est éternellement sécurisé en dépit de ses échecs dans sa foi. Retourner au point de départ n’est jamais encouragé, jamais pris à la plaisanterie, et jamais sans conséquences douloureuses selon les Écritures. Néanmoins, retourner au point de départ ne coûtera jamais son salût au Chrétien. Le salût que Dieu offre aux hommes est éternel. Si quelqu’un aurait du perdre son salût, c’était Abraham, mais il est resté un enfant de Dieu.
Quelle fondation le chapitre 20 établit pour le chapitre 21 ! Nous nous serions attendus à ce qu’Isaac soit conçut à un point victorieux des vies d’Abraham et de Sara, mais ce ne fut pas le cas. Nous nous serions au moins attendus à ce que l’incrédulité d’Abraham soit exposée et conquise dans le chapitre 20, mais ce n’est pas arrivé. En fait, Abraham n’a jamais reconnu l’iniquité de ses actions.
Dieu a bénit Abraham, IL lui a donné la richesse (Genèse 12:16,20 ; 13:1-2 ; 20:14-16) et le fils qu’IL avait promis (Genèse 21:1). IL lui a aussi donné une position privilégiée (Genèse 20:7, 17-18). Toutes ces bénédictions étaient des cadeaux de la grâce de Dieu, pas des récompenses pour les bons travaux d’Abraham. Quand nous arrivons à la fin du chapitre 20, nous devons conclure, dans les mots de Kidner :
« Après ses efforts spirituels, la rechute d’Abraham dans l’intrigue perfide, comme dans d’autres moments de déception (vus dans 12:10 et dans le chapitre 16), porte son propre avertissement. Mais l’épisode est surtout un de suspense : au bord de l’histoire de la naissance d’Isaac, ici est la Promesse mise en danger, échangée pour la sécurité personnelle. Si elle doit un jour être accomplie, elle devra être accomplie par la grâce de Dieu.192
185 While no reasons for Abraham’s moves are given, I would think that chapter 19 supplies us with a strong suggestion for Abraham’s departure from Mamre. Somehow the devastation of the cities of the valley must have had some effect on Abraham’s ability to raise his great herds of cattle. It is likely that the availability of both grass and water may have affected his other moves as well.
186 The critics have pounced upon the mention of the Philistines in 21:32. This is impossible and thus in error because the Philistines were not in the land until after Moses, their dominion of Palestine being around 1175 B.C. It would appear that the problem is best explained by viewing these early Philistines as those of an early wave of migrants who paved the way for the later, more hostile immigrants identified biblically as Philistines. For a lengthy discussion of this problem, cf. Harold G. Stigers, A Commentary of Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), pp. 181-182. Kidner concisely summarizes:
“The Philistines arrived in Palestine in force in the early twelfth century; Abimelech’s group will have been early forerunners, perhaps in the course of trade.” Derek Kidner, Genesis (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 142.
187 Abimelech is thought to be a title of office, like Pharaoh, and not the given name of a person. It is difficult to know for certain whether Abimelech is a moral pagan or a true believer in the God of Abraham
188 Some marvel at the fact that Sarah could still be so attractive at the age of 90 that she would be desirable as a wife (or concubine). We must remember that the life span of men and women was longer then than now. Abraham lived to the age of 175 (25:7), Sarah to 127 (23:1). Also, in order to bear the child the normal aging process must have been retarded. The text leaves the impression that Abraham feared for his safety because of Sarah’s beauty. I believe we should be willing to accept this at face value. This does not mean that other reasons for taking Sarah could not have been present. Abraham was a man of wealth and power. Alliances were made by means of marriages, and thus Abimelech’s reasons for marrying Sarah may have been numerous.
189 Some have suggested that Sarah had no guilt in affirming Abraham’s lies as the truth. It is said that Sarah was merely being submissive and that Abraham bore his guilt and Sarah’s also. I see no biblical evidence for such claims. Sarah was commended in Scripture for her submissive obedience. The reference of Peter to Sarah, however, is not to her lie in Genesis 20 but to her reverence toward her husband in chapter 18 (verse 12). Here, late in life and at a time when the promise of a child seemed incredible, she still referred to Abraham with deep respect, evidenced by the word ‘lord’: “And Sarah laughed to herself, saying, ‘After I have become old, shall I have pleasure, my lord being old also?’” (Genesis 18:12). Furthermore, Peter, while commending Sarah’s obedience, carefully defined the kind of obedience which is acceptable and pleasing to God: “Thus Sarah obeyed Abraham, calling him lord, and you have become her children if you do what is right without being frightened by any fear.” Abraham’s lie and Sarah’s participation in it was based upon fear, and Moses made it clear that it was not right, even in the eyes of a pagan. While Sarah’s obedient spirit may be commended, her lie is not. We must always obey God rather than men (Acts 5:29). Submission is the obedience we give when, in our judgment, the action is unwise; it is not participating in what we know from God’s Word to be wrong. In the biblical chain-of-command God’s revealed will is supreme, and it overrules all other levels of authority if they are in direct conflict.
190 While Abraham does not fit the usual conception of a biblical prophet, it is a fitting designation. He did, consistent with the Hebrew word, nabhi, serve as a speaker or spokesman for God (cf. Exodus 4:16, 7:1). Furthermore, a prophet often interceded for others (cf. Deuteronomy 9:20; I Samuel 7:5). In both of these senses Abraham was a prophet, although he did not foretell the future.
191 Stigers suggests that the 1000 pieces of silver was actually the value of the cattle given:
“Herein are described the results of the incident presented in vv. 1-7. In v. 16 there is the peculiar circumstance of the money, which may be a value paraphrase of the value of the animals and slaves given to Abraham, stated in a judicial manner. The giving of the animals is, in effect, a pecuniary settlement to guarantee that no legal recourse may be had by Abraham against Abimelech at any future time.” Stigers, Genesis, p. 180. In his usual concise style Kidner summarizes: “In offering the compensation Abimelech owned his error (though the term ‘thy brother’ re-emphasized his innocence), and in accepting it Abraham acknowledged the matter settled.” Kidner, Genesis, p. 139.
192 Ibid., p. 137.
Dans un de ses films, Julie Andrews chante une très belle chanson, une de mes favorites, mais la théologie est abominable. Les paroles sont : « Rien ne vient de rien, rien ne pourrait. Alors quelque part dans ma jeunesse ou mon enfance, j’ai du faire quelque chose de bien. » Beaucoup de Chrétiens semblent avoir ce même genre de théologie. Ils croient que les bonnes choses qui arrivent dans la vie sont le résultat de quelques chose de bien qu’ils ont fait. Tout comme les amis de Job, ils pensent que tout ce qui leurs arrivent de désagréable est le résultat de mauvaises choses qu’ils ont fait.
Je ne veux pas contester le fait que l’obéissance amène les bénédictions, car en fin de compte, elle les amène toujours. Cependant, Dieu amène souvent des afflictions dans la vie d’un Chrétien fidèle pour promouvoir croissance et maturité. Dieu amène aussi des bénédictions dans la vie chrétienne en dépit de ce qu’on a fait, plus qu’à cause de tout le bien qu’on ait fait. C’est la grâce – une faveur qu’on ne mérite pas. Le chapitre 21 de Genèse est la preuve de ce genre de bénédictions dans la vie d’un Chrétien.
La toile de fond de Genèse 21 est une qu’Abraham aurait préféré que Moïse oublie d’enregistrer sans les Écritures Saintes. Pendant qu’il était à Guérar, Abraham a fait passer, une fois de plus, sa femme pour sa sœur. Le résultat ne furent pas très plaisant, car Abraham fut réprimandé par un roi païen. La vraie tragédie est qu’il a semblé qu’il y ait eu une vraie tristesse ou repentance pour le péché qui avait été commit. Pour autant qu’on puisse dire, Abraham n’était pas au point le plus haut de sa vie spirituelle quand l’ « enfant de la promesse », Isaac fut né de Sara. C’était à ce point faible de la spiritualité d’Abraham, que Dieu a réalisé une des bénédictions promises dans sa vie.
Les évènements des versets de 1 à 7 peuvent être vus dans trois dimensions différentes. Dans les versets 1 et 2, nous voyons la dimension divine en la naissance d’un fils, comme un cadeau de Dieu. Les versets de 3 à 5 enregistrent la réponse d’Abraham à la naissance de son fils. Finalement, dans les versets 6 et 7, nous avons la réjouissance de Sara à cause de l’arrivée de l’enfant, si longtemps attendu, qui est la joie de sa vie.
J’ai un ami qui est assureur, et il me dirait bien vite qu’un « acte de Dieu » dans son métier est une catastrophe que l’homme ne peut contrôler. Isaac fut un « acte de Dieu » dans un sens très différent. Il fut le résultat de l’intervention divine dans les vies d’Abraham et Sara, tous les deux étant trop vieux pour avoir des enfants. C’était l’accomplissement de la promesse, faite longtemps avant la naissance de l’enfant, et souvent réitérée à Abraham (Genèse 12:2 ; 15:4 ; 17:15 ; 18:10) :
« L'Eternel intervint en faveur de Sara comme il l'avait annoncé et il accomplit pour elle ce qu'il avait promis.
Elle devint enceinte et, au temps promis par Dieu, elle donna un fils à Abraham, bien que celui-ci fût très âgé. » (Genèse 21:1-2)
Plusieurs choses sont choquantes dans ce passage. Premièrement, nous ne pouvons pas manquer la note d’assurance calme. Il n’y a pas eu de suspense. L’évènement vient sans surprise, relatant que rien d’autre n’aurait pu arriver, excepté ça. Et, bien sur, c’est tout à fait normal.
Deuxièmement, il y a un accent sur l’accomplissement. La naissance d’Isaac est arrivée sans surprise simplement car ce que Dieu avait promis arriverait. Trois fois en ces deux versets, l’élément d’accomplissement est accentué (« comme il l'avait annoncé », « ce qu'il avait promis », verset 1 ; « au temps promis par Dieu », verset 2). C’était Dieu Qui avait promis l’enfant ; C’était Dieu Qui a réalisé Sa parole. Et ce fut fait exactement quand IL l’avait dit. Les buts de Dieu ne sont jamais retardés, juste comme ils ne sont jamais battus par le péché de l’homme. Les buts de Dieu sont certains. Ce que Dieu promet, IL livrera.
Troisièmement, le fils semble être donné presque plus pour le bénéfice de Sara que pour celui d’Abraham. Moïse écrit, « L'Eternel intervint en faveur de Sara… et il accomplit pour elle » (verset 1). Je ne pense pas qu’il serait allé trop loin que de suggérer que Sara voulait ce fils plus qu’Abraham. Vous vous souvenez qu’Abraham a imploré Dieu pour Ismaël, apparemment pour l’accepter comme le fils de la promesse (17:18). Il semblerait qu’Abraham n’ait pas pris la promesse d’un fils très sérieusement quand il était d’accord de soumettre Sara aux dangers du harem d’Abimélek juste quand elle était presque prête à concevoir le fils de la promesse (17:21 ; 18:14). Et bien qu’Abraham n’ait pas eu le désir pour cet enfant autant que sa femme, Dieu a tenu sa promesse.
Les versets suivants semblent confirmer ma suspicion qu’Abraham n’était pas extasié à propos d’Isaac, du moins pas autant que sa femme :
« Il appela ce fils qui lui était né de Sara: Isaac (Il a ri).
Il le circoncit à l'âge de huit jours, comme Dieu le lui avait ordonné.
Abraham avait cent ans au moment de la naissance d'Isaac. » (Genèse 21:3-5)
Sa réponse à la naissance d’Isaac pourrait être décrite comme « respectueuse ». Obéissant aux instructions qui lui avaient été données dans Genèse 17, Abraham appelle le bébé « Isaac » et le circoncit le huitième jour. Abraham suivit toutes les instructions de Dieu à la lettre, mais peut-être sans la joie qui aurait pu être éprouvée.
On nous rappelle qu’Abraham avait maintenant 100 ans. Dans un sens, Abraham et Sara étaient plus des grands-parents pour Isaac que des parents. Qui d’entre nous aurait été super heureux de la naissance d’un enfant à cet age ? Quand Abraham aurait pu être à la retraite depuis 35 ans, il est devenu un parent. Et à l’age de 113 ans, il entrerait dans les années d’adolescence avec son fils.
Si la réponse d’Abraham à la naissance de cet enfant est, au plus, respectueuse, celle de Sara est délirante :
« Sara dit alors:
---Dieu m'a donné une occasion de rire, et tous ceux qui l'apprendront riront à mon sujet.
Elle ajouta: Qui aurait dit à Abraham qu'un jour Sara allaiterait des enfants? Et cependant, je lui ai donné un fils dans sa vieillesse. » (Genèse 21:6-7)
Le nom Isaac veut dire « rire ». Abraham et Sara, tous les deux, quand il leurs a été annoncé qu’ils auraient un fils, ont ri (17:17 ; 18:12). Plus que tout, leur rire a été provoqué par l’absurdité de cette pensée d’avoir un enfant si tard dans la vie. Mais maintenant, le nom Isaac prit une nouvelle signification, car il était le ravissement de sa mère, qui éprouvait les plaisirs maternels si tard dans sa vie.
Le manque d’enthousiasme d’Abraham à propos de son fils Isaac pourrait sembler très conjectural, et nous devons admettre cela sincèrement, mais les évènements des versets 8-21 semblent certainement renforcer cette impression à propos d’Abraham et son attitude envers son fils.
Le jour où Isaac fut sevré, Abraham prépara une grande fête. Cela semble avoir fourni l’occasion pour célébrer en ce temps là. Nous devrions garder à l’esprit que le sevrage d’un enfant arrivait souvent bien plus tard qu’il arriverait aujourd’hui. Isaac aurait facilement pu être trois ou quatre ans ou même plus agé.
La présence du fils d’Agar pendant la fête a détruit toute la joie que Sara aurait du avoir. Dans ce temps là, Ismaël aurait été un adolescent et aurait probablement reflété le dédain de sa mère pour Sara et son fils. A savoir si Ismaël se moquait actuellement d’Isaac ou simplement jouait et s’amusait bien, est dur à déterminer dans le contexte puisque le mot employé dans le verset 9 pourrait décrire les deux. Cependant, le commentaire de Paul dans Galates 4:29 nous informe que la moquerie était le sens que Moïse avait l’intention de nous transmettre.193 Sara décida que quelque chose allait devoir être faite une fois pour toutes. Avec vigueur, elle donna un ultimatum à Abraham :
«---Chasse cette esclave et son fils, car celui-ci ne doit pas partager l'héritage avec mon fils Isaac.» (Genèse 21:10)
C’était totalement « pas comme elle » d’exiger quelque chose comme ça. Quelle description différente de Sara dans l’épître de Pierre comparé à celui de Moïse :
« Recherchez non pas la beauté que donne une parure extérieure: cheveux habilement tressés, bijoux en or, toilettes élégantes,
mais celle qui émane de l'être intérieur: la beauté impérissable d'un esprit doux et paisible, à laquelle Dieu attache un grand prix.
Car c'est ainsi que se paraient autrefois les saintes femmes qui plaçaient leur espérance en Dieu, et elles étaient soumises à leur mari.
Tel était, par exemple, le cas de Sara: dans son obéissance à Abraham, elle l'appelait: mon seigneur. C'est d'elle que vous êtes les filles, si vous faites le bien sans vous laisser troubler par aucune crainte. » (1 Pierre 3:3-6)
Sara n’est certainement pas à son mieux dans le chapitre 21, mais Abraham ne l’est pas non plus. Certains on essayait d’applaudir Sara pour sa profonde intuition spirituelle concernant le fait qu’Isaac serait l’héritier, pas Ismaël. Personnellement, je crois que son motif principal était la jalousie et un instinct protecteur pour être sûre que son fils recevrait tout ce à quoi il avait droit.
Sara, comme tous Chrétiens que j’ai connu, a eu des moments qu’elle aurait préféré complètement oublier. Celui-là en aurait probablement été un. L’usage de Sara par Pierre comme exemple d’humilité et de docilité démontre que cet évènement est sûrement la proverbiale exception à la règle. D’une façon similaire, l’auteur d’Hébreux parlait d’Abraham et de Sara comme ceux dont la foi devrait être imitée. Leurs erreurs et péchés n’étaient pas mentionnés car ils ont été traités une fois pour toutes avec le sang du Christ. De plus, leurs péchés ne sont pas le point de l’auteur d’Hébreux, mais plutôt leur foi. Les péchés des hommes sont décrits dans les Écritures pour nous rappeler que les hommes et femmes de l’ancien temps, n’étaient pas différents de nous et pour nous servir d’avertissement et d’instruction pour ne pas répéter leurs erreurs (1 Corinthiens 10:11).
Abraham était profondément peiné par la décision qu’il devait prendre (Genèse 21:11). Du chapitre 17, nous savons qu’il était très attaché à son fils, Ismaël, et qu’il aurait été satisfait pour que cet enfant soit son héritier par lequel les promesses de Dieu seraient réalisées. Cela était, cependant, impossible car Ismaël était le résultat d’efforts humains, dénués de foi (Galates 4:21).
L’attachement d’Abraham pour son fils, Ismaël, était si grand qu’une crise dut survenir avant qu’il puisse venir aux prises avec la situation. Bien que nous ne puissions justifier les motivations de Sara pour son ultimatum, je crois personnellement que cela a du arriver pour forcer la main d’Abraham à écarter ses aspirations pour ce fils.
Dieu rassura Abraham qu’aussi douloureux et déplaisant que la situation soit, chasser Ismaël était juste. Dans ce cas, il devrait écouter sa femme :
« Mais Dieu lui dit:
---Ne t'afflige pas à cause du garçon et de ta servante. Accorde à Sara tout ce qu'elle te demandera. Car c'est par Isaac que te sera suscitée une descendance. » Genese 21:12)
Nous devrions remarquer que c’était tous les deux, Agar et le garçon, qui étaient prêts du cœur d’Abraham. Jusqu’ici Agar ne fut référée que comme la servante de Sara, mais ici, elle est appelée « ta servante » par Dieu. Sara, nous nous rappelons, était intensément jalouse d’Agar et de son fil (Genèse 16:5). Il est impossible pour un homme dans une relation intime, telle que celle d’Abraham et Agar, de simplement couper les ponts. Sara le savait, et Dieu aussi. Plus que juste physiquement, Abraham était devenu uni avec Agar, et Ismaël était la preuve de cette union.
Dans le chapitre 17, Dieu a refusé d’accepter Ismaël comme l’héritier d’Abraham. Isaac, IL avait insisté, serait l’héritier de la promesse (17:19). Il était donc nécessaire pour Ismaël d’être chassé et éliminé pour toujours du statut d’héritier. Pour cette raison, les demandes de Sara devaient être réalisées, et Ismaël devait être chassé. Pourtant les promesses que Dieu avait faites à Agar (16:10-12) et à Abraham (17:20) concernant Ismaël seraient honorées :
« Néanmoins, je ferai aussi du fils de l'esclave l'ancêtre d'une nation, car lui aussi est issu de toi. » (Genèse 21:13)
Le renvoi du fils d’une concubine n’était pas sans précédent à cette époque. Dans le Code d’Hammourabi, Loi 146, les enfants des esclaves, qui n’étaient pas reconnus comme héritiers, devaient être libérés en compensation de cela.194 Le renvoi d’Ismaël par Abraham va très bien dans cette pratique. En lui donnant sa liberté, il indiquait qu’Ismaël n’avait aucun droit à son héritage, qui appartenait exclusivement à Isaac.
Abraham se leva de bonne heure pour chasser Agar et Ismaël. Cela peut prouver sa volonté de s’acquitter d’une besogne déplaisante, comme le suggère Derek Kidner.195 Pendant que cela n’est pas aussi spirituel, je me demande si Abraham ne l’a pas fait pour d’autres raisons. Sûrement, un départ de bonne heure était prudent dans le désert, puisque le début du voyage se ferait dans la fraîcheur de la journée. Et aussi, avec un départ de bonne heure, il serait plus facile de dire au revoir, sans l’interférence de Sara. Je pense qu’Abraham voulait exprimer son amour profond pour tous les deux, Agar et Ismaël, sans une audience hostile.
Certains ont suggéré qu’Agar s’est perdue dans le désert et que cela explique pourquoi elle « partit à l'aventure » (verset 14). Pourquoi n’est-elle pas retournée en Egypte, puisqu’il semblait que c’est là qu’elle se dirigeait quand elle s’est enfuit de Sara (16:7) ? Plus tard, elle choisirait une femme d’Egypte comme épouse pour Ismaël (verset 21). Je crois qu’Agar n’est pas retournée en Egypte car elle croyait que Dieu réaliserait ses promesses concenant Ismaël à l’endroit où elle avait choisi de s’égarer. Dans ce sens, elle séjourna dans le désert, tout comme Abraham, faisant confiance à Dieu pour les bénir là.
Eventuellement, les provisions qu’Abraham leurs avaient données furent épuisées, et la mort semblait proche. Le garçon n’était pas un bébé ici, comme on pourrait supposer, mais un adolescent, car il avait presque quatorze ans de plus qu’Isaac (17:25). Ne voulant pas le voir mourir, Agar laissa Ismaël à quelque distance d’elle sous le peu d’ombre qu’un buisson donnait. Puis elle se lamenta bruyamment.
Ce ne sont pas les pleurs d’Agar qui attira l’attention de Dieu, mais ceux du garcon.196 Etant un descendant d’Abraham, Ismaël était l’objet de grand soin de Dieu. Ses pleurs apporta une intervention divine :
« Dieu entendit la voix du garçon et l'ange de Dieu appela Agar du haut du ciel et lui dit:
---Qu'as-tu, Agar? N'aie pas peur, car Dieu a entendu le garçon là où tu l'as laissé.
Lève-toi, relève le garçon et prends-le par la main, car je ferai de lui une grande nation. » (Genèse 21:17-18)
La solution du problème d’Agar était déjà présente. A travers ses larmes, elle ne pouvait pas voir le puits près d’elle. Plus que probable, ce n’était pas une structure distincte, mais simplement une petite source d’eau cachée dans les buissons. Dieu alors lui permit de voir les choses comme elles étaient vraiment, et elle et le garçon furent rafraîchis et ravivés.
Le travail de Dieu dans la vie d’Agar peut nous sembler dur, mais je comprends qu’il était tel que Ses promesses ont été réalisées. Vous vous souvenez quand Ismaël devait être comme un « âne sauvage », en butte à ses frères, et un esprit libre. Ce genre d’homme ne pouvait pas être élevé dans une ville, avec toutes les commodités et avantages. Apprendre à survivre dans le désert, à dominer les éléments hostiles était juste ce qu’il fallut pour faire un homme d’Ismaël.
Les versets 22 jusqu’à 34 décrivent un incident particulier dans la vie d’Abraham. Le traité qui fut fait entre Abraham et Abimélek est important pour tous, Abraham et nous. Par implication, il dit beaucoup des peurs et de la foi d’Abraham.
La rencontre entre ces trois personnes était une de grande importance. Abraham était reconnu comme un homme d’influence et de pouvoir. Plus que ça, il était connu comme étant l’objet de la protection et de l’amour divin. Abimélek et Pikol sont venus à Abraham ; ils ne l’ont pas invité dans un palais. Ils sont venus à lui pour signer un traité :
« A la même époque, Abimélek accompagné de Pikol, chef de son armée, vint trouver Abraham et lui dit:
---Dieu fait réussir tout ce que tu entreprends.
Maintenant donc, jure-moi ici par le nom de Dieu de ne trahir ni moi, ni mes enfants, ni ma descendance, mais d'agir envers moi et envers ce pays où tu séjournes avec la même bonté dont j'ai usé envers toi. » (Genèse 21:22-23)
C’est difficile d’imaginer l’embarras intense que cette requête aurait pu amener à Abraham. Ici étaient le roi du pays où Abraham vivait et le chef de son armée venant le voir, voulant faire un traité. Ils reconnaissent que leur motivation était largement basée sur le fait qu’Abraham était aimé de Dieu. En essence, ces hommes étaient au courant, par leurs propres expériences, de l’Alliance de Dieu avec Abraham :
« Je ferai de toi l'ancêtre d'une grande nation; je te bénirai, je ferai de toi un homme important et tu deviendras une source de bénédiction pour d'autres.
Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui t'outrageront. Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi. » (Genèse 12:2-3)
Abimélek voulait un traité avec Abraham car il ne voulait pas, jamais, être en guerre avec lui. Attaquer Abraham, c’était attaquer le Dieu d’Abraham et lutter contre LUI. D’un autre coté, avoir un traité avec Abraham, c’était avoir Dieu de son coté. Pas étonnant qu’Abimélek soit si anxieux de négocier un tel traité !
Mais voyez-vous la leçon que cela aurait du apprendre Abraham ? Abraham avait menti à Abimélek à propos de Sara, car il avait pensé que personne ne révèrait Dieu, donc, aucune protection pour lui, dans un pays païen (20:11). Dieu a réprimandé son incrédulité par son témoignage des lèvres d’Abimélek.
En outre, la déception d’Abraham fut réprimandée. Qu’auriez-vous ressentit si un roi et le chef de ses armées vous complimentaient, en reconnaissant que Dieu était avec vous d’une façon spéciale, et puis vous faisaient promettre de ne plus leurs mentir ? Abimélek respectait le Dieu d’Abraham, mais il n’était pas trop sûr à propos de la crédibilité d’Abraham. En exigeant une promesse d’Abraham, Abimélek cherchait à éliminer le problème des mensonges. Une fois auparavant, il avait presque perdu sa vie à cause d’un mensonge d’Abraham (20:3), il ne voulait pas vraiment que ça arrive à nouveau.
Une fois que le traité fut signé, Abraham amena sur la table une demande spécifique qui pouvait être accommodée par les termes justes discutés. Abraham se plaint à Abimélek d’un puits que ses servants avaient creusé, seulement pour être confisqué par les servants d’Abimélek (verset 25). Abimélek nia non seulement toute connaissance de cet incident, mais sembla reprocher légèrement à Abraham de mettre ça sur le tapis (verset 26). Une alliance spéciale fut faite concernant ce puits, sept agnelles étant le gage de l’accord (versets 28-31). Abimélek et Pikol s’en allèrent, et Abraham commémora sa vénération du Seigneur, LE remerciant pour le traité en plantant un arbre, un tamaris. Et Abraham resta dans ce pays des Philistins pendant quelque temps.
La leçon qu’Abraham a apprit de cela fut choquante. Il avait eu peur pour sa vie et pour sa femme parmi ces « païens » (20:11). Dieu lui a montré qu’Abimélek avait reconnu son statut favori avec son Dieu et qu’Abimélek ne lui aurait pas fait corporellement de mal pour ça. Non seulement, Abimélek ne prendrait pas une femme qui n’était pas la sienne, il ne prendrait même pas un puits qui ne lui appartenait pas. Les peurs d’Abraham semblent totalement absurdes après cet incident !
Plusieurs leçons émergent de cette page d’histoire de la vie d’Abraham. Premièrement, nous devons conclure que les bénédictions de Dieu continuent à arriver dans les vies de Ses gens, même pendant les périodes quand leur foi est faible. Ni Abraham, ni Sara n’ont été vus sous leurs meilleurs angles dans ce chapitre ; et pourtant Dieu leur a donné le fils promis, IL a préservé la vie d’Agar et d’Ismaël, et IL a arrangé une alliance avec un roi païen qui a donné à Abraham une position privilégiée.
De peur que nous n’allions conclure que la sainteté n’est pas importante, il doit aussi être dit que la désobéissance a ses douloureuses conséquences. Bien qu’il se soit passé des années après l’union d’Abraham et Agar, une union qui a nié le pouvoir de Dieu d’accomplir les promesses de Son Alliance, Abraham a du faire face à ce qu’il avait fait de mal et chasser son fils bien-aimé. Tôt ou tard, les conséquences du péché sont récoltées par le pécheur. Alors, là, la laideur de Sara, la séparation larmoyante d’Abraham et l’escarmouche avec la mort dans le désert résultaient de l’acte impétueux d’Abraham avec Agar.
Deuxièmement, nous devrions nous rappeler que quelque fois, une bonne chose arrive pour de mauvaises raisons. Je ne crois pas que Sara ait été exposée sous son meilleur angle dans ce chapitre. Je ne vois pas un esprit calme et soumis dans sa confrontation avec Abraham. Néanmoins, nous devons conclure, des instructions de Dieu à Abraham d’obéir sa femme, que la bonne chose à faire était de chasser Ismaël, une fois pour toutes. Cela préparait le chemin pour le « sacrifice d’Isaac » dans le chapitre suivant, car seulement maintenant Dieu pourrait-il dire à Abraham,
« ---Prends Isaac, ton fils unique, que tu aimes, lui dit Dieu, et va au pays de Morija. Là, tu me l'offriras en sacrifice… » (Genèse 22:2)
Partout à travers la Bible, nous voyons que les bonnes choses sont souvent le résultat de mauvaises raisons. Par exemple, Joseph a été envoyé en Egypte pour préparer le chemin du salût de la nation d’Israël, mais il est arrivé là-bas par la traîtrise des ses frères, qui avaient pensé qu’ils se débarrasseraient de lui en le vendant comme esclave. Satan a affligé Job pour démontrer que les croyants ne faisaient confiance à Dieu qu’à cause de tous les bénéfices qu’ils pourraient tirer de LUI. Cependant, Dieu a permit Job d’être tester pour enseigner à Satan (et à nous) une leçon de foi.
Etes-vous dans une situation difficile ou douloureuse ? Peut-être est-ce arrivé à cause de la déception ou de la malveillance de quelqu’un d’autre. Ca n’a vraiment pas d’importance, en ce qui vous concerne. Si vous croyez en un Dieu qui est vraiment souverain, vraiment au contrôle, vous devez alors accepter le fait que Dieu vous ait amené au correct endroit pour la mauvaise raison. Les raisons ne sont peut-être pas dignes d’éloges, mais vous pouvez être sûrs que Dieu vous a au bon endroit pour une bonne raison.
Troisièmement, nous apprenons que la grande majorité de nos peurs ne sont pas justifiée. Abraham avait peur pour sa vie et pour sa femme. Il croyait que Dieu serait obéi et Ses gens protégés seulement où IL était connu et révéré. Il allait apprendre à travers ce traité avec Abimélek que Dieu prend soin des Siens. Si Abimélek ne prendrait pas un puits, il ne prendrait pas une femme ou une vie. Tous les complots d’Abraham ont été pour rien. La foi peut se reposer sur les promesses de l’alliance de Dieu ; la peur n’a aucune fondation du tout.
Finalement, la réponse de Dieu à notre problème est souvent la solution qui était là depuis le début, mais notre anxiété nous a empêché de la voir. J’aime beaucoup le fait qu’Agar ait vu le puits qui était là depuis le début. Seules ses larmes et ses peurs l’empêchaient de le voir. Les pleurs et lamentations de ceux qui appartiennent à Dieu L’atteingnent toujours, mais les réponses ne sont pas toujours spectaculaires ou miraculeuses, comme souvent nous espérons ou demandons. Souvent la réponse sera celle qui est évidente.
LUI appartenez-vous, mes amis ? Si vous êtes arrivés à faire confiance au travail que Jésus Christ fait pour votre salût, alors, oui, vous LUI appartenez. Et si vous LUI appartenez, Dieu prends soin de vous. Ceux qui appartiennent à Dieu n’ont pas besoin d’avoir peur, car IL est avec eux ; Effectivement, IL est en eux. Et, IL nous traite avec grâce. Même dans nos heures les plus sombres, IL reste fidèle et Ses promesses restent vraies.
193 RSV’s ‘playing’ (implying that Sarah was insanely jealous) is unfair: it should be translated ‘mocking’ (AV, PV). This is the intensive form of Isaac’s name-verb ‘to laugh,’ its malicious sense here demanded by the context and by Galatians 4:29 (‘persecuted’)! Derek Kidner, Genesis (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 140.
194 The Code of Hammurabi declares that children of slaves not legitimized, though not sharing in the estate, must be set free [Law 171]. Harold Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 185.
195 Kidner, Genesis, p. 140.
196 It is no coincidence that the name “Ishmael” means “God hears” (cf. Genesis 16:11)
Il y a quatorze ans j’ai posé ma candidature pour entrer au Séminaire de Théologie de Dallas. Remplissant mon application, je suis arrivé à quelques questions auxquelles je devais répondre. Une concernait un domaine d’interprétation biblique sur lequel beaucoup de Chrétiens ne sont pas d’accord. Je me rappelle très bien mettant sur mon application que bien qu’étant d’accord avec la position du séminaire, je ne le voyais pas prouvé par les passages cités en son support. Rien n’a été mentionné à ce propos pendant plus de trois ans. En ce qui me concernait, c’était oublié.
Juste avant ma dernière année au séminaire, j’ai été appelé au bureau du doyen pour une petite discussion. A ma grande surprise, le sujet de la différence entre ma position et celle de l’école fut soulevé. Vous pourriez être intéressés de savoir que ma position avait peu changé, même après des années d’études et après avoir appris un peu le langage original de la Bible. Etant un peu rassuré par mes réponses, le séminaire m’a permit de continuer mon éducation et d’être diplômé l’année suivante.
Le point de mon illustration est que bien que cette différence d’interprétation ait été autorisée de continuer, à un certain moment, elle est devenue un problème important. J’ai réalisé que souvent Dieu fait la même chose. IL permet à un problème particulier de continuer pour quelques temps, mais tôt ou tard, il devient un sujet d’importance et un qui doit être résolu.
Tel était le cas avec Abraham. Au tout début de sa relation avec Dieu, il lui a été donné un ordre concernant sa famille:
« L'Eternel dit à Abram:
---Va, quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père pour te rendre dans le pays que je t'indiquerai. » (Genèse 12:1)
Nous savons, cependant, qu’il a fallut des années à Abram pour se séparer de son père ; Et quand c’est arrivé, ce fut le résultat de la mort, plutôt que d’obéissance délibérée. Ensuite ce fut Loth, dont Abram fut réticent de quitter. Dans le chapitre 21, il y avait l’acte douloureux de chasser Ismaël, un fils très aimé par Abraham. Dans le chapitre 22, Abraham arrive au test ultime. Abraham est un vieil homme, et Sara allait mourir bientôt. L’amour d’Abraham était maintenant concentré sur Isaac, qui après le chapitre 21, est son unique fils (22:2.) Dieu a amené Abraham au point où il doit donner priorité soit à sa foi ou soit à sa famille. Le plus grand test de sa foi confronte maintenant Abraham dans le chapitre 22 de Genèse.
On ne nous dit pas quand précisément le test ultime dans la vie d’Abraham eut lieu, seulement que c’est arrivé après les évènements du chapitre 21. Personnellement, je crois que ce fut au moins dix ans plus tard, ce qui ferait d’Isaac un jeune homme d’au moins de l’age d’Ismaël quand il fut chassé. Cela donnerait assez de temps pour l’amour d’Abraham pour son premier fils d’être transféré à son second, Isaac. Isaac serait alors correctement appelé le « fils unique » et le fils qu’Abraham aime (verset 2).
Dieu a tenté Abraham pour démontrer sa foi en termes tangibles. Nous savons par les Écritures que bien que Dieu tentait les hommes pour prouver leurs caractères vertueux, comme des saints, IL ne leurs demandait jamais de pécher (Jacques 1:12-18.) Ainsi, dans le verset 2, l’apôtre peut pointer à cet évènement dans la vie d’Abraham comme une évidence d’une foi vivante:
« Abraham, notre ancêtre, n'a-t-il pas été déclaré juste à cause de ses actes, lorsqu'il a offert son fils Isaac sur l'autel? » (Jacques 2:21)197
L’ordre de Dieu à Abraham a du le prendre complètement par surprise:
« ---Prends Isaac, ton fils unique, que tu aimes, lui dit Dieu, et va au pays de Morija. Là, tu me l'offriras en sacrifice sur l'une des collines, celle que je t'indiquerai. » (Genèse 22:2)
La plus grande difficulté que je trouve dans ce chapitre n’est pas la conduite d’Abraham, mais l’ordre de Dieu. Comment un Dieu de sagesse, de pitié, de justice et d’amour peut-IL ordonner à Abraham d’offrir son fils unique en sacrifice ? Le sacrifice de nourrissons était pratiqué par les Cananéens, mais était condamné par Dieu (Lévitique 18:21 ; Deutéronome 12:31.) De plus, un tel sacrifice n’aurait aucune valeur réelle:
« L'Eternel voudra-t-il des milliers de béliers,
dix mille torrents d'huile?
Devrai-je sacrifier mon enfant premier-né pour payer pour mon crime,
le fils, chair de ma chair, pour expier ma faute? » (Michée 6:7)
De faire remarquer que Dieu a arrêté Abraham juste avant qu’il ne sacrifie Isaac, ne resout pas le problème. Comment est-il possible que Dieu ait donné l’ordre en premier lieu, si c’est immoral ? De croire que Dieu puisse donner l’ordre à Ses enfants de faire quelque chose de mal, même pour un test, est ouvrir la porte à toutes sortes de difficultés.
Plusieurs facteurs peuvent être considérés pour comprendre ce test. Premièrement, nous devons admettre que nous avons une forte partialité sur le sujet. Nous, qui sommes parents, sommes dégoûtés par la pensée de sacrifier nos enfants sur un autel. Par cela, nous projetons notre horreur sur Dieu et supposons qu’IL ne pourrait jamais non plus considérer une telle chose. Deuxièmement, nous voyons cet ordre du point de vue de la culture du jour, qui pratiquait le sacrifice des enfants. Si les païens le faisaient et Dieu condamnait leur pratique, cela doit être mauvais dans n’importe quels contextes.
Nous sommes forcés de conclure que le sacrifice d’Isaac ne pouvait pas être mal, soit tenté ou accomplit, car Dieu est incapable de mal (Jacques 1:13 ; 1 Jean 1:5.) Bien plus que ça, cela ne pourrait pas être mal de sacrifier un enfant unique car Dieu a sacrifié Son Fils unique:
« Nous étions tous errants, pareils à des brebis,
chacun de nous allait par son propre chemin:
l'Eternel a fait retomber sur lui les fautes de nous tous.
Mais il a plu à Dieu de le briser par la souffrance.
Bien que toi, Dieu, tu aies livré sa vie en sacrifice de réparation,
il verra une descendance.
Il vivra de longs jours
et il accomplira avec succès ce que désire l'Eternel. » (Ésaïe 53:6,10)
« Oui, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu'ils aient la vie éternelle. » (Jean 3:16 ; Matthieu 26:39,42 ; Luc 22:22 ; Jean 3:17 ; Apocalypse 13:8)
Dans ce sens, Dieu n’a pas requit qu’Abraham fasse quelque chose que LUI, LUI-MEME, ne ferait pas. Effectivement, l’ordre à Abraham était pour démontrer ce qu’IL ferait des siècles plus tard sur la croix à Calvaire.
Seulement en comprenant la signifiance typologique du « sacrifice d’Isaac », nous pourront comprendre et accepter que l’ordre de Dieu était sacré et juste et pur. La volonté d’Abraham d’abandonner son fils humainement illustrait l’amour de Dieu pour l’homme, ce qui LUI a causé de donner Son Fils unique. L’angoisse de cœur éprouvé par Abraham reflètait le cœur du Père à la souffrance de Son Fils. L’obéissance d’Isaac représente la submissivité du Fils à la volonté du Père (Matthieu 26:39,42).
Dieu a arrêté le sacrifice d’Isaac pour deux raisons. Premièrement, un tel sacrifice n’aurait eu aucuns bénéfices pour les autres. L’agneau doit être « sans imperfections », pur, innocent (Ésaïe 53:9.) C’était la vérité que Michée impliquait (6:7.) Deuxièmement, la foi d’Abraham était amplement prouvée par le fait qu’il avait vraiment l’intention d’obéir la volonté de Dieu. Nous n’avons aucuns doutes que si Dieu n’était pas intervenu, Isaac aurait été sacrifié. Dans l’esprit d’Abraham, Isaac était déjà sacrifié, alors l’acte n’était pas nécessaire.
Il y a une deuxième difficulté à propos du silence d’Abraham. Un de mes amis me l’a fait remarquer très clairement: « Pourquoi Abraham a-t-il intercédé avec Dieu pour Sodome, mais pas pour son fils Isaac ? » Nous devons savoir que les Écritures sont sélectives en ce qu’elles reportent, choisissant d’oublier ce qui n’est pas essentiel dans le développement des arguments du passage (Jean 20:30-31 ; 21:25.) Dans ce chapitre de Genèse par exemple, nous savons que Dieu devait indiquer l’endroit où le sacrifice devait avoir lieu (verset 2) et qu’Abraham y est allé (verset 9), mais on ne nous dit pas quand Dieu le lui a révélé.
Je crois que Moïse, sous la supervision du Saint Esprit, a oublié la réaction initiale d’Abraham à l’ordre de Dieu dans l’intention de stresser sa réponse finale – l’obéissance. Personnellement, (bien qu’il n’y ait aucunes Écritures pour supporter ma conjecture), je crois qu’Abraham a plaidé avec Dieu pour la vie de son fils, mais Dieu a choisi de ne pas enregistrer ce point dans la vie d’Abraham car cela n’aurait pas fait grand chose pour nous inspirer. Je sais que beaucoup d’entres nous ne voudraient pas que Dieu rapporte nos premières réactions à des situations déplaisantes non plus ; Ce sont nos réponses finales qui importent (Matthieu 21:28-31).
Cela m’aide quand je lis l’évaluation des saints du Vieux Testament dans le Nouveau Testament. Si cela n’avait pas été pour les paroles de Pierre, je n’aurai jamais considéré Loth être un homme vertueux (2 Pierre 2:7-8.) Dans Hébreux 11 et Romains 4, Abraham est dépeint comme un homme sans erreurs ou fautes, et cependant le Livre de Genèse rapporte clairement ses faiblesses. La raison, je crois, est que les auteurs du Nouveau Testament voient ces saints comme Dieu les voit. A cause de la mort sacrificielle du Christ sur la croix, les péchés des saints ne sont pas seulement pardonnés mais aussi oubliés. Le bois, le torchis de paille et le chaume du péché sont consumés, ne laissant seulement que l’or, l’argent et les pierres précieuses (1 Corinthiens 3:10-15.) Dieu passe sur leurs péchés ; ils sont couverts par le sang du Christ. Quand ces péchés sont enregistrés, c’est seulement pour notre correction et instruction (1 Corinthiens 10:1, et spécialement verset 11.)
Malgré tout les luttes qui ne sont pas rapportées, Abraham se leva de bonne heure pour commencer le voyage le plus long de sa vie:
« Le lendemain, Abraham se leva de grand matin, sella son âne et emmena deux de ses serviteurs ainsi que son fils Isaac; il fendit du bois pour l'holocauste, puis il se mit en route en direction de l'endroit que Dieu lui avait indiqué. » (Genèse 22:3)
J’ai dit avant que, pendant que « de bon matin » pourrait refléter la décision d’Abraham de faire la volonté de Dieu, cela pourrait aussi contenir quelques facteurs humains. Premièrement, j’imagine que le sommeil avait complètement échappé Abraham cette nuit là, spécialement après que Dieu lui ait clairement ordonné le sacrifice d’Isaac. Certains gens se lèvent de bonne heure car ils espèrent que le sommeil ne viendra plus. Là aussi, je n’aurai pas voulu faire face à Sara avec mes plans pour les jours à venir. Pendant qu’Abraham est résigné à faire la volonté de Dieu, Sara n’est pas informée de ce test (d’après ce que les Écritures disent).
Après un douloureux voyage de trois jours, la montagne du sacrifice fut en vue. A ce point, Abraham laisse ses serviteurs derrière et continua seul avec Isaac:
« Alors il dit à ses serviteurs:
---Restez ici avec l'âne; le garçon et moi, nous irons jusque là-bas pour adorer Dieu, puis nous reviendrons vers vous.
Abraham chargea le bois de l'holocauste sur son fils Isaac; il prit lui-même des braises pour le feu et le couteau, puis tous deux s'en allèrent ensemble. » (Genèse 22:5-6)
Au milieu d’une grande angoisse spirituelle, il y a une expression magnifique d’espoir et de foi dans le verset 5:
« Restez ici avec l'âne; le garçon et moi, nous irons jusque là-bas pour adorer Dieu, puis nous reviendrons vers vous. »
Je ne crois pas que ces mots furent prononcés futilement, mais qu’ils reflétaient une profonde confiance intérieure en Dieu et Ses promesses. Le Dieu Qui avait ordonné le sacrifice d’Isaac avait aussi promis de produire une nation par lui (17:15-19 ; 21:12).
Comme tous les deux, seuls, escaladaient la montagne vers l’endroit du sacrifice, Isaac posa une question à son père qui a du lui briser son cœur:
«---Voici le feu et le bois, dit-il, mais où est l'agneau pour l'holocauste? » (verset 7)
La réponse était douloureusement évidente pour Abraham, et cependant il y a dans sa réponse non seulement une ambiguïté délibérée, mais aussi un élément d’espoir:
« ---Mon fils, Dieu pourvoira lui-même à l'agneau pour l'holocauste. » (verset 8)
A chaque pas, Abraham a du espérer un changement de plans, un plan d’action différent. L’endroit atteint, l’autel construit, et le bois fut coupé et arrangé. En dernier, il n’y avait plus rien à faire, excepté attacher Isaac et le placer sur le bois et plonger le couteau dans son cœur.
C’est seulement quand le couteau fut levé haut, brillant au soleil, que Dieu a restreint Abraham, l’empêchant d’offrir son fils:
« A ce moment-là, l'*ange de l'Eternel lui cria du haut du ciel:
---Abraham! Abraham!
---Me voici, répondit-il.
L'ange reprit:
---Ne porte pas la main sur le garçon, ne lui fais pas de mal, car maintenant je sais que tu révères Dieu puisque tu ne m'as pas refusé ton fils unique. » (Genèse 22:11-12)
A un cheveu de la mort, il était évident qu’Abraham aurait renoncé à tout, même à son fils, son fils unique, pour Dieu. Bien que Dieu connaissait le cœur d’Abraham, le respect d’Abraham était maintenant évident par ses actions.
Et aussi au point d’obéissance totale est venue la provision de Dieu. Dieu n’a pas arrêté l’acte du sacrifice ; IL a fournit un bêlier pour substituer à Isaac:
«Alors Abraham aperçut un bélier qui s'était pris les cornes dans un buisson. Il s'en saisit et l'offrit en holocauste à la place de son fils. » (verset 13)
Par cette expérience, il fut vu que la foi d’Abraham, que Dieu fournirait l’offrande sacrificielle (verset 8), fut honorée et que Dieu, effectivement, fournit:
« Abraham appela ce lieu-là: Adonaï-Yireéh (le Seigneur pourvoira.) C’est pourquoi on dit aujourd’hui: Sur la montagne du Seigneur, il sera pourvu. » (verset 14)
En plus de l’intervention de Dieu pour empêcher le sacrifice du fils d’Abraham, il y eut la confirmation des promesses de Dieu à Abraham par son fil:
« et lui dit:
---Je le jure par moi-même, parole de l'Eternel, puisque tu as fait cela, puisque tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique,
je te comblerai de bénédictions, je multiplierai ta descendance et je la rendrai aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que les grains de sable au bord de la mer. Ta descendance dominera sur ses ennemis.
Tous les peuples de la terre seront bénis à travers ta descendance parce que tu m'as obéi.» (Genèse 22:16-18)
Il y a peu de chose dans cette confirmation divine qui est nouveau,198 bien qu’il y ait un changement choquant. Auparavant, ces promesses furent faites inconditionnellement (12:1-3 ; 15:13-16, 18-21.) Maintenant les bénédictions sont promises à Abraham car il a obéi Dieu dans ce test (22:16, 18).
Le changement n’est pas aussi dramatique qu’il paraisse, cependant. Dans le chapitre 17, Dieu réaffirme Ses promesses, commencant avec ces mots:
« ---Je suis le Dieu tout-puissant. Conduis ta vie sous mon regard et comporte-toi de manière irréprochable!
Je conclurai une alliance avec toi... » (verset 1-2)
En outre, Abraham fut instruit de,
« tu observeras les clauses de mon alliance » (17:9,10,11)
Puis au chapitre 18, nous lisons:
« Il deviendra l'ancêtre d'une grande et puissante nation et une source de bénédictions[g] pour tous les peuples de la terre.
Car je l'ai choisi pour qu'il prescrive à ses descendants et à tous les siens après lui de faire la volonté de l'Eternel, en faisant ce qui est juste et droit; ainsi j'accomplirai les promesses que je lui ai faites. » (18:18-19)
Nous devons réaliser que le choix d’Abraham de Dieu incluait, non seulement la fin que Dieu voulait (bénédictions), mais aussi les moyens (foi et obéissance.) Apres son test ultime sur le Mont Morija, Dieu peut dire que les bénédictions sont le résultat de l’obéissance qui vient de la foi. Cette même succession est évidente dans le Nouveau Testament:
« Car c’est par la ecla que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est un don de Dieu;
ce n’est pas le fruit d’œuvres que vous auriez accomplies. Personne n’a donc de raison de se vanter.
Ce que nous sommes, nous le devons à Dieu; car par notre union avec le Christ, Jésus, Dieu nous a créés pour une vie riche d’œuvres bonnes qu’il a préparées à l’avance afin que nous les accomplissions. » (Ephésiens 2:8-10)
« Nous savons en outre que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin.
En effet, ceux que Dieu a connus d’avance, il les a aussi destinés d’avance à devenir conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit l’aîné de nombreux frères.
Ceux qu’il a ainsi destinés, il les a aussi appelés à lui; ceux qu’il a ainsi appelés, il les a aussi déclarés justes, et ceux qu’il a déclarés justes, il les a aussi conduits à la gloire. » (Romains 8:28-30)
Le travail de Dieu commence avec une promesse qui doit être acceptée par la foi. A la fin, cette foi, si elle est vraie, sera démontrée par des bons actes (Jacques 2.) Les promesses de Dieu sont sûres pour chaque croyant parce que Dieu est souverain à chaque pas – de la foi à l’obéissance à la bénédiction.
Cet incident dans la vie d’Abraham a eu plusieurs résultats pour le patriarche.
C’était ici qu’Abraham a du choisir entre Isaac et Dieu pour sa loyauté. Finalement, son obéissance a mit fin au problème.
« Il en est ainsi de la foi: si elle reste seule, sans se traduire en actes, elle est morte.
Mais quelqu'un dira:
---L'un a la foi, l'autre les actes.
---Eh bien! Montre-moi ta foi sans les actes, et je te montrerai ma foi par mes actes.
Tu crois qu'il y a un seul Dieu? C'est bien. Mais les démons aussi le croient, et ils tremblent.
Tu ne réfléchis donc pas! Veux-tu avoir la preuve que la foi sans les actes ne sert à rien?
Abraham, notre ancêtre, n'a-t-il pas été déclaré juste à cause de ses actes, lorsqu'il a offert son fils Isaac sur l'autel?
Tu le vois, sa foi et ses actes agissaient ensemble et, grâce à ses actes, sa foi a atteint son plein épanouissement.
Ainsi s'accomplit ce que l'Ecriture déclare à son sujet: Abraham a eu confiance en Dieu, et Dieu, en portant sa foi à son crédit, l'a déclaré juste, et il l'a appelé son ami. » (Jacques 2:17-23)
Jacques ne diffère pas de Paul ici. Il est d’accord qu’un homme est sauvé par la foi, à part de travaux (Romains 4), mais Jacques insiste qu’une foi qui sauve est une foi qui au travail. Une foi qui est proclamée, mais non pratiquée est une foi morte. Bien qu’Abraham soit justifié devant Dieu, en croyant Sa promesse (Genèse 15:6 ; Romains 4:3), il a été justifié devant les hommes par son obéissance (Genèse 22, Jacques 2.) Dieu pouvait regarder au cœur d’Abraham et IL savait que sa foi était vraie ; Nous devons regarder à son obéissance pour voir que sa proclamation était véritable.
Aucune expérience dans la vie d’Abraham n’a fait la personne et le travail de Christ plus évident. C’est pourquoi notre Seigneur pouvait dire aux Juifs de Son jour:
« Abraham votre père a exulté de joie, rien qu'à la pensée de voir mon jour. Il l'a vu et en a été transporté de joie. » (Jean 8:56)
Les périodes d’épreuves sont aussi des périodes de croissance dans les vies des croyants aujourd’hui.
C’est sans surprise que le chapitre suivant (23) traite avec la mort de Sara. Ce que nous devons imaginer c’est le fait que Dieu ait utilisé l’offrande d’Isaac pour préparer Abraham à la mort de sa femme. Nous savons par les mots d’Abraham (22:5) et par l’interprétation de l’auteur d’Hébreux (11:19) que la foi d’Abraham démontrée sur le Mont Morija était une foi en un Dieu Qui pouvait ressusciter les hommes et les femmes de la mort (Romains 4:19.) Bien qu’il n’ait pas eu à faire face à la mort avant le chapitre 23, il l’a confrontée dans le chapitre 22. Les tests de Dieu sont souvent prépareratoires pour de plus grandes choses à venir (Matthieu 4:1-11.)
A part de s’occuper d’Abraham, Dieu a utilisé cet incident sur le Mont Morija pour instruire la nation Israël, qui a reçu ce Livre et les quatre autres de la Loi de Moïse. Pour ceux qui venaient juste de recevoir la Loi avec son système sacrificiel complexe, cet évènement dans la vie d’Abraham leur a donné une compréhension plus profonde de ce que le sacrifice signifie. Ils devraient percevoir que le sacrifice était pour remplacer. L’animal mourrait à la place de l’homme, juste comme le bélier a été fournit pour prendre la place d’Isaac. Mais ils devraient aussi comprendre qu’ à la fin un Fils, un Fils unique, doit venir pour payer le prix du péché, un prix qu’aucun animal ne peut payer. Contre la toile de fond du sacrifice sur le Mont Morija, le système sacrificiel total de la Loi fut reconnue avoir une signifiance plus profonde et plus complète.
Cet incident dans la vie d’Abraham a été destiné à l’édification et à l’instruction (1 Corinthiens 10:6,11.) Permettez-moi de suggérer plusieurs choses que nous devrions retenir de la vie d’Abraham comme elle est décrite dans Genèse 22.
Abraham représente Dieu, le Père, Qui par amour pour l’humanité a sacrifié Son Fils unique pour les pécheurs (3:16.) Isaac est un genre de Christ, Qui se soumet à la volonté de Son Père. Isaac porta le bois comme notre seigneur porta sa croix (Genèse 22:6 ; Jean 19:17.) Il s’est passé trois jours depuis le temps qu’Abraham quitta sa maison pour sacrifier son fils jusqu'à ce qu’ils retournèrent ensemble. Après trois jours, Abraham reçu son fils (Hébreux 11:19.) Après trois jour notre Seigneur fut ressuscité (Jean 20;1 Corinthiens 15:4.)
Même, en plus de tout ça, Isaac fut sacrifié au même endroit où notre Seigneur perdra Sa vie un siècle plus tard, sur le Mont Morija juste au dehors de Jérusalem. Nous savons par 2 Corinthiens 3:1, que c’était l’endroit où le Seigneur apparut à David, et où Solomon construisit le temple. Alors, ce fut Abraham qui a amené son fils sur le Mont près de Jérusalem pour l’offrir, au même endroit (ou presque) où notre Seigneur allait mourir des années plus tard. Quelle illustration magnifique de la sagesse infinie de Dieu et quelle inspiration des Écritures Saintes de Dieu !
C’était parce qu’Abraham a obéi Dieu que les bénédictions promises furent confirmées de nouveau au point culminant de ce passage (versets 15-18.) Pendant que les travaux de l’homme ne le sauveront jamais, la foi qui sauve doit être inévitablement manifestée par de bonnes actions (Ephésiens 2:8-10.) Confiance et obéissance sont les méthodes de vie du Chrétien.
Il semblerait que c’est contradictoire. Abraham a gagne son fils en le donnant à Dieu. Nous avançons en nous mettant derrière les autres (Matthieu 23:11 ; Philippiens 2:5.) Nous dirigeons en servant ; nous sauvons nos vies en les perdant (Matthieu 16:25.) Les façons de Dieu ne sont pas les façons de l’homme.
J’ai très peur que beaucoup de gens peuvent lire ce récit de la vie d’Abraham et conclure que Dieu nous teste en nous disant de faire ce qui n’est pas raisonnable.
Le danger est que nous aurons tendance à assumer que ce qui n’a pas de sens sera la volonté de Dieu. Beaucoup de critiques ont suggéré que les Chrétiens sont ceux qui enlèvent leurs chapeaux et leurs cerveaux à l’entrée de l’église. Ça ne pourrait être plus faux.
D’un autre coté, nous devons reconnaître que ce qu’Abraham avait été ordonné de faire ne semblait pas être raisonnable. Par Isaac, Abraham devait devenir le père de multitudes. Comment cela pourrait être si Isaac mourait ? Tuer son fils a du sembler être totalement contre la nature de Dieu. Dieu, ne demandait-IL pas à Abraham d’agir fidèlement sans raison? Remarquez que l’auteur d’Hébreux dit:
« Par la foi, Abraham a offert Isaac en sacrifice lorsque Dieu l'a mis à l'épreuve. Oui, il était en train d'offrir son fils unique, lui qui eu la promesse,
et à qui Dieu avait dit: C'est par Isaac que tu auras une descendance.
Dieu, estimait-il, est assez puissant pour ressusciter un mort. Et son fils lui a été rendu: c'est une préfiguration.» (Hebreux 11:17-19)
Le mot grecque ici, logizomai, exprime clairement le fait qu’Abraham a agit avec raison.199 Cela n’était pas un « saut de foi » aveugle, comme cela a, quelques fois, semblé. La foi agit toujours basée sur des faits et de la raison.
Mon point est simplement cela. Le monde aime croire qu’ils agissent avec raison, pendant que les Chrétiens agissent sans penser. C’est complètement faux. La vérité est qu’il y a deux sortes de raisonnements : le raisonnement humain et le raisonnement spirituel. Pierre, quand il reprocha à notre Seigneur de parler de Sa mort sacrificielle, pensait humainement :
« Mais Jésus, se retournant, lui dit:
---Arrière, « Satan »! Eloigne-toi de moi! Tu es un obstacle à ma mission, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu; ce sont des pensées tout humaines. » (Matthieu 16:23)
Il y a deux états d’esprit : l’esprit humain et l’esprit spirituel.
« En effet, les hommes livrés à eux-mêmes tendent vers ce qui est conforme à l'homme livré à lui-même. Mais ceux qui ont l'Esprit tendent vers ce qui est conforme à l'Esprit.
Car ce à quoi tend l'homme livré à lui-même mène à la mort, tandis que ce à quoi tend l'Esprit conduit à la vie et à la paix.
En effet, l'homme livré à lui-même, dans toutes ses tendances, n'est que haine de Dieu: il ne se soumet pas à la Loi de Dieu car il ne le peut même pas.» (Romains 8:5-7)
L’appel de Paul, dans Romains 12, est adressé à la fois à nos émotions et à nos esprits :
« Je vous invite donc, frères, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu. Ce sera là de votre part un culte spirituel.
Ne vous laissez pas modeler par le monde actuel, mais laissez-vous transformer par le renouvellement de votre pensée, pour pouvoir discerner la volonté de Dieu: ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait.
En vertu de la grâce que Dieu m'a faite, voici ce que je dis à chacun d'entre vous: ne soyez pas prétentieux; n'allez pas au-delà de ce à quoi vous devez prétendre, tendez au contraire à une sage appréciation de vous-mêmes, chacun selon la part que Dieu lui a donnée dans son œuvre régie par la foi.» (Romains 12:1-3)
Le sacrifice que nous sommes appelés à donner à Dieu est celui de nos corps vivants, et c’est notre action de vénération logique et rationnelle. C’est accomplit par le renouvellement de nos esprits (verset 2.) L’état complet de l’homme a été affecté par la chute : émotions, intelligence, et volonté. Toutes celles-ci doivent donc subir une transformation radicale pour que nous ressemblions à notre Seigneur Jésus Christ. Dans Romains 12:2, on nous dit de penser, penser, penser. C’est l’usage de notre esprit nouveau. Le Christianisme est rationnel, mais d’une sorte très différente de celui du monde.
Le raisonnement chrétien est basé sur la croyance présupposée qu’il y a un Dieu, Qui est à la fois, notre créateur et rédempteur (Hébreux 11:1.) Le raisonnement chrétien est basé sur la croyance que la Parole de Dieu est absolument vraie et fiable. Dieu a promis un fils, par Sara, par qui les bénédictions allaient être données. Abraham croyait Dieu pour cela (Genèse 15:6.) Dieu a aussi commandé à Abraham de sacrifier son fils. Abraham a cru Dieu et Lui a obéi bien que le raisonnement humain questionnait Sa sagesse.
Le raisonnement d’Abraham était aussi basé sur son expérience avec Dieu au cours des années. Dieu a continuellement prouvé qu’IL était son fournisseur et protecteur. La souveraineté du pouvoir de Dieu avait été démontrée plusieurs fois, même parmi les païens tel que Pharaon et Abimélek. Bien qu’Abraham et Sara étaient « aussi bons que morts » en ce qui concerne avoir des enfants, Dieu leurs a donné l’enfant promis (Romains 4:19-21.)
Abraham n’a pas compris pourquoi il devait sacrifier son fils, ni comment Dieu accomplirait Ses promesses s’il obéissait, mais il savait Qui lui avait ordonné ça. Il savait que Dieu était sacré, juste et pur. Il savait que Dieu était capable de ressusciter les morts. Sur la base de ces certitudes, Abraham a obéi Dieu, contrairement à la sagesse humaine, mais uniquement basé sur une raison pieuse. Une raison pieuse a sagesse. Il se peut que nous ne sachions ni comment, ni pourquoi, mais nous savons Qui et quoi. Et c’est assez !
Dans le verset 8, Abraham rassure son fils que Dieu fournira un agneau, et IL l’a fait (verset 13). Le principe n’est pas que Dieu fournira à certains endroits, mais sous une certaine condition. Au point de foi et d’obeissance, au point d’impuissance et de dépendance, Dieu fournira ce dont on a besoin. Souvent, je crois, nous ne voyons pas la provision de Dieu car nous ne sommes pas au point de désespoir.
Je me souviens de l’histoire de deux marins qui seuls ont survécu un naufrage. Ils étaient à la dérive sur un radeau improvisé. Après que tout espoir de secours fut perdu, un demanda à l’autre s’ils ne devraient pas prier. Ils furent d’accord, et un venait juste de commencer à supplier Dieu de les aider, quand l’autre l’interrompit, « arrête, ne te commets pas, je crois que je vois une voile. »
Quelquefois, Dieu doit nous amener au point où nous trouvons Abraham sur le Mont Morija – totalement dépendant sur Dieu pour nous secourir. C’est là que nous devons reconnaître que Dieu a pourvu. C’est à ce point que les hommes et les femmes doivent arriver pour être sauvés. Ils doivent se voir, eux/elles-mêmes, comme pécheurs égarés, méritant la furie éternelle de Dieu. Ils doivent renoncer à toute foi en eux-mêmes et aux travaux qu’ils devraient faire pour gagner la grâce de Dieu. Ils ne doivent compter que sur Dieu pour fournir le pardon des péchés et la vertu requise pour le salût. La provision de Dieu a été faite par la mort de Son Fils innocent, Jésus Christ, au Calvaire il y a 2000 ans. Mettez tous vos espoirs en le Jésus Christ du Calvaire, et vous trouverez sûrement le salût.
Dieu n’a jamais ordonné Ses saints de sacrifier leurs familles pour n’importe quels ministères ou appels. Nous devons mettre Dieu en tête, à la première place, c’est vrai (Matthieu 10:37), mais l’obéissance à Dieu nécessite une provision et une instruction de nos familles (1 Timothée 5:8 ; Ephésiens 6:4 ; 1 Timothée 3:4-5,12).
Beaucoup de parents, comme Abraham, voient leur avenir absorbé dans leurs enfants. Ils espèrent manipuler la vie des enfants pour qu’ils (les parents) puissent vivre leurs espoirs et rêves, à travers celle de leurs enfants. Nous devons donner nos enfants au Seigneur et les soumettre, comme nous-mêmes, à Sa garde et Ses soins. Alors seulement trouverons-nous, et eux, les bénédictions de Dieu.
Je dois tristement admettre que le problème d’Abraham est certainement étranger à notre monde aujourd’hui. Nous nous inquiétons si peu à propos d’attachement excessif à nos enfants, quand l’avortement est si dominant, et mères et pères abandonnent leurs familles pour un mode de vie plus frivole. En cela, nous voyons la prophétie des conditions pour la fin des temps étant réalisées maintenant :
« Sache bien que dans la période finale de l'histoire, les temps seront difficiles.
Les hommes seront égoïstes, avides d'argent, vantards et prétentieux. Ils parleront de Dieu d'une manière injurieuse et n'auront pas d'égards pour leurs parents. Ils seront ingrats, dépourvus de respect pour ce qui est sacré,
sans cœur , sans pitié, calomniateurs, incapables de se maîtriser, cruels, ennemis du bien;
emportés par leurs passions et enflés d'orgueil, ils seront prêts à toutes les trahisons. Ils aimeront le plaisir plutôt que Dieu.
Certes, ils resteront attachés aux pratiques extérieures de la religion mais, en réalité, ils ne voudront rien savoir de ce qui en fait la force. Détourne-toi de ces gens-là! » (2 Timothee 3:1-5)
Dans le verset 3, les premiers mots « sans cœur », veulent littéralement dire « sans amour de la famille. » Ceux-ci sont les jours quand l’affection paternelle naturelle devient rare. Sûrement, le retour du Seigneur est proche. Que Dieu nous permette d’aimer nos enfants autant que nous les commettons à la volonté de Dieu pour leurs vies !
197 In this chapter James is not debating Paul’s theology but is stressing a complementary truth: While works cannot save, only a faith that works does save. The justification of which James speaks in chapter 2 is not before God but before men. The faith a man has in his heart justifies him before God, but the faith a man demonstrates by his life justifies his claim to be saved before men.
198 Stigers’ remarks, however, are worthy of repetition: “The phrase ‘gates of their enemies’ (v. 17) is of far-reaching significance as to the future of God’s redemptive program. The other elements of the oath-promise, the innumerable descendants and the blessing to come upon the nations, are the same as those found in 12:1-3; however, the phrase ‘a land I will shew/give thee’ is now replaced by ‘possess the gate of their enemies.’ This enlarges the meaning of the promise of the land: that of assuming the place and power of the previous peoples. But the promise is not localized in any way; any enemy of any time is designated, unless Israel shall deny her God (cf. Ps. 89:30-33.) The phrase connotes the ultimate victory of holiness over all things, shared in by God’s people.” Harold Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), pp. 190-191.
199 “Hence, logizomai means: (a) reckon, credit, rank with, calculate; (b) consider, deliberate, grasp, draw a logical conclusion, decide.” J. Eichler, “Logizomai,” The New International Dictionary of New Testament Theology (Grand Rapids: Zondervan, 1978), III, pp. 822-823.
J’ai toujours aimé les challenges. Quand j’étais mécanicien, j’adorai fouiller dans les problèmes qui semblaient éluder les diagnostiques. Etant un pasteur, je m’enrichis sur les passages qui sont normalement ignorés. Il semblerait que je suis arrivé à un tel passage, parfait pour ma personnalité, comme j’approche le vingt-troisième chapitre de Genèse. Un Pasteur que je respecte profondément me confesse que c’est un texte il ne prêcherai pas dessus par choix. Lisant un sermon qu’il avait fait sur ce chapitre, je remarque que 4/5 de son sermon traite avec 1/10 du texte.
Nous ne devrions pas être choqués de trouver la mort de Sara enregistrée comme une partie de la biographie d’Abraham ; cependant, des vingt versets dans ce chapitre, moins de deux réfèrent à la réponse émotionnelle d’Abraham à la mort de sa femme. Aucun romantique ne tolèrerait cela ! Les dix-huit versets restant relatent l’achat d’une petite parcelle de terre où Sara est enterrée.
Je sais que « les imbéciles de précipitent là où les anges craignent de s’aventurer », mais je veux que nous abordions ce texte complètement convaincus que Dieu a une parole pour nous ici. En outre, je crois que nous devons rechercher la plus grande partie de notre instruction de la plus grande partie du passage – l’achat de la parcelle de terre sur laquelle Sara est enterrée.
Bien que la mort de Sara ne soit pas enregistrée avant le chapitre 23 de Genèse, le chapitre précédent a préparé Abraham, et nous, pour les évènements de notre passage. Le « sacrifice » d’Isaac sur le Mont Morija a amené Abraham à une foi ferme en le pouvoir de Dieu de ressusciter les morts (Hébreux 11:19.) Pendant que ça n’a pas été nécessaire dans le cas d’Isaac, il le serait avec Sara dans les années à venir. La volonté de tuer Isaac a permit à Abraham d’accepter le départ de sa femme Sara.
En outre, les derniers versets du chapitre 22 enregistrent un incident qui aura quelque chose à voir avec le futur :
« Après ces événements, on annonça à Abraham que Milka avait donné des enfants à Nahor, son frère:
Outs son premier-né, Bouz le second, Qemouel, père d'Aram,
Késéd, Hazo, Pildach, Yidlaph et Betouel.
Betouel fut le père de Rébecca. Ce sont là les huit fils que Milka avait donnés à Nahor, frère d'Abraham.
Son épouse de second rang Reouma lui donna aussi des enfants: Tébah, Gaham, Tahach et Maaka. » (Genèse 22:20-24)
Par la providence de Dieu, une femme pour Isaac avait déjà été pourvue bien avant que le besoin soit apparu. Dieu prend soin du futur à l’avance. Comme un ami l’a exprimé, « le bélier était déjà dans le buisson » (22:13.)
Au-delà de ça, le rapport résumé dans les versets 20-24 rappelait à Abraham que sa patrie et sa famille étaient très loin. Il n’y a aucun doute que les nouvelles de « la maison » lui rendirent le cœur lourd d’émotions. Quand Sara mourait, il y aurait de fortes raisons émotionnelles pour ramener son corps « à la maison » pour l’enterrer. Ces versets nous rappellent alors les liens forts qui restaient en Mésopotamie et la signifiance de la décision d’Abraham d’enterrer sa femme au pays de Canaan.
Bien que notre foi ne soit pas basée sur nos sentiments, nous ne devrions pas la séparer de nos émotions. Les deux premiers versets founissent la toile de fond de notre chapitre et décrivent aussi le chagrin du patriarche :
« Sara vécut cent vingt-sept ans.
Elle mourut à, c'est-à-dire Hébron, dans le pays de Canaan. Abraham célébra ses funérailles et la pleura. » (Genèse 23:1-2)
Comme les commentateurs ont noté au cours de siècles, Sara est la seule femme dans la Bible dont l’âge a été révélé. Cent vingt-sept ans est une vieillesse bien avancée, mais la mort de Sara aurait semblé prématurée à cause de sa juvénilité. Même à l’âge de quatre-vingt-dix, elle était une femme assez séduisante pour attirer les yeux d’Abimélek (20:1-2.) Sara a du paraître avoir trouvé la fontaine de jouvence. Sa jeunesse et sa beauté auraient caché le fait que la mort allait arriver bientôt.
Abraham semble avoir été ailleurs au moment de la mort de Sara. Pendant que quelques explications imaginaires existent pour ce fait, il serait plus facilement expliqué par Abraham étant avec ses troupeaux ou quelque chose comme ça. Quand il apprit la mort de sa femme, il est venu à ses cotés pour la pleurer.
Pendant que l’accent du passage ne tombe pas ici, nous savons qu’Abraham a exprimé le chagrin commun à ceux qui font face à la mort d’une personne chère. La foi n’est pas exprimée par une attitude stoïque, froide, inoxydable face à la mort. Il y a des années, Jackie Kennedy a été louée pour sa « foi » quand elle « se comporta si bien » durant les funérailles de son mari. L’Histoire a assez bien fourni la preuve que le manque d’émotions de Jackie aux funérailles pouvait être attribué au manque de sentiments pour son mari. Nous avons seulement besoin de remarquer que notre Seigneur a pleuré à la tombe de Lazare (Jean 11:35.)
La mort de Sara a amené Abraham à prendre une décision. La question pratique était: «Où devrais-je enterrer Sara ?» Cependant, le problème principal était ceci : « Où devrais-je être enterré ? » La plupart du temps, quand une concession est achetée pour le premier époux, une autre est achetée à coté pour celui qui reste, et fréquemment une concession familiale est obtenue simultanément. Quand Abraham décida où Sara serait enterrée, il détermina aussi l’endroit de son enterrement et de ses descendants.
Abraham approcha alors les Hittites pour acheter une concession funéraire pour lui et sa famille. Cela a du être étrange pour Abraham d’implorer les Hittites pour une parcelle de terre en dépit des promesses, souvent répétées, de Dieu :
« Ce jour-là, l'Eternel fit alliance avec Abram et lui dit:
---Je promets de donner à ta descendance tout ce pays, depuis le fleuve d'Egypte jusqu'au grand fleuve, l'Euphrate,
le pays des Qéniens, des Qeniziens, des Qadmonéens,
des Hittites, des Phéréziens, des Rephaïm,
des Amoréens, des Cananéens, des Guirgasiens et des Yebousiens.» (Genèse 15:18-21)
Abraham se sentait contraint d’acheter une parcelle que Dieu avait promis de donner à lui et à ses descendants. De plus, il allait acheter le terrain d’un peuple que Dieu allait vaincre pour lui. C’est ironique qu’Abraham doive humblement s’incliner devant ce peuple et les pétitionner pour un morceau de terre.
Comme nous avons noté, la majorité du chapitre 23 est dévouée à la description juridique décrivant l’achat d’une concession funéraire dans le pays de Canaan. Nous ne pouvons comprendre complètement la transaction qu’en connaissant sa culture et son temps. C’était un processus juridique qui suivait précisément les pratiques des Hittites. Même mon ami, qui est avocat de biens immobiliers, n’aurait pas pu faire mieux.
Les transactions juridiques étaient généralement conduites aux portes de la ville où les dirigeants de la ville étaient présents et où les témoins étaient sous la main (Ruth 4:1.) Les termes de l’accord étaient déterminés par des négociations, complètement dans les coutumes et la culture du temps. Cela peut nous paraître « étrange », mais pas à Abraham ou aux Hittites. Les affaires d’Abraham étaient un modèle de dignité et de fair play.
La requête d’Abraham (3-4) : Abraham avait demandé que les fils d’Ephron (verset 3), le Hittite (verset 10), lui fournissent un endroit pour enterrer Sara. Il reconnaissait que son problème était sa situation comme « étranger et voyageur » parmi eux (verset 4.) Le résultat voulait dire qu’il n’était pas propriétaire et qu’aucune terre ne lui appartenait.
Une offre généreuse (5-6) : la demande d’Abraham a été prise au pied de la lettre. Il semblait qu’Abraham demandait seulement l’usage d’une concession funéraire. Une telle requête n’était pas à être refusée à un homme d’une telle stature. Abraham était considéré comme un « prince de Dieu. » Ces Cananéens reconnaissaient la main de Dieu sur cet homme et avaient tendance à le traiter favorablement, même Abimélek avait dit auparavant (21:22.)
Si Abraham espèrait obtenir l’usage d’une propriété funéraire, tout le monde serait content de lui prêter ce qu’ils avaient de mieux. Cependant, une tombe empruntée n’était pas acceptable pour Abraham. Il n’y a vraiment rien de mal avec une tombe empruntée ; notre Seigneur a été enterré dans une, si vous vous rappelez (Matthieu 27:60), mais notre Seigneur n’en avait besoin que pour trois jours, pendant qu’Abraham en avait besoin pour la postérité (Genèse 25:9 ; 50:3.) Rien de moins qu’une possession permanente ne satisferait Abraham.
Une clarification (7-9) : Les intentions d’Abraham n’étaient pas encore comprises. Il désirait une possession permanente, pas une tombe empruntée. Ce pays de Canaan devait devenir sa maison, pas simplement un arrêt sur le chemin. Conséquemment, Abraham demanda aux gens de presser Ephron de lui vendre la grotte de Machpelah, qui était située au bout du champ (verset 9.) Ce ne devait pas être un cadeau, mais un achat à valeur totale de la propriété.
Une modification (10-11) : Ephron, qui était assis parmi les dirigeants de la ville, répondit à la demande d’Abraham. La chose importante n’est pas l’offre de donner la terre à Abraham, car cela ne semble être qu’une simple formalité ; ce n’était pas une offre hypocrite autant qu’une que personne n’accepterait avec honneur. La modification est dans la quantité de terrain qui était incluse. Abraham ne demandait seulement que la grotte au bout du champ d’Ephron, mais Ephron spécifiait que le marché devrait être un paquet, le champ et la grotte. La signification de cela serait suggérée plus tard.
La réponse anticipée (12-13) : Comme attendu, Abraham refusa l’offre du cadeau mais accepta la modification du marché, et donc, la vente fut en route. Le champ avec la grotte serait vendu à Abraham, et le prix seul avait besoin d’être discuté.
Le prix discuté et agrée (14-16) : Certains doivent apprécier la beauté de la culture du Proche-Orient pour profiter de cet acte final de négociation. Ephron n’était pas un imbécile. Il insista dans son offre de donner à Abraham la terre gratuitement, mais il mit une valeur sur le cadeau qui était offert. Cela accomplit deux choses : ça donna un prix, généreux, et cela donnait la possibilité à Abraham de marchander sur le prix. Si Ephron est si généreux à offrir de donner la terre à Abraham, comment Abraham pourrait-il râler sur le prix ? Abraham paya le prix, et les deux hommes se séparèrent avec ce dont ils avaient espéré.
Un résumé final (17-20) : Encore une fois, dans ce qui semble être une terminologie très technique et juridique, la transaction est esquissée. Comme était la coutume, même les arbres sont mentionnés dans le titre de la propriété (verset 17.) Un site funéraire fut ainsi procuré, et Abraham enterra sa femme.
Pour Abraham, l’achat de la grotte de Machpelah était une expression de sa foi en Dieu. L’auteur d’Hébreux a fait allusion à cela quand il a écrit:
« C'est dans la foi que tous ces gens sont morts sans avoir reçu ce qui leur avait été promis. Mais ils l'ont vu et salué de loin, et ils ont reconnu qu'ils étaient eux-mêmes étrangers et voyageurs sur la terre.
Ceux qui parlent ainsi montrent clairement qu'ils recherchent une patrie.
En effet, s'ils avaient eu la nostalgie de celle dont ils étaient sortis, ils auraient eu l'occasion d'y retourner.
En fait, c'est une meilleure patrie qu'ils désirent, c'est-à-dire la patrie céleste. Aussi Dieu n'a pas honte d'être appelé «leur Dieu», et il leur a préparé une cité. » (Hebreux 11:13-16)
En déterminant que Sara, et plus tard lui-même et ses descendants, seraient enterrés dans le pays de Canaan, Abraham « a revendiqué son territoire » dans le pays que Dieu lui a promis. Le pays où il serait enterré sera la patrie de ses descendants. La place que Dieu lui a promis était la place où il doit être enterré.
Jérémie a exprimé une foi similaire quand il acheta le champ d’Anatoth (Jérémie 32:7.) Bien que Dieu allait juger Son people pour leurs péchés en les chassant de la terre promise, IL les ramènerait quand ils se repentiraient. L’achat du champ d’Anatoth démontre la conviction de Jérémie que Dieu ferait ce qu’IL avait promis (Jérémie 32:9-15.)
L’achat d’Abraham illustre non seulement son espoir pour un meilleur pays, un pays paradisiaque (Hébreux 11:16), il l’implique encore plus profondément dans le monde présent dans lequel il vivait comme un étranger et un pèlerin. Les pèlerins n’étaient pas propriétaires, mais maintenant Abraham l’était, par nécessité. Les étrangers et les pèlerins ne sont pas aussi impliqués ou n’ont pas autant d’obligations que les citoyens et les propriétaires. L’achat d’Abraham lui a donné une « double nationalité », à dire. Laissez moi suggérer comment.
On nous dit que selon la loi hittite, Abraham aurait été obligé au roi, s’il avait seulement acheté la grotte de Machpelah au lieu du champ et de la grotte.200 En achetant de la propriété comme il l’a fait, Abraham ainsi approfondit son engagement de foi en Dieu mais aussi prolongea ses obligations dans ce monde. Je crois que c’est important. Dans la première épître, Pierre instruit les Chrétiens sur leurs attitudes et leurs conduites envers ce monde présent puisque nous sommes des étrangers et des pèlerins :
« Mes chers amis, vous êtes dans ce monde comme des résidents temporaires, des hôtes de passage; c'est pourquoi je vous le demande: ne cédez pas aux désirs de l'homme livré à lui-même: ils font la guerre à l'âme.
Ayez une bonne conduite au milieu des païens. Ainsi, dans les domaines mêmes où ils vous calomnient en vous accusant de faire le mal, ils verront vos bonnes actions et loueront Dieu le jour où il interviendra dans leur vie.
Pour l'amour du Seigneur, soumettez-vous à vos semblables, qui sont des créatures de Dieu: au roi qui détient le pouvoir suprême,
comme à ses gouverneurs chargés de punir les malfaiteurs et d'approuver les gens honnêtes. ---
Car voici ce que Dieu veut: c'est qu'en pratiquant le bien, vous réduisiez au silence toutes les calomnies portées contre vous par les insensés, les ignorants.
Vous agirez ainsi en hommes libres, sans faire pour autant de votre liberté un voile pour couvrir une mauvaise conduite, car vous êtes des serviteurs de Dieu. ---
Témoignez à tout homme le respect auquel il a droit, aimez vos frères en la foi, «révérez Dieu, respectez le roi ! » (1 Pierre 2:11-17)
Les Chrétiens sont citoyens de deux mondes, pas seulement un. Bien que notre héritage, « qui ne peut ni se détruire, ni se corrompre, ni perdre sa beauté. » (1 Pierre 1:4), soit aux cieux, nous avons des obligations dans ce monde présent. Nous devons nous soumettre aux autorités de monde et aux institutions (1 Pierre 2:11.) Nous devons aussi obéir les lois du pays et payer nos impôts (Romains 13:1-7.)
Les Chrétiens ont souvent été accusés d’avoir « leurs têtes tant dans les nuages, ils sont des bons à rien sur la terre. » Si je comprends la Bible correctement, notre tête dans les nuages est ce qui nous rend utile dans le présent. Abraham vivait dans le présent en vue de l’avenir. Son futur héritage n’a pas diminué ses obligations présentes ; il a établit ses priorités. Le fait qu’il hériterait du pays de Canaan et « Ta descendance dominera sur ses ennemis » (Genèse 22:17) ne voulait pas dire qu’il ne pourrait pas acheter de la propriété et se soumettre devant l’autorité constituée (23:7,12), et ce aux portes de ceux que Dieu mettrait sous son autorité plus tard (15:20.)
L’achat d’une propriété funéraire d’Abraham fournit Israël avec des racines dans la terre promise. Jacob, qui est mort en Egypte, était enterré dans la grotte qu’Abraham avait achetée (Genèse 50:1-14.) Quand les Israélites furent libérés de l’esclavage égyptien, où retourneraient-ils, mais dans leur patrie ?
D’une façon intéressante, le pays de Canaan n’avait pas encore possédé quand ce Livre (Genèse) fut écrit. Mais ceux qui le recevraient des mains de Moïse étaient ceux qui anticipaient la conquête. A personne, excepté Caleb, ne fut donné le privilège de prendre la terre qu’Abraham avait achetée comme arrhes sur son héritage (Josué 14:13.) Quelle motivation cette histoire a du fournir aux armées d’Israël quand elles marchaient sur Canaan pour le posséder !
Pour les hommes aujourd’hui, cet évènement d’Histoire biblique ancienne a de nombreuses insinuations :
La grotte de Machpelah reste depuis des siècles un monument à la foi d’Abraham, Isaac, et Jacob. La tombe vide de notre Seigneur garantie le Chrétien que la tombe n’est pas notre destination finale mais une demeure pour le corps jusqu’ à ce que Jésus revienne pour les Siens (1 Corinthiens 15; 1 Thessaloniens 4.)
Qu’est ce que la tombe représente pour vous, mes amis? Est-ce la fin ou le commencement? Votre relation avec le Dieu d’Abraham et Son Fils, Jésus Christ, fait la différence.
Un des cinq hommes morts en martyr pour sa foi en Equateur, Jim Elliot, dit une fois : « Il n’est pas un imbécile celui qui abandonne ce qu’il ne peut pas garder pour gagner ce qu’il ne peut pas perdre. » Abraham croyait que les promesses de Dieu étaient vraies. Son investissement dans le pays de Canaan était le meilleur achat qu’il pouvait faire. Dans la terminologie du Nouveau Testament, il « amassa plutôt des trésors dans le ciel » (Matthieu 6:19-20.) Comment nous dépensons notre argent indique la réalité de notre foi.
La foi d’Abraham était en Dieu, mais elle n’était pas nébuleuse, sans fondement. Il croyait en l’alliance que Dieu avait conclut et souvent rappelée. C’était la foi d’Abraham en la compétence de Dieu de tenir ses promesses qui provoquea son achat de la concession funéraire sur laquelle il serait enterré.
Souvent, les gens demandent pourquoi nous devons prendre la communion chaque semaine. Il y a au moins deux réponses. Premièrement, c’est ce que notre Seigneur commandait et ce que la première église pratiquait (Luc 22:14-20 ; 1 Corinthiens 11:23 ; Actes 2:42,46 ; 20:7.) Deuxièmement, c’est un aide-mémoire hebdomadaire de l’alliance que notre Seigneur a fait avec nous – la Nouvelle Alliance de Son sang (Luc 22:20.) Nos actions et nos décisions devraient être gouvernées par l’assurance que cette alliance sera totalement réalisée dans la vie du croyant. Ça, mes amis, est quelque chose dont on doit être rappelé fréquemment.
Fréquemment on nous dit que l’achat de la concession funéraire a été fait devant les Hittites (23:3,7,9,10,etc…) L’importance des actes d’Abraham n’est pas passée inaperçue aux Hittites. Ils le connaissaient comme « prince de Dieu. »
L’occasion de la mort d’une personne chère devrait toujours être vue comme une opportunité pour un témoignage chrétien. Ce que l’on dit à un moment comme ça est très important, mais n’oublions pas que ce que nous faisons est aussi vital. Les actions d’Abraham dans le chapitre 23 sont aussi importantes que ses déclarations.
Pendant que ce que j’ai à dire sur ce point est, au mieux, déductif, je crois que c’est vrai. Il y a un vrai besoin de balancer deux facteurs. Deux fois, Abraham a parlé d’enterrer ses morts (23:4,8.) Le corps d’un saint mort ne doit pas être vénéré ou traité comme quelque objet sacré. Le corps mort n’est qu’une coquille dans laquelle l’âme a résidée. Le corps doit être mis de coté. Certains feraient bien de réfléchir à ça.
D’un autre coté, le corps est celui que Dieu a modelé (Psaume 139:13-16), il a servit comme le “temple du Saint-Esprit” (1 Corinthiens 6:15, 19-20) ; Il sera levé de nouveau et sera transformé, incorruptible (1 Corinthiens 15:35-49.) A cause de cela, le corps ne devrait pas être disposé de telle façon d’ignorer la valeur qu'il lui a été donné par son Créateur.
Bien qu’on puisse protester le « coût cher de la mort », laissez moi suggérer que certains peuvent réagir aux coûts des enterrements d’une manière excessive qui pourra affecter leur témoignage chrétien. Les non-croyants, qui ne voient aucune vie après la mort, pas de résurrection, peuvent bien se débarrasser du corps aussi à bas prix et irrévérencieusement que possible. Cependant, le Chrétien devrait y réfléchir à deux fois.
Je ne crois pas qu’Abraham ait été extravagant pour l’enterrement de sa femme, mais je ne crois pas non plus qu’il cherchait à obtenir un enterrement à prix de soldes. La plupart des érudits suspectent que le prix de cette concession était cher.201 Abraham n’a pas fait de marchandage sur le prix. La motivation d'Abraham aussi bien que sa modération devrait être considérée par rapport aux funérailles. Pendant que notre foi n'a pas besoin de froufrous, ni nos consciences de cercueils incrustés d’argent, nous devons être prudents de ne pas refléter les valeurs d'une société décadente comme nous enterrons nos morts.
200 “The situation is clarified by the Hittite law code found at Hettueas, Bogaskoi, in Asia Minor, which throws considerable light on the transaction. Law 46 stipulates that the holder of an entire field shall render the feudal obligations, but not he who holds only a small part. A later version stipulates that notice of the sale be made to the king and only those feudal services stipulated at that time are to be given. According to Law 47 lands held as gifts from the king do not incur feudal obligations, while sale of all a craftsman’s lands do carry it. On the other hand, if the larger portion of his holding is sold, the obligation passes to the buyer. One who usurps a field or is given a field by the people bears the obligation. By these various conditions it is seen that the land itself bears the obligation which posses to the new buyer.” Harold G. Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 193.
201 There is much difference of opinion as to how high a price Abraham paid for the burial plot. Both the relative value of the silver and the size of the field are unknown. Since Moses did not state that the price was exceptionally high, we should draw such conclusions with caution.
Ann Landers reçut une lettre:
Chère Ann Landers,
Quel mari aimerait une femme paresseuse, sale, mentalement instable ? Sa maison ressemble à une étable. Elle ne cuisine jamais. Tout sort d’une conserve ou du congélateur. Ses enfants mangent des plats pré-fabriqués. Pourtant, le mari de cette bonne à rien la traite comme une reine. Il l’appelle « Chérie » et « Mon adorable petite femme » et place un oreiller sur le téléphone quand il va au travail pour qu’elle puisse dormir un peu plus longtemps. Le week-end, il fait la lessive et les courses.
Je me lève à 6 heures et prépare le petit déjeuner de mon mari. Je lui fais ses chemises car celles des magasins ne lui vont pas bien. Si mon mari vidait une poubelle, je m’évanouirai. Une fois, quand je l’ai appelé au téléphone à son bureau pour lui demander d’acheter du pain en sortant du boulot, il m’a insulté pendant 5 minutes. Le plus vous faites pour un homme, le moins il vous apprécie. Je me sens comme une bonne qu’on ne paye pas, pas comme une épouse. Qu’est ce qui se passe ?
Signé : la mule (c’est comme ça qu’il m’appelle.)
La réponse d’Ann est classique. Elle répondit :
Une licence de mariage n’est pas une garantie que le mariage va marcher, pas plus qu’une carte de pêche assure que vous attraperez du poisson. Elle vous donne simplement le droit d’essayer.202
Je partage ce petit peu de sagesse avec vous, car il fait apparaître un avertissement très pertinent pour le 24ème chapitre de Genèse. Nous savons tous que ce chapitre, le plus long dans ce Livre, est dévoué à la description du processus de trouver une épouse pour Isaac. Trouver l’épouse parfaite est absolument essentiel. Mais, aussi important que cela soit, trouver la personne parfaite n’assure pas que le mariage sera parfait. Comme Ann Landers dit, « Cela ne vous donne que le droit d’essayer. »
L’accentuation excessive de trouver la femme parfaite, ou le mari parfait, peut avoir quelques effets désastreux pour ceux déjà mariés. Il est possible pour quelqu’un de conclure qu’ils sont mariés à la mauvaise personne. Je connais un prêcheur très connu qui insiste très fortement que, si vous n’avez pas marié la personne parfaite, vous devriez divorcer et essayer à nouveau.
Nous, qui sommes mariés, avons besoin d’étudier ce passage pour ce qu’il nous enseigne sur le sujet de domesticité et la recherche de la volonté de Dieu. Quand on arrive sur le sujet du mariage, il y a beaucoup ici pour nous instruire, comme parents voulant préparer nos enfants pour le mariage. Mais pour autant que nos propres partenaires soient concernés, nous devons placer beaucoup plus d'accentuation sur la question d'être le partenaire parfait plutôt que sur trouver le partenaire parfait.
Le point de notre étude sera d’étudier la recherche pour l’épouse d’Isaac dans les limites de sa culture et le cadre historique et puis de regarder aux implications de ce passage pour la domesticité, recherchant la volonté de Dieu, et le mariage.
Sara est morte depuis trois ans, et Abraham a maintenant 140 ans, « un vieillard très âgé » comme Moïse le décrit.203 Bien qu’Abraham soit encore à 35 ans de sa mort, il n’avait aucune raison de présumer qu’il vivrait jusqu'à un tel âge, alors il commença à faire les préparations pour ses funérailles. Son souci le plus grand était le mariage d’Isaac avec une femme qui l’aiderait à élever ses descendants dévots, bien que Dieu lui ait déjà clairement dit :
« Car je l'ai choisi pour qu'il prescrive à ses descendants et à tous les siens après lui de faire la volonté de l'Eternel, en faisant ce qui est juste et droit; ainsi j'accomplirai les promesses que je lui ai faites. » (Genèse 18:19.)
Abraham confia la responsabilité de trouver une épouse pour Isaac à personne d’autre que son plus vieux serviteur en qui il avait le plus confiance. Il est possible, bien que pas spécifié, que ce serviteur soit Eliézer de Damas. Si c’est vrai, l’importance de ce serviteur est encore plus frappante, car cette tâche était pour le bénéfice du fils d’Abraham, qui hériterait tout ce qui aurait pu être à lui :
« Abram répondit:
---Eternel Dieu, que me donnerais-tu? Je n'ai pas d'enfant, et c'est Eliézer de Damas qui héritera tous mes biens. » (Genèse 15:2.)
Le dévouement de ce serviteur pour son maitre et pour le Dieu de son maitre est un des points culminants de ce chapitre. Sa piété, vie spirituelle, et sagesse pratique met la barre à un haut niveau pour le croyant dans n’importe quelle période.
Le serviteur, quel que soit son nom, était délégué pour procurer une épouse au fils d’Abraham, Isaac. Seules deux stipulations furent formulées par Abraham : L’épouse ne doit pas être une Cananéenne (24:3), et Isaac ne doit pas, dans aucunes circonstances, retourner en Mésopotamie, d’où Dieu l’avait appelé (24:6.)
Ces deux obligations promouvaient la séparation, pendant qu’elles évitaient l’isolation. La présence d’Isaac dans le pays de Canaan, même quand il ne le possédait pas, témoigne de sa foi en Dieu et sa dévotion développée et sa dépendance en Dieu seul. Elles servent aussi comme moyens de proclamer aux Cananéens que Yahvé seul était Dieu.
Abraham et ses descendants étaient, dans ce sens, des missionnaires.
Pendant qu’ils vivaient parmi les Cananéens, ils ne devaient pas devenir un avec eux par mariage. Retourner en Mésopotamie résulterait à l’isolation. Vivre parmi eux mais marier quelqu’un qui respectait Dieu servirait à isoler Isaac d’une relation trop proche avec ces païens. Donc, une épouse doit être procurée par la famille d’Abraham pendant qu’en même temps, Isaac n’est pas autorisé à retourner lui-même là-bas.
La fondation pour la décision d’Abraham de procurer une épouse pour son fils et les stipulations faites sont expliquées dans le verset 7 :
« L'Eternel, le Dieu du ciel qui m'a fait quitter ma famille et le pays où elle s'était établie, qui m'a parlé et m'a promis par serment de donner ce pays-ci à ma descendance, te fera précéder par son ange pour que tu puisses emmener de là-bas une femme pour mon fils. » (Genèse 24:7.)
Avant tout, les actions d’Abraham étaient fondées sur une révélation. Dieu avait promis de faire d’Abraham une grande nation et par lui de bénir tous les pays. Il n’est pas difficile de conclure que le fils d’Abraham devait lui-même se marier et avoir des enfants. Donc, bien que n’étant pas un ordre spécifique, c’était la volonté de Dieu qu’Isaac se marie. De plus, il était déterminé qu’Isaac devait rester dans le pays de Canaan. Dieu avait promis « ce pays-ci » (verset 7) à Abraham et ses descendants.
En plus, Abraham indiqua à son serviteur de chercher une épouse pour son fils avec l’assurance que Dieu le guiderait divinement. « Son ange » serait envoyé devant lui pour préparer son chemin. Abraham ainsi agit sur une révélation qu’il avait reçue auparavant, sur que ce guidage divin serait accordé quand il serait nécessaire. Sa foi n’était pas supposition, cependant, car il a tenu compte de la possibilité que cette mission ne pourrait pas être les moyens de Dieu de réserver une femme dévote pour Isaac :
« Si cette femme ne consent pas à te suivre, tu seras dégagé du serment que je te demande de prêter; mais quoi qu'il arrive, tu ne ramèneras pas mon fils là-bas. » (Genèse 24:8.)
Quel exemple magnifique de foi en Dieu, Celui Qui guide Ses peuples ! Abraham a envoyé son serviteur, assuré que Dieu l’avait guidé par Sa parole. Abraham recherchait une épouse pour son fils, assuré que Dieu avait préparé le chemin et le ferait clairement voir. Abraham avait aussi tenu compte du fait que Dieu pourrait ne pas procurer une épouse dans le sens qu’il pensait qu’il la procurerait et donc il a tenu compte d’une intervention divine dans un autre sens.
Bien que le serment, qui a été juré, était inhabituel, arrivant autre part dans Genèse 47:29, il était, sans aucuns doutes, un acte sérieux, probablement commun à cette culture et à ce temps.204 Nous savons, par le contexte, que c’était un serment solennel et un qui devait être prit très au sérieux par le serviteur. L’importance de cette mission est ainsi soulignée.
Imaginez pour un moment qu’Abraham vous ait donné cette tache à accomplir. Comment feriez-vous pour trouver une épouse acceptable pour Isaac ? Quelle tâche impressionnante cela a du être ! Cela a du paraître comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Naturellement, vous vous prépareriez correctement, tout comme le serviteur l’a fait, et voyageriez vers le pays d’où Abraham était venu et où sa famille vivait toujours. La « ville où habitait Nahor » (verset 10) pourrait être Harân ou près de là (11:31-32.)
Un serviteur plus jeune aurait probablement attaqué cette tâche d’une manière différente. Je pourrais l’imaginer arrivant dans la ville, annonçant le fait qu’il travaillait pour un étranger très riche qui avait un fils à marier, beau garçon, qui serait son seul héritier. Son intention de trouver une fille à marier aurait été proclamée sur les toits, et une seule fille chanceuse serait choisie. Pour sélectionner la postulante, le serviteur aurait pu faire un concours du genre « Miss Mésopotamie. » Seules les plus belles et les plus talentueuses jeunes filles pourraient y participer, et la gagnante deviendrait l’épouse d’Isaac.
La méthodologie de ce serviteur fidèle était si différente. Quand sa petite caravane arriva à la « ville de Nahor », immédiatement il s’enquit de la volonté et des conseils de Dieu en priant :
« Alors il pria:
---Eternel, Dieu d'Abraham mon maître, veuille témoigner ta bonté à mon maître en me faisant rencontrer aujourd'hui celle que je cherche.
Voici, je me tiens près de la source et les filles des habitants de la ville vont venir puiser de l'eau.
Que celle à qui je dirai: «S'il te plaît, penche ta cruche pour me donner à boire» et qui me répondra: «Bois, et je vais aussi faire boire tes chameaux», soit celle que tu destines à ton serviteur Isaac. Ainsi je saurai que tu témoignes de la bonté à mon maître. » (Genèse 24:12-14)
La sagesse l’avait amené jusqu’ici. Il était dans la bonne ville, et au bon endroit pour observer les femmes de la ville quand elles viendraient puiser de l’eau. Mais comment pourrait-il juger la plus importante qualité d’un caractère dévot et chrétien ? Des mois, peut-être des années, d’observation pourraient être requis pour discerner le caractère des femmes qu’il interviewerait.
Le plan que ce serviteur avait imaginé témoigne de sa sagesse et de sa maturité. Dans un sens, cela semble être le genre de toison mise devant le Seigneur. Elle servirait de signe au serviteur qu’elle serait la bonne fille à approcher pour son maître, comme épouse d’Isaac. En réalité, le serviteur préférait tester la femme lui-même, plutôt que de laisser Dieu s’en occuper. Les chameaux sont connus pour être très assoiffés, spécialement après un long voyage dans le désert. Donner à boire au serviteur était une chose. Donner à boire aux serviteurs et puis abreuver les chameaux était une autre chose. Le serviteur n’avait pas prévu de demander de l’eau pour ses chameaux, seulement pour lui-même. Elle pourrait donc facilement le satisfaire, en ne se sentant pas obligée de satisfaire tous les besoins de toute la caravane. Si une femme faisait plus que ce qu’il demandait, elle serait une femme de caractère inhabituel.
C’était un plan merveilleux, et le serviteur le présenta à Dieu en prière. Cette requête inhabituelle reflétait un aperçu très profond dans la nature humaine, ainsi que la dépendance aux conseils divins. Cette pétition ne devrait pas être refusée. Effectivement, elle y fut répondue avant même que la requête fut terminée :
« Il n'avait pas encore fini de parler, que Rébecca arriva, la cruche sur l'épaule. C'était la fille de Betouel, fils de Milka et de Nahor, le frère d'Abraham.
La jeune fille était très belle; elle était vierge, aucun homme ne s'était encore uni à elle. Elle descendit à la source, remplit sa cruche et remonta.» (Genèse 24:15-16)
Rébecca était, effectivement, la femme parfaite pour Isaac. Elle était la fille de Betouel, le neveu d’Abraham. En plus, elle était une femme très belle qui avait maintenu sa pureté sexuelle – essentielle à la préservation de la graine pure. Apparemment, elle était la première à apparaître et la seule femme là à ce moment. Tout ce que le serviteur vu suggérait que cette femme était une candidate pour le test qu’il avait imaginé.
Courant vers la femme, il demanda un peu d’eau à boire. Elle répondit rapidement, abaissant sa cruche, plus retournant maintes fois au point d’eau jusqu'à ce que les chameaux furent satisfaits. Le serviteur ne parla pas jusqu'à ce que tous les chameaux aient été abreuvés. Pendant que la beauté évidente de la femme aurait satisfait les standards des hommes normaux, le test a été permit de continuer. Couvrant la femme avec des cadeaux d’or, le serviteur chercha à déterminer l’origine de sa lignée. Quand il fut satisfait avec ce qu’il avait trouvé, il se prosterna devant Dieu, Le glorifia en le remerciant pour l’avoir conduit à Rébecca et pour Sa grâce.
« Alors le serviteur s'inclina pour se prosterner devant l'Eternel.
Il dit:
---Loué soit l'Eternel, le Dieu d'Abraham mon maître, qui n'a cessé de témoigner sa bonté et sa fidélité à mon maître. Il m'a conduit dans mon voyage jusque dans la parenté de mon maître.» (Genèse 24:26-27)
Quand le serviteur révéra Dieu, Rébecca courut en avant pour raconter ce qu’il s’était passé et pour commencer les arrangements pour les invités qui allaient arriver. Le frère de Rébecca, Laban, nous est présenté ici.205 Sa dévotion aux choses matérielles est suggérée par sa réponse:
« Car il avait vu l'anneau et les bracelets aux poignets de sa sœur et il avait entendu Rébecca raconter ce que l'homme lui avait dit; il alla donc trouver le serviteur qui se tenait avec les chameaux près de la source.
Il lui dit:
---Viens chez nous, homme béni de l'Eternel. Pourquoi restes-tu dehors? J'ai préparé la maison et fait de la place pour tes chameaux. » (Genèse 24:30-31)
Ayant trouvé la femme qui deviendrait l’épouse d’Isaac, le serviteur avait maintenant à convaincre la famille que le fils d’Abraham était l’homme parfait pour Rébecca. Le fait qu’elle devrait déménager loin était un obstacle qui devait être surmonté par de très bons arguments. Cette tâche délicate fut habilement manipulée par le serviteur. L’urgence de sa mission fut indiquée par son refus de manger avant que le but de son voyage ne soit expliqué.
Premièrement, le serviteur s’identifia comme le représentant d’Abraham, l’oncle de Betouel (verset 34.) Cela aurait mis de coté beaucoup d’objections de ces membres de la famille, qui étaient intéressés de protéger la pureté des descendants de Rébecca. Puis le succès d’Abraham fut rapporté. Abraham n’a pas été stupide de quitter Harân, car Dieu l’avait fait prospérer énormément. Par déduction, cela témoignait de l’aptitude d’Isaac de fournir abondamment pour les besoins de Rébecca, qui ne vivait pas dans la pauvreté (versets 29,61.) Il était dit qu’Isaac était l’héritier unique de la fortune d’Abraham (verset 36.)
Si la loi de proportion peut nous enseigner quelque chose, cela doit être que ce qui est décrit dans les versets 37-49 est bien plus vital aux buts du serviteur que les versets 34-36. L’argument le plus fascinant qu’il puisse fournir était le témoignage que c’était la volonté de Dieu pour Rébecca de devenir l’épouse d’Isaac. Il a accomplit cela en racontant tout ce qui c’est passé depuis sa délégation par Abraham à la conclusion de sa recherche au point d’eau. La conclusion de la présentation du serviteur est fascinante :
« Ensuite, je me suis incliné pour me prosterner devant l'Eternel, et j'ai loué l'Eternel, le Dieu de mon maître Abraham, pour m'avoir conduit sur le bon chemin chez la petite-nièce de mon maître, afin que je la ramène pour son fils.
Et maintenant, si vous voulez témoigner une véritable bienveillance à mon maître, dites-le moi. Sinon, dites-le aussi pour que je me tourne d'un autre côté. » (Genèse 24:48-49)
La vigueur de la présentation du serviteur n’a échappé à personne. Laban et son père répondirent :
« Laban et Betouel répondirent:
---Tout cela vient de l'Eternel. Que pourrions-nous dire de plus en bien ou en mal?
Voici Rébecca: elle est là, devant toi. Prends-la, emmène-la et donne-la comme épouse au fils de ton maître, comme l'Eternel en a décidé. » (Genèse 24:50-51)
Avec la permission donnée à Rébecca d’épouser Isaac, les cadeaux de la dot furent amenés et présentés aux membres de la famille (verse 53.) A nouveau, le serviteur reconnut la main de Dieu dans ces affaires et Le révéra gracieusement (verset 52.) Avec tout en ordre, ils mangèrent et burent et le serviteur et ses compagnons passèrent la nuit.
Au petit matin, quand le serviteur exprima son désir de retourner vers son maître, la mère et le frère de Rébecca exprimèrent leurs désirs de retarder son départ. Ils savaient, sans aucuns doutes, qu’il se pourrait qu’ils ne la revoient plus jamais, et ils voulaient un peu de temps pour faire leurs adieux. Cependant, le serviteur insista pour qu’ils la laissent partir immédiatement. Rébecca fut alors consultée sur cette question, et puisqu’elle désirait partir sans délais, ils les envoyèrent avec leur bénédiction.
Cette bénédiction, avec la réponse à la revendication du serviteur que Dieu l’avait conduit à Rébecca, m’aide à comprendre pourquoi Abraham avait insisté que l’épouse d’Isaac soit obtenue parmi les membres proches de sa famille de Mésopotamie. Dans une certaine mesure, Betouel et toute sa maison devaient partager une foi en le Dieu d’Abraham. Ils ont répondu rapidement à l’évidence d’une intervention divine, comme elle a été racontée par le serviteur (versets 37-49, 50-51.) Leur bénédiction de Rébecca est, à mon avis, un reflet de leur foi en le Dieu d’Abraham et Son alliance. La bénédiction qu’ils ont prononcée est trop parallèle à l’alliance que Dieu avait promis à Abraham pour être une simple coincidence206 :
« Je la bénirai et je t'accorderai par elle un fils; je la bénirai et elle deviendra la mère de plusieurs nations; des rois de plusieurs peuples sortiront d'elle.» (Genèse 17:16)
« Ils bénirent Rébecca et lui dirent:
Toi, notre sœur, puisses-tu devenir la mère de
milliers de milliers et que ta descendance se rende
maître de tous ses ennemis! » (Genèse 24:60)
« je te comblerai de bénédictions, je multiplierai ta descendance et je la rendrai aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que les grains de sable au bord de la mer. Ta descendance dominera sur ses ennemis.» (Genèse 22:17)
La mission fut accomplie, et maintenant Rébecca suivait les pas de son grand-oncle Abraham. Elle, comme lui, fut guidée par Dieu de quitter sa patrie et sa famille pour aller au pays de Canaan.
Isaac était dans les champs en train de méditer207 alors que la soirée approchait (verset 63.) Levant ses yeux, il remarqua la caravane qui arrivait. Bien que ce soit conjectural, je crois qu’Isaac, comme le serviteur auparavant, était en train de prier à propos de la tâche de lui trouver une épouse. Isaac n’avait pas pu ignorer la mission dont le serviteur avait été chargé, et sûrement il n’aurait pas pu être désintéressé de son résultat. Pour cette raison, je crois qu’Isaac priait pour le serviteur, pour que la mission réussisse. Comme dans le cas du serviteur, la prière d’Isaac a été entendue avant même qu’elle ne soit terminée.
Rébecca regarda avec intérêt l’homme qui les approchait. Elle posa des questions au serviteur à propos de lui et apprit que cet homme était son futur mari. Adéquatement, elle se couvrit avec son voile.
Le verset 66 peut sembler accidentel, mais je crois qu’il décrit un pas essentiel dans le processus de la recherche d’une épouse pour Isaac. Abraham était convaincu qu’Isaac avait besoin d’une épouse comme Rébecca. Le serviteur aussi était assuré qu’elle était celle pour Isaac et avait réussi à convaicre sa famille de ce fait. Cependant, nous ne devons pas oublier le fait qu’Isaac aussi avait besoin d’être convaincu que Rébecca était la femme que Dieu lui avait fournie. Le rapport du serviteur, bien qu’il ne fut pas répété, a du être identique à celui noté dans les versets 37-48. Nous savons du verset 67 qu’Isaac savait pour sûr que Rébecca était le bon et parfait cadeau de Dieu pour lui.
Beaucoup de choses sont comprimées dans le dernier verset de ce chapitre. Isaac a emmené Rébecca dans la tente de sa mère, et elle devint sa femme. Son amour pour elle fleurit et continua à grandir. Son mariage consola Isaac de la mort de sa mère.
Le chapitre 24 de Genèse est un chapitre qui est riche en leçons pour nos vies, mais j’aimerai me concentrer sur trois avenues de vérité contenues dans notre texte : la servitude, les conseils, et le mariage.
Certains ont vu dans le chapitre 24 de Genèse un genre de Trinité. Abraham est un genre du Père, Isaac du Fils, et le serviteur du Saint Esprit. Bien que cela puisse être une bonne pensée religieuse, il ne me semble pas être le cœur du message pour les Chrétiens aujourd’hui. Aussi, l’analogie semble se décomposer fréquemment.
Plutôt que de le voir comme un genre d’Esprit, je vois le serviteur comme un modèle pour chaque Chrétien, car la servitude est un des caractères fondamentaux du service chrétien :
« Il ne doit pas en être ainsi parmi vous! Au contraire: si quelqu'un veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur,
et si quelqu'un veut être le premier parmi vous, qu'il soit l'esclave de tous. » (Marc 10:43-44)
Le serviteur d’Abraham a été remarqué par son obéissance avide et son application des instructions qui lui avaient été données. Il a diligemment poursuivit sa tâche, ne mangeant pas, ne se reposant pas avant qu’elle soit finie. Il y avait un sens d’urgence, peut-être une réalisation que son maître croyait qu’il ne restait pas beaucoup de temps. Au moins il était convaincu que son maître sentait que le sujet était urgent. La diplomatie du serviteur était évidente dans son traitement de Rébecca et de sa famille. Peut-être les deux traits les plus frappants de ce serviteur sont sa sagesse et son dévouement. Il est clair qu’Abraham a donné à cet homme une grande autorité, car il contrôlait tout ce qu’il possédait (24:2.) Pour cette tâche, il lui a été donné aussi beaucoup de liberté à utiliser comme il voulait pour trouver une épouse pieuse. Seule deux lignes de limite furent tirées : il ne pouvait pas choisir une femme cananéenne, et il ne pouvait pas ramener Isaac en Mésopotamie. Le plan que le serviteur conçu pour déterminer le caractère des femmes au point d’eau était un chef-d’œuvre.
Peut-être le trait le plus frappant de tout était son dévouement pour son maître et le Maître de son maître. La prière et la vénération marquent cet homme comme étant une tête au-dessus de ses collègues. Il était un homme avec une confiance personnelle en Dieu et qui donnait la gloire à Dieu. Ce serviteur dévot nous laisse avec un exemple de servitude surpassée seulement par le « serviteur souffrant », le Christ, notre Christ Jésus Christ.
La plupart d’entre nous avons déjà trouvé un (e) compagnon (e) pour notre vie mariée. Nous devrions donc considérer ce passage dans un contexte plus large de conseils que Dieu fournit à Ses enfants. Peut-être aucun autre passage du Vieux Testament n’illustre autant la main guidante de Dieu que cette portion du Livre de Genèse.
Premièrement, nous voyons que Dieu dirige les hommes par les Écritures. Nulle part n’est-il ordonné impérativement à Abraham d’aller chercher une épouse pour son fils, mais il agit sur la claire interférence d’une révélation. Abraham devait devenir une forte nation par son fils, Isaac. Donc, Isaac devait avoir des enfants, et cela nécessitait une épouse. Puisque ses descendants devraient être fidèles à Dieu et respecteraient Son alliance (18:19), l’épouse devait être une femme pieuse. Cela impliquait qu’elle ne pouvait pas être cananéenne. Et, puisque Dieu avait promit « ce pays-ci », Isaac ne devait pas retourner en Mésopotamie.
Deuxièmement, nous voyons que Dieu guide Ses enfants une fois qu’ils sont en route par « Son ange » (24:7.) Je crois que tous les vrais Chrétiens sont guidés par le Saint Esprit (Romains 8:14.) IL nous prépare le chemin pour que nous marchions selon Sa volonté et pour sentir Ses directions. Nous devons continuer à marcher dans la foi, tout comme Abraham l’a fait, sachant que Dieu nous dirige.
Troisièmement, la volonté de Dieu fut reconnue par la prière. Le serviteur a soumit un plan à Dieu dans lequel la femme qui devait devenir l’épouse d’Isaac serait évidente. Ce n’était pas une blague, mais plutôt un test de caractère. Le serviteur pouvait ici déterminer le caractère des femmes qu’il rencontrerait. Providentiellement, Dieu (à travers des circonstances) amena la femme parfaite au serviteur, et par son action généreuse d’abreuver les chameaux, elle prouva qu’elle était Son choix pour être l’épouse d’Isaac.
Finalement, la volonté de Dieu fut reconnue par la sagesse. Il n’y a aucuns doutes qu’Abraham envoya son serviteur, le plus vieux et celui en qui il avait le plus confiance, à cause de son jugement. Il obéit et est allé à la « ville de Nahor » et s’installa à coté du point d’eau où toutes les femmes de la ville devaient venir quotidiennement. Humblement il pria pour des conseils, mais sagement il proposa un plan qui testerait le caractère des femmes qu’il rencontrerait. Il n’y eut pas de révélations spectaculaires, il n’y en avait pas besoin. La sagesse pouvait détecter une femme de grande valeur.
Pour ceux d’entre nous qui ne sommes pas mariés ou qui sont et ont des enfants qui font face à ce choix, beaucoup de principes fournissent des évidences pour cette histoire de la sélection d’une épouse dévote pour Isaac.
Premièrement, un (e) compagnon (e) dévot (e) ne devrait être recherché (e) que quand il est certain que le mariage accomplira les buts que Dieu a pour nos vies. Isaac avait besoin d’une femme car il devait devenir un mari et père pour réaliser sa part dans le fonctionnement de l’alliance de Dieu avec Abraham. Bien que ce soit normal pour les hommes de se marier, n’oublions pas que la Bible nous informe que de temps en temps le but de Dieu est de garder quelque uns de Ses serviteurs célibataires (1 Corinthiens 7:8-24.) Le mariage ne devrait être recherché que pour ceux qui accompliront le but de Dieu en ayant un (e) compagnon (e) et, peut-être, une famille.
Deuxièmement, si nous devons avoir un (e) compagnon (e) dévot (e), nous devons attendre le moment que Dieu choisira. Si souvent j’ai vu des hommes et des femmes qui se marient trop vite, craignant que le temps pour se marier les passe. Ils ont marié ceux qui sont non-croyants ou pas prêts à s’engager parce qu’ils ont conclu que n’importe qui est mieux que personne. Isaac avait 40 ans quand il s’est marié. Par certains standards, c’était à peu près 10 ans trop tard (Genèse 11:14,18,22.) Il vaut mieux attendre pour le (a) compagnon (e) que Dieu a choisit.
Troisièmement, si nous devons avoir un (e) compagnon (e) dévot (e), nous devons chercher au bon endroit. Abraham instruisit son serviteur de ne pas chercher une épouse parmi les Cananéenes. Il savait que sa famille révérait Dieu et que leurs descendants partageraient la même foi. C’est là que le serviteur alla chercher. Pas d’importance qu’il ait eu beaucoup de kilomètres poussiéreux entre eux.
Je ne sais pas pourquoi les Chrétiens pensent qu’ils trouveront un (e) compagnon (e) croyant (e) dans un bar pour célibataires ou d’autres endroits comme ça. Je n’ai pas de problèmes avec des Chrétiens allant dans un collège chrétien ou faisant partis d’un groupe d’une église chrétienne dans l’espoir de trouver là un partenaire. Si nous espérons trouver un (e) compagnon (e) dévot (e), cherchons où les vrais Chrétiens devraient être. Si Dieu n’en fournit pas un (e) de cette façon, IL peut certainement en fournir un (e) par Sa façon souveraine.
Quatrièmement, si vous voulez un (e) compagnon (e) dévot (e), vous devez chercher des qualités pures. Je remarque que le serviteur d’Abraham n’a pas évalué Rébecca sur son apparence physique. S’il l’avait fait, elle aurait gagné haut la main (24:16.) Pour le serviteur, la beauté était quelque chose de bien, mais ce n’était pas fondamental. La femme qu’il cherchait devait être une qui croyait en le Dieu d’Abraham et qui était vierge. Essentiellement, elle devait être une femme qui manifestait un caractère chrétien, comme reflété dans sa réponse à la requête pour de l’eau. Le serviteur connaissait par expérience et sagesse les qualités qui sont les plus importantes dans un mariage heureux. Etre seulement une femme qui croyait en le Dieu d’Abraham ne suffisait pas. Simplement parce que quelqu’un est Chrétien ne le (la) qualifie pas pour le mariage.
Cinquièmement, celui (le) qui trouverait un (e) compagnon (e) dévot (e) devrait être disposé à faire attention aux conseils de Chrétiens plus vieux et plus sages. Avez-vous remarqué qu’Isaac n’a presque rien eu à faire en ce qui concerne se chercher une épouse ? Isaac, s’il avait été laissé à lui-même, n’aurait jamais trouvé Rébecca. La première fille mignonne ou la première femme qui aurait proclamé sa foi en Dieu aurait été adéquate. Le serviteur ne voulait pas se contenter de seconde classe. Non seulement Abraham et son serviteur faisaient parti de l’affaire, mais la famille de Rébecca a aussi du être convaincue de l’intervention de Dieu. Toutes personnes refusant les conseils de dévots Chrétiens, qui sont plus agés et plus sages, sont en route pour avoir leurs cœurs brisés.
Finalement, celui qui trouverait un (e) compagnon (e) dévot (e) devrait agréer à mettre leurs émotions en dernière position. Regardez à nouveau au verset 67 :
« Là-dessus, Isaac conduisit Rébecca dans la tente de Sara[d], sa mère; il la prit pour femme et il l'aima. C'est ainsi qu'il fut consolé de la mort de sa mère. » (Genèse 24:67)
Avez-vous remarqué que l’amour vient en dernier, pas en premier, dans ce chapitre ? Isaac a apprit à aimer sa femme au cours du temps. L’amour est venu après le mariage, pas avant. Cela m’amène à un principe que beaucoup de conseillers chrétiens soulignent souvent : L’AMOUR ROMANTIQUE N’EST JAMAIS LA BASE POUR UN MARIAGE – MARIAGE EST LA BASE POUR L’AMOUR ROMANTIQUE.
Ici nous voyons une très bonne raison pour un Chrétien décidant de ne jamais fréquenter un non-croyant. Un Chrétien devrait examiner soigneusement toutes personnes avant qu’il ou qu’elle ne commence à considérer à sortir avec eux. Fréquenter souvent entraîne problèmes émotionnels et attractions physiques. L’amour romantique est un sentiment émotionnel merveilleux, mais il ne soutiendra jamais un mariage. Ne vous mettez jamais dans une situation où l’amour romantique peut grandir avant que vous ne soyez certains que vous voulez qu’il grandisse.
Tout dans notre culture va au contraire de ce principe. Les sentiments romantiques sont exploités par Madison Avenue et nous sont continuellement jetés aux yeux, dans un spot light excitant, sur notre poste de télé. L’amour est merveilleux, un don de Dieu, mais laissez l’amour venir en dernier, pas en premier, si nous voulons trouver un (e) compagnon (e) dévot (e).
Je crois que Dieu a une personne spéciale choisie de l’éternité passée comme compagnon (e) pour ceux à qui IL a un mariage prévu. Je crois que Dieu nous guidera sûrement vers cette personne en utilisant les Ecritures, les prières, les conseils, la sagesse et Son intervention providentielle. Je crois que nous serons capables de reconnaître cette personne, convaincus surtout par le fait qu’elle a manifesté un caractère dévot. Que Dieu nous aide à encourager nos enfants et nos amis à faire confiance à Dieu et à LUI obéir dans la sélection d’un (e) compagnon (e). Pour ceux d’entre nous qui sommes mariés, que Dieu nous permette d’être le (a) compagnon (e) dévot (e) que Sa Parole nous dit nous devrions être.
202 Ann Landers, “Men vs. Women--and Vice Versa,” Reader’s Digest, March, 1969, p. 59.
203 A nearly identical expression is to be found in Genesis 18:11, referring to Abraham’s agedness at 100. Later, in 25:8 Abraham is said to have died at a “ripe old age” of 175.
204 Some explanations of this oath have gone beyond the facts. The remarks of Stigers seem to reflect the most careful and balanced explanation: “Genesis 24:2 and 47:29 have a strange form of the oath, the hand of the one from whom an oath is taken being put under the thigh of the person taking the oath. No data from contemporary times have as yet come to light to explain this action, but conceivably it might appear one day from the land of Haran from which Abraham came, or perhaps from Canaan. But--and this is important--no explanation of the meaning of the manner is presented; however, it does appear to represent a serious, important matter going beyond the casual promise. It is related not to show its importance, but as part of an understood, legitimate custom, though unexplained, which no second party legitimately could refuse, and therefore we must perceive this to be an eyewitness account.” Harold G. Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 16.
205 Students of Scripture have observed that Laban, the brother, seems to wield more authority than Bethuel, the father. Stigers remarks help explain this phenomenon:
The response of the family is interesting, for not the father, but the brother, speaks first. We may conclude then, that Laban has the stronger position and a definite function in the family equal to that of the father. Afterward, it was Laban and the girl’s mother who received gifts. The Nuzu tablets throw light on the arrangement. What is seen in Rebekah’s household is a fratriarchy or the exercise of family authority in Hurrian society by which one son has jurisdiction over his brothers and sisters. So Laban with his mother decides to put the matter of prompt departure up to Rebekah (v. 58). This independence of action is also reflected in the Nuzu documents concerning the wife of one Hurazzi who said, ‘With my consent my brother Akkuleni gave me as wife to Hurazzi.’ This parallels the biblical incident as to circumstances of the question to the bride, the decision by Laban to ask her, and her answer. (Stigers, Genesis, p. 201.)
206 I must therefore disagree with Kidner, who views the similarity as accidental or unintentional: “The family of Rebekah little knew that their conventional blessing echoed God’s pregnant words to Abraham (22:17).” Derek Kidner, Genesis (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 149. Rather, I would concur with Stigers, who writes: “When they called for a myriad of thousands for Rebekah, they were asking for boundless numbers of God’s people, in harmony with 12:2a and 22:17. When they spoke of descendants possessing the gates of their enemies, they were calling for, even predicting, the ultimate triumph of the people of God, the Israelites (cf. Rev. 4:10; 12:5; 20:4). It is thus seen why Abraham sent to Padan-Aram for a wife for Isaac: these people shared the same hope.” Stigers, Genesis, p. 201.
In the light of Joshua 24:2, we must not make too much of the “faith” of Abraham’s relatives in Mesopotamia: “. . . Thus says the LORD, the God of Israel, ‘From ancient times your fathers lived beyond the River, namely, Terah, the father of Abraham and the father of Nahor, and they served other gods.’” We know, for example, that Laban possessed household gods, which Rachel took when Jacob left to return to Canaan (Genesis 31:30-32). Nevertheless, it seems that Bethuel and Laban acknowledged the God of Abraham (cf. 24:51) and were thus somewhat less affected by the pagan religions than the Canaanites.
207 “The verb translated meditate (suah) is found as yet only here, so its meaning is uncertain. But as LXX understood it so, and a similar form siah can mean this, the translation is eminently reasonable.” Kidner, Genesis, p. 149.
Durant ma première année d’enseignement à l’école, j’ai été choisi pour représenter notre école au comité du district pour l’association des enseignants. Malheureusement cette année là, il y avait une bataille féroce pour les salaires des enseignants, et je me suis trouvé en plein milieu. J’ai choisi de me ranger du coté de la majorité modérée qui était d’accord d’accepter l’offre du comité de l’école, une offre qui était très proche de ce que nous demandions. La petite minorité de jeunes enseignants en colère avait décidé de ne rien accepter de moins que la totalité de ce qu’ils demandaient.
Le problème devint si gros qu’on s’y est s’attaqué quand tous les enseignants se sont rassemblés pour voter. J’avais dit au président que j’avais l’intention de proposer qu’on accepte l’offre du comité. Cela voulait dire que l’opposition aurait à vaincre ma motion avant de soumettre la leur – quelque chose qui était pratiquement impossible à faire. Le président savait qui étaient ceux de la minorité qui opposeraient ça et qui essayeraient de prendre la parole en premier. Finalement quand le moment critique arriva, plusieurs se levèrent rapidement, demandant la parole. Je fis la même chose, mais plus rapidement qu’eux. Je n’oublierai jamais le sentiment satisfait et triomphant d’avoir le président me donnant la parole en premier, aux grognements de quelques membres hostiles de l’association.
Le président me donna la parole nettement car il savait que je voulais soumettre une motion qui reflétait les désirs de la majorité des enseignants. En faisant ça, il vaincut efficacement la faction rebelle de la minorité avec un coup parlementaire magistral. Certaines gens voient la doctrine d’élection divine comme opérant de la même façon dont j’ai expliqué les évènements de cette réunion des enseignants d’il y a des années. Dieu, comme le président de cette réunion, sait qui va faire quoi, en sachant à l’avance, IL choisit la personne qui va faire ce qu’IL désire. La personne choisie, dans un tel system, pourrait sentir la même satisfaction à propos de « l’appel » que j’ai ressentit cette après-midi quand le président m’a donné la parole.
Une autre vue de l’élection met le sujet presque entièrement dans les mains des hommes. Dans sa forme la plus criante on dit : Dieu vote pour nous ; Satan vote contre nous ; et nous avons le vote qui décide.
Aucune de ces vues n’est consistante avec la doctrine biblique de l’élection. Aucun passage du Vieux Testament ne met ce sujet dans sa propre perspective plus clairement que Genèse 25. Je peux dire ça avec toute confidence parce que l’Apôtre Paul a choisit d’utiliser les évènements de ce chapitre dans Romains 9 comme la meilleure illustration de la doctrine d’élection divine. Dans notre leçon, nous verrons la relation entre les choix de Dieu et la conduite de l’homme, entre la volonté divine et la volonté humaine.
Certainement, nous ne nous attendons pas à ce que nous trouvons dans le premier verset du chapitre 25.
«Abraham avait pris une autre femme nommée Qetoura »
Au cours des siècles un certain nombre d’experts de la Bible ont maintenu que ce mariage entre Abraham et Qetoura n’a jamais eu lieu après la mort de Sara. Plusieurs raisons peuvent être citées pour supporter cette conclusion :
Premièrement, le verbe traduit « avait prit » aurait aussi très bien pu être traduit « prit », comme indiqué dans la marge de la New International Bible.
Deuxièmement, Qetoura est référée comme épouse de second rang, une concubine, dans 1 Chroniques 1:32, ce qui est exactement son titre dans le verset 6 de notre passage. Une concubine tient une position un peu au-dessus d’un esclave, elle n’était cependant pas libre, elle n’avait non plus pas le statut ou les droits d’une femme. Le maître avait des relations sexuelles avec ses concubines. Les enfants avaient un statut inférieur à ceux nés de la femme, mais ils pouvaient être élevés à une position d’héritier complet à la volonté du maître. Pourquoi Qetoura serait-elle été appelée une concubine à moins que Sara ne soit toujours vivante et que ce mariage ne soit de moindre valeur ?
Troisièmement, les fils de cette union furent « renvoyés » (verset 6.) Cela ne pourrait absolument pas être fait aux enfants d’un vrai mariage, mais c’est tout à fait consistant avec les enfants d’une concubine. Ces enfants auraient été chassés de la même façon qu’Ismaël l’a été. Selon le Code d’Hammurabi les fils des concubine pouvaient être chassés, la compensation de ça étant qu’ils devenaient libres.208
Finalement, Abraham était vieux, il avait depuis longtemps dépassé l’âge d’avoir des enfants (Genèse 18:11.) Paul dit d’Abraham qu’il était « comme mort » (Romains 4:19) en ce qui concernait avoir des enfants. Ceux qui sont mentionnés ici auraient du être nés d’un homme d’au moins 140 ans si Abraham avait marié Qetoura après la mort de Sara et Isaac était marié à Rebecca. Ces enfants, listés dans le verset 3, auraient été plus un miracle qu’Isaac.
Le point des versets 1-6 est d’établir le fait qu’Abraham est bien le père de beaucoup de nations, mais que c’est par Isaac que les bénédictions et les promesses de l’Alliance avec Abraham seraient réalisées. Ainsi la promesse à Abraham dans Genèse 17:4 fut accomplie :
« ---Voici quelle est mon alliance avec toi: Tu deviendras l'ancêtre d'une multitude de peuples. »
Consistant avec sa foi en les promesses de Dieu, Abraham fit des cadeaux à ses autres enfants et les chassa, pour les éloigner d’Isaac (verset 6.)
Après avoir vécu une vie riche et longue, Abraham mourut à l’âge de 175 ans. Ceci, aussi, fut la réalisation de la parole de Dieu à Abraham :
« Quant à toi, tu rejoindras en paix tes ancêtres, et tu seras enterré après une heureuse vieillesse. » (Genèse 15:15)
Quelqu’un pourrait se demander si Abraham n’avait pas inclut Ismaël parmi ceux qui ont reçu des cadeaux pendant qu’il était vivant (verset 6.) Néanmoins, Ismaël revint pour enterrer son père en coopération avec Isaac (verset 9.) Au moins, une paix temporaire fut signée pour faciliter l’enterrement de leur père. Ils l’enterrèrent dans la grotte de Machpelah dans le champs qu’Abraham avait acheté pour Sara, lui-même, et leurs descendants (Genèse 23.)
Bien qu’Abraham soit mort, les buts et les promesses de Dieu demeuraient en vigueur. Dans le verset 11, Moïse nous rappelle de cette vérité :
« Après la mort d'Abraham, Dieu bénit son fils Isaac qui s'établit près du puits de Lachaï-Roï. »
Par Isaac, les promesses de l’alliance allaient être continuées. Le travail de Dieu n’arrête jamais, même quand les saints meurent. La torche a été passée du père au fils, d’Abraham à Isaac.
Si les premiers versets du chapitre 25 démontrent la fidélité de Dieu tenant les promesses de Genèse 17:4, les versets 12-18 révèlent la réalisation de Genèse 17:20 :
« En ce qui concerne Ismaël, j'ai aussi entendu ta prière en sa faveur. Oui, je le bénirai. Je lui donnerai aussi de très nombreux descendants: je le multiplierai à l'extrême. Douze princes seront issus de lui et je ferai de lui l'ancêtre d'une grande nation. »
Abraham a toujours eu une place spéciale dans son cœur pour son premier fils, Ismaël. Seulement avec réticence et sous beaucoup de pressions l’avait-il chassé. Abraham aurait été satisfait pour les buts et promesses de Dieu d’être réalisées par Ismaël. Il avait prié Dieu de prendre soin de ce garçon (17:18.) Dieu refusa de substituer cet enfant, qui ne comptait que sur lui, pour l’enfant de la promesse, mais IL promit de faire de lui une grande nation. Les versets 13-16 listent les noms des fils d’Ismaël, qui étaient les douze princes promis. Une fois encore, Dieu tint Sa promesse à Son serviteur Abraham.
Ismaël mourut à 137 ans et fut enterré. Remarquez qu’il n’est pas dit qu’il fut placé dans la grotte de Machpelah, car c’était un monument d’espoir pour le people de la promesse. Le pays de Canaan ne devait pas être possedé par Ismaël ni par ses descendants ; on nous dit:
« Ses descendants se sont établis de Havila jusqu'à Chour, aux confins de l'Egypte, en direction d'Ashour. Il vivait en hostilité avec tous ses semblables. » (Genèse 25:18)
Dans ce verset une promesse de plus est montrée être réalisée, la promesse que Dieu avait faite à Agar des années auparavant :
« Ton fils sera comme un âne sauvage: il s'opposera à tous et sera en butte à l'opposition de tous, mais il assurera sa place en face de tous ses semblables. » (Genèse 16:12)
Le processus d’élection a été apparent dans les versets précédents. Dieu a choisi Sara, pas Agar ou Qetoura, pour être la mère du fils de la promesse. De la même façon, Dieu choisit Isaac bien avant qu’il ne soit né pour être l’héritier d’Abraham. Bien qu’Abraham ait eu plusieurs épouses et beaucoup d’enfants, Isaac seulement devait être celui par lequel les bénédictions promises arriveraient. Dans les versets 19-26, nous voyons que le processus d’élection continue. Ici c’est Jacob qui est désigné comme l’enfant de la promesse, non pas son frère jumeau Esaü, celui qui, par un cours naturel d’évènements, aurait du être l’héritier de la promesse.
Isaac épousa Rebecca quand il avait 40 ans, mais ce ne fut que 20 ans plus tard qu’elle eut des enfants. Isaac, intercéda auprès de Dieu pour Rebecca, et elle devint enceinte en réponse à sa prière (verset 21.) Pendant sa grossesse, Rebecca était perplexe à cause des peines intenses209 dans ses entrailles, alors elle s’enquit auprès de Dieu pour en savoir la raison.210 La réponse du Seigneur vérifie l’importance de l’activité dans le ventre de Rebecca :
« qui lui répondit:
Il y a deux nations dans ton ventre,
deux peuples différents naîtront de toi.
L'un des deux sera plus puissant que l'autre,
et l'aîné sera assujetti au cadet. » (Genèse 25:23)
Sans tous les examens médicaux sophistiqués d’aujourd’hui, Dieu informa Rebecca qu’elle allait avoir des jumeaux. Chaque enfant serait le père d’un peuple. De ces deux peuples, un gagnerait sur l’autre. De ces deux fils, l'aîné ne deviendrait pas, comme était la coutume, prééminent. Normalement, le premier-né aurait du être l’héritier par qui les bénédictions de l’alliance seraient délivrées. Pendant qu’un père pouvait désigner un fils cadet comme le propriétaire du droit d’aînesse (Genèse 48:13-20), cela était l’exception, pas la règle. Le fils aîné pouvait aussi vendre son droit d’aînesse, comme l’avait fait Esaü.211
Cette prophétie est une révélation très importante, non seulement pour Rebecca, mais aussi pour les Chrétiens d’aujourd’hui car elle indique le principe de l’élection divine. Avant la naissance des enfants, Dieu détermina que ce serait le cadet qui possèderait le droit d’aînesse et par-là, serait l’héritier d’Isaac en ce qui concerne les promesses de l’alliance.
Dans Romains 9, l’Apôtre Paul se réfère à cet incident comme l’illustration du principe d’élection:
« Et ce n'est pas tout: Rébecca eut des jumeaux nés d'un seul et même père, de notre ancêtre Isaac.
Or, Dieu a un plan qui s'accomplit selon son libre choix et qui dépend, non des actions des hommes, mais uniquement de la volonté de Celui qui appelle. Et pour que ce plan demeure, c'est avant même la naissance de ces enfants, et par conséquent avant qu'ils n'aient fait ni bien ni mal, que Dieu dit à Rébecca: L'aîné sera assujetti au cadet. » (Romains 9:10-12)
Pendant que nous devons reconnaître que Dieu dans Son omniscience savait tout de ces deux fils, Paul dit que le choix de Jacob, envers Esaü, n’avait rien à voir avec leurs actions. Jacob a été choisi dans le ventre de sa mère et sans l’influence des choses qu’il ferait dans le futur. Autrement dit, l’élection212 de Dieu n’était pas basée sur « savoir à l’avance », contrairement à ce qui est quelquefois enseigné. Le choix de Dieu était déterminé par Sa volonté, pas par les actions de l’homme. Personnellement, je pense qu’Esaü était le mieux des deux. (Au moins Isaac serait d’accord avec moi sur ce point là.)
Les évènements autour de la naissance des jumeaux nous donnent plus d’évidences de la vérité des paroles du Seigneur dites à Rebecca avant leur naissance ;
« Quand le moment de l'accouchement arriva, il se confirma qu'elle portait des jumeaux.
Le premier qui parut était roux, le corps couvert de poils comme une fourrure, c'est pourquoi on l'appela Esaü (le Velu).
Après lui naquit son frère, la main agrippée au talon d'Esaü, et on l'appela Jacob (le Talon). Isaac avait soixante ans au moment de leur naissance. » (Genèse 25:24-26)
Esaü fut naît le premier, et il sortit du ventre de sa mère roux et poilu. Le mot hébreu pour décrire la couleur d’Esaü a un son similaire à Edom et aurait pu préparer le chemin pour son surnom, comme cela est décidé dans le verset 30. Le nom « Esaü » ressemble un peu au son du mot voulant dire « poilu. »
Jacob est sorti du ventre de sa mère empoignant le talon de son frère Esaü. Le nom de Jacob fut suggéré par le mot hébreu pour « talon. » Des évènements plus tard, tel que le marchandage pour le droit d’aînesse dans les versets 27-34, indiquent que le nom, prit au sens péjoratif, fait allusion à la nature décevante de Jacob.
Dans la vie d’Abraham, la naissance d’Ismaël fut un évènement qui a apprit au patriarche que les bénédictions de Dieu ne sont pas les conséquences d’efforts humains mais celles de faire confiance à Dieu. Dans la vie de Jacob, l’incident dans lequel il manipula son frère à lui vendre son droit d’aînesse a servit au même but. C’était une affaire perspicace que Jacob avait conclut, mais ce n’était pas le moyen d’amener les bénédictions de Dieu.
En plus des évènements entourant la naissance des jumeaux, trois facteurs ont joué fortement dans la relation des deux garçons. Premièrement, les garçons avaient des dispositions très différentes. Esaü sembla avoir été un homme masculin, vivant en plein air, qui aimait faire les choses dont un père pouvait être fier. Il était un chasseur habile, et il savait comment se conduire dans la nature. Dans notre culture, je crois qu’Esaü aurait été un héro de football américain dans un collège et une université. Il aurait pu jouer pour les Cowboys de Dallas. Il était un vrai homme macho, le genre de fils dont un père serait gonflé de fierté de parler avec ses amis.
Jacob était complètement différent. Pendant qu’Esaü semblé avoir été agressif, audacieux, et flamboyant, Jacob apparaît être l’opposé : Tranquille, songeur, plus intéressé à rester à la maison que de s’aventurer dans la nature et de faire de grandes conquêtes. Ce n’est pas dire qu’il n’avait pas d’ambition de s’améliorer, plutôt le contraire ; mais Jacob ne voyait aucune raison d’aller marcher dans la nature juste pour tuer des animaux sauvages. Dans la solitude de sa tente, Jacob pouvait mentalement raisonner comment améliorer sa situation sans se salir les mains et sans prendre de risques.
Le deuxième facteur qui avait tendance à séparer les deux fils était la loyauté divisée entre leurs parents. Isaac semble avoir été lui-même un homme de plein air ; Au moins il avait un appétit pour le gibier qu’Esaü ramenait à la maison (verset 28.) Esaü était le genre de fils qu’Isaac pouvait fièrement emmener partout avec lui. Jacob, d’un autre coté, était le favori de Rebecca. Elle pensait probablement qu’Esaü était impoli et inculte. Jacob était un homme bien plus raffiné, doux et gentil, un genre de fils dont une mère serait fière. En outre, Jacob passait probablement plus de temps à la maison qu’Esaü. Chaque parent semble s’être trop identifié avec un des fils, créant ainsi la division qui se prouverait dévastatrice. Ce favoritisme amena aussi désaccord entre Isaac et sa femme. Plus tard Rebecca allait comploter avec Jacob pour décevoir son mari (chapitre 27.)
Le troisième facteur que Moïse a enregistré pour nous dans le chapitre 25 était les moyens sournois par lesquels Jacob a obtenu le droit d’aînesse de son frère. Pendant qu’Esaü était dans les champs, Jacob était à la maison préparant une soupe. Fatigué et affamé, bien que loin du seuil de la mort, Esaü fut séduit par la bonne odeur du plat. Esaü gloutonnement demanda « de ce roux. » Plutôt que de montrer de l’hospitalité qui serait du, même à un étranger, Jacob vu cela comme une opportunité pour prendre l’avantage. Ici la nature avide, avare de Jacob a fait surface. Sans un soupçon de honte, Jacob marchanda, « … ---Alors vends-moi aujourd’hui même ton droit de fils aîné. » (25:31.) Avec ça, la nature charnelle d’Esaü émergea, « ---Je vais mourir de faim, que m'importe mon droit d'aînesse ? » (25:32.) Avec une estimation exagérer de sa condition physique et de son besoin et une appréciation minimale de la valeur de son droit d’aînesse, Esaü voulut bien échanger son destin pour un dîner.
Jacob n’était pas disposé à permettre à Esaü de prendre l’occasion d’un air aussi détaché qu’il voulait le faire croire ; Donc, il lui fit jurer une promesse solennelle déclarant la vente du droit d’aînesse. Quand cela fut fait, le dîner fut servit, et Esaü s’en alla. Comme Moïse concluait son rapport de l’évènement, nous trouvons son estimation du caractère d’Esaü : « … C'est ainsi qu'Esaü méprisa son droit d'aînesse. » (25:34.) Et donc il est que l’auteur d’Hébreux peut parler d’Esaü comme un homme qui n’avait aucune appréciation du tout pour les choses spirituelles et éternelles:
« Veillez à ce que personne ne passe à côté de la grâce de Dieu, qu'aucune racine d'amertume ne pousse et ne cause du trouble en empoisonnant plusieurs d'entre vous[g].
Qu’il n’y ait personne qui vive dans l’immoralité ou qui méprise les choses saintes, comme Esaü qui, pour un simple repas, a vendu son droit d’aînesse. » (Hebreux 12:15-16)
On ne peut pas éviter le fait que ce chapitre enseigne clairement le principe d’élection divine. De tous les fils d’Abraham, Dieu choisit Isaac pour être l’héritier de la promesse et cela avant même la naissance de l’enfant (17:21.) Isaac, pas Ismaël, ni Zimrân ou Yoqchân ou Medân ou aucun des autres fils d’Abraham, devait être l’héritier de la promesse. Sara, pas Agar ni Qetoura, devait être la mère de cet enfant.
Le choix de Dieu n’est pas déterminé par Sa connaissance des bonnes actions que le choisi accomplira plus tard. Abraham, Sara, Isaac et Jacob avaient tous des défauts très visibles. Leurs conduites n’étaient souvent pas meilleures que celles de n’importe qui d’autres. Des fois, des autres apparaissaient être plus vertueux qu’eux (Abimélek dans Genèse 20.) Bien que nous soyons choisis « pour une vie riche d'oeuvres bonnes » (Ephésiens 2:10), ce n’est pas à cause de nos bonnes actions que nous avons été choisis. Jacob a été choisi avant sa naissance sans égards pour ses actions futures. (Romains 9:11.) En terminologie théologique, Dieu élit les hommes et les femmes inconditionnellement sans égards pour ce qu’ils/elles feront. Ça, c’est la grâce pure.
Certains concluent de ce fait que ceux qui ne sont pas parmi les élus sont perdus pour toujours parce que Dieu ne les a pas choisis. Il y a, bien sur, de la vérité dans cette conclusion (Proverbes 16:4 ; Apocalypse 17:8 ; 1 Pierre 2:6.) Bien que l’élection pour le salût ne soit jamais basée sur les bonnes actions, l’élection pour la damnation éternelle l’est. L’emphase de la Parole de Dieu n’est pas que les hommes vont aller en enfer parce que Dieu ne les a pas choisis, mais que les hommes souffrent éternellement par ce qu’ils n’ont pas choisi Dieu.
La vérité est précisément ce sur quoi Moïse a insisté. Dans tous ces versets le principe de l’élection est évident. Et pourtant, à la fin du compte rendu, Moïse n’a pas relaté qu’Esaü avait vendu son droit d’aînesse parce que Dieu n’avait pas prédéterminé que cela arriverait comme ça, mais parce qu’Esaü « méprisait son droit d’aînesse » (verset 34.)
L’élection est inconditionnelle. Dieu a choisit les hommes à cause de Son amour et de Sa grâce, pas à cause de leurs bonnes actions qu’ils feront dans le futur. Pendant que les bonnes actions ne nous donnent pas la raison de l’élection d’un homme à une place de bénédiction dans le plan de Dieu, les actes méchants sont une raison adéquate pour son rejet par Dieu.
Dr B.B. Warfield a déclaré cela d’une façon des plus claires :
Quand le Christ s’est tenu à la porte du tombeau de Lazare et a crié, « Lazare sors de là ! », seul Lazare, de tous les morts qui se trouvent dans l'obscurité de la tombe ce jour-là en Palestine, ou à travers le monde entier, a entendu Sa voix puissante qui ressuscite les morts, et est sorti. Devons-nous comprendre que l’élection de Lazare d’être appelé à sortir de la tombe relègue toute cette immense multitude de morts à la décadence physique pour toujours ? Cela ne leurs laissait aucuns doutes de la mort dans laquelle ils étaient condamnés et en tout ce qui en résulte. Mais ce n’était pas ce qui apporta la mort sur eux ou ce qui les garda en son pouvoir. Quand Dieu appelle de la race humaine, gisant morts dans leurs offenses et péchés, quelques-uns ici et quelques-uns là, une grande multitude que personne ne peut compter, pour les ressusciter par Sa grâce omnipotente de leur mort dans le péché et les amener à la gloire, Sa grâce élective est glorifiée dans le salût qu’elle crée. Cela n’a rien à voir avec la mort du pécheur, mais seulement avec la vie nouvelle du pécheur qu’elle ramène à la vie. Le travail et l’unique travail de l’élection est le salut.214
Dans Apocalypse 16, on nous parle du jugement qui est tombé sur ceux qui ont rejeté Dieu et adoré la bête. Ces mots parlés par l’ange de Dieu expressent la vérité que celui qui n’est pas choisi reçoit le jugement qu’il mérite :
« Alors j'entendis l'ange qui a autorité sur les eaux dire:
---Tu es juste, toi qui es et qui étais, toi le Saint, d'avoir ainsi fait justice.
Parce qu'ils ont versé le sang de ceux qui t'appartiennent et de tes prophètes, tu leur as aussi donné à boire du sang. Ils reçoivent ce qu'ils méritent. » (Apocalypse 16:5-6)
Le message de la Bible est que nous méritons tous la furie éternelle de Dieu pour nos péchés (Romains 3:10-18, 23 ; 6:23.) Le message de l’Évangile est que Dieu a fournit la solution pour les péchés de l’homme. Cette solution est le sacrifice de Jésus Christ sur la croix au Calvaire où IL a enduré la punition que nous méritons. IL nous offre la vertu que nous manquons (Romains 3:21-26 ; 2 Corinthiens 5:21.) Il est vrai que ceux qui sont sauvés sont ceux que Dieu a choisit de l’éternité passée (Actes 13:48 ; 16:14 ; Ephésiens 1:11, etc.…) Il est aussi vrai que tous ceux qui sont sauvés sont ceux qui ont personnellement cru en Jésus Christ comme leur Sauveur. Chaque personne qui L’appelle pour son salût sera sauvé.
« Certains pourtant l'ont accueilli; ils ont cru en lui. A tous ceux-là, IL a accordé le privilège de devenir enfants de Dieu.
Ce n'est pas par une naissance naturelle, ni sous l'impulsion d'un désir, ou encore par la volonté d'un homme, qu'ils le sont devenus; mais c'est de Dieu qu'ils sont nés. » (Jean 1:12-13)
Car,
« Tous ceux qui feront appel au Seigneur seront sauvés. » (Romains 10:13)
Comme Isaac, le monde dans lequel nous vivons préfère les Esaüs et méprise les Jacobs. Les modèles que les medias placent devant nous ne sont pas les Jacobs, mais les Esaüs, les « macho men, » les durs. Le monde nous dit, « vous n’êtes ici que pour peu de temps, vous avez tout intérêt à prendre tout ce que vous pouvez. » Ils ont volé les mots de la bouche d’Esaü. Ils veulent que nous oubliions l’avenir, que nous échangions notre destin éternel pour une bière ou notre estomac ou pour quelques plaisirs physiques temporaires. Si ça a bon goût, mangez-le. N’y croyait pas!
Je vois dans ce chapitre un exemple de deux mauvaises réponses à la souveraineté de Dieu sur le sujet de l’élection divine. La première est celle d’Isaac, qui a essayé de résister la volonté de Dieu comme elle a été révélée à sa femme Rebecca. Bien que je ne sache pas si les jumeaux, Jacob et Esaü, avaient connaissance de l’élection du plus jeune, j’ai du mal à imaginer que Rebecca n’ait pas informé Isaac de cette prophétie. En dépit de cette révélation, Isaac persistait à préférer Esaü, et il semblerait, d’après des évènements ultérieurs, qu’il aurait essayé de prononcer aussi la bénédiction sur lui. Je crois que tout comme Abraham a essayé de convaincre Dieu de choisir Ismaël comme héritier de la promesse (Genèse 17:18), Isaac espérait que Dieu changerait Son avis en ce qui concernait Esaü. La leçon a été dure à comprendre, mais elle a finalement été apprise.
Dans ses derniers jours, Jacob (appelé maintenant Israël) prononça une bénédiction sur les deux fils de Joseph. Joseph mit ses deux fils, Manassé et Ephraïm, devant son père avec le plus agé à la droite de son père et le plus jeune à sa gauche. Jacob, cependant, croisa ses mains pour que sa main droite repose sur la tête d’Ephraim plutôt que sur celle de Manassé. Joseph pensa que c’était une erreur causée par la mauvaise vue de son père, et il essaya de la corriger. Jacob informa alors son fils que cela n’était pas une erreur mais une indication que le fils le plus jeune serait le plus grand (Genèse 48:8-20.) A la fin, Jacob était venu à accepter le fait que l’élection de Dieu ne suit pas nécessairement les conventions humaines.
Rebecca a mal appliqué la doctrine d’élection, dans un autre sens. Je suis convaincu qu’elle justifia son favoritisme pour son fils Jacob à cause de son élection à être l’héritier de la promesse. Ça a du avoir eu un son très spirituel, mais c’était tout aussi faux que le favoritisme d’Isaac pour Esaü. Le choix de Jacob sur Esaü n’était pas basé sur de la discrimination contre Esaü ou pour pouponner Jacob.
Si cette hypothèse est correcte, alors elle a des sous-entendus extensifs pour nous, mes amis. Si la prophétie concernant l’élection de Jacob ne justifiait pas le favoritisme envers lui sur le dos d’Esaü, pourquoi est-ce que la prophétie concernant Israël justifie partiellement les Juifs sur le dos des Arabes? Nous avons été si désireux de « bénir » Abraham pour être bénis (Genèse 12:3), que nous avons négligé de condamner de nombreuses actions des Juifs qui ont été injustes, immorales et impies. Pourquoi somme nos si desireux de titrer une attacque arabe, une agression, et de défendre une attaque israélienne, comme défensive et mesure de représailles ?
Ce que je suggère est cela : Nous n’osons pas discriminer contre un pays, juif ou païen. Nous devrions bénir les Juifs et la nation Israël, mais cela ne nécessite pas notre acquiescement de ce qui est clairement un péché. Souvenons-nous qu’à cette période dans l’histoire d’Israël, ils rejetaient Dieu et Son Christ, Jésus le Messie. Pendant que nous pouvons applaudir le courage des Juifs et leur force morale, dans le processus, n’appelons pas le diable bon, et à la fin par inadvertance, discriminer contre les peuples arabes. Notre avidité d’approuver à la va-vite et sans esprit critique chaque action de la nation d’Israël doit être questionnée sur les points moraux et bibliques.
Finalement, il est notable d’observer que le « charlatan » le plus grand dans notre chapitre est un croyant. Pendant qu’Esaü ait été grossier, il n’était pas un charlatan. Je crois qu’il soit vrai aujourd’hui que les hommes d’affaires et employés Chrétiens sont malhonnêtes, comme Jacob l’était. Nous nous appelons malins, mais c’est seulement un euphémisme pour des pratiques pas légales. Une raison pour laquelle je pense que les Chrétiens peuvent être aussi malhonnêtes que Jacob est qu’ils sont convaincus de l’importance des fins qu’ils recherchent qu’ils éprouvent que tous les moyens pour les obtenir sont bons.
Jacob connaissait, à la différence d’Esaü, la valeur du droit d’aînesse. Il l’évaluait si hautement qu’il était d’accord de s’abaisser à ce niveau très bas pour l’obtenir. Beaucoup d’entre nous sommes convaincus que la plupart de l’argent que nous gagnons est utilisé pour les missions ou l’église ou les pauvres, etc. alors, nous blanchissons notre argent dans les ministères chrétiens. Le goal n’est jamais plus important que la piété, mes amis. En fait, le but du Chrétien est de travailler à ressembler au Christ (Romains 8:29 ; Ephésiens 4:15.) Jacob allait apprendre que la bénédiction provenait de suivre Dieu, pas de suivre les homes. C’est la leçon que nous aussi devons apprendre.
208 “The Code of Hammurabi declares that children of slaves not legitimized, though not sharing in the estate, must be set free”. Law 171, as referred to by Harold Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 185.
209 The Hebrew term for the struggle implies an intense activity in the womb which Rebekah understood to be far greater than normal, and thus of great significance.
210 We would like to have had more details here to satisfy our curiosity. How did Rebekah inquire of the Lord? Bush’s remarks seem closest to the mark:
“There are very different opinions as to the manner in which she made this inquiry. Some think it was simply by secret prayer; but the phrase to inquire of the Lord, in general usage signifies more than praying, and from its being said that she went to inquire, it is more probable that she resorted to some established piece, or some qualified person for the purpose of consultation. We are told, I Samuel 9:9, that ‘Beforetime in Israel when a man went to inquire of God, thus he spake, Come and let us go to the seer; for he that is now called a prophet, was beforetime called a seer.’ As Abraham was now living, and no doubt sustained the character of a prophet, Genesis 20:7, she may have gone to him, and inquired of the Lord through his means”. George Bush, Notes on Genesis (Minneapolis: James and Klock Publishing Co., Reprint, 1976), II, p. 62.
211 “Now the sale of the birthright--or, as it was here, its exchange--was an accepted custom in the patriarchal period. At a later time the supplanting of the firstborn was forbidden (Deut. 21:15-17), but it has been pointed out above that exchange or sale of the birthright was done in Nuzu, explaining patriarchal custom. At Nuzu it is recorded that one Gurpazah traded his inheritance for immediate possession of three sheep from his brother Tupkitilla.” Harold Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 211.
212 Election here, as I understand it, does not refer to the selection of only Jacob to be saved (although his salvation was certainly due to election), but of Jacob to be the son through whom the blessings promised to Abraham would be passed on. Paul refers to this incident to illustrate the principle of election, and then applies it to that election which ordains individuals to salvation.
214 B. B. Warfield, “Election,” Selected Shorter Writings of Benjamin B. Warfield, edited by John E. Meeter (Nutley, New Jersey: Presbyterian and Reformed Publishing Company, 1970), Vol. 1, pp. 296-97).
Il y a une grande différence entre une rediffusion et un ralenti. Une rediffusion est simplement revoir la même chose dans son intégralité. Un ralenti est revoir quelque chose, mais pas la chose tout entière. C’est revoir certains passages, généralement plus attentivement. Les critiques ont tendance à voir Genèse 26 comme une rediffusion, et pas une bonne en plus. Ils sont, bien sur, corrects en reconnaissant les similarités entre les expériences d’Isaac dans ce chapitre et ceux dans la vie d’Abraham dans le chapitre précédent. Cependant, ils interprètent mal les similarités, dans le sens qu’ils suggèrent qu’elles ne soient pas importantes en ce qui nous concerne.215 En effet, ils questionnent même l’existence de ces évènements dans la vie d’Isaac.216
J’aimerai que nous concentrions notre attention sur le chapitre 26 comme s’il était un ralenti. C’est le seul chapitre dans le Livre de Genèse qui est exclusivement dévoué à Isaac. Bien qu’il soit mentionné dans d’autres chapitres, il n’en est pas l’acteur principal. Ici, la vie d’Isaac est résumée dans les évènements décrits, qui ont tous un parallèle frappant avec la vie de son père Abraham.
Au début de la vie d’Abraham, une famine a mis en mouvement une série d’évènements qui a grandement formé la vie du patriarche. De même, une famine arriva dans le récit de la vie d’Isaac :
«A cette époque-là, il y eut de nouveau une famine dans le pays, comme naguère au temps d'Abraham. Alors Isaac se rendit à Guérar chez Abimélek, roi des Philistins. » (Genèse 26:1)
Cette famine est une qui est différente que celle qui arriva durant la vie d’Abraham. Prenant cela pour la vérité, nous ne pouvons pas être d’accord avec les critiques, qui ne voient qu’une seule famine qui est racontée plusieurs fois. En essayant de protéger sa fortune, sous la forme d’un troupeau impressionnant, Isaac est allé à Guérar pour éviter la famine. Pendant qu’il était là ou peut-être même avant, il décida d’aller plus loin vers le sud en Egypte, juste comme son père Abraham avait fait (Genèse 12:10.) Ce n’était pas selon le plan que Dieu avait pour Isaac, et IL lui apparut avec ces paroles d’instruction et une promesse :
« ---Ne descends pas en Egypte! Fixe-toi dans le pays que je te désignerai.
Séjourne dans ce pays-ci. Je serai avec toi et je te bénirai. Car c'est à toi et à ta descendance que je donnerai tous ces territoires. J'accomplirai ainsi le serment que j'ai fait à ton père Abraham.
Je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et je lui donnerai tous ces territoires ci, et tous les peuples de la terre seront bénis en ta descendance.
Je le ferai parce qu'Abraham m'a obéi et qu'il a observé mes prescriptions, mes commandements, mes préceptes et mes lois. » (Genèse 26:2-5)217
Dans le troisième verset, Dieu commanda Isaac de rester à Guérar pendant un certain temps. Dans le verset 2, je comprends que Dieu avait promit à Isaac de le guider vers le pays où il devrait aller en temps voulu par Dieu. Le reste de la révélation de Dieu est une répétition de l’alliance avec Abraham. Pour nous, ces mots ne sont pas seulement familiers mais presque répétitifs. A plusieurs reprises, nous avons vu Dieu confirmer et clarifier Son alliance avec Abraham (Genèse 13:14-17 ; 15:1,18-21 ; 17:1 ; 21:12 ; 22:17-18), mais ne négligeons pas le fait que, pour autant qu’on nous dit, cela est la première fois que Dieu parla comme ça à Isaac. Pour lui, cela n’était pas un récital monotone, mais l’assurance excitante que ce que Dieu avait promis à Abraham, IL le promettait maintenant à son fils. Ceci est l’alliance avec Isaac.
Le verset 5 nous rappelle que les bénédictions de l’alliance sont, jusqu'à un certain point, le résultat de la fidélité et de l’obéissance d’Abraham à Dieu. Et sûrement, sinon plus, la réalisation des promesses de l’alliance est basée sur la fidélité de Dieu à Abraham. Isaac est un témoin de cela (chapitre 22.) Sous-entendu dans le verset 5 est la nécessité pour Isaac de croire en la promesse de Dieu, de l’accepter comme une relation personnelle, et de vivre dans l’obéissance, comme son père l’avait fait. Le premier pas dans cette vie d’obéissance était de rester à Guérar, ce qu’Isaac fit (verset 6.)
Il est significatif que Moïse, qui a enregistré dans le Pentateuque (les cinq premiers Livres de la Loi) le don de la Loi, utilise les termes « mes prescriptions, mes commandements, mes préceptes et mes lois » en parlant de la relation d’Abraham avec Dieu. Je suis d’accord avec Leopold, qui remarque :
« Par l’usage de ces termes, Moïse qui les utilise tout exprès très fréquemment dans ses Livres plus tard, indique que les « les lois, commandements, prescriptions et préceptes » ne sont rien de nouveau mais étaient déjà de rigueur dans la religion patriarcale.218
Quoi ? Encore ? J’en ai bien peur. Aussi étrange que ça puisse paraître, pour la troisième fois dans le chapitre 26, le même vieux péché de déception refait surface. Si rien d’autre, cela le prouve – Isaac est le fils de son père. Ayant peur pour sa sécurité, Isaac succombe à la tentation de faire passer sa femme pour sa sœur. En le faisant, il risqua la pureté de Rebecca comme prix de sa protection personnelle.
Les similarités entre le péché d’Isaac et celui de son père Abraham sont nombreuses. Tous les deux ont péché devant Abimélek, et tous les deux sont réprimandés par le roi des Philistins. Tous les deux avaient des femmes très séduisantes et avaient peur pour leur propre sécurité, pensant qu’ils pourraient être tués pour que quelqu’un puisse marier leur femme. Tous les deux mentirent en disant que leur femme était leur sœur. Il semblerait aussi qu’aucun d’eux n’ait réalisé la gravité de leur péché ou n’en se soit complètement repenti.
Les différences entre le péché d’Abraham et celui d’Isaac ne peuvent pas être négligées. Les différences démontrent le fait que deux déceptions différentes auraient eu lieu dans le pays des Philistins : Une par Abraham et l’autre par son fils. Il semblerait qu’il y ait peu de doutes qu’il y ait eu deux « Abimélek » différents dans ces chapitres de Genèse. Beaucoup d’années ont passé depuis qu’Abraham ne se soit tenu, sans excuse valable, devant Abimélek. Il serait assez certain d’assumer que le terme « Abimélek » est un titre de dignitaires, tout comme « Pharaon », plutôt que le nom d’une personne. On pourrait dire la même chose du terme « Pikol. » Une autre considération est que les fils étaient souvent nommés après leurs grands-pères.219 Les deux possibilités pourraient expliquer le fait que les noms « Abimélek » et « Pikol » (verset 26) se trouvent à la fois dans le chapitre 20 et dans le chapitre 26.
La politique de déception d’Abraham était simplement ça : Une politique établie avant qu’un danger n’arrive (Genèse 12:11-13 ; 20:13.) Depuis le tout début, Abraham introduisit Sara comme sa sœur. Isaac, cependant, attendit jusqu'à qu’il soit questionné à propos de Rebecca. A ce point, il perdit sa confiance, et eut recours à un mensonge :
« Lorsque les hommes de l'endroit s'enquéraient au sujet de sa femme, il répondait:
---C'est ma sœur.
Il ne disait pas qu'elle était sa femme: il avait peur que les gens de l'endroit le tuent à cause d'elle, car elle était très belle. » (Genèse 26:7)
On ne nous dit pas quelle part Rebecca joua dans tout ça. Il est possible qu’elle refusa de coopérer activement, créant ainsi des suspicions dans les esprits des Philippins. Sara a été prise comme épouse deux fois, mais l’intimité physique fut divinement restreinte. Dans le cas de Rebecca, personne ne l’a prise pour épouse. Dieu avertit vivement Abimélek quand il prit Sara, mais ici Abimélek se rendit compte de la déception en observant la conduite d’Isaac avec Rebecca. Il ne la traitait pas comme une sœur, mais comme une épouse. Il y aurait très bien pu déjà avoir un soupçon de doute dans l’esprit d’Abimélek et d’autres Philistins, car quand il vit Isaac caressant220 Rebecca, il dit,
« ---C'est sûrement ta femme. Pourquoi as-tu dit: «C'est ma sœur »? » (Verset 9.)221
L’éthique d’Abimélek apparaît être basée sur un standard plus élevé que celle d’Isaac. Ici Dieu n’a pas menacé Abimélek comme IL l’avait fait quand Sara fut emmenée au harem du roi philistin. Là, il fut dit à Abimélek qu’il était « un homme mort » (Genèse 20:3) s’il touchait un cheveu de Sara. Il n’y avait pas ici d’épée de Damoclès proverbialement suspendue au-dessus de la tête d’Abimélek. Néanmoins, il regardait le fait de prendre la femme d’un autre homme comme un péché, un de grandes conséquences. La pureté conjugale semblait être plus sacrée pour Abimélek que pour Isaac.
Après avoir découvert la déception d’Isaac, Abimélek ordonna que personne ne touche Isaac ou sa femme (Genèse 26:11.) Isaac n’a pas été ordonné de partir, ni a-t-il été encouragé à rester. Il a simplement été toléré.
Dans le verset 2 Dieu avait promit de guider Isaac à un endroit où il devrait s’installer. Isaac n’avait aucune idée comment Dieu allait le ramener à l’endroit de Sa promesse et de sa présence. Pour la plupart, ce fut par des moyens d’adversité et d’opposition.
Au premier abord, l’opposition semble être la dernière chose qu’Isaac ait connue. Restant à Guérar après qu’Abimélek l’ait confronté, Isaac connut une récolte exceptionnelle :
« Isaac fit des semailles dans le pays et récolta cette année-là le centuple de ce qu'il avait semé. L'Eternel le bénissait.
Isaac devint un personnage important. Son importance s'accrut encore et il devint même un homme très puissant.
Il possédait des troupeaux de moutons, de chèvres et de bovins, et beaucoup de serviteurs, de sorte que les Philistins devinrent jaloux de lui. » (Genese 26:12-14)
En dépit des déceptions d’Isaac, Dieu l’a comblé de bénédictions. Pour des raisons qu’on discutera plus tard, Abimélek négligea de reconnaître que la prospérité d’Isaac venait de Dieu. Tout ce qu’il savait c’était qu’Isaac était un homme puissant – un dont il ne voulait pas comme ennemi. Abimélek savait aussi que les Philistins dans le pays devenaient mal à l’aise autour Isaac.
Isaac était plutôt personnellement menaçant, non seulement à cause de sa prospérité et son pouvoir, mais à cause de son père Abraham :
« Ils comblèrent tous les puits que les serviteurs de son père Abraham avaient creusé du vivant de ce dernier en les remplissant de terre. » (Genèse 26:15)
Creuser un puits était considéré équivalent à exiger d’être reconnu comme le propriétaire du terrain sur lequel le puits se trouvait.222 Il permettait à un homme de s’installer là et de soutenir un troupeau. Plutôt que de reconnaître cette demande, les Philistins ont cherché à les effacer en comblant les puits creusés par Abraham. Leurs désirs de rejeter toutes demandes sur leur pays étaient si intenses qu’ils préféraient combler le puits, un atout de grande valeur dans un pays si aride, plutôt que de permettre cette demande de rester incontestée.
Les sentiments de Philistins furent très précisément exprimés dans la suggestion brusque d’Abimélek qu’Isaac parte de Guérar (verset 16.) Plutôt que de se battre pour la possession de cette propriété, Isaac se retira. L’humble hériterait le pays, mais seulement quand Dieu le décidera.
Il semblerait qu’Isaac avait développé une stratégie par laquelle il avait défini où il allait s’installer. En fait, il refusait de rester là où il y avait des conflits et de l’hostilité. Etant un homme ayant à s’occuper de beaucoup d’animaux, il avait besoin d’un endroit avec une source abondante d’eau. Non seulement il rouvrit les puits qui avaient été creusés par son père, mais il en creusa d’autres. Si un puits avait été creusé, avait de l’eau et son usage était sans risque de conflit, Isaac avait tendance de rester à cet endroit.
Bien qu’Isaac n’ait pas réalisé ça pendant un certain temps, ce furent les disputes, concernant qui était le propriétaire des puits qu’il avait creusé ou rouvert, qui l’on guidées vers le pays promis. Pour Isaac, ces puits étaient une nécessité pour survivre, mais pour les Philistins ils représentaient des titres de propriété du pays. L’opposition était donc humainement expliquée, mais c’était aussi un moyen de guidage, divinement ordonné.
Dans la vallée de Guérar Isaac creusa un puits qui produisit de l’ « eau vive », qui est, de l’eau qui venait d’une source – de l’eau courante, pas simplement de l’eau contenue dans le puits. Les bergers philistins se querellaient avec les bergers d’Isaac à propos de ça, alors Isaac partit plus loin. Il creusa un autre puits, et il y eut encore une autre dispute (verset 21.) Finalement, un puits fut creusé qui n’amena pas d’opposition. J’imagine que cela a été du à la distance qu’Isaac avait mit entre lui et les Philistins. Ce puits fut appelé « Rehoboth », signifiant « Larges Espaces », l’espoir d’Isaac que ce pays était l’endroit où Dieu voulait qu’il reste.
Le parallèle entre la vie d’Isaac et celle de son père est à nouveau évident dans ce récit des disputes à propos des puits et la réponse d’Isaac. A cause de leurs prospérités, Abraham et Isaac avaient besoin de beaucoup de territoire pour leurs troupeaux et d’une source d’eau. La prospérité amena des histoires entre les bergers de Loth et ceux d’Abraham (Genèse 13:5) tout comme elle apporta des problèmes entre les bergers d’Isaac et ceux de Guérar. Isaac, comme son père, choisit de garder sa paix en donnant le choix à l’adversaire.
Je vois les versets 23-25 comme la clef de l’interprétation du chapitre 26. Ici, il arrive quelque chose de très étrange. Jusqu'à présent, la décision d’Isaac, concernant où il devrait s’installer, dépendait d’où il trouvait de l’eau et l’absence d’hostilité. Mais maintenant, ayant creusé un puits qui n’était pas contesté, nous nous serions attendus à ce qu’il se soit installé là. Mais au lieu de ça, on nous dit qu’il continua jusqu'à Beer-Chéba, sans explication:
« De là, il remonta à Beer-Chéba. » (Verset 23)
Je crois qu’un changement important s’est produit dans le processus de réflexion d’Isaac. Auparavant, les circonstances avaient formé la plupart de ses décisions, mais maintenant quelque chose de plus profond et de plus noble semble lui donner les directions dans sa vie. Beer-Chéba fut le premier endroit où Abraham soit allé avec Isaac après être descendu du Mont Morija (Genèse 22:19.) Isaac savait que Dieu avait juré de lui donner la terre promise à son père Abraham (26:3-5.) Je crois qu’il a finalement réalisé que, par toute l’opposition à propos des puits qu’il avait creusés, Dieu le ramenait vers la terre promise, vers les endroits où Abraham avait eu une relation personnelle avec Dieu. Je crois personnellement qu’Isaac alla à Beer-Chéba car il sentit, au niveau spiritual, que c’était là que Dieu le voulait. Si Dieu avait conduit Isaac par l’opposition, maintenant, Isaac était d’accord pour LE suivre.
La décision fut la bonne, car Dieu parla immédiatement des mots rassurant :
« La nuit de son arrivée, l'Eternel lui apparut et lui dit:
---Je suis le Dieu de ton père Abraham. Sois sans crainte car je suis avec toi; je te bénirai et je te donnerai une nombreuse descendance à cause d'Abraham, mon serviteur. » (Genèse 26:24)
Le verset 25 a un intérêt particulier. Remarquez spécialement l’ordre dans lequel Isaac s’installa à Beer-Chéba :
« Isaac bâtit un autel à cet endroit, il y invoqua l'Eternel et y dressa sa tente. Les serviteurs d'Isaac y creusèrent un autre puits.» (Genese 26:25)
Auparavant, le moyen de connaître la volonté de Dieu avait été les circonstances – en particulier, Isaac restait là où il creusait un puits, trouvait assez d’eau et n’avait pas d’opposition. Cependant, dans ce verset, la série d’évènements est à l’envers. En premier, Isaac construit un autel ; Puis il vénère Dieu, et seulement après il plante sa tente. Et finalement il creuse un puits.
Je crois qu’il y a une grande leçon de foi et de guidage ici. L’endroit pour le peuple de Dieu est l’endroit où est la présence de Dieu. L’endroit d’intimité, de vénération, et de communion avec Dieu est l’endroit où vivre. Là nous devrions demeurer, et là nous devrions être assurer que Dieu nous fournira tout ce dont nous aurons besoin. Les besoins matériels sont donc considérés en dernier, pendant que les besoins spirituels sont les tous premiers. N’est ce pas ce que notre Seigneur veut dire quand IL nous dit :
« Faites donc du règne de Dieu et de ce qui est juste à ses yeux votre préoccupation première, et toutes ces choses vous seront données en plus. » (Matthieu 6:33)
De là, tout semble prendre une nuance différente. Auparavant, Isaac était plus dirigé par la providence, mais maintenant que ses priorités ont été réarrangées, les bénédictions et directions de Dieu sont bien plus évidentes dans sa vie.
Abimélek, Ahouzath, et Pikol sont tous allés rendre une visite officielle à Isaac. Son irritation, autant que sa curiosité, peut être remarquée dans sa question :
«---Pourquoi êtes-vous venus me trouver, alors que vous me détestez et que vous m'avez renvoyé de chez vous? » (Genese 26:27)
La situation était insolite. Quand il était très près d’Abimélek et des Philistins, les bénédictions de Dieu sur Isaac étaient présentes (verset 12.) La réponse des gens du pays était envie et animosité. Ils exigèrent qu’il parte de leur pays. Maintenant, ils étaient disposés à parcourir tout ce chemin simplement pour venir faire un traité avec Isaac. Qu’est ce qui a provoqué ce changement de cœur et d’esprit ?
La conduite d’Isaac pendant qu’il était avec eux était telle que son témoignage était loin d’être excellent. Il mentit à propos de sa femme, la faisant passer pour sa sœur. Les Philistins ne pouvaient imaginer que sa prospérité soit le résultat d’une bénédiction divine, mais plutôt ils l’attribuèrent simplement à la chance. Maintenant que les priorités d’Isaac avaient changées, et que sa vie marchait selon des directives spirituelles, la bénédiction de Dieu était évidente. Il avait été compris, au moins dans un sens pratique, que l’alliance que Dieu avait faite avec Abraham, avait été passée à son fils. Abimélek avait réalisé que Dieu était avec Isaac et qu’une relation favorable avec lui serait des plus bénéficière.
« Ils lui répondirent:
---Nous avons bien vu que l'Eternel est avec toi, et nous nous sommes dit: Nous devrions nous engager, nous et toi, par serment! Nous voudrions donc faire alliance avec toi.
Promets-nous, en le jurant, de ne pas nous faire de mal, comme nous ne t'avons pas fait de mal, car nous t'avons toujours bien traité et nous t'avons laissé partir sain et sauf. A présent tu es béni par l'Eternel.
Isaac leur fit préparer un grand festin; ils mangèrent et burent » (Genèse 26:28-29)
La prospérité d’un homme pieux peut très bien être facilement vue comme étant une bénédiction de Dieu. Maintenant, contrairement é des fois précédentes, cela semble être vrai d’Isaac.
La meilleure place où être pour Isaac était certainement Beer-Chéba. Premièrement, Dieu a parlé d’une telle façon qu’IL a confirmé la décision d’Isaac, un témoignage divin de la sagesse de déménager. Puis, Abimélek et deux de ses plus hauts officiers ont témoigné d’une manière ambigue de la bénédiction de Dieu à Beer-Chéba. Finalement, il y a le témoignage du puits. L’endroit où Dieu veut que nous soyons est aussi l’endroit où Il nous fournira tout ce dont nous aurons besoin :
« Or, ce même jour, les serviteurs d'Isaac vinrent lui annoncer qu'ils avaient trouvé de l'eau dans le puits qu'ils étaient en train de creuser.
Alors Isaac appela ce puits Chibea (Serment). C'est pour cela que la ville se nomme Beer-Chéba (le Puits du serment) jusqu'à ce jour. » (Genèse 26:32-33)
Ce qui était une fois son souci le plus important, était maintenant son moindre, bien que l’eau soit encore très essentielle pour survivre avec un troupeau si grand. Dieu ne laisserait pas son serviteur sans ce qu’il avait besoin pour prospérer, alors tous les efforts qu’ils faisaient pour creuser des puits furent récompensés et ils trouvèrent de l’eau. N’oubliez jamais : l’endroit où la présence de Dieu est, est aussi là où IL fournira tout ce qui est nécessaire.
Servir Dieu n’est pas une garantie d’une vie sans problèmes ou d’une vie en rose. Il y eut encore des chagrins de cœur pour Isaac et Rebecca ; Esaü fut la cause de beaucoup de leurs chagrins et douleurs:
« A l'âge de quarante ans, Esaü épousa Judith, fille de Beeri le Hittite, et Basmath, fille d'Elôn le Hittite.
Elles rendirent toutes deux la vie amère à Isaac et à Rébecca. » (Genèse 26:34-35)
Ces versets nous aident à réaliser que même quand nous avons une relation juste avec Dieu, les problèmes feront tout de même partie de notre vie. Ces épreuves peuvent être le résultat d’un de nos propres péchés ou de celui qui est commun à l’humanité. Ces versets nous fournissent la toile de fond du drame du chapitre 27, qui sera notre prochaine leçon.
Ce chapitre souligne les deux genres de direction les plus communs qui sont à la disposition des Chrétiens de tous les temps : vivre par les principes ou par la providence. Quand nous marchons selon la conformité des principes décrits dans la Parole de Dieu, nous marchons plus près de LUI. Quand nous marchons selon la providence, nous arriverons bien où Dieu veut que nous soyons, mais sans la joie d’être un participant actif dans l’opération. Au lieu de ça, nous sommes l’objet passif que Dieu bouge d’un point à l’autre par les circonstances. Il y a peu de joie ou d’intimité avec Dieu dans cette façon.
Peut-être la leçon la plus importante de ce chapitre est celle qui est enseignée par la caractéristique la plus évidente du chapitre. Le chapitre, qui résume la vie d’Isaac, le fait d’une façon qui montre qu’il suivait l’exemple de son père, Abraham. Les critiques libéraux de la Bible notent bien cette similarité, mais ils concluent de ça, que le chapitre n’a pas grand chose d’original ou d’authentique, et à cause de ça, ce chapitre est largement ignoré.
Heureusement, ce n’est pas le cas pour le Chrétien sérieux. Je crois que Dieu a beaucoup à nous apprendre en nous permettant d’observer que la vie d’Isaac est une répétition des expériences de son père avec Dieu. Dieu a fait une alliance avec Abraham ; IL l’a confirmée avec Isaac. Abraham a menti à Abimélek à propos de sa femme ; Isaac a répété ce péché devant un autre Abimélek. Le premier Abimélek a recherché un traité avec Abraham, voyant que Dieu était avec lui ; Puis, des années plus tard, Abimélek fit la même chose avec Isaac. Et les similarités semblent continuer et continuer.
Puis-je vous suggérer que cela devrait nous dire quelque chose de très important, concernant notre propre expérience chrétienne. C’est un mécanisme, un mécanisme long et approfondi, que Dieu utilise pour amener une personne, premièrement à LUI et puis à sa maturité. Cela commence quand cet individu entre dans une alliance, une relation avec Dieu. Pour Abraham et Isaac, l’alliance fut l’alliance avec Abraham. For les Chrétiens d’aujourd’hui, c’est la Nouvelle Alliance instituée par notre Seigneur Jésus Christ, quand IL versa son sang sur la croix du Calvaire pour que nous soyons pardonnés de nos péchés et pour notre salût :
« Ensuite il prit du pain, remercia Dieu, le partagea en morceaux qu'il leur donna en disant:
---Ceci est mon corps [qui est donné pour vous. Faites cela en souvenir de moi.
Après le repas, il fit de même pour la coupe, en disant:
---Ceci est la coupe de la nouvelle alliance conclue par mon sang qui va être versé pour vous.... » (Luc 22:19-20)
Tout le monde doit commencer sa relation au même endroit, l’endroit de la relation personnelle avec Dieu en acceptant l’alliance. IL a offert. Et de ce commencement, nous nous embarquons dans un voyage spirituel qui est, dans beaucoup de façons, très similaire à ceux de saints qui nous ont précédés. Quand nous pourrons regarder en arrière sur nos vies, avec l’avantage de l’éternité, je suspecte que nous serons ébahis par la similarité entre notre chemin et ceux des autres qui sont passés avant nous ou qui nous suivrons. Il n’y a pas de raccourcis sur le chemin de la sanctification.
Pour ceux qui sont parents, cela a une très grande importance. Nos enfants doivent suivre notre exemple, s’ils veulent faire partie du royaume de Dieu. Nos enfants doivent commencer au même point que nous avons commencé. Ils doivent avoir une relation personnelle avec Dieu à travers notre Seigneur Jésus Christ. Puis, il doit leur être permis de faire les mêmes erreurs que nous avons faites pour que leur foi devienne mature et qu’ils apprennent à faire totalement confiance en le Dieu Qui les a appelés.
Si vous êtes comme moi, vous préfèreriez que vos enfants ne fassent pas les mêmes erreurs que vous avez faites, et j’espère que ce ne sera pas nécessaire. Je veux juste faire remarquer le fait qu’Isaac a suivit un chemin pratiquement identique à celui de son père. Soyons prêts à permettre à nos enfants d’échouer et de grandir comme Dieu veuille qu’ils grandissent. Bien qu’on préfèrerait que le contraire arrive, nos enfants ne peuvent pas commencer à établir une relation avec Dieu au niveau auquel nous sommes nous-même. Ils doivent commencer au tout début. C’est juste comme ça.
Laissez moi équilibrer un peu cela en disant que la meilleure façon d’aider nos enfants est d’être certain que nos empreintes soient telles que nous voudrions que nos enfants les suivent. Si la vie d’Isaac fut, jusqu'à un certain point, une réflexion de la vie de son père, quelle pensée effrayante ! Si les vies de nos enfants sont les miroirs des nôtres, quelle responsabilité impressionnante avons-nous, comme parents, d’obéir et de nous soumettre à la volonté de Dieu.
Finalement, laissez moi partager avec vous une explication possible pour la façon que Dieu a traité les péchés d’Abraham et de son fils Isaac. Je suis désappointé et désemparé par la pensée que Dieu n’ait pas punit ces hommes plus durement pour leur déception peu chevaleresque concernant leurs épouses. Je me serai attendu à ce que Dieu les confronte sévèrement pour leurs péchés. Si j’avais été un aîné dans l’église, j’aurai fortement préconisé une action disciplinaire. Pourquoi, alors, est-ce que Dieu n’a pas réagi plus fortement ?
Je pense que je commence, lentement, à comprendre la raison. La déception est un péché, et Dieu déteste la langue qui ment (Proverbes 6:17.) Mais mentir ici était un péché symptomatique, pas le vrai problème. Dieu n’a pas détruit le clignotant d’avertissement (la déception) car IL était plus concerné par détruire le vrai problème. Et le vrai problème, comme je le comprends, était l’incrédulité ou le manque de foi. Dans chaque cas de déception, Abraham et Isaac ont menti car il avait peur (12:11-13 ; 20:11 ; 26:7.) Cette peur était le produit d’une comprehension insuffisante de Dieu. Ils n’ont pas comprit la souveraineté ou l’omnipotence de Dieu ; Ils n’ont pas cru que Dieu pouvait les protéger en toutes circonstances. Ayant résolu le problème de trop peu de foi, le péché de déception ne sera plus un problème pour l’avenir.
C’est mon opinion personnelle que, des fois, nous sommes préoccupés avec des « péchés symptomatiques », nous dépêchant d’essayer de, comme quelqu’un à notre église a dit, les piétiner comme des cafards. Pendant que le péché devrait toujours être prit au sérieux, beaucoup de nos péchés seront résolus par une compréhension adéquate de Qui Dieu est. Le péché fondamental est celui de l’incrédulité, pas seulement pour les gens qui ne sont pas sauvés, mais aussi pour ceux qui le sont vraiment.
215 “This chapter finds little elucidation in various expositions. It is not touched upon in Understanding Genesis nor in Expositor’s Bible. By others it is rather a casual intrusion that does little to further the story or make any contribution to the development of thought after chapter 25.” Harold G. Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), D. 211.
216 “It is sometimes wondered how it was that Isaac did exactly what his father before him had done, and the similarity of the circumstances has led some to think that this is only a variant of the former story. Would it not be truer to say that this episode is entirely consonant with what we know of human nature and its tendencies? What would be more natural than that Isaac should attempt to do what his father had done before him? Surely a little knowledge of human nature as distinct from abstract theory is sufficient to warrant a belief in the historical character of this narrative. Besides, assuming that it is a variant of the other story, we naturally ask which of them is the true version; they cannot both be true, for as they now are they do not refer to the same event. The names and circumstances are different in spite of similarities.” W. H. Griffith Thomas, Genesis: A Devotional Commentary (Grand Rapids: Eerdmans, 1946), p. 239.
217 Kidner says further, “The heaped-up terms (cf., e.g., Dt. 11:1) suggest the complete servant, responsible and biddable. They also dispel any idea that law and promise are in necessary conflict (cf. Jas. 2:22; Gal. 3:21)”. Derek Kidner, Genesis (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 153.
218 H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), II, p. 720.
219 “Naming sons after grandfathers (‘papponymy’) was customary at various times. In a nearly contemporary example from Egypt the royal house and a provincial governing family retained this pattern side by side for four generations, so that Ammenemes I appointed Khnumhotep I, and his grandson Ammenemes II appointed Khnumhotep II. Alternating with them, Sesostris I and II appointed Nakht I and II, and certain negotiations were repeated as well.” Kidner, Genesis, p. 154, fn. 1.
220 The word used here, which is rendered “caressing” by the NASV, is interesting because its root is the same word from which the name Isaac is derived. Isaac (to laugh) was caressing (“sporting,” KJV) Rebekah. In Genesis 39:17 and Exodus 32:6 this word is employed by Moses to refer to “play,” which has rather obvious sexual overtones.
221 “The king’s mode of stating the case implies suspicions that he has held right along: ‘Look (here), she certainly is thy wife,’ a shade of thought caught by Meek when he renders: ‘So she really is your wife.’” Leupold, Genesis, II, p. 722.
222 “The digging of wells was a virtual claim to the possession of the land, and it was this in particular that the Philistines resented.” Griffith Thomas, Genesis, p. 240.
C. S. Lewis a écrit une fois, « un petit mensonge est comme être un petit peu enceinte. » Cette phrase résume exactement les évènements de Genèse 27. Isaac, avec la coopération d’Esaü, complote pour contrecarrer le but de Dieu, de réaliser son alliance avec Abraham par Jacob. Rébecca, aidée par son fils Jacob, cherche à manipuler Isaac et Esaü pour que Jacob garde le droit d’aînesse qu’il avait acheté d’Esaü.
Le compositeur séculaire de chansons (Bob Dylan) a capturé le vent de certain service chrétien et, sûrement, le rythme de ce chapitre dans la chanson titrée, « Working Like the Devil, Serving the Lord. » Il est difficile de discerner qui surpasse le reste dans cette toile de magouilles et de fourberies : Isaac, Rébecca, Jacob ou Esaü.223 L’unité de la famille a été divisée en deux factions, chacune contrôlée par un parent qui veut vivre ses propres espoirs à travers son fils, aux dépends de l’autre. C’est effectivement une histoire tragique, et cependant une histoire qui reflète bien la vie et révèle beaucoup ce que nous sommes aujourd’hui.
Il y a plusieurs thèmes prépondérants entrelacés dans ces quatre versets. Ces thèmes caractérisent les essais d’Isaac et d’Esaü de regagner les bénédictions de Dieu, comme elles avaient été promises à Abraham, dites à Isaac, et malhonnêtement accaparées par Jacob. Reconnaître ces thèmes nous aidera à capturer l’importance de ce tournant dans les vies de ces quatre membres de la famille patriarcale.
Le premier thème est celui de l’urgence. Il y a une hâte évidente dans ce qui arrive. Notre impression est qu’Isaac se tient avec un pied dans la tombe et l’autre sur la proverbiale peau de banane. Il est vieux, peut-être mourant, et la bénédiction doit être prononcée rapidement sur Esaü avant qu’il ne soit trop tard.
A première vue, cette urgence semble être bien fondée. Isaac est vieux, peut-être 137 ans si nos calculs sont justes.224 Ce n’est pas étonnant qu’Isaac souffre de quelques infirmités de vieil âge, comme la baisse de la vue (verset 1.) Isaac était loin des portes de la mort, car nous apprenons de Genèse 35:28 qu’il ne mourut que plus de quarante ans plus tard à l’âge de 180 ans ! Nous devrions noter que son demi-frère, Ismaël, mourut à l’âge de 137 (Genèse 25:17.) Peut-être qu’Isaac n’avait pas eu tort de considérer que ces jours étaient comptés, mais dans son désir de voir son fils favori recevoir les bénédictions de l’alliance avec Abraham, il eut recours à des actions non spirituelles.
La seconde impression que j’ai des versets 1-4 est celle de secret. Normalement, la bénédiction serait donnée devant la famille tout entière car c’était, en réalité, un testament oral qui déterminait légalement les dispositions de tout ce que le père possèdait.225 La distribution de la fortune et de la position de chef de la famille était mieux réalisée en présence de tous ceux qui étaient concernés. Ainsi plus tard, nous trouvons Jacob donnant sa bénédiction en présence de tous ses fils (Genèse 49.)
On ne peut sentir une telle atmosphère dans la conversation entre Isaac et Esaü. Ni Jacob, ni Rébecca n’étaient présent, et ce n’était pas une erreur. Si ça n’avait pas été pour l’oreille attentive de Rébecca, l’affaire aurait été apparemment complétée avec seulement 2 parties.
La troisième impression qu’on peut difficilement manquer est celle de la conspiration. Elle suit de près les talons des secrets déjà décrits. La conspiration et les secrets vont main dans la main. Il ne peut y avoir que peu de doutes qu’Isaac avait l’intention de donner sa bénédiction à Esaü lors du diner, à l’exclusion complète de Jacob. (Ce fut pourquoi Isaac n’avait plus de bénédictions à donner à Esaü, versets 37-38.)
Nous voyons ici un complot prémédité pour contrarier le plan et le but de Dieu pour Jacob. Il est inconcevable qu’Isaac est été ignorant de la révélation de Dieu à Rébecca :
« ... Il y a deux nations dans ton ventre,
deux peuples différents naîtront de toi.
L'un des deux sera plus puissant que l'autre,
et l'aîné sera assujetti au cadet. » (Genèse 25:23)
Si, pour aucune autre raison, la nature humaine de Rébecca (une maladie commune à tous) aurait dicté la divulgation de cette révélation divine. Pouvez vous imaginer dans ce concours permanent entre Rébecca et Isaac qu’elle n’aurait pas fait appel à cette révélation de Dieu comme la raison biblique pour le favoritisme montré à « son » fils Jacob ? Pour moi cela serait inconcevable.
Et encore, pouvez-vous imaginer qu’Isaac était ignorant de la vente du droit d’aînesse d’Esaü à son frère? N’en avait-il pas été informé pour la première fois quand Esaü avait crié en désespoir,
« ---Est-ce parce qu'on l'appelle Jacob (le Trompeur) qu'il m'a trompé par deux fois? D'abord il a pris mon droit d'aînesse et maintenant voilà qu'il m'enlève ma bénédiction! Et il ajouta: N'as-tu pas de bénédiction en réserve pour moi? » (Genèse 27: 36)
L’évidence finale et irrésistible de la disqualification d’Esaü pour la position de chef de famille spirituel est son mariage à deux femmes cananéennes :
« A l'âge de quarante ans, Esaü épousa Judith, fille de Beeri le Hittite, et Basmath, fille d'Elôn le Hittite. » (Genèse 26:34)
Dédaignant complètement la pureté spirituelle, Esaü n’a pas hésité à se mélanger et à épouser des femmes cananéennes. Les buts de Dieu pour Ses peuples ne pourraient jamais être achevés par une telle personne.
En dépit de tous ces éléments, Isaac a cherché à annuler le verdict de Dieu que l’aîné servirai le cadet. Il avait anticipé faire ça en utilisant la déclaration de sa bénédiction avant sa mort. Normalement, le droit d’aînesse appartenait au fils aîné. Cela lui permettait de recevoir une double part de la propriété, en plus du privilège d’assumer la position du père comme chef de famille. Pour les descendants d’Abraham, cela déterminait celui par qui les bénédictions de l’alliance seraient données.226
Dans certaines circonstances, celui qui possédait ce droit d’aînesse pouvait en être dépossédé. Un tel changement serait normalement formalisé à l’offre de la bénédiction orale au moment de l’approche de la mort. Ainsi, Jacob donna à Ephraïm priorité sur Manassé (Genèse 48:8), et il donna les droits de premier-né de Ruben à Juda car il avait mal utilisé sa position (Genèse 49:3.) Et ainsi, il apparaîtrait qu’Isaac avait l’intention de manipuler Dieu en renversant Son décret et la propriété légitime des droits du premier-né comme acheté (bien qu’immoralement) par Jacob. Il voulait faire cela en donnant sa bénédiction orale à Esaü :
«Que des nations te soient assujetties,
que, devant toi, des peuples se prosternent!
Sois le chef de tes frères,
que les fils de ta mère s'inclinent devant toi!
Maudit soit qui te maudira,
béni soit qui te bénira! » (Genèse 27:29)
Soit par un vrai ou un faux sens d’urgence, Isaac chercha à renverser secrètement la volonté de Dieu et la possession légitime de Jacob par un don clandestin d’une bénédiction orale. Par sa participation volontaire, Esaü a ignoré l'accord légal qu'il avait fait avec son frère. Dans les deux cas, un dîner fournit l’occasion pour une telle déception. D’être assis à la table d’Abraham (ou même de Loth) était d’être accordé hospitalité et protection, mais d’être assis à la table d’Isaac et de ses fils était faire face aux dangers de déception et de commerce malhonnete.227
Notre Seigneur a dit une fois à Ses disciples, « … tous ceux qui se serviront de l'épée mourront par l'épée. » (Matthieu 26:52.) Il n’y a peut-être pas d’illustration plus claire de ce principe que ce qu’on peut voir dans Genèse 27:5-17. Isaac pensa promouvoir ses propres intérêts en utilisant des moyens sournois et le mensonge. La méthode de Dieu pour traiter ça était de donner à Isaac une femme qui était beaucoup plus douée à la manipulation que lui. Elle était un chef à la déception elle!
Rébecca avait les qualifications nécessaire pour un boulot avec la CIA. Elle travaillait comme contre-espion au service de son fils. Elle prétendait être la femme fidèle et amoureuse, mais sous tout ça, elle cherchait à encourager les intérêts de Jacob, même aux dépens de son mari Isaac. Rébecca, pas Jacob, était le cerveau derrière la « mission impossible » pour déjouer Isaac et pour obtenir sa bénédiction pour Jacob.
Rébecca n’a pas juste entendu par hasard les murmures d’Isaac et d’Esaü quand ils tramaient leur conspiration de diversion des promesses divines au fils aîné. Le texte nous dit qu’elle « écoutait.» La forme hébreuse qui fut utilisée dans le texte original suggère que c’était une habitude, un comportement normal, pas un hasard.228 Esaü était à peine sorti de la maison que Rébecca avait les roues qui tournaient déjà pour contrecarrer le complot d’Isaac avec son complot plus grand.
Quand vous y pensez, le plan était extraordinaire. Seul un sens de désespoir ou un esprit très dérangé (ou tous les deux !) pouvait espérer qu’un tel complot marcherait. Comment un fils avec une complexion et un physique totalement différent pourrait se débrouiller pour convaincre son père qu’il était son frère aîné ?
A mon avis, un tel plan n’a pas pu être conçu en un instant. J’ai tendance à penser que Rébecca avait pensé à cette possibilité depuis un moment et que la plupart des accessoires étaient déjà en place pour cette production théâtrale. Comment aurait-elle pu penser à de si petits détails, tels que les gants de peau de chèvre et la peau des chevreaux pour son cou, en si peu de temps ? Et comment, en quelques instants, auraient-ils pu être fabriqués d’une façon si experte, capable d’arriver à tromper Isaac ? Est-ce qu’il arriva par hasard qu’elle eut sous la main les vêtements d’Esaü, bien qu’il soit marié et qu’il ne vive plus à la maison? Rébecca était trop maligne pour laisser ces détails à la chance ou pour s’en occuper au dernier moment. Je crois que cette production a été montée bien avant la performance.
Je trouve les protestations de Jacob très intéressantes. Quelles est la base de ses objections ? Moïse les a enregistrées pour nous :
« Jacob répondit à Rébecca, sa mère:
---Esaü mon frère est couvert de poils et moi pas.
Si mon père me touche, il s'apercevra que j'ai voulu le tromper, si bien que j'attirerai sur moi une malédiction au lieu d'une bénédiction. » (Genèse 27:11-12)
Je suis choqué à l’absence de toute considération morale. Jacob ne rouspète pas sa mère pour la mauvaise chose qu’elle a proposée. Une simple phrase aurait résumé la question avec précision : « Ce n’est pas bien. » Mais aucun verdict moral n’est prononcé, et pire encore, il n’est même pas considéré. Il semblerait que les éthiques situationnelles se réduisent toujours à la prémisse que les urgences annulent les éthiques. Ce genre de raisonnement est désespérément diabolique.
Les objections de Jacob sont basées sur deux considérations, toutes les deux traitants avec le coté pratique au lieu du principe. La première est simplement qu’une telle intrigue est trop incroyable pour pouvoir marcher. La meilleure raison pour Jacob d’éviter l’intrigue de Rébecca était que ce complot allait sûrement échouer, mais Rébecca était trop maligne pour proposer une intrigue dont elle n’avait pas déjà tout arrangé, jusqu’aux plus petits détails. La deuxième objection était basée sur la considération de ce qu’il pourrait arriver si le complot échouait. En d’autres mots, Jacob était inquiet des conséquences d’un échec. Les hommes pieux prennent des décisions basées avant tout sur des principes, pendant que l’impie ne voit que le coté pratique. On dit que le crime ne paye pas, mais le criminel sait très bien qu’il paye, et c’est pourquoi le taux de crime continue à monter en flèche. La loi et le gouvernement qui la fait respecter sont les seules forces de dissuasion, car les sentences comptent bien plus que les principes pour ceux qui sont diaboliques (Romains 13:2-4 ; 1 Timothée 1:9.)
Rébecca avait une réponse toute prête pour cette objection. Elle promit d’assumer personnellement les conséquences négatives si quelque chose tournait mal. Et laissez-moi ajouter qu’elle dut souffrir énormément pour la part qu’elle a jouée dans cette intrigue. Cependant, ce que ni Rébecca, ni son fils, n’avait considéré étaient les conséquences de leur péché même s’ils réussissaient, et ils ont réussit. Leur plan marcha aux petits oignons, mais les résultats furent l’opposé de ce qu’ils avaient espéré.
Il reste encore une question : « Qu’est-ce que Rébecca aurait pu faire dans ces circonstances ? » Isaac a eu tort dans ce qu’il avait conspiré de faire. Jacob était le fils que Dieu avait choisit pour être l’ « héritier de la promesse. » Néanmoins, le mal ne doit pas être résister avec le mal ; il doit etre vaincu avec le bien (Romains 12:21.)
La première chose que Rébecca aurait du faire était de parler honnêtement et directement à son mari à propos du péché qu’il contemplait. La submissivité à l’autorité n’inclut jamais le silence envers le mal. Nous devons « exprimer la vérité dans l'amour » (Ephésiens 4:15), même à ceux qui ont autorité sur nous (Actes 16:35-40.)
Ayant rempli sa responsabilité d'avertir son mari des conséquences du mal qu'il avait projeté, elle aurait du être contente de laisser la disposition de ce problème à Dieu, Qui est tout-puissant et sage. Ses actions ont trahi son manque de foi en la souverainete de Dieu. Elle aurait du agir, comme le père de Gédéon a fait quand le people voulait mettre son fils à mort pour avoir détruit l’autel de Baal:
« ---Est-ce à vous de défendre la cause de Baal? Est-ce à vous de lui venir en aide? Celui qui prendra parti pour Baal sera mis à mort avant demain matin. Si Baal est dieu, qu'il se défende lui-même, puisqu'on a démoli son autel. » (Juges 6:31)
Si Dieu est Dieu, laissez LE agir comme IL veut, spécialement quand les moments quand nous ne pouvons pas agir selon Ses Paroles.
Adolphe Hitler croyait en l’utilisation du « grand mensonge. » Des petites distorsions de la vérité et des petits mensonges peuvent éveiller le soupçon, mais le « grand mensonge » serait si incroyable que les gens assumeraient que ça doit être vrai. C’était Mark Twain, je crois, qui a dit que la fiction était croyable et que la non-fiction était incroyable. Quand Jacob posa comme son frère aîné, ce n’était rien de moins qu’une application ancienne du principe du « grand mensonge. »
Peut-être que Jacob n’avait jamais eu l’intention pour ce mensonge de devenir aussi grand, mais néanmoins, il est devenu de plus en plus grand avec chaque phrase qu’il prononça. Il commença avec les mots « Je suis Esaü, ton fils aîné » (Verset 19.) A partir de là, c’est mensonges après mensonges : « J'ai fait ce que tu m'as demandé » (verset 19) ; « mange de mon gibier » (verset 19.) En réponse à la question d’Isaac « Es-tu bien mon fils Esaü? », Jacob lui dit, « ---Oui. » (Verset 24.) Cependant, le mensonge qui me donne des frissons partout quand je le lis, se trouve dans le verset 20 :
« Isaac lui demanda:
---Comment as-tu fait, mon fils, pour trouver si vite du gibier?
Jacob répondit:
---C'est l'Eternel ton Dieu qui l'a mené sur mon chemin. »
Ne vous attendez-vous pas à ce qu’un éclair, descendant des cieux avec un grand « boum », désintègre ce menteur une bonne fois pour toute ? Et bien, avant que vous ne tombiez trop durement sur le dos de Jacob, réfléchissez combien les Chrétiens d’aujourd’hui font exactement la même chose. Jacob excuse son péché en déclarant que Dieu était son partenaire durant sa performance. Nous disons fréquemment, « Le Seigneur m’a guidé à … », quand souvent c’est quelque chose qu’on a toujours voulu faire et nous avons finalement trouvé le courage (ou la folie) de le faire. « Le Seigneur m’a dit de... », « le Seigneur nous a bénit avec… » Faites attention avec de telles phrases. Elles sont peut-être les preuves que nous avons le même genre de raisonnement qui a causé Jacob de dire à son père que Dieu l’avait bénit en lui donnant de la chèvre au lieu de gibier. Nous essayons de dissimuler nos péchés avec pleins de mots religieux.
Il y a quelque chose d’étrangement pathétique à propos d’Isaac dans ce chapitre. Il semble destiné à échouer, comme échouerait chaque homme essayant de magouiller les décisions de Dieu. Sa vulnérabilité est le résultat de plusieurs forces. Premièrement, Isaac était devenu vieux. Sa vue avait baissé (verset 1) au point qu’il ne pouvait plus distinguer entre ce qui était vrai et ce qui était artificiel. Ses sens étaient aussi un peu émoussés par son âge ou il semblait. Il n’a pas remarqué la différence de goût entre de la chèvre et du gibier. Il ne pouvait pas différencier entre la peau de chèvre et celle de son fils Esaü.
Et aussi, le bon sens d’Isaac semble avoir été diminué par sa hâte. Il était évident qu’Isaac voulait se débarrasser de ça aussitôt que possible. Il voulait que la bénédiction aille à Esaü, comme ça ce serait fait – finit. S’il n’y avait pas eu d’urgence, Isaac aurait insisté que son “autre fils” soit aussi présent pour la bénédiction. Le bon sens aujourd’hui, comme en ce temps là, disparaît quand on est pressé.
Nous ne pouvons oublier que la décision qu’Isaac a prise était basée sur ses cinq sens : La vue, le son, le touché, le goût et l’odeur. Les vêtements que Rébecca avait sous la main étaient ceux d’Esaü, et ils avaient aussi son odeur. Certains ont poliment suggéré que l’odeur était plus comme de l’eau de Cologne, mais j’en doute vraiment. Comme Dr J. Vernon McGee, je pense que c’était un autre genre d’odeur.229 Ce ne fut pas l’odeur du déodorant d’Esaü mais l’odeur du manque de ça qui l’a dénoncé. Même les sens émoussés d’Isaac ne pouvaient pas manquer l’odeur de son fils. Imaginez ça – Isaac, à la fin de sa vie, était guidé par son nez.
Je trouve l’erreur d’Isaac informative, vivant dans notre âge moderne qui insiste à prendre des décisions uniquement sur la base d’évidences prouvées par des moyens scientifiques. Si nous ne pouvons pas le voir, l’entendre ou le sentir, il n’existe pas. Laissez moi vous dire que la chute d’Adam et d’Eve dans le jardin (Genèse 3) a rendu tous les hommes des pécheurs. Chaque aspect de notre existence a été contaminé par le péché : l’intellect, les émotions, et la volonté. Un homme qui a un cœur haineux envers Dieu peut regarder des faits empiriques et arriver à une conclusion complètement fausse. Le problème n’est pas avec les faits ; le problème est avec l’homme, que la tête et le cœur induisent en erreur. Tel était le cas avec Isaac ; tel est le cas aujourd’hui.
La Bible est un livre merveilleux en ce qui est vrai peut aussi être beau. Pendant que les Écritures sont données pour nous édifier et pour nous exhorter, c’est fait par une littérature habilement écrite. Il y a un sens dramatique distinct dans ce récit. Ça nous est tellement familier que nous ne le remarquons même pas, mais il est quand même là. Nous sommes tenus en suspense jusqu’au dernier moment pour voir si Jacob peut survivre l’interrogation et l’inspection de son père. La bénédiction n’est pas donnée avant la dernière minute, ce qui nous fait craindre qu’à tout moment Esaü aille faire irruption dans la pièce, exposant la fraude de son frère, et attirant une malédiction sur lui, pendant qu’il recevrait la bénédiction pour lui-même. Moïse nous dit que Jacob venait juste de sortir quand son frère arriva avec le repas pour son père (verset 30.)
Pendant que Jacob adorait le goût du « gibier » de Jacob, Jacob, lui, savourait le goût de sa victoire sur Esaü. Il partit triomphant, laissant échapper un gros soupir. Esaü a du arriver au coté de son père avec beaucoup d’espoir, sentant que la bénédiction était presque dans sa poche. Quel sens pimpant de satisfaction et de revanche a du submerger Esaü ! Et Isaac ? A la fin, il a finalement été plus malin que sa femme et a bénit Esaü ou tout au moins c’est ce qu’il pensait.
Tout cela fut détruit quand Esaü approcha son père avec ces mots :
« ---Mon père, lève-toi, je te prie, et mange du gibier de ton fils, pour me donner ensuite ta bénédiction. » (verset 31)
Esaü a du être totalement déconcerté par le regard terrifié de son père et le fait qu’il tremblait violemment sur son lit. Qu’est-ce qui pouvait aller mal ? Un sens de terreur a du tombé lentement sur Esaü alors qu’il devenait de plus en plus clair que son frère l’avait eu une fois de plus. L’ironie de tout ça était que puisque Isaac avait essayé de tout donner à Esaü, il ne restait plus rien qui pouvait être considéré une bénédiction pour son fils favori, car tout avait été donné à Jacob.
Les conséquences pour Rébecca et Jacob sont notées dans les versets 41-45, mais les résultats tragiques de la conspiration d’Isaac et d’Esaü sont vus plus tôt. Isaac avait voulu tout donner à son fils favori Esaü aux dépens de Jacob. Au lieu de ça, il donna tout à Jacob aux dépens d’Esaü. Isaac voulait ce qui était contraire à la volonté de Dieu, et à cause de cela son monde s’est écroulé sous lui quand la volonté de Dieu a gagné. Esaü détestait les choses spirituelles et c’est pour cela qu’il avait vendu son droit d’aînesse pour un dîner. Puis il essaya de le reprendre en renonçant à son serment solennel et en conspirant avec son père pour récupérer malhonnêtement ce qu’il avait perdu par sa propre impiété. Esaü apprit qu’il vient un moment de non retour dans la vie de chaque homme quand le regret ne peut renverser les conséquences de décisions passées. Comme je comprends la Bible, tous ceux qui ont rejeté Christ comme Sauveur vivront avec des regrets et remords éternels, mais cela ne changera pas les conséquences de continuer à vivre avec leurs décisions de vivre une vie indépendante de Dieu (Luc 16:19-31 ; Philippiens 2:9-11 ; 2 Thessaloniens 1:6-10 ; Apocalypse 20:11-15.)
Pour Rébecca et son fils Jacob le prix de leur succès fut aussi couteux que celui d’Isaac et d’Esaü pour leur défaite. Je n’ai jamais vu quelqu’un sortir des résultants finaux d’un péché avec un sourire sur leur visage. Le péché ne paye pas. Jacob et Rébecca peuvent en témoigner les larmes aux yeux.
Rébecca aimait Jacob, elle tenait à lui plus qu’à la vie et, apparemment, plus qu’à Isaac. Elle voulait que Jacob réussisse (ce qui parut être la volonté de Dieu) à n’importe quel prix, même déception et fourberie. Le prix qu’elle a payé fut la séparation de son fils, et il semble que cela a duré le reste de sa vie.230 Pour autant qu’on puisse dire, une fois que Jacob partit pour Harân, il ne revit plus sa mère. Rébecca sous-estima les conséquences de ce péché, car elle pensa que Jacob n’aurait besoin de s’éloigner que pour peu de temps – jusqu'à la mort d’Isaac (27:44.) Mais Isaac vécut encore une bonne quarantaine d’années et il mourut à l’ âge de 180 ans (35:28.)
Jacob a aussi du faire face aux résultats inévitables du péché. Il a du sentir une aliénation de son père, qu’il n’avait non seulement trompé mais aussi moqué (27:12.) Maintenant il avait un frère qui le méprisait et qui attendait avec impatience le jour quand il pourrait le tuer (verset 41.) Et le pire de tout, il dut quitter la mère qu’il adorait. Et en plus, tout ce qu’il avait gagné, dans le sens matériel, il fut incapable d’en profiter car il dut le laisser derrière quand il fuit pour sa vie. Le péché ne paye pas !
Plusieurs doctrines, qui sont illustrées dans ce chapitre, devraient être accentuées. Premièrement, nous apprenons plus à propos de la souveraineté de Dieu. Consistant avec d’autres passages des Écritures, nous voyons que Dieu a le contrôle total de Son univers, même quand les hommes essayent de contrecarrer Ses jugements :
« L'homme projette de suivre tel chemin,
et Dieu dirige ses pas. » (Proverbes 16:9)
« Un homme forme de nombreux projets,
mais c'est le dessein de l'Eternel qui se réalise. » (Proverbes 19:21)
« Car même la fureur des hommes tournera à ta gloire » (Psaumes 76:11)
De ce passage dans Genèse, un principe peut être formulé concernant la souveraineté de Dieu : Le péché de l’homme ne peut jamais frustrer la volonté de Dieu, mais il peut l’accomplir.
Le but de Dieu, comme il a été exprimé à Rébecca dans Genèse 25:23, fut parfaitement accomplit sans une seule altération. Les péchés d’Isaac, d’Esaü, de Rébecca et de Jacob n’ont pas du tout empêché que la volonté de Dieu soit faite. En fait, leurs péchés furent utilisés par Dieu dans un tel sens qu’ils participèrent à la réalisation de Sa volonté. Sa souveraineté n’est jamais contrecarrée par le péché de l’homme. Au contraire, Dieu est capable de réaliser Ses buts en utilisant les actes honteux de l’homme à l’avantage de Ses plans.
Cela ne veut pas dire que Dieu fait pécher les hommes pour réaliser Ses buts. Cela ne veut pas dire non plus que Dieu juge la désobéissance moins sérieusement parce qu’IL tourne le mal en bien. Les péchés de chaque personne dans ce chapitre ne sont pas poussés sous le tapis ou excusés. Personne n’a passé la responsabilité de leurs actions à Dieu. Personne ne peut mettre le fardeau de culpabilité sur le dos de Dieu à cause de Son décret. Le péché est du à la dépravation de l’homme.
S’ils avaient tous obéi, Dieu aurait utilisé d’autres moyens pour apporter les bénédictions sur Jacob au lieu d’Esaü. Dieu n’a pas crée la situation dans laquelle les hommes devaient pécher pour que Sa volonté soit faite. Non plus ne le fera-t IL jamais. Comme Chrétiens, nous n’avons jamais besoin de pécher (1 Corinthiens 10:13 ; Jacques 1:13.) Pendant que Dieu « fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l'aiment » (Romains 8:28), IL ne crée pas le mal pour amener des bons résultats. Nous sommes responsables pour notre péché, pas Dieu. IL le permet ; IL l’utilise ; mais IL n’en a pas besoin.
Comment, alors, aurait-IL pu réaliser les bénédictions de Jacob s’il n’y avait pas eu les péchés de la famille patriarcale ? Laissez-moi dire franchement que je n’en ai aucune idée, et que je n’ai pas besoin de savoir. Mais je suis totalement sûr de ça : Isaac n’aurait pas plus pu prononcer une bénédiction pour Esaü, contraire à la volonte de Dieu, que Balaam aurait pu maudir Israël (Nombres 22-24.) Dieu ne permettra pas aux hommes de contrecarrer Ses plans.
Deuxièmement, nous apprenons la doctrine du péché. Le péché produit toujours la séparation. Il sépare les hommes des hommes et les hommes de Dieu (Jean 15:18 ; 2 Thessaloniens 1:5-10.)
Troisièmement, nous apprenons plus de choses sur la doctrine de la dépravation de l’homme. La méchanceté de l’homme est manifestée dans la distorsion qu’elle apporte dans chaque partie de sa vie : Son intellect, ses émotions et sa volonté. La méthode empirique est bonne, mais notre dépravation a touché notre intellect dans un tel sens qu’elle tourne notre opinion, pour que nous prenions des faits justes et en tirions de fausses conclusions. La méthode empirique, si elle est employée par de mauvais hommes, les détournera souvent du bon chemin.
Seulement quand notre vrai motif est de découvrir la volonté de Dieu et de lui obéir et quand nos esprits sont transformés (Romains 12:2) par Son Esprit à travers Sa Parole pouvons-nous espérer interpréter correctement les faits mis devant nous.
De Genèse 27, je suis convaincu d’une vérité que je n’avais jamais réalisée : Il est Possible de Pratiquer la Foi dans un Sens Incompatible avec Elle.
Généralement, nous supposerions tous que les actions basées sur la foi sont justes, pendant que ces choses qui sont faites loin de la foi sont mauvaises. Il y a certainement un élément de vérité ici, mais je pourrai difficilement croire ce que je lis dans le Livre d’Hébreux concernant la bénédiction de Jacob et d’Esaü par Isaac:
« Par la foi aussi, Isaac a béni Jacob et Esaü, en vue de l'avenir. » (Hébreux 11:20)
Auriez-vous pensé que la bénédiction d’Isaac pour Jacob et Esaü était un acte de foi ? Comment cela peut-il être vrai ? La déception et la désobéissance d’Isaac ne sont pas appelées « justes » par l’auteur de Hébreux. Comment ces évènements de Genèse 27 peuvent-ils, dans un sens, être des actes de foi pour Isaac ?
Je crois que je commence à comprendre la réponse à cette question. Regardez pendant un moment ce qui se trouve juste quelques versets plus loin dans Hébreux 11 :
« Par la foi, Rahab la prostituée n'est pas morte avec ceux qui avaient refusé d'obéir à Dieu, parce qu'elle avait accueilli avec bienveillance les Israélites envoyés en éclaireurs. » (Hébreux 11:31)
Rahab, comme nous le savons, avait menti à propos des deux espions (Josué 2:3-7.) Elle avait fait ça croyant que Dieu était avec eux et avec le pays d’Israël. Elle savait que Dieu prospèrerait Ses gens et détruirait ceux qui étaient leurs ennemis. Dans un sens, elle avait foi en le Dieu d’Israël et fut sauvée de la destruction. Son action de mentir ne fut pas louée par Dieu, ni ne devrait-elle pas être vue comme quelque chose de moins qu’un péché.231 Et cependant, il est provenu de sa foi. Sa foi en Dieu fut manifestée à un certain degré dans sa déception.
La même chose peut être dite d’Isaac. Il croyait en Dieu. Il croyait en les promesses de l’alliance de Dieu. Il croyait que celui sur lequel la bénédiction était prononcée serait effectivement bénit. Il y croyait avec tant de confiance qu’il était prêt à décevoir et même à désobéir pour que ces bénédictions tombent sur son fils favori Esaü.
Dans ce sens, Isaac bénit Jacob et Esaü dans la foi. Il prononça la bénédiction dans la foi que Dieu l’honorerait et que son récipiendaire serait bénit. Les actions d’Isaac provenaient de sa foi ; Mais, en même temps, elles n’étaient pas appropriées à cette foi.
Je crois que la même chose est possible (et probablement bien trop commune) pour les Chrétiens d’aujourd’hui. Notre foi en Dieu peut nous pousser à témoigner, mais nous pouvons utiliser des méthodes qui sont inconsistantes avec l’Évangile que nous proclamons. Notre foi peut nous causer à partager le chemin du salût, mais nous pouvons aussi corrompre cet Évangile pour ne pas offenser l’autre partie. Nous pensons servir la cause du Christ, mais nous corrompons l’Évangile, qui est « la puissance de Dieu par laquelle IL sauve tous ceux qui croient » (Romains 1:16.) Notre but peut être biblique (par exemple, le salût des autres), ainsi que notre motif (notre foi), mais nos moyens peuvent être complètement faux. Cela devrait nous donner beaucoup à réflechir.
Un mot final doit être dit à propos du sujet d’éthiques chrétiennes. Jacob était coupable de pratiquer des éthiques situationnelles. Il considérait le plan de sa mère de la position avantageuse du bénéficiaire, mais pas de la perspective de principe biblique. Il s’inquiétait à propos de si le plan allait marcher, mais pas de s’il était juste. Il s’est tourmenté à propos des conséquences si le plan échouait, mais pas à propos de sa moralité.
Je pense que nous trouvons un parallèle avec notre propre temps dans le sujet de conduite sexuelle et de moralité. La conduite sexuelle semble souvent être considérée seulement selon la disponibilité et l’opportunité, mais pas sous l’angle de la moralité biblique. L’immoralité sexuelle a souvent été découragée à cause des conséquences de maladies, de honte et de l’inconvénient des grossesses non prévues. Néanmoins, maintenant, la société a découvert la pénicilline et la pilule et, si tout échoue, il y a l’avortement. La génération plus jeune n’a que très peu de réticence à s’engager dans l’immoralité car ils sont assurés, comme Jacob l’était, qu’il n’y aura aucunes conséquences négatives. Nous devons apprendre à nos enfants ce qui est correct, et les aider à voir que le péché à toujours un prix qui est trop cher pour considérer sérieusement la désobéissance à Dieu.
223 “This makes all four participants in the present scene almost equally at fault. Isaac, whether he knew of the sale or not, knew God’s birth-oracle of 25:23, yet set himself to use God’s power to thwart it (see verse 29). This is the outlook of magic, not religion. Esau, in agreeing to the plan, broke his own oath of 25:33. Rebekah and Jacob, with a just cause, made no approach to God or man, no gesture of faith or love, and reaped the appropriate fruit of hatred.” Derek Kidner, Genesis (Chicago: InterVarsity Press, 1967), p. 155.
224 Stigers, after a consideration of Genesis 47:9; 45:11; 41:26-27; 41:46; 30:22ff.; and 29:18,27 calculates that Jacob would have been 77 years old when he left for Padan-Aram. If this is correct, Isaac would be 137 years old here, since we know he was 60 years old when the twins were born (25:26). Cf. Harold G. Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 211.
225 “From excavations at Nuzu in central Mesopotamia we learn that the oral blessing or will had legal validity and would stand up even in the courts. Nuzu tablet P56 mentions a lawsuit between three brothers in which two of them contested the right of a third to marry a certain Zululishtar. The young man won his case by arguing that this marriage was provided for in his father’s deathbed blessing.” Howard Vos, Genesis and Archaeology (Chicago: Moody Press, 1963), p. 96. The information cited by Vos comes from Cyrus Gordon, “Biblical Customs and the Nuzu Tablets,” The Biblical Archaeologist, February, 1940, p. 8.
226 “The birthright was more than a title to the family inheritance; it involved a spiritual position. The place of the individual in the covenant status of Israel was part of the birthright and it was this aspect which made the foolishness of Esau so profound.” W. White, Jr. “Birthright,” The Zondervan Pictorial Encyclopedia of the Bible (Grand Rapids: Zondervan, 1975-1976), I, p. 617.
227 Leupold rightly comments, “He that knows the duplicity and treachery of the human heart will not find it difficult to understand how a man will circumvent a word of God, no matter how clear it be, if his heart is really set on what is at variance with that word.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), II., p. 737.
228 “The participle shoma’ath . . . indicates a continuing watchfulness on her part to protect Jacob’s interests.” Stigers, A Commentary on Genesis, p. 217.
229 Cf. J. Vernon McGee, Genesis (Pasadena: Through the Bible Books, 1975), II, p. 302.
230 Rebekah paved the way for Jacob’s exodus in verse 46, but we shall delay a more detailed comment on this verse until the message on chapter 28. Suffice it to say that she still persisted at the manipulation of her husband, which she does with great skill.
231 Some would differ here. There are those who would say that during war deception (lying) is not sin--and this was a time of war. Thus, Rahab was not guilty of sin in this instance. I happen to disagree with that conclusion, although I do believe that deception in a time of war is not considered sin. We must realize that the writer to the Hebrews spoke only of Rahab’s reception of the spies, not of her deception, when he wrote of her faith.
Dieu a une façon de former les vies de Ses enfants, même avant qu’ils entrent en relation avec LUI. Une de mes professeurs, que j’admire énormément, au séminaire, sert à illustrer cela parfaitement. Pendant qu’il était encore un non-croyant, il allait à l’université et devait prendre une décision à propos de quelle matière principale il voulait choisir. Il était (et est toujours) un golfeur exceptionnel et décida de choisir une matière dans n’importe quel sujet qui lui laisserait les après-midi libres pour aller jouer au golf. Ce sujet fut le Grecque. Après sa conversion, il continua vers le séminaire théologique et éventuellement devint le Directeur du Département « Grecque » pour bien des années.
Je suis incliné à regarder à la vie de Jacob dans un sens similaire. Je ne vois aucune évidence de sa conversion avant Genèse 28. Dans Genèse 27:20, Jacob réfère au Dieu d’Abraham et d’Isaac comme « ton Dieu. » C’est ici dans le chapitre 28 que Jacob a affirmé, « l'Eternel sera mon Dieu » (Genèse 28:21.) Jacob semble être sur la route d’Harân comme Saül était sur la route de Damas (Actes 9:3), religieux mais pas prêt de Dieu par une foi et un engagement personnel. Tous les deux, Saül et Jacob furent arrêtés par une vision qui allait changer la direction de leurs vies.
Bien que les conséquences de l’échec de tromper Isaac aient été soigneusement considérées, ni Rébecca, ni Jacob n’avaient calculé le coût du succès. Isaac avait été trompé et moqué (27:12) à cause de son grand âge. Esaü était très irrité, attendant avec impatience le jour où il pourrait tuer son frère (27:41.) Rébecca a du trouver le fossé entre elle et son mari (sans mentionné Esaü) élargit par sa déception. Plus que ça, Rébecca réalisa maintenant que Jacob devra partir jusqu’à ce que les émotions se refroidissent, et elle ne savait pas combien de temps cela prendrait.
Dans Genèse 27:42-45 Rébecca commença à expédier le plan qu’elle avait déjà formé dans sa tête. Elle devrait être sûre que Jacob échapperait à la fureur d’Esaü. Elle s’arrangerait pour qu’il aille passer quelque temps avec son frère, Laban, loin d’Esaü, et elle commença à paver le chemin d’évasion de Jacob. Premièrement, elle le prépara pour son départ en lui expliquant le besoin (versets 42-45.) Quelques jours seront suffisant, elle raisonna,232 pour que les choses se calment (verset 44.) Au lieu de quelques jours, il s’est passé vingt ans avant que Jacob ne revienne (31:38), et cela, il semblerait, fut après qu’elle mourut.
Le verset final du chapitre 27 décrit la manipulation habile d’Isaac par Rébecca, le guidant vers l’inévitable conclusion que Jacob devrait être envoyé à Harân, la ville de son frère Laban :
« Rébecca alla dire à Isaac:
---Je suis dégoûtée de la vie à cause de ces femmes hittites. Si Jacob épouse aussi une des filles de ce pays, cela ne vaut plus la peine que je vive. » (Genèse 27:46)
Combien est différente l’approche de Rébecca de ce que Sara aurait put prédire qu’elle ferait ! Je pense que Sara aurait donné un ultimatum à Abraham : « Envoies mon fils chez mon frère, Laban, à Harân ou alors… » Elle aurait ordonné cela, étant nez à nez avec d’Abraham pendant tout le temps de sa tirade (16:5 ; 21:10.) Rébecca avait plus confiance en une approche plus subtile et sûre. Elle ne disait jamais à Isaac ce qu’il devait faire ; Elle l’étalait devant lui d’une telle façon, qu’il ne pouvait raisonnablement pas faire autrement. Elle fit bien comprendre combien elle était angoissée par les femmes cananéennes qu’Esaü avait épousées (26:34-35.) Puis elle insinua que si Jacob allait faire la même chose, ce ne vaudrait plus avec elle la peine de vivre. Alors pas étonnant qu’Isaac fit ce qui est enregistré dans les deux premiers versets du chapitre 28 :
« Alors Isaac appela Jacob, il le bénit et lui donna cet ordre:
---Tu n'épouseras pas une Cananéenne.
Mets-toi en route, va à Paddân-Aram chez Betouel, ton grand-père maternel, et prends une femme de là-bas parmi les filles de ton oncle Laban. » (Genèse 28:1-2)
Deux choses sont frappantes à propos de ces mots d’instruction des lèvres d’Isaac. Premièrement, c’était sans précédent. Nulle part auparavant, ces instructions n’avaient été données. Nous voyons cela de la réponse d’Esaü parlant des évènements des versets préalables du chapitre 28 :
« Esaü vit qu'Isaac avait béni Jacob et qu'il l'avait envoyé à Paddân-Aram pour y trouver une épouse, et qu'en le bénissant il lui avait ordonné de ne pas épouser une fille du pays de Canaan,
que Jacob avait obéi à son père et à sa mère et qu'il était parti pour Paddân-Aram.
Il comprit alors que les filles de Canaan étaient mal vues de son père,
Esaü se rendit chez Ismaël, fils d'Abraham, et épousa, en plus de ses autres femmes, sa fille Mahalath, la soeur de Nebayoth. » (Genèse 28:6-9)
Nous devons donc conclure que ni Jacob ni Esaü n’avaient jamais été instruits que le mariage avec une femme cananéenne était incompatible avec la volonté de Dieu et pas satisfaisant pour leurs parents.
Deuxièmement, ce changement de Jacob était prématuré. Nous devons admettre que le départ de Jacob pour Paddân-Aram pour chercher une épouse était une bonne occasion pour cette instruction, mais nous ne devons pas oublier qu’il était déjà très tard dans la vie de ces deux fils. Nous avons dit préalablement que Jacob avait 77 ans quand il alla à Harân.233 Cela voudrait dire que Jacob ne s’est pas marié avant d’avoir 84 ans, puisqu’il a du travailler sept ans pour sa femme (29:18,20.)
Nous devons nous rappeler qu’Isaac avait 40 ans quand il épousa Rébecca (25:20), tout comme avait Esaü quand il prit ses deux épouses hittites (26:34.) Pour Esaü, cette instruction est venue 37 ans trop tard. Imaginez sa frustration de finalement apprendre la raison de la douleur de ses parents à propos de son mariage. Sûrement, les mots d’Isaac dans les versets 1 et 2 sont trop peu et trop tard pour lui, et pas trop tôt pour Jacob.
Couplée avec le fait que le mariage était une raison secondaire pour le départ de Jacob pour Harân, pendant que la survie était la première, nous commençons à comprendre l’attitude désinvolte d’Isaac envers la formation spirituelle de ses fils. Pour lui, ces questions ne devaient avoir qu’une importance minimum pour n’avoir été abordées que si tard dans leurs vies.
La bénédiction de Jacob est un peu plus positive. Bien qu’Isaac ait bénit Jacob dans le chapitre précédent, il l’avait fait pensant qu’il bénissait Esaü. Cette bénédiction n’avait pas la clarté et la spécificité des versets 3 et 4 :
« Le Dieu tout-puissant te bénira, il te donnera des enfants, il rendra tes descendants nombreux et tu deviendras l'ancêtre d'un grand nombre de peuples.
Il te transmettra la bénédiction d'Abraham à toi et à ta descendance, afin que tu hérites le pays dans lequel tu habites en immigrant et que Dieu a donné à Abraham. »
Ce n’était que par allusion qu’Isaac avait transmit les bénédictions de l’alliance avec Abraham à Jacob dans le chapitre 27. Ici, elles sont épelées de manière très précise. Isaac s’est finalement résigné au fait que Dieu allait bénir Jacob au lieu d’Esaü. Ses paroles reflètent son acceptation des choses comme elles doivent être et comme Dieu a dit qu’elles seraient.
La télévision et les films nous ont conditionné à prendre plaisir à la destruction du méchant. Il reçoit ce qu’il mérite, et d’habitude dans un sens qui convient à ses actes infâmes. Nous savons tous que le bon gagnera (ou au moins cela était vrai), mais nous devons attendre jusqu'à ce que nous ayons le plaisir de voir que le méchant reçoit ce qu’il lui est destiné. De même, quand nous arrivons à ces versets concernant la réponse d’Esaü à ce qui est arrivé entre Isaac et Jacob, nous avons tendance à penser à Esaü comme le vilain. Nous nous attendons à voir sa chute, et nous avons l’intention de la savourer quand elle arrivera.
A cause de ça, nous devons être rappelés que Jacob n’a pas été choisi parce qu’il était le héro, ni qu’Esaü fut rejeté parce qu’il était le vilain. Genèse 25, spécialement quand on a l’explication de Paul dans Romains 9, nous force à conclure que Dieu a choisi Jacob et rejeté Esaü sans tenir compte de leurs actions (Romains 9:11-12.) Esaü n’est pas un homme qui, à cause de ses actions décrites ici et là, fut rejeté par Dieu. Esaü n’est aucunement différent de n’importe quel non-croyant dont le cœur n’a pas été animé et dont l’esprit n’a pas été illuminé pour répondre aux réalités divines. Esaü, dans son incrédulité, n’est pas plus dépravé, ni moins sensible aux choses spirituelles que n’importe quels fils ou filles d’Adam qui souffrent d’un péché héréditaire:
« … Il n'y a pas de juste,
pas même un seul,
pas d'homme capable de comprendre,
pas un qui cherche Dieu.
Ils se sont tous égarés, ils se sont corrompus tous ensemble.
il n'y en a pas qui fasse le bien,
non, pas même un seul. » (Romains 3:10-12)
Mettons donc de coté tout sens d’arrogance et de supériorité quand nous considérons ce pauvre homme, pour lequel nous devrions tous avoir beaucoup de pitié. Reconnaissons tous ça, mais pour l’amour de Dieu, voilà un homme qui ne peut pas comprendre l’amour de Dieu et qui n’est pas non plus convaincu de l’amour de son père. C’est un homme qui ne comprend pas les réalités spirituelles car elles ne lui ont pas été apprises par ses parents.
Trente sept ans trop tard, Esaü a apprit au moins une des raisons pour lesquelles personne ne l’aimait : ses femmes ne plaisaient pas à ses parents. Je dis « parents », mais vous remarquerez qu’il n’est pas mentionné qu’Esaü se soit soucié des sentiments de sa mère envers lui, seulement des sentiments de son père (verset 8.) Il avait depuis longtemps abandonné l’espoir d’être aimé et accepté par Rébecca. Il a désespérément cherché à gagner l’approbation de son père.
Si avoir une femme pas cananéenne était tout ce qu’il fallait pour faire plaisir à son père, c’était un petit prix à payer pour recevoir l’approbation dont il avait tant besoin. Ne voyant aucunes fautes avec ses actions, Esaü prit Mahalath, la fille d’Ismaël, pour épouse (verset 9.) Cette femme n’était pas une Cananéenne ; elle était de la famille d’Abraham. Qu’est ce qui aurait pu faire plus plaisir à Isaac que ça ? Mais Esaü ne comprenait pas le sujet de pureté. Ismaël avait été rejeté de continuer la lignée d’Abraham car il était un enfant d’effort humain (Genèse 21:12, Galates 4:22-23.) Il était le produit d’efforts charnels, pas de dépendance spirituelle. Le mariage à un descendant d’Ismaël n’a pas achevé le but qu’Esaü avait espéré. Sans le réaliser, il a caractérisé par ses actions la même chose que Dieu condamnait : les efforts charnels. Tout comme Abraham avait agit de lui-même pour avoir un fils, Esaü agit sous l’emprise de la chair pour obtenir l’approbation de son père. Ce mariage fut très approprié et très ineffectif.
En route pour Paddân-Aram , Jacob n’était accompagné que par son personnel (32:10) et ses pensées. Il ne serait pas difficile de spéculer vers quoi ses pensées étaient tournées. Il avait du sûrement considéré la sagesse de ses actions quand il a trompé son père. Il a du comparer ce qu’il pouvait attendre de son complot avec le résultat. Il aurait du se sentir coupable à la pensée de comment il avait traité son frère et son père. Sans aucuns doutes, il a du être peiné de devoir quitter sa mère. Il a du se demander quel genre de réception il recevrait de Laban. Il n’avait probablement pas oublié le fait qu’il n’ait rien à offrir à Laban comme dot pour une épouse. Comment serait sa femme ? Quand pourrai-t-il rentrer à la maison ?
Quelque ont pu être ses pensées, je crois que Jacob était finalement au bout du rouleau. Je crois qu’il avait finalement réalisé qu’il ne prospèrerait jamais en comptant sur ses magouilles. Sa confiance en lui-même était probablement au plus bas. C’était le moment idéal pour Dieu d’entrer dans sa vie, car maintenant Jacob savait combien il avait besoin de LUI pour être bénit comme son père l’avait été.
La nuit a du tombée avant que Jacob n’arrive à la ville de Louz. Les portes de la ville étaient fermées pour la nuit, alors Jacob, comme les bergers faisaient normallement, dormit sous les étoiles. Il trouva un bon endroit, prit une pierre qui était à coté, et il se cala pour la nuit. Dans son sommeil, il eut une vision grandiose. Il vit une échelle qui allait de la terre jusqu’aux cieux, avec des anges montants et descendants l’échelle. En haut de l’échelle était Dieu, Qui lui dit :
« ---Je suis l'Eternel, le Dieu d'Abraham ton ancêtre et le Dieu d'Isaac. Cette terre sur laquelle tu reposes, je te la donnerai, à toi et à ta descendance.
Elle sera aussi nombreuse que la poussière de la terre; elle étendra son territoire dans toutes les directions: vers l'ouest et l'est, vers le nord et le sud. Par toi et par elle, toutes les familles de la terre seront bénies.
Et voici: je suis moi-même avec toi, je te garderai partout où tu iras; et je te ferai revenir dans cette région; je ne t'abandonnerai pas mais j'accomplirai ce que je t'ai promis. » (Genèse 28:13-15)
Cette vision a été la victime de beaucoup d’interprètes. Sa signification a été dite être profonde. Je ne pense pas. Je crois qu’elle est destinée à être comprise très simplement, juste comme Jacob l’a comprise. Mon interprétation de ce qu’elle veut dire et signifie sera basée sur quatre considérations : a) les paroles de Dieu à Jacob ; b) les paroles immédiatement parlées par Jacob ; c) les paroles parlées par Jacob ultérieurement ; et d) les paroles de notre Seigneur dans Jean 1:51.
Les mots parlés par Dieu sont très similaires à ceux dits auparavant à Abraham et à Isaac. La déclaration d’Isaac qui transmit la bénédiction d’Abraham à Jacob (verset 4) était maintenant confirmée par Dieu LUI-MEME. Pendant qu’il y avait différents aspects des bénédictions de l’alliance, les plus évidents étaient ceux qui faisaient référence au pays :
« … Cette terre sur laquelle tu reposes, je te la donnerai… » (verset 13)
« … vers l'ouest et l'est, vers le nord et le sud… » (verset 14)
« … et je te ferai revenir dans cette region… » (verset 15)
Jacob reconnu l’importance de cet endroit, aussi, car immédiatement ses pensées allèrent directement vers l’intensité de l’endroit où il se trouvait :
« --- Assurément, l'Eternel est en ce lieu, et moi je l'ignorais! » (verset 16)
« … --- Ce lieu est redoutable! Ce ne peut être que le sanctuaire de Dieu. C'est ici la porte du ciel. » (verset 17)
Plus tard dans sa vie, Jacob repensa à sa vision, réalisant encore la manière dont Dieu lui fit savoir combien cet endroit était spécial :
« Je suis le Dieu de Béthel, où tu as répandu de l'huile sur une pierre dressée en *stèle, et où tu m'as fait un voeu. Maintenant, lève-toi, quitte ce pays et retourne dans ton pays natal. » (Genèse 31:13)
Comme Jacob, obéissant à ce commandement, approchait la terre promise, il reçut un rapport qu’Esaü était en route avec quatre cent hommes pour le rencontrer (Genèse 32:6.) Jacob pria pour être protégé en avançant, basé sur la promesse de Dieu dans la vision de Béthel :
« Délivre-moi, je te prie, de mon frère Esaü; car j'ai peur qu'il vienne me tuer, sans épargner ni mère ni enfant.
Pourtant, toi tu m'as dit: «Je te ferai du bien, et je rendrai tes descendants aussi nombreux que le sable de la mer que nul ne peut compter. » (Genèse 32:12-13)
Les phrases de Dieu et de Jacob vont bien ensemble, spécialement vues dans le contexte de la vision. Jacob était prêt à quitter la terre promise pour un voyage de 20 ans à Paddân-Aram. Il pourrait être tenté de ne jamais revenir dans ce pays. Par les moyens de cette vision dramatique, Dieu imprima en Jacob l’importance de cette terre. C’était l’endroit où le ciel et la terre se rencontraient. C’était l’endroit où Dieu descendrait vers l’homme et où les hommes trouveraient l’accès à Dieu. C’était, comme Jacob affirma, « la porte du ciel. » Pendant ces vingt années, Jacob n’oublierait jamais ce rêve. Il réaliserait que finalement, pour être dans la volonté de Dieu, il doit être à l’endroit que Dieu a choisi, la terre promise. C’était dans le pays que les bénédictions de Dieu seraient déversées sur Ses peuples. Bien que Jacob devait partir, il reviendrait.
Les premiers gens à recevoir ce récit ont du le lire avidement. Les Livres de la Loi furent écrits par Moïse et donc ont du être completés avant sa mort et avant l’entrée d’Israël sur la terre promise. Ces Israélites ont du avoir un sens d’anticipation immense en regardant l’autre coté de la rivière Jourdain sachant que, d’une façon spéciale, la présence de Dieu allait être révélée à cet endroit. L’expérience au Mont Sinaï a sûrement donné de la substance à cet espoir.
Dans le premier chapitre de l’Évangile de Jean, Jésus a invité Philippe à LE suivre (1:43.) Philippe de même chercha Nathanaël, l’assurant qu’il avait trouvé le Messie. Ce Messie était Jésus de Nazareth (verset 45.) Nathanaël se demanda comment le Messie pouvait venir d’un endroit comme Nazareth (verset 46.) Quand Jésus vit venir Nathanaël, IL l’identifia comme étant « un homme d'une parfaite droiture » (verset 47.) Plus loin, Jésus indiqua qu’IL avait vu Nathanaël pendant qu’il était « sous le figuier” (verset 48.) Cela fut assez pour convaincre Nathanaël que Philippe avait raison – Jésus était le Messie !
Cependant, notre Seigneur ne s’est pas arrêté là. Pendant qu’IL loua sa croyance, IL continua en donnant une révélation encore plus grande concernant LUI-MEME :
« Et il ajouta:
---Oui, je vous l'assure, vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre entre ciel et terre par l'intermédiaire du Fils de l'homme. » (Jean 1:51)
Nathanaël avait mit trop de valeur sur l’endroit. Comment le Messie pouvait-IL venir de Nazareth ? Jésus était né à Bethlehem. Dieu s’était révélé LUI-MEME à l’homme en Israël. Mais pendant que Jacob s’était concentré sur le lieu, l’endroit où l’échelle était, Jésus attira l’attention de Nathanaël sur échelle même. LUI, Jésus de Nazareth, était l’échelle. Ce n’était pas l’endroit où l’échelle était qui était le plus important, mais la personne qui était l’échelle. Jacob a vu Dieu en haut de l’échelle ; Jésus a révélé que Dieu était l’échelle. Finalement, c’était Jésus Christ qui était le pont qui joignait le ciel et la terre. C’est par LUI que Dieu est venu à l’homme. Et c’est par LUI que l’homme aura accès à Dieu. Jacob avait vu ce qu’il avait besoin de voir à ce moment-là dans sa vie. Jésus a révélé à Nathanaël qu’il y avait bien plus à voir que ce que Jacob avait perçu ce jour là.
La réponse de Jacob à ce dévoilement des promesses et buts divins de Dieu peut être résumée par trois phrases.
« Le lendemain, de grand matin, il prit la pierre sur laquelle avait reposé sa tête, il la dressa en stèle et répandit de l'huile sur son sommet.
Il appela cet endroit Béthel (Maison de Dieu). Auparavant la localité s'appelait Louz. » (Genèse 28:18-19)
La stèle devait servir comme un monument de souvenir. Elle marqua l’endroit où il devait revenir pour construire un autel et révérer Dieu.
« Puis il fit le voeu suivant:
---Si Dieu est avec moi, s'il me protège au cours du voyage que je suis en train de faire, s'il me fournit de quoi manger et me vêtir,
et si je reviens sain et sauf chez mon père, alors l'Eternel sera mon Dieu. » (Genèse 28:20-21)
Certains sont enclins à voir ces « si » de ces paroles comme évidences de la nature de marchandage de Jacob. C’est comme si Jacob essayait de négocier avec Dieu. Bien que la foi de Jacob soit certainement immature à ce point, j’ai tendance à voir ces « si » plus dans le sens de « puisque », avec d’autres.234
« Cette pierre que j'ai dressée comme stèle deviendra un sanctuaire de Dieu et je t'offrirai le dixième de tous les biens que tu m'accorderas. » (Genèse 28:22)
Jacob avait prévu de revenir là, ayant confiance en la vision qu’il avait eue. Quand il reviendrait, il construirait un autel et offrirait une dîme à Dieu. Pendant que les Écritures relatent la construction de l’autel (35:7), il n’y a aucune mention de l’offre de la dîme. Cependant, il se peut que cette dîme faisait partie du sacrifice qui serait offert sur l’autel. Il n’y avait pas de commandement de donner une dîme ; c’était une action volontaire de la part de Jacob.
Ce chapitre a quelques leçons qui nous font réfléchir, en temps que parents. L’indifférence d’Isaac en ce qui concerne l’éducation de ses fils peut sembler inconfortablement familière. En plus de ça, je trouve que l’amour d’Isaac était dépendant de la performance d’Esaü. Isaac « avait une préférence pour Esaü car… », on nous dit (25:28.) D’une façon intéressante, dans ce même verset, on nous dit simplement que Rébecca aimait Jacob. Aucunes conditions ne sont exprimées. Regardez à l’insécurité d’Esaü. Voilà un homme de 77 ans, essayant toujours de gagner l’amour et l'acceptation de son père – et avec de bonnes raisons, car son père aimait à condition de ses accomplissements.
Et puis il semblerait qu’Esaü, comme fils préféré, était choyé par son père. Nulle part il n’est mentionné la discipline de ni l’un ni ou l’autre des fils d’Isaac. La discipline, comme la Bible nous informe plusieurs fois, est une manifestation d’amour véridique (Proverbes 3:12 ; 13:24 ; Hébreux 12:5-11.) Je ne peux m’empêcher de penser que quelques mots de réprimande et de correction dans la vie d’Esaü l’aurait assuré de l’amour de son père. La discipline n’est pas l’ennemi de l’amour mais son évidence.
Tous les deux, Jacob et Esaü, illustrent la futilité de tricher et d’essayer d’achever soi-même l’acceptation divine. Ici, les efforts diligents d’Esaü de gagner l’approbation de son père en mariant une fille d’Ismaël sont inutiles. Pendant que sa sincérité est évidente, ses actions ne se conforment pas aux exigences de la foi. Un effort sincère qui n’est pas basé sur une révélation divine est de la folie.
Tous les efforts de Jacob pour gagner les bénédictions de Dieu furent aussi en vain. Ce ne fut qu’en acceptant une relation avec le Dieu de l’alliance avec Abraham et Isaac que Jacob ne put faire l’experience des bénédictions de Dieu. La base d’une telle relation était la Parole Révélée de Dieu. Je trouve amusant que pendant que Jacob ne pouvait pas trouver Dieu en essayant, il fut trouvé par Dieu pendant qu’il dormait. Dieu, certainement, essaye de nous dire quelque chose par cela. C’est en nous reposant en LUI et en Ses Paroles que nous serons bénis. Cela ne veut pas dire que nous ne devons pas être actifs235, mais ça veut dire que nos efforts, s’ils sont indépendants et sans la bénédiction de Dieu, seront toujours puérils.
Deux autres leçons devraient être remarquées dans ce texte. Premièrement, l’endroit est important. C’était sûrement important en ce qui concernait Jacob. Faire l’expérience des bénédictions de Dieu voulait dire qu’il fallait être là où Dieu avait promis de bénir. J’entends des gens dire des choses telles que, « Je peux prier Dieu aussi bien quand je pêche qu’à l’église. » Mais la Parole de Dieu nous dit,
« Ne prenons pas, comme certains, l'habitude de délaisser nos réunions. » (Hebreux 10:25)
Il y a effectivement certains endroits où il serait difficile, même impossible, pour un Chrétien d’être pour la gloire de Dieu.
Deuxièmement, une profession de foi ne garantit pas notre admission immédiate dans des expériences bienheureuses et dans une vie en rose. Pendant vingt ans après l’expérience de sa conversion, Jacob a du vivre loin de ses parents, loin de la terre promise. Pendant vingt ans Jacob a du recevoir une large dose de sa propre médecine, distribuée par un oncle qui était plus sournois que lui. Accepter une relation avec Dieu ne nous garanti pas que des bonnes choses ; mais ça nous assure le pardon de nos péchés, l’espoir d’une vie éternelle, et la présence de Dieu à nos cotés chaque jour de nos vies.
232 It is possible that Rebekah did realize that Jacob’s separation would be long-term. Was she then making his exit more palatable by saying it was only for a “few days” (27:44)? Surely it would take more than this to travel that distance and return.
233 Cf. Lesson 28, footnote 2, or Harold G. Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 211.
234 E. G. Stigers, Genesis, p. 228. Cf. also H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), II, p. 780.
235 Here we see Jacob resting in God, later he will wrestle with God (32:24-30). These two aspects of the Christian life are not contradictory. We are saved only by resting in His Word and His work on our behalf. But God delights to bless His children when they actively prevail with Him in prayer.
J’ai entendu une histoire qui semble véridique. Un amoureux de voitures de collection cherchait un modèle particulier de Studebaker. Dans sa routine normale de lire le journal, il vit une annonce qui semblait être impossible à croire. Il y avait une petite annonce pour la voiture qu’il voulait, exactement, et seulement pour 100 dollars. Sachant que la voiture aurait du se vendre pour des milliers de dollars, il conclut que la voiture était soit un tas de tole et de rouille ou il y avait une erreur typographique. Finalement, ne pouvant résister, il appela. Une femme répondit au téléphone et lui assura que la voiture était en excellant état et qu’il n’y avait aucune erreur dans le prix.
Avec une odeur de bonne affaire dans l’air, le collectionneur se dépêcha d’aller chez la dame pour voir. Il fut ravit de constater que la voiture était tout ce que la dame lui avait dit. Elle etait magnifique. Bien sûr, il lui dit qu’il la prenait – pour 100 dollars. Se sentant de plus en plus coupable, l’homme a du dire à la femme, « Madame, je dois absolument vous dire que cette voiture vaut énormement plus que 100 dollars. Vous devriez recevoir bien plus pour cette automobile. » « Oh ! Je le sais très bien », répondit-elle, « mais voyez-vous Monsieur, mon mari m’a quitté pour sa secrétaire. Il m’a envoyé la carte grise de la voiture et m’a dit de la vendre et de lui envoyer l’argent. C’est ce que je vais faire avec les 100 dollars. »
Il est difficile d’entendre une histoire comme celle-là sans savourer le goût de la justice poétique qu’elle contienne. Je crois que la plupart d’entre nous avons ce même sentiment quand nous lisons Genèse 29. Jacob, le tricheur, reçoit une double raclée. Jacob, le trompeur, se fait rouler par son oncle Laban. Nous supposons que Léa était une sorte de modèle défectif de femme qui aurait du être sujet à un rappel de l’usine, et nous sommes amusés de trouver qu’il doit passer le reste de sa vie collé à elle, bien qu’il marie finalement la fille qu’il aime.
J’aimerai mettre en question notre interprétation de ce chapitre, car il ne semble pas que nos conclusions conviennent aux faits, seulement notre désir de voir Jacob recevoir ce qu’il mérite. Il y a cet élément, bien sur, mais il n’est pas le thème principal de l’histoire. Approchons cet épisode de la vie de Jacob avec un regard sur le traitement gracieux de Dieu dans la vie de celui qui va devenir le patriarche.
Jacob a quitté Béthel avec les pieds légers236 et un nouveau bail sur la vie. Avant sa rencontre avec Dieu, il ne pouvait seulement référer au Dieu de son père que comme « ton Dieu » (27:20.) Maintenant, Yahvé était le Dieu de Jacob (28:21.) Il avait eu la vision de l’échelle des cieux et entendu la promesse de Dieu, de Sa présence, provision et protection. Il avait l’assurance de son retour dans son pays et les bénédictions d’Abraham (28:10-17.) Il avait un sens nouveau de direction, un espoir nouveau, et une signification nouvelle de la vie. Il allait quand même aller à Harân, mais Dieu était avec lui.
« Jacob reprit sa marche vers les pays de l'Orient.
Un jour, il aperçut dans la campagne un puits où l'on fait boire les troupeaux. Trois troupeaux de moutons et de chèvres étaient couchés alentour. L'ouverture du puits était fermée par une grosse pierre
que l'on roulait de côté lorsque tous les troupeaux y étaient rassemblés. Après avoir abreuvé les bêtes, on remettait la pierre sur l'ouverture. » (Genèse 29:1-3)
Approchant Harân, Jacob arriva à un puits qui était situé dans un champs. C’était un puits différent, je pense, de celui où le serviteur d’Abraham fut (Genèse 24:11.) Ce puits était une source située en dehors de la ville à laquelle les femmes venaient puiser de l’eau potable (24:11,13.) Le puits que Jacob approcha était un dans un champs bien loin de la ville, et c’était plus un réservoir d’eau où les troupeaux venaient s’abreuver. Ce puits était couvert par un gros rocher, probablement pour qu’il ne soit pas pollué ou rempli de sable. Peut-être plus important, le rocher limitait l’usage de ce puits à certaines heures et seulement pour certaines personnes qui avaient l’autorisation. Les bergers, peut-être des adolescents, étaient assis prêt du puits, attendant l’heure d’abreuver leurs moutons. Jacob engagea la conversation avec ces bergers :
« Jacob demanda aux bergers:
---D'où êtes-vous, les amis?
---Nous sommes de Harân, lui répondirent-ils.
---Alors, reprit-il, connaissez-vous Laban, descendant de Nahor?
---Oui, nous le connaissons.
---Comment va-t-il?
---Il va bien. D'ailleurs, voici justement sa fille Rachel qui vient avec les moutons et les chèvres. » (Genèse 29:4-6)
Jacob voulait savoir s’il était loin de sa destination. La réponse des bergers lui dit qu’il était très près d’Harân. Sa question à propos du bien-être de Laban n’était pas indifférente. Il était vraiment intéressé de savoir comment les affaires de la famille de Laban se portaient. Dans un sens, le succès de son voyage pourrait être mesuré par la réponse des bergers. Au grand soulagement de Jacob, Laban allait bien, et encore mieux, il avait une fille qui devait arriver bientôt. Le mieux à faire était de l’attendre pour qu’elle le guide vers sa maison.
Pendant ce temps, Jacob se renseigna sur ce qui le frappa comme étant très inhabituel :
« ---Mais, dit Jacob, il fait encore grand jour! Ce n'est pas le moment de rassembler le bétail. Faites-donc boire les brebis et ramenez-les aux pâturages!
---Nous ne devons rien faire, lui répondirent-ils, avant que tous les troupeaux soient rassemblés; alors seulement on roule la pierre qui bouche l'ouverture du puits et nous faisons boire les bêtes. » (Genèse 29:7-8)
Les moutons n’étaient pas rassemblés pour la nuit, puisqu’il était encore tôt dans la journée. Ça n’avait aucun sens pour ces bergers de rester assis autour du puits, attendant jusqu'à plus tard pour abreuver leurs moutons, quand ils pouvaient leurs donner à boire maintenant, et les ramener aux pâturages pour plusieurs heures.
Les bergers n’étaient pas du tout impressionnés par la question ou ne savaient pas très bien comment prendre soin des moutons. Effectivement, sa question a du leur sembler idiote. Bien sûr, Jacob avait raison. Même ces garçons savaient que les moutons grossissaient plus vite quand ils paissaient dans une prairie plutôt que quand ils attendaient autour du puits où l’herbe avait été dévorée depuis longtemps. Toutefois, il semblerait que le puits ne pouvait pas être utilisé quand ils voulaient.
Un puits était une ressource de grande valeur, tout comme le serait un puits de pétrole aujourd’hui. Comme tel, il devait appartenir à quelqu’un, et cette personne imposerait comment et quand le puits devrait être utilisé, et probablement à quel prix. Cet agrément, entre le propriétaire du puits et les bergers, semble être que le puits ne pouvait être utilisé qu’une fois par jour. Les bergers doivent d’abord être rassemblés autour du puits avec leurs troupeaux. Puis le propriétaire ou ses hommes roulent la grosse pierre et les moutons pouvaient alors être abreuvés, peut-être dans l’ordre de leur arrivée. Cela expliquerait pourquoi les bergers et leurs troupeaux étaient là de si bonne heure. Comme ça, ce qui était le plus lucratif (c’est à ce que la question de Jacob arrivait) n’était pas le plus pratique. Mais les stipulations du propriétaire doivent être respectées.
Au cours de la conversation, Rachel arriva. A cause de cela, Jacob n’était plus beaucoup intéressé par les bergers, car elle était un membre de sa famille et une jeune fille ravissante :
« Pendant qu'il s'entretenait ainsi avec eux, Rachel arriva avec les moutons et les chèvres de son père. Elle était en effet bergère.
Lorsque Jacob vit Rachel, la fille de son oncle Laban et les bêtes de son oncle, il s'approcha, roula la pierre de l'ouverture du puits et fit boire les moutons et les chèvres de son oncle.
Puis il embrassa Rachel et éclata en pleurs.
Il apprit à la jeune fille qu'il était un parent de son père, un fils de Rébecca. Rachel courut prévenir son père. » (Genèse 29:9-12)
Certains commentateurs suggèrent en fait que Jacob aurait suggéré aux bergers qu’ils abreuvent leurs moutons immédiatement pour se débarrasser d’eux avant que Rachel n’arrive pour qu’il puisse la rencontrer sans témoins.237 Cela semble difficilement être le cas. Il ne connaissait pas son âge et sa beauté et il aurait sûrement voulu la rencontrer dans des circonstances dignes.
Je suis, cependant, intéressé par la série d’évènements qui a eut lieu quand Jacob et Rachel se sont rencontrés. Je me serais attendu à ce que d’abord Jacob se présente, puis l’embrasse, et finalement abreuve ses moutons. Juste l’inverse est relaté.238 D’abord, Jacob abreuve les moutons de Laban, ne considérant rien de ce que les bergers lui avaient dit. Puis il l’embrasse. Finalement il s’est présenté comme étant un membre de sa famille. Si l’ordre des évènements est correct, Jacob jette toutes les bonnes manières à la poubelle, et Rachel a du être totalement estomaquée par de telles manières romantiques. Tout cela, je dois vous rappeler, est considérablement lu entre les lignes.
Et c’est comme ça que ces deux jeunes gens se sont rencontrés. Ça n’a peut-être pas été le « coup de foudre », mais ça aurait pu. Leur rencontre a préparé la deuxième phase de leur relation.
Quand Rachel courut à la maison avec son récit de sa rencontre avec Jacob, Laban a répondu très vite :
« Dès que Laban entendit parler de Jacob, le fils de sa sœur, il se précipita à sa rencontre, le serra contre lui et l'embrassa, puis il le conduisit dans sa maison. Alors Jacob lui raconta tout ce qui s'était passé.
Laban lui dit:
---Tu es bien du même sang que moi!
Pendant tout un mois, Jacob demeura chez lui. » (Genèse 29:13-14)
Les salutations de Laban ne me suggèrent qu’il lui offrait l’hospitalité, rien de plus, ce qui était attendu normalement, spécialement pour un membre de la famille proche.239 On nous dit que Jacob « lui raconta tout ce qui s'était passé » (verset 13.) On pourrait se demander ce que « tout » était. On devrait s’attendre normalement à ce que Jacob donne des nouvelles de sa famille et de leur santé. En premier lieu, Laban aurait voulu avoir des nouvelles de sa sœur Rébecca. Je pense que Jacob a aussi raconté les évènements qui ont précipité son voyage à Paddân-Aram, ainsi que la tromperie de son père. J’imagine aussi que Jacob aurait mentionné qu’il était venu chercher une épouse. Son histoire fut assez pour Laban d’être convaincu que Jacob était celui qu’il prétendait être et, donc, un membre de sa famille très proche. Le fait qu’ils étaient très proches n’était pas sans importance pour Laban,240 mais des évènements plus tard suggèreront cela d’une façon plus convaincante.
Le séjour d’un mois de Jacob chez Laban avait au moins deux résultats. Premièrement, cela a permit à Jacob et Rachel de se voir quotidiennement et a aidé à enflammer une affection profonde l’un pour l’autre. Jacob avait maintenant une bonne raison de rester avec Laban. Et pour Laban, ce mois lui prouva que Jacob était un travailleur de grande valeur. Bien que Jacob ne possédait rien, excepté la promesse de richesses futures et de bénédictions, il était un bon employé. Il serait un bon gendre et pourrait rester et travailler pour Laban au lieu d’une dot traditionnelle. Deuxièmement, ce mois les a amenés tous les deux, Jacob et Laban, à la conclusion qu’une relation permanente entre eux serait d’un avantage mutuel.
A la fin de ce moins, Laban voulait formaliser la relation entre lui-même et Jacob :
« Puis Laban lui dit:
---Travailleras-tu pour rien chez moi parce que tu es mon neveu? Dis-moi ce que tu voudrais comme salaire. » (Genèse 29:15)
Bien qu’on ne nous dise pas que Laban ait eu des fils à ce point là, il avait une fille plus âgée, qui allait jouer un rôle crucial dans les évènenements qui allaient suivre :
« Or, Laban avait deux filles, l'aînée s'appelait Léa, et la cadette Rachel.
Léa avait le regard tendre, mais Rachel était bien faite et d'une grande beauté. » (Genèse 29:16-17)
Peu de femmes furent aussi mal comprises que Léa. Même son nom l’a desservit, car il veut dire « vache sauvage. »241 La phrase qu’elle avait « le regard tendre » (verset 17) semble, à beaucoup, portraire Léa comme une fille simple avec des lunettes « cul de bouteille », qui ne peut pas voir passé le bout de son nez. Ce genre de pensées est totalement injustifié.
Premièrement, le mot traduit « tendre » (rak) n’est jamais utilisé dans un sens péjoratif, comme cela est suggéré ici. Ce terme n’est jamais utilisé faisant référence à un défaut.242 Par exemple, dans Genèse 18:7 Moïse utilise ce mot, « tendre » :
« Puis il courut au troupeau et choisit un veau gras à la chair bien tendre, il l'amena à un serviteur qui se hâta de l'apprêter. »
Moïse utilise ce mot à nouveau dans le chapitre 33 faisant référence aux jeunes enfants qui sont trop faibles pour être pressés :
« Mais Jacob répondit:
---Mon seigneur sait que les enfants sont fragiles ; de plus, j'ai avec moi des brebis, des chèvres et des vaches qui allaitent; si l'on forçait leur marche un seul jour, tout le troupeau périrait. »
Si nous prenons le mot rak, qui est traduit « tendre » dans 29:17, en son sens normal, alors nous ne devons pas penser en termes péjoratifs mais en termes de délicatesse, finesse. En contraste avec Rachel, qui avait du feu ou des étincelles dans ses yeux, Léa avait des yeux doux.
Je dois vous avertir à l’avance que j’ai tendance à aller un peu plus loin que les commentateurs que je connais. Je pense que nous devrions aussi considérer le sens du terme « yeux. » Aussi étrange que cela puisse paraître, ce mot utilisé pour un organe de vision physique souvent réfère à bien plus que l’œil physique. Il décrit aussi le caractère d’une personne, tout comme les expressions « pensées », « cœur » et « âme » réfèrent à des émotions humaines (Psaume 16:7-9 ; 26:2 ; Apocalypse 2:23.) Dans le Vieux Testament, nous trouvons ces genres de références au regard :
« Garde-toi bien de nourrir dans ton cœur des pensées mesquines et de te dire: « C'est bientôt la septième année, l'année de la remise des dettes» et, pour cette raison, de regarder ton compatriote pauvre d'un mauvais oeil sans rien lui donner. Car alors, il se plaindrait de toi à l'Eternel et tu porterais la responsabilité d'une faute. » (Deutéronome 15:9)
Peut-être l’usage le plus intéressant de l’expression du « regard » est dans deux versets, qui contiennent tous les deux à la fois les expressions relatives au « regard » et à la « délicatesse » (Hébreux, rak) :
« L'homme le plus délicat et le plus raffiné parmi vous regardera avec malveillance son frère, sa femme qu'il aura serrée contre son cœur et les enfants qui lui resteront encore » (Deutéronome 28:54)
« La femme la plus délicate et la plus raffinée parmi vous, celle qui était si délicate et si raffinée qu'elle ne se risquait même pas à poser la plante du pied sur le sol, regardera avec malveillance le mari qu'elle a serré contre son cœur, son fils et sa fille, » (Deutéronome 28:56)
C’est un fait établi que le regard (les yeux) sont utilisés dans le Vieux et Nouveau Testament pour « montrer des capacités mentales » telles que l’arrogance, l’humilité, la moquerie, et la pitié.243 Je pense que c’est dans ce sens que les yeux de Léa sont décrits. En relation avec le mot rak, j’en conclurais que la disposition de Léa était une de gentillesse et de tendresse, pendant que Rachel semblait avoir eu un tempérament plus fougueux et agressif. Indifféremment de si mes conclusions soit acceptées ou pas, l’idée de défauts en Léa est grandement suspecte et sans précédents dans l’usage scriptural de ces termes.
Rachel est caractérisée uniquement par son attrait physique. Elle était « bien faite et d'une grande beauté » (verset 17.) Moïse pourrait attirer notre attention sur ce fait car c’était la source principale d’attraction pour Jacob. Il semblerait y avoir un contraste important entre Rachel et Rébecca. Rébecca fut sélectionnée pour Isaac par le serviteur d’Abraham aidé par un conseil divin et à cause des qualités personnelles qui l’assurerait qu’elle serait une bonne épouse pour Isaac. Rachel, d’un autre coté, fut choisie pour Jacob par lui-même, mais sans aucune mention de qualités personnelles, seulement une description de sa beauté. La beauté de Rébecca était un bonus inattendu ; la beauté de Rachel était la principale raison de sa selection. Les feux rouges d’avertissement auraient déjà du clignoter dans nos esprits.
Sur cette raison discutable, Jacob préféra Rachel, la cadette, à Léa, l’aînée, et proposa les termes de paiements de la dot :
« Jacob s'était épris de Rachel et il dit à Laban:
---Je te servirai pendant sept ans si tu me donnes Rachel, ta fille cadette, en mariage. » (Genèse 29:18)
La réponse de Laban fut positive mais quelque peu vague :
« ---Je préfère te la donner à toi plutôt qu'à un autre. Reste chez moi.» (Genèse 29:19)
Je ne sais pas pour sûr que Laban avait déjà décidé de duper Jacob en échangeant les femmes, mais sa réponse certainement lui laissa assez de place pour manœuvrer. C’était assez positif pour Jacob de savoir que son offre avait été acceptée. C’était, je crois, un prix à prime mais un que Jacob n’avait pas de problème à payer :
« Jacob travailla sept ans pour obtenir Rachel, et ces années furent à ses yeux comme quelques jours parce qu'il l'aimait. » (Genèse 29:20.)
Néanmoins, Laban n’a pas spécifié que les sept ans de service amènerait immédiatement ou nécessairement un mariage avec Rachel. Il l’a simplement insinué, et dans son état extase, Jacob assuma ce qu’il voulait croire.
Certains supposent qu’à 77 ans Jacob ne se serait pas soucier d’attendre sept ans pour se marier. Je ne suis pas d’accord. Le point du verset 20 est que Rachel valait bien le prix cher que Jacob allait payer pour elle – un prix mesuré en années de service plutôt qu’en argent. La déclaration de Jacob à Laban dans le verset suivant sous-entend fortement qu’il était impatient et désireux de consommer le mariage pour lequel il avait attendu longtemps.
« Puis il dit à Laban:
---Donne-moi maintenant ma femme, car j'ai accompli mon temps de service et je voudrais l'épouser. » (Genèse 29:21)
Il est difficile de lire ce verset sans conclure qu’il y avait beaucoup de passion romantique dans ce vieil homme de 77 ans. Son désir physique pour Rachel est certainement attendu. Ironiquement, c’est cet appétit physique, tout comme le désir d’Isaac pour le gibier (25:3-4), qui causa Jacob d’agir trop rapidement et de s’attacher à un engagement à vie.
« Alors Laban fit un festin auquel il invita tous les habitants de la localité.
La nuit venue, il prit sa fille Léa et l'amena à Jacob qui s'unit à elle.
Laban donna sa servante Zilpa à sa fille Léa.
Le lendemain matin, Jacob se rendit compte que c'était Léa. Alors il dit à Laban:
---Que m'as-tu fait? N'est-ce pas pour Rachel que j'ai travaillé chez toi? Pourquoi alors m'as-tu trompé? » (Genèse 29:22-25)
C’est avec grande discrétion, que Moïse décrit cette situation des plus délicate et intime. Où Hollywood aurait inséré des pages et des pages d’élaboration, Moïse nous a donné une déclaration entre parenthèses à propos de la servante que Laban donna à sa fille. Nous devons donc traiter ce sujet d’une manière qui est consistante avec la grandiloquence du texte et avec les standards de droiture.
Pendant sept ans Jacob a attendu pour ce jour. Son désir est naturel et normal. A la fête, il a du avoir bu assez de vin pour diminuer ses sens. Ses invités auraient remarqué son entrée dans la tente (et le lit matrimonial où Léa attendait) et aussi sa sortie, qui aurait indiqué que le mariage avait été consommé par l’union de la mariée et du marié (Juges 14:10-15:2 ; Psaume 19:5.) La même passion qui domina Jacob quand il choisit sa mariée le gouvernait au moment où il entra dans la tente. Ce n’est pas étonnant que Jacob ait commit l’erreur qu’il fit.
De bonne heure le lendemain matin, Jacob se réveilla. Quelle journée magnifique ! Quelle nuit magnifique ! Quel futur excitant ! Quel choc quand les rayons de soleil entrèrent dans la tente pour révéler que la femme dans ses bras était Léa, pas Rachel ! Quelle ironie que Jacob répète les mêmes mots que Pharaon dit à Abraham (12:18) et qu’Abimélek dit à Isaac (26:10) : « Que m'as-tu fait? » Bien que cela ne soit pas enregistré, il est facile de croire qu’Isaac ait aussi demandé cela à Jacob après sa grande déception. La chaussure est maintenant à l’autre pied ; Le trompeur a maintenant été trompé. Ceux qui choisissent de vivre par l’épée, meurent par elle.
Laban n’a pas été offensé par la réprimande de Jacob. Il avait probablement prévu la réponse à cette question bien longtemps avant que la confrontation n’ait lieu.
« Laban répondit:
---Chez nous, il n'est pas d'usage de marier la cadette avant l'aînée.
Mais termine la semaine de noces avec celle-ci, et nous te donnerons aussi l'autre en contrepartie de sept autres années de travail chez moi.
Jacob accepta: il termina cette semaine-là avec Léa, et Laban lui donna sa fille Rachel pour épouse.
Il donna aussi à Rachel sa servante Bilha.
Jacob s'unit également à Rachel qu'il aimait plus que Léa. Il travailla encore sept autres années chez Laban. » (Genese 29:26-30)
Et le résultat fut que Laban maria ses deux filles. Il s’est aussi arrangé à recevoir un bon prix pour les deux. Jacob eut deux épouses au lieu d’une, et il travailla deux fois plus pour ce qu’il désirait.
Moins de passages contiennent plus de leçons en ce qui concerne « vivre » que ce chapitre. Laissez moi vous suggérer quelques-uns uns d’entre eux sous des titres différents :
Précédemment, nous avons noté qu’une des conséquences du péché de Jacob, quand il avait trompé Isaac, fut sa séparation physique et émotionelle de ceux qu’il aimait. Une seconde conséquence a été un parallèle moral de la loi de gravité de Newton : Chaque action a une réaction égale et opposée. Des paroles de notre Seigneur, « … tous ceux qui se serviront de l'épée mourront par l'épée » (Matthieu 26:52.) Jacob a choisi d’améliorer sa vie en utilisant des moyens malhonnêtes. Il a apprit la triste leçon que ceux qui cherchent à décevoir seront déçus.
La tragédie de ce chapitre est que tout ce qui est arrivé était nécessaire. Tout ce que nous avons besoin de faire est de comparer l’acquisition de Rachel à celle de Rébecca. Les moyens d’Abraham ont donné à Isaac la possibilité d’avoir une épouse en très peu de temps (24:54.) La raison pour cela était que le serviteur avait la dot de la fortune d’Abraham, le père d’Isaac. Une des conséquences du péché de Jacob fut qu’il a du quitter Canaan – s’enfuir les mains vides. Puisque Jacob avait péché, il a été séparé de la richesse de son père et il avait seulement ses mains pour travailler. Les quatorze ans que Jacob a du travailler n’aurait pas été nécessaire, je crois, s’il n’avait pas trompé Isaac. Peut-être qu’Isaac a chassé Jacob sans rien pour lui apprendre une leçon : La valeur du travail dur. Ou peut-être c’était pour forcer Jacob à rester loin pendant longtemps en travaillant pour se gagner une épouse. Ça, nous ne savons pas, mais il semble que ce délai de 14 ans n’était pas nécessaire, mais simplement le résultat du péché. Quel prix il a du payer !
Il y a une différence frappante entre les conséquences du péché aujourd’hui et ceux de Jacob. Nos péchés, comme les siens, nous séparent de Dieu maintenant et pour toujours (Psaume 66:18 ; 2 Thessaloniens 1:9 ; Apocalypse 20:12-15.) Cependant, bien que le travail des mains de Jacob fut capable de l’aider à se procurer une épouse, le travail de nos mains ne peuvent nous procurer aucunes bénédictions de Dieu, ni le salût :
« Nous sommes tous semblables à des êtres impurs,
toute notre justice est comme des linges souillés. » (Ésaïe 64:6)
« … il nous a sauvés.
S'il l'a fait, ce n'est pas parce que nous avons accompli des actes conformes à ce qui est juste. Non. Il nous a sauvés parce qu'il a eu pitié de nous, en nous faisant passer par le bain *purificateur de la nouvelle naissance, c'est-à-dire en nous renouvelant par le Saint-Esprit. » (Tite 3:4-5)
La bonne nouvelle de l’Évangile et que nous, qui sommes des pécheurs et ne pouvons nous aider nous-même, pouvons être sauvés en croyant en le travail que Jésus Christ a fait pour nous. C’est en croyant en SA mort, en croyant qu’IL est mort à notre place, et en SA vertu que nous pouvons faire l’expérience des bénédictions de Dieu maintenant et pour toujours.
« Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c'est un don de Dieu;
ce n'est pas le fruit d'œuvres que vous auriez accomplies. Personne n'a donc de raison de se vanter.
Ce que nous sommes, nous le devons à Dieu; car par notre union avec le Christ, Jésus, Dieu nous a créés pour une vie riche d'œuvres bonnes qu'il a préparées à l'avance afin que nous les accomplissions.» (Ephésiens 2:8-10)
Certains peuvent voir les évènements de ce chapitre comme Dieu prenant sa revanche sur Jacob. D’autres pourraient simplement les interpréter comme un genre de justice poétique. Je préfère les comprendre comme une évidence de la merveilleuse grâce de Dieu travaillant dans la vie de Jacob. Dieu n’a pas amené ces événements pour punir Jacob, mais pour l’instruire. La punition a été subite par notre Seigneur sur la croix, mais la discipline est l’entraînement correctif qui nous aide à avancer sur le chemin nous menant à la sainteté (Hébreux 12.)
Jacob a apprit la valeur de l’alliance. L’agréement qui régulait l’usage du puits (versets 2-3, 7-8) semblait être peu important pour Jacob. Dans son excitation de rencontrer Rachel, il décida d’utiliser le puits malgré les règles pour son usage. Il a aussi pu négliger quelques coutumes quand il a rencontré Rachel (versets 10-12.) Il a certainement choisi de négliger la coutume de marier l’aînée en premier. Je ne crois pas que Laban n’ait rien apprit de nouveau à Jacob, mais lui a rappelé quelques choses qui ne pouvait pas, ne devrait pas, être prit à la légère ou être négligé.
En plus de tout ça, Jacob ressentit la grâce de Dieu avec un délai de plus de 14 ans. Ce fut ce délai qui contribua au sauvetage de la vie de Jacob en le gardant loin de la furie d’Esaü, qui avait décidé de le tuer.
Incroyablement, la grâce de Dieu fut manifestée dans cet évènement par le don de Léa comme épouse pour Jacob. C’est probablement la dernière pensée à nous venir à l’esprit, mais je pense que c’est une position défendable. Premièrement, nous devons reconnaître que, dans la providence de Dieu (et en dépit de la roublardise de Laban), Léa devint la femme de Jacob. De plus, ce fut Léa, pas Rachel, qui devint la mère de Juda, qui devait devenir l’héritier par lequel le Messie viendrait (49:8-12.) Aussi, ce fut Lévi, un fils de Léa, qui fournirait la lignée de prêtres des années plus tard. Il semble important de remarquer que Léa et sa servante ont eu au moins deux fois plus d’enfant que Rachel et sa servante (29:31-30:24 ; 46:15,18,22,25.) L’aînée devait toujours avoir deux fois plus ; et il semblerait que Léa l’ait eu, du moins pour autant à ce que les enfants sont concernés.
Un dernier facteur reste qui montre la supériorité de Léa à Rachel. Rachel meurt à un jeune âge, bien qu’elle fut la sœur cadette. Quand elle mourut, elle fut enterrée sur la route de Bethlehem (35:19.) Et quand Léa mourut, elle fut enterrée avec Jacob dans une grotte à Machpelah (49:31.) Léa ne fut pas une malédiction pour Jacob, mais une bénédiction.
Les moyens utilisés par Isaac pour obtenir Rébecca comme épouse étaient très différents de ceux utilisés par Jacob pour acquérir Rachel. Isaac était assujetti à son père, et c’était par la sagesse de son père et son serviteur, par les moyens financiers d’Abraham, et par la prière que Rébecca fut obtenue. Jacob partit volontairement, sans un sou de la fortune de son père. Il choisit la femme avec la plus grande beauté et marchanda avec Laban pour elle.
Pour moi, il n’y a aucun doute que Jacob fut guidé plus par ses hormones que par n’importe quels autres facteurs. Il n’a pas prié à ce sujet. Il n’a pas considéré le caractère. Il n’a pas cherché de conseils. En fait, il a essayé de contourner les coutumes de ce jour et les préférences de Laban.
Nous vivons des jours très romantiques. Nous acclamons Rachel et huons Léa. Dieu semble être de l’autre coté. Ce qui est romantique, n’est pas toujours correct – souvent c’est mal. La romance causa Jacob d’utiliser le puits quand et comment il en avait besoin, malgré les règles du propriétaire. La romance a conduit Jacob à choisir Rachel, pas Léa. La romance contrôlait tellement Jacob que, sous son influence, il passa toute une nuit avec la mauvaise femme. Nous devons faire attention à ces décisions qui sont amenées par des impressions ou sentiments romantiques.
Peu de choses sont plus importantes pour les femmes d’aujourd’hui que la beauté. Peut-être rien n’est plus important pour les hommes aujourd’hui que la beauté. Rachel était une femme terriblement séduisante. Rien de mal avec ça. Sara était très belle, ainsi que Rébecca. Mais la beauté extérieure doit toujours être considérée d’une façon secondaire. Jacob a regardé à l’extérieur de Rachel et pas plus loin. Il n’a pas essayé de connaître son caractère. L’écrivain, Roi Lemouel, n’était pas dans l’erreur quand il a donné ce conseil :
« La grâce est décevante et la beauté fugace;
la femme qui révère l'Eternel est digne de louanges. » (Proverbes 31:30)
Messieurs, jeunes garçons, ceci est un mot pour nous. Nous voulons tous être vus en compagnie de très belles femmes. Nous avons tous rêvé de sortir avec elles. Certains ont fait de grands sacrifices pour marier une pièce de collection. Cherchons en premier un bon caractère, et si nous le trouvons, ne cherchons pas plus loin. Si nous trouvons un bon caractère avec du charme et de la beauté, considérons-nous chanceux.
Ce n’était pas la beauté extérieure qui a rendu la première nuit une chose si merveilleuse entre Jacob et Rachel – c’était l’amour de Jacob pour elle, et (j’en suis convaincu) son amour à elle pour lui. C’est l’amour, pas la beauté, qui amène le septième ciel dans la chambre. Ne l’oublions pas.
Mesdames, je réalise bien que la société a placé un grand prix sur le prestige et la beauté. Je comprends que beaucoup de votre sens d’amour propre est basée sur votre attraction extérieure et « sex-appeal. » Cependant, c’est faux. Notre valeur réelle est l’estimation qui vient de Dieu. Dieu n’était pas impressionné avec la beauté de Rachel. Après tout, IL lui a donné tout ça depuis le début. Dieu regarda au cœur et bénit Léa. Sa valeur, bien que jamais totalement réalisée par son mari, était immense aux yeux de Dieu. Apprenons tous à être satisfait avec nous-même, comme Dieu nous a fait, et trouvons notre vraie valeur dans le royaume spirituel.
« Mais l'Eternel lui dit:
---Ne te laisse pas impressionner par son apparence physique et sa taille imposante, car ce n'est pas lui que j'ai choisi. Je ne juge pas de la même manière que les hommes. L'homme ne voit que ce qui frappe les yeux, mais l'Eternel regarde au coeur. » (1 Samuel 16:7)
« Car qui te confère une distinction? Qu'as-tu qui ne t'ait été donné? Et puisqu'on t'a tout donné, pourquoi t'en vanter comme si tu ne l'avais pas reçu? » (1 Corinthiens 4:7)
236 Literally, the text here reads, “Then Jacob lifted up his feet . . .”
237 W. H. Griffith Thomas, Genesis: A Devotional Commentary (Grand Rapids: Eerdmans, 1964), p. 270; C. F. Keil and F. Delitzsch, Biblical Commentary on the Old Testament (Grand Rapids: Eerdmans, 1968), Vol. I, p. 285.
238 In the New International Version the translators attempt to correct this seeming lack of etiquette by translating verse 13, “He had told Rachel that he was a relative . . .” Perhaps so, but not necessarily. Surely the text does not demand such a rendering.
239 Leupold strains a bit to suggest that Laban’s expressions of affections were overdone: “Without a doubt, the man was glad to meet a nephew and ‘embraced him’ in all sincerity and ‘kissed him repeatedly’ with true affection. Yet the Piel stem yenashseq does not mean just ‘give a kiss’ as does the kai wayyishshoq (v. 11). Perhaps the overplus of affection displayed carries with it a trace of insincerity, for the truest affection does not make a display of itself.” H. C. Leupold, Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), II, p. 790.
240 At this point Laban was not reported to have any sons. He may very well have hoped to adopt Jacob as a son, making him his heir, and also providing security for himself in his old age. Such arrangements were not unusual in that time. This we shall describe more fully in a later lesson.
241 Leupold, Genesis, II, p. 793.
242 Thus Stigers states: “The comparison is with the less beautiful as the degree of contrast, not with the one who is sickly. The word rak is usually used to connote delicateness in upbringing (Deut. 28:50) and of women (28:56), not of physical defects of a pathological sort.” Harold G. Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 230.
243 Francis Brown; S. R. Driver; and Charles Briggs, A Hebrew and English Lexicon of the Old Testament (Oxford: Clarendon Press, 1966), p. 744.
(Une Etude de l’Amour, Sexe, Mariage, et Enfants)
Un de mes professeurs au séminaire, Dr Bruce Waltke, aimait comparer Isaac avec Jacob en décrivant Isaac comme une fuite lente pendant que Jacob était un éclatement. C’est pas mauvais, et ce n’est pas loin de la vérité. L’histoire du mariage de Jacob et de sa vie de famille laissent beaucoup à désirer. En fait, notre passage lit beaucoup comme un feuilleton mélo d’aujourd’hui. L’histoire racontée est celle de compétitions entre deux femmes et leurs servantes, qui résultent en Jacob allant d’une chambre à l’autre, d’une tente à l’autre. Les feuilletons mélos d’aujourd’hui traitent souvent avec un genre similaire de complots. Cependant, le « feuilleton » de Dieu n’a pas pour intention de nous encourager à avoir de mauvaises pensées ou à commettre des actes illégaux mais plutôt « à nettoyer nos propres actions » et à vivre vertueusement devant LUI.
Rappelons-nous que Jacob vit, à ce moment là, en dehors de la terre promise. Bien que Dieu lui ait promit SA présence, protection, et provision, IL travaille aussi dans la vie de Jacob à purger de nombreuses mauvaises habitudes qui l’ont caractérisé dans le passé. En conséquence, bien que Dieu soit avec Jacob, tout ne va pas bien pour lui pendant cette période. Beaucoup de conséquences de ses péchés précédents l’ont rattrapé. Son choix de Rachel, dû seulement à son attrait physique, et son insistance de l’avoir, même après qu’il ait marié Léa, causent un foyer et une vie de famille des plus angoissants.
Approchant ce passage, faisons attention au fait que Moïse n’a pas arrangé les évènements chronologiquement mais par thème. Avec seulement un peu de mathématiques, nous pouvons rapidement discerner que trop d’enfants sont naît dans ces versets pour être naît l’un après l’autre. Il y a dû avoir un chevauchement dans les naissances.244 En arrangeant les naissances comme il l’a fait, Moïse nous rend capables de sentir plus intensément la division et la compétition entre Léa et Rachel. Nous lisons ces versets comme quelqu’un regardant un match de tennis, nous regardons d’abord un joueur, puis l’autre, etc. C’est juste comme ça que le récit est écrit pour que nous puissions nous identifier avec ces deux femmes, qui veulent, toutes les deux, être désespérément assurées de l’amour et de l’affection de Jacob.
Dans ses premières années d’élever ses enfants, nous trouvons Léa au plus haut point de sa vie spirituelle.245 L’intention pleine d’amour de Dieu dans sa vie est évidente pour elle, et elle l’admet avec reconnaissance :
« L'Eternel vit que Léa était mal aimée et il lui accorda des enfants, tandis que Rachel était stérile.
Ainsi Léa devint enceinte et donna naissance à un fils qu'elle appela Ruben (Voyez, un fils!), car elle dit:
---L'Eternel a vu ma misère; à présent, mon mari m'aimera. » (Genèse 29:31-32)
Dans quelle situation difficile et pathétique Léa était ! Elle était mariée à un homme qui ne l’a jamais voulu pour épouse et qui refusait de lui donner l’amour dont elle avait désespérément besoin. Dieu, avec amour, aida Léa en lui donnant un fils tant désiré, Ruben. Ruben veut dire quelque chose comme « Voyez un fils. » Ce fut une grande joie pour Léa que de pouvoir donner à Jacob un garçon, qui deviendrait son héritier. Cet enfant enflamma l’espoir de Léa d’être aimer par Jacob, dont l’amour pour Rachel était si grand qu’il ne remarquait presque pas l’existence de Léa. La stérilité de Rachel avait au moins conduit Jacob à la tente de Léa pour se fournir lui-même les fils qui le prospèreraient.
Les espoirs de Léa, pour une petite portion de l’affection de Jacob, ne furent pas réalisés, comme vu pas sa réponse à la naissance de son deuxième fils :
« Puis elle fut de nouveau enceinte et eut encore un fils. Elle dit:
---L'Eternel a entendu que je n'étais pas aimée et il m'a encore accordé celui-ci.
Et elle le nomma Siméon (Il entend).» (Genèse 29:33)
Léa ne vit pas de changements dans les attitudes et actions de Jacob, alors quand le second fils vint au monde, elle le vit comme une tendre réponse d’un Dieu plein d’amour Qui connaissait ses pensées les plus intimes et son cœur. Le nom Siméon, « Il entend », est la preuve que Léa avait conscience de la grâce de son Dieu.
Avec la naissance de son troisième fils, l’espoir de Léa, pour la tendresse et l’affection de Jacob, fut une fois encore réveillé :
« Elle devint encore enceinte et enfanta un fils. Elle dit:
---Cette fois-ci, mon mari s'attachera à moi, car je lui ai donné trois fils.
C'est pourquoi on l'appela Lévi (Il s'attache). » (Genèse 29:34)
Deux choses ont changé depuis la naissance de Ruben, l’ainé. Premièrement, Léa a donné trois fils à Jacob, pas seulement un. Seule la quantité d’enfants qu’elle lui a donnés devrait impressionner Jacob, lui faire réaliser la valeur qu’elle avait pour lui, spécialement puisque Rachel ne lui avait donné aucun enfant. Deuxièmement, ses espoirs sont devenus plus réalistiques. Elle ne désirait plus le grand amour que Jacob avait pour Rachel, mais simplement l’attachement qu’un homme a pour une femme qui est si féconde. Si je comprends ses mots correctement, l’attachement que Léa désirait n’etait pas autant celui d’affection que celui d’obligation. Comment est-ce que Jacob ne pouvait-il pas être plus gentil envers elle puisqu’elle lui avait donné ces fils ?
Bien que trois fils ne firent que peu de choses pour changer les sentiments de Jacob, la naissance du quatrième fut l’occasion d’exprimer des louanges et remerciements la plus pieuse à Dieu Qui avait entendu ses prières :
« De nouveau, elle devint enceinte et eut un fils. Elle s'écria:
---Cette fois, je louerai l'Eternel.
C'est pourquoi elle le nomma Juda (Il loue). Puis elle cessa d'avoir des enfants. » (Genèse 29:35)
Auparavant, Léa était reconnaissante à Dieu pour les enfants qu’IL lui avait donné, mais en plus dans ses pensées était l’effet que cela pouvait avoir sur Jacob. Elle avait tant besoin de son amour. Le pinacle de la piété de Léa était au point où elle reconnut que d’être aimée et guidée par Dieu était bien plus important que d’être aimée et guidée par n’importe quel homme. Bien que l’affection de Jacob était toujours quelque chose qu’elle désirait vraiment, elle était satisfaite avec l’amour abondant de Dieu. En LUI, elle était abondamment bénie. A LUI, elle chanterait ses louanges. Ce fut ainsi que le nom Juda, qui en fait veut dire, « louez le Seigneur », fut donné à son quatrième fils.
Louer Dieu était facile pour Léa avec quatre fils à ses cotés ; cependant, voyant la bénédiction de sa sœur n’éveilla que de la jalousie de Rachel :
« Lorsque Rachel vit qu'elle ne donnait pas d'enfant à Jacob, elle devint jalouse de sa sœur et elle dit à son mari:
---Donne-moi des enfants, sinon j'en mourrai.
Jacob se fâcha contre elle et dit:
---Est-ce que je suis à la place de Dieu? C'est lui qui t'empêche d'avoir des enfants! » (Genèse 30:1-2)
A cette occasion, ni Rachel, ni Jacob n’ont répondu d’une manière pieuse. Rachel, désespérément jalouse de la fécondité de Léa, demandait des enfants de Jacob. Plutôt que de reconnaître que sa stérilité venait de Dieu, elle chercha à blâmer Jacob. Tout était de sa faute, elle insista.
Jacob ne répondait pas bien à ce genre de demande. Bien sur, il avait raison dans la logique de ce qu’il dit. C’était Dieu Qui empêchait Rachel d’avoir des enfants. Jacob ne pouvait pas maîtriser la main de Dieu. Cependant, l’attitude de Jacob est suspecte. Sa réponse bouillante semble être bien loin de la vraie indignation pieuse. Je crois que c’était plus une d’outrage : « Ne me blâme pas pour ta stérilité, blâme Dieu. » La demande de Rachel blessa la virilité et l’égo mâle de Jacob, alors il lui renvoya la balle tout aussi férocement. Le fait qu’il employa un langage spirituel et utilisa Dieu pour la réprimander ne veut pas dire que son esprit était correct en ce qu’il a fait. Nous employons souvent des mots pieux pour faire mal aux gens.
Comme Rachel, Rébecca fut stérile, mais la réponse d’Isaac fut différente de celle de Jacob. Il pria pour Rébecca, et pour lui, Dieu donna des enfants à sa femme (Genèse 25:21.) Aucunes prières comme ça ne sont mentionnées ici, ni somme nous dit que Dieu a répondu aux prières de Jacob. On nous dit seulement que Dieu entendit les pétitions des femmes (30:17,22.) Elqana traita Anne très délicatement et tendrement car elle ne pouvait pas avoir d’enfants (1 Samuel 1:5,8.), mais aucune tendresse comme ça ne caractérise Jacob.
Bien qu’on nous dise que Jacob avait un amour profond pour Rachel (29:18,20,30), ce n’est pas très évident à ce moment difficile de la vie de Rachel. Sa jalousie implique qu’elle manque l’assurance de l’amour de Jacob. Elle a peur de ne pas avoir d’enfants, et à cause de cela elle fait une proposition désespérée :
« ---Alors, suggéra-t-elle, voici ma servante Bilha, unis-toi à elle pour qu'elle ait un enfant: elle accouchera sur mes genoux, et j'aurai, moi aussi, un enfant par son intermédiaire[a].
Elle lui donna donc Bilha, sa servante, pour femme, et Jacob s'unit à elle.
Bilha devint enceinte et donna un fils à Jacob.
Rachel s'écria:
---Dieu a défendu mon droit. Et même, il m'a exaucée et m'a donné un fils.
C'est pourquoi elle l'appela Dan (Il juge). » (Genèse 30:3-6)
Il y a une similarité claire entre cette proposition et celle de Saraï dans Genèse 16. Chacune avait l’intention d’adopter un enfant né de l’union de leur mari et de leur servante, mais ici s’arrête la similarité. Saraï proposa cela à un moment quand Abram n’avait pas d’enfants (16:1), pendant que Jacob en avait déjà plusieurs par Léa avant la proposition de Rachel. Bien que la proposition de Saraï soit venue plus des circonstances qui semblaient demander des mesures désespérées, la demande de Rachel provenait de sa propre fierté et de sa jalousie. Elle devait avoir ses propres enfants, et elle ferait tout ce qui serait nécessaire pour les avoir.
Les résultats furent comme Rachel avait espéré, et sa réponse à la naissance de ce garçon semblait très spirituelle. Quelqu’un pourrait penser que Rachel a fait la chose la plus merveilleuse et sacrificielle en donnant sa servante à Jacob. Ses mots étaient supposés donner le crédit à Dieu pour tout ce qu’elle et IL avaient accomplit ensemble. Le nom Dan voulait dire « jugé. » Elle prétendait que Dieu avait jugé le sujet de sa dispute avec sa sœur Léa, avait prit son coté et la preuve était la naissance de l’enfant. Nulle part, cependant, n’est-il dit que Dieu ait ouvert l’utérus de Bilha. Après tout, la naissance d’un enfant n’est-elle pas le résultat naturel d’une telle union ? Parlant humainement, Dieu aurait eu à intervenir dans le cours normal des choses pour empêcher cette naissance, mais Rachel était soucieuse d’avoir Dieu dans son camp.
La déclaration faite par Rachel à l’occasion de la naissance du deuxième fils de Bilha est plus révélatrice, je pense, de son vrai état spirituel à ce moment :
« Puis Bilha, sa servante, devint de nouveau enceinte et donna un second fils à Jacob.
Rachel dit:
---J'ai livré un combat féroce contre ma sœur; et j'ai vaincu.
Elle nomma ce fils Nephtali (Il lutte). » (Genèse 30:7-8)
Rachel se vit en guerre, pas avec Dieu, mais avec sa sœur. Elle décrit cette confrontation comme un match de catch246 qu’elle gagna. Son intérêt principal et ce qui la concernait le plus étaient que par la naissance de ce second enfant, elle avait emporté la victoire sur Léa. Comment, je ne suis pas sûr, car comment deux fils adoptés pourraient-ils gagner contre les quatre fils de Léa ? Ici, Dieu n’est ni mentionné ni loué. Rachel est préoccupée par le concours entre elle-même et Léa, et elle proclama avoir gagné. A ce point dans sa vie, Rachel ne me frappe pas comme étant une femme spirituelle se soumettant humblement à la volonté de Dieu.
Léa tombe du piédestal de l’acceptation reconnaissante de la bénédiction de Dieu des versets précédents. Rachel, bien qu’ayant eu tors de proposer à Jacob de coucher avec sa servante Bilha, au moins pouvait être comprise d’avoir réagi à cause de sa stérilité ; Mais Léa avait déjà quatre fils. Elle n’avait pas besoin de donner sa servante Zilpa comme épouse à Jacob – juste parce que c’était ce que Rachel avait fait. Léa et Rachel étaient dans une confrontation nez à nez. Si Rachel pouvait utiliser sa servante dans cette guerre, elle aussi.
Quand Léa vit qu’elle avait arrêté d’avoir des enfants, elle prit sa servante Zilpa et la donna à Jacob comme épouse. Et la servante de Léa donna un fils à Jacob. Puis Léa dit, « Quel bonheur ! » Et elle le nomma Gad. Puis Zilpa donna un second fils à Jacob. Et Léa dit, « Que je suis heureuse ! Car les femmes me diront bienheureuse. » Alors elle le nomma Aser (Genèse 30:9-13.)
La déclaration de Léa l’a trahisse là. Pas une seule fois Dieu n’est mentionné. Au cœur de cette bataille entre deux femmes, peu de pensées sont données aux éthiques de leurs actions, seulement aux résultats espérés. Elle, qui auparavant voyait les enfants comme un don d’un Dieu gracieux et tendre, maintenant voyait ses fils simplement comme de la chance – « Quel bonheur ! », « Que je suis heureuse ! » La dévotion religieuse est jetée par la fenêtre. Si quelqu’un marque les points, Léa a de l’avance sur Rachel 4 à 2, mais ce ne fut pas assez. Maintenant elle avait ajouté deux points de plus au tableau d’affichage. Cependant, en voulant gagner du terrain sur sa sœur, elle avait abandonné la dévotion qu’elle avait une fois. Son point de concentration avait changé de l’estimation de Dieu pour ses actions aux louanges qu’elle recevrait des autres femmes (verset 13.)
La découverte innocente de Ruben de l’ancienne « potion d’amour » a fournit l’occasion pour une autre confrontation entre les deux épouses de Jacob :
« Au temps de la moisson des blés, Ruben sortit dans les champs et il trouva des mandragores, il les apporta à sa mère. Rachel dit à Léa:
---Donne-moi, s'il te plaît, quelques-unes des mandragores que ton fils a apportées.
Léa lui répondit:
---Est-ce qu'il ne te suffit pas de m'avoir pris mon mari? Il faut que tu prennes encore les mandragores de mon fils?
Rachel lui dit:
---Eh bien! Jacob couchera avec toi cette nuit en échange des mandragores de ton fils.
Le soir, quand Jacob revint des champs, Léa sortit à sa rencontre et lui dit:
---Tu viendras vers moi cette nuit, car, pour t'avoir, j'ai payé le prix avec les mandragores de mon fils.
Il coucha donc avec elle cette nuit-là.
Et Dieu exauça Léa: elle devint enceinte et donna un cinquième fils à Jacob.
Elle dit:
---Dieu m'a payé mon salaire pour avoir donné ma servante à mon mari.
Et elle appela ce fils Issacar (Homme de salaire). » (Genèse 30:14-18)
Les mandragores étaient des fruits trouvés dans cette partie du monde et qui étaient pensées être un aphrodisiaque et aussi augmenter les chances de conception.247 Léa, je pense, était plus intéressée par la première qualité de ces fruits, Rachel par la deuxième. Pendant que Léa n’était pas enceinte, son plus important besoin était d’attirer Jacob dans sa tente où la nature suivrait son cours. Rachel, d’un autre coté, avait Jacob avec elle pratiquement toutes les nuits, mais il semblerait qu’elle ne pouvait pas devenir enceinte.
On pourrait être amusé par la crédulité de ces femmes qui croyaient qu’une telle potion d’amour pourrait être un atout. Cependant, avant de devenir arrogant dans nos jours sophistiqués et éclairés, laissez-moi vous rappeler que des millions, peut-être des milliards, sont dépensés en cosmétiques par les femmes chaque jour. Chaque jour, les pubs de dentifrice et de parfum nous convainquent que des dents plus blanches ou une haleine plus fraîche ou un parfum « vient plus près » fera ce qu’il faut pour améliorer notre vie amoureuse. Alors, vous voyez, les choses n’ont pas vraiment changé des siècles plus tard, hein !
Rachel voulait absolument utiliser ses fruits et elle demanda à Léa. La réplique de Léa nous rappelle que, dans son esprit, c’était Rachel qui avait volé son mari. Elle se voyait comme l’épouse légitime de Jacob plutôt que Rachel, qui était simplement une préférence romantique.
Sachant ce que c’était que Léa voulait de ces mandragores, Rachel proposa un marché. Léa avait besoin de quelque chose pour que Jacob soit intéréssé par elle, pour l’amener dans sa tente. Puisque Rachel était celle qui couchait avec Jacob pratiquement toutes les nuits, elle pouvait assurer Léa que Jacob coucherait avec elle cette nuit. Donc, si Léa plaidait ou non, elle allait recevoir ce qu’elle voulait : Jacob, seul, pour la nuit. En échange pour cette nuit, Rachel reçut les mandragores, qui lui permettrait de concevoir, elle espérait.
Quelle triste situation le mariage de Jacob était devenu ! Il a tant échoué comme mari que sa femme a du recourir à une forme de prostitution pour acheter ses services de mari. Et Rachel avait si peu de foi qu’elle mit toute sa confiance en les mandragores plutôt qu’en le Dieu Qui les avait créées. Rachel, il apparaît, essayait de produire des fils comme Jacob chercha à produire des moutons, par l’usage de la magie (30:37-43.)
Sa nuit avec Jacob produisit ce que Léa avait espéré, un autre fils. Ce n’était pas à cause des mandragores, mais parce que Dieu eut de la compassion pour elle, qu’elle conçut et eu un fils de Jacob. Cela a du être en dépit de son marchandage avec Rachel, et non pas à cause de ça, que Dieu bénit Léa.
Je crois que Léa a mal interprété le sens du don de Dieu, ce cinquième fils. C’était, à mon avis, un cadeau de la grâce de Dieu en réponse à des circonstances pitoyables qu’elle a eu ce fils ; Mais Léa a choisi d’interpréter ce fils comme évidence de l’approbation et bénédiction de Dieu parce qu’elle avait donné sa servante Zilpa à Jacob (verset 18.) Dans ces jours, comme aujourd’hui, les vrais croyants créditent Dieu trop vite pour leurs « succès » qui sont un résultat de nos péchés. Nous cherchons à sanctifier nos péchés en disant que Dieu était derrière nous depuis le début. Mes amis, je crois sincèrement que nous donnons trop de crédits à Dieu quand nous LE faisons notre partenaire dans nos péchés. Des mots pieux ne sont pas nécessairement la preuve d’actions pieuses.
Finalement, Léa donne la naissance à un sixième fils et aussi à une fille :
« Elle fut de nouveau enceinte et donna un sixième fils à Jacob.
---Dieu m'a accordé un riche présent, s'écria-t-elle, désormais mon mari m'honorera, puisque je lui ai donné six fils.
Et elle appela cet enfant Zabulon (Honneur).
Plus tard, elle eut une fille qu'elle nomma Dina. » (Genèse 30:19-21)
Léa ne retourna pas au haut niveau de louanges que nous avons vu dans Genèse 29:35, mais elle a certainement retrouvé grâce auprès de Dieu, vu en le don du sixième fils. Le fait que son fils était un bon cadeau de Dieu suggère un espoir clignotant dans le cœur de Léa que son mari pourrait, un jour, d’une manière ou d’une autre, reconnaitre sa valeur en tant qu’une personne et qu’il la regarderait comme une épouse. Les traducteurs de la NASV (New American Standard Version) ont choisi de rapporter les mots de Léa avec l’idée que Jacob habitait avec elle. Donc, il apparaîtrait qu’elle voulait que Jacob passe plus de temps dans sa tente à elle, comparé au temps qu’il passait avec Rachel. Peut-être que maintenant, avec six fils venant d’elle, Jacob la regarderait avec plus d’importance.248
Le rapport de la naissance de Dina a pour intention de nous la présenter en préparation pour l’évènement tragique de Genèse 34. D’autres filles sont nées (46:15), mais elle est celle qui reçoit le plus d’attention.
Après que toutes les manipulations de Rachel soient épuisées, mais toujours sans aucuns enfants de son propre sein, Dieu lui accorde le désir de son cœur :
« Alors Dieu eut égard à Rachel, il l'exauça et lui accorda la possibilité d'avoir des enfants.
Elle devint enceinte et donna naissance à un fils en disant:
---Dieu a enlevé ma honte. » (Genèse 30:22-23)
Prier ne vient pas tout de suite à l’esprit de Rachel comme la solution de son stigmate de stérilité, mais il semble être son dernier recours. Je n’arrête jamais d’être totalement ébahi par moi-même et les autres qui classifient la prière comme la dernière chose à faire.
Le nom « Joseph » est significatif en deux sens. Le mot hébreu ‘asap, « a prit », a une référence à l’ablation de la stérilité qui a tant importunée Rachel. Un mot qui a un son similaire, yosep,249 « pourrait … ajouter », exprime l’espoir de Rachel qu’elle serait donné le privilège d’avoir encore un autre fils à présenter à son mari.
Il y a du passer près de sept ans après son mariage avec Jacob avant que Rachel lui ait finalement donné un fils. Il doit y avoir une raison pour ce délai. Jacob, dû à la tromperie et à la déception, avait été retardé dans le processus de prendre une femme pour lui-même. Peut-être que Rachel fut retardée dans ses essais d’avoir un enfant pour la même raison. Elle aussi voulait utiliser des méthodes discutables pour obtenir un fils. Seulement après que tous ces efforts futiles furent contrecarrés et ont démontré être sans résultats, Dieu ouvra le sein de Rachel, et il se peut que cela soit arrivé en réponse à ses prières. Rachel aura un autre enfant, mais il lui coûtera la vie (35:16.)
Les implications de ce texte sont si nombreuses que je ne puisse seulement en mentionner que quelques-uns et suggérer que vous y pensiez.
La nation Israël, qui lut ce Livre de la main de Moïse en premier, apprit la sagesse de la Loi, qui interdit un homme de marier une femme et sa sœur (Lévitique 18:18.) De plus, ce récit de l’origine des douze tribus Israël a du s’avérer être la plus humble à la nation, car c’était difficilement une histoire à inspirer la fierté nationale. Peut-être au moment de l’exode et durant les jours de la conquête du pays, les gens ont commencé à penser trop hautement d’eux-mêmes (Deutéronome 6:10.) Ils ont pu faussement conclure que Dieu les avait bénit à cause de leur grandeur et « racines » nobles. Cette histoire servira à leur rappeler que leurs « racines » n’étaient pas du tout une raison de fierté. Ils ne doivent jamais faire confiance à leur héritage, comme les Juifs du temps de Jésus (Jean 8:33,39), mais en le Dieu de leur héritage. C’est pourquoi Dieu les instruit de réciter leurs origines à la présentation des premiers-fruits :
« Alors tu prendras la parole et tu diras devant l'Eternel ton Dieu: «Mon ancêtre était un Araméen errant. Il s'est rendu en Egypte et y a émigré avec une poignée d'hommes, et ils y sont devenus un grand peuple puissant et nombreux. » (Deutéronome 26:5)
Nous pourrions être inclinés à lire ce récit des luttes entre Léa et Rachel et penser que c’était « il y a longtemps » et « dans un pays lointain » et donc, de peu d’importance pour nous. Ce ne pourrait pas être plus loin de la vérité. Il y a des différences entre la culture de ce jour et aujourd’hui, mais, comme un de mes amis l’a observé, la seule différence entre ce que Jacob faisait dans son temps et le nôtre est qu’il vivait avec quatre femmes simultanément, pendant que nous vivons avec les nôtres consécutivement. Nous faisons avec le divorce ce que Jacob faisait avec la polygamie.
Une rotation culturelle distincte dans les valeurs s’est aussi produite depuis ce jour. Les femmes de cette ère avaient tendance à déterminer leur valeur sur la base de combien d’enfants elles pourraient produire pour leurs maris. Cela semble expliquer les mots de Léa :
« ---Que je suis heureuse! Car les femmes me diront bienheureuse. » (Genèse 30:13.)
Aujourd’hui, les femmes considèrent les enfants des fardeaux plutôt que des bénédictions. Les enfants sont considérés des entraves aux accomplissements plutôt que leurs moyens. En conséquence, la pilule est devenue la clef de la liberté, et l’avortement est une nécessité pour le bonheur d’une femme.
J’aimerai suggérer que le sens de la vie ne devrait pas être comparer à l’un ou à l’autre. Rachel et Léa étaient toutes les deux dans l’erreur en faisant d’un bon cadeau de Dieu (les enfants) l’ultime pierre de touche d’accomplissement et de bonheur. Léa pourrait dire que ce n’a pas été prouvé. Alors, aujourd’hui, une carrière ne satisfera pas completement une femme (ou un homme) non plus. Léa était bien plus près de la vérité au moment de la naissance de Juda, car à cette période, elle comptait plus sur Dieu pour sa valeur, sens, et approbation que sur n’importe quel homme, incluant son mari. La vénération de Dieu est la fin la plus digne et noble. Ni les enfants, ni les carrières ne remplaceront ça. La position biblique semble être que les mères qui élèvent leurs enfants à être des fidèles loyaux de Dieu ont accomplit la vocation de leurs vies (1 Timothée 2:15.)
Maintenant je voudrai continuer avec plusieurs leçons de ce texte concernant l’amour, sexe, mariage et les enfants.
1. Sexe, amour, mariage, et famille ne peuvent jamais être totalement satisfaisant à moins d’être apprécié dans l’enceinte de la volonté de Dieu et de la Parole de Dieu. Je vois la vie de famille de Jacob comme un désastre. Je crois que Moïse nous montre par inférence que pendant que Jacob est en dehors de la terre promise, il peut appartenir à Dieu et être assuré de SA présence, protection et futures promesses ; mais il ne peut jamais être heureux là. L’amour, le sexe, le mariage et la famille sont tous des dons d’un bon Dieu Qui nous aime, mais on ne peut en profite complètement sans association avec LUI.
2. Pendant que l’amour sans le sexe peut être frustrant, le sexe sans amour est de la folie. C’est une leçon que nous apprenons de Jacob. Sûrement ces années avec Rachel quand le sexe n’était pas possible ou pas permis, furent frustrantes (Genèse 29:21), mais le sexe sans amour est aussi mauvais. Jacob a eu des relations sexuelles avec sa femme Léa, mais sans aucun plaisir. En fait, ça a dégénéré en simple prostitution où Léa a dû acheter ses services.
Je ne pense pas que ce genre de marchandage pour le sexe n’était présent que dans le passé lointain. Aujourd’hui le sexe est souvent une commodité qui est marchandée pour toutes sortes de choses. C’est de la simple prostitution. Le sexe sans amour est une tragédie.
Je sens que je dois faire une parenthèse pour un moment ici sur la relation entre le sexe et l’amour, car ce n’est pas du tout compris, même par les Chrétiens qui croient en la Bible. J’ai lu quelque part que « celui » qui a crée les hommes et les femmes et le sexe a du être un ingénieur pas très malin. Les hommes répondent très rapidement aux stimulations physiques ; les femmes, non. Les hommes sont au sommet de leurs désirs sexuels tôt dans leurs vies ; les femmes, plus tard. Penser séculaire supposerait que ce système n’est pas au point et que l’homme et la femme devraient correspondre précisément dans tous ces domaines et les autres. Je ne suis pas d’accord. Ces différences suivent un plan. Dieu a fait l’homme et la femme distinctement différent pour que le plus haut plaisir physique ne puisse seulement être obtenu que dans un amour délibéré et conscient, qui fait des sacrifices de lui-même pour le plaisir de l’autre. Sans sacrifice, le fait de faire l’amour détériore en pure satisfaction de soi-même aux dépens de l’autre partenaire. L’amour et le sexe doivent aller ensemble.
3. Ni le sexe, ni les enfants ne peuvent créer l’amour. Léa pourrait rapidement nous dire qu’elle a apprit que tout le sexe du monde n’aurait pas pu lui faire gagner l’amour de son mari. Même après six garçons, elle ne fut pas aimée. L’amour ne peut être manufacturé par le sexe.
C’est une vérité que je désire désespérément que mes filles apprennent. Je vois tellement de cas de filles, qui ont tant besoin d’être aimées, donnant leurs corps essayant futilement de trouver l’amour. Le sexe produira des enfants, mais il ne produira jamais l’amour. J’ai bien peur que beaucoup de prostituées furent conduites à cette profession par le sentiment qu’elles n’étaient pas aimées Tout ce qu’elles avaient à donner, elles supposent, était leurs corps.
J’ai vu beaucoup de mariages où le couple avait de très sérieux problèmes, et ils ont décidé d’avoir des enfants pour faire marcher le mariage. Cela ne marche pas non plus, car produire des enfants ne produit pas l’amour. Les enfants ne sont pas les créateurs d’amour mais son consommateur.
4. Celui ou celle, qui place le sexe sur un extrêmement haut niveau de priorité en devient son esclave. Ça peut sembler mal, mais l’amour de Jacob pour Rachel est largement basé sur son attrait physique. Jacob semble avoir été guidé plus par ses hormones que n’importe quoi d’autre.
Notre société informe les hommes et les garçons que leur masculinité est largement indiquée par le nombre de conquêtes qu’ils peuvent faire parmi les femmes. Le plus ils en font, le plus « homme » ils sont. Par ce standard, Jacob était plutôt bien placé. Il circulait parmi ses quatre femmes assez fréquemment pour produire une famille grandissante, mais regardez ce qu’il lui arrive à lui au long du chemin. Il n’était pas le maître du harem, mais il fut maîtrisé par son harem. Il fut poussé d’un lit à l’autre par ses femmes. Il fut acheté pour une nuit. La passivité de Jacob dans ces versets est une accusation de son manque de leadership. Il était un esclave du sexe et du mariage, pas le maitre.
5. Le mariage ne peut par rouler longtemps à l’essence de l’amour romantique. Je crois que l’amour de Jacob pour Rachel était surtout romantique. L’amour romantique n’est pas nécessairement mauvais, car la plupart des couples qui viennent me voir, pour conseils et mariage, ont ce même genre d’amour. Je serai très mal à l’aise s’ils ne l’avaient pas. Mais dans notre programme de conseils pré-maritaux, nous commençons à préparer le couple pour la phase de « désillusionnements » ou la période qui est communement appelée « quand la lune de miel est finie. » Dans la monotonie et pression de la vie maritale, l’amour romantique n’est pas suffisant pour supporter une relation bien longtemps. La femme que nous avions l’habitude de voir après des heures de préparation pour être avec nous, et qui était « belle à croquer », est maintenant la femme qui a passé toute la nuit au coté d’un enfant malade. Elle vient manger vêtue d’un peignoir, avec des bigoudis et ressemble à quelque chose de mort. La romance va et vient très vite.
Jacob ne semble pas avoir travailler à approfondir et élargir son amour. Au lieu, il semblerait que son amour était largement sur un niveau romantique. Pas étonnant que Rachel regardait Léa avec des yeux jaloux. Pas étonnant qu’elle semblait avoir si peur et était si désespérée. Elle croyait qu’elle n’était pas aimée, tout comme Léa. L’amour a besoin d’être méticuleusement entretenu et vigoureusement fortifié. Jacob a échoué ici. Que Dieu nous permette de ne pas échouer dans notre amour, sexe, et mariage, comme Jacob !
244 “. . . it becomes apparent that in the history of the births, the intention to arrange them according to the mothers prevails over the chronological order, so that it by no means follows, that because the passage, ‘when Rachel saw that she bore Jacob no children,’ occurs after Leah is said to have had four sons, therefore it was not till after the birth of Leah’s fourth child that Rachel became aware of her own barrenness. There is nothing on the part of the grammar to prevent our arranging the course of events thus.” C. F. Keil, and F. Delitzsch, Biblical Commentary on the Old Testament (Grand Rapids: Eerdmans, 1968), I. p. 291.
245 “It is impossible also to avoid noticing what seems to be a declension in Leah’s spiritual life from the time of the birth of her fifth son (xxx. 17-21). In connection with the first four the Lord’s hand was very definitely perceived, but now there is no longer any reference to the Covenant Name Jehovah, and the expressions indicate what is almost only purely personal and even selfish as two sons and a daughter are born to her.” W. H. Griffith Thomas, Genesis: A Devotional Commentary (Grand Rapids: Eerdmans, 1946), p. 277.
246 The “mighty wrestlings” of Rachel in verse 8 are literally the “wrestlings of God” (margin, NASV). It is significant, however, to note that the word used for Jacob’s wrestling with the angel in 32:24 is not the same as that found here.
247 “. . . the yellow berries of the mandrake about of the size of a nutmeg. The Hebrew knows them as duda’im, which according to its root signifies ‘love apples.’ The ancients and perhaps, the early Hebrews, too, regarded this fruit as an aphrodisiac and as promoting fertility.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), II, p. 811.
248 Some have suggested that the rendering “dwell,” such as that of the NASV, might better be translated “marriage gift”:
“Two Hebrew roots, z-b-d and z-b-l are played upon in the two halves of this verse, and it now appears that they are linked by meaning as well as sound, in the light of the Akkadian zubullu, ‘bridegroom’s gift.’” Derek Kidner, Genesis (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 162.
“The translation of ‘marriage gift’ is taken because z-b-l has this meaning in Akkadian, and Padan-Aram being in the area of influence, is to be preferred to the meaning of ‘dwell’ from Ugaritic texts. What greater mark of the husband’s affection is there than to be presented with a gift from him!” Harold Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 234.
249 Cf. Derek Kidner, Genesis, p. 162.
Il y a pas mal d’années pendant que j’étais étudiant à l’université, j’ai fait quelque chose qui a surpris mes amis, et des années plus tard, continue à me surprendre. Mes deux amis et moi vivions au dernier étage d’une vieille maison près du campus de l’université. Vivant au rez de chaussée étaient un vieil homme et sa femme, servant un peu comme « chaperons. » Un jour, le vieil homme vint à l’étage et nous demanda de l’aider à mettre un meuble dans une remorque de location. En tout, ça nous a prit cinq minutes pour transporter le meuble du troisième étage à la remorque.
Après avoir terminé, il exprima ses remerciements sincères et nous tendit un billet tout neuf de dix dollars. Bien sur, il n’avait jamais pensé que nous l’accepterions. Naturellement, aucun de mes amis ne l’accepta. Je pris le billet comme si c’était de la manne venue du ciel, remerciant sans fin le vieil homme qui était là, bouche bée. Il ne m’est jamais venu à l’esprit que cet argent était autre chose que la provision de Dieu pour un étudiant affamé.
Je peux seulement imaginer ce qui a dû se passer quand ce pauvre homme essaya d’expliquer à sa femme comment il avait pu perdu ce billet de dix dollars. La leçon que je pense sa femme lui a expliqué était probablement cela : n’essayez jamais d’escroquer un escroc. Ceux qui sont le plus susceptible d’être escroqué sont ceux qui ont au moins un bon morceau d’escroc en eux-mêmes.
Les évènements de cette partie des Écritures semblent décrire deux escrocs, chacun essayant d’escroquer l’autre. Par la grâce et provision de Dieu, ce sera Jacob qui gagnera, mais pour des raisons complètement différentes de celles qu’il espérait. Beaucoup d’entre nous, comme Jacob, avons tendance à donner à Dieu le mérite pour prospérer nos efforts inavouables pour progresser. C’était en dépit des roublardises de Jacob que Laban fut un homme riche quand il le quitta. Ce n’était ni sa spiritualité, ni sa perspicacité qui l’ont fait progresser dans la vie.
« Après la naissance de Joseph, Jacob dit à Laban:
---Laisse-moi retourner chez moi, dans mon pays.
Donne-moi mes femmes --- pour lesquelles j'ai travaillé chez toi --- et mes enfants, et je m'en irai; car tu sais bien comment j'ai travaillé pour toi.
Laban lui dit:
---Si tu veux bien me faire une faveur, reste ici. J'ai appris par divination que c'est à cause de toi que l'Eternel m'a béni.
Et il ajouta: Fixe-moi ton salaire, et je te le donnerai.
Jacob lui dit:
---Tu sais toi-même comment je t'ai servi, et ce que ton cheptel est devenu grâce à moi.
Car tu avais bien peu de chose à mon arrivée, mais tes biens se sont considérablement accrus. L'Eternel t'a béni depuis que je suis chez toi. Mais à présent, il est temps que je travaille aussi pour ma propre famille.
Laban lui demanda:
---Que faut-il te payer?
---Tu n'auras rien à me payer, répondit Jacob. Mais si tu acceptes ma proposition, je continuerai à paître tes troupeaux et à m'en occuper.
Si tu veux, je passerai aujourd'hui tout ton troupeau en revue, je mettrai à part toutes les bêtes rayées ou tachetées et tous les agneaux de couleur foncée, ainsi que toutes les chèvres tachetées et rayées. Ils constitueront mon salaire.
Ainsi il te sera facile de contrôler mon honnêteté. Demain, tu viendras inspecter mon salaire: si tu trouves chez moi une chèvre qui ne soit pas rayée ou tachetée, ou un agneau qui ne soit pas de couleur foncée, tu pourras les considérer comme volés.
Laban dit:
---D'accord! Fais comme tu l'as dit.
Mais le jour même, Laban retira du troupeau les boucs tachetés et rayés, toutes les chèvres tachetées ou rayées, tout ce qui était mêlé de blanc et tous les agneaux de couleur foncée, et il les remit entre les mains de ses fils.
Puis il mit une distance de trois journées de marche entre lui et Jacob, lequel continua à s'occuper du reste de ses troupeaux. » (Genèse 30:25-36)
Les quatorze ans de service pour Léa et Rachel ont du être accomplis peu de temps après la naissance de Joseph. Jacob rappela à Laban qu’il était temps d’emmener sa femme (29:21), donc il devait lui demander sa libération pour qu’il puisse retourner dans son pays et sa famille. Plusieurs facteurs auraient contribué au désir de partir de Jacob. Premièrement, ses sentiments envers Laban n’auraient peut-être pas été très positifs à ce point. Il avait été trompé, et son retour avait été retardé de sept ans de plus qu’il avait espéré. Il y aurait certainement dû y avoir un désir de retourner dans sa famille. Bien que nous ne sachions pas si Rébecca était toujours vivante, au moins nous savons qu’Isaac l’était. Et finalement, Dieu lui avait révélé, qu’un jour, il retournerait à la terre promise où il serait bénit (Genèse 28:10-22.)
Ayant accomplit ses obligations pour Laban, Jacob était libre, mais Laban était réticent de le voir partir. Il réalisait250 que sa prospérité était le résultat de la présence de Jacob (verset 27.) Si Jacob allait rester, Laban raisonnait, ce ne serait que pour un motif de profit. Tout le travail de Jacob avait fait pendant ces quatorze années avait été pour le paiement de la dot. Il ne pouvait rien montrer pour son travail excepté ses femmes et sa famille. Maintenant il était temps de négocier à nouveau le contrat de Jacob, et Laban lui demanda ses conditions.
Jacob n’était pas pressé de le faire. Il fortifia d’abord sa position en diminuant, dans l’esprit de Laban, la valeur qu’il aurait pour lui, tout comme cela avait été évident par le passé (versets 29-30.) Jacob avait maintenant une famille pour laquelle il devait pourvoir, donc son salaire devait être adéquate pour leurs besoins. Il devait penser à l’avenir. L’offre de Laban, il suggéra, allait devoir être bonne.
Maintenant que Laban est prêt à accepter un marché dur, Jacob lui donna ses conditions. Et franchement, Laban a dû être soulagé, car la requête était telle qu’il lui fut facile d’accepter. Normalement, les chèvres dans ce pays étaient noires ou brunes foncées, rarement blanches ou tachetées de blanc. D’un autre coté, les moutons étaient pratiquement toujours blancs, pas souvent noirs ou tachetés.251 Jacob offrit de continuer à travailler comme gardien de troupeaux s’il pouvait recevoir les plus rares des bébés.
Laban examinerait les troupeaux ce même jour, enlevant tous les animaux qui seraient mis de coté et marqués plus tard comme étant sa propriété. Ces animaux seraient emmenés à une distance de trois jours de marche et gardés par ses fils. Seuls les nouveaux bébés (pas ceux déjà nés) tachetés, mouchetés ou rayés appartiendraient à Jacob. Plus tard, le troupeau serait examiné et les animaux tachetés, mouchetés ou rayés lui appartiendraient, pendant que le reste appartiendrait à Laban. Enlever les tachetés, mouchetés et rayés qui étaient dans le troupeau bénéficiait Laban dans deux sens. Premièrement, cela laissait ces animaux à lui, pas à Jacob. Et aussi, cela diminuait les chances de conception d’autres animaux tachetés, mouchetés ou rayés, puisqu’ils ne s’accoupleraient pas avec le troupeau.
C’est trop beau pour être vrai, Laban a dû penser. Comment pourrait-il perdre ? Cependant, c’était un accord non déterminé, qui encourageait Jacob à essayer de manipuler le résultat et qui, aussi, laissait la possibilité à Dieu de changer le cours normal de la nature pour bénir Jacob. L’accord fut conclut, et les troupeaux furent divisés, avec Jacob s’occupant des animaux non-tachetés et non-rayés de Laban.
Jacob et Laban, tous les deux, ont dû se quitter en rigolant dans leurs barbes. Tous les deux pensaient qu’ils pourraient manipuler l’accord à leurs propres avantages et aux dépens de l’autre. Au lieu de s’occuper consciencieusement des troupeaux de Laban, en comptant sur Dieu pour l’accroissement, Jacob décida que c’était quelque chose qu’il pourrait mieux exécuter en recourant à ses intrigues et ses formules. Il employa trois techniques qui apparemment résultèrent en grand succès :
« Jacob se procura des rameaux verts de peuplier, d'amandier et de platane et en pela l'écorce par endroits, laissant apparaître l'aubier blanc des branches.
Il plaça ces rameaux sous les yeux des brebis dans les auges et les abreuvoirs où elles venaient boire; celles-ci entraient en chaleur en venant boire.
Les bêtes s'accouplaient devant ces rameaux. Lorsqu'elles mettaient bas, leurs petits étaient tachetés, rayés et marquetés.
Jacob mit les moutons et les chèvres qu'il se réservait face aux bêtes du troupeau de Laban qui étaient tachetées et de couleur foncée. Il se constitua ainsi des troupeaux à lui, qu'il ne mêla pas à ceux de Laban.
Chaque fois que des bêtes vigoureuses s'accouplaient, Jacob plaçait les rameaux sous leurs yeux dans les auges pour qu'elles s'accouplent devant les rameaux.
Quand les brebis étaient chétives, il ne les mettait pas. Ainsi les bêtes chétives revenaient à Laban et les robustes à Jacob.
De cette manière, ce dernier s'enrichit considérablement, il posséda de nombreux troupeaux, des servantes et des serviteurs, des chameaux et des ânes. » (Genèse 30:37-43)
La première méthode que Jacob utilisa (versets 37-39) était de peler des rameaux de peupliers, qui étaient supposés avoir un genre d’influence prénatale sur les troupeaux. Jacob supposait que si les animaux avaient une impression visuelle de rayures pendant qu’ils s’accouplaient et concevaient, les bébés assumeraient la même forme. Alors il plaça ces rameaux pelés dans toutes les tranchées, qui servaient de trous d’eau pour abreuver les animaux ; Et tout ce qui arriva le convainquit que son truc marcha, car les bébés résultant des accouplements devant les rameaux étaient tous rayés, mouchetés ou tachetés (verset 39.)
La seconde phase du plan de Jacob pour manipuler le résultat de son travail était de séparer les troupeaux. Les bébés rayés, mouchetés et tachetés (qui appartenaient à Jacob) furent mis à part. Le reste du troupeau fut placé en face des animaux rayés, mouchetés, tachetés ou tout noirs (verset 40.) Pendant que les rameaux pelés étaient artificiels, les bébés animaux rayés étaient vrais. Sûrement en voyant ces bébés, le reste du troupeau chopperait l’idée.
La troisième phase fut une idée de génie (versets 41-42.) C’était un genre de reproduction sélective. On nous dit que les brebis misent bas deux fois cette année là, une fois à l’automne et une fois au printemps.252 Ceux qui étaient nés à l’automne étaient plus résistants, puisqu’ils devaient endurer l’hiver rude. Jacob plaça ses rameaux pelés devant les animaux les plus forts mais pas devant les plus faibles. Dans l’esprit de Jacob, le résultat était que les animaux forts allaient lui revenir, pendant que les faibles iraient à Laban (verset 42.)
D’après tout ce qui a été dit, naturellement, nous pourrions tous conclure que la grande prospérité de Jacob (verset 43) était due à ses techniques astucieuses pour manipuler le résultat de l’accouplement des troupeaux. Il semblerait. Et c’est ce qu’il sembla à Jacob. Il n’y a qu’un problème : ca n’a pas marché parce que ce n’était pas possible. Du point de vue spirituel, ça n’a pas marché car Dieu ne bénit pas les efforts charnels. Du point de vue physique, toutes les intrigues de Jacob furent sans résultats parce qu’elles marchaient sur une supposition, et cette supposition était scientifiquement fausse. Chacune des trois techniques que Jacob employa était basée sur la croyance que les impressions visuelles au moment de conception déterminaient le résultat à la naissance. Dans la première et troisième technique, c’étaient les rameaux pelés qui devaient produire des bébés rayés. Personne ne croit ça aujourd’hui, et aucun fermier n’utilise cette technique pour améliorer son bétail. La deuxième formule de Jacob était basée sur le même principe, mais il employa les noirs et les rayés du troupeau pour créer les impressions visuelles.
Seulement plus tard nous dit on la vraie raison pour la prospérité de Jacob. Mais notez ça – Jacob n’a pas prospéré parce qu’il a eu Laban. Le succès de Jacob ne fut pas le résultat de ses intrigues.
Juste comme la déception de Jacob sur son père avait eu des effets indésirables et opposés (27:30), la nouvelle prospérité obtenue de Jacob a produit ses problèmes :
« Jacob apprit que les fils de Laban disaient:
---Jacob s'est emparé de tout ce qui appartenait à notre père et c'est avec le bien de notre père qu'il s'est acquis toute cette richesse.
Il remarqua aussi que l'attitude de Laban envers lui n'était plus comme avant. » (Genèse 31:1-2)
Deux changements importants s’étaient produit depuis que Jacob était arrivé à Paddân-Aram, et leurs intersections précipita une crise familiale. Premièrement, Jacob, qui était arrivé sans un sou (32:10), était maintenant devenu prospère, et cela aux frais de Laban. Deuxièmement, quand Jacob est arrivé rien n’était mentionné à propos de ses fils, mais maintenant, il avait des fils.
En plus de ces deux faits, nous devons considérer un autre facteur que nous avons appris de découvertes archéologiques. Un homme qui n’avait pas de fils pouvait adopter un membre proche de la famille, qui deviendrait alors son fils. Des fois, ce nouveau père donnait à ce « fils » une fille en mariage. Si le père plus tard devenait « vraiment » père, l’héritage serait divisé parmi les héritiers de façon spéciale. Le fils qui avait les droits d’aînesse, en conséquence, la position de chef de famille, recevrait, dans cette culture, les dieux de la famille, ce qui signifiait sa qualité de chef.253
De ces faits, nous pouvons un peu lire entre les lignes de l’histoire et présumer, avec un peu de confiance, la cause du changement d’attitude envers Jacob et sa famille. En premier, Laban aurait vu Jacob comme son fils, son héritier ; mais quand ses fils apparurent, ce n’était plus nécessaire. En fait, Jacob était devenu un rival pour l’héritage de la famille. Quand Jacob prospéra aux frais de Laban, il est facile de comprendre pourquoi les fils de Laban le regardèrent avec disgrâce, car tout leur héritage s’envolait devant leurs yeux. Alors le changement d’attitude de Laban et ses fils amena à un changement de plans pour Jacob. Non seulement les circonstances semblèrent dicter ce changement, mais Dieu révéla à Jacob qu’il était temps de retourner dans son pays :
« De plus, l'Eternel lui dit:
---Retourne au pays de tes pères, auprès de ta parenté, et je serai avec toi.
Alors Jacob fit venir Rachel et Léa aux champs où il était avec ses troupeaux
et il leur dit:
---Je vois que votre père n'a plus envers moi la même attitude qu'auparavant. Mais le Dieu de mon père a été avec moi.
Vous savez vous-mêmes que j'ai servi votre père de toutes mes forces,
tandis que lui m'a trompé: par dix fois, il a changé les conditions de mon salaire. Heureusement, Dieu ne lui a pas permis de me causer du tort.
Quand votre père affirmait: «Les bêtes rayées constitueront ton salaire», toutes les bêtes mettaient bas des petits rayés. Et quand il affirmait: «Les tachetés seront ton salaire», toutes les bêtes faisaient des petits tachetés.
Ainsi, c'est Dieu qui a pris le bétail de votre père et qui me l'a donné.
En effet, à l'époque où les bêtes s'accouplent, j'ai vu en songe que les béliers qui couvraient les brebis étaient tachetés, rayés ou marquetés.
L'*ange de Dieu m'appela dans ce rêve: «Jacob!» Et j'ai répondu: «J'écoute.»
«Lève les yeux, dit-il, et regarde: tous les béliers qui couvrent les brebis sont tachetés, rayés ou marquetés, car j'ai vu tout ce que te fait Laban.
Je suis le Dieu de Béthel, où tu as répandu de l'huile sur une pierre dressée en stèle, et où tu m'as fait un vœu. Maintenant, lève-toi, quitte ce pays et retourne dans ton pays natal.»
Rachel et Léa lui répondirent:
---Avons-nous encore quelque chose, ou un héritage, chez notre père?
Ne nous a-t-il pas traitées comme des étrangères puisqu'il nous a vendues? Et, de plus, il a mangé notre argent.
Par conséquent, tous les biens que Dieu a sauvés de notre père nous appartiennent, à nous et à nos enfants. Maintenant, donc, fais tout ce que Dieu t'a demandé. » (Genèse 31:3-16)
La dernière révélation enregistrée que Jacob avait reçue était vingt ans auparavant pendant qu’il était encore au pays de la terre promise (28:10.) Maintenant Jacob reçoit un ordre divin qui est particulièrement liée à son retour au pays. L’impression est donnée que Jacob ne reçu aucune autre révélation durant ces vingt années. Ses actions sembleraient confirmer cette conclusion, car peu fut dit de Dieu et de Sa volonté jusqu'à ce moment là.
Ce que les circonstances suggérèrent à Jacob de faire, Dieu les lui commanda. Il devait retourner dans son pays et dans sa famille. Jacob ne s’est pas inquiété à propos de convaincre son beau-père (verset 17), mais il lui a été nécessaire d’avoir le support de ses femmes. Elles doivent choisir maintenant entre leur père et leur mari. Pour avoir une conversation privée, Jacob appelle ses femmes à venir dans un champs.
La première ligne de défense de Jacob était que leur père l’avait maltraité (versets 5-9.) Les choses n’étaient pas comme elles étaient avant. Pour quelques raisons inconnues, l’attitude de Laban avait mystérieusement changé envers Jacob. Bien qu’il n’était pas le favori de Laban, Dieu avait été du coté de Jacob. J’assumerais que la conclusion est que cela pouvait se voir par sa prospérité.
Pour la défense de Jacob, il se met lui-même dans une position très favorable. Il est le chevalier à l’armure d’argent, pendant que Laban est le vrai vilain. Laban a travaillé dur (verset 6), mais Laban a été le malhonnête (verset 7.) Laban a constamment changé les termes de leur contrat (verset 8.) L’évidence de l’intégrité de Jacob est que Dieu l’a justifié en lui donnant les troupeaux de Laban. Ça a prouvé son innocence.
A part cela, Dieu avait parlé à Jacob confirmant Ses bénédictions et le poussant à retourner à la terre promise (versets 10-13.) Alors, Jacob raconta le rêve qu’il avait eu récemment,254 qui confirma encore plus la justesse de ses actions et que retourner dans son pays était la bonne chose à faire.
Tout ce que Jacob vit dans ce rêve était un ordre divin de retourner à la maison. La vision des chèvres rayées, mouchetées, et tachetées semblait justifier tout ce qu’il avait fait pour manipuler l’accouplement et les bébés des troupeaux. Le même Dieu Qui lui avait donné l’avantage sur Laban, S’était aussi révélé à Béthel (verset 13) et lui ordonnait de faire demi-tour.
Au moins Jacob fut capable de convaincre ses femmes que c’était juste de quitter Laban. Elles reconnaissaient qu’elles n’étaient plus les favorites de leur père. Il favorisait ses fils et ne considérait Jacob et ses femmes que comme une responsabilité. Laban vendit ses filles à Jacob et dépensa les bénéfices pour lui-même. Il n’y avait aucun amour perdu entre ces femmes et leur père. Il ne serait pas dur pour elles de quitter Laban.
Bien que ce que Jacob comprenait était vrai, en partie, il n’avait pas vu assez dans cette vision. Dieu ne l’avait pas félicité pour ses essais à manipuler les choses contre Laban pour son propre avantage. En fait, la prospérité dont il profitait n’avait rien à voir avec ses efforts fervents. Tous ces rameaux, l’écorçage et la séparation furent inutiles. Un regard attentionné aux mots décrivant le rêve rendra cela très clair. Remarquez comment Dieu attire l’attention de Jacob sur le fait que les mâles qui s’accouplaient étaient rayés, mouchetés ou tachetés (versets 10,12.)
Auparavant nous affirmions que tous les efforts de Jacob étaient basés sur une prémisse erronée – qu’une impression visuelle durant la conception influencerait le bébé. Dans la vision que Jacob eut de Dieu, il n’y avait pas de rameaux pelés, pas de troupeaux séparés, mais seuls les boucs s’accouplant étaient rayés, mouchetés ou tachetés. Quelle leçon Dieu voulait-IL apprendre à Jacob ou au moins à nous ?
Ce qui déterminait les bébés des troupeaux n’étaient pas les circonstances (impressions visuelles) à la conception, mais les caractéristiques des boucs qui s’accouplaient avec les chèvres. L’attention de Jacob fut attirée sur le fait que tous les boucs qui s’accouplaient étaient rayés, mouchetés ou tachetés. En d’autres mots, seuls les boucs rayés, mouchetés ou tachetés s’accouplaient, pas le reste.
Nous savons pour sûr que c’était un facteur très important pour déterminer les caractéristiques des bébés. « Tel père, tel fils », on dit. Pendant que Jacob opérait sur un principe entièrement faux, Dieu travaillait sur un principe qui est prouvé scientifiquement. Comment ce faisait-il que seuls les boucs rayés, mouchetés ou tachetés s’accouplaient ? Simple. Dieu l’a ordonné pour que la richesse de Laban aille à Jacob.
Réfléchissez un peu. Tous les efforts de Jacob n’ont servi à rien. Tout cet écorçage des rameaux et séparation des troupeaux et s’efforcer de surpasser Laban étaient tout pour rien. Ce qui semblait à ce moment- là être le travail de Jacob et le résultat de ses intrigues n’étaient rien de la sorte. C’était la main de Dieu en dépit de ses intrigues, pas à cause d’elles.
Les parallèles entre le séjour de Jacob ont Paddân-Aram et l’esclavage d’Israël en Egypte ont dû être évidents pour la nation quand ils ont lu ce récit de la main de Moïse. Le péché de Jacob nécessitait son départ juste comme le voyage de Joseph fut le résultat de beaucoup de péchés. Jacob est arrivé à Paddân-Aram un homme pauvre, mais il l’a quitté avec une grande famille et de grandes richesses. Joseph fut envoyé en Egypte un esclave ; Mais quand la nation émergea de l’exode, ils étaient nombreux, et ils étaient considérablement riches. Tout comme Laban fut jugé par Dieu et sa fortune fut donnée à Jacob, l’Egypte fut jugée par sa richesse qui disparut pendant l’exode.
Pendant que ces similarités sont plutôt frappantes, il reste encore un parallèle qui serait très instructif pour la nation d’Israël. Les richesses de Jacob ne sont pas provenues de ses intrigues mais en dépit d’elles. Jacob n’a pas été bénit de Dieu à cause de sa vertu, mais à cause de SA grâce. Alors les Israélites devaient comprendre que leurs bénédictions étaient un don de Dieu, n’ayant rien à voir avec les travaux de leurs propres mains, tachés par leurs péchés. Nous devons conclure que le succès ne peut égaler la spiritualité.
La religion est aussi distincte du christianisme que l’écorçage des rameaux de Jacob était de la grâce souveraine de Dieu dans la vie de Jacob. Beaucoup d’hommes et de femmes essayent de payer leur billet pour atteindre le royaume de Dieu par leurs propres moyens. Certains moyens pourraient être l’adhésion à une église, le baptême, la confirmation, la communion, une position de dirigeant d’église, une charité, etc. Bon, toutes ces activités peuvent avoir de la valeur pour quelqu’un qui est déjà un Chrétien, mais elles sont inutiles pour celui qui essaye de gagner l’approbation et les bénédictions de Dieu en les faisant. L’apparence de bénéfice peut être là, mais pas sa réalité. Les gens peuvent penser que nous sommes Chrétiens. Ils peuvent louer notre dévotion au devoir. Mais l’effort charnel est simplement l’écorçage de rameaux en ce qui concerne Dieu.
Le seul moyen d’entrer au royaume de Dieu est de reconnaître que nous ne le méritons pas. Nous devons arriver à nous méfier de tout ce que nous sommes ou faisons pour mériter la faveur et la bénédiction de Dieu. Le travail du salût est le travail souverain de Dieu. Il a été accomplit par SON Fils, Jésus Christ. IL a supporté la punition pour nos péchés. IL a fournit la vertu que Dieu exige. Le salût n’arrive que quand on ne croit en rien de plus et rien de moins que Jésus Christ est suffisant pour nous fournir les bénédictions éternelles.
Je me demande combien de fois des vrais Chrétiens ont bêtement conclut que le succès que nous avons est la preuve de la bénédiction de Dieu et de son approbation de nos méthodes charnelles et non spirituelles. Est-ce qu’on, comme Jacob, supposons que n’importe quelles méthodes qui semblent marcher sont acceptables pour Dieu ? Quand je réfléchis à ce que je fais et que j’observe les techniques qui sont communément acceptées par l’église aujourd’hui, je dois admettre qu’il semble que les résultats nous sont plus importants que la vertu. Pendant que nous pouvons avoir du succès à nous convaincre et peut-être à convaincre les autres, Dieu connaît nos cœurs, et éventuellement, nous nous tiendrons devant LUI et devrons répondre de nos actions. Comme quelqu’un l’avait justement dit, nous ne sommes pas loués d’être victorieux, mais seulement d’obéir. Nous ne sommes pas loués d’être fécond, seulement de demeurer (Jean 15:1-8.)
Il se peut que nous essayions d’excuser notre déception en insistant que nous vivons dans une « génération corrompue et perverse » (Philippiens 2:15.) Nous arrivons à croire que le seul moyen de survivre dans une telle société est d’escroquer les escrocs. Jacob a probablement ainsi satisfait sa conscience, ruminant dans sa tête le fait qu’il ne pouvait pas traiter avec Laban d’une façon honnête. Mais cela n’est pas ce que l’apôtre Paul nous enseigne :
« Faites tout sans vous plaindre et sans discuter,
pour être irréprochables et purs, des enfants de Dieu sans tache au sein d'une humanité corrompue et perverse. Dans cette humanité, vous brillez comme des flambeaux dans le monde,
en portant la Parole de vie. Ainsi, lorsque viendra le jour du Christ, vous serez mon titre de gloire, la preuve que je n'aurai pas couru pour rien et que ma peine n'aura pas été inutile. » (Philippiens 2:14-16)
Finalement, beaucoup d’entre nous, comme Jacob, échouent à « rendre attrayant l'enseignement de Dieu » (Tite 2:10) dans nos vies de tous les jours. Nous faisons un contrat avec notre employeur, mais nous concluons qu’il n’est pas autant intéressé par notre avenir que nous. Nous commençons à faire attention à nos intérêts aux frais du patron. Nous commençons à construire nos propres petits empires, tout comme Jacob avait séparé son troupeau de celui de Laban. Nous commençons à passer une grande partie de notre temps essayant de figurer comment nous pouvons prendre avantage de ce qui appartient à la compagnie. Plutôt que de travailler diligemment et abandonner notre bien-être aux mains de Dieu, nous prenons les choses en nos propres mains. Bien que nous puissions, comme Jacob, rester dans les limites de la loi, nous prenons avantage d’un autre. Une telle conduite n’est pas pour la gloire de Dieu. Cela n’est pas :
« Faites donc du règne de Dieu et de ce qui est juste à ses yeux votre préoccupation première, … » (Matthieu 6:33)
Que Dieu nous permette d’avoir totalement foi en LUI et en SA grâce plutôt qu’en nos intrigues et en le travail de nos mains !
250 It is possible that Laban learned this through the pagan process of divination, as is suggested by the term employed. This is not mandatory, however, and thus scholars are divided as to which possibility is most likely. One way or the other, Laban learned that God’s hand was upon Jacob. It seems hard to believe that Laban should have had to resort to divination to determine this. If it were divination, surely Jacob’s testimony was gravely deficient.
251 C. F. Keil, and F. Delitzsch. Biblical Commentary on the Old Testament (Grand Rapids: Eerdmans, 1968), I, p. 292.
252 Ibid., p. 294.
253 “The adoption tablet of Nashwi son of Arshenni. He adopted Wullu son of Puhishenni. As long as Nashwi lives, Wullu shall give (him) food and clothing. When Nashwi dies, Wullu shall be the heir. Should Nashwi beget a son, (the latter) shall divide equally with Wullu but (only) Nashwi’s son shall take Nashwi’s gods. But if there be no son of Nashwi’s, then Wullu shall take Nashwi’s gods. And (Nashwi) has given his daughter Nahuya as wife to Wullu. And if Wullu takes another wife, he forfeits Nashwi’s land and buildings. Whoever breaks the contract shall pay one mina of silver (and) one mina of gold.”
After citing this translation of tablet G51 from a Nuzu tablet, Vos goes on to suggest this interpretation of what took place in the Jacob-Laban contest:
“The interpretation would then run something like this. Laban adopted Jacob (at least he made him a member of his household and made him heir, sealing the transaction by giving Jacob a daughter to be his wife. As long as Laban lived, Jacob had the responsibility of caring for him. When Laben died Jacob would inherit Laban’s estate in full if Laban failed to have any sons. If Laban had natural sons, each would receive an equal share of the property, and one of them would receive the household gods, which signified headship of the family.” Howard F. Vos, Genesis and Archaeology (Chicago: Moody Press, 1963), p. 99. Cf. also Harold G. Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 231.
254 Some suggest that this dream might have occurred earlier, but that is difficult to accept. Cf. Keil and Delitzsch, I, pp. 295-96.
J’ai un ami qui a un mot de sagesse pour presque tous les sujets. Un jour, quelqu’un me demanda une bonne définition d’ « éthique. » Je ne pouvais pas en trouver une, alors j’ai appelé mon ami. « Je viens juste de penser à ça », il me répondit quand je lui ai demandé. « ‘Etique’ est la différence entre la moralité et la légalité. ‘Ethique’ est la différence entre ce que je dois faire et ce que la Loi demande que je fasse. » Je n’ai jamais entendu une meilleure explication pour « éthique », alors je la partage avec vous.
Faisant ça, je réalise que Jacob manque totalement d’éthique à ce point dans sa vie. Pour Jacob, la légalité était égale à la moralité. Par cela, tout ce qui n’était pas contraire à la Loi n’avait aucun problème pour sa conscience. L’achat du droit d’aînesse d’Esaü était méticuleusement légal (Genèse 25:31-33), mais immoral. De même, la déception d’Isaac pour obtenir la bénédiction était légale. En fait, ça a même amené ce que Dieu avait promis arriverait mais par des moyens qui étaient déplaisants à Dieu (Genèse 27.) La proposition de travailler sept ans pour Rachel, la cadette, était légale, mais n’était pas vraiment acceptable pour Laban (Genèse 29:18-19,26.) Finalement, le contrat de Jacob avec Laban et sa manipulation des troupeaux pour le faire prospérer aux frais de Laban étaient à peine moraux, mais c’était rigoureusement légal – si légal, en fait, que plus tard il pourrait défier Laban de l’accuser de toutes infractions de leur agréement (31:36-42.)
C’était le manque de cadre éthique de Jacob, pour guider et gouverner sa conduite, qui résultat à une séparation très douloureuse quand le temps est venu de quitter Paddân-Aram et retourner à la terre promise. Les conséquences d’éthiques contestables sont clairement vues dans la dernière rencontre entre Jacob et son oncle Laban. Nous trouverons, je pense, que les choses ont très peu changé du temps et de la vie de Jacob, car l’éthique (la moralité) est aussi très rare aujourd’hui. C’est mon intention de considérer la base de la conduite morale et les conséquences de leur absence comme nous étudions les évènements de la vie de Jacob quand il quitte Paddân-Aram.
« Alors Jacob se mit en route: il fit monter ses enfants et ses femmes sur les chameaux;
il emmena tout son bétail et tous les biens qu'il avait acquis, en particulier, le cheptel qu'il avait amassé pendant son séjour à Paddân-Aram, pour rentrer chez son père Isaac au pays de Canaan.
Quant à Laban, il était parti tondre ses moutons. En partant, Rachel vola les idoles domestiques[b] de son père.
Ainsi Jacob partit en cachette de Laban l'Araméen, sans l'avertir de son départ.
Il s'enfuit avec tout ce qui lui appartenait et traversa l'Euphrate, puis il se dirigea vers les monts de Galaad. » (Genèse 31:17-21)
Les circonstances suggèrent fortement qu’il était temps pour Jacob de retourner à la terre promise (31:1-2), et par une révélation divine, Dieu commanda Jacob de le faire (31:3.) Ayant reçu l’assurance que ses femmes supportaient cette décision (31:14-16), Jacob emballa rapidement toutes ses affaires et se mit en route pour la maison. Il ne semble pas que ce fut accidentel que Jacob partit au moment que Laban était très occupé à tondre son troupeau. Partir sans aucun avertissement, Jacob raisonna, était le seul moyen de partir sans résistance de la part de Laban, qui aurait pu refuser de relâcher les femmes de Jacob ou leurs troupeaux.
Ce que Jacob ne savait pas était que Rachel avait volé les idoles de Laban juste avant de partir. Beaucoup de spéculations sont faites sur les motifs de Rachel, mais la raison la plus supportée par le texte, et par l’archéologie, est que Rachel vola les idoles de la maison de son père pour établir une revendication future à l’héritage de la famille de Laban. Les idoles étaient une marque d’une réclamation appropriée pour les possessions et le titre de chef d’une famille.255 Rachel a dû se sentir justifiée en volant ces dieux et en espérant partager l’héritage de la famille. Après tout, c’est ce qu’elle et Léa venaient affirmer à Jacob :
« Rachel et Léa lui répondirent:
---Avons-nous encore quelque chose, ou un héritage, chez notre père?
Ne nous a-t-il pas traitées comme des étrangères puisqu'il nous a vendues? Et, de plus, il a mangé notre argent.
Par conséquent, tous les biens que Dieu a sauvés de notre père nous appartiennent, à nous et à nos enfants. Maintenant, donc, fais tout ce que Dieu t'a demandé. » (Genèse 31:14-16)
Dans l’esprit de Rachel recevoir les richesses de Laban était la volonté de Dieu. Si c’était le cas avec les troupeaux dont Jacob s’occupait, pourquoi en serait-il autrement des biens à la mort de Laban ? Je pense que Rachel se sentit complètement justifiée en volant les idoles de la famille pour cette raison. Il est intéressant, cependant, qu’elle n’ait rien dit à Jacob à propos de son larcin.
Deux mauvaises choses sont ainsi commises pendant le départ de Jacob et sa famille de Paddân-Aram. Premièrement, Jacob est parti sans rien dire à Laban et au moment le moins facile pour lui de l’en empêcher. Deuxièmement, Rachel a volé les idoles de la famille de Laban, qui étaient la marque du droit de revendication d’une part de l’héritage de Laban et la position de chef de famille. Jacob suivait la volonté de Dieu en retournant à la terre promise, mais il ne le faisait pas comme Dieu le voulait.
« Le troisième jour, on avertit Laban que Jacob s'était enfui.
Il prit avec lui des hommes de sa famille, le poursuivit pendant sept jours et le rattrapa dans les monts de Galaad.
Mais, pendant la nuit, Dieu vint parler à Laban l'Araméen dans un rêve. Il lui dit:
---Garde-toi de dire quoi que ce soit à Jacob, ni en bien ni en mal.
Quand Laban atteignit Jacob, celui-ci avait dressé sa tente dans la montagne. Laban et ses hommes s'installèrent eux aussi dans les monts de Galaad.
Laban interpella Jacob:
---Qu'est-ce qui t'a pris? Pourquoi m'as-tu trompé? Tu as emmené mes filles comme des captives de guerre!
Pourquoi t'es-tu enfui en cachette? Tu m'as trompé au lieu de me prévenir! Je t'aurais laissé partir dans la joie avec des chants, au son du tambourin et de la harpe.
Tu ne m'as même pas laissé embrasser mes petits-enfants et mes filles! Vraiment, tu as agi de façon stupide!
Je pourrais vous faire du mal, mais le Dieu de votre père m'a parlé la nuit dernière et m'a dit: «Garde-toi de ne rien dire à Jacob ni en bien ni en mal.»
Maintenant, si tu es parti parce que tu languissais après la maison de ton père, pourquoi as-tu volé mes dieux? » (Genèse 31:22-30)
Ce que Jacob ne pouvait pas savoir était l’impact que son départ furtif aurait sur Laban quand associé avec le vol de ses dieux. Si vous étiez Laban, vous seriez venu à la même conclusion. Ses idoles avaient disparu, et Jacob aussi, rapidement et secrètement. Sûrement, c’était parce qu’il les avait volées. A quelle autre conclusion est-ce que Laban aurait-il pu arriver ? Bien que Laban essaye de projeter un écran de fumée en jouant le rôle du père et grand-père offensé (versets 26-28), son plus grand intérêt était de regagner possession de ses dieux (verset 30.)
Rattraper Jacob n’était pas une petite affaire, car il avait déjà trois jours d’avance. Par le temps qu’il s’était dépéché de rentrer à la maison, avait découvert la disparition de ses idoles, et rassembler les membres de la famille (qui, je suppose, étaient prêts à se battre), un quatrième jour avait dû être perdu. Après sept jours, Laban rattrapa Jacob, mais ses intentions furent certainement modifiées par l’avertissement divin contenu dans un rêve qu’il eut la nuit précédant la rencontre face à face des deux hommes. Le message que Laban reçut était simple : « ---Garde-toi de dire quoi que ce soit à Jacob, ni en bien ni en mal. » D’une expression similaire dans 24:50, nous devons comprendre que Dieu avertit Laban de ne pas essayer de changer les intentions de Jacob ou de lui faire du mal.
Quand Laban confronta Jacob le jour suivant, l’avertissement de Dieu ne l’a pas empéché de le réprimander pour son départ hâté, qui l’a privé de faire ses adieux. Ce n’était pas le départ que Laban protesta, car le désir de Jacob de retourner dans son pays était compréhensible (verset 30.) Ce qui troublait Laban, c’était comment Jacob était parti. Jacob était parti « en cachette », (versets 20,27), pendant qu’en même temps Rachel volait ses idoles.
Laban travaille dur à jouer le rôle du père et grand-père offensé à qui l’affection profonde pour ses filles et petits-enfants lui a causé tant d’agonie quand il apprit qu’ils étaient partis secrètement sans dire au revoir. La plupart de sa protestation est sur ce ton, mais il semble y avoir un manque considérable de sincérité ici. Rachel et Léa n’avaient-elles pas indiqué qu’il ne montrait que peu de sentiments pour elles (verset 14-16) ? Le vrai sujet de la contestation était les idoles volées : « … pourquoi as-tu volé mes dieux? » (verset 30.) C’était ce qu’il y avait de plus important. C’était la raison pour se lancer aux trousses de Jacob avec les membres de sa famille qui étaient probablement prêts pour la bataille. Cela explique l’avertissement de Dieu à Laban de ne pas toucher Jacob. Si Jacob s’enfuyait avec les dieux de Laban, il pourrait revenir un jour revendiquer les biens de Laban. Cela ne pouvait pas être toléré.
La réponse de Jacob n’est pas venue d’une position de force. Ses premiers mots sont une défense faible de sa fuite secrète, pendant que le reste est en réponse au sujet des idoles volées, dont il n’avait aucune connaissance :
« Jacob répliqua:
---Je suis parti en cachette parce que j'avais peur que tu ne m'enlèves de force tes filles.
Quant à celui chez qui tu trouveras tes dieux, il ne vivra pas. Fouille tout ce que j'ai, en présence de nos gens! Ce qui t'appartient, reprends-le!
En effet, Jacob ignorait que Rachel avait volé les idoles domestiques. » (Genèse 31:31-32)
La conduite de Jacob était le résultat de sa peur, tout comme la déception de son père Isaac (26:7,9) et son grand-père Abraham (12:11-13,20:11) l’avaient été. Jacob n’avait pas assez de foi que Dieu le délivrerait des mains de son beau-père. Dans sa peur, il questionnait la sincérité, la vérité des mots que Dieu avait prononcés à Béthel :
« Et voici: je suis moi-même avec toi, je te garderai partout où tu iras; et je te ferai revenir dans cette région; je ne t'abandonnerai pas mais j'accomplirai ce que je t'ai promis. » (Genèse 28:15)
Jacob n’était pas encore là où il pouvait croire que Dieu accomplirait ce qu’IL disait IL ferait sans avoir un plan B qui incluait la manipulation ou la déception de Jacob. Ayant eut le dessus de Laban pendant les six derniers jours, Jacob n’était pas certain que Laban le laisserait partir sans une bagarre. Peut-être ne laisserait-il pas ses filles partir non plus.
Ce n’était pas une discussion que Jacob tenait à prolonger, car il n’avait pas vraiment d’explications pour justifier ses actions récentes. Etant certain qu’il était innocent de l’accusation du vol des idoles de Laban, Jacob tourna la conversation sur ce sujet. Laban fut poussé à faire une fouille diligente des biens de Jacob pour essayer de trouver ses idoles. Qui que soit trouvé en possession de ces dernières serait mis à mort ! Jacob, manifestement, n’avait aucune idée que sa femme favorite, sa bien-aimée Rachel était la coupable. Que Laban était plus intéressé par ses idoles, pas par les adieux à sa famille, allait être très visible par ses actions suivantes :
« Laban fouilla la tente de Jacob, celle de Léa, puis celle des deux servantes, et ne trouva rien. En sortant de la tente de Léa, il entra dans celle de Rachel.
Or Rachel, qui avait pris les idoles, les avait cachées dans la selle du chameau et s'était assise dessus. Laban fouilla toute la tente sans rien trouver.
Elle dit à son père:
---Que mon seigneur ne se fâche pas si je ne peux pas me lever devant toi car j'ai ce qui arrive habituellement aux femmes.
Il fouilla encore, mais ne trouva pas les idoles. » (Genèse 31:33-35)
Il était évident que Laban ne soupçonnait pas Rachel non plus. Il fouilla la tente de Jacob en premier. Qui aurait été le plus vraisemblable d’avoir volé ses dieux que Jacob ? N’était-il pas celui qui était venu à Paddân-Aram à cause de son désir d’hériter la position de chef de famille et d’avoir les droits d’aînesse ? Le vol des idoles de la famille donnerait à Jacob la prééminence dans la maison de Laban, tout comme sa déception la lui avait gagnée dans la maison d’Isaac.
Ayant fouillé la tente de Jacob minutieusement, Laban continua par la tente de Léa et celles des deux servantes. Seulement en dernier arriva-t-il à la tente de Rachel. Elle était la moins suspecte de tous, et cependant, elle était la coupable. Elle dissimula avec succès son vol par une distraction astucieuse. Elle était assise sur la selle qui cachait les idoles de Laban. Quand il eut finit de fouiller toutes les autres parties de la tente, elle expliqua qu’elle devait rester assise à cause de son inconfort mensuel, commun aux femmes. Laban n’a pas voulu presser le sujet plus loin, et alors le vol de Rachel ne fut pas découvert. Je ne sais pas quand ou si Rachel avoua son vol à Jacob, mais je peux bien imaginer ce que sa réponse a dû être.
« Alors Jacob se mit en colère et fit de violents reproches à Laban:
---Quelle faute ai-je commise, s'écria-t-il, qu'ai-je fait de mal pour que tu t'acharnes ainsi contre moi?
Tu as fouillé toutes mes affaires. Qu'as-tu trouvé de ce qui t'appartient? Produis-le ici en présence de mes gens et des tiens, et qu'ils servent d'arbitres entre nous deux.
Voilà vingt années que je suis chez toi; tes brebis et tes chèvres n'ont pas avorté, et je n'ai jamais mangé les béliers de ton troupeau.
Si une bête se faisait déchirer par un fauve, je ne te la rapportais pas[c]: c'est moi qui t'en dédommageais. Tu me réclamais ce qu'on m'avait volé de jour et ce qui m'avait été volé la nuit.
Le jour, j'étais dévoré par la chaleur; la nuit, le froid m'empêchait de dormir.
Voilà vingt ans que je vis ainsi chez toi: pendant quatorze ans, je t'ai servi pour tes deux filles, puis pendant six ans pour ton bétail; dix fois, tu as changé les conditions de mon salaire.
Si le Dieu de mon père, le Dieu d'Abraham et celui que redoute Isaac, n'avait été de mon côté, tu m'aurais renvoyé aujourd'hui les mains vides. Mais Dieu a vu ma misère et avec quelle peine j'ai travaillé. La nuit dernière, il a prononcé son verdict. » (Genèse 31:36-42)
Jacob reconnut l’offense de Laban comme une simple façade. La vraie raison de se mettre aux trousses de Jacob était la pensée d’être trompé par lui. Laban conclut qu’il avait finalement été trop loin. Jusqu'à ce point, il avait toujours réussi à rester dans les limites de la Loi. Bien qu’il ait tordu les règles impitoyablement, il n’avait pas enfreint la Loi. Avec la disparition des idoles de la famille, Laban avait pensé que Jacob était finalement allé trop loin dans sa cupidité. Mais maintenant Laban se retrouvait les mains vides. Ses accusations ne pouvaient pas être justifiées. Les évidences manquaient. Jacob, à la mode ancienne, demandait une ordonnance de habeas corpus (le droit de contester une détention.) Laban fut forcé de produire les évidences. Il dut les montrer ou la fermer, et Jacob fut très heureux d’être celui qui dû lui dire laquelle des deux était sa seule alternative.
Non seulement n’y avait-il pas d’évidences découvertes pendant la fouille, mais Laban avait constamment eu tors dans beaucoup d’autres domaines. Sur ceux-là Jacob était impatient d’élaborer. Jamais les troupeaux de Laban n’avaient été négligés, jamais Jacob n’avait mangé aux frais de Laban. Jacob remplaça les animaux qui furent perdus de causes naturelles, bien qu’il n’était pas responsable. Laban insista sur ça, et Jacob le fit sans protester – jusqu'à présent. Jacob travailla dur, souffrant les aléas de la vie de berger, et tout ça pendant que Laban continuait souvent à diminuer sa paye.
Ayant soulagé son cœur d’années de frustration, Jacob utilisa son atout, finissant triomphalement sa défense en affirmant que Dieu était de son coté (verset 42.) Si Dieu n’avait pas protégé Jacob, Laban aurait pu se sortir sans douleurs de ses manigances. Toute sa prospérité, Jacob maintenait, venait du fait que Dieu veillait sur lui. Dieu avait vu son affliction, c’était vrai (verset 12), mais Jacob était allé trop loin quand il ajouta « … et avec quelle peine j'ai travaillé » (verset 42.) Nulle part a Dieu indiqué à Jacob que SA bénédiction était liée à ses travaux. En fait, Dieu avait révélé à Jacob que c’était au contraire tout l’opposé (versets 10-13.) L’avertissement donné à Jacob la nuit précédente était la preuve de Jacob que Dieu était de son coté. Dieu avait passé jugement, et Jacob maintenait qu’il avait été prouvé innocent.
Après la défense de Jacob, j’ai un sentiment malsain qu’il a énormément exagéré sa cause. Dieu avait bien vu tout ce que Laban lui avait fait subir. La prospérité de Jacob venait de Dieu, mais ça avait peu ou rien à voir avec la piété de Jacob ou son génie productif. Dieu l’avait bénit sur la base de la grâce, mais Jacob a utilisé l’intervention de Dieu comme base d’auto défense. Jacob maintenait qu’il avait prédominé et que Dieu était intervenu parce qu’il était spirituel, pendant que Laban était charnel. Je ne suis pas convaincu par les meilleurs efforts de Jacob. Laban ne paraît pas non plus être très impressionné. Bien qu’il n’ait pas été capable de prouver la malhonnêteté de Jacob, il en était quand même convaincu. Il engagea alors l’alliance qui est faite :
« ---Ces filles sont mes filles, répondit Laban, ces fils mes fils, ces troupeaux sont miens et tout ce que tu vois est à moi. Et que puis-je faire aujourd'hui pour mes filles et pour les enfants qu'elles ont mis au monde?
Maintenant donc, viens, concluons une alliance, toi et moi, et laissons ici un signe qui nous serve de témoin à tous deux.
Alors Jacob prit une pierre et l'érigea en stèle.
Puis il dit aux siens:
---Ramassez des pierres!
Ils ramassèrent des pierres, les entassèrent et, tous ensemble, ils mangèrent[d] là sur ce tas de pierre.
Laban le nomma Yegar-Sahadouta (Le tas de pierre du témoignage) et Jacob l'appela Galed (Le tas de pierre-témoin).
Laban déclara:
---Ce tas de pierre sert aujourd'hui de témoin entre toi et moi.
C'est pourquoi on le nomma Galed.
On l'appelle aussi Mitspa (Le lieu du guet), car Laban avait dit encore:
---Que l'Eternel fasse le guet entre nous deux quand nous nous serons perdus de vue l'un et l'autre.
Si tu maltraites mes filles et si tu prends d'autres femmes en plus d'elles, ce n'est pas un homme qui nous servira d'arbitre, mais prends-y garde: c'est Dieu qui sera témoin entre moi et toi.
Puis il ajouta: Vois ce tas de pierre et cette *stèle que j'ai dressés entre moi et toi.
Ce tas de pierre et cette stèle nous serviront de témoins. Je ne dois pas dépasser ce tas de pierre et cette stèle dans ta direction, et tu ne dois pas les dépasser dans ma direction avec de mauvaises intentions.
Le Dieu d'Abraham et le Dieu de Nahor[e] --- c'était le Dieu de leur père[f] --- seront juges entre nous!
Jacob prêta serment par le Dieu que redoutait son père Isaac.
Puis il offrit un sacrifice sur la montagne et invita sa parenté à un repas. Ils mangèrent donc ensemble et passèrent la nuit sur la montagne.» (Genèse 31:43-55)
Tout ce que Jacob emmena avec lui appartenait à Laban, il insista – ses femmes, ses enfants, et ses troupeaux (verset 43) – mais que pouvait-il faire ? S’il ne pouvait pas récupérer ses idoles, le moins que Laban puisse faire était de faire une alliance avec Jacob qui lui garantirait qu’il ne pourrait jamais utiliser ces dieux pour empiéter encore plus sur ses possessions à l’avenir. Remarquez que le traité fut initié par Laban et que ses termes sont épelés par lui. Puisque Laban n’avait pas succédé à garder Jacob sous sa coupe, il comptait maintenant sur le Dieu de Jacob pour le faire marcher droit.
Une pierre fut érigée en stèle (verset 45), et ils utilisèrent un tas de pierres pour bâtir un monument (verset 46.) Et un repas d’alliance fut partagé par Jacob et Laban et les membres de la famille (verset 54.) Laban réussit à ce que Jacob promesse quelques détails devant son Dieu. Premièrement, Jacob promit qu’il ne maltraiterait jamais les filles de Laban et de ne jamais prendre d’autres femmes en plus de ses deux filles (verset 50.) Deuxièmement, tous les deux promettaient de ne pas franchir cette limite pour attaquer l’autre (verset 52.) Ayant agrée sur ces sujets, Laban fit ses derniers adieux à ses filles et leurs enfants. Les bénissant, il retourna à sa maison (verset 55.) La longue et tumultueuse relation entre Laban et Jacob arriva à une fin.
Jacob semble être sorti vainqueur de cette rencontre avec Laban, vraiment ? Pendant que Jacob se soit lui-même convaincu et ses femmes de son innocence, il ne nous pas convaincu, ni n’a-t il changé l’opinion de Laban. Laban était toujours certain que Jacob était un escroc, mais ayant été averti par Dieu, il ne pouvait pas faire grand chose pour l’arrêter. L’alliance qu’il initia était son seul espoir. Et cette alliance n’était pas un hommage au caractère de Jacob.
OK, arrêtez et réfléchissez pour un moment. Laban a vécu très prêt de Jacob pendant vingt ans, et il était convaincu de son manque d’intégrité. Il croyait que Jacob avait volé ses idoles. Il croyait que Jacob s’était approprié ses troupeaux sournoisement. Il exigea que Jacob prête serment solennellement qu’il ne maltraiterait pas ses femmes ou qu’un jour il reviendrait chez Laban avec des intentions hostiles. Est-ce que cela à l’air d’un homme qui est convaincu que Jacob était un homme dévot ? Tout comme les covenants entre Abimélek et Abraham (21:22-24), et plus tard Abimélek et Isaac (26:26-31), étaient évidences de la condition charnelle de ces patriarches, ce traité avec Laban révéla les imperfections du caractère de Jacob. Il n’était pas un homme en qui on pouvait avoir confiance. Il pouvait au moins, respecter la Loi, alors Laban expliqua clairement les promesses qu’il sentait étaient nécessaires. Quel misérable témoignage du caractère de jacob !
Pourtant, Jacob semble convaincu de son intégrité. Il était certain que Dieu était de son coté à cause de sa vertu. Comment Jacob a pu tant se tromper ? J’en suis arrivé à croire que la réponse peut se trouver dans le fait que Jacob était un légaliste. Jacob était fier de lui-même pour être un homme qui respecte la Loi. Jamais, au moins à ma connaissance, a-t-il brisé une promesse. Il a fait une alliance avec Laban, et il y a été fidèle. Oh, il avait bien pelé ces rameaux, bien sur, mais ce n’était pas briser un agreement !
Jacob, je crois, n’avait aucun vrai sens d’éthiques. Pour lui, moralité et légalité étaient égales. Tout ce qui était dans les limites de la Loi était moral pour autant qu’il était concerné. C’est pourquoi il pouvait se trouver devant Laban avec une indignation vraiment justifiée et demander que toutes évidences de méfaits de sa part soient présentées. Il pouvait revendiquer avec grande assurance que Dieu était de son coté. Comment cela ne pouvait-il pas être vrai quand Jacob avait toujours vécu dans les limites de la Loi ?
Mais ici est le cœur de l’erreur du légalisme, car le légalisme égale la moralité avec la légalité. Il croit que la vertu et la sauvegarde de la Loi sont une seule et même chose. Une personne peut n’avoir aucune éthique du tout, mais tant qu’elle n’enfreint pas la Loi, elle se sent moralement pure. Elle sera persuadée de l’approbation et de la bénédiction de Dieu.
Avec cette mentalité, Jacob n’était pas très différent de Juifs du temps de Jésus. Ils avaient l’impression qu’étant des descendants d’Abraham, ils étaient assurés les faveurs de Dieu (Jean 8:39.) Ils étaient sûrs que le fait de respecter méticuleusement la Loi les rendait acceptable pour Dieu. Cela met le Sermon sur la Montagne sous un tout autre angle pour moi. Jésus dit ces mots aux Juifs qui étaient légalistes. Ils pensaient que simplement vivre dans les limites de la Loi était suffisant pour recevoir une vertu acceptable pour Dieu. Notre Seigneur continua en leurs montrant qu’une vertu bien plus grande était nécessaire (Matthieu 5:20.) Une vraie foi n’était pas autant un sujet de forme que de foi. Ceux qui étaient de vrais membres du royaume étaient ceux dont les cœurs étaient purs devant Dieu. Ainsi, notre Seigneur traita plus avec les motifs qu’avec les méthodes. IL traita plus avec les fonctions qu’avec de simples formes.
La Loi était seulement un standard minimum ; Il n’était pas destiné à ce que les gens se sentent vertueux, mais à démontrer aux hommes à quel point ils étaient loin de la sainteté de Dieu. Le Nouveau Testament ne nous dit pas que les standards mis en place par le Vieux Testament sont abolis (Matthieu 5:17), car ceux qui suivent l’Esprit rempliront l’obligation (singulière) de la Loi (Romains 8:4.) Le légalisme est mauvais car les hommes aiment abaisser tout à un standard humain qui, s’il est obéi, produit une vertu humaine. La liberté chrétienne voit le standard de nos pensées et nos actions comme étant celles de notre Seigneur LUI-MEME, car c’est à Son image que nous devenons conformes (Romains 8:29.)
Jacob a pu se trouver vertueux, mais Laban n’était pas convaincu du tout. Il avait ressort au légalisme (par ça, le covenant légal) car c’était tout ce qu’il pouvait compter Jacob ferait – respecter juste quelques règles. Beaucoup de Chrétiens aujourd’hui ne sont pas différents de Jacob. Eux aussi (nous ?) sont légalistes. Nous pensons que nous sommes pieux et saint car nous ne fumons pas, ne marchons pas de tabac ou ne jurons pas. Mais demandez à ceux qui doivent travailler avec nous ou ceux qui nous emploient, et ils feront exactement ce que Laban a fait – ils mettront tout par écrit. Vous voyez, même avec tous nos mots pieux le monde nous connaît, car eux aussi, doivent vivre avec nous. Pendant que nous gardons une certaine liste de « à faire »s et « à ne pas faire »s, on peut saper et manipuler ; On peut tromper et détruire ; On peut rechercher nos succès aux frais des autres. La vraie vertu, je crois, implique bien plus que respecter scrupuleusement quelques règles. C’est une question de cœur. Pas étonnant que tant de non croyants (et Chrétiens) soient réticents à faire des affaires avec des Chrétiens. Ils savent que, bien que Dieu puisse être avec nous, nous n’agissons pas toujours des plus vertueusement.
L’éthique est, comme nous l’avons dit, la différence entre la légalité et la moralité. Nous vivons dans un temps ou les Chrétiens et païens pensent que ce qui est légal est légitimement chrétien. Nous, comme Jacob, avons nos propres rameaux pelés et un sens des affaires lucratif, que nous pensons Dieu est obligé de bénir. Pas étonnant que le monde essaye de légaliser l’homosexualité et l’avortement et d’autres choses de ce genre. Pour eux, la légalité est la moralité. Si ce n’est pas illégal, c’est moral, ils supposent.
La Bible tire des lignes de guidage, des lignes claires quelques fois. Il y a des absolus et il y a des règles. Mais en plus de ceux- là, peut-être devrais-je dire au-dessus de tous ceux-là, est un autre standard de conduite que nous appellerons éthique ou conviction. Beaucoup de Chrétiens semblent en avoir peu, et pourtant ce sont elles qui séparent un vrai Chrétien aux yeux du monde. Combien d’entre nous sommes vus par le monde comme Jacob l’était par Laban ? Combien d’entre nous avons des convictions qui nous causent d’éviter certaines méthodes, même si elles sont légales ? Les éthiques chrétiennes devraient être si hautes que les règles légalistes ne seraient jamais nécessaires, au moins pour ceux qui sont vertueux (1 Timothée 1:9-10.)
L’essentiel pour Jacob était la foi. Il a essayé de s’en aller en cachette, sans le dire à Laban, parce qu’il avait peur (verset 31.) Il faisait confiance à Dieu mais pas assez pour faire ce qui était honorable aux yeux des hommes. Il ne pensait pas que Dieu pourrait le sauver, lui et sa famille s’il agissait honorablement devant Laban. Son Dieu, dans les mots de J. B. Phillips, était « trop petit. » N’est-ce pas le cas pour la plupart d’entre nous ? La raison pour laquelle nous sommes réticents à vivre par nos convictions fermes est que nous ne faisons pas confiance à Dieu d’être capable de nous bénir sous ces restrictions ajoutées. Avons-nous oublié comment Elie fit verser des cruches d’eau sur son sacrifice pour que ceux qui regardaient pourraient seulement donner la gloire à Dieu (1 Rois 18, spécialement versets 33-35) ? N’est-ce pas la raison pour laquelle nous essayons désespérément d’interpreter le Sermon sur la Montagne, pour que nous n’ayons pas à vivre par ses enseignements ? Une foi qui est ferme n’a pas peur de vivre pour que la gloire ne soit donnée qu’à Dieu seul.
Quelle leçon cela a dû être pour les anciens Israélites qui ont reçu la Loi de Dieu de l’auteur de Genèse ! Bien que Dieu ait donné la Loi à Israël, IL ne l’a pas fait pour donner un standard de vertu qui convaincrait les hommes de leur nature pécheresse, de leurs besoins de sacrifice, et de leurs besoins d’un Sauveur Qui paierait le châtiment pour leurs péchés et fournirait la vertu qu’ils ne pourraient fournir de leurs propres mains.
Les actions de Jacob étaient mauvaises pour une autre raison, je crois. Pendant que Jacob voulait bien garder sa déception dans les limites de la Loi, ses actions ont enseigné aux autres à essayer d’avancer dans la vie en manœuvrant au-delà de la Loi. Je crois que c’est ce qui est arrivé à Rachel. Elle a bien apprit de son mari. Elle vola les idoles de Laban (verset 19), mais dans le verset suivant on nous dit que « Jacob partit en cachette (il lui vola son cœur) … » (verset 20.) Le même mot hébreu est utilisé pour décrire les actions de Rachel et celles de Jacob. Croyez-vous que ce soit une coïncidence ? Jacob vola le cœur de Laban mais tout juste dans les limites de la Loi. Rachel vola les idoles de Laban, tout juste en dehors de la Loi. Elle n’a pas vu la ligne fine de limite de son mari. Notre déception, même si elle est dans les limites de la Loi, conduit les autres à aller plus loin.
Finalement, les actions de Jacob ici me rappellent que quelqu’un peut faire la volonté de Dieu mais dans un sens qui est offensive au caractère de Dieu. Dieu avait commandé à Jacob de quitter Paddân-Aram et de retourner à la terre promise (verset 3.) Dans ce sens, Jacob accomplissait la volonté de Dieu pour sa vie. Mais il ne le faisait pas de la façon dont Dieu voulait qu’il le fasse. Des fois, nous sommes tellement pris dans les faits que ce que nous faisons est correct que nous oublions de nous demander si nous le faisons correctement selon la volonté de Dieu. Nos méthodes doivent toujours être compatibles avec notre Maître si le but de nos actions est de L’honorer.
255 “. . . Rachel may well have had a partly religious motive (cf. 35:2,4), but the fact that possession of them could strengthen one’s claim to the inheritance (as the Nusi tablets disclose)+ gives the most likely clue to her action.” Derek Kidner, Genesis (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 165. +Kidner here refers to Biblical Archaeologist, 1940, p. 5.
Stigers goes into more detail, saying, “According to the Nuzu tablets, a natural son is to take the gods, the teraphim: ‘If Nashwi has a son of his own, he shall divide the estate equally with Wullu, but the son of Nashwi shall take the gods of Nashwi.’*
“Another text, a new will of Hashwi, indicates that Wullu has died and Wullu’s oldest son is to receive the household gods.** In yet another text a reassignment of shares of the estate is made, but the oldest son alone is given possession of the household gods.***” Harold G. Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 242. (It should be added that Stigers does not agree with my conclusion that Rachel’s primary motivation for stealing Laban’s gods was to secure an inheritance for Jacob after Laban’s death. Cf. Stigers, p. 242.) *Ancient Near Eastern Texts, pp. 219-220, **Anne E. Draffkorn, “Ilani-Elohim,” Journal of Biblical Literature, LXXVI (1957), p. 220. Cf. O. J. Gadd, “Tablets from Kirkuk,” Review d’Assyriologie et d’Archaeologie Orientale, XXII (1926), Text #5; ***L. L. Lachemann, Excavations at Nuzu, “Miscellaneous Texts, Part 2: The Palace and Temple Archives” (HSS XIV: 1950), para. 2, p. 108.
Dr James Dobson raconte une histoire amusante qui illustre bien une tendance commune. Un certain étudiant en médecine pensait qu’il pouvait simplement et par lui-même prendre soin d’un malade mental qui avait certaines illusions en mettant tout en ordre dans son esprit. Vous voyez, ce patient pensait qu’il était mort. Ce docteur en herbe croyait que tout ce qu’il avait besoin de faire était de prouver rationnellement à cet homme qu’il était impossible qu’il soit mort. S’installant près de cet homme, l’interne lui demanda si les morts pouvaient saigner. Le patient lui dit qu’il était certain qu’ils ne pouvaient pas. L’interne, alors, lui piquât le doigt avec une aiguille et triomphalement lui demanda ce qu’il pensait maintenant qu’il saignait. « Ben ça alors ! », répondit-il, « Les morts peuvent saigner après tout ! »
Les idées préconçues sont très difficiles à changer, même à la lumière de faits indéniables. Je fus plutôt navré de réaliser que je suis comme ce malade mental quand j’arrive à Genèse 32. Je ne veux pas admettre que le verset 29 est vrai :
« ---Désormais, reprit l'autre, tu ne t'appelleras plus Jacob mais Israël (Il lutte avec Dieu), car tu as lutté avec Dieu et avec les hommes et tu as vaincu. »
Ayant une certaine prédisposition théologique, je ne pouvais pas accepter ces mots comme étant vrais. Comment Dieu pouvait-il impliquer, bien pire, clairement dire, que Jacob avait lutté avec LUI et avait gagné ? Comment un homme peut-il l’emporter sur Dieu ? Et comment peut-il être dit que Jacob avait bataillé avec les hommes et avait gagné ? Tous ses efforts précédants n’étaient-ils pas charnels ? N’avaient-ils pas amené seulement des résultats négatifs ? Dieu n’avait-IL pas indiqué clairement dans le récit de ces évènements qu’une telle conduite ne pouvait pas être approuvée, ni imitée ? Pourquoi, alors, le verset 29 dit-il que Jacob avait lutté avec Dieu et les hommes et gagné ?
Moi, comme le malade mental, j’avais dans mon esprit que ma présupposition était correcte, et de ce fait rien ne réussirait à la détruire totalement. Les hommes ne peuvent pas prévaloir sur Dieu, je raisonnais, ça n’a pas d’importance ce que Moïse a écrit dans le verset 29. Mais j’avais tort. Beaucoup des efforts de Jacob étaient mauvais. Effectivement, tous ses efforts pour s’aider lui-même étaient mauvais, avant d’arriver à Genèse 32. Mais juste parce que les efforts de Jacob étaient des péchés, ça ne veut pas dire que tous les efforts sont comme ça. Il y a un effort que Dieu loue, auquel IL abdique pour ainsi dire. C’est ce genre d’effort auquel j’aimerai qu’on jette un œil en arrivant à ce chapitre dans la vie de Jacob.
Genèse 32 est un chapitre pivot en ce qui concerne la vie de jacob. Il devint un homme très différent ici de la personne que nous avons connue dans les chapitres précédents. La préoccupation qui obsède Jacob est la nécessité de faire face à son frère Esaü, duquel il a dépouillé le droit d’aînesse et la bénédiction de son père. Bien que les résultats furent consistants avec la volonté de Dieu, les moyens utilisés ne LUI ont pas fait plaisir. Le résultat fut un « frère offensé » (Proverbes 18:19.)
Quand Jacob avait quitté Canaan pour Paddân-Aram, sa mère lui avait dit que ce ne serait que « pour quelques temps » (27:44), et puis, quand la furie d’Esaü serait calmée, elle enverrait quelqu’un pour le chercher (27:45.) Vingt années avaient passé et, pour autant qu’on nous dise, il n’avait pas eu de ses nouvelles. Cela a dû amener Jacob à conclure qu’Esaü était encore en colère avec lui. Alors Jacob avait une bonne raison de craindre une confrontation avec son frère.
D’un point de vue divine, le chapitre 32 était la plaque tournante de la vie spirituelle de Jacob. Jacob était le roi du marchandage, même avec Dieu, jusqu'à présent. Dans Genèse 28, après la vision de l’escalier montant au ciel, Jacob fit un vœu, mais c’était plus un marchandage avec Dieu qu’une reddition :
« Puis il fit le vœu suivant:
---Si Dieu est avec moi, s'il me protège au cours du voyage que je suis en train de faire, s'il me fournit de quoi manger et me vêtir,
et si je reviens sain et sauf chez mon père, alors l'Eternel sera mon Dieu.
Cette pierre que j'ai dressée comme stèle deviendra un sanctuaire de Dieu et je t'offrirai le dixième de tous les biens que tu m'accorderas. » (Genèse 28:20-22)
Pour moi, ça a tout l’air d’une négociation avec Dieu. En retour pour la présence de Dieu, Sa protection, et Sa provision, Jacob laisserait Dieu être son Dieu. De tout ce que Dieu lui donnerait en forme de richesse, Jacob lui rendrait dix pourcent. En fait, Jacob a fait de Dieu son agent et lui offrit un salaire normal. C’est une réponse très différente de celle qu’un homme aurait dû donner à son Dieu!
Toutes les pratiques trompeuses de Jacob, que nous avons vu au cours des années de sa vie, sont le résultat de fausses idées. Jacob croyait que les bénédictions spirituelles devaient être sécurisées par des méthodes et des moyens charnels. Jacob avait correctement compris que Dieu lui avait promit qu’IL ferait de lui, pas d’Esaü, l’héritier de la promesse avec les droits d’aînesse. Il estimait chèrement cette promesse pendant qu’Esaü la méprisait. Ce qu’il ne savait pas encore était qu’il n’avait pas besoin de comploter pour obtenir les bénédictions promises par Dieu. La rencontre que Jacob allait avoir avec l’Ange de Dieu corrigera cette erreur et lui indiquera comment et pourquoi les bénédictions spirituelles doivent être obtenues par des moyens spirituels.
« Le lendemain, de bon matin, Laban embrassa ses petits-enfants et ses filles et les bénit; puis il partit et retourna chez lui.
Jacob poursuivit sa route. Des anges de Dieu vinrent à sa rencontre.
En les voyant, il s'écria:
---C'est ici le camp de Dieu! Et il nomma ce lieu: Mahanaïm (Les deux camps). » (Genèse 32:1-2)
L’apparition des anges, dans les versets 2 et 3, donne le ton pour le chapitre entier. Dans sa première rencontre personnelle avec Dieu à Béthel, les anges jouaient un rôle dans la vision céleste de Jacob :
« Dans son rêve, il vit une sorte d'escalier reposant sur la terre, et dont le haut atteignait le ciel. Et voici que des anges de Dieu montaient et descendaient cet escalier. » (Genèse 28:12)
Dans cette révélation dramatique Jacob a réalisé qu’il était dans un endroit sacré, un endroit où le ciel et la terre se touchaient. En fait, c’était un endroit d’accès entre le ciel et la terre ; c’était « la porte du ciel » (28:17.)
Dans le chapitre 28, c’était la présence de Dieu qui était accentuée. Bien que Dieu ait promis d’être avec Jacob dans le pays de Laban, pour lui fournir ce dont il aurait besoin, pour le protéger, IL était aussi présent dans le pays de Canaan. Un jour Jacob reviendrait. Maintenant, comme Jacob était en route pour revenir au pays de Canaan, Dieu envoya Ses anges pour le rencontrer d’une façon spéciale. Ce fut destiné, je crois, à souligner le pouvoir de Dieu. C’est très important pour Jacob à ce moment dans sa vie.
Dans le chapitre 28, Jacob quittait le pays de Canaan. Dieu voulait qu’il se rende compte de la signification spéciale de ce pays pour qu’il puisse toujours attendre avec impatience le moment d’y retourner. Maintenant, cependant, Jacob retourne au pays. Le fait le plus important dans l’esprit de Jacob est l’hostilité de son frère Esaü. Si Laban fût en colère et voulait lui faire du mal, il s’attendait à ce qu’Esaü veuille le tuer. Que pourrait être plus rassurant pour Jacob que d’être rencontré par une foule d’anges, qui lui rappelaient le pouvoir infini de Dieu de le protéger de la furie d’Esaü, tout juste comme IL l’avait fait avec Laban (31:14.) Jacob vit que là où il avait monté son camp, il y en avait un autre, normalement invisible (2 Rois 6:16-17.) C’était la foule angélique de Dieu, qui le protègerait de tous les dangers qui l’attendaient.
Jacob conclut que le camp de Dieu était là où les anges l’ont rencontré. Quel autre endroit aurait été mieux pour planter sa tente qu’à coté de celui des anges ? Où un homme pourrait-il être plus en sécurité ? De là vient le nom de l’endroit, Mahanaïm, « Les deux camps. » D’un tel endroit sécurisé, Jacob enverrait d’avance des messagers, qui essayeraient d’apaiser la colère d’Esaü en préparation de l’arrivée de Jacob et de sa famille. Il semblerait que les évènements du reste de ce chapitre ont lieu à ce camp.
« Puis il envoya devant lui des messagers vers son frère Esaü, au pays de Séir, dans la steppe d'Edom.
Il leur donna les instructions suivantes:
---Voici ce que vous direz à mon seigneur Esaü: «Ainsi parle ton serviteur Jacob: J'ai séjourné chez Laban et j'y suis resté jusqu'à maintenant.
J'ai acquis des bœufs, des ânes, des moutons, des chèvres, des serviteurs et des servantes, et j'en fais informer mon seigneur pour recevoir bon accueil auprès de lui.»
Les messagers revinrent auprès de Jacob en disant:
---Nous sommes allés trouver ton frère Esaü et le voilà qui vient à ta rencontre --- avec quatre cents hommes. » (Genèse 32:4-7)
Jacob se sentit obligé de contacter son frère Esaü. Jusqu’à un certain point, il voulait se réconcilier avec lui. Il voulait l’informer de son approche et, même plus, l’assurer de ses intentions amicales. La substance de ce message à Esaü était qu’il revenait un homme riche. Dans ce cas, il ne revenait pas pour exiger une part de la richesse de son père. Jacob tenait à assurer Esaü que son retour en était un amical et non menaçant. Tout ce qu’il voulait était une rencontre cordiale avec Esaü.
Jacob semble avoir ici une sensitivité intelligente pour les sentiments de son frère. Peut-être avait-il gagné une appréciation des sentiments d’Esaü en étant lui-même la victime de quelqu’un plus trompeur et escroc que lui. Indubitablement, l’escarmouche récente de Jacob avec le danger était encore fraîche dans son esprit. Il est en train de changer et ce message en est la première indication.
Le rapport des messagers de la réponse d’Esaü au message de Jacob fut effrayant: il était en route, pour rencontrer Jacob, avec 400 hommes. Qui aurait pu imaginer d’autres intentions qu’hostiles? Les hommes d’Esaü, comme la famille de Laban (31:24), n’avaient pas accompagné Esaü juste pour une ballade. Jacob n’avait pas beaucoup de raisons d’être optimiste, et nous aurions tous répondus de la même façon à un tel rapport. Les versets 8-13 nous relatent la double réponse de Jacob au rapport qu’il avait reçu qu’Esaü et sa compagnie approchaient rapidement :
« Jacob eut très peur, l'angoisse le saisit. Il répartit en deux camps les gens qui étaient avec lui, le menu et le gros bétail ainsi que les chameaux,
car il se disait: «Si Esaü attaque l'un des camps et le détruit, celui qui restera pourra en réchapper.»
Puis Jacob pria:
---Dieu de mon père Abraham et Dieu de mon père Isaac, ô Eternel, toi qui m'as dit: «Retourne dans ton pays, dans ta famille, et je te ferai du bien»,
je suis indigne de toutes les faveurs que tu as témoignées avec tant de fidélité à ton serviteur; car lorsque j'ai passé ce Jourdain, je n'avais que mon bâton, et maintenant je me trouve à la tête de deux camps.
Délivre-moi, je te prie, de mon frère Esaü; car j'ai peur qu'il vienne me tuer, sans épargner ni mère ni enfant.
Pourtant, toi tu m'as dit: «Je te ferai du bien, et je rendrai tes descendants aussi nombreux que le sable de la mer que nul ne peut compter.» » (Genèse 32:8-13)
Assumant le pire, Jacob divisa ses gens en deux groupes. Ses pensées étaient que pendant qu’un groupe pourrait être attaqué, l’autre avait une chance de s’échapper (verset 9.) Puisque tous ses gens était divisée en deux camps et que le mot pour « camp » est le même que celui dans le verset 3, il est possible que Jacob, d’une manière ou d’une autre, conclue que cette rencontre avec les anges avait pour intention de lui fournir un modèle pour sa décision de se séparer en deux groupes. Bien que c’était une action provoquée par la peur, non pas par la foi, il n’y avait rien de mal avec une division.
La prière de Jacob est notée en premier dans Genèse (28:20-22 ne me semble qu’être seulement l’ombre d’une prière.) Elle révèle aussi un changement de son point de vue. Certains commentateurs l’ont critiquée, pointant du doigt certaines omissions théologiques ou faiblesses. Pour moi, c’est la même chose qu’un bateau rempli de théologiens observant la prière de Pierre, « Au secours, Seigneur ! » (Matthieu 14:30), et puis critiquant sa brièveté ou le fait que Pierre n’ait pas dit, « Au nom du Père, du Fils, et du Saint Esprit, Amen. » C’était un moment de désespoir, et Jacob pria, étant terrifié qu’Esaü allait lui tomber dessus à tout moment. Inutile de dire, la prière fut récitée sur un ton d’urgence. La situation de Jacob était désespérée. C’était le genre de « prière sur le pont du Titanic. » En plus de ça, la prière démontra une nouvelle humilité de la part de Jacob. « Je suis indigne de toutes les faveurs … » (verset 11) est maintenant la confession de Jacob. La confiance en lui-même arrogante a disparue, ainsi que la mentalité de marchandage. Jacob n’a aucun moyen de manipuler Dieu comme il l’a fait avec les autres. Les promesses de Dieu sont lesquelles il puisse faire sa requête, et ainsi il conclut sa prière, « Pourtant, toi tu m'as dit … » (verset 13.)
« Jacob s'installa à cet endroit pour la nuit. Il choisit dans ce qu'il avait à sa disposition de quoi faire un présent à son frère Esaü:
deux cents chèvres et vingt boucs, deux cents brebis et vingt béliers,
trente chamelles qui allaitaient avec leurs petits, quarante vaches et dix taureaux, vingt ânesses et dix ânons.
Il les confia à ses serviteurs, par troupeaux séparés, en leur disant:
---Passez devant moi et laissez une certaine distance entre chaque troupeau.
Puis il donna les instructions suivantes au premier serviteur:
---Quand tu rencontreras mon frère Esaü et qu'il te demandera: «Quel est ton maître, où vas-tu, et à qui appartient ce troupeau qui te précède? »,
tu répondras: «Mon maître est ton serviteur Jacob, ce troupeau est un cadeau qu'il t'envoie, mon seigneur Esaü. Lui-même arrive derrière nous. »
Il donna les mêmes instructions au deuxième serviteur, au troisième, puis à tous ceux qui allaient marcher derrière les troupeaux:
---C'est en ces termes que vous parlerez à Esaü quand vous le rencontrerez!
Et dites-lui aussi: «Voici, ton serviteur Jacob vient lui-même derrière nous! »
Car il se disait:
---Je l'apaiserai par ce présent qui me précède, ensuite je paraîtrai moi-même devant lui, et peut-être me permettra-t-il de le regarder en face.
Les bêtes offertes en cadeau s'en allèrent donc devant lui, et lui-même passa cette nuit-là dans le camp. » (Genèse 32:14-22)
Une foi vitale n’a pas besoin d’en être une oisive. La foi sans actions, Jacques nous rappelle (Jacques 2:14), ne peut nous sauver. Alors, nous ne devons pas être trop rapides à condamner les actions de Jacob décrites dans ces versets. Il y a certainement une stratégie ingénieuse derrière les efforts de Jacob, mais il n’y a rien d’essentiellement mal dans ce qu’il fait. Rappelez-vous que pendant bien des années Esaü avait observé le caractère trompeur de son frère Jacob. La réception d’un cadeau énorme ne serait pas nécessairement assez convaincante pour Esaü de croire que Jacob avait changé sa façon de vivre. Au lieu d’envoyer un grand cadeau, Jacob envoya vagues après vagues de cadeaux à Esaü, insistant sur la nouvelle nature qu’il avait maintenant qui lui faisait vouloir donner plutôt que de recevoir et servir plutôt que de déposséder.
En conséquence, Jacob divisa le cadeau de cheptel en plusieurs groupes, gardés par des serviteurs qui suivaient leurs troupeaux. En premier étaient les chèvres, puis les moutons, les chameaux, le bétail et finalement les ânes. Normalement les femelles étaient accompagnées par un petit nombre de mâles, qui servaient à faire augmenter le cheptel d’Esaü. C’était un cadeau qui rendrait Esaü prospère.
Comme Esaü s’approchait de Jacob, il devait passer par chacun des groupes de bétails. Ceux qui gardaient ces animaux avaient été instruits comment répondre aux questions d’Esaü en ce qui concernaient à qui les troupeaux appartenaient et où ils allaient. Tous devaient l’informer que les troupeaux appartenaient à Jacob, et étaient des cadeaux pour lui, Esaü, et qu’il trouverait Jacob un peu plus loin derrière eux. L’effet cumulatif était espéré apaiser la colère d’Esaü et lui permettrait à jacob de le rencontrer face à face (verset 21.) Encore une fois, Jacob et sa famille passèrent la nuit au camp.
« Dans la nuit, il se leva, emmena ses deux femmes, leurs servantes et ses onze fils et passa le gué du Yabboq.
Après leur avoir fait traverser le torrent et avoir fait passer tout ce qui lui appartenait,
Jacob resta seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu'à l'aube.
Quand l'adversaire vit qu'il n'arrivait pas à vaincre Jacob, il lui porta un coup à l'articulation de la hanche qui se démit pendant qu'il luttait avec lui.
Puis il dit à Jacob:
---Laisse-moi partir, car le jour se lève.
Mais Jacob répondit:
---Je ne te laisserai pas aller avant que tu ne m'aies béni.
---Quel est ton nom? demanda l'homme.
---Jacob, répondit-il.
---Désormais, reprit l'autre, tu ne t'appelleras plus Jacob mais Israël (Il lutte avec Dieu), car tu as lutté avec Dieu et avec les hommes et tu as vaincu.
Jacob l'interrogea:
---S'il te plaît, fais-moi connaître ton nom.
---Pourquoi me demandes-tu mon nom? lui répondit-il.
Et il le bénit là.
Jacob nomma ce lieu Péniel (La face de Dieu) car, dit-il, j'ai vu Dieu face à face et j'ai eu la vie sauve.
Quand il eut passé le gué de Péniel, le soleil se leva. Jacob boitait de la hanche.
C'est pourquoi, jusqu'à ce jour, les Israélites ne mangent pas le muscle de la cuisse fixé à l'articulation de la hanche, car c'est là que Dieu avait frappé Jacob. » (Genèse 32:23-33)
Pour des raisons inconnues, Jacob se sentit obligé de lever le camp au milieu de la nuit. Il arrangea en premier pour que ses femmes et ses servants traversent la rivière Yabboq, avec leurs enfants. Puis le reste des biens fut aussi transporté de l’autre coté. Il semblerait que lorsque Jacob fit son dernier voyage à son camp avant de joindre sa famille de l’autre coté de la rivière Yabboq, il fut abordé par un « homme » qui l’empêchait de traverser la rivière et qui le menaçait d'interdire Jacob d’entrer dans le pays de Canaan.
Au fil des siècles des érudits bibliques ont observé qu’il y a beaucoup de choses dans cet épisode qui sont masquées par le mystère. Nous pouvons cependant faire quelques observations avec certitude. Premièrement, nous savons que cet « homme » (verset 25) était Dieu :
« Dans le sein de sa mère,
il supplanta son frère
et dans son âge mûr, il lutta avec Dieu.
Il lutta avec l'ange et il sortit vainqueur,
il pleura et le supplia.
Il rencontra Dieu à Béthel,
et là, Dieu nous parla. » (Osée 12:4-5)
Dieu pré incarné, Qui apparut dans la chair humaine. C’est certain vues les paroles de Jacob :
« … j'ai vu Dieu face à face et j'ai eu la vie sauve.» (32:31)
La lutte n’était pas ni un rêve ou ni un cauchemar. Jamais un homme ne s’est réveillé d’un tel « rêve » avec un boitillement ! Et c’était une lutte que Dieu lui-même initia :
« Jacob resta seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu'à l'aube. » (32:25)
Jacob était dans l’erreur de penser qu’Esaü était celui qui l’empechait d’entrer dans le pays de Canaan et de recevoir les bénédictions de Dieu. Ce n’était pas Esaü qui lutta avec Jacob, mais c’était Dieu LUI-MEME. Nous devons nous émerveiller au récit de Moïse nous disant que Dieu n’a pas vaincu Jacob, qui avait maintenant presque 100 ans. Comment est-il possible que Dieu n’ait pas vaincu Jacob ?
Il doit être noté que Moïse ne nous dit pas que Dieu était incapable de battre Jacob, seulement qu’IL ne l’a pas battu. A ce moment, Dieu rend Jacob infirme en disloquant sa hanche. Cela serait terriblement destructif pour un lutteur. Cela serait comme casser une jambe à un coureur à pied ou un bras à un joueur de tennis. Maintenant Jacob était incapable de monter une attaque. Il était impuissant. Tout ce qu’il pouvait faire maintenant était de s’accrocher défensivement au désespoir. Et c’est ce qu’il a fait.
Jacob, au moment d’être incapacité, semblait gagner. Dieu l’implora de le laisser partir, car l’aube se levait. Il semblerait que Dieu ne voulait pas être vu au grand jour. Dieu insinua à Jacob que maintenant il gagnait (contrairement à la réalité de sa hanche disloquée.) Jacob était testé en étant encouragé à faire une requête à Dieu Qu’IL n’était pas en position de refuser. Pour Jacob, le trompeur, c’était une situation tentante. Différemment de ses actions précédentes, Jacob demanda seulement une bénédiction (verset 27.) Finalement, Jacob a fini par réaliser que la seule chose importante dans la vie est d’être bénit pas Dieu. Dans les mots de Proverbes,
« C'est la bénédiction de l'Eternel qui enrichit,
et toute la peine qu'on se donne n'y ajoute rien. » (Proverbes 10:22)
Esaü ne pouvait ni fournir ni empêcher la bénédiction de Dieu. Ce n’était pas Esaü qui faisait obstacle à la bénédiction de Jacob dans le pays de Canaan. D’un coté, c’était Dieu Qui l’opposait. De l’autre, c’était Jacob lui-même, qui par ses ruses et traîtrises, roublardises et déceptions, essayait de produire des bénédictions spirituelles par des moyens charnels. La bénédiction de Dieu ne doit être obtenue que de Dieu, et cela ne peut être obtenu qu’en se cramponnant à LUI dans la dépendance désespérée, pas en essayant de LE manipuler. C’est le message qui est transmis par la lutte dans la nuit entre Jacob et Dieu. Une réalisation de ce fait amène un changement dramatique dans le caractère et la conduite de Jacob, et ainsi son nom fut changé pour refléter cette transformation.
Dieu lui a demandé son nom, et il dut répondre, « Jacob », qui veut dire « trompeur. » Ça a du être aussi inconfortable pour Jacob que ça a été pour Abraham, qui n’avait pas d’enfants, quand il devait dire son nom, voulant dire « père d’une multitude. » Jacob ne serait plus connu comme un trompeur, car maintenant il était un homme qui prospéra à cause de sa foi dans les intentions et le pouvoir de son Dieu, et ainsi le nom « Israël » lui fut donné.
Aucune expression n’est plus intriguante que celle du verset 29 :
« ---Désormais, reprit l'autre, tu ne t'appelleras plus Jacob mais Israël (Il lutte avec Dieu), car tu as lutté avec Dieu et avec les hommes et tu as vaincu. »
Comment Dieu peut-IL dire quelque chose comme ça ? Est-ce que cela n’indique pas dans un sens, que Dieu a bénit Jacob à cause de sa supercherie et déception préalable ? Dieu ne complimente-t-IL pas Jacob pour les moyens qu’il a utilisé pour triompher des hommes au cours de sa vie ? La clef pour comprendre cette phrase est de reconnaître que ce n’est pas une déclaration historique mais un annoncement prophétique. Dieu ne se référait pas au passé de Jacob ici, mais parlait de ses confrontations à venir, particulièrement celle qu’il allait avoir avec Esaü très prochainement.
Jacob a remporté le match de lutte avec Dieu, bien que dans beaucoup de sens, il n’ait pas triomphé, car il fut immobilisé par la dislocation de sa hanche. Sa seule action fut de s’accrocher avec ténacité à Dieu et, par les mots d’Osée, « … il pleura et le supplia » (12:5.) Dans ce sens, et seulement celui-là, Dieu fut vaincu par Jacob. Dans ce même sens, nous, qui sommes Ses enfants et les héritiers de Ses bénédictions, pouvons triompher avec Dieu.
Ayant triomphé avec Dieu, Jacob était assuré de la victoire, peu importe les oppositions que les hommes pouvaient offrir. Cela certainement, et spécialement, incluait Esaü. Par les paroles de l’apôtre Paul: « Si Dieu est pour nous, qui se lèvera contre nous ? » (Romains 8:31.)
Dominer par la prière avec Dieu nous assure dominer avec les hommes. Si Dieu est de notre coté, nous ne pouvons pas perdre. C’est ce que le verset 29 avait l’intention de transmettre à Jacob. En apprenant comment dominer avec Dieu, Jacob apprit comment dominer avec les hommes.
La leçon que Jacob apprit ici est une leçon vitale pour chaque Chrétien. C’est une vérité qui transforme, car elle explique la raison pour laquelle les bénédictions de Dieu ne peuvent être obtenues que par des moyens pieux. Elle révéla à Jacob la raison pour laquelle toutes ses « victoires » précédentes étaient en fait des désastres, résultants en désaccord, haine et hostilité.
Le chapitre 32 de Genèse instruit vigoureusement Jacob que la vie chrétienne est une guerre spirituelle. C’est pourquoi nous voyons tant d’emphase sur les anges. Les anges le rencontre quand il entre dans le pays. Un être céleste s’oppose à lui quand il essaye de traverser la rivière Yabboq. Les bénédictions que Dieu a promises à Jacob étaient des bénédictions spirituelles, et les bénédictions spirituelles ne peuvent pas être obtenues par des moyens charnels. Si la vie de Jacob dans le pays de Canaan allait recevoir les bénédictions de Dieu, Jacob devait apprendre à mener une guerre spirituelle. Il doit réaliser que son plus grand obstacle n’est pas son frère, mais son Dieu. Une fois que Dieu est avec nous, la victoire est certaine. Puisque notre Dieu est un Dieu souverain, personne ne peut résister Sa volonté – pas Esaü, pas Pharaon, pas l’Assyrie, Babylone ou Rome.
Toute la vie de Jacob jusqu'au chapitre 32 fut caractérisée par un effort charnel constant pour être sûr qu’il recevrait les bénédictions divines. Maintenant Jacob apprit la folie et la futilité de tels efforts. L’entrée dans une vie bénie ne sera atteinte que sur la même fondation sur laquelle Jacob a obtenu la bénédiction de Dieu, en s’accrochant à Dieu pour remplir Ses promesses et en comptant sur LUI pour nous pourvoir et nous protéger quand nous faisons face à l’opposition.
Cela ne veut pas dire que l’homme doit être inactif et passif. Jacob ne fut pas du tout passif dans sa lutte avec Dieu. Mais notre activité devrait être correctement dirigée et motivée. Nous devons d’abord être assurés que nous recherchons ce que Dieu a promis. Nous devons commencer à travailler avec Dieu pour Ses bénédictions. Seulement alors, devrions-nous nous engager dans des activités autres que celle-là, et elles devraient être consistantes avec une vraie foi en Dieu. Tout comme nos buts doivent être pieux, nos moyens pour les atteindre doivent être aussi.
Quelle leçon ce chapitre fournit aux Israélites! Ici est l’origine de leur nom comme nation. Est-ce que les bénédictions, comme la nation, viendront par des moyens différents de ceux que Jacob apprit de sa lutte avec Dieu ? Je ne pense pas. C’est ce que Moïse chercha à transmettre aux Israélites quand ils (comme Jacob) cherchèrent à entrer dans le pays de Canaan et à garantir les bénédictions de Dieu. A la fin, ce n’étaient pas les Cananéens, ni les Hittites, ni les Phéréziens qui empêcheraient la nation Israël de recevoir les bénédictions de Dieu ; C’était Dieu LUI-MEME Qui les opposerait s’ils échouaient à espérer et à LUI faire confiance. Et ce serait Dieu Qui vaincrait les Cananéens pour eux s’ils mettaient leur confiance en LUI.
« ---Je vais envoyer un ange devant vous pour vous protéger en chemin et vous conduire au lieu que j'ai préparé pour vous.
Respectez-le et obéissez-lui. Ne lui résistez pas, il ne tolérerait pas votre rébellion, car il est mon représentant.
Mais si vous lui obéissez pleinement et si vous faites tout ce que je vous ai ordonné, je serai l'ennemi de vos ennemis et l'adversaire de vos adversaires.
Car mon ange marchera devant vous et vous fera entrer dans le pays des Amoréens, des Hittites, des Phéréziens, des Cananéens, des Héviens et des Yebousiens, et je les exterminerai.
Vous n'adorerez pas leurs dieux et vous ne leur rendrez pas de culte, vous n'adopterez pas leurs pratiques religieuses. Au contraire, vous renverserez leurs statues et vous mettrez en pièces leurs stèles sacrées.
Vous rendrez votre culte à l'Eternel votre Dieu. Alors je vous bénirai en vous donnant une nourriture excellente et de l'eau en abondance, et je vous préserverai des maladies.
Il n'y aura pas dans votre pays de femme qui avorte ou qui soit stérile. Je vous ferai parvenir à un âge avancé.
Je sèmerai la panique devant vous, je mettrai en déroute tous les peuples chez lesquels vous entrerez, et je ferai s'enfuir tous vos ennemis devant vous.
J'enverrai devant vous les frelons pour chasser les Héviens, les Cananéens et les Hittites devant vous. » (Exode 23:20-28)
La leçon pour nous est la même. Notre guerre est une guerre spirituelle, et elle ne peut pas être gagnée par des moyens charnels :
« Car nous n'avons pas à lutter contre des êtres de chair et de sang, mais contre les Puissances, contre les Autorités, contre les Pouvoirs de ce monde des ténèbres, et contre les esprits du mal dans le monde céleste.
C'est pourquoi, endossez l'armure que Dieu donne afin de pouvoir résister au mauvais jour et tenir jusqu'au bout après avoir fait tout ce qui était possible.
Tenez donc ferme: ayez autour de la taille la vérité pour ceinture, et revêtez-vous de la droiture en guise de cuirasse.
Ayez pour chaussures à vos pieds la disponibilité à servir la Bonne Nouvelle de la paix.
En toute circonstance, saisissez-vous de la foi comme d'un bouclier avec lequel vous pourrez éteindre toutes les flèches enflammées du diable.
Prenez le salut pour casque et l'épée de l'Esprit, c'est-à-dire la Parole de Dieu.
En toutes circonstances, faites toutes sortes de prières et de requêtes sous la conduite de l'Esprit. Faites-le avec vigilance et constance, et intercédez pour tous ceux qui appartiennent à Dieu,
en particulier pour moi. Demandez à Dieu de me donner, quand je parle, les mots que je dois dire pour annoncer avec assurance le secret que révèle la Bonne Nouvelle.
C'est de cette Bonne Nouvelle que je suis l'ambassadeur, un ambassadeur enchaîné. Priez donc pour que je l'annonce avec assurance comme je dois en parler. » (Ephésiens 6:12-20)
Ce n’est pas par accident que le mot « lutte » (en grecque, pala) soit pratiquement le même que les traducteurs du Septante (la version grecque du Vieux Testament hébreu) ont utilisé pour la « lutte » de Jacob (grecque, epalaein) dans le chapitre 12 de Genèse. Parce que la victoire spirituelle ne peut être obtenue que par des moyens spirituels, Paul souligne les armes spirituelles que tous les Chrétiens doivent utiliser.
Il y a une illustration importante de l’usage d’armes spirituelles dans le Livre de 2 Corinthiens :
« Moi, Paul, je suis, paraît-il, «timide» quand je suis présent parmi vous et «hardi» quand je suis absent, loin de vous. Mais c'est au nom de la douceur et de la bonté du Christ que je vous adresse cet appel:
je vous en prie, ne m'obligez pas, lorsque je serai chez vous, à me montrer «hardi». Car je compte faire preuve de mon assurance et agir avec «audace» envers certains qui jugent notre conduite «trop humaine».
Sans doute, nous sommes des hommes et nous vivons comme tels, mais nous ne menons pas notre combat d'une manière purement humaine.
Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas simplement humaines; elles tiennent leur puissance de Dieu qui les rend capables de renverser des forteresses. Oui, nous renversons les faux raisonnements » (2 Corinthiens 10:1-4)
L’autorité de Paul était défiée par quelques personnes à Corinthe. Il est temps pour la plupart d’entre nous d’avoir notre égo emmêlé dans un concours de suprématie ! Quelle opportunité pour nous d’exercer notre pouvoir et notre influence pour défendre notre autorité ! Il est temps d’utiliser toutes les sortes de tactiques politiques et brutales ! Mais qu’a fait Paul ? Il utilisa l’humilité et la douceur du Christ (verset 1.) Il refusa d’utiliser la brutalité et l’autorité charnelle. C’était un conflit spirituel et des méthodes spirituelles devaient être employées.
« ni par votre bravoure ni par la force,
mais c'est par mon Esprit,
le Seigneur des armées célestes le déclare. » (Zacharie 4:6)
La grande tragédie dans les entourages chrétiens d’aujourd’hui est que beaucoup de ce qu’on fait est par des moyens charnels. Nous employons ces moyens car c’est ce que nous, par vieille nature préalable, nous avons tendance à faire. Et aussi parce que ça semble marcher ; et surement, parce que nous pensons, que la fin justifie les moyens. Et donc, quand nous sommes en désaccord avec quelqu’un, nous essayons de mettre tous les atouts de notre coté. Nous ne prions pas, nous ne laissons pas Dieu changer les cœurs des hommes (Philippiens 3:15) ; Nous essayons de manipuler politiquement l’opposition. Les bénédictions de Dieu sont spirituelles, et elles ne peuvent pas être, ne seront pas, obtenues par des moyens charnels.
Puisque Dieu est souverain, tous ce que les hommes doivent faire est dominer avec LUI. S’IL est avec nous, la victoire nous est assurée. Aucune opposition humaine ou démoniaque ne peut contrecarrer les buts d’un Dieu souverain (Romains 8:31-39), et puisque Dieu a l’intention de bénir l’humanité quand elle dominera avec LUI, nous devons nous dévouer à cette tâche. Mais comment allons-nous dominer avec Dieu ? Notre texte suggère plusieurs ingrédients. Premièrement, nous devrons arriver à l’endroit où nous reconnaitrons notre manque d’adaptation et notre impuissance. Nous devrons arriver au bout de nous-mêmes et reconnaître la futilité de nos efforts charnels. Jacob, je pense, est arrivé à cette réalisation dans le chapitre 32 de Genèse. Il ne pouvait pas résister Esaü, ni ne pouvait-il battre l’ « homme » qui l’opposa. Il était impuissant à cause de sa hanche disloquée. Deuxièmement, nous devrons avoir confiance en ce que Dieu a promis de faire. Jacob n’a pas dominé Dieu par des moyens nouveaux et inexplorés. Il a dominé avec Dieu sur un sujet dont Dieu a parlé plusieurs fois – les bénédictions qu’IL verserait sur Jacob car il était le bénéficiaire des bénédictions de l’alliance avec Abraham. La parole de Dieu était la seule revendication que Jacob avait sur Dieu. Finalement, Jacob s’accrocha avec ténacité à Dieu pour accomplir ce qu’IL avait promis de faire, même quand il semblait humainement impossible.
Et c’est comme ça que les hommes ont toujours dominé avec Dieu – en reconnaissant leur propre défaut d’adéquation, en croyant en la parole révélée de Dieu et en SES promesses, et en s’accrochant à Dieu seul pour faire ce qu’IL a promis (1 Jean 5:14-15.)
Le premier pas, mes amis, est de croire Dieu pour la bénédiction du salût. Nous ne sommes pas dignes de ce don, et pourtant Dieu l’a offert à tous les hommes (Romains 10:13.) Nous ne méritons seulement que la furie éternelle de Dieu (Romains 6:23.) Dieu a promis de sauver les hommes, basé sur la foi en le travail de Jésus Christ, qui mourut pour nos péchés et dont la vertu sauvera tous ceux qui croient en LUI (Jean 1:12 ; Actes 4:12, 16:31 ; 2 Corinthiens 5:21.) Avez-vous fait ce premier pas ? En vous accrochant à Dieu et en LUI faisant confiance qu’IL fera ce qu’IL a promis, vous pouvez recevoir la bénédiction de la vie éternelle. Et toutes les bénédictions qui suivront viendront de la même façon : En ne comptant pas sur vous-même, et en ayant foi que Dieu accomplira ce qu’IL a promis.
« Aussi, puisque vous avez reçu le Christ, Jésus le Seigneur, comportez-vous comme des gens unis à lui: » (Colossiens 2:6)
Quand notre église commença à se réunir, un homme à une de nos réunions se leva avec plein de très bonnes choses à dire nous concernant. Il exprima son avis sincère que notre église était la plus basée sur le Nouveau Testament qu’il avait trouvée. En tout, c’était le genre de chose que la plupart d’entre nous aimait entendre. Après qu’il eut fini, j’ai ressenti le besoin d’ajouter un petit commentaire à ce qu’il venait de dire. Je me suis levé et j’ai dit que j’avais deux réponses à ses compliments. Premièrement, j’espérais que ce que cet homme avait dit était vrai et que nous nous approchions de ce que l’église du Nouveau Testament était et que nous continuerions de l’être. Deuxièmement, j’espérais que si c’était vrai, aucun d’entre nous ne le croirait jamais.
Vous voyez, rien ne peut être plus dévastateur que de faire des progrès dans un domaine particulier et puis être avalé par un sens d’orgueil et de complaisance. Nous aurions tendance à nous reposer sur nos lauriers et arrêterions de chercher à grandir et à devenir plus mâture.
Le même principe s’applique au sujet de la sécurité. Pendant que nous sommes à jamais assurés du salût que Jésus Christ nous a fournit et que nous avons accepté (Jean 10:27-29), il y a un genre de complaisance qui peut être destructive et contreproductive pour nos vies spirituelles. Nous pouvons mal conclure que puisque nous avons la sécurité éternelle, nous n’avons pas besoin de continuer, de rechercher à aller plus loin, qu’il n’y a pas d’urgence, pas de danger immédiat dans notre vie chrétienne. Le moment nous nous sentons en sécurité, nous sommes en plus grand danger. Le moment nous devenons distants de l’intensité de la guerre spirituelle dans laquelle nous sommes engagés et de l’ennemi qui cherche à nous détruire, nous commençons à tomber entre les mains de l’ennemi.
C’est précisément ce que Jacob fait dans ces deux chapitres de Genèse. Dans la première partie du chapitre 33, Jacob fait craintivement face à son frère, anticipant le pire. Mais, une fois que le danger passe, Jacob oublie le commandement divin et son serment de retourner à Béthel. Un faux sentiment de sécurité a rendu Jacob frivole dans ses actions et l’a amené à un point très dangereux. Ce danger était à la fois physique et spirituel. Exceptés pour les actions discutables de ses fils et la providence de Dieu, Jacob aurait pu être virtuellement détruit.
Ce passage est particulièrement important pour les Chrétiens du 20ème siècle qui vivent aux Etats-Unis, car nous avons été endormis dans un faux sens de sécurité par notre train de vie aisé et confortable. Nous avons la Sécurité Sociale et l’Aide Médicale, la couverture pour l’accident du travail… Nous avons des assurances pour nos maisons, notre santé, notre habilité de gagner notre vie, et contre toutes sortes de pertes. Nous ne nous réveillons jamais le matin nous demandant si l’on aura à manger ou où nous dormirons ce soir. Les chrétiens peuvent se sentir encore plus confortables, car beaucoup croient que quand les choses deviendront vraiment mauvaises (les grandes épreuves), ils ne seront de toute façon pas là pour y faire face à cause du ravissement.1 Au milieu de ce genre de sécurité artificielle, nous commençons à vivre insouciamment et nous nous trouvons en danger de subir quelques défaites spirituelles très sérieuses. Cherchons à apprendre, par les leçons de la vie de Jacob, comment nous pouvons éviter le sens de complaisance et le trop de confiance en soi, qui peut être très hasardeux pour notre santé spirituelle.
« Jacob scruta l'horizon et aperçut Esaü qui arrivait avec quatre cents hommes. Alors, il répartit ses enfants entre Léa, Rachel et les deux servantes.
Il plaça en tête les servantes et leurs enfants, puis Léa et les siens derrière eux et finalement Rachel et Joseph.
Lui-même passa devant eux. Il se prosterna sept fois jusqu'à terre avant d'arriver devant son frère.
Esaü courut à sa rencontre, le prit dans ses bras, se jeta à son cou et l'embrassa. Tous deux se mirent à pleurer.
Puis Esaü leva les yeux et vit les femmes et les enfants.
---Qui sont ceux qui sont là avec toi? demanda-t-il.
Jacob répondit:
---Ce sont là les enfants que Dieu, dans sa grâce, a donnés à ton serviteur.
Les servantes s'approchèrent avec leurs enfants et se prosternèrent. » (Genèse 33:1-6)
Comme nous fermons le chapitre 32, la lutte entre Jacob et Dieu vient juste de se terminer, et Jacob traversait Péniel comme le soleil se levait (verset 31). A ce moment là, il semblerait, Jacob leva ses yeux et vit Esaü et ses 400 hommes apparaître à l’horizon. Jacob sépara ses femmes et ses enfants en groupes, commençant avec les serviteurs et finissant avec Rachel et Joseph. Jacob alla à la tête des groupes pour que si du mal arrivait, ça lui arriverait à lui en premier. C’était lui qu’Esaü haïssait ; Finalement, c’était une confrontation entre ces deux frères. Quand Jacob arriva devant son frère, il se prosterna plusieurs fois jusqu’au sol, un gage de sa nouvelle humilité.
C’était maintenant un moment très dramatique. Esaü galopa jusqu’à Jacob, sauta de son cheval et courut vers son frère. Jacob a dû regarder cette approche avec beaucoup d’inquiétude, son regard fixé sur les armes qu’Esaü portrait. Ce ne fut pas avant la tendre étreinte, soulignée par les larmes de vraie joie, que Jacob réalisa, à son grand soulagement, qu’Esaü était venu en tant qu’ami absolvant et frère plutôt qu’en ennemi.
Le bavardage normal commença avec des questions sur les femmes et les enfants. Puis la conversation tourna sur les troupeaux qu’Esaü avait rencontrés lors de son approche. Jacob lui expliqua à nouveau qu’ils étaient des cadeaux, une expression d’amour. Esaü essaya poliment de les refuser comme n’étant pas nécessaires, mais Jacob persista et gagna.
Le dixième verset est la clef de la réunion paisible de ces frères:
« ---Non, dit Jacob, je t'en prie, si j'ai obtenu ta faveur, accepte mon présent, car je t'ai vu en face comme on regarde la face de Dieu, et tu m'as accueilli favorablement. »
Dans le chapitre précédent, Jacob avait apprit que de dominer avec Dieu était aussi dominer avec les hommes. Maintenant qu’Esaü l’avait accueilli à bras ouverts, Jacob vit que voir le visage de son frère était comme voir le visage de Dieu. L’un était le résultat de l’autre. Dieu, pas Esaü, était l’obstacle de l’entrée de Jacob dans le pays de Canaan. Maintenant qu’il avait gagné avec Dieu par des moyens de pétitions et en s’accrochant à LUI par la foi, Esaü n’était plus un ennemi, mais un ami.
Esaü est une image magnifique de grâce et de pardon. Ses mots de salutation à Jacob sont remarquablement similaires à ceux du père au fils prodige à son retour (comparez Genèse 33:4 à Luc 15:20).2 Ayant accepté la générosite de Jacob par les cadeaux du cheptel, Esaü offre d’accompagner son frère pendant qu’il voyage vers Canaan et, je suppose, jusqu’à la maison de son père (31:30). Jacob exprime sa gratitude mais explique qu’il ne pourrait pas voyager à la même allure que son frère et ceux avec lui. Le jeune bétail et les enfants ne pourraient que ralentir Esaü et les presser ne résulterait que par des pertes inutiles.
Le raisonnement de Jacob était sensé, mais Esaü semblait sentir qu’il était nécessaire pour Jacob, sa famille et ses troupeaux d’avoir une escorte. En conséquence, il urgea Jacob de lui permettre de lui laisser quelques-uns de ses hommes pour l’accompagner jusqu’au pays de Canaan. Jacob indiqua qu’il n’y avait vraiment aucune raison de prendre de telles précautions et que tout ce qu’il désirait de son frère était son amitié. Alors Esaü s’en alla, assumant qu’il verrait Jacob bientôt ; Mais, comme nous le savons, cela n’arrivera pas. Il semblerait que des années allaient passer avant que ces hommes ne se rencontreraient à nouveau. Bien qu’on ne veuille pas le croire et il se peut qu’il y ait quelques explications plausibles pour ses mots3, on ne peut s’empêcher de ressentir un malaise que Jacob a recourt à sa vieille habitude de déception. Bien qu’il ait dit qu’il allait rencontrer Esaü à Séir (verset 14), il se peut qu’il n’ait pas eu l’intention d’y aller. Bien sur, c’est arrivé comme ça, mais cependant sans aucunes bonnes raisons. Les résultats désastreux du détour de Jacob indiqueraient qu’il eut tort d’aller à Soukkoth et plus tard à Sichem.
« tandis que Jacob partit pour Soukkoth (les Cabanes). Il s'y construisit une maison; mais il bâtit aussi des cabanes pour son bétail, c'est pourquoi on nomma ce lieu Soukkoth. » (Genèse 33:17)
C’est Derek Kidner qui résume bien la signification du voyage de Jacob à Soukkoth : « Soukkoth était un pas en arrière, spirituellement autant que géographiquement… »4 Dieu est apparu à Jacob en premier à Béthel, et c’était là que Jacob jura qu’un jour il reviendrait, construirait un autel et donnerait la dîme à Dieu (28:20-22). Quand Dieu ordonna à Jacob de retourner à Canaan, IL S’identifia LUI-MEME comme étant le « Dieu de Béthel » (31:13). Jacob fut ordonné de retourner « au pays de tes pères, auprès de ta parenté » (31:3). Soukkoth était dans la direction opposée de Séir où Jacob avait dit à Esaü qu’il allait.5
Bien que le texte ne nous dise pas les raisons pour la décision de Jacob, plusieurs pourraient être suggérées. Premièrement, il se peut que Jacob n’ait pas été très impatient de voir son père, qu’il avait trompé et à qui il devrait demander pardon. Jacob n’était peut-être pas très excité de passer quelque temps proche d’Esaü, qui était évidemment très capable de défendre ses intérêts. De plus, Jacob avait fait un vœu de payer la dîme à Dieu à Béthel (28:22). Peut-être n’était-il plus désireux de faire cela maintenant que Dieu l’avait grandement fait prospérer. Finalement, et peut-être plus vraisemblablement, le pâturage était bien plus vert dans la Vallée du Jourdain ou Soukkoth était localisé, pendant que Béthel était dans les montagnes.6 Les troupeaux réussiraient normalement mieux dans le pâturage riche de la Vallée du Jourdain que dans les montagnes.
Plus dérangeant que la direction des voyages de Jacob était la longueur de son séjour à Soukkoth. Nous savons que Dina n’avait pas plus de 6 ou 7 ans quand Jacob quitta Paddân-Aram, car elle fut née plus tard de Léa (30:21). Mais quand Jacob est à Sichem, elle est en âge de mariage, qui aurait été au moins 12 ou 13 ans. Donc plusieurs années avaient passé depuis la rencontre entre Jacob et d’Esaü et les évènements du chapitre 34.7 Quelques-unes de ces années ont dû être passées à Soukkoth. C’est encore plus confirmé par le fait que Jacob construisit là une maison plutôt que de vivre dans une tente (verset 17). Il n’était plus un voyageur ici, mais un colon. Il y a beaucoup d’indications que Jacob avait l’intention de s’installer là pour de bon.
« A son retour de Paddân-Aram, Jacob arriva sans encombre à la ville de Sichem, dans le pays de Canaan, et il établit son camp devant la ville.
Il acheta pour cent pièces d'argent aux descendants de Hamor, fondateur de Sichem, la parcelle de terrain où il avait dressé ses tentes.
Il y érigea un autel qu'il appela El-Elohé-Israël (Dieu est le Dieu d'Israël). » (Genèse 33:18-20)
On ne nous donne pas de raisons pour le départ de Jacob de Soukkoth vers Sichem. Cela serait probablement une lecture intéressante, mais Moïse ne cherche pas vraiment à satisfaire notre curiosité. Tout ce que nous savons est que Jacob arrive « sans encombre » à Sichem (verset 18).
Le fait qu’il ait campé près de la ville nous rappelle le campement de Loth et son attachement à la ville de Sodome, avant qu’il ne devienne un citoyen. Encore une fois, Jacob n’apparaît pas être un homme ne faisant que passer, car il acheta un morceau de terrain d’un homme dont il aurait bien voulu un jour oublier le nom.
D’apparence extérieure, Jacob était un homme religieux, tout comme son ancêtre Abraham. Il construisit un autel, qu’il appela El-Elohé-Israël. Initialement, cela semblait très similaire à ce qu’Abraham fit dans le passé, mais cette pensée s’arrête sec, là. Quand Abraham construisit les autels, il le fit « à l'Eternel » (12:8), et tous les deux, Abraham et Isaac « le pria » (12:8 ; 13:4 ; 26:25). Avec Isaac, l’autel fut la première chose qu’il battit (26 :25), alors qu’avec Jacob, ce fut la dernière (33:20). Tout cela, en plus d’autres développements plus tard, suggère fortement que bien qu’il y ait eu une formalité religieuse, il n’y avait pas de réalité spirituelle. Jacob avait promit de construire un autel à Béthel (28:22), ce qu’il fit plus tard (35:13-14), mais il ne semble pas avoir ici un grand exercice spirituel, seulement un rituel. Il est extrêmement difficile de vénérer Dieu dans un endroit où nous ne sommes pas supposés être.
« Dina, la fille que Léa avait donnée à Jacob, sortit pour aller voir les filles du pays.
Sichem, fils de Hamor le Hévien qui gouvernait la région, la remarqua: il l'enleva et coucha avec elle en lui faisant violence.
Il s'attacha à Dina, la fille de Jacob, en tomba amoureux et chercha par ses paroles à conquérir le cœur de la jeune fille.
Il dit à son père Hamor:
---Obtiens-moi cette jeune fille pour femme.
Or Jacob avait appris que sa fille Dina avait été déshonorée. Mais comme ses fils étaient aux champs avec son bétail, il n'avait rien dit jusqu'à leur retour.
Hamor, le père de Sichem, se rendit chez Jacob pour lui parler.
Entre-temps, les fils de Jacob étaient revenus des champs et apprirent ce qui s'était passé. Ces hommes en furent outrés et ils se mirent dans une grande colère parce que Sichem s'était rendu coupable d'une action qui est infâme contre Israël en couchant avec la fille de Jacob, ce qui est une chose inadmissible.
Hamor leur parla ainsi:
---Sichem, mon fils, s'est épris de votre fille; s'il vous plaît, donnez-la lui pour femme
et alliez-vous par mariage avec nous. Vous nous donnerez vos filles et vous prendrez les nôtres.
Vous vous établirez chez nous; le pays sera à votre disposition; demeurez-y, vous y ferez vos affaires et vous y acquerrez des propriétés.
Sichem, de son côté, s'adressa au père et aux frères de la jeune fille:
---Faites-moi cette faveur! Je vous donnerai ce que vous me demanderez.
Exigez de moi une forte dot et des présents. Je vous donnerai ce que vous me demanderez; accordez-moi seulement la jeune fille pour épouse. » (Genèse 34:1-12)
Jacob, qui avait toujours été un « campagnard/éleveur » a dû être ignorant des dangers de la ville. Aussi près qu’il vivait de Sichem, il était facile pour Dina d’aller visiter « les filles du pays » (verset 1). Plus que probablement, cela arrivait souvent, et il se peut que la relation de Dina avec Sichem ne soit pas aussi soudaine qu’il semblerait.8 Il est très possible que Sichem ait vu Dina et tomba amoureux d’elle quand Jacob acheta le terrain d’Hamor, son père. Comme il était le plus influent dans la famille de son père, il aurait pu avoir un rôle dans la vente (versets 2, 19).
En une occasion particulière, Sichem fut capable de la saisir pendant qu’elle était seule et de forcer son affection sur elle. Bien que son viol de Dina soit abominable, il l’aimait d’un amour très fort et désirait la marier. Il demanda vivement à son père d’arranger le mariage dès que possible, sans importance du prix. Il se pourrait que Dina soit restée dans la maison de Sichem pendant que les négociations avaient lieu (verset 26).
L’offre d’Hamor était une offre qui aurait pu être attendue d’un Cananéen qui était un homme d’importance dans la communauté. Il chercha à apaiser la colère des frères de Dina en accentuant le grand amour de Sichem pour elle (versets 7-8). En plus, une telle union ouvrait le chemin pour beaucoup d’autres bénéfices. Ils pourraient être libres de marier les Cananéens (verset 9) et aussi de faire du commerce plus librement (verset 10). En plus de tout ça, tout ce qu’ils voulaient pour la dot serait payé. Probablement qu’Hamor sentait qu’un prix fort pour Dina ferait beaucoup pour apaiser la colère de ces frères.
Les fils de Jacob ne furent pas content avec une telle offre, mais ils virent qu’elle fournirait un moyen pour obtenir leur revanche :
« Parce qu'on avait déshonoré leur sœur Dina, les fils de Jacob usèrent de ruse en répondant à Sichem et à Hamor, son père,
en ces termes:
---Il ne nous est pas possible de donner notre sœur à un homme incirconcis; ce serait un déshonneur pour nous.
Nous ne vous donnerons notre consentement qu'à la condition que, comme nous, vous fassiez circoncire tous ceux qui sont du sexe masculin parmi vous.
Alors nous vous donnerons nos filles en mariage et nous épouserons les vôtres, nous nous établirons chez vous et nous formerons un seul peuple.
Par contre, si vous n'acceptez pas de vous faire circoncire, nous reprendrons notre fille et nous nous en irons. » (Genèse 34:13-17)
Je trouve intéressant que ces paroles étaient dirigés pour les « fils de Jacob » plutôt qu’ « aux frères de Dina ». La raison doit être qu’en étant fourbes, ils prouvaient qu’ils étaient bien les fils de leur père. Nous ne sommes pas complètement surpris par le fait que ce sont eux, et non pas Jacob, qui répondit à l’offre d’Hamor. Une situation similaire apparue durant l’acquisition de Rébecca pour Isaac (24:50,55, 57-60).
La seule concession que les fils de Jacob exigèrent est faite d’une telle manière qu’elle ne pouvait être refusée qu’avec grande difficulté. C’est parce que la circoncision est peinte comme une partie vitale de leurs rituels religieux.9 La circoncision, ces fils soutenaient, unirait les Cananéens aux Israélites en rendant acceptable les mariages entre eux. Si cette tradition n’était pas suivie, alors les mariages entre leurs deux communautés ne seraient pas permissifs.
Les mensonges des fils de Jacob ne sont nullement défendables. Ils avaient l’intention de manipuler les Cananéens dans un arrangement dans lequel ils seraient physiquement immobilisés, spécialement le troisième jour après leurs circoncisions. Cela faciliterait beaucoup le massacre d’Hamor, de Sichem, et de tous les habitants de cette ville. Aucune défense de ce plan ne peut être présentée avec succès.
Le silence de Jacob est encore plus maléfique que les intrigues de ses fils. Ses fils avaient proposé le mariage avec les Cananéens seulement comme moyen de les amener à être circoncis pour qu’ils puissent les assassiner plus facilement. Jacob accepta l’agrément avec les gens de Sichem silencieusement et passivement, comptant bien le remplir. Jacob avait prévu de permettre à ses descendants de s’unir par mariages aux Cananéens, mais ses fils n’avaient pas de telles intentions. Jacob, comparé à ses fils, est plus coupable qu’eux !
La volonté de Jacob de marier les Cananéens n’est pas seulement contraire à la volonté et aux promesses de Dieu dans l’alliance avec Abraham, mais est aussi une directe transgression des instructions que son père lui avait données :
« Alors Isaac appela Jacob, il le bénit et lui donna cet ordre:
---Tu n'épouseras pas une Cananéenne.
Mets-toi en route, va à Paddân-Aram chez Betouel, ton grand-père maternel, et prends une femme de là-bas parmi les filles de ton oncle Laban.
Le Dieu tout-puissant te bénira, il te donnera des enfants, il rendra tes descendants nombreux et tu deviendras l'ancêtre d'un grand nombre de peuples.
Il te transmettra la bénédiction d'Abraham à toi et à ta descendance, afin que tu hérites le pays dans lequel tu habites en immigrant et que Dieu a donné à Abraham. » (Genèse 28:1-4)
De bonne foi, Hamor et Sichem sont retournés chez leurs concitoyens et les convainquirent d’accepter la proposition des fils de Jacob :
« Hamor et son fils Sichem acceptèrent cette proposition,
et le jeune homme fit sans délai ce qu'on lui demandait, tant il était épris de la fille de Jacob. Or, il était le plus influent dans la famille de son père.
Il se rendit donc avec lui à la porte[a] de leur ville et ils parlèrent ainsi à leurs concitoyens:
---Ces gens-là sont bien disposés envers nous; qu'ils s'établissent dans le pays et qu'ils y fassent des affaires; voici le pays est assez vaste pour eux dans toute son étendue. Nous épouserons leurs filles et nous leur donnerons les nôtres.
Seulement, ces hommes ne consentiront à habiter avec nous pour que nous formions ensemble un seul peuple que si tous les hommes parmi nous sont circoncis comme chez eux.
Ainsi, leurs troupeaux et leurs biens et toutes leurs bêtes de somme nous appartiendront. Consentons donc à ce qu'ils demandent et ils s'établiront chez nous.
Alors tous ceux qui se trouvaient à la porte de la ville se laissèrent convaincre par Hamor et son fils Sichem, et tous les hommes et les garçons qui se trouvaient dans la ville furent circoncis.» (Genèse 34:18-24)
En surface, c’était une offre raisonnable que les fils de Jacob avaient faite, et Sichem était impatient que le mariage soit performé. La raison pour laquelle Hamor et Sichem se soumettaient à la proposition était évidente, mais les autres hommes de la ville furent convaincus par les cotés financiers. Hamor devait être le président de la Chambre de Commerce. Comment ses concitoyens pouvaient-ils refuser cet inconvénient minime et temporaire quand éventuellement ils profiteraient substantiellement de l’arrangement (verset 23) ?
« Le troisième jour, alors qu'ils étaient souffrants, deux des fils de Jacob, Siméon et Lévi, les frères de Dina, prirent chacun son épée, et tombèrent sur la ville qui se croyait en sécurité. Ils tuèrent tous les hommes et les garçons.
Ils tuèrent aussi Hamor et son fils Sichem, reprirent Dina de la maison de Sichem et partirent.
Les autres fils de Jacob vinrent achever les blessés et pillèrent la ville, parce qu'on avait déshonoré leur sœur.
Ils prirent le gros et le petit bétail ainsi que les ânes et tout ce qui était dans la ville et dans les champs.
Ils s'emparèrent de tous leurs biens, de leurs enfants et de leurs femmes et raflèrent tout ce qui était dans les maisons. » (Genèse 34:25-29)
Les gens de Sichem ne réalisèrent pas les intentions des frères de Dina, dont la furie ne pouvait être apaisée par rien de moins qu’une vengeance sanguinaire. Affaiblis par leur circoncision, les hommes de la ville étaient virtuellement sans défense quand il furent attaqués par Siméon et Lévi. Ce ne fut rien de moins qu’un massacre. Ils tuèrent tous les hommes, et le reste de leurs frères ne furent pas long à les joindre et à partager le butin.10 Toutes leurs richesses, ainsi que les femmes et les enfants, furent emmenées.
Le silence de Jacob est brisé par le bain sanguinaire de ses fils :
« Jacob dit à Siméon et à Lévi:
---Vous me causez des ennuis car vous m'avez rendu odieux aux Cananéens et aux Phéréziens qui habitent le pays. Je ne dispose que d'un petit nombre d'hommes; s'ils se liguent contre moi, ils me battront et extermineront toute ma famille avec moi.
Ils lui répliquèrent:
---Pouvions-nous laisser traiter notre sœur comme une prostituée? » (Genèse 34:30-31)
Une réprimande était certainement méritée, mais les paroles de Jacob manquaient de force parce que ses raisons étaient égoïstes et non pas basées sur un principe, mais seulement sur l’intérêt de sauver sa propre peau. Ils lui avaient causé des ennuis. Ils le faisaient paraître monstrueux aux yeux des gens de Sichem. Ils mettaient sa vie en danger. Il pourrait peut-être être attaqué et détruit. Jacob semblait s’inquiéter plus pour sa sécurité.
Le manque de profondeur de sa réprimande sévère fut exposé par la réponse de ses fils : « Pouvions-nous laisser traiter notre sœur comme une prostituée? » Le sujet de la moralité n’avait jamais été soulevé par Jacob. Bien sur, la déception et la destruction causées par ses fils semblent difficilement morales, mais ils, au moins, avaient un sens de l’abomination qui avait eu lieu à l’égard de leur sœur, pendant que Jacob étais étrangement silencieux et passif jusqu'à présent.
Nous pouvons faire plusieurs observations sur le sujet de la sécurité en regardant de plus prêt ces deux chapitres de Genèse.
Premièrement, Jacob ne fut jamais plus en sûretéque dans ces moments les plus dangereux. Pensez à la vie de Jacob pendant un moment, spécialement à ces moments de grand danger. Quand il fuyait Esaü, Jacob fut rencontré par Dieu à Béthel (28:10). Quand Jacob fut chaudement poursuivit par son oncle furieux et frustré, Dieu avertit sévèrement Laban qu’il ne devrait même pas parler durement à Jacob (31:24). Cela écourta les plans de Laban (31:29). Quand Jacob entra dans une nouvelle vie, une vie dangereuse, dans le pays de Canaan, une troupe d’anges le rencontra et lui assura de la présence et protection de Dieu (32 :1-2). Finalement, comme Jacob avait peur de son frère, puisqu’il ne voyait que lui qui pouvait être l’obstacle à son entrée dans le pays de Canaan et à recevoir les bénédictions de Dieu, Dieu, LUI-MEME, le rencontra et lutta avec lui, et à la fin, « succombant » à sa pétition d’être bénit. Ayant dominé avec Dieu dont il a vu le visage, il fut assuré de prévaloir sur Esaü dans la rencontre qui allait avoir lieu. Jamais Jacob ne fut plus en sûreté qu’à ces moments où sa vie sembla être en grand danger.
Deuxièmement, Jacob ne fut jamais plus en danger que quand il pensait qu’il n’avait rien à craindre. Jacob semblait se sentir en sécurité quand son frère était loin, et pourtant il semble qu’Esaü était venu le rencontrer avec des hommes armés pour lui servir d’escorte dans le pays de Canaan. Jacob se sentait en sécurité quand son troupeau pouvait se nourrir des pâturages de Soukkoth plutôt que des pâturages clairsemés de Béthel. Il se sentait plus en sécurité près d’une ville pleine de Cananéens plutôt que dans la solitude d’un endroit plus éloigné de la civilisation. Mais c’est à Sichem que le viol de Dina eut lieu, et c’est là que Jacob aurait pu être tué par les Cananéens.
La raison pour cela est vraiment assez simple : nous sommes plus prédisposés à faire confiance à Dieu et à LUI obéir quand nous sentant que nous sommes en grand danger et que notre seul espoir est en Dieu seul pour nous sauver. Il est triste mais vrai que nous avons tous tendance à ralentir dans notre méditation et notre dévotion quand les choses vont bien. Nous pensons que nous pouvons prendre soin de tout nous-même quand les dangers sont distants et les troubles sont loin, mais quand quelque chose arrive, dès qu’un problème sérieux apparaît, alors nous courrons vers Dieu pour qu’IL nous aide. Quand tout va bien, nous marchons tout seuls, nous sommes braves, nous n’avons pas besoin de LUI, mais dès qu’il y a un petit ou grand accroc, nous détalons vers notre refuge pour protection. C’est le genre de christianisme que nous vivons.
Quand Jacob fut libéré d’Esaü, qu’il percevait comme son danger principal, il se sentit libre de brasser ses affaires lui-même. Il rechercha la sécurité dans la séparation de son frère et des succulents pâturages pour la sécurité des villes et des alliances avec les païens. En ce temps de déclin spirituel, il était remarquablement passif en face de l’adversité qui aurait dû le consterner. Lui, qui était si agressif quand il recherchait la prospérité matérielle, n’avait aucun zèle pour la pureté morale. Ses propres intérêts et sa préservation étaient ses seuls soucis.
Quelle leçon cela a dû être pour les Israélites qui lisait ce récit de Moïse ! Spécialement quand ils étaient sur le point d’entrer dans le pays de Canaan. Cela aurait dû leur apprendre que leur seule sécurité était en Dieu. Cela aurait dû les avertir que le plus grand danger dans la terre promise n’était pas la taille des habitants ou leurs prouesses militaires, mais en devenant négligemment complaisant en ce qui concerne la pureté spirituelle et en ne résistant pas l'orgueil.
Les Israélites, comme Jacob, apparaissaient être dans un endroit très dangereux, bloqués entre la Mer Rouge et les soldats égyptiens (Exode 14:10-12). Le fait était qu’ils n’avaient jamais été plus en sécurité car ils étaient dans la volonté de Dieu et marchaient selon Sa parole. Ils étaient en sécurité car ils étaient exactement là où Dieu voulait qu’ils soient, alors IL ouvrit un chemin pour eux à travers la mer.
Le grand danger pour Israël était ce qui arriverait une fois qu’ils seraient sur la terre promise. Pendant les années qu’ils ont erré dans le désert, ils étaient, humainement parlant, dans une situation des plus dangereuses, mais Dieu miraculeusement pourvut pour eux. Effectivement, Dieu a utilisé ces circonstances pour leurs apprendre que les sujets les plus importants de la vie n’étaient pas la nourriture ou la boisson, mais l’obéissance à la volonté de Dieu et la préservation de sa parole (Deutéronome 8:1-6).
Le plus grand danger qu’Israël pourrait rencontrer n’était pas la persécution des Egyptiens, car cela les garda purs. Ce n’était pas le problème de survie dans le désert, car Dieu leurs fournit tout ce dont ils avaient besoins pour nourriture et vêtements. Le plus grand danger qu’Israël pourrait rencontrer était la prospérité et la sécurité apparente une fois qu’ils possèderaient la terre promise.
« Garde-toi d'oublier l'Eternel, ton Dieu, et de négliger d'obéir à ses commandements, à ses ordonnances et à ses lois que je te donne aujourd'hui.
Si tu manges à satiété, si tu te construis de belles maisons et que tu y habites,
si ton gros et ton petit bétail se multiplient, si ton argent et ton or s'accumulent, si tous tes biens s'accroissent,
prends garde de ne pas céder à l'orgueil et d'oublier l'Eternel ton Dieu, qui t'a fait sortir d'Egypte, du pays où tu étais esclave,
qui t'a conduit à travers ce vaste et terrible désert peuplé de serpents venimeux et de scorpions, dans des lieux arides et sans eau où il a fait jaillir pour toi de l'eau du rocher le plus dur.
Dans ce désert, il t'a encore nourri en te donnant une manne que tes ancêtres ne connaissaient pas. Il a fait tout cela afin de te faire connaître la pauvreté et de te mettre à l'épreuve, pour ensuite te faire du bien.
Prends donc garde de ne pas te dire: «C'est par mes propres forces et ma puissance que j'ai acquis toutes ces richesses.»
Souviens-toi au contraire que c'est l'Eternel ton Dieu qui te donne la force de parvenir à la prospérité et qu'il le fait aujourd'hui pour tenir envers toi les engagements qu'il a pris par serment en concluant alliance avec tes ancêtres. » (Deutéronome 8:11-18)
Construit dans la Loi que Dieu avait donné à Son peuple étaient quelques facteurs qui avaient pour intention de stimuler la foi des Israelites une fois qu’ils seraient dans le pays.
« Vous obéirez à mes commandements, vous observerez mes lois et vous les appliquerez; ainsi vous demeurerez dans le pays en sécurité;
et la terre vous donnera ses fruits, vous mangerez à satiété et vous mènerez une existence paisible.
Peut-être direz-vous: «Que mangerons-nous la septième année puisque nous n'aurons ni semé ni rentré de récoltes?»
Sachez que la sixième année, je répandrai ma bénédiction sur vous, en vous assurant une récolte suffisante pour trois ans.
Lorsque vous sèmerez la huitième année, vous vivrez encore sur l'ancienne récolte dont vous mangerez même jusqu'à la récolte de la neuvième année.» (Lévitique 25:18-22)
Ici Dieu dit aux gens de ne pas planter ou récolter la septième année. Cela, bien sur, pour reposer la terre. En plus, cela étira la foi des Israélites, car cela les forçait à obéir Dieu, même quand le résultat normal aurait été un manque de nourriture. Ils devaient avoir foi en Dieu de subvenir à leurs besoins. Pendant que l’Egypte avait sa rivière et ses fermes très prédictibles et prospères par irrigation, Dieu avait amené Son peuple dans un pays où ils devaient LUI faire confiance pour les pluies dont la terre avait besoin pour produire en abondance. Il y avait des conditions stimulant la foi, désignées à garder les Israélites vigilants à leur dépendance de Dieu pour leurs besoins quotidiens. La seule sécurité d’Israël était leur Dieu, en Qui ils devaient croire, faire confiance, et à Qui ils devaient obéir.
« Si vous suivez mes ordonnances, si vous obéissez à mes commandements et si vous les appliquez,
je vous donnerai vos pluies en leur saison[c], la terre livrera ses produits et les vergers donneront leurs fruits.
Vous serez encore en train de battre le blé quand viendra le temps de la vendange et celle-ci durera jusqu'aux semailles ; vous mangerez du pain à satiété, et vous habiterez en sécurité dans votre pays. » (Lévitique 26:3-5)
La sécurité de l’homme a toujours été en Dieu, et en Dieu seul. Ce n’est pas simplement une vérité du Nouveau Testament ; C’est une vérité eternelle.
« Du haut du ciel, l'Eternel regarde la terre.
Il voit tous les humains.
De son trône, il observe
tous les habitants de la terre.
Il a formé leur cœur à tous,
et il reste attentif à chacun de leurs actes.
Le roi n'est pas sauvé par une armée nombreuse,
la force ne saurait délivrer le guerrier.
Pour avoir la victoire, le secours du cheval est illusoire,
et toute sa vigueur ne suffit pas pour échapper.
Mais l'Eternel prend soin de ceux qui le révèrent,
comptant sur son amour
pour les délivrer de la mort
et préserver leur vie aux jours de la famine.
Oui, nous comptons sur l'Eternel,
il est notre secours et notre bouclier.
En lui nos cœurs trouvent leur joie,
et notre confiance, nous la plaçons dans le Dieu saint.
Accorde-nous ta grâce, ô Eternel,
car nous comptons sur toi. » (Psaume 33:13-22)
Il n’y a aucune sécurité dans les « armes de la chair », seulement dans les « armes de Jéhovah ». Si nous croyons en nos propres appareils, nous sommes très vulnérables. Si nous croyons en Dieu, nous sommes invincibles.
Le massacre des Cananéens par les fils de Jacob, bien que fait dans la déception, était une nécessité. Si Siméon et Lévi n’avaient pas massacré les hommes de cette ville, les fils et filles de Jacob se seraient mariés avec ces gens. Il y avait peu de doute à propos de ça, puisque Jacob y aurait consenti. Jacob voyait leur amitié et franchise comme évidences de sécurité. En réalité, c’était tout l’opposé. La bonne volonté des Cananéens d’adopter Jacob, les Israélites, et leur religion dans leurs vies auraient profané la pureté que Dieu exigeait pour cette race. Pendant que Jacob n’a pas prit une telle activité comme profane et ignoble, c’est comme ça que ses fils l’ont vue (34:7,31), ainsi que Dieu. C’est pour cela que plus tard IL ordonna aux Israélites d’exterminer les Cananéens, à cause de leur dépravation et de leur déchéance (Deutéronome 20:17-18). De cet incident dans la vie de Jacob, les Israélites pouvaient voir les conséquences de la cohabitation avec les Cananéens.
Un certain nombre de principes font surface dans cet évènement dans la vie de Jacob qui s’appliquent à nous des siècles plus tard.
(1) La sécurité n’est pas quelque chose que nous sommes capables de pourvoir pour nous-même. Les hommes ne sont jamais en sécurité sans Dieu. Chaque non-croyant doit être avertit de cette vérité. Comme Pierre l’a dit il y a des siècles :
« C'est en lui seul que se trouve le salut. Dans le monde entier, Dieu n'a jamais donné le nom d'aucun autre homme par lequel nous devions être *sauvés. » (Actes 4:12)
(2) La sécurité ne vient que de Dieu :
« Dans la paix, je me couche et m'endors aussitôt;
grâce à toi seul, ô Eternel, je demeure en sécurité. » (Psaume 4:9)
(3) Le vrai croyant est plus sécurisé quand il suit la Parole de Dieu :
« Mais celui qui m'écoute habitera en sécurité,
il vivra tranquille, sans avoir à redouter le malheur. » (Proverbes 1:33)
(4) La sécurité n’est pas l’absence de danger, mais la reconnaissance de celui-ci et le fait de tourner vers Dieu pour notre protection contre celui-ci. Cela était la foi des trois compagnons de Daniel (Daniel 3:13)
(5) Les temps d’apparente sécurité qui mènent à la complaisance sont des occasions quand le danger est à sa plus grande intensité. Les vrais dangers sont le plus souvent invisibles à l’œil humain car ils sont d’une nature spirituelle. Ces dangers incluent l’incrédulité, l’indifférence, les compromis et la complaisance. Et ce sont contre ceux-là que les Chrétiens doivent être vigilants, attentifs aux dangers qui sont toujours présent, spécialement quand il y a des temps de prospérité et de paix :
« C'est pourquoi, si quelqu'un se croit debout, qu'il prenne garde de ne pas tomber. » (1 Corinthiens 10:12)
« Lorsque les gens diront: «Maintenant règne la paix! Maintenant nous sommes en sécurité!», alors précisément, la ruine fondra subitement sur eux, comme les douleurs saisissent la femme enceinte, et aucun n'échappera.
Mais vous, mes frères, vous n'êtes pas dans les ténèbres pour que le jour du Seigneur vous surprenne comme un voleur.
Car vous êtes tous enfants de la lumière, enfants du jour. Nous n'appartenons ni à la nuit ni aux ténèbres.
Ne dormons donc pas comme le reste des hommes, mais restons vigilants et sobres. » (1 Thessaloniens 5:3-6)
« Ne vous laissez pas distraire, soyez vigilants. Votre adversaire, le diable, rôde autour de vous comme un lion rugissant, qui cherche quelqu'un à dévorer.» (1 Pierre 5:8)
« Tu dis: Je suis riche! J'ai amassé des trésors! Je n'ai besoin de rien! Et tu ne te rends pas compte que tu es misérable et pitoyable, que tu es pauvre, aveugle et nu!» (Apocalypse 3:17)
Comme les épreuves et les souffrances de la vie sont différentes à la lueur de ces vérités ! Les épreuves de la vie ne nous sont pas données par Dieu pour notre destruction, mais pour notre défense. Elles nous causent de nous accrocher plus à LUI Qui est capable de nous donner de la force pendant ces temps de besoins (Hébreux 4:14-16). Les épreuves de la vie sont des cadeaux de la grâce de Dieu (Philippiens 1:29), voulues par un tendre Père pour renforcer notre foi :
« Supportez vos souffrances: elles servent à vous corriger. C'est en fils que Dieu vous traite. Quel est le fils que son père ne corrige pas?
Si vous êtes dispensés de la correction qui est le lot de tous les fils, alors vous êtes des enfants illégitimes, et non des fils.
D'ailleurs, nous avions nos parents terrestres pour nous corriger, et nous les respections. N'allons-nous pas, à plus forte raison, nous soumettre à notre Père céleste pour avoir la vie?
Nos parents nous corrigeaient pour un temps limité, selon leurs idées, mais Dieu, c'est pour notre bien qu'il nous corrige, afin de nous faire participer à sa sainteté.
Certes, sur le moment, une correction ne semble pas être un sujet de joie mais plutôt une cause de tristesse. Mais par la suite, elle a pour fruit, chez ceux qui ont ainsi été formés, une vie juste, vécue dans la paix.
C'est pourquoi: Relevez vos mains qui faiblissent et raffermissez vos genoux qui fléchissent.
Faites-vous des pistes droites pour votre course, afin que le pied qui boite ne se démette pas complètement, mais qu'il guérisse plutôt. » (Hébreux 12:7-13)
A mon avis, la plupart des Chrétiens préfèrent rester dans le confort et la complaisance plutôt que de vivre sur le bord tranchant de la lame du Christianisme. La plupart d’entre nous, comme Jacob, préfère la paix à la pureté, la prospérité à la piété, et la sécurité à la spiritualité. Les commandements et les principes du Nouveau Testament, comme les Lois du Vieux, sont là pour que l’on vive une vie excitante. Ça, je crois, est pourquoi notre Seigneur a dit au jeune homme riche de vendre ses possessions et de donner l’argent aux pauvres. Cet homme ne pouvait pas faire confiance à Dieu et à l’or – c’était l’un ou l’autre. Pendant que l’argent n’est pas mauvais, croire en ça pour sa propre sécurité l’est (1 Timothée 6:17). Dieu désire enlever de nos vies tout ce qui fait entrave à notre foi en LUI. Que chacun d’entre nous soit disposé à ne regarder que vers LUI pour notre sécurité, car c’est comme ça que Dieu a créé l’univers.
Je crois vraiment que beaucoup de Chrétiens désirent vivre le genre de vie que Dieu veut que nous vivions. Comment résulter à ça est intensément facile : Croyez, faites-LUI confiance, et obéissez. La croyance mène à l’obéissance à la volonté et à la Parole de Dieu. Et obéir la Parole de Dieu nous force à croire en LUI pour pourvoir à tous nos besoins. Que nous soyons tous disposés à faire comme IL commande !
1 I, too, believe in the pre-tribulation rapture of the church, but one of the dangers in the Christian life is the misuse of right doctrine. Some twist the doctrine of God’s grace into a license for sin (cf. Romans 5:20-6:23, I Peter 2:16). The doctrine of the return of our Lord was intended to inspire holy living, not carelessness (cf. II Peter 3:11-13), watchfulness, not waywardness (I Thessalonians 5; II Timothy 3).
2 So remarks Derek Kidner, Genesis (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 171.
3 “. . . these words are not to be understood as meaning that he intended to go direct to Seir; consequently they were not a willful deception for the purpose of getting rid of Esau. Jacob’s destination was Canaan, and in Canaan probably Hebron, where his father Isaac still lived. From thence he may have thought of paying a visit to Esau in Seir. Whether he carried out this intention or not, we cannot tell; for we have not a record of all that Jacob did, but only of the principal events of his life.” C. F. Keil and F. Delitzsch, Biblical Commentary on the Old Testament (Grand Rapids: Eerdmans, 1968), I, p. 309.
“Few of us could cast the first stone at him for failing to combine grace and truth in refusing an embarrassing invitation. It is also possible, as Delitzsch suggests, that he intended to visit Seir one day, and deceived Esau ‘by deceiving himself.’ None the less, some of the deviousness of the old Jacob comes out, for he could have said plainly that he was under oath to go to Bethel.” Kidner, Genesis, p. 171.
4 Kidner, Genesis, pp. 170-171.
5 “What, then was Jacob’s next step? Actually this: instead of going after Esau to Seir, which was situated southeast of Peniel, he took his journey in an exactly opposite direction, and went to Succoth, northwest of Peniel.” W. H. Griffith Thomas, Genesis: A Devotional Commentary (Grand Rapids: Eerdmans, 1946), p. 312.
6 “Finding better pasture at Succoth for his considerable flocks and herds only furthered the delay. The site of Bethel in the mountains does not offer anything comparable to the fields east of the Jordan near the bottom of the escarpment of the Jordan Valley where the waters of the Jabbok offered drink for his animals.” Harold Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 255.
7 “The implied ages of Jacob’s daughter and his elder sons in the next incident, at Shechem, show that several years were indeed spent in one or both of these places, since Dinah was evidently a child of about seven when the family left Paddan-aram (cf. 30:19-25; 31:41).” Kidner, Genesis, p. 172.
8 “Her action is not prefaced by the phrase ‘Now it happened one day,’ which could then be followed by ‘that Dinah went out. . . .’ It would appear that her visits may have been a frequent occurrence and the event should be introduced by ‘Now Dinah had made it a practice to visit with the women . . .’” Stigers, Genesis, p. 256.
9 “The stipulation of circumcision was all the more plausible because the rite, outside Israel, was sometimes an initiation into marriageable status; cf. on 17:9-14.” Kidner, Genesis, p. 174.
10 There is some question as to who participated in the taking of the spoils of Shechem, but it appears to me that all of Jacob’s sons took part in this act, not just Simeon and Levi.
Près de trente ans ont passé depuis que Jacob avait prêté serment de retourner à Béthel, où Dieu s’était révélé à lui durant sa fuite d’Esaü à Paddân-Aram. Bien plus pire, il s’était passé dix ans depuis que Jacob avait quitté Laban et était retourné à la terre promise. Jacob avait construit une maison à Soukkoth (33:17) et formé une alliance à Sichem avec les Cananéens, qui aurait pu amener la ruine de la nation qui devait émerger des descendants de Jacob. C’était maintenant trente ans après le serment de Jacob de retourner à Béthel que finalement il décida à le tenir, et cela à la lueur du fait que Béthel était localisée seulement à trente miles (50 kms) de Sichem.11
Physiquement, Jacob n’était pas loin de Dieu – seulement 30 miles (50 kms) de Béthel. Il avait aussi construit un autel à Sichem (33:20), alors il y avait dû avoir une certaine sorte d’observance religieuse là. Spirituellement, cependant, Jacob n’était pas du tout proche de Dieu. Jacob avait dit à Esaü qu’il le rejoindrait à Séir (33:14), mais il est allé dans la direction opposée vers Soukkoth, puis vers Sichem. Jacob, un peu passivement, accepta le viol de sa fille et fit même un traité où la pureté du peuple de l’alliance avec Dieu serait perdue (chapitre 34). Jacob était préoccupé avec sa prospérité et sa sécurité aux frais de la pureté et de la piété. Il était près de Béthel mais pas près du Dieu de Béthel – ou du moins pas dans le chapitre 34.
La condition de Jacob n’était pas différente de beaucoup de Chrétiens d’aujourd’hui. Il se peut que nous semblions marcher près de Dieu pendant que l’opposé est vrai. Nous pouvons peut-être continuer à préserver les formes et observer les rituels de la piété, mais en fait, la réalité n’est pas là. Paul décrit cette condition comme « … ils resteront attachés aux pratiques extérieures de la religion mais, en réalité, ils ne voudront rien savoir de ce qui en fait la force » (2 Timothée 3:5). Nous sommes peut-être comme ceux dans l’Eglise d’Ephèse, qui ont « abandonné l'amour que tu avais au début » (Apocalypse 2:4) ou ceux à Laodicée qui, dus à leur richesse et sécurité, se considéraient très spirituals quand ils étaient misérables et pitoyables, pauvres, aveugles, et nus (Apocalypse 3:15-17)
Puisque chacun d’entre nous fera face à des moments quand on s’éloigne de la marche intime avec Dieu, Genèse 35 nous donne un modèle pour trouver le chemin de retour. Ce chapitre non seulement décrit-il le chemin de retour pour Jacob, mais il montre aussi le chemin de retour pour n’importe quel croyant qui est devenu indifférent en ne marchant pas sur le chemin que Dieu a tracé pour lui.
« Dieu dit à Jacob:
---Pars, rends-toi à Béthel et fixe-toi là-bas. Tu y construiras un autel au Dieu qui t'est apparu quand tu fuyais ton frère Esaü.
Alors Jacob dit aux gens de sa famille et à tous ceux qui étaient avec lui:
---Faites disparaître les dieux étrangers qui se trouvent au milieu de vous. Purifiez-vous et changez de vêtements!
Nous allons partir et nous rendre à Béthel, où je construirai un autel dédié au Dieu qui m'a exaucé lorsque j'étais dans la détresse et qui a été avec moi tout au long de ma route.
Ils remirent à Jacob tous les dieux étrangers qu'ils avaient entre les mains et les boucles qu'ils portaient aux oreilles[a]; et Jacob les enterra sous le chêne qui est près de Sichem.
Puis ils levèrent le camp. Dieu frappa de panique les villes environnantes, de sorte que personne ne poursuivit les fils de Jacob.
Jacob arriva avec tous ceux qui l'accompagnaient à Louz --- c'est-à-dire Béthel --- au pays de Canaan.
Il bâtit là un autel et appela ce lieu El-Béthel (Dieu de Béthel), car c'est à cet endroit que Dieu lui était apparu lorsqu'il fuyait loin de son frère.
C'est là que mourut Débora, la nourrice de Rébecca; elle fut enterrée près de Béthel, au pied du chêne que l'on appela depuis lors «le chêne des pleurs». » (Genèse 35:1-8)
Jusqu'à présent comme les Ecritures racontent, Dieu avait été silencieux pendant presque dix ans, depuis qu’IL avait commandé à Jacob de quitter Paddân-Aram et de retourner à Béthel (31:3).12 La question doit être posée, « Pourquoi Dieu a-t-il attendu si longtemps pour dire à Jacob de retourner à Béthel, comme IL lui avait clairement ordonné auparavant ? Pour moi, la réponse est assez simple – jusqu'à ce moment là, l’oreille de Jacob n’était pas tournée vers Dieu.
En dépit de la rencontre dramatique avec Dieu dans le chapitre 32, Jacob avait rapidement perdu tout sens d’urgence concernant faire ce que Dieu lui avait ordonné. Il n’y avait aucun doute que Jacob avait l’intention d’aller à Béthel, un jour, mais il n’y avait pas d’urgence dans son esprit. J’ai suggéré précédemment que Jacob se serait senti obligé de donner la dîme qu’il avait promise (28:22), ce qui aurait pu être dûr à avaler. Après ayant promis de joindre Esaü à Séir (33:14), Jacob voyagea dans la direction opposée, premièrement vers Soukkoth, puis vers Sichem. Jacob avait agréé de permettre à ses enfants de marier les Cananéens pour préserver la paix et promouvoir la prospérité (34:8). Jacob semblait avoir peu de désir de faire la volonté du Dieu qu’il connaissait. Dieu avait, après tout, parlé clairement. Devait-IL vraiment reparler à Jacob ?
Les évènements tragiques et douloureux du chapitre 34 ont beaucoup amélioré l’habilité de Jacob d’entendre et d’obéir Dieu. Sa fille avait été violée, ses fils avaient tué les hommes de Sichem, et il semblait que ni lui ni sa famille ne pourraient plus vivre en sécurité dans cette région. Vous voyez, pendant que tous les hommes de la ville de Sichem avaient été tués, les femmes, les enfants et le bétail avaient été emmenés comme butin (34:28-29). Les familles de ceux qui avaient été tués et de ceux fait prisonniers n’étaient pas disposées à prendre les actes des fils de Jacob à la légère. Jacob était correct dans son estimation du danger de rester dans cette région (34:30). Ce n’était qu’au point où Jacob se sentait en péril et où il lui semblait impossible de rester à Sichem que Jacob fut prêt à écouter la voix de Dieu lui rappelant son devoir de retourner à Béthel.
Il y a sûrement une leçon ici pour tous les Chrétiens en ce qui concerne la volonté de Dieu et celle de l’homme. Le Chrétien a le choix dans le sens d’être capable de choisir s’il (ou elle) obéira ou pas de faire ce que Dieu a ordonné.13 Nous pouvons résister l’ordre de Dieu, mais nous ne pouvons pas déjouer SES intentions finales.14 Dieu permit à Jacob de continuer son propre chemin et récolter les conséquences de sa désobéissance. Mais en dernier, nous ferons ce que Dieu avait décidé. Dieu ne crie et ne hurle pas, ne s’agite et ne s’enrage pas comme beaucoup d’entre nous faisons en tant que parents, à cause de la désobéissance de Ses enfants. IL est, bien sur, profondément chagriné par la désobéissance, mais IL nous permettra toujours de choisir notre chemin et de récolter le prix douloureux du péché. Puis, quand nous avons reçu tout notre content de péchés et qu’il n’y a nulle part d’autre où se tourner, IL nous parlera à nouveau, nous rappelant ce qu’IL nous a dit auparavant. Et cette fois, nous L’écouterons et LUI obéirons. La volonté de Dieu peut être résistée pour une saison, nous coûtant très cher, mais ultimement Dieu créera une atmosphère dans laquelle nous serons heureux de L’entendre et de LUI obéir. Et en fin de compte, Ses desseins seront réalisés dans nos vies.
Jacob devait retourner à l’endroit de sa racine, spirituellement parlant, et rester15 là. Bien qu’ignorant les standards divins de sainteté et de pureté à Soukkoth et à Sichem, Jacob avait l’intention de rejeter l’impureté avant de se présenter devant Dieu. Jacob devait savoir qu’il y avait des dieux étrangers dans son camp. De plus, il semblait être content de ne rien faire à ce propos jusqu'à maintenant. Une des raisons aurait pu être que Rachel, sa favorite, avait établit un précédent quand elle avait emmené avec elle les dieux de la maison de son père (31:19). Mais ici on nous dit que la possession de tels « dieux » était bien plus commune dans le camp de Jacob que par seulement Rachel. Une partie de l’explication pour cela est le fait que beaucoup d’étrangers avaient été ajoutés à la famille de Jacob. Pendant que tous les hommes de Sichem avaient été tués, les femmes et les enfants avaient été pris vivants. Ces Cananéens avaient sans aucun doute gardé leurs dieux avec eux (ou fabriqué des nouveaux) quand ils furent fait prisonniers. Finalement, cette idolâtrie devait être considérée.
Les dieux étrangers et les boucles d’oreilles, qui devaient être associés avec des pratiques religieuses païennes inacceptables (Osée 2:13), furent ramassés et enterrés sous le chêne près de Sichem. Quelques années plus tard, les Israélites lirent à propos de l’enterrement (littéralement « la cache ») de ces artifices païens, ils furent appelés par Josué à se débarasser de leurs dieux étrangers. Il semblerait que c’est sous ce même chêne que leurs dieux furent enterrés et qu’une grosse pierre fut placée comme monument témoignant de cet acte (Josué 24:19-28).
On ne peut s’empêcher de remarquer l’attitude désinvolte de Jacob envers la séparation et la pureté pendant qu’il restait à Sichem. Il tolérait la possession de dieux étrangers. Il était prêt à entrer en relation avec les Cananéens, ce qui détruirait la pureté de cette race choisie. Mais d’un coup, quand Dieu lui ordonna de retourner à Béthel, il fut très intéressé par la pureté. Jacob savait que personne ne pouvait approcher Dieu dans une condition impure. Peut-être que cela explique, en partie, sa réticence de « monter »16 à Béthel auparavant. Suivre notre Seigneur a toujours été coûteux, et les hommes ne devraient pas le faire sans calculer ce coût (Luc 9:57-62). De peur que vous ne condamniez Jacob trop vite pour ça, laissez moi vous rappeler que c’est précisément le cas ici. Beaucoup de Chrétiens ne veulent pas ou hésitent à s’engager totalement avec Dieu par peur de ce que cet engagement leurs coûtera. Il y a une chanson qui dit, « … Quel que soit le prix pour être plus prêt de Toi, Seigneur, je suis d’accord pour le payer. » Je doute que beaucoup d’entre nous soyons prêts à faire ce genre d’engagement, de peur de ce qu’on devrait abandonner.
Jacob avait tout à fait raison d’avoir peur de représailles des familles de ces Sichemites qui avaient été massacrés par ses fils. De plus, les femmes et les enfants, qui avaient été fait prisonniers et qui allaient être emmenés, devaient avoir de la famille cananéenne qui allait demander vengeance.17 Après tout, ce qui avait été fait à Dina avait été fait sur une grande échelle par ses frères quand ils ont tué les hommes de Sichem et kidnappé les femmes et les enfants.
Contrairement à ses peurs, personne ne l’empêcha de partir pour Béthel, trente miles (50 kms) au sud. L’explication est trouvée dans la grande terreur répandue par Dieu. Les Cananéens craignaient des actions militaires car ils étaient convaincus de la férocité des fils de Jacob et du pouvoir de leur Dieu. Cette terreur allait tombée à nouveau sur les Cananéens quand Israël marchera d’Egypte vers Canaan (Exode 15:16 ; 23:27 ; Deutéronome 2:25).
Dans cette expérience, Jacob apprit une leçon qui est appropriée à nous aussi : La sécurité n’est pas trouvée dans notre propre force ni dans les alliances avec des païens, mais dans le respect de Dieu, Qui nous cause de maintenir la pureté qu’IL exige.
« La crainte que vous avez des hommes tend un piège sous vos pas,
mais l'Eternel protège celui qui se confie en Lui. » (Proverbes 29:25 ; Exode 14:13-14 ; Proverbes 8:13 ; 10:27 ; 14:26 ; Ésaïe 8:13-15)
La défense nationale fut une chose important aux dernières élections présidentielles. Je ne veux pas insinuer que je suis en faveur d’aucun système de défense militaire ou d’un système faible ou périmé. Mais je dois dire que ce n’est pas notre force militaire qui va nous garder en sécurité. Notre sécurité ne viendra jamais de l’ « arme de la chair », mais seulement du Dieu Souverain Qui prend soin des Siens (Psaume 20:7 ; 33:13-22 ; Ésaïe 30:1-3,15, 31:1, 41:10-16 ; Jérémie 5:17, 17:5-8).
Obéissant au commandement de Dieu, Jacob retourna finalement à Béthel, et là il construisit un autel, appelant l’endroit El-Béthel car le Dieu de Béthel s’était révélé à lui ici. On ne nous dit nulle part que Jacob donna la dîme, comme il avait promis des années auparavant (28:22). Dieu ne lui a pas rappelé cette promesse comme IL lui avait rappelé celle de son retour et de construire un autel. Je suspecte qu’il y a deux raisons. La première est qu’il n’y avait pas de besoin pour la dîme là. A quoi ça aurait servi ? La deuxième est que je suis convaincu que quand Jacob a fait cette promesse, il l’a faite avec une mentalité de marchandage, et Dieu ne négocie pas avec les hommes. Dieu a peut-être choisi de laisser cette promesse couler. Certaines promesses sont faites sans réfléchir, spécialement par ceux qui sont immatures. Dieu semble avoir ignoré celle-là, faite trop vite par Jacob.
C’était là à Béthel que Débora, la servante de Rébecca mourut. On ne nous dit pas pourquoi ou quand elle a joint Jacob. Il est possible qu’elle soit arrivée avec les nouvelles de la mort de Rébecca et soit restée avec Jacob. Il n’y a aucun doute que Débora était une femme à qui Jacob se sentait très attaché, spécialement s’il savait que sa mère était morte. Le corps de Débora fut enterré sous le chêne.18
« Dieu apparut encore à Jacob à son retour de Paddân-Aram et le bénit.
Il lui dit:
---Ton nom est Jacob, mais tu ne seras plus appelé ainsi, ton nom sera Israël.
C'est ainsi que Dieu l'appela Israël.
Et Dieu lui dit:
Je suis le Dieu tout-puissant.
Sois fécond et aie de nombreux descendants;
une nation, et même tout un ensemble de peuples seront issus de toi.
Tu auras pour descendants des rois.
Le pays que j'ai donné à Abraham et à Isaac, je te le donnerai
ainsi qu'à ta descendance après toi[b].
Puis Dieu se retira d'auprès de lui, du lieu où il lui avait parlé.
Jacob érigea une *stèle en pierre à l'endroit même où Dieu lui avait parlé, il y versa une libation et répandit de l'huile sur elle.
Jacob donna au lieu où Dieu lui avait parlé le nom de Béthel. » (Genèse 35:9-15)
Le verset 9 nous surprend un peu, car il semble suggérer que Dieu soit apparut plusieurs fois à Jacob depuis qu’il revint de Paddân-Aram.
Le mot « encore » en particulier suggère notre conclusion. Dans Genèse 35:1 Jacob fut ordonné de retourner à Béthel, où IL lui était apparut. La première apparition de Dieu était à Béthel, trente ans auparavant. La deuxième apparition (« encore ») fut aussi à Béthel, comme elle est enregistrée dans les versets 10-13. Dieu n’est pas apparut quand IL commanda Jacob de retourner à Béthel dans le verset 1, il semblerait, mais IL lui aurait seulement parlé.
Le verset 9 est inhabituel parce qu’il semble presque oublier le temps qui passa entre le départ de Jacob de Paddân-Aram et son voyage jusqu'à Béthel. Moïse, sous inspiration, a écrit d’une manière à suggérer quelque chose d’important pour nous concernant la vie de Jacob. Le verset 9 met de coté dix années comme si elles n’avaient même pas existées. Ainsi, l’apparition de Dieu « la deuxième fois » est enregistrée comme si elle était arrivée peu de temps après son retour au pays de Canaan. J’en conclus ici que ces dix ans avaient peu ou pas de valeur spirituelle. Ce furent des années perdues, car elles furent des années d’indépendance et de désobéissance de la part de Jacob. A chaque fois que le peuple de Dieu choisit de suivre son propre chemin, ils doivent toujours retourner au point d’où ils ont choisi d’ignorer la volonté de Dieu. Alors qu’il n’aurait fallu à Jacob qu’une paire de jours pour aller de Paddân-Aram à Béthel, cela lui a prit dix ans. La vie spirituelle de Jacob n’a pas vraiment progressée avant qu’il ne retourne à Béthel.
Les bénédictions annoncées par Dieu sont remarquablement similaires à celle données à Abraham dans Genèse 17:4-7. En fait, rien de nouveau fut promis à Jacob ici, et les anciennes promesses annoncées à Béthel 30 ans auparavant furent simplement répétées. Désormais Jacob serait appelé Israël. Il serait fructueux et deviendrait un pays et un ensemble de pays, et la terre promise à Abraham serait à lui et ses descendants. La répétition du changement du nom de Jacob à Israël lui assurait encore plus que Celui dont il avait vu le visage dans le chapitre 32 était le même Dieu Qui, deux fois, s’était révélé à lui à Béthel.
Visiblement, Dieu remonta aux cieux devant les yeux de Jacob de l’endroit d’où IL lui avait parlé (verset 13). Jacob érigea une stèle là sur laquelle il versa de l’huile d’olive et du vin (verset 14). Encore une fois, Jacob nomma cet endroit, qui était alors connu comme Louz, lui donna le nom Béthel (verset 6). Une fois que les Israélites posséderaient cette terre, elle serait connue par le nom que Jacob lui avait donné.
Pour Jacob, cet évènement a servit d’un nouveau témoignage au Dieu Qui l’avait couvert de Son amour, depuis aussi longtemps qu’il pouvait se rappeler, et Qui l’avait recherché trente ans avant qu’il n’ait fuit Esaü. Pour les fils de Jacob, qui étaient toujours à la maison, cela pouvait être la première claire évidence et explication de la foi qu’il avait, mais si pauvrement pratiquée devant eux. Bientôt, ils devraient reprendre le flambeau de la foi, et les desseins de Dieu seraient réaliser par eux. La foi de Jacob devait devenir la foi de ses enfants.
« Jacob et sa famille quittèrent Béthel. Lorsqu'ils étaient encore à une certaine distance d'Ephrata, Rachel donna naissance à un enfant. Elle eut un accouchement difficile.
Pendant les douleurs du travail, la sage-femme lui dit:
---Courage! C'est encore un garçon.
Mais elle se mourait. Dans son dernier souffle, elle le nomma Ben-Oni (Fils de ma douleur), mais son père l'appela Benjamin (Fils de bon augure).
Rachel mourut, on l'enterra sur la route d'Ephrata, c'est-à-dire Bethléhem.
Jacob érigea une stèle sur sa tombe; c'est la stèle funéraire de Rachel qui subsiste encore aujourd'hui. » (Genese 35:16-20)
Quelque part entre Béthel et Bethléhem, Rachel accoucha. Comme l’enfant arrivait, la sage-femme essaya d’encourager Rachel en l’informant que c’était le second garçon qu’elle attendait avec tellement d’impatience. Rappelons-nous que Joseph, le nom qu’elle avait donné son premier fils, voulait littéralement dire « il ajoute » (Genèse 30:24), exprimant son désir pour un autre fils. Avec son dernier souffle, Rachel nomma son second fils Ben-oni, voulant dire « fils de mes douleurs ». Cependant, Jacob ne voulait pas ce nom et le changea pour Benjamin, « le fils de bon augure ». Rachel fut alors enterrée sur la route de Bethléhem. Jacob et sa famille élevèrent une stèle et continuèrent leur route.
Avec importance, Moïse ajouta que cette stèle était encore là de ses jours. Bien que cela ne veuille pas dire grand chose pour nous, je pense que cela était d’un grand intérêt pour les premières personnes qui lisaient ce récit, les Israélites, qui étaient prêts à entrer dans le pays de Canaan. Cela informait ces voyageurs que s’ils cherchaient cette stèle, quand ils posséderaient le pays, ils la trouveraient. Quel sens d’histoire cette stèle a dû aider à créer ! Les évènements du passé arrivent pour qu’on s’en souvienne et qu’on les commémore. Les rappels visuels avaient une grande place dans les temps du Vieux Testament, et c’est sans parler du présent (Exode 13:14 ; Josué 4:4-7 ; 1 Corinthiens 11:26).
La mort de Rachel devrait être regardée du point de vue de deux évènements précédents :
« Lorsque Rachel vit qu'elle ne donnait pas d'enfant à Jacob, elle devint jalouse de sa sœur et elle dit à son mari:
---Donne-moi des enfants, sinon j'en mourrai. » (Genèse 30:1)
Rachel demandait des enfants de son mari parce qu’elle était jalouse de sa sœur Léa. Elle disait qu’elle mourait si elle ne pouvait pas avoir d’enfants. En vérité, elle mourait en accouchant.
Un second passage est encore même plus frappant. Dans le contexte de ce texte, Jacob fuit Laban, sans savoir que Rachel a volé les dieux de la maison de son père (Genèse 31:19-20). Après qu’il se soit lamenté que Jacob ait enlevé sa famille avant qu’il ait pu leur faire ses adieux, il en arrive au cœur du problème et exige le retour de ses dieux. En réponse à cette accusation Jacob répliqua :
« Quant à celui chez qui tu trouveras tes dieux, il ne vivra pas. Fouille tout ce que j'ai, en présence de nos gens! Ce qui t'appartient, reprends-le! » (Genèse 31:32)
Pendant que cette sentence fut retardée dans son exécution, c’est mon opinion que la mort de Rachel était le résultat, d’une manière ou d’une autre, des ces mots prononcés par son mari.
Pendant que Jacob vivait au-delà de la tour de Migdal-Eder, un autre incident douloureux attrista son cœur :
« Puis Israël leva le camp, il planta sa tente au-delà de Migdal-Eder.
Pendant qu'il séjournait dans cette contrée, Ruben alla coucher avec Bilha, l'épouse de second rang de son père. Celui-ci l'apprit[d].
Jacob avait douze fils.
Fils de Léa: Ruben, le premier-né de Jacob, Siméon, Lévi, Juda, Issacar et Zabulon.
Fils de Rachel: Joseph et Benjamin.
Fils de Bilha, servante de Rachel: Dan et Nephtali.
Fils de Zilpa, servante de Léa: Gad et Aser. Tels sont les fils de Jacob, qui lui naquirent à Paddân-Aram. » (Genèse 35:21-26)
Ruben, le premier-né de Jacob, initia une relation sexuelle illicite avec Bilha, la servante de Rachel, devenue plus tard la concubine de Jacob. Ce rapport nous est donné ici parce qu’il arrive à ce point dans la chronologie des choses, et il nous prépare pour le moment où Jacob retirera de Ruben les droits d’aînesse (Genèse 49:34).
Un regard attentif à cet évènement suggère qu’il y ait eut plus à l’histoire qu’il ne paraîssait à première vue. Jusqu'à présent, d’après ce qu’on nous dit, il n’y eut qu’un acte d’immoralité plutôt qu’une longue relation. Jacob le savait mais n’a rien fait.19 C’est probablement parce que le péché ne fut commit qu’une seule fois et jamais répété. Qu’est-ce qui aurait pu être fait pour empêcher ce qui était déjà arrivé ?
De plus, cet acte n’est pas décrit en termes de désir sexuel, tel que l’incident avec Sichem et Dina (34:1). Il semble y avoir peu de doute que Bilha était une femme qui n’était plus toute jeune. Il n’y a aucune mention de sa jeunesse et beauté. Une chose plus importance, je crois, doit être vue dans sa position, étant la concubine de Jacob, pas dans sa beauté. Un incident plus tard dans l’histoire d’Israël nous aide à comprendre ce qui a incité cet acte et la punition infligée par Jacob.
Quand David devint vieux et qu’il fut temps pour lui de designer son successeur comme roi, il tergiversa. Le résultat fut qu’Adoniya fit une revendication au trône en obtenant l’obéissance des chefs du pays. C’est seulement dû à l’insistance de Bath-Chéba que David désigna Solomon, son fils à elle, comme successeur au trône. Adoniya osa essayer une dernière fois de regagner la main haute. Il le fit en demandant Bath-Chéba de plaider avec David pour une requête qui semblait innocente et inoffensive :
« Adoniya, fils de Haggith, vint trouver Bath-Chéba, la mère de Salomon. Elle lui demanda:
---Viens-tu me voir avec de bonnes intentions?
Il répondit:
---Oui.
Et il ajouta: J'aimerais te parler.
Elle dit:
---Parle! De quoi s'agit-il?
---Tu sais que la royauté aurait dû me revenir, lui dit-il, et que tous les Israélites regardaient vers moi comme à celui qui devait régner. Mais les choses ont tourné autrement: la royauté est passée à mon frère parce que l'Eternel la lui avait destinée.
Maintenant, j'ai une seule demande à t'adresser, ne me la refuse pas!
Elle répondit:
---Parle!
Il reprit:
---Si tu demandes quelque chose au roi Salomon, il ne te le refusera pas. Alors veuille, je te prie, lui demander de me donner pour femme Abichag, la Sunamite.
Bath-Chéba dit:
---Bien! Je parlerai moi-même au roi à ton sujet.
Elle se rendit auprès du roi Salomon pour lui parler en faveur d'Adoniya. Le roi se leva pour aller à la rencontre de sa mère, il se prosterna devant elle, puis il s'assit sur son trône. Il fit placer un siège pour sa mère à sa droite.
Elle lui dit:
---J'ai juste une petite chose à te demander, ne me la refuse pas!
---Demande ce que tu veux, ma mère, lui dit le roi, car je n'ai rien à te refuser.
Elle continua:
---Qu'Abichag la Sunamite soit donnée pour femme à ton frère Adoniya.
Le roi Salomon répondit à sa mère:
---Comment peux-tu demander Abichag la Sunamite pour Adoniya? Demande donc tout de suite la royauté pour lui --- puisqu'il est mon frère aîné --- pour lui, pour le prêtre Abiatar et pour Joab fils de Tserouya!
Alors le roi Salomon prêta serment au nom de l'Eternel:
---Que Dieu me punisse très sévèrement, si Adoniya ne paie pas cette demande de sa vie!
L'Eternel lui-même m'a fait siéger sur le trône de mon père David, il a affermi mon autorité et a fondé pour moi une dynastie, comme il l'avait promis. Aussi vrai qu'il est vivant, je jure qu'aujourd'hui même Adoniya sera mis à mort.
Alors le roi Salomon donna ordre à Benayahou, fils de Yehoyada, de l'exécuter, et Adoniya mourut. » (1 Rois 2:13-25)
Adoniya savait que sa revendication au harem du roi était comme posséder le royaume. C’était la raison pour sa requête. Solomon le savait aussi et le fit exécuter pour haute trahison. N’est-ce pas aussi l’explication pour les actions de Ruben? Il, comme Adoniya, était le frère aîné, qui aurait dû assumer les droits d’aînesse. Il, comme Adoniya, aurait pû, par cet acte de posséder le harem, assumer la position de chef de famille qui semblait être la sienne, étant le frère aîné.
Si cette explication est correcte, n’est-ce pas le genre de justice poétique pour son père Jacob, qui désirait tant la position de chef de famille qu’il tricha son frère et trompa son père ? Le fruit ne tombe jamais loin de l’abre, je dois vous rappeler. A mon avis, c’est précisément ce qui s’est passé ici.
Comme Jacob commençait à s’effacer des feux de la rampe, ses douze fils entrèrent en scène. Alors, Moïse liste ces douze fils selon le nom de leurs mères, commencant en premier avec Léa, puis Rachel, et finissant avec Bilha et Zilpa. Avant ce moment, Dieu avait choisi de compléter son alliance avec Abraham par un fils à l’exclusion des autres. Maintenant les peuples de Dieu seront engendrés par tous les fils de Jacob.20
L’évènement final du chapitre semble avoir été inévitable – la réconciliation de Jacob, son père Isaac, et son frère Esaü :
« Jacob revint auprès de son père Isaac à Mamré, à Qiryath-Haarba qui s'appelle aujourd'hui Hébron, où Abraham et Isaac avaient vécu.
Isaac atteignit l'âge de cent quatre-vingts ans,
puis il rendit son dernier soupir et mourut. Il rejoignit ses ancêtres, âgé et comblé de jours. Ses fils Esaü et Jacob l'ensevelirent. » (Genèse 35:27-29)
Peut-être la chose la plus difficile au monde à faire pour Jacob fut de se tenir devant son père, qu’il avait trompé pour obtenir sa bénédiction. Personnellement, je vois la réticence de Jacob de retourner à Béthel et à la maison de son père comme provenant de sa culpabilité et de sa honte. Mais la réconciliation avec Dieu et les retrouvailles à Béthel nécessitaient la réconciliation décrite dans les versets 27-29.
Certains peuvent conclure que Jacob ne venait que d’arriver chez son père quand Isaac mourut, et c’est pourquoi il semble que Jacob arriva juste à temps. Des calculs plus attentifs nous informent qu’il y eu quelque chose comme dix ans entre le retour de Jacob et la mort de son père.21 Moïse ne pensa probablement pas que ce fait était important. Il était temps pour Isaac de se retirer, de même que Jacob, au moins pour l’instant. L’enterrement d’Isaac fut un effort coopératif des deux frères, Jacob et Esaü. Il n’y a pas un soupçon d’une allusion que Esaü avait encore l’intention de mettre à exécution sa menace des années passées qu’il tuerait Jacob une fois que son père mourait (27 :41).
Plusieurs leçons peuvent être retenues des évènements de ce chapitre. Premièrement, je suis profondément impressionné par l’importance des retrouvailles. Les Chrétiens semblent être toujours à la recherche d’expériences nouvelles et émoustillantes. Ils veulent aller d’une nouvelle expérience à une autre. Cependant dans les Écritures, rarement voyons-nous ça, ni avec Abraham, Isaac, ou Jacob. Ce que Jacob fit à Béthel était difficilement inédit, et ce que Dieu lui avait dit lors de Sa seconde apparition n’était rien de neuf. Cela devrait nous dire quelque chose. Ce qui était vraiment important pour Jacob était le fait qu’il gagna une appréciation de plus en plus profonde de ce qui lui était arrivé dans le passé mais qu’il n’avait pas totalement compris. Il n’avait pas besoin de quelque chose de nouveau, seulement d’une meilleure compréhension de ce qui était vieux.
C’était George Bush (pas le Président des Etats-Unis mais l’auteur d’un vieux commentaire classique sur le Livre de Genèse) qui a le mieux verbalisé cette vérité :
« Ces incidents peuvent nous apprendre que les faveurs les plus précieuses du ciel souvent nous viennent, pas sous la forme de bénédictions ou de promesses complètement nouvelles, mais par la répétition de celles dont nous avons déjà expérimentées dans le passé. Donc, d’un autre coté, il se peut que la plus acceptable manière par laquelle nous pouvons servir Dieu sera, non pas en nous engageant dans quelque chose jamais essayé auparavant, mais en ‘recommençant à zéro’, en nous rappelant nos vœux d’alliance, et en cherchant à nouveau cette communion spirituelle qui est la vie de nos âmes.22 »
Je crois que c’est précisément pour cette raison que notre Lord a commandé les croyants d’observer fréquemment et systématiquement l’ordonnance de la célébration de la Communion, « Faites cela en souvenir de moi. ».23 C’est ici, semaine après semaine, que nous sommes ramenés lors de notre rencontre initiale avec notre Seigneur et rappelés que nous sommes tous, tout ce que nous serons, et tout ce que nous accomplirons en valeur éternelle, comparés à ce qui s’est passé sur la croix du Calvaire il y a 2,000 ans.
J’assume peut-être trop. Il se peut que je ne doive pas du tout vous pousser à retourner à Béthel, spécialement si vous n’y avez jamais été. Si vous n’êtes jamais arrivé à ce point où Jacob était trente ans avant ce moment, le point de reconnaissance de votre culpabilité et de danger imminent, le point de reconnaître que le seul chemin pour aller au ciel est par les moyens que Dieu LUI-MEME a fournit, alors vous devez initialement venir à Dieu par la foi. Vous devez, en termes bibliques, renaître (Jean 3:3) ; vous devez être sauvé (actes 4:12 ; 16:31). Je prie que vous fassiez cela maintenant en reconnaissant simplement vos péchés et votre impuissance à gagner la faveur de Dieu ou Son admission dans Son royaume. Cela a été fourni par la vie, la mort, l’enterrement, et la résurrection de Jésus Christ, Qui mourut à notre place et Qui offrit Sa vertu à tous ceux qui croiront en LUI seul pour leur salut.
La renaissance de Jacob à Béthel nécessitait plusieurs actions de sa part. Premièrement, il arriva au point où il arrêta de continuer sur son chemin remplit de culpabilité et obéit ce qu’il savait était la volonté de Dieu. La renaissance est impossible sans obéissance. Deuxièmement, la renaissance est impossible sans séparation. Jacob détruisit ces dieux étrangers qu’il avait tolérés pendant si longtemps et qui étaient si offensifs à Dieu. Finalement, la renaissance de Jacob impliqua la réconciliation avec ceux qui avaient été blessés et offensés par ses péchés. Nous ne pouvons pas être réconcilier avec Dieu sans être réconcilié avec les hommes (Matthieu 5:23-24).
La seconde leçon que les Chrétiens ont besoin d’apprendre est celle que même nous, nous devons réitérer notre relation avec Dieu, tout n’ira pas comme sur des roulettes. La vie, même une vie remplie par le Saint-Esprit, est pleine de maladie (Philippiens 2:25), de souffrance, et de chagrin (2 Corinthiens 6:4-5 ; 12:7-10). Marcher sur la route avec Dieu ne s’est pas révélé être une balade dans le parc, exemptée des adversités de la vie (Jean 1:2-4). Si la tragédie de Dina n’était pas arrivée ou le massacre des Sichémites n’avait pas mit les Cananéens des environs en colère, je suis sûr que Jacob aurait été content de rester parmi eux, et pire, en serait devenu un.
La troisième leçon a à voir avec « récolter ce que nous avons semé » (Galates 6:7). Une grande partie des maux de cœur dont Jacob a souffert dans ce chapitre fut le résultat de ses péchés précédents. Je veux maintenant être très clair que Jacob n’a pas souffert la pénalité pour ses péchés. Aucun Chrétien ne souffre la punition pour ses péchés, car Jésus Christ a enduré tous nos péchés sur la croix. Mais pendant que la culpabilité et la condamnation sont traitées, les conséquences des péchés restent. David rechercha le pardon de Dieu pour son péché et le reçu (Psaume 51,32), mais les conséquences pour ses actions ne furent pas retenues (2 Samuel 12:9-12).
La leçon finale est ce que nous pourrions appeler la certitude de la sanctification. Dieu avait décidé que Jacob retournerait un jour à Béthel et chez son père. Jacob se tourna les pouces et traîna ses pieds pendant dix ans mais il y arriva. Nous ne pouvons contrecarrer les desseins de Dieu pour nos vies. Nous pouvons, bien sûr, les résister, mais nous sommes incapables de les empêcher.
Ne concluons donc pas que ce que nous faisons n’a pas d’importance. C’est au contraire très important. Il y eut beaucoup de maux de cœur et de chagrins inutiles dans la vie de Jacob à cause de sa tête dure. Le péché ne vaut pas le prix que nous devons payer. Nous pouvons être totalement assurés que ce que Dieu a commencé, IL le finira (Philippiens 1:6). Que cela soit fait durement ou facilement dépend seulement de notre résistance ou notre coopération, mais les desseins de Dieu seront réalisés (Romains 8:28-30). N’est-ce pas ce qui nous motive à être fidèle et nous encourage quand nous avons échoué ?
« Lorsque la conduite de quelqu'un lui plaît,
l'Eternel lui donne d'affermir sa marche dans la vie.
Il peut trébucher, cependant jamais il ne tombera:
l'Eternel le tient par la main.
J'étais un enfant et me voilà vieux,
jamais je n'ai vu celui qui est juste être abandonné,
ni ses descendants mendier leur pain.
Tout au long des jours, il a compassion et il prête aux autres.
Ses enfants seront en bénédiction. » (Psaume 37:23-26)
« car même si le juste tombe sept fois, il se relèvera,
alors que les méchants s'effondrent dans le malheur. » (Proverbes 24:16)
11 “Bethel was only thirty miles away from Shechem, and yet it was quite ten years since Jacob’s return into Canann. And it was over thirty years since he had made his vow to return to Bethel and acknowledge God’s hand if he were brought back in peace.” W. H. Griffith Thomas, Genesis: A Devotional Commentary (Grand Rapids: Eerdmans, 1946), p. 329.
12 We can deduce that some time has passed from two lines of inquiry. First, from the age of Dinah in Shechem as compared to her age at the time of Jacob’s departure. When Jacob left Paddan-aram, she must have been a very young child, for Dinah was born after Leah had borne Jacob six sons (cf. 30:21). By the time Jacob was in Shechem, Dinah was of a marriageable age (cf. 34:1ff.). Secondly, we know that Joseph was 17 when he was sold into slavery, and this seems to be not too long after Jacob went to Bethel for the second time (37:2). Since we know that Joseph was born at the end of Jacob’s 14-year contract with Laban (30:25-26), he would have been about six years old when Jacob left Paddan-aram (cf. 31:41). Thus, there is a period of nearly ten years between Jacob’s departure from Paddan-aram and his final arrival at Bethel.
13 The “bondage of the will” is a soteriological concept, unrelated to our present discussion. By it, theologians refer to the inability of any unsaved person to voluntarily “choose” to obey or trust in God. We are by nature “children of wrath” (Ephesians 2:3), born “dead in trespasses and sins” (Ephesians 2:1). Man cannot first choose God, for he is born at enmity with God. That is why the scriptures speak of God first opening the heart of men (cf. Acts 13:48; 16:14; Philippians 1:6,29). Christians can choose to sin by disobeying the revealed will of God (I John 1:8-9), as countless examples in Scripture evidence, but ultimately we cannot thwart the purposes of God. This is a lesson which Jonah had to learn the hard way.
14 Elsewhere I have referred to the commands of God as His “declared will,” the expressions of the desires of God as His “desiderative will,” and the decree of God as His “determined will.” Only the last of these is inviolable. God’s Word is not always obeyed (sometimes we would better say, not often obeyed), even though God commanded it. God’s desires are not always realized (such as the salvation of all men, I Timothy 2:4), even though it would please Him. But God’s determined ends always come to pass, without a hitch and without delay. (For further information on this subject, consult the series “Guidelines For Guidance,” which I did some time ago.)
15 It may appear from God’s command that Jacob was to “dwell” at Bethel (35:1) and that his departure from Bethel after a time was sinful disobedience. But was it not needful that Jacob return to his father to be reconciled to him and to be with him before his death? Leupold removes our difficulties by explaining the meaning of “dwell” or “tarry”: “He should ‘tarry’ (shebh, imperative from yashabh; here not in the sense of ‘dwell’ but ‘tarry’) just long enough to carry out the injunction laid upon him. Jacob was not to ‘go up to Bethel to live’ (Meek). This rendering creates an unnecessary conflict with what Jacob actually does.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), II, p. 914.
16 “Up” here does not mean “north,” for Bethel was south. “Up” has reference to the higher altitude of Bethel.
17 Notice that Moses wrote, “. . . and they did not pursue the sons of Jacob” (Genesis 35:5, emphasis added).
18 Both in verse 4 and verse 8, the oak tree is called “the” oak, not “an” oak. This is probably due to a combination of two factors. First, trees were not all that numerous there, and so it may have been the only tree around. Second, it designates a specific oak, probably one that could be pointed out in Moses’ day (cf. verse 20).
19 More precisely, Israel was told of Reuben’s sin and did nothing. The name Israel, rather than Jacob, may suggest that here the patriarch responded rightly (as Israel, not the old “Jacob”) to this situation.
20 The Messiah, of course, will come through only one of Jacob’s sons, Judah (49:8-12).
21 “. . . Isaac’s death is now reported, though it did not take place for another twelve or thirteen years. For shortly after this, when Joseph was sold into Egypt, he was seventeen years old. When he stood before Pharaoh he was thirty (41:46). Seven years later when Joseph was thirty-seven, Jacob came to Egypt at the age of 130 (47.9). Consequently Jacob must have been ninety-three at Joseph’s birth and at the time of our chapter 93 + 15, i.e. about 108 years. But Isaac was sixty years old when Jacob was born; 108 + 60 = 168 = Isaac’s age when Jacob returned home. But in closing the life of Isaac it is proper to mention his death, though in reality this did not occur for another twelve years. Strange to say, Isaac lived to witness Jacob’s grief over Joseph.” Leupold, Genesis, II, p. 929.
22 George Bush, Notes on Genesis (Minneapolis: James Family, 1979), reprint, II, p. 205.
23 The command of our Lord, “This be doing in remembrance of Me” (Luke 22:19, my translation), is a present imperative, suggesting a continuing observance through the ages, till He comes (cf. also I Corinthians 11:26).
C’est l’histoire (je suis sûr qu’elle n’est pas vraie) d’un homme qui était le seul survivant d’un bateau qui coula. Il réussit à se bricoler un radeau avec des morceaux du cargo du bateau et éventuellement s’échoua sur une île déserte. Là, il se construisit une hutte précaire et survécut grâce au peu de nourriture qu’il sauva du bateau. A chaque fois qu’un bateau passait à proximité de l’île, il essayait d’attirer l’attention sans réussite. Finalement, il vit un bateau qui passait plus prêt de l’île que les autres, et il se dépêcha d’allumer un feu pour signaler sa présence. A sa consternation, le bateau passa sans voir le signal et disparaissait à l’horizon. Par accident le vent souffla sur le feu et des étincelles tombèrent sur le toit de chaume de sa hutte. L’homme ne put que regarder comme toutes ses provisions tournaient en cendres.
« Tout est perdu, » il pensa, « et je n’en ai plus pour longtemps. » Soudainement, il remarqua que le bateau qui avait passé l’île faisait demi-tour et approchait. A son grand soulagement, il fut vu par l’équipage et fut secouru. Une fois à bord, le survivant, reconnaissant, alla voir le capitaine pour exprimer ses remerciements. « Mais pourquoi avez-vous fait demi-tour après que vous aillez passé mon île ? » il demanda. « Ben, nous avons vu le feu que vous aviez fait en incendiant votre hutte » le capitaine répondit.
La chose qui semblait être ce qui allait coûter la vie à ce naufragé fut son moyen de sauvetage. Ce qui sembla être un désastre pour lui devint un instrument de salût. C’est précisément le cas avec Joseph et Jacob dans Genèse 37. Un évènement tragique et cruel arriva qui fit s’écrouler le monde de Jacob. La vie ne valait plus le coût d’être vécue, il pensa, car il avait perdu la seule chose qui était la plus précieuse pour lui. Mais à la fin, la perte de Joseph pendant quelques années fut le moyen que Dieu utilisa pour sauver la nation de la famine et, pire encore, de la perte de pureté en étant absorbée dans la culture et la religion des Cananéens.
L’intensité émotionnelle des évènements de cet épisode de la vie de Jacob et de ses fils est difficile pour nous à attraper. Nous arrivons au chapitre 37 du Livre de Genèse tout comme si nous regardions une retransmission d’un match de foot vieux d’une semaine. Nous connaissons la fin de l’histoire. Nous savons que Jacob était dans l’erreur quand plus tard il se lamenta, « …vous me feriez mourir de douleur à mon grand âge » (Genèse 42:36). Seulement dans les affres de crises ou de tragédies pouvons-nous apprécier ce que Genèse éprouva dans ce chapitre.
J’ai choisi de passer brièvement sur les détails de Genèse 36 car l’intention principale de ce chapitre a déjà été réalisée. Vous voyez, les premiers lecteurs de ce chapitre étaient les Israélites qui étaient prêts à traverser la rivière Jourdain pour aller envahir le pays de Canaan et annihiler les Cananéens (Deutéronome 1:8 ; 20:16-18). Il y avait cependant quelques gens qui ne devaient pas être attaqués ou annihilés, parmi lesquels étaient les Edomites, les descendants d’Esaü :
« Alors l'Eternel me dit:
«Vous avez fait assez longtemps le tour de ces montagnes, prenez la direction du nord.
Ordonne au peuple: Vous allez passer près de la frontière de vos frères, les descendants d'Esaü, qui habitent la région de Séir; ils auront peur de vous, mais faites bien attention:
n'allez pas les attaquer, car je ne vous donnerai rien dans leur pays, pas même de quoi poser le pied. En effet, j'ai donné la région montagneuse de Séir en possession à Esaü. » (Deutéronome 2:2-5)
De peur que ce commandement soit enfreint, il était primordial pour ces Israélites du temps de Moïse de savoir qui les Edomites étaient et d’avoir un dossier soigneusement documenté de la génération d’Esaü. Ce dossier est la base pour le chapitre 36. Comme vous pouvez voir, cela n’a aucun rapport avec les Chrétiens d’aujourd’hui, bien qu’il était indispensable pour les premiers lecteurs de ce récit.
Cela étant dit, je ne veux pas vous laisser avec l’impression qu’il n’y a aucune valeur pour nous dans ces versets. J’aimerais suggérer deux avenues à considérer pour nous aujourd’hui. Premièrement, j’ai été impressionné par le fait qu’Esaü était un homme très gracieux. Pendant qu’il avait menacé de tuer son frère sur le coup de la colère, il le reçut chaudement (33:4), et quand la prospérité le nécessita, il déplaça sa famille et ses troupeaux pour ne pas le blesser :
« Esaü emmena ses femmes, ses fils et ses filles et tous les gens attachés à sa maison ainsi que ses troupeaux, son bétail et tous les biens qu'il avait acquis au pays de Canaan, et il émigra dans un autre pays, loin de Jacob, son frère.
Car leurs troupeaux étaient trop nombreux pour qu'ils puissent demeurer ensemble, et le pays où ils séjournaient ne pouvait plus subvenir à leurs besoins à cause de l'importance de leurs troupeaux.
Ainsi, Esaü s'établit dans la montagne de Séir. Esaü, c'est Edom. » (Genèse 36:6-8)
J’ai maintenu que si Dieu avait élu l’un ou l’autre des ces jumeaux sur la base de sympathie, IL aurait probablement choisi Esaü. Du moins, c’est qui j’aurai choisi. Bien que les choses spirituelles n’avaient pas d’importance pour lui (Genèse 25:34; Hébreux 12:16-17), il avait beaucoup de bonnes qualités. Dans les versets 6-8 ci-dessus, c’est Esaü qui a déménagé tout juste comme Abraham laissa Loth choisir (13:5) et s’en alla dans l’autre direction. Les élus de Dieu ne sont pas nécessairement des gens sympathiques, ni sont-ils toujours gracieux et gentils. C’est pourquoi l’élection est totalement séparée des actions des hommes, pour que le choix libre de Dieu soit vraiment libre (Romains 9:10-13).
Finalement, bien qu’Esaü fut disqualifié sur la base spirituelle, il était quand même un bénéficiaire de la grâce de Dieu. Abraham plaida avec Dieu de bénir son fils avec Agar, Ismaël, et IL l’a fait (Genèse 17:18-20 ; 25:16). Mais à part toutes les requêtes enregistrées d’Isaac pour Esaü, Dieu l’a beaucoup béni et l’a fait prospérer. Cela a même inclut à l’ordre de Dieu pour Israël de ne pas attaquer les Edomites, ni de prendre leur territoire (Deutéronome 2:1-7 ; 23:7 ; Nombres 20:14).
« Jacob s'établit au pays de Canaan où son père avait séjourné.
Voici l'histoire de la famille de Jacob. Joseph, âgé de dix-sept ans, gardait les moutons et les chèvres avec ses frères. Il avait passé son enfance avec les fils de Bilha et de Zilpa, femmes de son père. Il rapportait à leur père leurs mauvais propos.
Israël aimait Joseph beaucoup plus que tous ses autres fils, car il l'avait eu dans sa vieillesse. Il lui fit une tunique splendide.
Ses frères virent que leur père le préférait à eux tous; alors ils le prirent en haine, et ils ne pouvaient plus lui parler aimablement.
Joseph fit un rêve et le raconta à ses frères, qui ne l'en détestèrent que davantage.
Il leur dit, en effet:
---Ecoutez, je vous prie, ce songe que j'ai eu.
Nous étions en train de lier des gerbes dans les champs. Soudain, ma gerbe s'est dressée et s'est tenue debout; les vôtres se sont placées autour d'elle et se sont prosternées devant elle.
Ses frères lui dirent:
---Prétendrais-tu devenir notre roi et nous gouverner? Et ils le détestèrent de plus belle à cause de ses songes et de ses propos.
Il eut encore un autre rêve qu'il raconta également à ses frères:
---Voici, leur dit-il, j'ai encore fait un rêve. J'ai vu le soleil, la lune et onze étoiles se prosterner devant moi.
Il raconta également ce rêve à son père qui le réprimanda et lui dit:
---Qu'as-tu rêvé là? T'imagines-tu que moi, ta mère et tes frères, nous allons nous prosterner en terre devant toi?
Ses frères étaient jaloux de lui: mais son père garda ce fait en mémoire. » (Genèse 37:1-11)
On a tendance à regarder le reste des chapitres de Genèse comme l’ « histoire de Joseph », mais ce n’est pas techniquement exact. Moïse fait allusion au chapitre 36 comme « la famille d’Esaü » (36:1,9). Dans Genèse 37:2, Moïse titre cette partie l’ « histoire de Jacob ». Nous ne devons pas oublier que Jacob ne quittera pas la scène avant Genèse 49, où nous trouvons le récit de sa mort. Cette dernière section, est donc un récit de Dieu travaillant dans la vie de Jacob et de ses fils par Joseph. Joseph est certainement la figure centrale de ces chapitres, mais il n’est pas la seule. Dieu est en train de former une nation de tous les fils de Jacob. Le voyage de Joseph en Egypte et sa promotion suprême à la position de Premier Ministre sous le règne de Pharaon rend possible la préservation de Jacob et de ses fils, de même que l’éducation de quelques leçons spirituelles de valeur.
Un des mauvais services que nous rendons à ce texte est que nous échouons à reconnaître la cause de l’animosité des frères de Joseph envers lui. Généralement, nous avons tendance à penser de Joseph comme un gosse de 8-10 ans, étant un petit mouchard pour de ses frères. C’est difficilement un crime qui mérite la peine de mort, et cela ne mérite pas les détails du récit. Joseph n’a pas 7 ans, mais 17 (37:2). Bon, dans un sens c’était jeune, mais dans l’ancien Proche Orient, les filles de cet âge étaient souvent déjà mariées, et les jeunes hommes n’étaient pas trop jeunes pour devenir rois (2 Rois 12:1).
Je crois vraiment que les frères de Joseph avaient quelque chose contre lui à cause du pouvoir qu’il exerçait sur eux. Dix-sept ans n’était pas spécialement jeune pour une telle autorité, mais il etait plus jeune que tous ses frères, et cela était en fait dur à avaler pour eux. Plusieurs lignes convaincantes convergent pour documenter cette assertion :
(1) Grammaticalement, l’autorité de Joseph n’est pas permissive, mais elle est préférable. George Bush, auteur du commentaire classique sur le Livre de Genèse, supporte fortement l’interprétation plus littérale du verset 2, duquel il écrit,
« … Littéralement gardait les moutons et les chèvres avec ses frères, ou agissant comme berger au-dessus de ses frères. Cependant, bizarre à nos oreilles était la phraséologie, c’est sans aucun doute le sens exact de ces mots était que Joseph était chargé de la supervision de ses frères, particulièrement les fils de Bilha et de Zilpa.24
Bush continue par des détails grammaticals considérables pour établir son point,25
(2) Après le péché de Ruben, Joseph fut donné le droit d’aînesse :
« Ruben était le premier-né d'Israël, mais parce qu'il avait eu des relations sexuelles avec l'une des femmes de son père, son droit d'aînesse fut donné aux fils de Joseph, fils d'Israël; ainsi Ruben ne fut pas recensé comme l'aîné.
Juda fut puissant parmi ses frères, et de lui est issu le prince d'Israël, mais le droit d'aînesse appartenait à Joseph. » (1 Chronicles 5:1-2)
Bien que cela ne soit pas avant le chapitre 49 que ce transfert soit clairement déclaré par Jacob, le péché qui précipita cela fut déjà enregistré dans Genèse 35:22. Ce ne serait pas inhabituel que Jacob ait exprimé ses intentions bien plus tôt à ses fils et qu’il commença même à donner à Joseph prééminence sur ses frères dans ces moments là. Des détails plus loin semblent démontrer ça.
(3) La tunique de Joseph était un symbole de l’autorité qui lui avait été donnée sur ses frères. La préférence de Jacob pour Joseph n’était pas un secret (37:2,3). La tunique que son père lui donna était vu comme l’évidence de l’amour plus grand de Jacob pour Joseph que pour n’importe quel autre fils. De plus, cette tunique indiquait encore plus que la préférence ; il symbolisait sa prééminence et supériorité.
Personne ne sait vraiment à quoi ressemblait cette tunique. Certains ont suggéré qu’elle était différente des tuniques de ses frères parce qu’il avait des manches longues,26 dans quel cas cela marquerait Joseph comme étant un « gars de direction » pendant que ses frères ne seraient simplement que des « cols bleus ». Tout comme les superviseurs ou chefs aujourd’hui sont remarqués par le fait qu’ils portent des complets (costumes), alors, Joseph était distingué par sa tunique à manches longues.
Pendant qu’il y ait des conjectures considérables sur ce sujet, une chose est certaine. Le terme qui fut utilisé pour la tunique de Joseph dans ce chapitre est trouvé ailleurs, dans 2 Samuel 13:18-19. Là, il est utilisé pour décrire une robe qui est portée par Tamar, la fille de David. Pendant que d’autres choses pouvaient être symbolisées par ce vêtement (telle que la virginité), la robe était l’évidence de royauté.
Dans le contexte de notre passage, je pense que la tunique de Joseph était considérée être symbolique de son autorité de la même manière que des galons sur un uniforme militaire. Les frères de Joseph détestaient ce vêtement et ce qu’il symbolisait, car leurs premières actions de violence fut de dépouiller Joseph de sa tunique (37:23).
(4) Le plus grand antagonisme envers Joseph fut des fils de Bilha et Zilpa (verset 2), pendant que les deux frères qui ont essayé de le libérer (Ruben et Juda) étaient les fils de Léa (37:21,26).Dans le verset 2, il est dit que Joseph passait beaucoup de temps aux champs avec les moutons accompagné les fils de Bilha et Zilpa. Ruben, et plus tard Juda, fils de Léa, essayèrent d’empêcher ou du moins de modifier le plan des autres de tuer Joseph. Une note dans la marge du verset 2 dans la version Berkeley27 suggère que les fils de Bilha et Zilpa étaient moins disciplinés, étant fils de mères païennes, pendant que Léa et Rachel démontreraient l’instruction relativement plus vertueuse de Laban.
Il y a peu de doute que Bilha et Zilpa faisaient parties d’une classe sociale plus basse que Léa et Rachel puisque les premières n’étaient que des concubines, pendant que les dernières étaient des épouses légitimes. Cette stratification sociale serait naturellement reflétée chez les fils de ces femmes et ainsi il n’était pas difficile de penser que Jacob aurait chargé Joseph de surveiller les fils de Bilha et Zilpa.
(5) Le rapport de Joseph à son père serait une partie logique et nécessaire de sa position et d’autorité comme superviseur. Joseph, à 17 ans, n’était pas un mouchard. Ça pourrait être difficilement le cas. Sûrement, ce genre de rivalité fraternelle serait attendue, mais ne méritant pas une telle contre-mesure de la part des frères de Joseph. Si Joseph avait été placé dans une position d’autorité (un boulot de supervision) par son père, qu’aurait été plus logique qu’un rapport à Jacob sur sa performance, efficacité, et sa fiabilité de ceux sous ses ordres ?
Quand Jacob demanda à Joseph d’aller à Sichem pour se renseigner sur ses fils et ses troupeaux (versets 12-14), il n’envoyait pas Joseph au bout de la rue pour espionner et rapporter sur ses frères C’était un voyage de plus ou moins 50 miles (80 kms) pour aller à Sichem et 70 miles (110 kms) jusqu'à Dotân ! Puisque Sichem avait été la scène du massacre des hommes de cette ville des années auparavant (34:25), Jacob n’aurait pas délégué cette tâche à la légère. C’était le genre de responsabilité qu’il ne pouvait que donner à quelqu’un qui n’avait jamais prouvé ses capacités de leader. Une mission sensible et potentiellement dangereuse ne pouvait pas être donnée à un fils sans fiabilité ou autorité.
(6) L’intensité de la réaction des frères de Jacob à son rêve indique qu’il y avait dû avoir quelques substances à leurs peurs que Joseph allait assumer un tel pouvoir et importance. Les frères de Joseph furent profondément angoissés par ses deux rêves (versets 8,11). Et quand le complot de le tuer fut conçu, les rêves furent une partie importante de leur hostilité et leur motivation :
« ---Voilà le maître-rêveur qui arrive, se dirent-ils les uns aux autres.
C'est le moment! Allez, tuons-le et jetons-le dans une citerne, nous dirons qu'une bête féroce l'a dévoré. On verra bien alors ce qu'il advient de ses rêves! » (Genèse 37:19-20)
Des rêves oisifs ou chimériques fournissent seulement une occasion pour rire. Dans la plupart des circonstances, le pire qui pourrait arriver serait que Joseph ait besoin d’être envoyé à l’asile pour sa propre protection. Mais s’il y avait déjà des évidences de son autorité, de ses capacités de leader, une peur des plus intenses les aurait envahit.
(7) Comme un genre de Christ, la cause du rejet de Joseph aurait été le refus de se soumettre à l’autorité de quelqu’un qui menacerait pouvoir et prestige personnel. Joseph, comme j’ai déjà dit, fut rejeté par ses frères car ils ressentaient l’autorité que leur père lui avait donné, spécialement quand ils raisonnaient qu’elle aurait du être la leur. N’était-ce pas le cœur de la raison du rejet de Jésus par les chefs religieux de Ses jours ? Quand Jésus enseignait les gens, la réponse était unanime :
« Quand Jésus eut fini de parler, les foules étaient impressionnées par son enseignement.
Car il parlait avec une autorité que n'avaient pas leurs spécialistes de la Loi. » (Matthieu 7:28-29)
Quel coup ça a du être à la fierté des chefs religieux d’Israël ! C’était la raison pour laquelle ils résistaient le Maître avec le challenge,
« ---De quel droit agis-tu ainsi? Qui t'a donné le droit de faire cela? » (Matthieu 21:23)
Toutes ces évidences me conduisent à la même conclusion : Joseph fut rejeté par ses frères parce que lui, le plus jeune de tous ces hommes (excepté Benjamin, bien sur), fut donné une position d’autorité au-dessus d’eux. Ce rejet de l’autorité de Joseph, avec le spectre de plus grande proéminence comme c’était présagé dans ses rêves, les menaient à conclure qu’ils devaient se débarrasser de lui pour protéger leurs positions.
L’animosité envers Joseph a continué à monter jusqu'à ce que la situation devint explosive. Ce n’était maintenant plus qu’une question de temps et d’opportunité. Cette opportunité arriva finalement quand Jacob envoya Joseph à Sichem.
« Les frères de Joseph allèrent faire paître les troupeaux de leur père dans la région de Sichem.
Israël dit à Joseph:
---Je veux t'envoyer trouver tes frères qui font paître les troupeaux à Sichem.
Joseph répondit:
---Eh bien, j'y vais.
Son père lui dit:
---Va voir comment se portent tes frères et si tout se passe bien pour les troupeaux. Tu m'en rapporteras des nouvelles.
Il l'envoya donc depuis la vallée d'Hébron et Joseph se rendit à Sichem.
Un homme l'y rencontra, alors qu'il errait dans la campagne. Il lui demanda:
---Que cherches-tu?
---Je cherche mes frères, lui dit-il, peux-tu me dire où ils font paître leurs troupeaux?
---Ils sont partis d'ici, lui répondit l'homme, et je les ai entendu dire: «Allons vers Dotân.»
Joseph partit donc à la recherche de ses frères et les trouva à Dotân. » (Genèse 37:12-17)
L’inquiétude de Jacob pour les intérêts de sa famille et ses troupeaux n’était pas sans fondement. Sichem était la ville où Dina avait été violée et où les fils de Jacob, spécialement Simon et Lévi (34:30), avaient massacré tous les hommes. Puisque Jacob avait acheté de la terre là (33:19), il n’était pas inhabituel pour lui de l’utiliser en envoyant ses troupeaux aux pâturages là-bas sous la garde de ses fils. Mais il y avait toujours le danger des familles furieuses recherchant vengeance pour ces Sichemites qui avaient été tués ou capturés. Cela semblait être ce pour lequel Joseph fut envoyé là-bas pour évaluer. Seul un homme avec des aptitudes prouvées serait envoyé pour s’occuper d’une affaire aussi sensible et volatile que celle-là.
Joseph se balada dans les champs de Sichem à la recherche de ses frères. Il est juste arrivé28 qu’il trouva un homme qui avait vu les frères de Joseph et les avait entendus parlé d’aller à Dotân. Ne voulant pas abandonner sa recherche et retourner chez son père sans compléter sa mission, Joseph alla à Dotân.
Bien qu’à une distance considérable, Joseph fut reconnu par ses frères. Ils conspirèrent immédiatement un crime violent et osé qui allait les débarrasser de leur frère une bonne fois pour toutes :
« Ceux-ci l'aperçurent de loin. Avant qu'il ne soit près d'eux, ils complotèrent de le faire mourir.
---Voilà le maître-rêveur qui arrive, se dirent-ils les uns aux autres.
C'est le moment! Allez, tuons-le et jetons-le dans une citerne, nous dirons qu'une bête féroce l'a dévoré. On verra bien alors ce qu'il advient de ses rêves!
Lorsqu'il entendit cela, Ruben chercha à sauver Joseph. Il dit:
---Ne portons pas atteinte à sa vie!
Ne répandez pas le sang! Jetez-le dans cette citerne qui se trouve dans le désert, mais ne portez pas la main sur lui!
Il avait l'intention de le sauver pour le renvoyer à son père.
Dès que Joseph eut rejoint ses frères, ils le dépouillèrent de sa tunique splendide.
Ils se saisirent de lui et le jetèrent au fond de la citerne qui était vide; il n'y avait pas d'eau dedans. » (Genèse 37:18-24)
Ce fut probablement la tunique de Joseph qui rendit possible son identification si rapide d’une telle distance. C’est peut-être aussi cette tunique qui provoqua ce sentiment de jalousie et d’hostilité refoulé envers le fils tant aimé de leur père. Ils se virent la grande distance de leur père et l’isolation de cet endroit comme l’opportunité idéale pour se débarrasser de la menace que Joseph représentait. L’opportunité parfaite pour un alibi était aussi sous la main, car les animaux sauvages étaient une menace à toutes vies dans ces champs ouverts. Ils n’avaient pas besoin de produire un corps s’ils blâmaient l’absence de Joseph sur les bêtes sauvages qui l’auraient dévoré. Seule une tunique sanglante serait nécessaire à être présentée à Jacob. Son imagination prendrait soin du reste.
Ruben avait une bonne raison de haïr son frère, car c’était Joseph qui recevrait le droit d’aînesse qui aurait pu lui appartenir. Mais il semblait que Ruben avait plus peur de faire face à son père, qu’il haïssait Joseph. Il était toujours l’aîné de la famille. Qu’il ait le droit d’aînesse ou pas, il en portait quand même les responsabilités. Cela était peut être l’explication pour la suggestion de Ruben et son intention d’épargner la vie de Joseph.
Les actions de Ruben n’ont rien d’héroïques. Cependant, je dois admettre, que je n’aurais pas voulu non plus m’opposer à ces gars. Ils étaient mauvais, vraiment mauvais. Le massacre des Sichemites n’était qu’une des évidences de leurs natures brutales. Donc Ruben suggéra qu’ils tuent Joseph sans épanchement de sang. Jeter le garçon dans une citerne et laisser la nature suivre son cours. Cette idée avait quelques avantages, et donc, le plan fut accepté.
Quand Joseph arriva, sa réception fut loin d’être amicale. Ils déchirèrent sa tunique, le symbole de tout ce qu’ils méprisaient, et jetèrent le jeune homme sans défense dans la citerne. Il est important que cette citerne ait été vide, car normalement, elle aurait dû contenir de l’eau.29 Si cela avait été le cas, Joseph se serait noyé avant que la caravane ismaélite ne soit arrivée. Même la citerne vide était une providence de Dieu pour le soin de Joseph et de ses frères.
La dureté de cœurs des frères de Joseph est presque incroyable.
« Puis ils s'assirent pour manger. En regardant au loin, ils aperçurent une caravane d'Ismaélites venant de la région de Galaad et dont les chameaux étaient chargés de gomme, de baume et de *myrrhe, qu'ils transportaient en Egypte.
Alors Juda dit à ses frères:
---Quel intérêt avons-nous à tuer notre frère et à cacher sa mort?
Vendons-le plutôt aux Ismaélites. Ne portons pas la main sur lui, car c'est notre frère, il est de même sang que nous.
Ses frères furent d'accord
et, lorsque les marchands madianites passèrent, ils hissèrent Joseph hors de la citerne et le vendirent aux Ismaélites pour vingt pièces d'argent. Ceux-ci l'emmenèrent en Egypte.
Quand Ruben retourna à la citerne, il n'y trouva plus Joseph. Alors il déchira ses vêtements en signe de désespoir,
il alla trouver ses frères et leur dit:
---Le garçon n'y est plus! Que vais-je faire maintenant?
Alors ils égorgèrent un bouc, prirent la tunique de Joseph et la trempèrent dans le sang du bouc.
Ils envoyèrent la tunique splendide à leur père en disant:
---Voici ce que nous avons trouvé. Reconnais-tu ou non la tunique de ton fils? » (Genèse 37:25-32)
Ayant jeté Joseph dans la citerne, ils se mirent à table et mangèrent. Personne n’avait perdu l’appétit, personne n’avait des remords ou se sentait coupable. Et pas de pitié non plus, car ils mangèrent leur repas, pouvant probablement entendre les cris venant du fond de la citerne. Je peux presque entendre un des frères lever sa voix, couvrant les supplications de Joseph, et demander à un des autres, « Tu veux échanger un sandwich au mouton pour un au fromage ? » Seulement plus tard, ces cris allaient hanter les fils de Jacob :
« Ils se dirent l'un à l'autre:
---Certainement, nous sommes punis à cause de ce que nous avons fait à notre frère; car nous avons vu sa détresse quand il nous suppliait, et nous ne l'avons pas écouté. Voilà pourquoi nous nous trouvons nous-mêmes à présent dans la détresse. » (Genèse 42:21)
Pendant qu’ils mangeaient, une caravane d’Ismaélites les approcha en route pour l’Egypte venant de Galaad (verset 25). Cela donna à Juda l’idée qui empêcherait l’épanchement du sang de Joseph. Plutôt que de laisser Joseph mourir de faim et des éléments, pourquoi pas le vendre comme esclave à ces marchands ? Cela règlerait leur problème, éviterait la question de meurtre, et les débarrasserait des évidences de méfaits. Peut-être plus attractif était le fait que cela leurs donnerait un bénéfice monétaire.
Je ne trouve pas de vertu dans la proposition de Juda à ses frères. Pendant que Ruben chercha à retourner Joseph à son père, Juda n’est pas dit avoir de telles intentions. Il ne questionna pas les éthiques ou la désirabilité du meurtre de Joseph, seulement les bénéfices. ‘Bénéfice’ est le seul mot qui peut résumer la motivation de Juda. Pendant que l’esclavage semblait être un meilleur avenir pour un humain que la mort, certains qui vivent dans un tel état pourraient disputer ça. Vendre un frère comme esclave n’était pas plus louable que le tuer. En fin de compte, Joseph fut vendu aux marchands madianites30 pour vingt pièces d’argent, le prix que Moïse avait fixé pour un jeune esclave masculin (Lévitique 27:5).
Ruben était absent quand ses frères vendirent Joseph aux marchands. Très vraisemblablement, c’était pour distraire leur attention de Joseph dans l’espoir qu’ils partiraient rapidement, pour qu’il puisse retourner pour secourir Joseph. Quel choc ça a dû être pour lui de revenir et trouver une citerne vide ! Ruben, comme fils aîné, était celui qui devait faire face à son père, et ça pour lui n’était pas une idée plaisante.
Non seulement les frères de Joseph étaient totalement indifférents à sa souffrance, ils semblaient presque se réjouir de la souffrance que leur rapport causerait à Jacob. Il n’y avait pas d’approche douce, pas de préparation pour la nouvelles tragiques, seulement le fait cru d’envoyer la tunique sanglante et le laisser lui-même en tirer ses propres conclusions. C’était une action tout à fait insensible, totalement sans-cœur, mais une qui décrivait exactement la condition spirituelle de ce temps-là.
Comme la plupart d’entre nous, Jacob sauta à la conclusion, assumant que le pire était arrivé :
« Jacob la reconnut et s'écria:
---La tunique de mon fils! Une bête féroce l'a dévoré! Joseph a été mis en pièces!
Alors il déchira ses vêtements et mit un tissu de sac sur ses reins. Il porta longtemps le deuil de son fils.
Tous ses fils et toutes ses filles vinrent pour le consoler; mais il refusa toute consolation et dit:
---Non! c'est dans le deuil que je rejoindrai mon fils au séjour des morts!
Et il continua à pleurer Joseph. » (Genèse 37:33-35)
C’était, bien sûr, la tunique de son fils, car il n’y en avait pas une autre comme celle-là. Et elle était couverte de sang. Un tel vêtement couvert de sang, sans un corps amena Jacob à la conclusion que ses fils désiraient : Joseph avait du être attaqué et dévoré par une bête sauvage. Peut-être que les frères de Joseph étaient fiers du fait qu’ils n’avaient jamais dit que Joseph était mort. Ils ont simplement « leurré » leur père à croire ça. N’est-ce pas ironique que cette déception impliqua la mort d’un bouc, tout comme l’avait requit la déception d’Isaac.
Jacob sembla encaisser la mort de Débora (35:8)et de Rachel (35:16-19) avec un relatif sang-froid, mais la mort de Joseph simplement le submergea. Ses enfants furent incapables de le consoler. Ces efforts auraient été hypocrites de toute façon. La vie pour Jacob ne valait plus la peine d’être vécue. Le seul avenir que Jacob ne voyait était la tombe. Jacob vivrait avec le mensonge que son fils était mort pendant de nombreuses années.
Dans un sens, croire ça était une bonne chose. Pouvez-vous imaginer l’agonie mentale que ça aurait été pour Jacob de savoir ce qui était vraiment arrivé à son fils ? Nous venons juste d’assister à la conclusion dramatique de la crise des otages en Colombie, qui a duré six ans. Nous savons quelque chose de l’agonie de la famille et des amis de ces captifs, mais Jacob aurait dû endurer une telle souffrance et angoisse pendant plus de vingt ans.31 Son âme aurait été si troublée sachant que la femme de Potiphar poursuivait Joseph jour après jours (39:10). Quelle vie misérable aurait eu Jacob s’il avait eu connaissance de l’emprisonnement de Joseph (39:19). L’ignorance, dans ce cas, n’était pas une félicité, mais c’était mieux que Jacob ne sache pas les choses qui arrivaient à Joseph.
« Les Madianites vendirent Joseph en Egypte à Potiphar, un haut fonctionnaire du pharaon, chef de la garde royale. » (Genèse 37:36)
Joseph, en fait, n’était pas mort, ni en dehors du soin providentiel de Dieu. Ce n’était pas par accident qu’il atterrit dans la maison d’un des hommes les plus puissants dans l’administration de Pharaon. Bien que des années allaient passer avant que les desseins de Dieu ne se soient révélés, le train était en marche.
Historiquement et dans le contexte, la vente de Joseph comme esclave explique comment Joseph (et ultimement toute la nation d’Israel) finit par se retrouver en Egypte, d’où l’exode commenca. Plus important encore, ce chapitre nous dit une bonne part de la raison de la nécessité des 400 ans d’esclavage. Le fait que ce servage arriva n’est pas un mystère, car Dieu l’avait déjà dit à Abraham :
« Le Seigneur lui dit:
---Sache bien que tes descendants vivront en étrangers dans un pays qui ne leur appartiendra pas, on en fera des esclaves et on les opprimera pendant quatre cents ans[d].
Mais je punirai la nation qui les aura réduits en esclavage et ils quitteront le pays chargés de grandes richesses. » (Genèse 15:13-14)
Spirituellement, l’état des fils d’Israël était au plus bas. Nulle part n’avons-nous vu un semblant de relation avec Dieu telle que celle qu’avaient leurs ancêtres. Dans la famille, il n’y avait aucune unité parmi ces frères. Ils étaient simplement les fils de quatre mères différentes qui perpétuaient les conflits qui existaient entre elles (29:21-30:24). Il n’y avait pas d’amour fraternel, seulement la recherche pour satisfaire leurs propres intérêts. Il n’y a rien de mieux pour stimuler l’unité que la persécution. Une querelle entre frères est rapidement oubliée et l’unité de la famille est intensifiée quand une opposition extérieure est introduite. Quatre cents ans passés parmi les Egyptiens, qui détestaient les Hébreux (46:34), développa et renforça la cohésion de ces tribus d’Israël.
Plus tard dans l’histoire de Joseph et ses frères, Joseph les testera sur ce sujet de l’unité de la famille, car il leur offrira l’opportunité de gagner leur liberté en échange du sacrifice de leur frère cadet (chapitres 42-44). Là ils montreront un changement de cœur qui encouragera et touchera grandement Joseph.
Nous gagnons là un aperçu de plusieurs vérités bibliques. Premièrement, nous sommes rappelé de l’enseignement des Ecritures sur le sujet de l’élection. Nous avons presque à nous pincer pour être rappelé que les racines de la race d’Israël et de la religion retournent à des hommes tels que ces frères, qui ont conspiré de se débarrasser de leur chair et sang. Dans le neuvième chapitre de Romains, Paul enseigne que l’élection ne dépend pas du travail qu’une personne a fait ou fera dans l’avenir (9:6-13). Sûrement le choix de ces fils d’Israël illustre ce principe de l’élection. Pratiquement, personne d’autre dans le pays de Canaan n’aurait été autant ou plus qualifié que ces hommes cruels et mauvais. La plupart des païens ont un sens plus profond de loyauté familiale que ça.
De plus, la doctrine de la souveraineté de Dieu est clairement vue dans ce chapitre. Dans Romains, elle est résumée en ces mots :
« Nous savons en outre que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l'aiment, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin. » (Romains 8:28)
Dans le Livre d’Ephésiens, Paul écrit :
« Et c'est aussi en Christ que nous avons été choisis pour lui appartenirconformément à ce qu'avait fixé celui qui met en œuvre toutes choses, selon l'intention qui inspire sa décision. » (Ephésiens 1:11)
Dieu avait l’intention et promit d’accomplir l’exécution de SES promesses qu’IL avait faites à Abraham, Isaac et Jacob à travers ces fils (35:10-12). Ni Jacob, ni Joseph, ni les autres fils de Jacob, ni même Pharaon lui-même ne pouvaient empêcher ou seulement retarder les desseins souverains du Dieu d’Israël.
Les moyens que Dieu employa pour accomplir SA volonté sont vus dans la doctrine de la providence de Dieu. Personne n’a défini la providence de Dieu mieux que George Bush :
Pendant que le récital s’écoule avec tout le charme d’une histoire de fiction magnifiquement tournée, nous sommes toujours assurés de la vérité et de la réalité de chaque incident, et nous sentons que nous sommes en train de contempler un résumé de la dispense de ce Pouvoir d’annulation qui est « … merveilleux, sa sagesse est immense » qui contrôle l’action libre et volontaire de créatures intelligentes, même quand elle est provoquée par un esprit de malveillance et de rébellion, afin de les rendre servile à l'accomplissement de ces mêmes plans qu'ils sont destinés à vaincre, pendant que la culpabilité des agents reste sur eux avec tous ses développements inchangés.32
En termes des plus simples, la règle providentielle de Dieu est que SON plan s’accomplit avec la participation d’hommes coupables et obstinés, même quand ils essayaient activement de résister, résister Dieu et SES desseins. Pendant tout ce temps là, Dieu reste souverain et contrôle tout. IL n’assume aucune culpabilité ou responsabilité pour les péchés de l’homme ; l’homme doit supporter tout le poids de la responsabilite pour ses actions.
La providence de Dieu n’est pas SON plan préféré, mais un plan de secours qui assure la réalisation de SES desseins éternels. Idéalement, Dieu travaille en employant des femmes et des hommes croyants qui feront SA volonté comme elle est exprimée par SA parole. Quand les croyants ou non croyants choisissent de résister la volonté et la parole de Dieu, IL a recours à SON plan B. C’est nettement moins désirable que l’obéissance volontaire et la submissivité, car le rétif devra toujours faire face aux conséquences de ses actions et ne trouvera aucune joies et résultats qui accompagnent toujours l’obéissance. La joie de participer activement et joyeusement aux plans et programmes de Dieu est perdue. Le travail de Dieu continue, mais nous ne nous en rendons pas compte, tout comme Jacob et les frères de Joseph étaient ignorants que la main de Dieu contrôlait tout ce qui arrivait. Dieu n’est jamais handicapé par le péché et la désobéissance de l’homme, mais nous sommes toujours blessé par eux.
Peu de gens ont manqué de remarquer la signification importante de la vie de Joseph, qui dans beaucoup de sens présageait la vie et le travail de notre Seigneur.33 Bien que ce soit une avenue profitable d’étude, nous devons faire remarquer que nulle part les Ecritures ne réfèrent à Joseph comme un genre de Christ. Tant qu’une telle étude est vue comme étant supplémentaire et secondaire en importance, elle peut être poursuivit avantageusement.
Les applications pratiques des principes trouvés dans ce passage sont nombreux. Premièrement, il y a une leçon sur le sujet de conseils divins. Puisque nous avons déjà traité avec le sujet de la providence de Dieu, nous nous contenterons de rattacher cette doctrine à la question de conseils.
La volonté de Dieu nous est donné par SA parole. Dans ce sens, ce n’était sûrement pas la volonté de Dieu que des frères vendent un des leurs à l’esclavage. Donc, les actions des frères de Joseph étaient coupables. Dieu ne dirige jamais par uniquement des circonstances, mais par les Ecritures, SA parole. Ils se sont trouvés dans un endroit isolé, loin des yeux observateurs de leur père. Il y avait une citerne toute prête, à portée de la main, mais ce n’était pas la volonté de Dieu que Joseph soit jeté dedans. Il y avait une bande de marchands qui passait par-là commodément, mais vendre Joseph en esclavage était mal.
Le dessein éternel de Dieu, dit à Abraham des années auparavant (Genèse 15:13-15), était une période de servage. Les frères de Joseph n’avaient aucune intention d’accomplir les desseins de Dieu – ils voulaient seulement se débarrasser de Joseph. Le plan de Dieu était pour les Israélites de séjourner en Egypte mais les fils de Jacob ne le savaient pas à ce moment-là. (En fait, Dieu avait fait attention de ne pas le dire à Abram où ce séjour serait ou comment ça arriverait.) Rarement est le guidage une question de ne pas savoir les principes généraux et les préceptes qui devraient gouverner notre conduite. Le plus souvent nous « loupons » la volonté de Dieu en choisissant délibérément de désobéir ce que nous savons est la bonne chose à faire. Mais même quand nous faisons ça délibérément, SES desseins continueront par SA direction providentielle. Comme ça, nous ne pouvons pas manquer SA volonté. Et, soyez assurés, Dieu nous fera savoir que nous avons péché et nous ramènera à un endroit où nous voudrons LUI obéir volontairement, mais IL nous ramènera par le chemin d’expériences douloureuses.
Quel commentaire cet évènement est sur le sujet de la souffrance ! Je pense qu’un excellent titre pour cet épisode complet pourrait être « Une Sévère Piété », comme le titre d’un livre récent. Les deux termes « sévère » et « piété » semblent être contradictoires, mais ce n’est jamais le cas pour le Chrétien. C’est pourquoi l’Apôtre Jacques a écrit des siècles plus tard :
« Mes frères, quand vous passez par toutes sortes d'épreuves, considérez-vous comme heureux.
Car vous le savez: la mise à l'épreuve de votre foi produit l'endurance.
Mais il faut que votre endurance aille jusqu'au bout de ce qu'elle peut faire pour que vous parveniez à l'état d'adultes et soyez pleins de force, des hommes auxquels il ne manque rien. » (Jacques 1:2-4)
L’auteur d’Hébreux a presque dit la même chose en termes plus profonds (Hébreux 12:1-13 et, en effet, l’épître entier).
D’un coté, la souffrance que nous observons dans les vies de Jacob, Joseph, et ses frères est inutile, le résultat du péché. C’est pourtant une part du gracieux traitement et de la discipline de Dieu pour amener ces hommes vers LUI et à maturité. Au milieu de notre souffrance, le plus souvent nous ne le voyons pas car la vérité est voilée par nos larmes. Mais le résultat final de la souffrance doit être la foi, la maturité, et la joie. C’était comme ça pour Jacob et ses fils. Et ça sera comme ça pour chaque enfant de Dieu.
« Certes, sur le moment, une correction ne semble pas être un sujet de joie mais plutôt une cause de tristesse. Mais par la suite, elle a pour fruit, chez ceux qui ont ainsi été formés, une vie juste, vécue dans la paix. » (Hébreux 12:11)
La vie de Joseph fournit un matériel excellent pour une étude sur le rejet. Nous savons, bien sur, que Joseph n’était pas pur. Ses péchés ne sont pas enregistrés, je crois, pour fournir un genre plus exact de Christ et aussi pour illustrer la question de souffrance innocente. Puis Moïse dépeint un incident où le rejet de Joseph est sans cause. Ça m’informe, comme d’autres passages suggèrent (1 Pierre 2:20-25 ; 3:17 ; 4:4-5,12-19), que le rejet et la persécution arrivent quelque fois complètement sans causes. Le Chrétien doit être préparé pour le rejet dans sa vie. C’est le badge des disciples :
« ---Si le monde a de la haine pour vous, sachez qu'il m'a haï avant vous.
Si vous faisiez partie du monde, il vous aimerait parce que vous lui appartiendriez. Mais vous n'appartenez pas au monde parce que je vous ai choisis du milieu du monde; c'est pourquoi il vous poursuit de sa haine.
Souvenez-vous de ce que je vous ai déjà dit: le serviteur n'est jamais supérieur à son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront vous aussi; s'ils ont gardé mes paroles, ils garderont aussi les vôtres. » (Jean 15:18-20)
« En fait, tous ceux qui sont décidés à vivre dans l'attachement à Dieu par leur union avec Jésus-Christ connaîtront la persécution. » (2 Timothée 3:12)
« Allons donc à lui en sortant en dehors du camp, et acceptons d'être méprisés comme lui » (Hébreux 13:13)
La persécution ne doit jamais être recherchée, mais elle doit être attendue et acceptée. Une partie de la persécution est le rejet. Peu ont fait face au même genre de rejet que Joseph a subit. Il fut rejeté par ses frères, par Potiphar et sa femme (éventuellement), et pas les Egyptiens en général, qui haïssaient les Hébreux. Son rejet, et le nôtre, cependant n’indique pas que nous ayons des défauts. Il peut être une évidence de piété et de pureté. Puisque cela est vrai, notre image de nous-même (pas l’amour de nous-même) ne doit pas souffrir de tortures de culpabilité volontaire et d'abus.
Dans ce chapitre Dieu a préparé Joseph pour le rejet qu’il devait connaître. Les deux rêves qu’il avait eus étaient bien plus pour son bénéfice que pour celui de ces frères. Ils ont beaucoup impressionné Joseph avec le rôle important qu’il allait jouer dans le résultat du programme de Dieu. Aux yeux de ses frères et des Egyptiens (au moins pour un temps), Joseph était un détriment, un obstacle, et un problème à se débarrasser si possible. Pour Dieu, Joseph était la figure clef pour le salût (au sens physique) et l’instruction spirituelle de ses frères.
Le rejet est une part inévitable de la vie chrétienne. Si nous vivons comme Dieu le désire, nous serons rejetés par les hommes. Le rejet justifié, si je peux me permettre de l’appeler comme ça, est cause pour encouragement, pas désespoir. Le rejet peut mieux être traité en réalisant que Dieu a, pour nous, un rôle important à jouer dans SON travail. N’est-ce pas une part de ce que le Nouveau Testament enseigne le corps du Christ et ce que sont les dons et appels de membres individuels ?
« En fait, les organes sont nombreux, mais ils forment ensemble un seul corps.
C'est pourquoi l'œil ne saurait dire à la main: «Je n'ai pas besoin de toi», ni la tête aux pieds: «Je peux très bien me passer de vous. »
Au contraire, les parties du corps qui nous paraissent insignifiantes sont particulièrement nécessaires.
Celles que nous estimons le moins sont celles dont nous prenons le plus grand soin, et celles dont il n'est pas décent de parler, nous les traitons avec des égards particuliers
dont les autres n'ont guère besoin. Dieu a disposé les différentes parties de notre corps de manière à ce qu'on honore davantage celles qui manquent naturellement d'honneur.
Il voulait par là éviter toute division dans le corps et faire que chacun des membres ait le même souci des autres.
Un membre souffre-t-il? Tous les autres souffrent avec lui. Un membre est-il à l'honneur? Tous les autres partagent sa joie.
Or vous, vous constituez ensemble un corps qui appartient au Christ, et chacun de vous en particulier en est un membre. » (1 Corinthiens 12:20-27)
La vie de Joseph est un encouragement merveilleux pour les parents, qui, un jour, devront laisser leurs enfants partir, leurs permettant de quitter la maison, de quitter leur contrôle et protection. Ça pourrait être sous la forme d’envoyer un enfant à l’université, loin de la supervision des parents. Ça pourrait être par un mariage ou un changement de travail. Nous aurons tous, comme parents, à faire face au moment quand nous ne pourrons plus contrôler l’environnement dans lequel nos enfants vivront. (Peut-être est-ce plus vrai aujourd’hui que nous aimerions l’admettre).
Joseph fut arraché brusquement à son père, à ses amis et à sa famille. Il fut enlevé de toutes influences religieuses et d’encouragements. Il fut placé parmi un peuple qui ne croyait pas en son Dieu. En Egypte, il fut sujet à de très fortes tentations. Et pourtant, séparé de tous amis chrétiens, Joseph n’a pas seulement survécu, mais fut fortifié. Son père ne pouvait pas sauver Joseph de tout ça, mais Joseph sauverait son père et ses frères de la famine.
Dieu sait comment prendre soin de SES gens. Personne n’est en plus grand danger qu’un qui est complaisant et stupidement sécurisé. Personne n’est plus en sécurité, indifféremment de son environnement, que celui ou celle qui ne compte que sur Dieu pour sa protection et sa provision pour ses besoins du moment. Quand nos enfants ont quitté la sécurité de nos nids, ils seront en sécurité entre les mains du Dieu Qui les a créés et prend soin d’eux.
Il y a une analogie intéressante entre Abraham et Jacob. Tous les deux furent appelés à laisser leurs fils bien-aimés derrière. Abraham l’a fait volontairement et activement, Jacob, sans le savoir et à contrecœur. Les deux fils leurs furent rendus. Ce fut par ces fils, que ces pères perdirent, que l’avenir des pères fut assuré.
A travers les Ecritures, le salût n’est jamais sécurisé sans de grands sacrifices. Comme c’est arrivé à Abraham, c’est aussi arrivé à Jacob. Ces deux instances nous préparent pour le plus grand sacrifice du monde, quand Dieu le Père livra son Fils, Jésus Christ, pour notre salût. Tout comme Joseph fut rejeté par ses frères et humilié par l’esclavage et l’emprisonnement, Jésus Christ fut rejeté par les chefs juifs et ses frères et crucifié sur une croix romaine parmi des criminels. Par la souffrance de Joseph, Jacob et ses fils furent épargnés les ravages d’une famine sévère. Par les souffrances de notre Seigneur Jésus Christ, ceux qui croient en LUI, sont épargnés de la furie éternelle de Dieu.
La Parole de Dieu déclare que nous sommes des pécheurs, mes amis, méritant la furie éternelle d’un Dieu sacré et juste (Romains 3:10-18,23 ; 6:23). Mais la bonne nouvelle de l’Evangile est que Jésus Christ est venu pour prendre la place du pécheur, payant le prix pour ses péchés et fournissant la vertu que Dieu exige pour la vie éternelle (2 Corinthiens 5:21 ; Romains 3:21-22). Vous pourriez connaître le pardon des péchés et la paix de Dieu, simplement en reconnaissant votre culpabilité et en croyant en le travail de Jésus Christ a fait pour vous, car, « Tous ceux qui feront appel au Seigneur seront sauvés » (Romains 10:13).
24 George Bush, Notes on Genesis (Minneapolis: James Family Christian Publishers, 1979 (reprint)), II, p. 220.
25 Ibid, p. 221.
26 “The gift of a coat of many ‘pieces’ (not ‘colors’), or rather ‘the tunic with sleeves,’ was about the most significant act that Jacob could have shown to Joseph. It was a mark of distinction that carried its own meaning, for it implied that exemption from labor which was the peculiar privilege of the heir or prince of the Eastern clan. Instead of the ordinary work-a-day vestment which had no sleeves, and which, by coming down to the knees only, enabled men to set about their work--this tunic with sleeves clearly marked out its wearer as a person of special distinction, who was not required to do ordinary work.” V. H. Griffith Thomas, Genesis: A Devotional Commentary (Grand Rapids: Eerdmans, 1946), p. 356.
“The outward distinction which the father bestows upon this son is ‘a long-sleeved cloak,’ kethoneth passim. The kethoneth is the undergarment or tunic, which usually was sleeveless--a thing of about knee-length. But passim means ‘ankles’ or ‘wrists.’ Consequently, this tunic was sleeved and extended to the ankles. It was not, therefore, a garment adapted to work but suitable to distinguish a superior, or an overseer. By this very garment the father expressed his thought that this son should have pre-eminence over the rest.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), II, p. 955.
Not all agree with statements such as these by Thomas and Leupold, Stigers challenges, “There is nothing in any of the texts where the term is used to indicate that the tunic had long sleeves or was of many colors. The AV ‘coat of many colors’ becomes only an attempt to give a meaning to the total term.” Harold Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 271.
27 Gerrit Verkuyl, editor-in-chief, The Berkeley Version in Modern English (Grand Rapids: Zondervan, fifth edition, 1962), p. 37, fn. w.
28 These “strange coincidences” are evidence of the providence of God, which we shall discuss more fully later.
29 “The original word is sometimes rendered ‘cistern,’ a term applied to hollow reservoirs excavated out of the solid rock for the purpose of holding rain water, or to natural cavities containing fountains, which were often walled up with stone to prevent the water from escaping.” Bush, Genesis, II, p. 231.
30 “The alternation of the names Ishmaelites and Midianites in verses 25, 27, 28, 36, and chapter 39:1 would suggest that they were synonymous or overlapping terms, even if no evidence confirmed it. It is in fact settled by Judges 8:24, which says of the Midianites ‘they had golden earrings, because they were Ishmaelites.”’ Derek Kidner, Genesis: An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), pp. 182-183.
31 Joseph was 17 years old when he was sold into slavery (37:2). He was raised to a position of power under Pharaoh at age 30 (41:46). The seven years of plenty had already passed and two years of famine had gone by before Joseph revealed his identity to his brothers (45:6-9). Joseph was therefore 39 when he revealed his identity to his brothers, and so 22 years had elapsed since his brothers sold him into slavery.
32 Bush, Genesis, II, p. 219.
33 “Hence the appearance, in our history, of individual types representing the New Testament history of Jesus, such as the jealousy and hatred of Joseph’s brethren, the fact of his being sold, the fulfillment of Joseph’s prophetic dreams in the very efforts intended to prevent his exaltation, the turning of his brothers’ wicked plot to the salvation of many, even of themselves, and of the house of Jacob, the spiritual sentence pronounced on the treachery of the brethren, the victory of pardoning love, Judah’s suretyship for Benjamin, his emulating Joseph in a spirit of redeeming resignation, Jacob’s joyful reviving on hearing of the life and glory of his favorite son, whom he had believed to be dead.” John Peter Lange, Commentary
Les interruptions dérangent souvent, mais sont quelque fois vitales. Il y a quelques années, un couple que ma femme et moi connaissions nous raconta une des ces occasions. La femme savait que son mari détestait être interrompu quand il était au milieu d’un projet. En conséquence, elle alla au garage dans lequel son mari travaillait joyeusement, s’installa dans un coin silencieusement, attendant le moment propice pour lui parler. Quand il eut finit ce qu’il faisait, il leva ses yeux et lui fit signe qu’il était maintenant permit d’engager la conversation. Ce que la femme dit le prit totalement par surprise. Calmement, elle déclara, « La maison est en feu ». Et c’était vrai, la maison était vraiment en feu !
Le chapitre 38 de Genèse est aussi une interruption, mais une qui est très importante. Dans le chapitre 37, notre attention était concentrée sur Joseph, qui fut cruellement vendu à l’esclavage, une chose un petit peu plus attrayante que d’être tuer. Le chapitre 38, donc, semble interrompre brusquement le cours de l’histoire. A cause de ça, certains intellectuels, d’une persuasion plus libérale, ont fait une grande injustice à ce chapitre. C’est comme si le livre que Moïse écrivait était devenu intolérablement ennuyeux, et ce chapitre est un genre de « double page » littéraire, épiçant l'immatériel avec l’immoral.
Rien ne pourrait être plus loin de la vérité. Ce chapitre est absolument essentiel au développement de l’histoire de ce Livre. Il arrive exprès, s’intégrant parfaitement dans le contexte. Pendant que le chapitre 37 expliqua comment Joseph (et la nation entière d’Israël) atterrit en Egypte plutôt qu’à Canaan, le chapitre 38 nous raconte pourquoi ce séjour en Egypte fut nécessaire. Il nous fournit une toile de fond contre laquelle la pureté de Joseph dans le chapitre 39 ressort encore plus clairement. Le chapitre 39 ainsi que les suivants décrivent le prix que Joseph a dû payer pour les péchés de ses frères. Le chapitre 38 suggère quelques conséquences du péché de la vente de Joseph dont Juda souffrit.
Il est vrai que ce chapitre pourrait être « Interdit au moins de 13 ans » à cause de l’immoralité qui est décrite.34 Et pourtant, quand vous lisez l’histoire attentivement, il y a beaucoup de chose qui ne soit pas dit qui aurait pu ajouter du « piment » au récit. Hollywood aurait beaucoup de retouches à faire avant qu’un film puisse être réalisé avec ce récit. Et bien que quelques actes immoraux soient relatés, il n’y a rien ici qui pourrait nous conduire à ressentir ces péchés personnellement.
Je suis spécialement impressionné avec le message de ce chapitre à cause de son applicabilité aux gens de Dieu d’aujourd’hui. Les mêmes forces qui étaient actives dans les jours de Juda, travaillent aujourd’hui. Les dangers décrits dans le chapitre 38 qui menaçaient l’accomplissement des desseins de Dieu pour Israël sont ceux-là même qui menacent d’entraver le programme de Dieu à travers SON église de nos jours. Et le même Dieu Qui alors, providentiellement, effacait les péchés des hommes pour amener la réalisation de SES desseins, est vivant et bien portant, et immuable aujourd’hui.
« A la même époque, Juda se sépara de ses frères et alla vivre chez un habitant d'Adoullam nommé Hira.
Il y fit la connaissance de la fille d'un Cananéen nommé Choua, il l'épousa et s'unit à elle.
Elle devint enceinte et lui donna un fils: il l'appela Er.
Elle devint encore enceinte et mit au monde un fils qu'elle appela Onân.
Elle eut encore un troisième fils qu'elle appela Chéla. Quand sa femme accoucha du troisième, Juda se trouvait à Kzib.
Juda prit pour Er, son premier-né, une femme nommée Tamar.
Jugeant Er mauvais, l'Eternel le fit mourir.
Alors Juda dit à Onân:
---Tu connais ton devoir de proche parent du défunt: épouse ta belle-sœur pour donner une descendance à ton frère.
Onân savait que les enfants qui naîtraient ne seraient pas pour lui. Chaque fois qu'il avait des rapports avec sa belle-sœur, il laissait tomber sa semence à terre pour éviter de donner une descendance à son frère.
Son comportement déplut à l'Eternel qui le fit aussi mourir.
Alors Juda dit à Tamar, sa belle-fille:
---Reste veuve dans la maison de ton père jusqu'à ce que mon fils Chéla soit devenu adulte.
Car il se disait:
---Il ne faut pas que celui-ci meure aussi comme ses frères.
Tamar retourna donc dans la maison de son père et y resta. » (Genèse 38:1-11)
La vente de Joseph ne fut que le « commencement des malheurs » pour son père, Israël. Directement sur les talons de ce péché découlent les évènements du chapitre 38. L’unité parmi les fils d’Israël ne fut jamais une force importante. La vente de Joseph n’était qu’une seule indication de ce fait, et même là, les frères ne marchaient pas à l’unisson. Mais maintenant Juda choisit de quitter ses frères et son père pour aller chercher ailleurs « de l’herbe plus verte », à savoir association et union avec les Cananéens.
Les problèmes de Juda commencèrent avec son association avec Hira, un Adoullamite. Les évènements de ce chapitre nous informe qu’Hira était un ami proche qui avait une mauvaise influence sur Juda. Là où Hira est mentionné, il y a des problèmes pour Juda. Pendant qu’il est à Adoullam avec Hira, Juda sort avec une certaine femme cananéenne dont le nom n’est jamais donné. Elle n’est référée que comme « la fille de Choua » (versets 2, 12). Je comprends d’après le stress mis sur le fait que Juda sort avec cette femme (« Il y fit la connaissance de la fille d'un Cananéen », verset 2) que son apparence physique a dû être la seule considération dans sa décision de l’épouser. Puisqu’il semble que ça a été influent dans la sélection d’une femme pour Jacob, nous ne devrions pas être surpris pas ça. C’était donc un choix purement physique. Aucunes considérations spirituelles n’ont été prises en compte.
Je ne pouvais pas m’empêcher de revoir le chapitre 34 où on nous dit que Sichem prit Dina. Il est dit de lui qu’il « la remarqua », il « l’enleva et coucha avec elle » (34:2). Il y a peu de différence entre ces mots et la description que nous avons dans le verset 2 du chapitre 38. Juda « fit la connaissance de cette femme », « l’épousa », et « s’unit à elle ». Seule la dernière expression est différente, mais toutes les deux décrivent une union physique. L’action qui rendit furieux les fils d’Israël au point de massacrer tous les hommes de la ville ressemble de très près à celle de Juda prenant une épouse.
Trois fils naquirent de l’union de Juda à une femme cananéenne : Er, Onân, et Chéla. Pour le premier fils, Tamar fut acquise pour épouse. Cependant, Er était si mauvais que Dieu le fit mourir. Ses péchés ne sont pas détaillés, car ils n’ont pas d’importance à ce point. Onân fut alors obligé de marier Tamar, d’avoir et d’élever des enfants pour son frère. Puisque la position de chef de famille (le droit d’aînesse) allait normalement au premier-né, c’était une action nécessaire.
Nous pouvons être un peu surpris par cette référence à ce qui est connu plus tard comme « le lévirat ». Des siècles plus tard, Moïse ordonna qu’il soit enregistré dans le Livre de Deutéronome :
« ---Si deux frères demeurent ensemble et que l'un d'eux vienne à mourir sans laisser d'enfant, sa veuve ne se remariera pas en dehors de la famille; son beau-frère l'épousera pour accomplir son devoir de beau-frère envers elle.
Le premier fils qu'elle mettra au monde perpétuera le nom du frère défunt pour que ce nom ne s'éteigne pas en Israël.
Si cet homme n'a pas envie d'épouser sa belle-sœur, elle se rendra à la porte de la ville vers les responsables et leur dira: «Mon beau-frère refuse de perpétuer le nom de son frère en Israël, il ne veut pas remplir son devoir de beau-frère.»
Alors les responsables de la ville le convoqueront et lui parleront. S'il persiste dans son refus d'épouser sa belle-sœur,
celle-ci s'approchera de lui en présence des responsables, elle lui ôtera sa sandale et lui crachera au visage; puis elle déclarera à haute voix: «Voilà comment doit être traité l'homme qui ne veut pas constituer une famille pour son frère!»
Dès lors, on surnommera la famille de cet homme en Israël «la famille du Déchaussé». »
Un tel mariage n’a pas son origine avec la Loi de Dieu donnée par Moïse. C’était une pratique commune au Proche-Orient depuis des siècles. Cela sert pour un coté pratique, pour assurer la continuation du nom de famille. Pour cette raison, ça a été ordonné dans la Loi de Moïse. De plus en plus, je réalise le fait que la Loi de Moïse n’a pas nécessairement initié des principes et préceptes entièrement nouveaux, mais a simplement ratifié beaucoup de ceux qui existaient déjà (35:2 ; 14:20 ; 28:22).
Onân savait que les enfants de son union avec Tamar favoriserait la cause de son frère défunt plutôt que la sienne. En conséquence, il ne voulait pas d’enfants avec elle. Pour empêcher Tamar de concevoir, Onân « laissa tomber sa semence à terre » (verset 9). Un tel acte était pratiqué régulièrement, mais Dieu le fit aussi mourir pour sa perversité.
Beaucoup de gens ont essayé d’utiliser ce passage pour interdire toutes méthodes de contraception. A cause des fortes implications émotionnelles et morales impliquées ici, nous devons faire attention à ce qui est appelé mauvais. Je crois qu’Onân fut condamné pour trois raisons. Premièrement, la conduite sexuelle d’Onân était « contraire à la nature ». Pendant que Paul parlait d’homosexualité et peut-être d’autres perversions dans Romains 1:26-27, ce qui était pratiqué par Onân était aussi contre nature. Il serait difficile, à mon avis, de parler des actions d’Onân comme “naturelles”.
Deuxièmement, Onân était désobéissant dans ses actions. Sa société au moins ordonnait d’avoir des enfants avec la veuve d’un frère au nom du frère, et son père le lui avait directement ordonné (verset 8). Cela nous conduit à déduire de cette histoire, que Juda n’a jamais su pourquoi des enfants n’avaient pas été conçus, car seule Tamar connaissait la cause. De la perspective préconçue de Juda, ça devait être Tamar la responsable, et c’est cette raison qui le poussa à retenir son dernier fils.
Troisièmement, Onân a péché car sa motivation était mauvaise. Non seulement il pécha contre son père et Tamar, mais il pécha primordialement contre son frère défunt. Onân mit son intérêt personnel au-dessus du fait que son frère ne pouvait pas continuer la lignée de la famille. En gros, l’action d’Onân était le résultat d’intérêt personnel aux dépends des autres. Tout comme les frères de Joseph n’avaient aucun « amour fraternel », ce fils de Juda n’en avait pas du tout.35 Dans ce sens, il était sûrement un « fils de son père ».
Personnellement, je pense que nous faisons injustice au texte si nous concluons, basé sur ce passage, que toutes formes of contraception sont des péchés. N’importe quelle forme de contraception aurait été mauvaise pour Onân, mais cela ne veut pas dire que toutes sont mauvaises pour nous, car nous n’avons pas été ordonnés de faire ce qu’il devait faire. La contraception (ou n’importe quelles actions) est mauvaise si elle est motivée par un intérêt personnel et si c’est clairement un acte de désobéissance. « Tout ce qui ne découle pas de la foi est péché. » (Romains 14:23) doit être un standard par lequel nous mesurons toutes nos actions. Beaucoup, j’ai bien peur, empêche la conception d’enfants pour de simples raisons égoïstes. Certains pratiquent la contraception à cause d’un manque de foi, doutant que Dieu fournira le nécessaire matériel et émotionnel. Puisque « oui, des enfants sont une récompense. » (Psaume 127:3), je crois que chacun devrait considérer avec attention les vraies raisons pour la contraception, mais je ne peux pas aller plus loin, disant que c’est toujours mauvais. Il pourrait y avoir des raisons de santé, par exemple, qui demanderaient que des mesures devraient être prises pour empêcher la conception. L’avortement, bien sûr, est un sujet complètement différent.
Une fois qu’Onân fut mort, Juda devint très réticent à donner son fils cadet (et le dernier) à Tamar. Il ne lui est jamais venu à l’idée que c’étaient ses fils qui étaient le problème, pas Tamar. Chéla était probablement trop jeune au début pour assumer le rôle de mari et père, mais plus qu'assez de temps s'est écoulé pour résoudre le problème. Finalement, Tamar fut convaincu que Juda n’avait aucune intention de lui donner Chéla. Si elle allait devoir avoir des enfants pour continuer la lignée de famille, elle allait devoir forcer la chose, elle conclut.
« Bien longtemps après cela, la fille de Choua, femme de Juda, mourut. Quand les jours de deuil furent passés pour Juda, il monta avec son ami Hira l'Adoullamite à Timna, pour la tonte de ses moutons.
Quelqu'un en informa Tamar en lui disant:
---Voici, ton beau-père monte à Timna pour la tonte de ses moutons.
Alors elle ôta ses habits de veuve, se couvrit le visage d'un voile et, ainsi déguisée, s'assit au carrefour d'Enaïm, sur la route de Timna; car elle voyait bien que Chéla était devenu adulte sans qu'on le lui ait donné pour mari.
Juda aperçut cette femme et la prit pour une *prostituée, car elle avait le visage voilé.
Il s'approcha d'elle au bord du chemin et lui dit:
---Permets-moi d'aller avec toi!
Car il n'avait pas reconnu sa belle-fille. Elle répondit:
---Que me donneras-tu pour venir avec moi?
---Je te ferai apporter un chevreau du troupeau, lui dit-il.
---D'accord, répondit-elle, à condition que tu me donnes un gage jusqu'à ce que tu l'envoies.
---Quel gage veux-tu que je te donne?
---Ton *cachet, le cordon qui le tient et le bâton que tu as en main.
Il les lui remit et s'unit à elle, et elle devint enceinte.
Elle se leva et partit; elle ôta son voile et remit ses habits de veuve. » (Genèse 38:12-19)
Après une considérable période, deux évènements survinrent qui établirent la scène pour que Juda s’éloigne encore plus de la foi de ses pères. Juda avait déjà quitté ses frères et formé une alliance avec Hira. Il avait marié une Cananéenne et eut trois enfants, deux si mauvais que Dieu avait dû les enlever. Quand son heure arriva, la femme cananéenne de Juda, dont le nom ne fut jamais mentionné, mourut. Dans une société orientée vers la sensualité et sexuellement pervertie,36 cela mit Juda dans une position vulnérable. Mais bien que Tamar était officiellement regardée comme la femme de Chéla, le mariage ne fut jamais consommé, car Juda n’avait jamais donné Chéla à Tamar.
Juda, avec son compagnon peu recommandable Hira, alla à Timna pour tondre les moutons. Cette nouvelle atteignit Tamar et lui signala qu’il était temps pour elle d’entrer en jeu pour fournir un fils et assurer la continuation du nom de son premier mari. Dans sa société, non seulement les jeunes frères pouvaient continuer la lignée familiale, mais le beau-père, Juda, pouvait aussi.37 Puisque Juda ne voulait risquer de perdre son dernier fils vivant, Tamar décida de forcer les choses, en devenant enceinte par Juda. Juda était dans le tort en retenant Chéla, mais de même était Tamar en prenant les choses en main.
A mon avis, Tamar n’avait pas beaucoup de chances d’échouer en faisant ce qu’elle essayait de faire à la porte d’Enaïm.38 L’atmosphère morale de la tonte annuelle des moutons pourrait être mieux comprise, comparée à une pub de télévision d’aujourd’hui. Visualisez un groupe de bergers assoiffés finissant une semaine épuisante, très chaude parmi les moutons, quittant les champs après avoir fini la besogne annuelle. Soudainement, un appela un autre, « C’est l’heure d’une bière ! » Avec une fille accrochée à un bras et une bonne bouteille sous l’autre, la célébration commença. Tamar savait parfaitement bien que c’était ce genre de chose qui se passait pendant la saison de la tonte.39
Non seulement connaissait-elle les hommes en général, mais elle connaissait très bien Juda. La pureté morale ne semblait pas être une de ses vertus. Il n’y a aucun doute que cela n’était pas la première rencontre de Juda avec une prostituée. Il ne démontrait pas la naïveté de quelqu’un qui est nouveau à ce genre de chose. Il s’occupa des arrangements comme un pro qui connaît les règles du jeu. Tamar était convaincue que si elle pouvait seulement ressembler à une prostituée, Juda s’occuperait du reste et le but de Tamar serait réalisé.
Avec tout le savoir-faire d’un pro de la bagatelle, Juda négociât des termes acceptables pour les deux camps. C’était probablement pratiques communes de demander un genre de gage, puisque peu pouvait être fait pour forcer le « client » à payer après la chose. Juda ne fut donc pas surpris par l’insistance de Tamar que quelques garanties lui soient données. Tamar n’était pas intéressée par un paiement. Elle voulait seulement devenir enceinte par Juda. Mais le gage qui lui fut donné servira plus tard à prouver que Juda était le père du bébé qui avait été conçu de cette union.
Un sceau, un cordon et un bâton n’étaient pas des choses achetées au bazar. Chacun d’entre eux avait des caractéristiques distinctives qui étaient particulière à leurs propriétaires. Le sceau était l’ancien cylindre utilisé pour faire des contrats. C’était la contrepartie de notre carte Mastercard d’aujourd’hui. Le sceau cylindrique avait un dessin unique que son propriétaire avait carvé. Quand un contrat était fait, de la cire chaude était placée sur le document et le sceau était roulé dessus, laissant une impression du propriétaire du sceau. Le sceau de Juda était unique, comme l’étaient ceux d’autres personnes.40 Il reconnaîtrait donc immédiatement le sien. C’était la même chose pour le bâton. La possession de ces choses donna Tamar la preuve de l’identité du père de son enfant quand il naîtrait.
Quand l’affaire fut faite, Juda et Tamar s’en allèrent de leurs chemins. Juda ne connut jamais l’identité de cette « prostituée », et Tamar retourna à sa routine habituelle, vivant comme une veuve dans la maison de son père. Normalement une telle affaire aurait été rapidement oubliée, mais plusieurs évènements arrivèrent qui firent de cet interlude immoral un cauchemar que Juda n’arrivera jamais à sortir de sa tête.
« Juda chargea son ami l'Adoullamite d'apporter le chevreau à cette femme et de retirer les gages qu'il lui avait donnés. Mais celle-ci resta introuvable.
Hira interrogea les hommes de l'endroit:
---Où est cette *prostituée sacrée[c] qui se tenait sur le chemin à Enaïm?
Ils lui répondirent:
---Il n'y a jamais eu de prostituée sacrée à cet endroit.
Il revint dire à Juda:
---Je ne l'ai pas trouvée, et les gens de là-bas ont même affirmé qu'il n'y a jamais eu de prostituée sacrée à cet endroit.
Alors Juda s'écria:
---Qu'elle garde ce qu'elle a! Ne nous rendons pas ridicules. Quoi qu'il arrive, moi j'ai envoyé ce chevreau, et toi, tu n'as pas retrouvé cette femme.
Environ trois mois après cela, on vint dire à Juda:
---Tamar, ta belle-fille, s'est prostituée, et même: la voilà enceinte suite à cela.
---Qu'on la fasse sortir et qu'elle soit brûlée vive!
Comme on la jetait dehors, elle envoya un message à son beau-père:
---C'est de l'homme à qui appartiennent ces objets que je suis enceinte. Reconnais, je te prie, à qui sont ce cachet, ces cordons et ce bâton.
Juda les reconnut et s'écria:
---Elle est plus juste que moi; elle a fait cela parce que je ne l'ai pas donnée pour femme à mon fils Chéla.
Il ne s'unit plus jamais à elle. » (Genèse 38:20-26)
Hira fut envoyé pour payer la prostituée et ramener le gage que Juda lui avait donné. Un changement de mots, subtil et important a lieu ici, qui est indicatif d’un défaut sérieux de caractère de Juda. Juda pensait que la femme à la porte d’Enaïm était une simple prostituée (verset 15). Mais quand Hira la chercha, ils questionna les gens à propos d’où il pourrait trouver les « prostituée sacrée » (verset 21,22).41 La religion des Cananéens était si corrompue que la prostitution faisait partie du culte de la déesse de la fertilité. Juda, dans sa stagnation morale et spirituelle, était ignorant de telles différences. Pour lui, c’était simplement une affaire, mais pour les Cananéens c’était un acte d’adoration. L’immoralité conduit inévitablement à l’idolâtrie. Pourtant Juda n’avait aucune idée de ces dangers.
Ne trouvant pas la « prostituée sacrée » et, pire encore, étant dit qu’une telle personne n’existait pas, mit Juda dans une position très bizarre et éventuellement embrassante. Il semblerait qu’il se soit fait avoir, mais il était totalement impuissant. Qui reporterait un vol aux autorités dans des circonstances si délicates ? Le plus il chercha à trouver cette femme, le plus sa stupidité deviendrait évidente et publique. C’était le genre d’histoires qui seraient passées en plaisanterie. Juda n’avait aucun désir de devenir l’objet de moquerie de la ville. Il avait essayé de trouver la femme et de la payer, il avait autant prendre ses pertes et espérer que c’était la fin de l’histoire.
Un mois, puis deux, et presque trois mois passèrent sans incident, Juda commença à respirer un peu plus aisément. Il semblait qu’il s’en était sorti sans trop de dégâts. Ni La femme, ni son gage personnel n’avaient réapparu. Jamais il n’avait pensé que ça se terminerait comme ça.
Un jour Juda fut informé que Tamar était enceinte. Ce n’était pas un simple péché de chair, c’était de l’adultère car Tamar avait été promise au troisième fils de Juda, Chéla.42 L’indignation justifiée de Juda a dû être quelque chose à voir. Elle devait etre mise au bûcher ! C’était une sentence inhabituelle, plus même que ce que la Loi exigeait. La sentence habituelle selon la Loi de Moïse était la lapidation (Deutéronome 22:20-24). En cas de perversité inaccoutumée, il y avait une sentence de mort par le feu (Lévitique 20:14 ; 21:9). Alors pourquoi Juda demandait-il une telle sentence pour sa belle-fille ? Il y a du avoir une surcompensation de son subconscient pour sa propre immoralité. Souvent nous essayons de cacher notre propre culpabilité par une sévérité dans notre réponse aux péchés des autres.
D’un autre coté, ça a pu être encore plus sournois. Il est possible, son état spirituel étant si dépravé, que Juda vit cela comme la solution d’un problème sur lequel il avait si longtemps agonisé. Tôt ou tard, il devrait faire face au fait que Chéla, son seul fils vivant, avait été promis à Tamar. Il n’y avait aucun doute que, maintenant, il était en âge d’assumer le rôle de mari et père, mais Juda avait peur de perdre aussi ce fils (38:11). Si Tamar était exécutée, son problème était résolu. Pas de Tamar, pas de menace. C’était presque trop beau pour être vrai.43 Puisqu’on ne puisse que supposer à ce point, il n’est pas difficile de croire que ça pourrait être vrai à ce moment. La sentence de Juda fut le début d’une série d’évènements qu’il n’aurait jamais cru arriveraient.
La réponse de Tamar à la situation fut incroyablement soumise. Franchement, j’aurai crié du haut des toits que Juda était le père de cet enfant. J’aurai cherché à l’embarrasser encore plus. Quelle opportunité de s’enrichir sur la situation et de trouver de la satisfaction pour les années de délai et déception en gardant Chéla loin d’elle. Mais elle, il semblerait, présenta en privé les évidences à Juda et poliment le poussa à les étudier attentivement. Elle ne fit aucunes accusations le condamnant, mais présenta seulement le sceau, les cordons et le bâton à Juda.
Quel choc ça a dû être pour Juda ! Il n’aurait jamais pensé qu’il était le coupable qui devrait subir la sentence qu’il avait prononcée de sa propre bouche. Juda, l’ancêtre du Messie et l’arrière-petit-fils d’Abraham, dût dire de cette femme, « ---Elle est plus juste que moi » (verset 26). Ça vaut le coup de remarquer qu’il ne dit pas qu’elle était plus vertueuse que lui sur le sujet de l’immoralité commise, mais dans ce qu’elle avait agi pour se procurer un fils qui était légalement le sien, pendant que Juda lui refusait Chéla qu’il lui avait promi. Quant à son acte d’immoralité, Juda ne fit aucun commentaire. Quel contraste comparé à sa réponse au rapport de l’adultère de Tamar !
Juda a dû avoir un changement de cœur ici, car il n’eut pas d’autres rapports sexuels avec Tamar. Et la prochaine fois qu’on lit à son propos, il est de nouveau avec ses frères et son père. Un genre de renouveau spirituel a dû avoir lieu.
« Quand vint le moment de la naissance, il s'avéra qu'elle portait des jumeaux.
Pendant l'accouchement l'un d'eux présenta une main; la sage-femme la saisit et y noua un fil rouge en disant:
---C'est celui-ci qui sort le premier.
Mais il retira sa main, et c'est son frère qui vint au monde. La sage-femme s'écria:
---Quelle brèche ne t'es-tu pas ouverte! La brèche soit sur toi! Et on le nomma Pérets (Brèche).
Ensuite son frère naquit, celui dont la main portait le fil rouge, et il fut appelé Zérah (Lever du soleil). » (Genèse 38:27-30)
Le dernier paragraphe du chapitre décrit la naissance des jumeaux qui résulta de l’union de Juda et Tamar. Puisque le jumeau qui émerge le premier du ventre de la mère possède traditionnellement les droits d’aînesse, un genre de marque pour l’identifier était placé sur le premier à sortir du ventre de la mère. Quand un des garçons sortit une main, un fil rouge fut noué à son poignet, assumant qu’il sortirait rapidement. Cependant, la main se retira et l’autre jumeau fut le premier-né. Celui-ci fut nommé Pérets, et le suivant, celui avec le fil rouge, fut nommé Zérah. Comme les généalogies plus tard le prouveront, l’enfant premier-né, Perets, sera le fils de Juda qui portera la lignée messianique jusqu’aux temps de David, et ultimement de Jésus (Ruth 4:12; Matthieu 1:3).
Historiquement, ce chapitre avait beaucoup à apprendre aux anciens Israélites. Pour commencer, cet évènement souligne la nécessité d’un séjour en Egypte. La pureté spirituelle était essentielle aux desseins de Dieu pour leurs réalisations. Juda, le fils par lequel le Messie allait venir (Genèse 49:8-12), était si charnel qu’il a marié une femme cananéenne, pour avoir un païen pour son meilleur ami, et il aurait eu une relation illicite avec une prostituée sacrée. Quelque chose de rigoureux devait être fait, et l’exile en Egypte fut la solution de Dieu. Là, vivant parmi un peuple qui détestait les Hébreux (43:32 ; 46:34), même si les Hébreux voulaient bien s’entremêler et se marier avec ces gens, les Egyptiens ne voulaient même pas considérer une telle chose. La bigoterie raciale, sinon pas la piété religieuse, garderait le peuple de Dieu un peuple séparé. Pendant que le séjour en Egypte était dans beaucoup de sens une expérience amère, c’était un acte gracieux de la part de Dieu. Ces Israélites, qui avaient vécut l’exode, pouvaient commencer à sentir cela quand ils lisaient ce récit.
Aucun Israélite ne pourrait prendre ce rapport sérieusement sans un sens profond d’humilité. Les « racines » d’Israël, si vous me pardonnez pour dire cela, étaient pourries. Ils ne pouvaient pas se retourner et regarder à leurs ancêtres avec des sentiments de se sentir privilégiés ou de fierté. Il y avait trop de squelettes dans leurs placards pour cela. Au lieu de ça, ils devaient reconnaître que tout le bien qui était arrivé à Israël n’était que le résultat de la grâce de Dieu.
« Si l'Eternel s'est attaché à vous et vous a choisis, ce n'est nullement parce que vous êtes plus nombreux que les autres peuples. En fait, vous êtes le moindre de tous.
Mais c'est parce que l'Eternel vous aime et parce qu'il veut accomplir ce qu'il a promis par serment à vos ancêtres, c'est pour cela qu'il vous a arrachés avec puissance au pouvoir du pharaon, roi d'Egypte, et qu'il vous a libérés de l'esclavage. » (Deutéronome 7:7-8)
C’était une leçon trop vite oubliée, car les Israélites des jours de Jésus étaient très fiers de leurs ancêtres et comptaient sur leurs « racines » pour leur vertu :
« Ne vous imaginez pas qu'il vous suffit de répéter en vous-mêmes: «Nous sommes les descendants d'Abraham.» Car, regardez ces pierres: je vous déclare que Dieu peut en faire des enfants d'Abraham. » (Matthieu 3:9)
« ---Nous, lui répondirent-ils, nous sommes la postérité d'*Abraham[e], nous n'avons jamais été esclaves de personne. Comment peux-tu dire: «Vous serez des hommes libres?»» (Jean 8:33)
La vertu ne vient que de Dieu par la foi. Notre premier ancêtre, Adam, a échoué à vivre par les standards de Dieu et a péché. Tous ses descendants, comme Adam, sont des pécheurs (Romains 5:12) et donc ont besoin d’une vertu pas d’eux memes. Jésus Christ, le Fils de Dieu, est venu dans ce monde pour prendre le péché sur LUI-MEME, pour souffrir la pénalité de nos péchés, pour que nous puissions avoir SA vertu et passer l’éternité avec Dieu.
« Celui qui était innocent de tout péché, Dieu l'a condamné comme un pécheur à notre place pour que, dans l'union avec le Christ, nous soyons justes aux yeux de Dieu. » (2 Corinthiens 5:21)
« Si vous lui appartenez, vous êtes la descendance d'Abraham et donc, aussi, les héritiers des biens que Dieu a promis à Abraham. » (Galates 3:29)
Le thème principal de ce chapitre est la providence divine, qui tient ensemble la section entière ; Dieu travaille à la réalisation de SES desseins par les hommes qui poursuivent le péché. Dans les chapitres 37, 39 et les suivants, Dieu travaille providentiellement à accomplir SA promesse de faire des descendants de Jacob une grande et puissante nation (35:11), en même temps que la seule intention de ces frères est de diminuer leurs nombres. Dans le chapitre 38 Dieu est au travail, assurant providentiellement la réalisation de SA promesse de fournir un Messie par les descendants de Juda (49:8-12).
Dans un monde idéal, le pouvoir souverain et les desseins sages et tendres de Dieu seraient accomplis par des serviteurs obéissants. Mais quand SES enfants suivent leurs propres chemins, le pouvoir infini de Dieu est conduit par des hommes et des femmes involontaires, désobéissants qui, en dépit d’eux-mêmes, achèvent les plans de Dieu. Ils font cela sans le savoir et d’une manière désagréable.
Qui aurait pu penser qu’il y avait une chance que la lignée messianique continue par Juda en regardant les évènements initiaux de ce chapitre ? Voilà Juda, l’ancêtre du Messie, prenant une Cananéenne pour femme, manquant de tenir une promesse faite à sa belle-fille, et proposant une prostituée, qui aurait pu faire partie d’un culte religieux païen ? En dépit de tous les péchés de Juda et en dépit de l’impatience de Tamar, Pérets, l’aïeul de David et du Sauveur, naquit. Qui autre que Dieu aurait pu faire arriver une telle chose ?
Il a été dit à beaucoup de Chrétiens que les desseins de Dieu ne peuvent être accomplis que si l’on est fidèle et obéissant. Que peuvent-ils dire à propos de ce chapitre sur ce sujet ? Et qui d’entre nous voudrait croire que les desseins de Dieu dépendent de notre engagement et notre soumission ? Rien ne pourrait être plus loin de la vérité que de penser que Dieu puisse être limité par la nature pécheresse de l’homme.
La théorie de la providence de Dieu est une des vérités les plus encourageantes de toute la Bible, car elle m’assure que ce que Dieu dit, IL le fera, même si je me trouve en train de LUI résister activement. Si la promesse du salût éternel ne dépendait pas du caractère et du pouvoir de Dieu, Qui peut amener à réaliser sa volonté en dépit de l’homme, quel genre de promesse serait-elle ? J’aurai autant à abandonner dès maintenant et éviter la foule. Mais si les promesses de Dieu sont certaines (comme elles le sont, Philippiens 1:6), je peux alors travailler avec zèle pour ces desseins, réalisant que je ne peux pas perdre, même quand j’ai le cœur faible ou je me trompe de chemin par la désobéissance ou la révolte.
A ce point, beaucoup de gens sont effrayés par les implications de la souveraineté de Dieu. Ils ont peur que les Chrétiens concluront, « Pourquoi s’embêter à obéir Dieu, à lutter contre les désirs de la chair, ou à combattre la guerre spirituelle ? Après tout, si la volonté de Dieu va être réalisée que j’obéisse ou pas, pourquoi obéir ? »
Il y a un danger à la souveraineté de Dieu et à ma sécurité qui me tente à compromettre. C’est pourquoi ce problème est adressé dans les Ecritures (Romains 5:19-6:23). Mais le danger ne réfute pas la théorie. Beaucoup d’hérésies chrétiennes sont les mauvais usages illogiques de la vérité biblique. Dans le Livre de Romains, par exemple, quand Paul enseigne que, « Quant à la Loi, elle est intervenue pour que le péché prolifère. Mais là où le péché a proliféré, la grâce a surabondé » (Romains 5:20), nous reconnaissons que cette théorie est vraie et qu’elle est illustrée dans Genèse 38. Mais de conclure de ça que quelqu’un devrait pécher pour que la grâce abonde plus (Romains 6:1), est une amplification incorrecte du principe biblique. Certains ont été prédisposés à rejeter la théorie de la souveraineté de Dieu à cause de ce que certains ont fait avec elle. C’est ce que les hommes font avec elle qui devrait être condamné, pas la théorie.
Puisque beaucoup de ce que Dieu fait dans ce monde est par SON conseil divin, il est vital que nous comprenions ses implications pour les Chrétiens d’aujourd’hui. La première chose est que vivre vertueusement est nécessaire pour la gloire de Dieu. Si nous n’avions pas reçu le récit inspiré de la vente de Joseph à l’esclavage, nous n’aurions pas pu imaginer que ça faisait partie du plan éternel de Dieu. Au mieux, les non croyants auraient considéré le résultat de cet incident de la chance ou une simple coïncidence. Vous voyez, quand Dieu travaille providentiellement en utilisant des femmes et des hommes désobéissants, non seulement ces instruments ne savent-ils pas que la main de Dieu est à l’œuvre, mais les témoins non plus.
Dans le chapitre 39, on nous dit, « Celui-ci remarqua que l'Eternel était avec Joseph et faisait prospérer tout ce qu'il entreprenait » (verset 3). Pourquoi est-ce cela dit du maître de Joseph mais pas de ses frères, ni des marchands madianites, ni d’Hira, ni de Tamar ? C’était parce que Dieu utilisait ces instruments en dépit d’eux-mêmes. Joseph a donné un témoignage très clair de sa foi en Dieu ; son bon travail et sa bénédiction divine ont prouvé sa foi en le Dieu d’Israel. Juda n’a pas témoigné à Tamar quand il marchanda le prix de ses services. Hira n’a probablement jamais su que Juda allait jouer un rôle dans les desseins de Dieu.
Le point est celui-ci : pendant que Dieu puisse accomplir SES desseins dans ce monde, sans la coopération de l’homme, par SON travail providentiel, IL est le mieux exalté et proclamé aux non croyants par ceux qui LE croient et qui obéissent SA volonté. De peur d’être tentés d’être faible dans nos vies spirituelles, convaincus que la volonté de Dieu sera faite de toute façon, rappelons-nous que Dieu désire être glorifié par SES saints (Genèse 49:3 ; 2 Thessaloniens 1:10,12).
La deuxième implication venant de la théorie de la règle providentielle de Dieu, est que nous, Chrétiens, devons regarder à toutes les circonstances avec les yeux de la foi. Juda n’a pas réalisé à ce moment que les promesses de Dieu étaient accomplies par son acte immoral. Joseph ne savait pas totalement que sa vente à l’esclavage allait amener la libération de ses frères et de son père. Il va y avoir beaucoup de fois dans la vie d’un Chrétien quand il apparaîtra que tout s’écroule. Des tragédies, disputes, divisions, et des maux de cœur nous affligeront tant que nous serons dans ces corps mortels. Nous aussi devons croire, dans ces moments d’adversité, qu’il y a un Dieu Qui travaille providentiellement dans nos vies. C’est l’assurance que nous recevons de Romains 8:28 :
« Nous savons en outre que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l'aiment, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin. »
Seuls les yeux de la foi reconnaîtront la main de Dieu dans les moments difficiles de la vie.
Bien que la théorie de la providence de Dieu soit un problème majeur dans ce chapitre, il y a un certain nombre d’implications que nous pouvons aussi tirer de ce texte. Laissez-moi vous en suggérer quelques-unes pour un peu plus d’observation.
(1) La spiritualité n’est pas démontrée par les standards que nous avons pour les autres. Dieu juge les hommes par les standards par lesquels nous devons vivre nos vies. Juda était prêt à lapider Tamar et à la brûler pour le même péché qu’il avait commit. Dans le Nouveau Testament nous trouvons le même concept :
« Toi donc, qui que tu sois, qui condamnes ces comportements, tu n'as donc aucune excuse, car en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui les juges, tu te conduis comme eux. » (Romains 2:1)
(2) Dans le temps de Jacob, comme aujourd’hui, une des plus hautes priorités de Satan est l’attaque de la famille du peuple de Dieu. Les desseins de Dieu devaient être réalisés dans les familles d’Abraham, Isaac et Jacob. Ce fut la séparation de la famille qui menaça sérieusement (du point de vue humain) les desseins de Dieu. Aujourd’hui la famille chrétienne fait face aux mêmes conflits.
(3) Dans le temps de Jacob, comme aujourd’hui, les mêmes sujets de base sont en jeu. La famille était attaquée, comme l’église l’est aujourd’hui, sur deux fronts. Le premier est dans le domaine de la pureté et de la séparation. Juda commit avidement le péché pour lequel il (ou au moins ses frères) ont mis à mort une ville entière. Il maria une Cananéenne et aurait eu des relations sexuelles avec une prostituée sacrée. Aujourd’hui, nos enfants font face à une pression incroyable de se conformer au monde qui les entoure, de fréquenter et de marier des non croyants, et d’abandonner la foi qu’ils apprennent de leur famille.
La séparation du monde est spécialement importante dans la question des amis qu’on choisit. Comme Juda s’éloigna de sa famille, il entra en alliance avec Hira, un homme qui était toujours là quand Juda avait des problèmes. C’est l’apôtre Jacques qui écrivit il y a très longtemps,
« Peuple adultère que vous êtes! Ne savez-vous pas qu'aimer le monde, c'est haïr Dieu? » (Jacques 4:4)
Le deuxième front de l’attaque de Satan sur la famille et l’église est sur l’unité et l’amour fraternel. Les frères de Joseph n’avaient aucun amour fraternel, ni d’unité. Le fils de Juda, Onân, n’avait aucun sens d’obligation envers son frère défunt, et n’était motivé que par ses intérêts personnels et une ambition égoïste. Pour autant qu’il était concerné, ça n’avait pas d’importance si Tamar n’avait jamais d’enfant, mais Dieu décida qu’elle serait celle par laquelle le Messie viendrait.
Le Nouveau Testament abonde de passages qui nous exhortent de pratiquer l’amour fraternel (Romains 12:10 ; 1 Thessaloniens 4:9 ; Hébreux 13:1 ; 2 Pierre 1:7). La raison pour laquelle nous manquons ce genre d’amour et d’unité qu’il encourage est que nous, comme Onân, sommes plus concernés avec nos propres intérêts qu’avec ceux des autres. Ecoutez la solution que Paul projette :
« N'avez-vous pas trouvé dans le Christ un réconfort, dans l'amour un encouragement, par l'Esprit une communion entre vous? N'avez-vous pas de l'affection et de la bonté les uns pour les autres?
Rendez donc ma joie complète: tendez à vivre en accord les uns avec les autres. Et pour cela, ayez le même amour, une même pensée, et tendez au même but.
Ne faites donc rien par esprit de rivalité, ou par un vain désir de vous mettre en avant; au contraire, par humilité, considérez les autres comme plus importants que vous-mêmes;
et que chacun regarde, non ses propres qualités, mais celles des autres.
Tendez à vivre ainsi entre vous, car c'est ce qui convient quand on est uni à Jésus-Christ.
Lui qui, dès l'origine,
était de condition divine,
ne chercha pas à profiter
de l'égalité avec Dieu,
mais il s'est dépouillé lui-même,
et il a pris
la condition du serviteur.
Il se rendit semblable
aux hommes en tous points,
et tout en lui montrait
qu'il était bien un homme.
Il s'abaissa lui-même
en devenant obéissant,
jusqu'à subir la mort,
oui, la mort sur la croix.» (Philippiens 2:1-8)
(4) Il y a des fois quand nous devons faire face à des choses qui sont sales. Je connais bien le texte qui nous instruit,
« Ne participez pas aux pratiques stériles que favorisent les ténèbres, mais démasquez-les plutôt.
Car tout ce que ces gens-là font en cachette est si honteux qu'on n'ose même pas en parler. » (Ephésiens 5:11-12)
Il était nécessaire de traiter les péchés d’Onân et de Juda parce que le Messie devait venir de la semence de Juda. Les péchés sexuels dans la famille de Juda avaient de très sérieuses ramifications. Les péchés d’Er n’étaient pas nécessaires pour nous instruire, c’est pourquoi ils ne sont même pas énumérés. Pendant que les péchés d’Onân et de Juda sont mentionnés, aucuns détails inutiles ne sont donnés. Notre curiosité n’est pas stimulée, ni sommes-nous encouragés à les répéter. Au lieu de ça, le prix douloureux payé à cause d’eux nous est dévoilé. Quelques fois, le péché doit être exposé. Dans de tels cas, traitons les comme Moïse les a traités.
34 Even a great commentator like Leupold suggests that this chapter is “entirely unsuited to homiletical use, much as the devout Bible student may glean from the chapter.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), II, p. 990.
35 “The enormity of Onan’s sin is in its studied outrage against the family, against his brother’s widow and against his own body. The standard English versions fail to make clear that this was his persistent practice.” Derek Kidner, Genesis: An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 188.
36 “. . . for evidence of the demoralized conduct of the Canaanites has been found on every hand, in the remains of city after city of the Canaanites.” Harold G. Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 256. Here, Stigers refers the reader to M. F. Unger, Archaeology and the Old Testament (Grand Rapids: Zondervan, 1965), pp. 168-177.
37 “Marriage customs in this area provided for marriage within the husband’s house. Tamar could be reserved for other sons and even for her father-in-law, but she could not contract marriage for herself.” Harold G. Stigers, Genesis, p. 279. Stigers here refers the reader to C. H. Gordon, Introduction to Old Testament Times (Ventnor, N. J.: Ventnor Publishing Co., 1953), p. 123.
38 This is the view of Leupold, who writes, “She makes calculations that seem to have but one chance in a hundred of being realized, but just that one chance is sufficient.” Leupold, Genesis, II, p. 982.
39 “Sheep-shearing was a festive time (cf. I S. 25:4, 11, 36), when sexual temptation would be sharpened by the Canaanite cult, which encouraged ritual fornication as fertility magic.” Kidner, Genesis, P. 188.
40 “The ‘seal’ (chotham) may have been a ring or even a cylinder seal, such as the Babylonians commonly used. This was always carried around upon his person by the well-to-do man, suspended by the ‘cord’ (pethil); cf. Song 8:6. The ‘staff’ may have been like those which, according to Herodotus, the Babylonians carried, having at its head a specially carved figure of an apple, or a rose, or a lily, or an eagle, or any such thing, for no man may carry a staff without a device,’ (Herodotus 1:195, cited by Delitasch).” Leupold, Genesis, II, pp. 984-985.
41 “When Hirah sought out Tamar, he used a different word to describe her (qedesah) connoting a religious prostitute, available to the Canaanites who come to worship at shrines of the fertility goddess. Harlotry was not the stigma to the Canaanites that it was to Israel. A qedesah was distinguished from a zoneh . . . . Offerings to a qedesah were kids, as was Judah’s.* He considered qedesah and zoneh to be the same.” Stigers, Genesis, p. 280.
* S. Talmon, “Desert Motifs,” in Biblical Motifs, ed. A. Altmann (Cambridge, Mass.: Harvard University Press, 1966), ii:3.
42 “Tamar was regarded as the affianced bride of Shelah, and was to be punished as a bride convicted of a breach of chastity.” C. F. Keil, Biblical Commentary on the Old Testament (Grand Rapids: Eerdmans, 1968), I, p. 342.
43 Stigers suggests this when he writes
Quand j’étais à l’université (il y a trop longtemps), une chose étrange se passa en allant d’une salle de classe à une autre. Mon université était à Seattle, dans l’Etat de Washington, où il pleuvait fréquemment. En conséquence, il y avait ici et là des trous pleins de boue. Un étudiant, que je ne connaissais pas, marchait à mes cotés quand, tout d’un coup, une jeune fille qui nous approchait se trouva dans le pétrin. Elle avait essayé de gagner du temps en traversant la pelouse plutôt que de rester sur le trottoir. Comme vous pouvez le deviner, elle marcha dans un trou de boue et perdit son équilibre. Ses livres sont allés voler dans les airs, et en tombant, elle essaya de s’accrocher au gars à mes cotés qui était plus près d’elle que moi.
Ratant de saisir la situation comme une opportunité d’être chevaleresque, le jeune homme sauta de coté pour l’éviter, et l’inévitable arriva. Elle tomba par terre, ses livres et ses papiers volant tout partout, et elle fut couverte de boue. Elle ramassa en vitesse la majorité de ses papiers et continua rapidement son chemin, passant difficilement inaperçue.
Tout cela arriva si soudainement qu’il était dur de réaliser ce qui s’était passé pour un moment. Automatiquement, nous, l’autre étudiant et moi-même, reprirent notre chemin vers notre salle de classe. Finalement, se sentant obliger de donner quelques mots d’explication, mon compagnon confessa, « j’ai cru qu’elle allait m’attaquer ».
Beaucoup de gens, vivant de nos jours, regardent les actions de Joseph tout comme on regarderait la réponse de mon compagnon. Joseph, un jeune célibataire, qui montait rapidement les échelons du pouvoir et du succès, manqua sa chance de tirer le meilleur parti d'une occasion en or. Cependant, les deux situations ne sont pas du tout pareil. L’étudiant eut l’opportunité d’épargner des blessures et d’être embarrassée à une jeune femme. Joseph a dû faire face à une femme mariée qui se jetait à sa tête constamment. Il n’avait pas grand chose à gagner et beaucoup à perdre.
Comme vous pourriez l’espérer, ce chapitre a quelques très bonnes leçons à nous apprendre concernant comment faire face à la tentation, mais je ne pense pas que ce soit le message que Dieu veuille que nous apprenions ici. Le fil qui ficelle ensemble toute l’histoire du chapitre 39 est le thème de la souffrance. Peu ne seraient pas d’accord avec cette declaration que Dieu était avec Joseph dans la maison de Potiphar, mais beaucoup se demanderaient comment Dieu pouvait être avec Joseph en prison. Tous seraient d’accord que la prospérité de Joseph dans la maison de Potiphar provenait de Dieu dû à sa fidélité comme serviteur très travailleur, mais combien peuvent dire avec autant de conviction que la pureté de Joseph en ce qui concerne la femme de Potiphar découlerait à le faire légitimement atterrir en prison.
Puisque les Chrétiens d’aujourd’hui semblent penser que l’obéissance devrait toujours être suivit de succès et de prospérité, l’emprisonnement de Joseph devrait nous causer à repenser les stratégies de succès qui sont si populaires dans notre société. Pendant que Joseph aurait fait un orateur fantastique, après les dîners, à l’apogée de sa carrière avec Potiphar, combien lui aurait demandé de sermonner pendant qu’il était en prison ? Beaucoup de ce qu’on pense concernant la souffrance et le succès a besoin être mis en question et changé. Je ne connais aucun meilleur endroit pour commencer que par Genèse 39.
Un bref coup d’œil à la chronologie de la vie de Joseph nous permettra de mieux comprendre ce qui arrive dans ce chapitre. Quand Joseph fut vendu par ses frères, il avait 17 ans (37:2). Quand il fut nommé à une position d’autorité par Pharaon, il avait 30ans (41:46). Treize ans sont passés entre son arrivée en Egypte et sa promotion à la deuxième position de pouvoir dans le pays. De plus, nous savons que deux ans passèrent depuis que le chef des échansons fut retourné à sa position par Pharaon (41:1). Cela nous laisse avec onze ans que Joseph fut soit à la maison de Potiphar ou en prison. L’ascension de Joseph au pouvoir ne fut donc pas achevée rapidement ou aisément.
« Quand Joseph arriva en Egypte, il fut acheté aux Ismaélites qui l'avaient conduit là-bas, par un haut fonctionnaire du pharaon nommé Potiphar qui était le commandant de la garde royale.
L'Eternel fut avec Joseph, de sorte qu'il réussissait tout ce qu'il entreprenait. Il demeurait dans la maison de son maître égyptien.
Celui-ci remarqua que l'Eternel était avec Joseph et faisait prospérer tout ce qu'il entreprenait.
Ainsi Joseph obtint la faveur de son maître qui l'attacha à son service personnel: il l'établit comme intendant sur sa maison et lui confia la gérance de tous ses biens.
A partir de ce moment-là, l'Eternel bénit la maison de l'Egyptien à cause de Joseph. Sa bénédiction reposait sur tout ce qu'il possédait, dans sa maison comme aux champs.
Alors Potiphar laissa tout ce qui lui appartenait entre les mains de Joseph --- ne s'occupant plus de rien --- sauf de ses repas. » (Genèse 39:1-6)
Par ces six premiers versets, nous pouvons déterminer une série d’évènements qui résultèrent de la promotion de Joseph à la deuxième plus haute position dans la maison de Potiphar. Joseph était un berger, alors, il aurait été naturel pour lui d’avoir commencé sa « carrière » dans les champs de Potiphar. Son succès aurait été d’abord observé là par son maître. De bons rapports auraient atteint les oreilles de Potiphar, qui l’aurait alors amené dans sa maison (verset 2). Maintenant, sous les yeux attentifs de son maître, les compétences administratives de ce berger hébreu furent encore plus apparentes.
Potiphar n’observa pas seulement que Joseph était un employé exemplaire, mais il reconnut aussi que son efficacité était due à sa relation avec son Dieu (verset 3). Joseph a dû révéler ses origines hébreuses depuis le début (voir aussi verset 14), ainsi que sa propre foi en le Dieu d’Abraham, Isaac et Jacob. Bien qu’il aurait pû être crédité pour ses habiletés inhabituelles, Joseph donna la gloire à Dieu. Je ne crois pas que Potiphar n’ait discerné cela de sa sensitivité religieuse44, mais du témoignage clair et ferme de Joseph. Bien que personne n’aurait deviné que Juda fut béni par Dieu (chapitre 38), la vie de Joseph en fut une qui amena de la gloire à Dieu. L’obéissance et la pureté donnent gloire à Dieu, dans un sens que la désobéissance et l’immoralité sont incapables.
Potiphar avait assez de sagesse pour reconnaître les habiletés extraordinaires de Joseph. Sous sa supervision, de plus en plus d’autorité fut donnée à cet Hébreu. Non seulement Dieu bénit tout ce dont Joseph s’occupait, mais Potiphar fut béni en proportion de l’autorité qu’il donnait à Joseph. Eventuellement, Potiphar promut Joseph à la position d’assistant administratif et lui donna contrôle total de toutes les facettes de son entreprise. Potiphar avait assez de sagesse pour ne pas rester sur le chemin de Joseph, et le laissa s’occuper de pratiquement tout, excepté de la nourriture qu’il mangeait et la femme qu’il avait mariée.
L’élévation progressive au pouvoir sur plusieurs années n’était pas sans rapport avec le test auquel il allait faire face en la personne de la femme de Potiphar. Si Joseph ne s’était pas prouvé un dirigeant si capable, elle n’aurait même pas remarqué qu’il existait. Et s’il n’avait pas acquit cette position de pouvoir dans la maison de Potiphar, la tentation aurait été inconcevable.
« Joseph était un très bel homme ayant un beau visage,
de sorte que la femme de son maître porta les yeux sur lui et lui dit:
---Viens coucher avec moi!
Mais il s'y refusa et lui dit:
---Mon maître ne me demande compte de rien dans la maison, il m'a confié tous ses biens.
Lui-même n'a pas plus d'autorité que moi ici et il ne m'a rien interdit --- excepté toi, parce que tu es sa femme. Comment commettrais-je un acte aussi abominable et pécherais-je contre Dieu?
Jour après jour, elle revenait à la charge; mais Joseph ne voulait pas l'écouter, refusant de coucher avec elle et d'être avec elle.
Un certain jour, Joseph était entré dans la maison pour faire son travail. Aucun domestique ne se trouvait là.
Alors elle l'agrippa par son vêtement en disant:
---Viens coucher avec moi!
Mais il s'enfuit, lui abandonnant son vêtement entre les mains, et s'élança dehors. » (Genèse 39:6-12)
Jacob était un jeune homme séduisant physiquement. Il est intéressant que la même description de Joseph fut aussi utilisée avec référence à sa mère (29:17). Mais son physique n’était pas la seule raison pour laquelle la femme de Potiphar avait son œil sur lui. (Incidemment, remarquez-vous que cette femme, comme celle de Juda, n’est jamais nommée ?) Ce ne fut qu’après l’élévation de Joseph à sa position de pouvoir, que l’attraction physique de Joseph fut remarquée par cette femme. Il y a très peu de chance qu’elle ait trouvé un intérêt s’il était resté un esclave, un simple serviteur. Mais un homme qui avait de grandes habiletés de dirigeant et était séduisant – bien, c’était quelque chose d’autre. Le texte indique que beaucoup de temps passa avant que cette femme soit arrivée à la conclusion qu’il fallait absolument qu’elle l’ait.
Joseph avait probablement son « bureau » dans la maison de Potiphar. Il avait maintenant l’autorité d’aller et venir partout et quand il voulait. Il avait libre accès à la maison de Potiphar et tout le temps. Nous n’aurions pas à aller loin si nous voulions assumer que Potiphar était souvent en déplacement (39:16). Après tout, il avait une position importante sous Pharaon, et avec un gérant comme Joseph, pourquoi devrait-il se soucier des affaires à la maison ?
Il était inévitable que le contact avec la femme de Potiphar serait plus fréquent et dans des conditions plus privées. De plus en plus, cette femme commença à profiter de cela. Finalement, effrontément, elle lui fit une proposition (verset 7). Après cela, elle lui courra après, probablement inventant des excuses pour l’attirer et essayant constamment de briser sa résistance.
La tentation de Joseph ressemble d’une façon frappante au test d’Adam et Eve dans le jardin. Ils avaient libre accès à tout ce qu’il y avait dans le jardin, excepté pour le fruit d’un arbre. De même, Joseph avait accès à tout ce qui appartenait à Potiphar excepté sa femme. Mais pendant que le fruit interdit était simplement là devant eux, tentant Adam et Eve, la femme de Potiphar poursuivait activement Joseph.
Joseph a dû s’occuper de cette poursuite persistante en trois phases. Premièrement, il essaya de raisonner avec la femme. Il lui expliqua qu’il avait une position, non seulement de pouvoir, mais aussi de privilèges et de confiance. De prendre la femme de son maître et satisfaire ses propres désirs étaient profaner la confiance sacrée qui lui était faite. De plus, elle était une femme mariée, et comme telle, leur relation serait de l’adultère. Pour ces deux raisons, ce que la femme de Potiphar proposait serait un acte qui serait un grand péché contre Dieu.
Mais la femme de Potiphar n’était pas d’humeur à raisonner. Elle était indifférente à la logique de Joseph, alors il dut continuer à résister à ses avances. Même les requêtes de la femme de Potiphar, intentionnées à amener les deux en contact plus proche, furent refusées. Il semblerait que des fois, elle l’appelait seulement pour qu’il soit près d’elle, mais Joseph savait très bien qu’elle voulait plus, et même cela serait inapproprié. Il n’était pas responsable pour s’occuper de ses besoins émotionnels et physiques, qui étaient seulement le problème de son mari.45
Finalement, Joseph dut fuir. Jour après jour, elle cherchait à briser ses défenses. En fait, elle a pu être excitée par sa résistance, car cela le rendait encore plus désirable. Il semblerait qu’il y avait toujours eu quelqu’un aux alentours auparavant, mais maintenant ils étaient seuls. C’était, je pense, difficilement un accident. Au moins, il n’y avait aucun homme dans les environs (verset 11).
Je doute que personne, travaillant comme domestique dans la maison de Potiphar, n’ignorait les intentions de la maîtresse de maison envers Joseph. Il apparaît qu’elle ne s’inquiétait pas s’ils savaient ou pas, car elle le poursuivait tous les jours. Mais quand ils furent seuls, elle a du penser que maintenant Joseph allait être persuadé. Ne lui résistait-il pas de peur des conséquences d’être prit ? Mais maintenant qui saurait ? Et alors, elle l’attrapa par son vêtement et plaida avec lui.
Ce n’était pas le moment de raisonner avec cette femme. Ce n’était pas le moment de « prier » ou de méditer. La seule course d’action vertueuse était de fuir, loin d’elle. Joseph le fit en abandonnant son vêtement entre les mains de la femme. Rapidement, Joseph alla dehors où on pourrait supposer qu’il y avait d’autres domestiques et où plus d’avances ne pourraient être faites.
Comme c’est souvent le cas, la passion d’amour peut rapidement tourner à la haine (2 Samuel 13:15). Le vêtement laisser derrière par Joseph était encore entre les mains de la femme de Potiphar, qui précipitamment imagina un plan pour lui faire regretter sa résistance.
« Quand elle vit qu'il s'était enfui dehors en lui laissant son vêtement entre les mains,
elle se mit à crier pour appeler ses domestiques, puis elle leur dit:
---Voyez cela! On nous a amené un Hébreu pour se jouer de nous. Il est venu vers moi pour coucher avec moi. Mais j'ai crié très fort.
Quand il a entendu que je poussais des cris pour appeler à l'aide, il a abandonné son vêtement à côté de moi et s'est enfui dehors.
Elle garda le vêtement de Joseph à côté d'elle jusqu'au retour de son mari à la maison.
Alors elle lui raconta la même histoire:
---L'esclave hébreu que tu nous as amené, dit-elle, est venu vers moi pour se jouer de moi.
Mais quand je me suis mise à crier et que j'ai appelé au secours, il a abandonné son vêtement à côté de moi et s'est enfui dehors. » (Genèse 39:13-18)
Appelant les domestiques de la maison, dont l’absence avait précipité la passe finale à Joseph, elle l’accusa d’avoir essayé de la violer. Non seulement fit-elle fait appel à la réaction émotionelle qu’un tel crime susciterait, mais elle pointa aussi le fait que cette « attaque » était par un étranger détesté, un Hébreu (verset 14, 43:32 : 46:34). Parce que personne n’était présent, elle pouvait prétendre avoir crié, ce que personne n’aurait entendu à une telle distance. Cela explique pourquoi l’ « attaque » est arrivée apparemment sans appels au secours. Le cri qu’elle reportait faussement expliqua cependant le vêtement de Joseph entre ses mains, car elle prétendit que quand elle cria, ça effraya Joseph qui laissa son vêtement et s’enfuit.
C’était vraiment une histoire digne de cette femme. Il n’y a aucun rapport de réponses de la part de ceux à qui elle raconta cette fable, ceux qui étaient tous sous les ordres de Joseph. Personnellement, je doute qu’un seul n’ait cru son histoire. Jour après jour, ils avaient dû observer qu’elle lui courrait après (verset 10), mais jamais n’avait-il été inopportun avec elle. Effectivement, les seules conversations des serviteurs avaient dû être à propos de ce que Joseph faisait pour éviter cette femme et comment certains d’entre eux se sentaient obligés de l’accompagner dans la maison.
La réponse des autres esclaves n’avait pas vraiment d’importance, car ce n’était pas plus dans leurs intérêts de rapporter à Potiphar la mauvaise conduite de sa femme que dans celui de Joseph. Ils n’étaient pas non plus disposés à prendre le coté de Joseph et démentir le témoignage de cette femme quand son mari reviendrait. Quel mari n’entrerait-il pas dans une rage folle s’il était raconté une histoire comme ça ?
« Quand le maître de Joseph entendit le récit de sa femme qui lui disait: «Voilà comment ton serviteur s'est comporté envers moi», il se mit dans une grande colère.
Il fit saisir Joseph pour le jeter dans la maison d'arrêt où étaient détenus les prisonniers du roi. Ainsi Joseph demeura dans la prison.
Mais l'Eternel fut avec lui et lui témoigna sa bonté: il lui fit gagner la faveur du commandant de la prison.
Celui-ci lui confia le soin de tous les détenus qui se trouvaient dans la prison et la direction de tout ce qu'on y faisait.
Il ne s'occupait plus de rien de ce qui passait par la main de Joseph, parce que l'Eternel était avec lui et faisait réussir tout ce qu'il entreprenait.» (Genèse 39:19-23)
La réponse de Potiphar fut prévisible. Un esclave, un esclave Hébreu pas moins, avait essayé de violer sa femme. Naturellement Potiphar était dans une colère folle. Il n’est pas dit que Joseph fut questionné, mais même s’il l’avait été, la vérité aurait été plus dure à avaler que l’accusation contre cet esclave. Même s’il n’avait pas eu de la compassion pour Joseph, Potiphar a dû être troublé à avoir à emprisonner un employé si capable, car presque tout ce qu’il possédait était le résultat de son service.
La punition de Joseph par Potiphar n’est certainement pas aussi sévère que nous aurions pensé. Etant un « haut fonctionnaire » du Pharaon (verset 1), il avait probablement l’autorité d’exécuter des criminels. Un crime tel que le viol, perpétré par un esclave étranger, aurait dû être digne de la peine de mort. Au lieu de ça, Potiphar l’envoie à la « maison d’arrêt », l’endroit où les prisonniers politiques sont détenus (verset 20). Le mot hébreu pour cette prison est unique, suggérant qu’il y ait eu quelque chose d’un intérêt spécial là.46
Deux passages dans le chapitre 40 veulent dire presque certainement que cette prison n’était localisée nulle part ailleurs que dans la maison de Potiphar, probablement un donjon au sous-sol.47
« et les fit jeter dans la prison du commandant de la garde où Joseph était incarcéré. » (Genèse 40:3)
« Joseph demanda donc aux hauts fonctionnaires du pharaon qui se trouvaient en prison avec lui dans la maison de son maître:
---Pourquoi avez-vous cet air sombre aujourd'hui? » (Genèse 40:7)
En les prenant ensemble, nous savons que Joseph était emprisonné dans une maison qui appartenait au « commandant de la garde » (40:3), et nous savons que ce commandant était Potiphar (39:1). Finalement, Joseph est dit avoir été emprisonné dans « la maison de son maître » (40:7). Où aurait pu être la prison sinon que dans la maison de Potiphar ?
Cela correspondrait certainement aux détails de l’histoire que Moïse avait enregistrée. Premièrement, elle explique pourquoi l’endroit d’emprisonnement était appelé « la » maison d’arrêt (verset 20) ; c’était la maison d’arrêt qui était localisée dans le domaine de la propriété de Potiphar. Ça explique aussi pourquoi le commandant de la prison lui confia rapidement le soin de tout ce qui s’y passait. Joseph était bien connu du commandant de la prison, si notre suggestion est correcte. Finalement, il est logique avec les doutes que Potiphar a dû avoir concernant la véracité des accusations de sa femme. Même s’il avait cru sa femme, Potiphar pouvait continuer à bénéficier des habiletés mystérieuses de Joseph s’il l’emprisonnait dans la prison qui était dans sa propre maison.
Joseph, pour autant que je puisse dire, fut rétrogradé. Il fut banni de la maison et enchainé en prison. Il a été du plus haut, le château, au plus bas, la prison. Et si ça s’est passé c’est comme ça, je peux très bien visualiser Potiphar descendre voir Joseph chaque jour pour discuter la bourse, les conditions économiques du pays, et tous les domaines qui étaient avant sous le contrôle direct de Joseph. Maintenant il n’était plus que son conseillé.
Quand nous comparons la première partie du chapitre avec la dernière, nous sommes forcés d’arriver à une conclusion très importante : Dieu était avec Joseph autant en prison qu’IL était avec lui quand il était dans le château. Dans les versets 2 et 3, on nous dit que le Seigneur était avec Joseph quand il travaillait pour son maître. On nous dît la même chose dans les versets 21 et 23 en ce qui concerne la présence de Dieu avec lui quand il est en prison.
La conclusion est indéniable : Dieu est présent avec ses saints autant quand ils souffrent que quand ils prospèrent paisiblements. Plus encore, un homme peut prospérer autant dans les temps de souffrance que dans les temps d’affluence et d’aise. Dieu ne fait pas toujours pousser les Chrétiens dans des conditions idéales. IL nous fait grandir dans les conditions nécessaires pour que nos racines s’enfoncent profondément dans le sol de l’adversité, pour que nous puissions mieux48 LE connaître et LE servir.
Nous pourrions nous attendre à voir Joseph jeter dans la prison de Potiphar s’il avait commit un péché terrible, mais la raison pour sa captivité était sa pureté morale. C’était parce qu’il ne voulait pas coucher avec la femme de Potiphar qu’il fut faussement accusé et condamné. Vivre vertueusement n’est pas toujours récompensé par des chemins couverts de pétales de fleurs ; Souvent ça amène l’opposé. L’expérience de Joseph n’est qu’un seul exemple de ça.
Quelle leçon ce chapitre fournit pour les Israélites qui lisent ce récit de la main de Moïse ! Ils auraient dû savoir que l’expérience de Joseph n’était pas l’exception, mais la règle, car c’était eux qui venaient de passer 400 ans en Egypte, étant esclaves sous les mains cruelles de leurs maîtres, et sans qu’ils n’aient fait aucunes fautes. C’était ces gens qui liraient du Livre de Deutéronome:
« N'oublie jamais tout le chemin que l'Eternel ton Dieu t'a fait parcourir pendant ces quarante ans dans le désert afin de te faire connaître la pauvreté pour t'éprouver. Il a agi ainsi pour découvrir tes véritables dispositions intérieures et savoir si tu allais, ou non, obéir à ses commandements.
Oui, il t'a fait connaître la pauvreté et la faim, et il t'a nourri avec cette manne que tu ne connaissais pas et que tes ancêtres n'avaient pas connue. De cette manière, il voulait t'apprendre que l'homme ne vit pas seulement de pain, mais aussi de toute parole prononcée par l'Eternel. » (Deutéronome 8:2-3)
Plus tard dans l’histoire de la nation, David fut préparé pour diriger, pour recevoir l’importance et le pouvoir d’être le roi d’Israël, en étant injustement persécuté par le Roi Saul. Partout dans les Ecritures nous sommes dits que la souffrance n’est pas anormale, mais que c’est une partie du traitement gracieux de Dieu dans les vies de SES enfants pour développer la maturité et l’obéissance. Même notre Seigneur fut assujetti à la discipline de Dieu qui est commune aux Chrétiens :
« Ainsi, au cours de sa vie sur terre, Jésus, avec de grands cris et des larmes, a présenté des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et il a été exaucé, à cause de sa soumission à Dieu.
Bien qu'étant Fils de Dieu, il a appris l'obéissance par tout ce qu'il a souffert.
Et c'est parce qu'il a été ainsi amené à la perfection qu'il est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, l'auteur d'un salut éternel » (Hébreux 5:7-9)
Nous n’osons pas oublier que ce temps d’adversité fut créé pour le bien de Joseph autant que pour le bien de sa famille. Laissez-moi suggérer trois choses par lesquels le temps de service à Potiphar lui fut profitable. Dans ces trois domaines, et sans aucun doute dans bien d’autres, nous voyons que la main de Dieu était bonne et gracieuse dans ces temps de souffrance.
En premier, le service à Potiphar fut bénéficiel à Joseph en ce qu’il l’a préparé pour le devoir important qui l’attendait, servir comme commandant en second en Egypte. Si quelqu’un devait savoir qu’une telle position de pouvoir et de responsabilité était 13 ans dans le futur, comment pourrait-il/elle se préparer de la meilleure façon possible pour elle ? Il serait sûrement nécessaire d’apprendre la langue égyptienne, comme Joseph l’a fait (42:23), et leur culture (43:32). Il n’y avait pas d’écoles linguistiques, spécialement pour des étrangers comme les Hébreux. Dans la providence de Dieu, nous pouvons voir maintenant que cette expérience était, pour Joseph, le Cours Préparatoire de Potiphar. Ici il apprit la langue, la culture, et les magouilles politiques de la nation, incidemment ou non.
En second, l’emprisonnement de Joseph par Potiphar, bien que déplaisant, était probablement la réponse à ses prières. Sachant que, jour après jour, cette femme persistait à lui courir après et à essayer de briser sa résistance, j’imagine qu’une de ses prières les plus urgentes était, « Seigneur, protège-moi de cette femme », et c’est exactement ce que les barreaux de prison ont fait. Son emprisonnement était la réponse à ses prières. Ces barreaux et ces chaînes (Psaume 105:17-18) n’ont en aucun cas ralentis les plans de Dieu pour Joseph, mais ils ont réussit à éloigner la femme de Potiphar de lui, exactement ce qu’il voulait, sans y réussir de lui-même. Combien de fois les réponses de nos prières arrivent enveloppées dans un paquet différent de ce qu’on attend ?
Finalement, ce fut dans cette prison que Dieu avait décidé pour Joseph d’avoir un rendez-vous avec un homme qui le présenterait au Pharaon et à sa position de pouvoir. Qui aurait jamais pensé qu’une entrevue pour un travail aurait eu lieu dans un endroit pareil ? Mais c’était dans cette prison pour prisonniers politiques (verset 20) que Joseph avait rendez-vous avec le chef des échansons de Pharaon, l’homme qui un jour raconterait à Pharaon que Joseph avait une capacité inhabituelle pour interpréter les rêves. Humainement parlant, éviter l’emprisonnement aurait voulu dire manquer le rendez-vous qui le conduirait vers un future incroyable.
La nécessité de la souffrance et de l’adversité est enseignée partout dans les Ecritures, particulièrement celle de la souffrance qui n’est pas méritée ou le résultat d’actions vertueuses. C’est vue comme une part normale de la vie chrétienne et attendue comme le résultat d’une vie vertueuse.
« Mais ce trésor, nous le portons dans les vases faits d'argile que nous sommes, pour que ce soit la puissance extraordinaire de Dieu qui se manifeste, et non notre propre capacité.
Ainsi, nous sommes accablés par toutes sortes de détresses et cependant jamais écrasés. Nous sommes désemparés, mais non désespérés,
persécutés, mais non abandonnés, terrassés, mais non pas anéantis.
Oui, nous portons toujours et en tout lieu, dans notre corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit, elle aussi, rendue manifeste par notre corps. » (2 Corinthiens 4:7-10)
« Car en ce qui concerne le Christ, Dieu vous a accordé la grâce, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui. » (Philippiens 1:29)
« Mes chers amis, vous avez été plongés dans la fournaise de l'épreuve. N'en soyez pas surpris, comme s'il vous arrivait quelque chose d'anormal.
Au contraire, réjouissez-vous, car vous participez aux souffrances du Christ, afin d'être remplis de joie quand il paraîtra dans toute sa gloire.
Si l'on vous insulte parce que vous appartenez au Christ, heureux êtes-vous, car l'Esprit glorieux, l'Esprit de Dieu, repose sur vous.
Qu'aucun de vous n'ait à endurer une punition parce qu'il aurait tué, volé ou commis quelque autre méfait, ou encore parce qu'il se serait mêlé des affaires d'autrui;
mais si c'est comme «chrétien» qu'il souffre, qu'il n'en éprouve aucune honte; qu'il fasse, au contraire, honneur à Dieu en se montrant digne de ce nom. » (1 Pierre 4:12-16)
Puisque souffrir innocemment fait partie de l’expérience chrétienne normale, laissez-moi suggérer deux implications pratiques. En tout premier, cela suggère aux parents chrétiens que la chose tendre à faire pour nos enfants est de ne pas leurs donner toutes choses trop rapidement ou trop aisément. Dans notre société matérialiste, aimer nos enfants est égal à leurs donner tout ce qu’ils veulent, possessions matérielles et luxueuses. Conditionner nos enfants à attendre que la vie chrétienne soit juste comme ça est les introduire grandement en erreur. Ils auront tendance à grandir attendant que Dieu soit un père indulgent qui donne à SES enfants tout ce qu’ils veulent et désirent et QUI les protègera de toutes situations inconfortables et de dépravation. Un père tendre est quelqu’un qui discipline ses enfants d’une façon à développer obéissance et endurance :
« D'ailleurs, nous avions nos parents terrestres pour nous corriger, et nous les respections. N'allons-nous pas, à plus forte raison, nous soumettre à notre Père céleste pour avoir la vie?
Nos parents nous corrigeaient pour un temps limité, selon leurs idées, mais Dieu, c'est pour notre bien qu'il nous corrige, afin de nous faire participer à sa sainteté. » (Hébreux 12:9-10)
Deuxièmement, beaucoup de Chrétiens ont grandit avec des parents indulgents, qui ont apprit à leurs enfants à ne pas s’attendre à souffrir, à avoir des soucis, des épreuves et de la privation dans la vie. Je dois vous dire, mes amis, si c’est la façon dont vous avez été élevés, cela n’est pas conforme à la réalité ou à la Parole de Dieu. Vos parents ont peut-être eu de bonnes intentions, mais ils avaient tout faux. On ne peut pas espérer (et certainement pas demander) de Dieu de continuer à nous donner des vies en rose. Plein d’amour, Dieu apportera des difficultés dans nos vies pour renforcer notre foi et développer maturité et endurance. Si vous avez été dorlotés et protégés, votre vue entière de la vie a besoin d’être repensée pour être conforme à la façon la vie est vraiment et à la façon dont Dieu travaille dans les vies de SES enfants.
« Mes frères, quand vous passez par toutes sortes d'épreuves, considérez-vous comme heureux.
Car vous le savez: la mise à l'épreuve de votre foi produit l'endurance.
Mais il faut que votre endurance aille jusqu'au bout de ce qu'elle peut faire pour que vous parveniez à l'état d'adultes et soyez pleins de force, des hommes auxquels il ne manque rien. » (Jacques 1:2-4)
Ce chapitre a beaucoup à nous apprendre en ce qui concerne « faire face aux tentations. » Deux grosses idées fausses sont exposées dans le récit de Genèse 39. La première est que nous devons nous attendre à ce que la tentation vienne d’une façon dramatique et dans un évènement momentané. Quand nous pensons à Joseph et à la femme de Potiphar, nous pensons seulement à cet incident, celui décrit dans les versets 11 et 12. L’importance de cet incident particulier est qu’il fut la tentative finale de séduire Joseph. Par son refus et sa fuite sans son vêtement, la femme de Potiphar porta une fausse accusation qui amena son emprisonnement.
Cependant, le texte nous dit carrément que la tentation de Joseph a eut lieu « jour après jour » (verset 10), pendant une longue période, et sous une variété de formes. Joseph n’a pas été tenté en une seule occasion, mais dans tous les évènements quotidiens de la vie. Et encore plus, la victoire que Joseph conquit sur le péché en cette dernière occasion était directement liée à ses décisions préalables.
Une erreur que nous faisons souvent est d’essayer de deviner les tests qui doivent nous arriver dans quelque confrontation dramatique où les problèmes sont clairs comme du cristal. En pensant de cette manière, nous avons tendance à ignorer la nécessité de se tenir loin du péché dans les questions banales et apparemment insignifiantes de la vie quotidienne. Joseph avait résolu le problème en question bien avant cette confrontation finale. Cette décision était due à l’usage et l’abus des possessions de son maître. Etant esclave, il faisait face à la tentation de prendre des choses qui appartenaient à Potiphar et à les utiliser pour son propre bénéfice (Tite 2:9-10). Pratiquer l’honnêteté dans les petites choses rendit bien plus facile pour lui de résister la tentation de succomber à la femme de son maître. Comment nous traitons les tentations quotidiennes détermine souvent comment nous traiterons les gros problèmes qui surgissent seulement occasionnellement.
Deuxièmement, la tentation que Joseph résista avec succès n’était pas une qui représentait la situation idéale pour le Chrétien. J’ai dit à quelqu’un l’autre jour, « La plupart des Chrétiens veulent résister la tentation, mais ils veulent d’abord être propositionnés. » Pour Joseph, la poursuite par la femme de Potiphar a pu faire enfler son ego. Pensez au fait qu’une femme vous trouve attrayant et veuille coucher avec vous. Mais, vous voyez, Joseph ne pouvait rien faire à propos de la tentation de la femme de Potiphar. Elle était la seule personne sur laquelle Joseph n’avait pas d’autorité. C’est pourquoi il était nécessaire pour lui de se tenir loin d’elle, de fuir sa présence.
Dans la plupart de nos situations, nous ne pouvons pas dire que les tentations auxquelles nous faisons face sont au-delà de notre contrôle, car nous ne sommes pas des esclaves comme Joseph l’était. Beaucoup des tentations qui nous font face sont celles que nous avons permises, et peut-être même encouragées.
J’ai entendu une histoire vraie d’un homme qui était alcoolique. Un prêcheur vertueux le conseillait, essayant de l’aider à éviter une nouvelle chute. Il demanda à l’homme comment il était arrivé à entrer dans la taverne. Rentrait-il à la maison ? L’homme confessa qu’elle n’était pas sur le chemin de sa maison, qu’il avait fait ce détour exprès pour passer devant la taverne. Le vrai problème était que l’homme voulait être tenté et il voulait chuter.
L’expérience de Joseph nous donne un aperçu précieux dans les paroles de Dieu quand IL nous a apprit à prier, « Garde-nous de céder à la tentation, et surtout, délivre-nous du diable » (Matthieu 6:13). Notre Seigneur ne suggére pas que Dieu a besoin d’être imploré de ne pas nous tenter (Jacques 1:13-14), mais IL nous dit que le désir de nos cœurs devrait non seulement être de résister le péché, mais aussi d’éviter les situations qui nous tenteraient à pécher.49 Dans ce sens, nous ne devrions jamais désirer à reproduire ou à répéter la victoire de Joseph sur cette tentation particulière. Ses circonstances ne nous donnent pas un idéal, mais son attitude d’éliminer la tentation de cette femme, en évitant même d’être à proximité d’elle, nous donne un exemple à suivre (verset 10).
Notre chapitre a plusieurs autres leçons par déductions. La première de celles-ci réfère au sujet des dons spirituels. Le don de Joseph était celui de l’administration. Avez-vous remarqué qu’où qu’il soit, quelles que soient les circonstances, son don s’adapta à la situation ? Je crois que Joseph devint un dirigeant dans la maison de son père, à la grande consternation de ses frères. Dans les champs de Potiphar, puis dans sa maison et finalement en prison, il utilisa ses dons pour prospérer son maître. Pas étonnant que cette même habileté deviendrait aussi évidente à Pharaon.
Dans le Nouveau Testament, on nous apprend que chaque Chrétien a au moins un don spirituel (1 Corinthiens 12:7,11). Ces dons sont accordés pour l’intérêt commun, pas seulement pour le plaisir ou l’enrichissement de celui qui le possède (1 Corinthiens 12:7). Ces dons doivent être utilisés comme un administrateur le ferait (1 Pierre 4:10). Beaucoup de Chrétiens semblent attendre le meilleur moment et le meilleur endroit pour utiliser leurs dons plutôt que de les utiliser là où ils sont. A n’importe endroit où il y a un besoin que nous pouvons satisfaire, nous devrions le satisfaire. Le Nouveau Testament nous apprend que non seulement le don, qui nous est donné, fait parti de la volonté de Dieu, mais que l’endroit où il doit être utilisé et le résultat qu’il produira y sont aussi inclus.
« Il y a toutes sortes de dons, mais c'est le même Esprit.
Il y a toutes sortes de services, mais c'est le même Seigneur.
Il y a toutes sortes d'activités, mais c'est le même Dieu; et c'est lui qui met tout cela en action chez tous. » (1 Corinthiens 12:4-6)
Apprenons de Joseph que n’importe où où nous sommes, nous devons utiliser le(s) don(s) que Dieu nous a donnés pour le bien de tout le monde et pour la gloire du Dieu Qui nous les a donnés.
Un mot final devrait être dit sur le sujet de la prospérité. La prospérité dans la Bible ne devrait pas toujours être égalée à l’abondance financière. Bien sur, Dieu peut donner quelques moyens financiers, et ce n’est pas mauvais (1 Timothée6). Cependant, être riche n’est pas la norme pour le Chrétien, même pour ceux qui sont spirituels (1 Corinthiens 1:26-29 ; Matthieu 19:23-24). Joseph, on nous dit, fut béni par Dieu, et le Seigneur le prospéra immensément (Genèse 39:2-3 ;21-23) – mais il était un esclave. Il ne travaillait pas pour un salaire. Il ne participait pas à un plan de retraite. La prospérité dont Dieu parle ici est la bénédiction que Dieu lui donna dans l’exercice de son don pour que Potiphar prospère (financièrement) et pour que le chef de la prison succède (probablement non financièrement). Comme l’auteur de Proverbes dit, « C'est la bénédiction de l'Eternel qui enrichit, » (Proverbes 10 :22). Les bénédictions dont Dieu combla Joseph n’étaient pas mesurés par son carnet de chèques, ni ne le seront-elles pas nécessairement pour nous.
Si vous lisez ce message sans n’avoir jamais eu une relation personnelle avec Jésus Christ, je vous presse de la commencer maintenant. Mais je veux que vous compreniez que LUI faire confiance, pendant que cela vous assurera le pardon de vos péchés et la vie éternelle, cela ne vous garantira pas une vie en rose, sans problèmes, ni soucis. Ce que ça promet est que chaque difficulté, chaque injustice, chaque problème, arrivera de la main de Dieu pour votre bien et SA gloire. IL sera personnellement présent dans chaque épreuve, et SES desseins seront un jour montrés être arrivés pour le bien, et parfait pour le Chrétien.
« Nous savons en outre que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l'aiment, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin. » (Romains 8:28)
44 Griffith Thomas seems to give Potiphar credit for greater religious sensitivity than he deserves when he states,
“Not that Potiphar had any spiritual insight into the ways of Jehovah, but being in some sort a religious man, he became convinced that Joseph’s powers must come from a Divine source.” W. H. Griffith Thomas, Genesis: A Devotional Commentary (Grand Rapids: Eerdmans, 1946), p. 370.
45 It is possible, though not necessarily probable, that Potiphar was unable to meet his wife’s physical needs. Leupold states: “It seems very strange that a eunuch should be married, as we learn of Potiphar in this chapter. Two possibilities confront us, and the choice between them is difficult. It actually happened in days of old that eunuchs had wives. On the other hand, the term ‘eunuch’ (saris) very likely lost its original meaning and came to signify: prominent court officials.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), II, p. 992.
46 “An unusual word, sohar, found only in these chapters, is used for prison: the Hebrew root suggests a round structure and therefore perhaps a fortress, which is the term used by LXX.” Derek Kidner, Genesis: An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 191.
47 Bush convincingly holds this position, citing the work of Jamieson:
“Scarcely, indeed, is there any point in which the notions and practices of the people of the East differ so essentially from ours as in those which relate to the treatment of criminals; for while in Europe there are places reared for the confinement of offenders, and officers specially appointed to have the custody of them, the houses of the highest and greatest persons in the East, are not unfrequently dedicated to the purposes of a prison, and men who fill public and official stations of the greatest dignity, perform the duties of an office which, in our estimation, is the most ignoble. From the earliest times, the jails in the East have been of this description, and under the care of persons of elevated rank; and as it is highly probable that the palace of Joseph’s confinement was some dungeon, or secluded port of the house of Potiphor, who was the principal state officer of Egypt at the time, the knowledge of this circumstance furnishes a natural way of accounting for the freedom allowed to Joseph by the deputy jailer, . . .” George Bush, Notes on Genesis (Minneapolis: James and Family, reprint, 1979), II, p. 257.
48 “The symmetry of this chapter, in which the serene opening (1-6) is matched, point for point, at a new level at the close (19-23) despite all that intervenes, perfectly expresses God’s quiet control and the man of faith’s quiet victory. The good seed is buried deeper, still to push upward; the servant, faithful in a little, trains for authority in much.” Kidner, Genesis, p. 189.
49 This petition establishes the principle that the true saint will not only desire to overcome temptation, but he will hate sin so much that he will not even desire to be put to the test. There is absolutely no suggestion that God would ever tempt us in the sense of soliciting us to sin (James 1:13-14). The most effective prayers are those which request that which God has promised. It is the attitude of heart that shuns not only sin but the occasion which solicits it that our Lord is teaching by example.
Un couple que je connais A eu une expérience qui ressemble aux évènements de la vie de Joseph que nous avons étudié jusqu'à présent. Le mari allait à sa voiture un matin seulement pour découvrir qu’elle ne voulait pas démarrer – la batterie avait disparue. Après avoir regarder sous le capot, il découvrit un petit mot qui disait quelque chose comme ça : « Je suis désolé d’avoir prit votre batterie, mais c’est une urgence. Je dois aller à l’hôpital. Je vous la rapporterai aussitôt que je pourrai. » Un peu plus tard, la batterie réapparut avec un autre petit mot : « Merci beaucoup pour l’usage de votre batterie. Pour exprimer notre appréciation et pour compenser pour l’inconvenient que nous vous avons causé, acceptez deux billets pour le match des ‘Cowboys’ de Dallas dimanche prochain. »
Le couple était extasié. Les ‘Cowboys’ étaient leur équipe favorite et ils étaient enchantés d’avoir l’occasion d’aller au match. Quelle chose magnifique qui leur arrivait ! Mais quand ils rentrèrent à la maison après le match, ils découvrirent, à leur grande consternation, que leur appartement avait été totalement vidé. Les tickets avaient simplement été une ruse pour les éloigner de la maison.
La vie de Joseph, elle aussi, eut plusieurs tournures bizarres. Juste au moment quand les choses semblaient aller bien pour lui, les circonstances changèrent rapidement, et l’espoir sembla disparaître. A 17 ans, il dirigeait ses frères, mais ce fut la cause pour laquelle il fut jeté dans une citerne. A cause d’une bande de marchands ismaélites qui passait par-là, et à la suggestion de Juda, ils le vendirent au lieu de le laisser mourir là. Comme les habiletés de Joseph devinrent évidentes à Potiphar, l’officiel égyptien qui acheta Joseph comme esclave, il se trouva promu à une position seulement seconde à celle de son maître. Le refus de Joseph d’avoir une affaire avec la femme de Potiphar eut pour résultat, sous fausses accusations, qu’il fut incarcéré dans la prison de Potiphar. Et de nouveau dans Genèse 40, quand il semblerait que le chef des échansons puisse faire appel à Pharaon pour Joseph, les espoirs de Joseph semblent être anéantis.
Comment Joseph traitent les « citernes » de sa vie nous fournit une indication de son aptitude à vivre dans des circonstances non méritées et déplaisantes avec foi, espoir et amour. Et ce qui lui a permit de vivre au jour le jour, a prouvé aussi être le moyen par lequel Dieu amena sa libération et promotion au poste second seulement à celui du patron.
Beaucoup d’entre nous vivons aussi dans des « citernes. » Ce ne sont peut-être pas des citernes au sens littéral, mais plutôt des réalités déplaisantes de la vie, telles que des circonstances que nous ne pouvons pas contrôler et que nous ne pouvons pas éviter. Puisque ceux qui vivront des vies vertueuses souffriront persécution et difficultés (2 Timothée 3:12 ; Jacques 1: 2-4 ; 1 Pierre 4:12), nous devons apprendre de Joseph comment vivre la vie dans les citernes pour la gloire de Dieu et pour notre santé mentale et notre propre sérénité. Cette leçon, pendant qu’on ne la trouve pas seulement dans Genèse 40, est là pour être vue par tous ceux qui désirent l’apprendre.
« Quelque temps après, deux hauts fonctionnaires du pharaon, le chef des échansons et le chef des panetiers, commirent une faute envers leur maître
qui fut très irrité contre eux
et les fit jeter dans la prison du commandant de la garde où Joseph était incarcéré.
Celui-ci les confia aux soins de Joseph qui s'occupa d'eux. Ils passèrent un certain temps en prison.
Une nuit, l'échanson et le panetier du pharaon détenus dans la prison firent tous deux un rêve; chacun eut le sien, ayant sa signification propre.
Le lendemain matin, quand Joseph se rendit auprès d'eux, il remarqua qu'ils étaient soucieux.
Joseph demanda donc aux hauts fonctionnaires du pharaon qui se trouvaient en prison avec lui dans la maison de son maître:
---Pourquoi avez-vous cet air sombre aujourd'hui?
Ils lui répondirent:
---Nous avons fait un rêve et il n'y a ici personne pour nous l'interpréter.
---N'appartient-il pas à Dieu de donner l'interprétation des rêves? leur dit Joseph. Racontez-les moi donc, je vous prie. » (Genèse 40:1-8)
Deux des officiers de Pharaon avaient commit des offenses inconnues qui avaient mis leur maître en colère et résulta de leurs emprisonnements (versets 1,2). L’un d’eux était le chef des échansons (le sommelier), l’autre était le chef des panetiers (le boulanger). Ces offenses n’étaient pas de simples indiscrétions, mais de vrais actes de désobéissance ou de mauvaise conduite, comme le texte original indique.50 Ces deux officiers, avec qui Pharaon n’était plus en bons termes, furent placés sous l’autorité de Joseph dans la prison où il était aussi.
A cause des détails donnés dans le chapitre 40, il est certain que la prison était dans un donjon sous la maison de Potiphar. Dans le verset 3, on nous informe que la prison était la même où Joseph était captif et que cette incarcération eut lieu dans la « maison du commandant de la garde », l’officier qui a déjà été identifié comme étant Potiphar (39:1). Dans le verset 7, l’échanson et le panetier sont rapportés rester avec Joseph dans « la maison de son maître. » Cela ne peut être que Potiphar. Et finalement, Joseph plaide, « pour me faire sortir de cette prison » (verset 14), et il dit aussi, « et ici même, je n’ai rien fait qui mérite le cachot » (verset 15). Le « ici » doit faire allusion au domaine de Potiphar, où il fut amené comme esclave et emprisonné comme tel.
On doit s’émerveiller à l’esprit de soumission de Joseph. Il était toujours regardé comme l’esclave de son maître là dans la prison. En fait, il lui fut donné de plus en plus grandes responsabilités (39:22-23). Témoignant sa confiance continue en les aptitudes de Joseph, Potiphar plaça ces deux officiers sous son autorité (40:4). Quel serait votre sentiment pour Potiphar et le devoir de vous occuper de ces deux hommes, après ce que Potiphar vous aurait fait ? Joseph non seulement obéit son maître à la lettre, mais il en fit ses affaires de leurs prêcher, même au point de les garder de bonne humeur.
Après un certain temps, l’échanson et le panetier firent un rêve durant la même nuit. Le rêve de chaque homme était différent et les sens divergeaient (verset 5). On nous dit que les Egyptiens croyaient que les rêves présageaient des évènements futurs,51 ce qui inquiétait ces deux-là car ici, dans le donjon, il n’y avait personne de qualifier pour interpréter les rêves pour eux. Leurs futurs leurs avaient été révélés dans leurs rêves, mais ils ne savaient pas comment les interpréter, et cette réalisation les perturba grandement. Leurs mines misérables reflétèrent leur profonde consternation.
Joseph remarqua rapidement que quelque chose n’allait pas. Leurs expressions corporelles seules lui dirent qu’il y avait un besoin à satisfaire. La confiance qu’il avait gagné depuis qu’ils avaient été emprisonnés tous ensemble rendit plus facile à Joseph de leur demander la raison de leurs tristes mines et pour eux de répondre franchement. Chacun avait fait un rêve, ils lui dirent, mais personne ne pouvait les expliquer.
Avec une confiance trop contagieuse à résister, Joseph rappela à ses compagnons que les interprétations des rêves appartenaient à Dieu. Puisque c’était le cas ici, ils avaient juste à lui raconter leurs rêves. Tous les trois attendaient une interprétation des rêves de la nuit précédente. La confiance absolue de Joseph nous informe de sa condition spirituelle. Un homme dans ces circonstances aurait pu tout aussi bien se demander s’il y avait ou non un Dieu. Beaucoup de Chrétiens, comme les amis de Job, se demanderaient si son emprisonnement n’était pas le résultat de péchés. Joseph était assuré de l’amour et de l’attention de Dieu. Le fait qu’il veuille écouter et expliquer ces rêves révèlent sa confiance en cette conviction. L’avidité de l’échanson de relater son rêve à Joseph indique que lui aussi sentait la proximité de Dieu autour de cet Hébreu.
« Alors le chef des échansons lui raconta ce qu'il avait rêvé.
---Dans mon rêve, lui dit-il, j'avais devant moi un cep de vigne
portant trois sarments. Il se mit à bourgeonner, à fleurir, puis ses grappes donnèrent des raisins mûrs.
Je tenais en main la coupe du pharaon, je cueillis les raisins, j'en pressai le jus dans la coupe du pharaon et je la présentai à mon maître.
Joseph lui dit:
---Voici ce que signifie ce rêve: Les trois sarments représentent trois jours.
Dans trois jours, le pharaon te permettra de relever la tête et te rétablira dans tes fonctions. Tu lui présenteras sa coupe comme le veut la charge que tu occupais auparavant en qualité d'échanson.
Mais, s'il te plaît, pense à moi quand tout ira de nouveau bien pour toi et aie la bonté de parler en ma faveur au pharaon pour me faire sortir de cette prison.
En effet, j'ai été amené de force du pays des Hébreux, et ici même je n'ai rien fait qui mérite le cachot. » (Genèse 40:9-15)
Le rêve de l’échanson correspond étroitement au travail qu’il avait avant sous l’autorité de Pharaon. Le rêve devait donc indiquer ce que l’avenir avait pour lui, spécialement concernant sa position d’échanson de Pharaon. La vigne devant lui, ayant 3 branches, bourgeonna, fleurit et produisit rapidement du raisin qu’il pressa dans la coupe de Pharaon qu’il lui présenta, tout comme il faisait auparavant. Joseph dit à l’échanson que les trois branches représentaient trois jours. Le rêve présageait la restauration de l’échanson à sa position d’auparavant. Dans trois jours, les choses redeviendraient comme elles étaient préalablement.
Un homme dans la position de Joseph aurait très bien pu profiter des circonstances. Souvent les hommes chargés des prisonniers pouvaient donner des traitements favorables à ceux qui voulaient et étaient capable de payer (Actes 24:17,26). Ces deux officiers étaient impatients de connaître le sens de leurs rêves, un service que Joseph aurait pu rendre en échange d’une rétribution. Cependant, il demanda à être évoqué devant Pharaon (verset 14), car les circonstances qui l’avaient amené en Egypte, tout comme celles qui l’avaient fait atterir en prison, étaient un sujet d’injustice que Pharaon pouvait corriger.
Nous savons tous que tout le monde est innocent à leurs propres yeux (Proverbes 16:2), et donc la demande de Joseph ne serait pas une demande inattendue de quelqu’un dans sa situation. Mais son habileté à interpréter le rêve de l’échanson prouverait qu’il disait la vérité devant le Dieu Qui avait révélé le sens de ce rêve. Il était vraiment innocent. Joseph ne demanda aucunes faveurs avant le fait, mais seulement après que ses paroles soient prouvées être véridiques. C’était une requête raisonnable, car il demanda seulement ce qui était juste.
La seule requête de Joseph à l’échanson donna un témoignage plus grand de la grande foi de ce prisonnier hébreu. Il était si certain que son interprétation était correcte qu’il fit la requête à l’échanson, une requête qu’il n’a jamais considérée dans le cas du panetier. Il demanda à être évoqué devant Pharaon quand ses paroles arriveraient. C’est une chose d’aventurer une opinion sur le sens d’un rêve fait par un homme, mais une toute autre de faire une demande pour votre libération basée sur le résultat de votre interprétation. Joseph était convaincu que Dieu avait parlé à travers lui. Et pendant qu’il était satisfait de rester dans le donjon tant que Dieu le voulait, Joseph fit tout ce qu’il put pour essayer d’être libéré par tous les moyens qui lui étaient légitimement disponibles.
L’échanson fut encouragé à partager son rêve avec Joseph sur la base de l’habileté de Dieu d’expliquer les rêves et à cause de sa confiance en la relation que Joseph avait avec son Dieu. Le panetier, cependant, ne fut seulement motivé que par le fait que l’interprétation fut bonne pour l’échanson. Lui aussi est maintenant impatient de relater son rêve à Joseph et cela pour avoir un pronostic optimiste pour son avenir.
« Lorsque le chef des panetiers vit que Joseph avait donné une interprétation favorable du songe, il lui dit:
---Moi aussi, j'ai fait un rêve: Je portais trois corbeilles de pain blanc sur la tête.
Dans celle du dessus, il y avait de la nourriture préparée par un panetier et destinée au pharaon; mais les oiseaux venaient les picorer dans la corbeille qui reposait sur ma tête.
Joseph lui dit:
---Voici ce que signifie ce rêve: Les trois corbeilles représentent trois jours.
Dans trois jours, le pharaon élèvera ta tête au-dessus de toi, il te pendra à un arbre et les oiseaux viendront se repaître de ta chair. » (Genèse 40:16-19)
On nous a déjà dit que les rêves des deux officiers étaient différents et qu’ils ne voulaient pas dire la même chose (40:5). Le panetier n’a pas semblé réaliser cela, car il raconta son rêve impatiemment, pensant que le résultat serait aussi favorable (verset 16). Dans son rêve, il avait trois paniers remplis de différentes sortes de pain blanc. Les oiseaux venaient manger le pain qui était dans le panier du dessus.
Il y avait un genre de similarité entre le rêve de l’échanson et celui du panetier. Le rêve du panetier correspondait aussi à son métier précédent sous l’autorité de Pharaon. Il était un boulanger, et donc son rêve était centré sur trois paniers remplis de pain, tout comme l’échanson vit une vigne avec trois branches. Dans les deux cas le numéro « trois » se rapportaient au nombre de jours jusqu'à ce que le rêve soit réalisé. Mais c’est là que les similarités s’arrêtent. La mauvaise nouvelle pour le panetier était que dans trois jours sa tête serait élevée. Il devrait être pendu, et son corps laissé pendu pour que les oiseaux mangent sa chair (et aussi, probablement, pour que le peuple puisse le voir). C’était une prophétie horrible, et Joseph naturellement n’a demandé aucune faveur de cet homme.
Mais pourquoi une prédiction si macabre fut-elle nécessaire ? Joseph n’était-il pas excessivement franc dans son interprétation ? Premièrement, nous devrions remarquer que les deux rêves, prit cote à cote, ont tendance à renforcer le témoignage de Joseph que Dieu était avec lui et le rendait capable d’interpréter les rêves. Joseph n’a pas, comme c’est si souvent le cas, fait de prédictions nébuleuses et vagues. Il donna deux prophéties très spécifiques à deux personnes, et pourtant elles étaient exactement opposées dans leurs résultats. Si elles devenaient vraies toutes les deux, il serait bien plus difficile d’attribuer l’exactitude de Joseph à la chance.
Nous ne savons pas pour sûr que les paroles de Joseph furent délibérément graphiques ou intentionnellement cruelles. Elles le sont certainement pour nous. Mais rappelons-nous aussi que ces rêves venaient de Dieu. Les interprétations venaient de Dieu, comme Joseph le dit (verset 8), car les rêves venaient de LUI. Dieu donna ces rêves a ces hommes pour les préparer à des choses qui allaient arriver. Le devoir de Joseph, en tant qu’interprète, n’était pas de créer le message de Dieu, ni de le changer. Il parla comme Dieu lui commanda. Le message du rêve du panetier venait de Dieu, et il se réalisa. Joseph n’a rien changé à cette révélation divine, ni dans le contenu, ni dans le ton.
Pendant que nous serions enclins à réaliser le fait que le rêve soit sanglant, n’oublions pas qu’il était aussi, au moins dans un sens, gracieux. Les trois jours furent donnés à l’échanson et au panetier, non seulement pour agoniser, mais pour les préparer à ce qui allait arriver. Aurait-il été moins cruel pour Joseph d’avoir menti au panetier sur son avenir ? S’il avait menti, il n’y aurait pas eu de motivation pour lui de considérer ses voies et de tourner sa foi vers le Dieu de Qui cet avertissement était venu. Il vaut beaucoup mieux être prévenu d’une « colère à venir » et de se préparer à la recevoir que d’être déçu et de l’affronter non préparé.52
Ces deux rêves et leurs interprétations contiennent un parallèle frappant à l’Evangile de notre Seigneur Jésus Christ. Tous les deux, l’échanson et le panetier, avaient péché contre leur maître et ont justement attiré sa furie. Tous les deux attendaient la sentence qu’ils méritaient. Un fut pardonné et accordé une restauration d’association et de travail de la main de son maître. L’autre reçut la punition qu’il méritait et paya avec sa vie.
La Bible nous déclare que « Tous ont péché, en effet, et sont privés de la glorieuse présence de Dieu, » (Romains 3:23). Etant des pécheurs coupables, nous méritons la punition de nos péchés, qui est la mort éternelle et la séparation d’avec Dieu, mais il y a pour nous l’offre de pardon à travers la provision de Jésus Christ.
« Car le salaire que verse le péché, c'est la mort, mais le don gratuit que Dieu accorde, c'est la vie éternelle dans l'union avec Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains 6:23)
Quand IL viendra pour SES enfants, certains passeront l’éternité avec LUI, pendant que d’autres vivront dans la séparation éternelle de SON amour et de SON pouvoir :
« Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la présence du Seigneur et de sa puissance glorieuse
lorsqu'il viendra pour être en ce jour-là honoré dans la personne de ceux qui lui appartiennent » (2 Thessaloniens 1:9-10)
Le message de salût est celui-là :
« ---Crois au Seigneur Jésus, lui répondirent-ils, et tu seras sauvé, toi et les tiens. » (Actes 16:31)
Beaucoup de Chrétiens désirent partager avec les non croyants uniquement la bonne nouvelle de salût par la foi dans le travail de Jésus Christ pour eux. Pendant que ce soit à la fois vrai et nécessaire, ce n’est pas toute l’histoire. L’avertissement doit aussi être transmit que de rejeter Christ est égal à continuer sur le chemin de la destruction.
« Oui, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu'ils aient la vie éternelle.
En effet, Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour condamner le monde, mais pour qu'il soit *sauvé par lui.
Celui qui met sa confiance en lui n'est pas condamné, mais celui qui n'a pas foi en lui est déjà condamné, car il n'a pas mis sa confiance en la personne du Fils unique de Dieu.
Et voici en quoi consiste sa condamnation: c'est que la lumière est venue dans le monde, mais les hommes lui ont préféré les ténèbres, parce que leurs actes sont mauvais.
En effet, celui qui fait le mal déteste la lumière, et il se garde bien de venir à la lumière de peur que ses mauvaises actions ne soient révélées. » (Jean 3:16-21)
J’ai un ami qui partage l’Evangile quelque chose comme ça : « Il y a la bonne Nouvelle, et il y a la mauvaise nouvelle. La bonne Nouvelle est que Jésus Christ va revenir. La mauvaise Nouvelle est : IL est en pétard pas croyable ! » L’Evangile est la bonne Nouvelle, mais son rejet nécessite la mauvaise nouvelle de condamnation et de séparation éternelle.
« Ensuite je vis des trônes. On remit le jugement entre les mains de ceux qui y prirent place. Je vis aussi les âmes de ceux qu'on avait décapités à cause du témoignage rendu par Jésus et à cause de la Parole de Dieu. Je vis encore tous ceux qui n'avaient pas adoré la bête ni son image et qui n'avaient pas reçu sa marque sur leur front et leur main. Ils revinrent à la vie[b] et régnèrent avec le Christ pendant mille ans.
C'est la première résurrection. Les autres morts ne revinrent pas à la vie avant la fin des mille ans.
Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection. La seconde mort n'a pas prise sur eux. Ils seront *prêtres de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui pendant les mille ans.
Je vis les morts, les grands et les petits, comparaissant devant le trône. Des livres furent ouverts. On ouvrit aussi un autre livre: le livre de vie. Les morts furent jugés, chacun d'après ses actes, suivant ce qui était inscrit dans ces livres.
La mer avait rendu ses naufragés, la mort et le royaume des morts avaient rendu ceux qu'ils détenaient. Et tous furent jugés, chacun conformément à ses actes.
Puis la mort et le séjour des morts furent précipités dans l'étang de feu. Cet étang de feu, c'est la seconde mort.
On y jeta aussi tous ceux dont le nom n'était pas inscrit dans le livre de vie. » (Apocalypse 24:4-6,12-15)
L’Evangile n’est pas notre message pour les hommes ; C’est celui de Dieu. Nous ne pouvons pas plus le changer que Joseph pouvait changer l’interprétation des rêves de ces hommes. Nous devons dire la vérité.
Incidemment, cette aptitude de « dire la vérité » est une qualité vitale pour un leader. Nous avons naturellement tendance à nous entourer d’hommes qui nous disent ce que nous voulons entendre, plutôt que de nous encourager avec ce que nous avons besoin d’entendre. Les nouvelles que Joseph a dû partager avec Pharaon n’était pas entièrement bonnes, mais c’était la vérité. Sur la base de ce message de Dieu, des provisions pouvaient être faites pour les années difficiles qui allaient arriver. Pharaon voulait un homme sous ses ordres qui lui dirait la vérité, pas un qui lui donnerait des rapports en rose qui le complimenterait, lui et son administration. Ce devoir déplaisant de dire au panetier ce que l’avenir lui réservait, n’était pas seulement pour son bien, mais pour le bien de Joseph, qui continuerait d’ « exprimer la vérité avec amour » (Ephésiens 4:15).
Les espoirs de Joseph ont dû monter en flèche quand les trois jours passèrent et quand les deux, l’échanson et le panetier, connurent la réalisation de ses prophéties. L’échanson, certainement, ne manquerait pas de montrer sa gratitude en parlant à Pharaon, et avec de la chance, cela serait bientôt. Mais ce ne fut pas le cas.
« Effectivement, trois jours plus tard, à l'occasion de son anniversaire, le pharaon offrit un festin à tous ses grands. Il «éleva la tête» du chef des échansons et du chef des panetiers en présence de ses grands.
Il rétablit dans sa fonction le chef des échansons, qui lui présenta de nouveau sa coupe,
et il fit pendre le chef des panetiers. Les choses se passèrent donc conformément à l'interprétation que Joseph avait donnée de leurs rêves.
Mais le chef des échansons ne pensa plus à Joseph: il l'oublia. » (Genèse 40:20-23)
Il arriva que le troisième jours était l’anniversaire de Pharaon. Une telle occasion appelait pour un banquet et des festivités. Dans une telle occasion, les services de l’échanson et du panetier auraient été requis, et leurs absences auraient été évidentes. L’impression que j’ai du verset 20 est que tous les deux, l’échanson et le panetier, sont amenés au banquet ensemble. Puis, pour des raisons inconnues, l’échanson est rendu la position qu’il avait avant l’incident, alors que le panetier est emmené dehors et pendu. Peut-être que l’échanson a répondu correctement à la générosité de Pharaon, pendant que le panetier a faillit. Si c’est le cas, le panetier n’a pas cru à l’interprétation du rêve que Joseph lui avait donnée.
Il semblerait impossible que l’échanson ait complètement oublié Joseph pendant deux ans. Peut-être avait-il l’intention de tenir sa promesse, mais il n’a jamais trouvé le bon moment pour mentionner l’injustice faite à Joseph. Avec le temps, le souvenir de Joseph souffrant en prison fut effacé, ainsi que tous les autres souvenirs douloureux provoqués par toute mention de cette prison. Finalement, Joseph fut complètement oublié jusqu'à ce que le roi, lui aussi, eut un rêve qui ne pouvait être interprété.
Les espoirs montants de Joseph furent brisés une dernière fois. Quand il gagna du pouvoir et de l’importance dans la maison de Potiphar, Joseph a dû espérer pouvoir faire appel soit à son maître ou par lui au Pharaon pour qu’il puisse être libéré et retourner chez son père et dans son pays. Sa pureté envers la femme de Potiphar le jeta au donjon, tout comme ses frères l’avait jeté dans la citerne. Puis, quand il eut l’occasion d’interpréter le rêve de l’échanson, il sembla que Joseph allait pouvoir faire appel a Pharaon par cet homme une fois qu’il aurait été rétabli dans sa position d’influence avec le roi. Deux ans de silence du palais érodait petit à petit le peu d’espoir qui lui restait.
Ces deux ans passés dans la prison de Potiphar ont dû être les jours les plus noirs de la vie de Joseph. Ces années se sont écoulées sans un mot de Moïse. Nous lisons dans le Livre de Proverbes,
« Un espoir différé rend le cœur malade;
un désir exaucé est comme un arbre de vie. » (Proverbes 13:12)
Si Joseph n’avait jamais été désespéré, il a du l’être maintenant. Pourtant il n’est jamais dit qu’il souffrit de réactions émotionnelles normales dans ses circonstances qui sont communes à tout homme. Au lieu de ça, nous trouvons dans le chapitre 40 une leçon merveilleuse sur comment traiter avec le désespoir et la dépression.
La première chose qui a permit à Joseph d’endurer ces circonstances adverses était sa confiance absolue et inébranlable dans le fait que Dieu était avec lui dans sa souffrance. Deux fois dans le chapitre précèdent, il nous est dit par Moïse que Dieu était avec Joseph. La première fois, nous ne sommes pas surpris que Dieu ait été avec lui durant la période d’ascension dans l’organisation de Potiphar (39:2-3), mais nous sommes dit, tout aussi vigoureusement, que Dieu était aussi avec lui quand il était en prison (39:21-23). Dans le chapitre 40, personne n’avait la confiance que Joseph avait, que Dieu était capable d’interpréter les rêves à travers lui, à part le fait qu’il avait une relation intime avec LUI dans ce donjon. Et personne n’aurait pu convaincre l’échanson de ça, à moins qu’il y ait eu des évidences visibles de ça.
La tragédie de nos jours et que certains Chrétiens sont enseignés que si un Chrétien avait simplement assez de foi, il ne souffrira jamais, car (ils disent) la mort du Christ fournit la délivrance de toute adversité et affliction.53 Pendant que cette doctrine peut être considérée encourageante pour les saints, elle produit juste le résultat opposé.54 Si Joseph croyait que s’il avait assez de foi, il pourrait être instantanément délivré de ses problèmes, sa foi aurait été dévastée par le fait que ses problèmes n’avaient pas disparu. Si le manque de douleurs et de problèmes est uniquement dépendant de la foi, alors, quand les douleurs et les problèmes m’arrivent, il doit y avoir quelque chose de mauvais avec ma foi. Joseph aurait alors mis en question sa relation avec Dieu, peut-être même SON existence, au moment même où il aurait dû prêcher aux autres et témoigner de sa foi. Si notre foi n’endure pas les tempêtes de la vie, à quoi sert-elle?
Heureusement, Joseph croyait en un Dieu Qui est non seulement sage et tendre, mais tout-puissant. Le Dieu qu’il servait plaçait ses serviteurs dans des circonstances difficiles et déplaisantes, mais IL leurs donnait aussi suffisament de SA grâce pour les endurer. Le témoignage de Joseph dans ces jours sombres est un rappel à chaque Chrétien que même les vertueux souffriront et qu’une telle souffrance est dans la volonté de Dieu pour accomplir SES desseins. Aucune promesse n’est plus réconfortante à SES enfants qui souffrent que ça :
« il ne vous délaissera pas et ne vous abandonnera pas. » (Deutéronome 31:6 ; Josée 1:5 ; Hébreux 13:5)
Et par peur qu’une telle promesse ne soit seulement que pour les pieux, des hommes comme Joseph, nous avons besoin d’être rappelés qu’un fripon comme Jacob fut assuré,
« Et voici: je suis moi-même avec toi, je te garderai partout où tu iras; et je te ferai revenir dans cette région; je ne t'abandonnerai pas mais j'accomplirai ce que je t'ai promis. » (Genèse 28:15)
La seconde raison pour la sérénité de Joseph dans sa souffrance était son assurance que Dieu pouvait et le délivrerait de ses souffrances en SON bon temps et à SA manière. Les rêves de l’échanson et du panetier ont dû lui rappeler deux rêves qu’il avait eus, quand il était jeune dans le pays de Canaan (Genèse 37:5-11). Dans les deux rêves, Dieu confirma SON dessein de l’élever au-dessus de ses frères et même de son père. Nulle part Dieu a indiqué quand ou comment viendrait cette promotion. Joseph a du sourire à lui-même, assis dans sa cellule, sachant qu’un jour, Dieu allait le délivrer.
La confiance de Joseph n’était pas de l’optimisme. Je sais que beaucoup, même dans les cercles chrétiens, recommandent la méthode d’une « attitude mentale positive » pour nous sortir des citernes de médiocrité et de désespoir. Je crois que c’est Zig Ziglar, auteur de On se rencontre au sommet, qui a été cité à dire, « Je suis un tel optimiste, j’irai à la pêche pour Moby Dick dans une barque et je mettrai la sauce tartare dans le bateau. »
A moins que Dieu nous ait ordonné de « poursuivre Moby Dick dans une barque », le simple fait de notre optimisme ne nous garantira pas le succès dans une telle entreprise. La pensée positive est seulement biblique tant qu’elle poursuit des buts bibliques, utilisant des moyens bibliques, et soit motivée par des désirs bibliques. La confiance que Joseph avait était une confiance basée sur une révélation divine.
Le mot maître pour les Chrétiens au milieu de la souffrance n’est pas évasion, mais endurance.
« Mes frères, quand vous passez par toutes sortes d'épreuves, considérez-vous comme heureux.
Car vous le savez: la mise à l'épreuve de votre foi produit l'endurance.
Mais il faut que votre endurance aille jusqu'au bout de ce qu'elle peut faire pour que vous parveniez à l'état d'adultes et soyez pleins de force, des hommes auxquels il ne manque rien. » (Jacques 1:2-4)
« Certes, sur le moment, une correction ne semble pas être un sujet de joie mais plutôt une cause de tristesse. Mais par la suite, elle a pour fruit, chez ceux qui ont ainsi été formés, une vie juste, vécue dans la paix. » (Hébreux 12:11)
« Mais quand vous aurez souffert un peu de temps, Dieu, l'auteur de toute grâce, qui vous a appelés à connaître sa gloire éternelle dans l'union à Jésus-Christ, vous rétablira lui-même; il vous affermira, vous fortifiera et vous rendra inébranlables. » (1 Pierre 5:10)
La troisième raison for l’aptitude de Joseph de faire face à son emprisonnement est trouvée dans son ambition désintéressée de servir les autres plutôt que de gaspiller son énergie en pitié pour lui-même. Une évidence de ça est trouvée dans le verset 4 :
« Celui-ci les confia aux soins de Joseph qui s'occupa d'eux (littéralement, ‘il prêcha à eux’). Ils passèrent un certain temps en prison. »
Le terme « s’occuper d’eux » n’est normalement pas une expression utilisée pour un petit service mais pour un service sacerdotal. Il est employé dans le Vieux Testament pour la cléricature d’Aaron (Exode 28:35,43) et des Lévites (Deutéronome 10:8) et des prêtres (1 Rois 8:11). Je ne veux pas que vous pensiez que ce mot ne soit utilisé que dans le ministère religieux (Genèse 39 :4), mais il a, en effet, des connotations religieuses. Personnellement, je crois que Joseph regardait son service, où qu’il soit, comme un acte de dévotion à Dieu et par cela, comme un ministère au plus haut sens du mot. Cela serait en accord avec ce que le Nouveau Testament enseigne les serviteurs :
«Aux esclaves, tu recommanderas d'obéir à leurs maîtres en toutes choses. Qu'ils cherchent à leur donner satisfaction, qu'ils évitent de les contredire
et se gardent de toute fraude; qu'ils se montrent au contraire dignes d'une entière confiance. Ainsi ils rendront attrayant l'enseignement de Dieu notre Sauveur. » (Tite 2:9-10)
Il n’y a absolument aucun endroit sur la terre où il est impossible de prêcher aux autres, car même si l’on est au cachot, nous pouvons toujours intercéder pour les autres (Philippiens 1:1-11)
Assister les besoins des autres a eu deux effets très bénéfiques pour Joseph. Pour une chose, cela l’empêcha d’avoir trop de pitié pour lui-même. Il n’avait pas le temps de se plaindre quand il avait à s’occuper de beaucoup de besoins à satisfaire pour les autres. Si Joseph s’était prit lui-même en pitié, il n’aurait jamais remarqué les tristes mines de l’échanson et du panetier, et n’aurait rien fait pour eux, même s’ils lui avaient raconté leurs problèmes.
Un de mes professeurs à l’université partagea une illustration personnelle de comment nous sauvons nos vies en les mettant au service des autres. Il avait passé plusieurs années de la seconde guerre mondiale dans un camp de prisonniers de guerre au Japon. (Incidemment, il fut décerné une citation présidentielle pour promouvoir la paix et l’harmonie parmi les prisonniers en accomplissant et supervisant un programme pour mesurer attentivement et distribuer les provisions fournies pour les prisonniers du camp). Il observa que ceux qui ne pensaient qu’à eux-mêmes, gardant secrètement le petit peu de nourriture qu’ils pouvaient quêter, emprunter ou voler, souvent rampaient dans un coin et mouraient. Par contre, ceux qui cherchaient à s’occuper des autres, même en donnant généreusement de leurs propres réserves, survécurent. Prêcher aux autres a un effet des plus bénéfique sur ceux qui servent.
Au-delà de la valeur immédiate du service de Joseph aux autres était le fait que son service fut le moyen de sa libération finale. Si Joseph n’avait pas remarqué les besoins de ceux sous ses ordres, il ne serait jamais arrivé dans le palais de Pharaon. S’il n’avait pas interprété les rêves de l’échanson et du panetier, l’échanson n’aurait pas pu dire à Pharaon qu’il connaissait un Hébreu qui pouvait interpréter les rêves. Et donc, un acte qui, à un certain moment, ne semblait pas avoir beaucoup d’importance, fut le tournant de la carrière de Joseph. Le fait qu’il prêcha fidèlement dans ce donjon ouvrit la porte pour un ministère bien plus grand dans le palais du Pharaon.
Nous pouvons trouvé un parallèle frappant dans le Nouveau Testament dans la vie de l’apôtre Paul. Paul fut faussement accusé et jeté en prison à cause de ses accusations. Pendant son emprisonnement, l’apôtre écrit une épître aux fidèles de Philippes. Sa grande inquiétude n’était pas pour lui-même, mais pour ceux à qui il avait prêché l’Evangile auparavant. Les onze premiers versets enregistrent la substance de sa prière pour eux.
Paul aurait pu partager beaucoup de détails déplaisants de son emprisonnement, mais il ne l’a pas fait. Même prêcher à propos de motifs impurs le fit réjouir parce que l’Evangile était proclamé (Philippiens 1:15-18). Bien loin de ralentir le travail de Dieu, l’emprisonnement de Paul l’accéléra. Il donna à d’autres Chrétiens le courage et la confiance de proclamer audacieusement leur foi (1:14). Et cela a aussi permit à l’Evangile d’être proclamé à toute la garde prétorienne (1:13). Pas étonnant donc, que dans les versets finaux de cette épître Paul puisse écrire,
« Tous ceux qui appartiennent à Dieu vous adressent leurs salutations, et en particulier ceux qui sont au service de l'empereur. » (Philippiens 4:22)
Au moment de sa conversion, Saul connut les desseins de Dieu pour sa vie :
« Mais le Seigneur lui dit:
---Va! car j'ai choisi cet homme pour me servir: il fera connaître qui je suis aux nations étrangères et à leurs rois, ainsi qu'aux Israélites.
Je lui montrerai moi-même tout ce qu'il devra souffrir pour moi. » (Actes 9:15-16)
La bonne Nouvelle de l’Evangile atteignit la famille de César, mais par un chemin que Paul n’aurait jamais pensé et que certains Chrétiens refusent d’accepter – par la souffrance injustifiée. Les circonstances les plus humbles sont souvent les occasions des plus grandes actions de Dieu. Qui, par exemple, aurait pensé que quelque chose d’important serait venu de Bethlehem ?
Joseph fut un grand succès, mais dans un sens très différent que ce qu’on nous dit d’espérer aujourd’hui. La clef biblique de réussir n’est trouvé que dans l’épître de St. Paul aux Philippiens :
« Je peux tout, grâce à celui qui me fortifie. » (Philippiens 4:15)
Ici, nous avons l’assurance complète que nous pouvons tout faire quand c’est autorisé par le Seigneur, Qui nous aime et s’est abandonné pour nous. Rien n’est impossible à ceux qui reçoivent leur force du Seigneur. Les Chrétiens ne devraient jamais être pessimistes en ce qui concerne les possibilités qui peuvent être réalisées en Christ. Le pessimisme n’est pas approprié pour le Chrétien.
Dans ce sens, les partisans de l’ « attitude mentale positive » ont une expression que beaucoup de Chrétiens ont besoin de connaître. De grands hommes à travers l’histoire, tel que D. L. Moody, ont été motivés par le challenge, « Le monde a encore à voir ce que Dieu peut faire par une personne qui LUI est totalement soumise. » Mais nous devons savoir qu’en fuyant le pessimisme nous n’allons pas très loin de la présomption, testant Dieu en nous outrepassant nous-mêmes et en espérant Dieu de nous secourir – sautant du toit du temple, comme il était. Dieu n’est pas obligé de nous enrichir, de faire que tout le monde nous aime ou que nous n’ayons jamais de problèmes. Dieu a promis d’être avec ceux qui LUI appartiennent là où ils sont et de les rendre mature, mais pas de nous pomponner.
Deuxièmement, nous devons nous rappeler que « tout » dont Paul a dit qu’il peut faire, inclut des choses comme la souffrance et le manque. Dans le contexte de ce verset nous lisons,
« Ce n'est pas le besoin qui me fait parler ainsi, car j'ai appris en toutes circonstances à être content avec ce que j'ai.
Je sais vivre dans le dénuement, je sais aussi vivre dans l'abondance. C'est le secret que j'ai appris: m'accommoder à toutes les situations et toutes les circonstances, que je sois rassasié ou que j'aie faim, que je connaisse l'abondance ou que je sois dans le besoin. » (Philippiens 4:11-12)
Satisfaction, pas réconfort, est la clef d’une vie réussie.
Troisièmement, ces choses merveilleuses que je peux faire ne sont pas le résultat de ma force, mais par SON pouvoir.
« Je peux tout, grâce à celui qui me fortifie. » (Philippiens 4:13)
Si en ayant une « attitude mentale positive » nous voulons dire avoir confiance en nous-mêmes, alors nous avons tout faux, nous avons loupé le train. Notre confiance et notre capacité ne doivent être trouvée qu’en LUI QUI travaille à travers nous. Quand nous commençons à nous approprier le crédit, Dieu doit nous rappeler QUI accomplit toutes les choses pour SA gloire. C’est pourquoi, notre force la plus grande vient quand notre faiblesse est la plus grande, pour que nous soyons obligés de compter sur LUI et non pas sur nous-mêmes :
« Telle est l'assurance que nous avons par le Christ, devant Dieu.
Cela ne veut pas dire que nous puissions nous considérer par nous-mêmes à la hauteur d'une telle tâche; au contraire, notre capacité vient de Dieu. » (2 Corinthiens 3:4-5)
« Mais ce trésor, nous le portons dans les vases faits d'argile que nous sommes, pour que ce soit la puissance extraordinaire de Dieu qui se manifeste, et non notre propre capacité. » (2 Corinthiens 4:7)
« D'ailleurs, parce que ces révélations étaient extraordinaires, pour me garder de l'orgueil, Dieu m'a imposé une épreuve qui, telle une écharde, tourmente mon corps. Elle me vient de *Satan qui a été chargé de me frapper pour que je ne sois pas rempli d'orgueil.
Au sujet de cette épreuve, j'ai prié par trois fois le Seigneur de l'éloigner de moi,
mais il m'a répondu: «Ma grâce te suffit, c'est dans la faiblesse que ma puissance se manifeste pleinement. » C'est pourquoi je me vanterai plutôt de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ repose sur moi.
Je trouve ainsi ma joie dans la faiblesse, les insultes, la détresse, les persécutions et les angoisses que j'endure pour le Christ. Car c'est lorsque je suis faible que je suis réellement fort. » (2 Corinthiens 12:7-10)
Que Dieu nous permette de faire face à nos difficultés comme si elles venaient de LUI ! Soyons assurés qu’IL est avec nous dans nos épreuves et qu’IL nous appellera en SON temps et de SA façon. Et décidons, par la grâce de Dieu, de prêcher l’Evangile aux autres dans nos souffrances.
« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père qui est plein de bonté, le Dieu qui réconforte dans toutes les situations.
Il nous réconforte dans toutes nos détresses, afin qu'à notre tour nous soyons capables de réconforter ceux qui passent par toutes sortes de détresses, en leur apportant le réconfort que Dieu nous a apporté. » (2 Corinthiens 1:3-4)
50 “When it is said that they ‘offended’ their lord, the verb used, hate’u implies actual guilt on the part of each, for literally it means, ‘they sinned.”’ H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), II, p. 1005.
The point of the word is not that the butler and the baker were guilty of some indiscretion or inadvertently offended Pharaoh but that they committed some sin which rightly angered this potentate. The same Hebrew word is found in Genesis 20:6,9; 39:9; 42:22; Exodus 20:20, in this same sense. While Joseph was innocently imprisoned, these two officials were not.
51 “On the dreamers’ part, the conviction that the dreams had a meaning is equally in character: it was common belief in Egypt that they were predictive, and a body of writings grew up on the art of interpreting them.” Derek Kidner, Genesis: An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 193.
52 The purpose of prophetic revelation which speaks of impending judgment is to turn men to God in repentance:
Then the word of the LORD came to me saying, “Can I not, O house of Israel, deal with you as this potter does?” declares the LORD. “Behold, like the clay in the potter’s hand, so are you in My hand, O house of Israel. At one moment I might speak concerning a nation or concerning a kingdom to uproot, to pull down, or to destroy it, if that nation against which I have spoken turns from its evil, I will relent concerning the calamity I planned to bring on it” (Jeremiah 18:5-8).
This is why Jonah dreaded preaching a message of condemnation to the people of Ninevah (cf. Jonah 3:5-4:3). He knew that God was gracious and not willing that men should perish. In the same way, I believe, the prediction of the death of the baker was intended to bring him to repentance.
53 In his classic work Knowing God, J. I. Packer devotes an entire chapter to the matter of suffering and the error of those who insist that the Christian need not experience it. I will cite several excerpts from this chapter, hoping you will read the entire book:
“A certain type of ministry of the gospel is cruel. It does not mean to be but it is. . . .
“What kind of ministry is this? The first thing to say is that, sad as it may seem, it is an evangelical ministry. Its basis is acceptance of the Bible as God’s Word and its promises as God’s assurances. Its regular themes are justification by faith through the cross, new birth through the Spirit, and new life in the power of Christ’s resurrection. . . .
“The type of ministry that is here in mind starts by stressing, in an evangelistic context, the difference that becoming a Christian will make. Not only will it bring a man forgiveness of sins, peace of conscience, and fellowship with God as his Father; it will also mean that, through the power of the indwelling Spirit, he will be able to overcome the sins that previously mastered him, and the light and leading that God will give him will enable him to find a way through problems of guidance, self-fulfillment, personal relations, heart’s desire, and such like, which had hitherto defeated him completely. How, put like that, in general terms, these great assurances are scriptural and true--praise God, they are! But it is possible so to stress them, and so to play down the rougher side of the Christian life--the daily chastening, the endless war with sin and Satan, the periodic walk in darkness--as to give the impression that normal Christian living is a perfect bed of roses, a state of affairs in which everything in the garden is lovely all the time, and problems no longer exist--or, if they come, they have only to be taken to the throne of grace, and they will melt away at once.” J. I. Packer, Knowing God (Downers Grove: Inter Varsity Press, 1973), pp. 221-222.
54 Joe Bayly has an excellent discussion on the detrimental effect of presumptuously praying the prayer of faith for healing in the case of the terminally ill in the chapter entitled “Prayer and Terminal Illness.” Joseph Bayly, The Last Thing We Talk About (Elgin, Illinois: David C. Cook Publishing Co., 1973), pp. 80-88.
Une histoire est racontée d’un homme qui fut appelé sous les drapeaux pour faire son service. Partout où il allait, il s’accroupissait pour ramasser n’importe quel morceau de papier qui se trouvait au sol. Et chaque fois qu’il ramassait un papier, il le regardait, il hochait sa tête « non » et le jetait. Il n’a pas fallu longtemps pour que ses supérieurs remarquèrent ses actions et décidèrent d’en trouver la cause. Finalement, en désespoir de cause, ils lui octroyèrent une libération de service pour raison médicale. Le soldat fut appelé dans le bureau de son supérieur qui lui donna le papier officiel. L’examinant très attentivement, il s’exclama, « C’est ça ! C’est exactement ce que je cherchais ! »
Beaucoup d’entre nous sommes comme ce soldat en ce que nous passons notre vie à attendre le grand truc qui changera notre vie et qui nous donnera richesses et célébrité, prospérité et pouvoir. Pour quelques gens, ils croient que ce truc arrivera par la bourse et qu’il sera écrit dans les moyennes de l’index. Pour d’autres, le truc chanceux est pensé arriver à Nashville, Hollywood ou Las Vegas. La plupart d’entre nous ont tendance à penser que notre succès arrivera par des évènements qui changeront notre vie.
Il est très facile de mal comprendre Genèse 41 en superposant cette fausse conception de succès sur l’expérience de Joseph quand il fut promu à la seconde plus haute position de toute l’Egypte. Nous pouvons regarder au rêve de Pharaon et la mention de Joseph par l’échanson comme les trucs chanceux dans la vie de Joseph, qui ont brisé la chaîne d’évènements frustrants qui l’avaient harcelé. Quelqu’un a même suggéré que Joseph ait pu connaître la Loi de Murphy : « Tout ce qui peut tourner mal, tournera mal » ou « la tartine tombe toujours du coté de la confiture. »55
Cependant, le chapitre 41 de Genèse ne nous raconte pas toute l’histoire. Il nous fournit simplement un point de vue d’où nous pouvons regarder en arrière sur des évènements passés et voir qu’ils ont contribué à amener Joseph au palais de Pharaon. Nous pouvons aussi regarder en avant et voir la raison pour laquelle Dieu a amené Joseph à sa position d’autorité de cette manière. L’histoire de la vie de Joseph n’était pas un conte de fée. Moïse ne nous dit pas qu’après avoir été promu par Pharaon, il vécut heureux le reste de ses jours. Joseph a été promu pour une raison précise, et nous n’osons pas négliger ça dans la joie de le voir sortir de la prison et mit dans une position d’autorité et de prestige au palais de Pharaon.
« Deux années entières passèrent. Puis le pharaon fit un rêve: il se tenait au bord du Nil
et vit sortir du fleuve sept vaches belles et bien grasses, qui se mirent à paître près de la rive.
Puis, après elles, sept autres vaches sortirent du fleuve, elles étaient laides et décharnées. Elles vinrent se placer à côté des premières vaches, au bord du fleuve.
Et voilà que les sept vaches laides et décharnées dévorèrent les sept vaches belles et grasses. Alors le pharaon se réveilla.
Puis il se rendormit et fit un second rêve: Sept épis poussaient sur une seule tige, des épis pleins et beaux.
Puis sept épis maigres et desséchés par le vent d'orient[a]poussèrent après eux.
Les épis maigres engloutirent les sept épis pleins et beaux. Alors le pharaon se réveilla et se rendit compte qu'il avait rêvé.
Au matin, inquiet, il fit convoquer tous les magiciens et les sages d'Egypte et leur raconta ses rêves, mais aucun d'eux ne put les lui interpréter. » (Genèse 41:1-8)
Deux années complètes avaient passées,56 et Joseph est toujours emprisonner dans le donjon de Potiphar, oublié par l’échanson de Pharaon en dépit de l’interprétation favorable de Joseph et sa demande d’être évoqué après que sa prédiction se soit réalisée (40:14-15). Dieu avait choisi de travailler avec d’autres moyens que les hommes, et IL parla donc à Pharaon dans deux rêves dramatiques. Tous les deux étaient très vivants et très troublants. Après chaque, Pharaon se réveilla (41:4,7). Ces rêves étaient remarquablement égyptiens, car les vaches étaient apparues du Nil, et les épis de grain avaient été abîmés par un vent d’Est bien connu et redouté.57 La vue des vaches se rafraîchissant dans la rivière et broutant l’herbe luxuriante des marécages était typiquement égyptienne.
Le rêve était troublant pour Pharaon car il l’eut deux fois sous des formes différentes, interrompues par lui se réveillant. Le sens était un puzzle, car les sept vaches maigres restaient maigres et lugubres, même après avoir consommé les vaches grasses. La même chose était vraie pour le grain. Ce n’était pas normal pour des vaches de manger des vaches ou pour du grain de consommer du grain, mais sûrement les choses maigres auraient dû être engraissées par ce qu’elles avaient mangé. Quelque chose ne tournait pas rond, mais qu’est-ce que c’était ?
La source d’information du roi, les magiciens,58 étaient totalement déconcertés, tout comme l’était Pharaon. Ils ne pouvaient pas comprendre le sens de ces rêves. Ces hommes ne devraient pas être confondus avec les magiciens de nos jours. Ils ne portaient de complets (costumes) et ne faisaient pas apparaître des lapins de chapeaux. Ils étaient les hommes les plus sages et les plus éduqués du royaume de Pharaon, instruits dans l’art de l’interprétation des rêves. De peur d’être étonnés par l’impuissance de ces hommes de discerner le message de ces deux rêves, du moins en termes généraux, rappelons-nous du fait que ces deux rêves étaient une révélation de Dieu, et les choses de Dieu ne peuvent seulement être comprises que par SON Esprit (1 Corinthiens 2:10-16).
La frustration du roi à avoir un rêve si impressionnant, et pourtant être incapable de le comprendre était trop similaire de l’expérience de l’échanson pour être négligée. L’échanson se souvint finalement de Joseph, et il mentionna à Pharaon l’esclave hébreu avec qui l’officiel avait « passé quelque temps. »
« Alors le chef des échansons prit la parole et dit au pharaon:
---Je vais évoquer aujourd'hui le souvenir de ma faute.
Le pharaon s'était emporté contre ses serviteurs et m'avait fait mettre aux arrêts avec le chef des panetiers dans la maison du commandant des gardes.
Une nuit, nous avons fait tous deux un rêve ayant sa signification propre.
Or, il y avait là avec nous un jeune homme hébreu, un esclave du commandant des gardes; nous lui avons raconté nos deux rêves et il a donné l'interprétation de chacun d'eux.
Par la suite, les choses se sont passées conformément à l'interprétation qu'il nous avait donnée: moi j'ai été rétabli dans mes fonctions, et le panetier a été pendu. » (Genèse 41:9-13)
Nulle part l’échanson ne mentionne l’injustice de l’emprisonnement de Joseph. La « faute » de laquelle il parla ne semble pas être liée au fait qu’il avait oublié Joseph, mais plutôt à ses péchés contre Pharaon pour lesquels il fut jeté en prison, et placé sous les ordres de Joseph. La substance des paroles de l’échanson à son maître était que ce jeune esclave hébreu était très bon à l’interprétation des rêves.
Aucunes mentions de son caractère ou de sa foi religieuse ne sont faite. La libération de Joseph et la question de rectifier le mal commit contre lui n’avaient aucun intérêt pour l’échanson, du moins c’est de quoi ses paroles nous informent.
« Alors le pharaon envoya chercher Joseph et, sur le champ, on courut le faire sortir du cachot; on le rasa, on le fit changer d'habits et on l'introduisit auprès du pharaon.
Celui-ci dit à Joseph:
---J'ai fait un rêve et personne n'est capable de l'interpréter. Or, j'ai entendu dire qu'il te suffit d'entendre raconter un rêve pour pouvoir l'interpréter.
Joseph répondit au pharaon:
---Ce n'est pas moi, c'est Dieu qui donnera au pharaon l'explication qui convient.
Le pharaon dit alors à Joseph:
---Dans mon rêve, je me tenais debout sur le bord du Nil.
Sept vaches grasses et belles sortirent du fleuve et se mirent à paître sur la rive.
Puis sept autres vaches surgirent derrière elles, maigres, laides et décharnées; elles étaient si misérables que je n'en ai jamais vues de pareilles dans tout le pays d'Egypte.
Ces vaches décharnées et laides dévorèrent les sept vaches grasses,
qui furent englouties dans leur ventre sans que l'on remarque qu'elles avaient été avalées: les vaches maigres restaient aussi misérables qu'auparavant. Là-dessus je me suis réveillé.
Puis j'ai fait un autre rêve: Je voyais sept épis pleins et beaux pousser sur une même tige.
Puis sept épis secs, maigres et desséchés par le vent d'orient poussèrent après eux.
Les épis maigres engloutirent les sept beaux épis. J'ai raconté tout cela aux magiciens, mais aucun d'eux n'a pu me l'expliquer. » (Genèse 41:14-24)
Joseph fut rapidement sorti du donjon de Potiphar, mais il ne fut pas présenté devant Pharaon avant d’avoir rasé et changé ses vêtements. Ce n’était pas seulement un « nettoyage », dont il avait sûrement besoin ; c’était une faveur culturelle. Pour les Hébreux, une barbe était une marque de dignité (2 Samuel 10:4-5 ; Esdras 9:3), mais pour l’Egyptien c’était une chose offensive.59 Joseph prit le temps nécessaire pour ne pas offenser le roi d’Egypte. Quand Joseph arriva devant Pharaon, les rêves troublants de la nuit précédente furent immédiatement relatés. Pharaon avait apprit que Joseph pouvait les expliquer.
Quelle opportunité pour Joseph ! Si Jacob avait été dans les chaussons de son fils, les choses se seraient passées très différemment, je crois. Il aurait probablement utilisé cette occasion pour marchander avec le roi – sa liberté pour la requête de Pharaon. Jacob aurait eu des soldes sur l’interprétation des rêves cette semaine-là. Tout au moins, il se serait arrangé pour que Pharaon comprenne l’injustice de ces circonstances présentes. « Vous voyez, Pharaon, j’aimerai beaucoup vous aider avec votre problème, mais mon esprit est si troublé avec ce qui se passe maintenant, que je ne peux pas penser… »60
Bien que Joseph désirait être libéré de sa captivité, il n’a jamais mis le sujet sur la table. Sa première inquiétude n’était pas avec son propre confort, mais avec la gloire de Dieu. La capacité d’interpréter les rêves, dont Pharaon avait crédité Joseph, ne lui appartenait pas du tout. Seul Dieu peut interpréter les rêves, Joseph corrigea rapidement. Les paroles du jeune esclave hébreu non seulement clarifiaient la source de sa compétence, mais elles semblaient aussi donner à Pharaon l’espoir que le résultat du ministère de Joseph lui amènerait du réconfort dans sa détresse (verset 16). Avec ses paroles, Pharaon répéta avidement ses rêves à Joseph, finissant en confessant l’incapacité de ses magiciens les plus capables de lui donner une explication (verset 24).
« Joseph dit au pharaon:
---Ce que le pharaon a rêvé constitue un seul et même rêve. Dieu a révélé au pharaon ce qu'il va faire.
Les sept belles vaches représentent sept années, tout comme les sept beaux épis; c'est un seul et même songe.
Les sept vaches décharnées et laides qui ont surgi derrière les premières représentent aussi sept années, et les sept épis maigres, desséchés par le vent d'orient, seront sept années de famine.
Comme je l'ai dit au pharaon: Dieu a révélé au pharaon ce qu'il va faire.
Il y aura d'abord sept années de grande abondance dans toute l'Egypte.
Elles seront suivies de sept années de famine qui feront oublier toute cette abondance en Egypte, tant la famine épuisera le pays.
Le souvenir même de l'abondance dont le pays aura joui s'effacera à cause de cette famine, car elle sévira très durement.
Si le rêve du pharaon s'est répété par deux fois, c'est que Dieu a irrévocablement décidé la chose et qu'il va l'exécuter sans délai.
Maintenant donc, que le pharaon choisisse sans tarder un homme avisé et sage et qu'il le mette à la tête du pays.
Que le pharaon agisse ainsi: Qu'il nomme dans tout le pays des commissaires qui prélèveront le cinquième de toutes les récoltes d'Egypte durant les sept années d'abondance.
Ils collecteront les vivres que produiront les bonnes années qui viennent, ils emmagasineront le blé dans les villes sous l'autorité du pharaon, et le garderont comme réserve de vivres.
Ces provisions serviront de réserve pour le pays, en prévision des sept années de famine qui s'abattront sur l'Egypte. Ainsi les habitants du pays ne mourront pas de faim. » (Genèse 41:25-36)
Joseph expliqua habilement les deux rêves. Son interprétation suivait étroitement les deux rêves dans beaucoup de détails, un fait qui aurait difficilement pu passer inaperçu auprès de Pharaon et qui ajoutait de la crédibilité à l’explication de Joseph. Les deux rêves, quoi que différents dans quelques détails, n’avaient qu’un sens (verset25). Tous les deux étaient donnés pour indiquer la certitude de ce qui allait arriver (verset 32). Dans les deux cas, « sept » indiquaient une période temporelle – sept années. Les vaches grasses et les épis de grains dodus indiquaient les sept années d’abondance qui allaient bientôt commencer en Egypte. Les sept vaches décharnées et les sept épis de grains abîmés présageaient la famine qui allait suivre les années d’abondance. Pour aller droit au but, l’Egypte allait avoir à endurer sept années d’abondance suivies par une famine si dure que toute l’abondance préalable allait être consommée.
Ça aurait été très facile d’arrêter ici. Il y avait une bonne et une mauvaise nouvelle pour Pharaon – abondance suivie d’une famine. Mais Joseph était plus qu’un prophète ; il était un administrateur. Non seulement pouvait-il dire les « choses qui allaient arriver », mais il était aussi compétent à analyser la situation et à déterminer la meilleure course d’action pour minimiser les dégâts. Alors un plan d’action péremptoire fut proposé à Pharaon avec les prédictions qui furent données.
Ils avaient besoin d’un administrateur compétent. Il devrait prendre le taureau par les cornes et etre capable de rassembler une double portion des récoltes exceptionnelles qui seraient produites dans le pays durant les années de prospérité. Sous ses ordres, des hommes seraient nommés pour collecter et superviser l’emmagasinage des denrées alimentaires du pays. Ces surplus devraient être amenés dans les villes pour être conservés et, plus tard, distribués. Par ces moyens, les effets de la famine pourraient être minimisés.
Je suis plus convaincu que jamais, ayant gagné une plus profonde appréciation du caractère et de l’humilité d’esprit de Joseph, qu’il ne lui était jamais venu à l’esprit qu’il devait être celui nommé à la tête de ce projet. Son propre intérêt n’a jamais été manifesté dans son caractère ou dans sa conduite avant cela. Il n’avait même pas mentionné son emprisonnement injuste. En plus, qui aurait pu imaginer un esclave hébreu promu au second poste le plus haut du pays ? Qui que ce soit à la tête du projet, le plan devrait être suivi pour traiter avec la famine qui avait été prédictée.
« Cette proposition plut au pharaon et à tous ses hauts fonctionnaires.
Alors le pharaon leur dit:
---Trouverions-nous un homme aussi compétent que celui-ci en qui habite l'Esprit de Dieu[c]?
Le pharaon dit à Joseph:
---Puisque Dieu t'a fait connaître toutes ces choses, il n'y a personne qui soit aussi avisé et aussi sage que toi.
Tu seras donc à la tête de mon royaume, et tout mon peuple obéira à tes ordres. Moi-même je ne serai au-dessus de toi que par le trône.
Ainsi, lui dit-il, je te mets à la tête de toute l'Egypte.
Et le pharaon retira son anneau de sa main et le passa au doigt de Joseph; il le fit revêtir d'habits de fin lin et lui suspendit un collier d'or au cou.
Il le fit monter sur son deuxième char et, sur son parcours, on cria:
---A genoux!
C'est ainsi qu'il le mit à la tête de toute l'Egypte.
Le pharaon dit encore à Joseph:
---Je suis le pharaon. Mais sans ton ordre, personne dans tout le pays ne lèvera le petit doigt ni ne se déplacera.
Le pharaon nomma Joseph Tsaphnat-Paenéah et lui donna pour femme Asnath, fille de Poti-Phéra, un prêtre d'On. Joseph partit inspecter l'Egypte. » (Genèse 41:37-45)
Pendant qu’il y avait un certain soulagement dans l’interprétation de Joseph, le grand réconfort venait du plan d’action qu’il proposait et de l’évidence de sa compétence pour superviser la question. Même les magiciens étaient unanimement d’accord (qui parmi eux auraient eu l’audace ne pas l’être ?), ils agreaient que Joseph était l’homme parfait pour ce travail.
Bien que la déclaration de Pharaon témoigne de sa conviction que Joseph avait une habilité divine, je ne pense pas que sa compréhension soit suffisante pour lui donner la compétence d’écrire une doctrine religieuse sur le ministère du Saint Esprit dans le Vieux Testament. Je crois que Pharaon voulait concéder l’assertion de Joseph que Dieu était avec lui et qu’il avait une habilité spirituelle. Il était de ce fait d’accord de reconnaître qu’il y avait un dieu qui, par un esprit divin, travaillait à travers Joseph. A ce point, sa conception de la religion de Joseph était extrêmement élémentaire. Vraisemblablement, plus de temps avec Joseph changea ça.
Le mieux que Joseph aurait pu oser espérer était sa libération de prison. Combien plus loin que ça fut son élévation à une position d’autorité et de prestige ? Les preuves de sa nouvelle autorité étaient l’anneau royal, des vêtements élégants, un collier en or et le chariot royal précédé par ceux qui proclamaient la notoriété et la position de Joseph (versets 42,43). Ce chariot n’avait peut-être pas été la Rolls Royce de l’armée de Pharaon, mais c’était au moins une Mercedes. Tout comme Joseph avait été second seulement de Potiphar dans sa maison, maintenant il n’était second que de Pharaon (verset 40,44).
Pharaon prit deux autres actions hautement symboliques qui aidèrent à cémenter la nouvelle position de Joseph avec le peuple du pays. Premièrement, Joseph fut donné un nom égyptien. Il y a de nombreuses hypothèses sur ce que ce nom voulait dire.61 Franchement, je n’en ai aucune idée, et je ne m’en soucie pas non plus. Un nom égyptien, quoi qu’il veuille dire, voulait dire que dans l’esprit de Pharaon, Joseph n’était pas « simplement un Hébreu » (Hébreux qui étaient méprisés par le peuple d’Egypte (43:32, 46:34)), mais un Egyptien. Parmi les Indiens d’Amérique, la même chose que ça aurait été d’avoir fait de Joseph un frère de sang de la tribu.
C’est encore plus confirmé par le don d’une femme égyptienne, Asnath (verset 45). Beaucoup de Chrétiens sont troublés par le fait que Joseph ait prit une épouse égyptienne. Permettez-moi de vous poser une question pratique : Si vous aviez été Joseph, où seriez-vous allé pour trouver une épouse pieuse ? Seriez-vous allé vers Juda, qui n’avait pas hésité à coucher avec une prostituée cananéenne ? Seriez-vous allé vers vos frères, qui avaient essayé de vous tuer ? Seriez-vous allé vers un homme comme Laban ? Où un homme aurait-il pu trouver une femme pieuse à cette époque-là et dans ce pays ?
Dieu n’avait pas encore donné de commandements concernant le mariage, mais ce qui était écrit dans la Loi n’interdisait pas un mariage tel que celui de Joseph :
« ---Lorsque vous partirez en guerre contre vos ennemis, et que l'Eternel votre Dieu les livrera en votre pouvoir, il se peut que parmi les prisonniers que tu feras
tu remarqueras une belle captive, que tu en tombes amoureux et que tu l'épouses.
Alors tu l'emmèneras chez toi dans ta maison, là elle se rasera la tête et se coupera les ongles,
elle enlèvera le vêtement qu'elle portait comme prisonnière et elle demeurera dans ta maison. Pendant un mois, elle pleurera son père et sa mère. Après cela seulement, tu t'uniras à elle, tu seras son mari et elle sera ta femme. » (Deutéronome 21:10-13)
Seul le mariage à une femme cananéenne était interdit par Dieu :
« Vous exterminerez totalement pour les *vouer à l'Eternel les Hittites, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les Héviens et les Yebousiens, comme l'Eternel votre Dieu vous l'a ordonné,
afin qu'ils ne vous apprennent pas à imiter les pratiques abominables auxquelles ils se livrent en l'honneur de leurs dieux, et par lesquelles vous pécheriez contre l'Eternel votre Dieu. » (Deutéronome 20:17-18)
Nous devons donc conclure que Joseph n’a pas commit de péché en prenant cette Egyptienne pour épouse. Le fait qu’elle était la fille d’un prêtre égyptien (verset 45) n’indique pas nécessairement le contraire. Je doute beaucoup que Pharaon ait donné à Joseph une femme qui lui aurait été une offense ou une contradiction à ses croyances. Je doute encore plus que Joseph aurait prit pour épouse une femme qui aurait été un détriment à sa vie spirituelle. Le genre d’homme qui pouvait dire « non » à la femme de Potiphar, aurait sûrement refusé la fille de Poti-Phéra62 si elle allait entraver sa foi.
La section finale sert à plusieurs choses. Premièrement, elle révèle l’exactitude de l’interprétation de Joseph. Deuxièmement, elle évidence l’astuce administrative de Joseph en traitant les affaires de l’état en préparation de la famine à venir.
« Il était âgé de trente ans quand il entra au service du pharaon, roi d'Egypte. Il quitta la cour du pharaon et parcourut tout le pays d'Egypte.
Pendant les sept années d'abondance, la terre produisit de riches moissons.
Joseph rassembla tous les vivres possibles en Egypte pendant ces sept années, et il les entreposa dans les villes. Dans chaque ville, il mit en réserve les denrées alimentaires produites par le territoire environnant.
Il entreposa du blé en aussi grande quantité que le sable de la mer; il y en avait tant que l'on cessa d'en faire le compte, car cela dépassait toute mesure.
Avant la période de famine, Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d'On, donna deux fils à Joseph.
Il appela son premier-né Manassé (Celui qui fait oublier), car, dit-il, Dieu m'a fait oublier toutes mes souffrances et ma séparation de la famille de mon père.
Il donna au second le nom d'Ephraïm (Fécond), car Dieu, dit-il, m'a rendu fécond dans le pays où j'ai connu l'affliction.
Les sept années où l'abondance avait régné en Egypte touchèrent à leur terme
et les sept années de famine commencèrent, comme Joseph l'avait prédit. La famine sévissait dans tous les pays. Mais il y avait du pain dans toute l'Egypte.
Quand la population de l'Egypte n'eut plus de pain, elle en réclama à grands cris au pharaon, qui dit à tous les Egyptiens:
---Adressez-vous à Joseph et faites ce qu'il vous dira!
La famine sévissait dans toute la contrée. Joseph ouvrit tous les entrepôts du pays et vendit du blé aux Egyptiens. Mais la disette s'aggrava encore en Egypte.
De tous les pays environnants, on y venait acheter du blé auprès de Joseph, car la famine était grande sur toute la terre. » (Genèse 41:46-57)
Tout comme Joseph l’avait indiqué, les sept années qui suivirent furent marquées par une grande abondance. Le pays produit une telle quantité que le grain gardé en réserve pour l’avenir dépassait toute proportion (verse 49). Joseph, habilement, accomplit le plan qu’il avait proposé à Pharaon, entreposant un cinquième du grain dans les villes pour l’utiliser plus tard. A la fin des sept années d’abondance, la famine tomba sévèrement sur l’Egypte. Le peuple se tourna vers Pharaon demandant du pain, et il les envoya vers Joseph, en leur disant de faire tout ce qu’il leur dirait (verset 55). Joseph ouvrit les entrepôts et commença à vendre le grain aux Egyptiens et à ceux qui venaient d’autres pays, dont quelques-uns seraient ses propres frères.
Durant les années d’abondance en Egypte, Joseph fut béni avec deux fils, Manassé et Ephraïm. Les noms qui leurs furent donnés nous donnent une plus grande indication de la condition spirituelle de Joseph durant ces années euphorisantes au palais de Pharaon. Manassé, qui veut dire « Celui qui fait oublier », était l’expression de gratitude de Joseph à Dieu, Qui lui avait permit d’oublier « toutes mes souffrances et ma séparation de la famille de mon père » (verset 51). Je ne pense pas que ça devrait être interprété dans un sens négatif comme si Joseph n’avait plus aucun intérêt pour eux. Les bénédictions riches de Dieu lui avaient certainement permis d’oublier quelques-uns des souvenirs douloureux de son passé, spécialement la blessure et l’amertume qui ne pouvait que masquer une rancune contre ses frères et chercher une occasion de revanche.
Nous ne devrions pas non plus avoir l’impression que Joseph n’avait plus envie de revoir son père ou ses frères. Je pense que Joseph n’était pas submergé par une compulsion de retourner au pays parce que sa famille lui manquait, mais il était satisfait de rester dans le pays où Dieu l’avait amené. S’il était retourné dans sa famille à Canaan, il n’aurait pas pu être leur libérateur, comme c’était le dessein de Dieu, et la nation n’aurait pas été étrangère dans ce pays lointain comme Dieu l’avait indiqué à Abraham beaucoup d’années auparavant :
« Le Seigneur lui dit:
---Sache bien que tes descendants vivront en étrangers dans un pays qui ne leur appartiendra pas, on en fera des esclaves et on les opprimera pendant quatre cents ans.
Mais je punirai la nation qui les aura réduits en esclavage et ils quitteront le pays chargés de grandes richesses. » (Genèse 15:13-14)
Pendant que nous ne voulons pas offrir une nouvelle traduction, cette paraphrase pourrait nous aider à exprimer le sens que je crois Joseph essayait de transmettre quand il a nommé Manassé : « Dieu m’a permit d’oublier toutes mes souffrances et ma séparation de la famille de mon père. » L’amertume était partie. Joseph était capable, maintenant, de voir que bien que les actions de ses frères aient été mauvaises, Dieu les avait prévu pour le bien de tout le monde (Genèse 50:20). Avec cette attitude, Joseph pouvait exercer assez de contrôle de lui-même pour ne pas révéler son identité trop rapidement, et donc amener ses frères à se repentir vraiment par un programme appliqué d’instruction libre de sentiments de colère et de vengeance.
Le nom Ephraïm, qui veut dire « fécond », transmet l’assurance de Joseph que c’était Dieu Qui lui avait donné prospérité et bénédictions dans le pays de son affliction. Pour Joseph, affliction et bénédictions n’étaient pas contradictoires, car Dieu était capable de faire tourner chagrin en joie.
Cet épisode de la vie de Joseph nous amène à une position avantageuse d’où nous pouvons regarder en arrière et en avant. Regardant derrière, nous devons réaliser que la promotion de Joseph n’était pas le résultat de la chance, mais plutôt d’une chaîne d’évènements douloureux mais divinement guidés. Si Joseph n’avait pas dit « non » à la femme de Potiphar et été injustement jeté en prison avec l’échanson, il n’aurait jamais pu être recommandé au roi. Et si Joseph n’avait pas été cruellement traité par ses frères et vendu en esclavage, il n’aurait jamais été dans la maison de Potiphar. Quelle belle illustration de Romains 8:28 :
« Nous savons en outre que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l'aiment, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin. »
Regardant en avant, nous voyons que l’histoire ne finit pas avec le chapitre 42, car bien que Joseph soit le caractère principal de cette section, il n’est pas le seul objet de l’attention et l’activité de Dieu. Bien que dans un sens Joseph fut béni à cause de sa fidélité, il y a une plus grande chance que sa promotion ne fut pas autant pour sa propre prospérité que pour la préservation de ses frères. La position de pouvoir et de prospérité lui a permit de devenir le « sauveur » de ses frères. Nous devons être modestes du fait que pendant que Dieu prend soin de nous comme individus, IL a souvent un plus grand dessein pour ce qu’IL nous donne. Les dons spirituels, par exemple, ne sont pas donnés pour notre propre bénéfice autant que pour renforcer les autres :
« En chacun, l'Esprit se manifeste d'une façon particulière, en vue du bien commun. » (1 Corinthiens 12:2)
« Chacun de vous a reçu de Dieu un don particulier: qu'il le mette au service des autres comme un bon gérant de la grâce infiniment variée de Dieu. » (1 Pierre 4:10)
Nous devons faire très attention de ne pas utiliser Joseph comme modèle dans les sujets de souffrance et gloire. Dans le sens ultime, Joseph illustre la vérité que la souffrance vient avant la gloire et, en fait, elle nous prépare pour la gloire. La vie chrétienne sera marquée par la souffrance, comme de nombreux passages des Ecritures nous informent (par exemple, Jean 15:19 ; 2 Corinthiens 1:3-5 ; Philippiens 1:29 ; 2 Timothée 3:12 ; Hebreux 12:7-13 ; Jacques 1:2-4 ; 1 Pierre 4:12-19), mais nous savons que nous connaitrons beaucoup de joies dans notre salut et la gloire qui est celle de notre Seigneur à Son retour (2 Thessaloniens 1:3-12 ; 1 Pierre 1:3-12). Faisons très attention, cependant, à ce que nous ne regardions pas Joseph comme la promesse que tous ceux qui sont fidèles dans la souffrance seront glorifiés et prospérés dans cette vie.
Peut-être mon point pourrait être le mieux illustré par un contraste entre les vies de Joseph, qui vécut ces évènements, et Moïse, qui les raconta pour nous. Joseph commença dans le pays de Canaan et atterri en Egypte avec la nation d’Israël sous ses soins. Moïse commença en Egypte et atterri dans le pays de Canaan avec la nation d’Israël sous ses soins. Joseph commença sa vie comme berger dans les pâturages de son père et fut exalté au palais de Pharaon. Moïse fut emmené, quand il était bébé, au palais de Pharaon, mais plus tard il devint un berger parmi les troupeaux de son beau-père.
Voyez-vous comment Dieu a utilisé ces deux hommes de manière très différente pour accomplir SES desseins ? Pendant qu’il fut nécessaire, dans les desseins de Dieu, de promouvoir Joseph des pâturages au palais pour sauver les soixante-dix gens de Dieu (46:27), il fut nécessaire pour Moïse de quitter le palais pour libérer le peuple de Dieu de l’esclavage. :
« Par la foi, Moïse, devenu adulte, a refusé d'être reconnu comme le fils de la fille du pharaon[f].
Il a choisi de prendre part aux souffrances du peuple de Dieu plutôt que de jouir --- momentanément --- d'une vie dans le péché.
Car, estimait-il, subir l'humiliation que le Christ devait connaître constituait une richesse bien supérieure aux trésors de l'Egypte: il avait, en effet, les yeux fixés sur la récompense à venir.
Par la foi, il a quitté l'Egypte sans craindre la fureur du roi et il est resté ferme, en homme qui voit le Dieu invisible. » (Hébreux 11:24-27)
Les desseins de Dieu ne sont pas accomplis par une seule méthode ou par une seule manière pour tous les hommes. IL en élève certains, leurs donnant autorité et prospérité, pendant qu’IL en abaisse d’autres. Nous n’avons pas le droit d’exiger que Dieu nous traite comme IL a traité Joseph, car IL peut choisir de nous traiter comme IL a traité Moïse. Ou, plus vraisemblablement, IL pourrait décider de nous traiter d’une façon qui serait totalement différente de celle dont IL a traité Joseph ou Moïse. Alors, Joseph n’est aucune garantie que l’obéissance fidèle conduit toujours à une position, à la prospérité, et au pouvoir dans cette vie. On a seulement besoin de se rappeler la vie de Job pour corriger cette pensée si superficielle.
Maintenant je dois dire quelque chose de très important à ceux qui ont nonchalamment fait une distinction arbitraire et non biblique entre le « séculier » et le « spirituel » ou entre les « Chrétiens à temps plein » et les « laïcs. » Remarquez-vous que Dieu n’a pas amené la délivrance de Son peuple par Juda, par lequel le Messie viendrait, ni par Lévi, par lequel viendrait la classe sacerdotale, mais par Joseph, un gratte-papier, un disque jockey, un administratif ?
Pour autant spirituel qu’il était, je peux très bien imaginer que beaucoup de gens de nos jours, auraient approché Joseph avec des mots similaires à ceux-là : « Joseph, aussi spirituel que tu es, tu devrais aller au seminaire et entrer dans les ordres à plein temps. » Comment un ministère séculaire pourrait-il être assez satisfaisant pour un homme aussi spirituel que Joseph ? Dieu n’a pas élevé un prêcheur ni un prêtre, mais un administrateur pour délivrer SON peuple de l’extermination. Soyons prudent en catégorisant les professions d’une telle façon qu’on rendrait certaines plus spirituelles que d’autres. Tout le monde est un pasteur à temps plein dans les Ecritures, mais certains sont appelés à travailler dur dans un domaine pendant que d’autres sont appelées dans un autre. La spiritualité est totalement indépendante de la profession de quelqu’un. La profession de quelqu’un est une question de deux choses, du don et de l’appel, pas de la spiritualité.
Sur la même ligne, Joseph ne fut pas promu par Pharaon (en termes humains) à cause de sa spiritualité, mais parce qu’il était doué et connaisseur. Pharaon a reconnu en Joseph un homme qui avait une habileté divine, mais il se tamponnait le coquillard qui était son « dieu. » Il était seulement intéressé à trouver un homme qui pouvait faire le boulot qui avait besoin d’être fait. Beaucoup de Chrétiens pensent que Dieu est obligé de les bénir ou que SES gens doivent à coup sûr traiter les autres avec condescendance simplement parce qu’ils sont Chrétiens. Durant les dernières élections, il était quelquefois impliqué que nous devions voter pour une personne uniquement sur la base d'une profession de foi. Quand je vais voir un chirurgien, je vais voir celui qui est le plus qualifié, le meilleur, indifférent s’il est un païen, un athée ou un Chrétien dévot. Dieu n’est pas limité à travailler seulement par les saints, vous savez. Beaucoup d’entre nous, Chrétiens, ne sommes pas très bons à ce que nous faisons, soit parce que nous sommes paresseux, ou nous pensons que Dieu est obligé de nous bénir simplement parce que nous donnons des témoignages de notre foi. Le témoignage de Joseph aurait eu peu d’impact s’il avait eu tout faux dans ses prédictions ou s’il avait faillit misérablement à l’administration du rassemblement du grain. Mettons en valeur notre témoignage en faisant bien ce que nous faisons. Comme l’auteur du proverbe l’écrit :
« Connaissez-vous un homme habile dans ce qu'il fait?
Il ne restera pas au service de gens obscurs,
mais il entrera au service des rois. » (Proverbes 22:29)
Pendant que je crois que Dieu a élevé Joseph parce qu’il croyait en LUI et obéissait, je suis tout aussi confiant que Pharaon le promut parce qu’il était consciencieux et habile dans ce qu’il faisait. La pitié sans compétence est de la folie. Nous louons Dieu dans notre travail autant que dans nos paroles. L’un sans l’autre est inutile.
La vie de Joseph est une observation sur le principe que :
« Si quelqu'un est fidèle dans les petites choses, on peut aussi lui faire confiance pour ce qui est important. Mais celui qui n'est pas fidèle dans les petites choses ne l'est pas non plus pour ce qui est important. » (Luc 16:10)
Joseph n’a rien fait de différent dans le palais de Pharaon qu’il n’avait fait dans la maison de Potiphar ou dans la prison. Dans tous les cas, Joseph a utilisé l’habileté que Dieu lui avait donnée d’administrer. Bien que les caractéristiques de chaque boulot aient été différentes, les fonctions étaient les mêmes. Joseph, je suis sûr, fut reconnu au palais car il fit son travail diligemment et loyalement partout où il fut auparavant.
Combien de fois avons-nous été comme le serviteur fidèle qui n’avait qu’un seul talent et qui le cachait car il le pensait trop insignifiant pour s’en servir. Les autres ont tant de choses plus importantes à offrir que moi, il raisonna. Mais son maître l’appela vaurien et fainéant (Matthieu 25:26). Seuls ceux qui sont fidèles avec les occasions et les devoirs présents ont le droit d’avoir des espoirs de responsabilités et de privilèges plus importants. Notre premier devoir est de ne pas rêver de ce que l’avenir nous réserve, mais de faire ce que le présent nous fournit. Il est fou celui qui a ses yeux « portés au bout du monde » (Proverbes 17:24), attendant toujours l’arrivée de son bateau, pour sa chance, mais ne faisant rien dans le présent.
Le principe biblique que nous devons pratiquer est plutôt ça :
« Recommande tes œuvres à l'Eternel,
et tes projets se réaliseront. » (Proverbes 16:3)
Il n’est pas mauvais d’avoir des buts bibliques, mais c’est de la folie de dévouer notre énergie aux rêves glorieux de l’avenir quand les devoirs présents sont négligés. Ce n’est pas mauvais d’avoir de « grands espoirs » comme le dit la chanson, mais c’est de la folie de continuer à « se cogner la tête contre les murs » quand elle devient de plus en plus ensanglantée. Dieu nous a donné un travail à faire maintenant ; Soyons fidèles et faisons-le. Et rappelons-nous que les choses que Dieu a prévues pour nous sont encore plus grandes que ce que nos esprits puissent concevoir (1 Corinthiens 2:9). Nos rêves les plus grands sont probablement plus petits que ce que Dieu réserve à ceux qui font les petites choses dans le présent et LUI laissent l’avenir.
Finalement, un mot à propos de l’adversité. Je pense que nous pouvons tous voir comment Dieu a utilisé l’adversité pour préparer Joseph à la promotion et l’autorité qu’il reçoit dans le chapitre 41. Mais avez-vous remarqué que ce fut un désastre national qui fournit l’occasion pour cette promotion ? Pharaon n’aurait jamais promu Joseph s’il n’avait pas su à l’avance qu’il y avait une periode difficile qui allait arriver et qu’il, et ses conseillés, ne pouvaient rien faire pour l’éviter. C’est dans ces périodes-là que nous avons besoin de Josephs, dans l’adversité.
Certains d’entre nous, Chrétiens, peuvent faire des prédictions. Nous sommes de grands prophètes de ruine. Nous aimons nous lever et déclarer au monde que le monde est en route pour l’enfer sur un bobsleigh. Et nous arrêtons là, avec seulement la mauvaise nouvelle. Joseph ne s’arrêta pas là ; Il avait un message d’espoir, un message qui a fourni la solution aux problèmes de ce jour.
L’ultime solution des problèmes de l’humanité en est une spirituelle. Les crises dans nos vies sont les résultats du péché. Et la solution au problème du péché est une dont Dieu seul, par la mort de SON Fils sur la croix de Calvaire, connaît. Soyons fidèles d’offrir aux hommes espoir et pas seulement désespoir. C’est dans les heures les plus sombres de l’humanité que nous avons le plus désespérément besoin du message de l’Evangile et quand les hommes et les femmes s’y tourneront.
Mais ne nous arrêtons pas sur ça, pour autant que ce soit fondamental et primaire. Nous vivons dans des jours de difficultés terribles. Nous n’avons besoin que de peu de sagesse pour reconnaitre le fait que les choses vont mal, mais il faut la sagesse que Dieu seul donne pour offrir des solutions aux problèmes pratiques de la faim et de l’injustice, de l’énergie et de l’écologie. Parlons, comme Joseph, de ces problèmes aussi, avec sagesse et compétence, et quand nous faisons cela, cela ajoute crédibilité à la foi que nous proclamons.
55 Edward R. Dayton, Christian Leadership Letter, World Vision International, February, 1981, p. 3.
56 It is not possible to determine, with any degree of certainty, whether this two years begins with the imprisonment of Joseph or with the release of the cupbearer. The value of such a fact would only be to enable us to determine the chronology of Joseph’s life more precisely.
57 “The essentially Egyptian character of this section, and indeed of the entire narrative of Joseph, is worthy of constant notice, for it provides us with one of the watermarks of the Pentateuch enabling us to perceive its historical character and its truthfulness to life. It is not too much to say that at no period after the time of Moses could anything so true to Egyptian life have been written out of Egypt by a member of the community of Israel.” W. H. Griffith Thomas, Genesis: A Devotional Commentary (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co, 1946), p. 389.
58 “Magicians is another Egyptian-based word, hartummim: it appears to be part of a composite title for those who were expert in ritual books of priest-craft and magic. They appear in Exodus 7:11 where spells were needed; here they would be consulting the considerable literature on dreams . . .” Derek Kidner, Genesis: An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), pp. 194-195
59 “The bath and the shave are designed to make Joseph ritually and socially acceptable to Pharaoh. (None of the Egyptians wore beards. Beards shown on the monuments are ceremonial and even Queen Hatshepsut wore an imitation one, as is to be seen on the representations left to her after Thutmosis III had her images defaced or removed.) Change of clothing was necessary to suit Joseph’s status as a wise counselor.” Harold G. Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 288.
60 I confess, I may be getting carried away with Jacob’s traits; however, he surely was a schemer and a “wheeler-dealer.” In chapter 43 he will rebuke his sons for telling the truth to Joseph (verse 6). At least this is the way I would have handled the situation with Pharaoh.
61 “The practice of giving foreigners on Egyptian name is very well attested, but no agreement exists on the meaning of Zaphenath-paneah. Egyptian-based interpretations have been offered as diverse as ‘God has spoken and he lives’ (G. Steindortf), ‘He who knows things’ (J. Vergote), and ‘(Joseph), who is called Ip’ ankh’ (K. A. Kitchen).” Kidner, Genesis, p. 197.
62 Incidentally, there is absolutely no reason to see any connection between Potipher and Potiphera, other than a similarity of sound.
Seuls ceux qui me connaissent le mieux réalisent quel enfant mignon et innocent j’étais. Il y a eu des exceptions bien sur, mais très peu. C’est une de ces rares exceptions qui vient à l’esprit quand nous approchons la réunion de Joseph et ses frères dans le 42ème chapitre de Genèse. Chaque été, ma sœur et moi allions en colonie de vacances organisée par notre église. Un été, c’était dans un orphelinat réputé qui avait fermé (je crois qu’il l’est toujours). J’étais dans une petite chambre avec un camarade de mon église, un gamin très calme et obéissant. Un jour, j’ai réalisé que le tableau électrique qui contrôlait tout l’orphelinat était dans notre chambre. Comme vous pourriez le deviner, la tentation fut trop forte – du moins pour moi. Quand la nuit tomba et que tout le monde était dépendant des lumières, j’ai appuyé sur l’interrupteur, coupant le courant partout.
Vous pouvez imaginer le tumulte que cela causa. Je ris encore en pensant à ça. Il fallut un peu de temps à tout le monde pour trouver leurs bagages et leurs lampes de poche en tâtonnant. Et ce ne fut que le début, car plusieurs minutes excitantes suivirent, observant les chefs de camps parcourant les couloirs de l’orphelinat, inspectant les fils électriques, essayant de trouver la source du problème. Cependant, je vous épargnerai les détails de ce qui arriva quand ils la trouvèrent.
Si nous sommes honnêtes, nous admettrons que la plupart d’entre nous rêvons d’avoir l’opportunité de tout contrôler. Ne serait-il pas glorieux et honorant que quelque chose arrive qui amènerait le monde à ramper à nos pieds. Pensez à tous les plaisirs qu’une expérience comme ça pourraient nous donner. Pensez à ce que vous pourriez faire dans une situation pareille où vous auriez un contrôle absolu.
Une situation comme celle-là fut exactement ce qui arriva à Joseph dans Genèse 42. La famine créa un désastre international. Les gens des nations environnantes entendirent parler que seule l’Egypte avait assez de provisions pour survivre à la famine qui ravageait tous les pays du Proche-Orient. Et qui d’autres arriva pour en acheter que les frères de Joseph, qui l’avaient jeté et laissé dans une citerne pour mourir de faim, pendant qu’ils mangeaient leur déjeuner, ne faisant pas attention aux cris de secours de Joseph. Pouvez vous imaginer les pensées qui étaient dans l’esprit de quelqu’un dans la position de Joseph ?
Jusqu'à présent, j’avais toujours considéré la souffrance et l’injustice de Joseph des mains de ses frères, de la femme de Potiphar, et de son maître comme étant les tests les plus grands de sa vie, mais j’avais tort. Quel test pourrait être plus grand que celui auquel Joseph allait faire face dans Genèse 42 ? Il se trouvait face à face à ses frères, absolument indigents et sans défenses, pendant que Joseph avait un pouvoir illimité. Sans aucun doute, ce fut le test le plus grand du caractère de Joseph. C’est une chose d’être testé quand il vous est impossible de résister. C’en est une tout autre quand il vous est donné l’opportunité de vous venger et vos ennemis sont simplement de la pâte à modeler dans vos mains.
Pendant que la pauvreté, la souffrance ou l’injustice peuvent être des épreuves qui nous arrivent de temps en temps, je crois que nous, tout comme Joseph, sommes encore plus testés par le pouvoir qui nous est donné et comment nous l’utilisons. Pour cette raison, nous devons étudier très attentivement ce qui permet à Joseph d’utiliser le pouvoir à sa disposition pour l’amélioration de ses frères, plutôt qu’une opportunité de relâcher tous les sentiments amers qu’il aurait pu avoir.
Pendant que la famine était dite être mondiale (41:57), elle devait être plus particulièrement vue à être la raison pour laquelle la famille de Jacob allait devoir aller en Egypte où ils resteraient plus de 400 ans :
« Le Seigneur lui dit:
---Sache bien que tes descendants vivront en étrangers dans un pays qui ne leur appartiendra pas, on en fera des esclaves et on les opprimera pendant quatre cents ans. » (Genèse 15:13)
Les évènements du chapitre 42 sont donc l’occasion de l’accomplissement de la promesse de Dieu à Abraham :
« Quand Jacob apprit que l'on vendait du blé en Egypte, il dit à ses fils:
---Pourquoi restez-vous là à vous regarder les uns les autres?
J'ai appris qu'il y a du blé en Egypte. Allez-y donc et rapportez-nous en du grain pour que nous puissions survivre et que nous ne mourions pas de faim!
Dix frères de Joseph partirent donc pour acheter du blé en Egypte.
Quant à Benjamin, le frère de Joseph, Jacob ne l'avait pas laissé partir avec eux, car il s'était dit: Il ne faut pas qu'il lui arrive malheur.
Les fils d'Israël arrivèrent en Egypte au milieu des autres gens qui s'y rendaient, car la famine sévissait au pays de Canaan.
Joseph gouvernait tout le pays. C'était lui qui supervisait la vente du blé à toute la population du pays. Les frères de Joseph vinrent donc et se prosternèrent devant lui, face contre terre.
Joseph aperçut ses frères et les reconnut; mais il se comporta vis-à-vis d'eux comme un inconnu et leur parla durement. Il leur demanda:
---D'où venez-vous?
---Du pays de Canaan, répondirent-ils, pour acheter de quoi manger. » (Genèse 42:1-7)
La scène à Canaan était presque amusante. Les frères de Joseph se tenaient devant leur père, profondément angoissé par le fait que les provisions avaient pratiquement disparu, et qu’il n’y avait pas d’espoir d’en trouver d’autres tant que la famine persistait. Jacob, sachant qu’il y avait beaucoup de grain en Egypte, poussa ses fils à entrer en action avec le reproche, « Ne restez pas là avec vos mains dans les poches, allez en Egypte et ramenez du grain ! »
Le favoritisme de Jacob pour les fils de Rachel (ce qui avait presque couté la vie de Joseph) est toujours très évident. Pendant que les dix autres fils furent envoyés en Egypte, Benjamin resta derrière, sous l’œil attentif de son père (verset 4). Il n’aurait pas pu être possible qu’il ait été trop jeune, car il devait déjà avoir plus de 20 ans.63 A l’ âge de 17 ans, Joseph fut envoyé à une distance considérable pour chercher ses frères (37:2,12). Peut-être les circonstances de la disparition de Joseph furent assez suspectes pour que Jacob ne prenne un autre risque en envoyant Benjamin aux soins de ses frères.
Les dix frères arrivèrent en Egypte avec beaucoup d’autres gens pour acheter le grain de Joseph. Sans réaliser qu’ils accomplissaient la prophétie des deux rêves de Joseph des années auparavant (37:6-11), ses frères se prosternèrent devant lui, exprimant le respect dû à une personne d’autorité. Cela aurait pu être tentant pour Joseph de leurs demander de se courber un peu plus bas ou peut-être de le faire une fois de plus. Ça aurait pu être facile pour lui de se baigner dans l’honneur et le pouvoir qui étaient maintenant les siens. Mais tout ce qu’on nous dit est que Joseph reconnut ses frères, mais son identité leurs était inconnue. Plus de vingt ans, ainsi qu’un visage rasé, des vêtements égyptiens, la tradition et la langue parlée empêchaient la plus petite idée de germer dans leurs esprits que ce roi puisse être leur frère. Après tout, il avait été vendu comme esclave.
Du verset 7 seul, nous pourrions être enclins à penser que Joseph traita ses frères durement par esprit de vengeance. Cela serait certainement une réaction normale de la part de quelqu’un qui avait été aussi maltraité que Joseph par ses frères. Sa sévérité, cependant, était une mascarade (verset 7), un effort pour garder son identité secrète. Le caractère, quelqu’un a dit, est ce que nous sommes dans l’ombre, et Joseph gardait ses frères dans l’ombre jusqu’à ce qu’il puisse déterminer leurs caractères.
L’explication des actions de Joseph est trouvée dans les deux versets suivants. Ici nous gagnons une appréciation des motifs de Joseph et de ses méthodes de traitement de ses frères :
« Joseph reconnut bien ses frères, mais eux ne le reconnurent pas.
Alors il se souvint des rêves qu'il avait eus à leur sujet.
---Vous êtes des espions, déclara-t-il, c'est pour repérer les points faibles du pays que vous êtes venus. » (Genèse 42:8-9)
Le verset 9 veut dire bien plus de choses que Joseph se souvenait simplement du rôle de ses frères dans ses rêves et il reconnut leurs réalisations quand ils se prosternèrent devant lui. Tout ce que cela aurait pu faire est que cela aurait pu le faire gonfler de fierté. Non seulement Joseph réalisa que ses reves venaient de s’accomplir, mais aussi leur raison. Il vit que Dieu avait un plan pour le placer dans cette position d’autorité, et ce plan était pour lui de fonctionner comme chef de famille, protégeant et préservant sa famille. Il avait beaucoup de pouvoir et de prestige, mais Dieu les lui avait donnés pour une raison bien plus grande que simplement se venger. Il vit que diriger incluait avoir du pouvoir, mais que ça lui a aussi amené le poids des responsabilités. Quelques fois le plus grand besoin n’est pas de connaître le pouvoir qu’on a à notre disposition, mais la raison pour laquelle ce pouvoir nous a été donné.
J’ai besoin de faire un petit détour pour un moment pour montrer comment notre caractère affecte notre compréhension et notre application de la Parole de Dieu. Il a été observé par les saints et les pécheurs pendant des siècles que « La Bible peut dire tout ce que vous voulez. » Que vous aimiez ça ou pas, c’est la vérité. Pensez ce que Joseph aurait pu faire avec ses rêves. Ils étaient des messages de Dieu ! Si Joseph avait été dominé par rancœur et haine, il aurait très bien pu interpréter sa vision comme un mandat de Dieu pour rendre la vie de ses frères misérable. Dieu n’avait-IL pas révélé que ses frères se prosterneraient devant lui ? Il aurait pu frotter leurs nez dans leur crotte, s’il avait voulu. Il est possible pour nous de justifier des mauvaises actions par des textes bibliques, si nous voulons, mais cela sera toujours au détriment d’autres passages clairs que nous avons choisis d’ignorer.
« Alors il se souvint des rêves qu'il avait eus à leur sujet.
---Vous êtes des espions, déclara-t-il, c'est pour repérer les points faibles du pays que vous êtes venus.
---Non, mon seigneur, protestèrent-ils, tes serviteurs sont seulement venus pour acheter des vivres.
Nous sommes tous fils d'un même père, nous sommes des gens honnêtes, et non des espions.
---Pas du tout, répliqua-t-il, vous êtes venus pour repérer les points faibles du pays!
---Mais, dirent-ils, nous, tes serviteurs, nous étions douze frères, fils d'un même père, habitants du pays de Canaan. Le plus jeune est resté avec notre père, et il y en a un qui n'est plus. » (Genèse 42:9-13)
L’austérité de Joseph était une ruse. Il avait besoin d’avoir plus d’information sans que ses frères ne réalisent qui il était ou ce qu’il essayait de faire. Sa dureté avait pour intention d’inspirer la peur, car à ce moment dans la vie de ses frères, la peur produisait plus de résultats que la foi. A travers leur peur, ils avouèrent toutes les choses que Joseph voulait désespérément savoir. Son père était-il vivant ? Comment allait Benjamin ? Essayant désespérément de s’acquitter de l’accusation qu’ils étaient des espions, ils lui fournirent des faits qu’il n’aurait jamais sus autrement. Plus tard, Jacob réprimanda ses fils pour tout ce qu’ils avaient révélé (43:6). Révélant la disparition d’un frère et l’existence d’un autre dans le pays de Canaan fournit à Joseph l’opportunité de tester ses frères dans le domaine de leur plus grand échec.
« Mais Joseph leur dit:
---Je maintiens ce que j'ai dit: vous êtes des espions.
Voici comment je mettrai votre sincérité à l'épreuve: Par la vie du pharaon, je vous jure que vous ne sortirez pas de ce pays avant que votre jeune frère y soit venu!
Envoyez l'un de vous le chercher, tandis que vous, vous resterez en prison jusqu'à ce que la vérité de vos paroles soit confirmée. Sinon, par la vie du pharaon, c'est que vous êtes vraiment des espions.
Puis il les fit mettre tous ensemble pour trois jours en prison. » (Genèse 42:14-17)
Joseph limita la situation à deux choses : Ou bien ils étaient des espions, dans quel cas leur histoire d’un jeune frère était une fabrication ou ils disaient la vérité. La question pourrait être facilement résolue s’ils pouvaient montrer leur jeune frère. Tous les frères seraient arrêtés excepté un, qui irait chercher la preuve de leur honnêteté. Joseph traita cette situation habilement pour amener la fin désirée sans que ses frères ne voient le but de tout ça.
Joseph emprisonna alors tous ses frères. Je ne peux pas le prouver, mais ma suspicion est que la prison était une que nous connaissons bien – la prison de Potiphar. Plus important est le fait que Joseph les emprisonna ensemble (verset 17). Plus que pour les rassurer, au contraire de l’isolation, cela leurs donna l’occasion de considérer le sens de ce qui leurs arrivait. On voit mieux ça dans leur conversation enregistrée dans les versets suivants. Même s’il n’était pas avec ses frères en prison,64 son cœur a du être avec eux. Cela n’était pas une punition, mais une préparation, tout comme l’emprisonnement l’avait été. Cela servit à intensifier leur compréhension de la gravité de la situation.
Le résultat du traitement de Joseph avec ses frères fut considérablement moins dur que ce qui avait été menacé. Il avait en premier dit que tous les frères seraient tenus captifs pendant qu’un seul irait chercher Benjamin (verset 16). Mais maintenant, il réduisit ses demandes considérablement.
« Le troisième jour, Joseph leur dit:
---Je suis un homme qui révère Dieu: faites donc ce que je vous dis et vous aurez la vie sauve.
Si vous êtes des gens sincères, que l'un de vous, votre frère, reste ici en prison, quant aux autres, vous partirez, vous emporterez du blé pour vos familles qui connaissent la famine.
Mais ramenez-moi votre jeune frère. Cela prouvera que vous avez dit vrai et vous ne mourrez pas.
Ils acceptèrent de faire ainsi.
Ils se dirent l'un à l'autre:
---Certainement, nous sommes punis à cause de ce que nous avons fait à notre frère; car nous avons vu sa détresse quand il nous suppliait, et nous ne l'avons pas écouté. Voilà pourquoi nous nous trouvons nous-mêmes à présent dans la détresse.
Ruben leur rappela:
---Ne vous avais-je pas dit: Ne vous rendez pas coupables d'un tel péché envers cet enfant! Mais vous ne m'avez pas écouté. Voilà pourquoi nous devons maintenant payer pour sa mort.
Ils ne savaient pas que Joseph les comprenait, car il se servait d'un interprète pour communiquer avec eux.
Joseph s'éloigna et pleura. Puis il revint vers eux et s'entretint encore avec eux. Il prit Siméon et le fit incarcérer sous leurs yeux. » (Genèse 42:18-24)
Ces trois jours ont du être misérables. Ils ont du être remplis de peur et de pressentiments. Reverraient-ils leur père ? Regagneraient-ils leur liberté ? Et plus important, qui serait celui qui serait libéré pour retourner à Canaan pendant que les autres resteraient captifs ? Pour eux, l’expérience de Joseph, qui dura des années, était concentrée en jours. Les mots que Joseph leurs avaient dit furent comme le lever du soleil dissipant l’obscurité. Ses mots étaient remplis d’espoir et d’encouragement, pas de peur et de jugement. « Faites donc ce que je vous dis et vous aurez la vie sauve » Joseph les pressa (verset 18). La vie, pas la mort, la joie, pas la misère, étaient ce que Joseph désirait pour ses frères. Mais certains changements devaient arriver avant que cela soit leur expérience. L’intérêt personnel et la cruauté qui leurs avaient causé de le vendre à l’esclavage devaient être traités. Cela ne viendrait pas facilement ou rapidement, mais ça viendrait.
La phrase de Joseph « Je suis un homme qui révère Dieu » (verset 18) a du être la cause de beaucoup de délibérations dans les jours et le mois suivant. Qu’est-ce que ce despote « égyptien » voulait bien dire par ces mots ? Je comprends cette phrase comme étant une expression technique réservée à ceux qui ont une vraie foi en l’unique vrai Dieu, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Quand Abraham s’est tenu devant Abimélek, essayant d’expliquer sa fourberie, de passer sa femme pour sa sœur, il dit :
« ---Je me suis dit: Certainement, on n'a aucun respect de Dieu dans ce pays-ci, et on me tuera à cause de ma femme. » (Genèse 20:11)
L’expression « révèrer Dieu » était technique, je pense, équivalente à notre expression d’aujourd’hui « être renaît ». Ces mots furent dits par Joseph pour inspirer l’espoir et pour encourager la contemplation de ce qui arrivait. Ce ne fut seulement qu’après que Joseph ait donné l’expression de sa foi que ses frères commencèrent à reconnaître la main de Dieu dans leurs vies à travers les événements.
Une autre cause d’encouragement fut la réduction significative des demandes qui furent faites à ces étrangers. Pendant qu’on leurs dit qu’ils devaient tous rester captifs pendant qu’un d’entre eux serait permit de retourner à la maison pour Benjamin, maintenant tous, excepté un, pourraient retourner au pays de Canaan. Ils allaient devoir emmener du grain pour toutes leurs familles nécessiteuses et revenir avec leur jeune frère. Les mots « Ils acceptèrent de faire ainsi » (verset 20) semble indiquer que les dix furent d’accord avec les termes que Joseph proposait et étaient disposés à les accomplir, seulement pour être contrarié par leur père quand ils furent rentrés (verset 36-38).
C’est à ce moment là que les frères commencèrent à parler entre eux, ne sachant pas que Joseph comprenait chaque mot. Jusqu'à présent il avait utilisé un interprète, leur donnant l’impression que cet « Egyptien » ne pouvait pas parler leur langage. Cela les empêcha de considérer qu’ils auraient pu le connaître, ou même qu’ils pourraient faire partie de la même famille.
Le rapport entre leur situation difficile présente et leur traitement de Joseph était trop évident pour être négliger. Chacun reconnut que leurs difficultés étaient le résultat de leur péché contre Joseph. Ils avaient imploré la pitié sans résultat, tout comme Joseph avait appelé au secours du fond de la citerne et ils l’avaient ignoré. Ruben leurs rappela ses avertissements et leur résistance. Le péché a toujours des conséquences, et ils commençaient à réaliser combien elles pouvaient être douloureuses.
Le cœur de Joseph est révèlè dans le verset 24. Ayant surprit l’examen de conscience qui se passait parmi ses frères, Joseph ne put contenir ses émotions plus longtemps. Il dut quitter leur présence, de peur que par ses larmes ils découvriraient son identité. Les actions de Joseph n’étaient pas celles d’un homme qui se fout de ses frères, mais de quelqu’un qui les aimait tellement qu’il résista l’envie de s’identifier lui-même dans le but de promouvoir leur bien être spirituel.
Ce fut Siméon qui fut choisi par Joseph pour rester derrière. Il y avait-il une raison particulière pour ce choix? On dirait ! Dans la marge de la version de Berkeley, les éditeurs suggèrent,
« Avec Ruben absent quand Joseph fut vendu à l’Egypte, Siméon était le chef responsable, parce qu’il était le suivant de l’aîné ; C’est pourquoi il fut retenu.65 »
Cela, à mon avis, vaut le coup d’être considéré.
« Puis il ordonna qu'on remplisse leurs sacs de blé, que l'on remette l'argent de chacun dans son sac et qu'on leur donne des provisions pour la route. Ce qui fut fait.
Ils chargèrent leur blé sur leurs ânes et s'en allèrent.
Arrivés à l'endroit où ils passèrent la nuit, l'un d'eux ouvrit son sac pour donner du fourrage à son âne et il trouva son argent à l'ouverture de son sac.
---On m'a rendu mon argent, dit-il à ses frères, le voici dans mon sac!
Alors leur cœur vacilla et, saisis de panique, ils se dirent les uns aux autres:
---Qu'est-ce que Dieu nous a fait? » (Genèse 42:25-28)
Il était temps pour ses frères de retourner à la maison, car leurs familles allaient bientôt manquer de nourriture. Des ordres furent donnés de remplir les sacs de ses frères avec du grain et de leurs rendre leurs paiements, mais de les dissimuler dans leurs sacs. Probablement pour être sûr qu’ils ne découvrent pas l’argent avant qu’il soit trop tard pour faire demi-tour, des provisions furent données pour leurs besoins durant leur voyage. J’imagine que des sacs plus petits et séparés furent fournis avec de la nourriture, pour les hommes et peut-être leurs animaux, pour que les sacs de grain avec l’argent n’aient pas besoin d’être ouvert avant qu’ils n’arrivent à la maison.
Par mégarde, un des frères ouvrit son gros sac pour nourrir son âne et découvrit son argent. La réponse des frères fut, à mon avis, un signe positif. De mauvais hommes auraient rigolé à la stupidité du serviteur qui avait dû égarer le paiement et auraient été content d’avoir eu les Egyptiens. Un tel évènement aurait pu être considéré de la chance. Pourtant ces hommes étaient désemparés, car ils virent que c’était la main de Dieu, pas le hasard, et que cela pourrait être découvert au palais de Pharaon où leur frère Siméon était toujours prisonnier. Ils savaient qu’ils avaient promis de revenir avec Benjamin. Si Joseph apprenait que de l’argent manquait au palais, il se peut que les choses ne se passeraient pas trop bien pour eux lors de leur prochaine visite. Ils n’ont pas semblé réaliser que leur argent pourrait être aussi dans leurs sacs (verset 35).
Initialement, j’ai pensé que le motif de Joseph pour rendre leur argent était pour les tester – pour tester leur honnêteté. Mais pourquoi, alors, des sacs de provisions plus petits avaient-ils été préparés de façon à ce que les sacs avec l‘argent n’aient pas été ouverts ? Voulait-il voir s’ils lui rendraient l’argent lors de leur prochain voyage ? Peut-être, car ils l’avaient vendu en esclavage pour de l’argent (37:25-28). Franchement, je ne pense pas que Joseph avait l’intention de les tester, bien qu'il se soit avéré en être ainsi. Je crois qu’il n’avait pas l’intention de vendre quoi que ce soit à ses frères, mais plutôt de leurs donner tout ce qu’ils avaient besoin gratuit. Cela aurait alors été une illustration du principe enseigne dans Proverbes :
«Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger,
s'il a soif, donne-lui à boire. » (Proverbes 25:21)
« Donne », le proverbe nous dit, pas « vend ». Pour moi, c’est toute l’explication necessaire pour les actions de Joseph.
« Lorsqu'ils furent de retour chez leur père Jacob au pays de Canaan, ils lui racontèrent tout ce qui leur était arrivé.
---L'homme qui est le maître du pays nous a parlé durement, dirent-ils. Il nous a pris pour des espions.
Nous avons protesté: «Non, nous sommes d'honnêtes gens, nous n'avons jamais été des espions.
Nous étions douze frères, fils d'un même père; l'un d'eux n'est plus et le plus jeune est resté avec notre père au pays de Canaan.»
Alors l'homme qui est le maître du pays nous a répondu: «Voici comment je saurai que vous êtes d'honnêtes gens: Laissez-moi l'un de vos frères, prenez ce qu'il vous faut pour les besoins de vos familles et partez!
Ramenez-moi votre jeune frère pour que je sache que vous n'êtes pas des espions mais des gens honnêtes. Alors je vous rendrai votre frère et vous pourrez circuler librement dans le pays.»
Lorsqu'ils vidèrent leurs sacs, chacun d'eux trouva une bourse avec son argent dans son sac. Eux et leur père virent les bourses avec leur argent et tous furent saisis de crainte.
Jacob leur dit:
---Vous voulez me priver de mes enfants: Joseph n'est plus; Siméon a disparu et vous voulez encore me prendre Benjamin! C'est sur moi que tout cela retombe!
Ruben dit à son père:
---Confie-le moi et je te le ramènerai. Si je ne te le ramène pas, tu feras mourir mes deux fils!
Mais Jacob répliqua:
---Non, mon fils ne partira pas avec vous, car son frère est mort et c'est le seul qui me reste. S'il lui arrivait malheur au cours de votre voyage, vous me feriez mourir de douleur à mon grand âge. » (Genèse 42:29-38)
En arrivant à la maison, les frères avaient une grande histoire à raconter. Jacob insista certainement à avoir une explication de l’absence de Siméon. Il n’y a toujours pas une réponse de chagrin que l’on pourrait attendre si l’un de ses fils les plus adorés avait été fait prisonnier. Un récit coup par coup lui fut narré, finissant avec la mauvaise nouvelle que Benjamin devrait repartir avec eux la prochaine fois, s’ils voulaient revoir Siméon ou pour acheter plus de grain (verset 34).
Apparemment les sacs de grain étaient déchargés et ouverts au moment où le rapport fut donné à Jacob, car sa réponse à toute l’affaire fut retardée jusqu'à la découverte de l’argent dans le reste des sacs qui avaient été ramenés.
« Lorsqu'ils vidèrent leurs sacs, chacun d'eux trouva une bourse avec son argent dans son sac. Eux et leur père virent les bourses avec leur argent et tous furent saisis de crainte.
Jacob leur dit:
---Vous voulez me priver de mes enfants: Joseph n'est plus; Siméon a disparu et vous voulez encore me prendre Benjamin! C'est sur moi que tout cela retombe!
Ruben dit à son père:
---Confie-le moi et je te le ramènerai. Si je ne te le ramène pas, tu feras mourir mes deux fils!
Mais Jacob répliqua:
---Non, mon fils ne partira pas avec vous, car son frère est mort et c'est le seul qui me reste. S'il lui arrivait malheur au cours de votre voyage, vous me feriez mourir de douleur à mon grand âge. » (Genèse 42:35-38)
Je trouve très intéressant de comparer la réponse des frères de Joseph à propos de la découverte de l’argent en chemin (versets 27-28) avec celle de Jacob ici. Là, on voit la main de Dieu. Ici, rien n’est dit de Dieu, seulement la malchance et le désastre personnel de Jacob sont mentionnés.
Dans ces chapitres traitant avec la vie de Joseph, trois réponses différentes à l’adversité sont remarquées. Pour Joseph, sa souffrance était ultimement de la main d’un tendre Père Céleste, Qui était prêt de lui dans son affliction (39:23, 21-23 ; 40:8 ; 41:16,51-52). Pour ses frères, leur adversité était la punition d’un Dieu en colère, Qui les punissait pour leurs péchés (42:21-22,28). Pour Jacob, ce n’était pas plus que la main volage du destin ou, pire encore, la stupidité de ses fils qui ont rendu sa vie misérable (42:36-38). Et pourtant, dans chaque cas, l’affliction était la gentille et gracieuse main de Dieu, ramenant SES enfants vers LUI.
Jacob était dans un état spirituel bien différent de celui de son fils Joseph. Pas étonnant que Joseph ait dû fonctionner comme chef de famille pour qu’une leçon spirituelle puisse être apprise et que la foi de tous puisse être renforcée. Comme étaient égoïstes les paroles de Jacob ! « Pauvre moi ! » Ce sont leur essence. Il ne pouvait pas voir la douce main de Dieu dans tout ça, mais elle était quand même là. Pendant que l’affliction attirait Joseph encore plus près de Dieu, Jacob avait, semblerait-il, oublié sa foi.
Une indication de plus de la défaillance de la vie spirituelle de Jacob était sa réaction de la nécessité d’envoyer Benjamin en Egypte. Ruben chercha à assurer Jacob que les choses s’arrangeraient au mieux. Jacob ne fut pas convaincu. Effectivement, il ne voulait pas prendre le risque de perdre Benjamin. En fait, cela voulait dire que Jacob n’aurait pas eu de problèmes à sacrifier son fils Siméon plutôt que de courir le risque de perdre son fils préféré, Benjamin. Le favoritisme était encore en grande part la nature de Jacob.
Pas étonnant que les fils de Jacob n’aient pas hésité à vendre Joseph en esclavage pour sécuriser leurs propres intérêts. Pour leurs propres bénéfices, ils n’ont pas hésité à laisser Joseph vivre toute sa vie en Egypte en esclave. C’est exactement l’effet de la décision de Jacob ici. Plutôt que de courir le moindre risque de perdre son fils tant aimé Benjamin, Jacob aurait permit à Siméon de passer le reste de sa vie dans la prison de Pharaon et de donner à ce potentat égyptien (Joseph) l’impression que les paroles de ses fils étaient des mensonges. Les frères de Joseph étaient vraiment les fils de leur père.
Jacob ne pouvait pas vivre sans Benjamin, il protesta. Il n’y renoncerait jamais (verset 38). Et pourtant c’était précisément la façon dont Dieu avait décidé de sauver Jacob et toute sa famille. Tout comme Abraham exprima sa foi en démontrant sa volonté de sacrifier son fils Isaac (22:1-19), Jacob devait abandonner son fils Benjamin. La chose dont Jacob pensait allait le détruire devait être le chemin de sa délivrance. Mais cela est traité dans les chapitres suivants. Nous sommes tellement aveugles des façons dont Dieu travaille, spécialement quand nous prenons notre propre chemin.
Pour comprendre comment Jacob fut en mesure d’utiliser sa position d’autorité et de le faire dans un sens qui honorait Dieu et bénit sa famille, nous devons comprendre quelques principes bibliques d’autorité. Laissez moi tenter de les expliquer clairement.
(1) L’autorité, comme l’argent, n’est pas mauvaise, mais une gestion peut l’être. Si l’autorité que nous avons est légitime, alors c’est une autorité qui a été donnée par Dieu. Depuis le commencement de la création, l’autorité était donnée par Dieu :
« Et Dieu dit:
---Faisons les hommes pour qu'ils soient notre image, ceux qui nous ressemblent. Qu'ils dominent sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur les bestiaux sur toute la terre et sur tous les reptiles et les insectes. » (Genèse 1:26)
Dans Genèse 9:5-7, l’autorité gouvernementale fut donnée à l’homme, et son pouvoir est réaffirmé dans le Nouveau Testament :
« Que tout homme se soumette aux autorités supérieures, car il n'y a pas d'autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent ont été mises en place par Dieu. » (Romains 13:1)
Quand Pilate chercha à provoquer une réponse de Jésus en L’impressionnant avec l’autorité qu’il avait, Jésus remit rapidement son autorité dans la bonne perspective. C’était une autorité déléguée, donnée par Dieu :
« Jésus lui répondit:
---Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi, s'il ne t'avait été donné d'en haut. Voilà pourquoi celui qui me livre entre tes mains est plus coupable que toi. » (Jean 19:11)
Joseph savait très bien que l’autorité qu’il avait lui avait été donnée par Dieu. Nous pouvons voir cela, par exemple, quand Pharaon dit à Joseph qu’il connaissait sa capacité d’interpréter les rêves. Joseph fut rapide à clarifier que son pouvoir ne lui appartenait pas, mais appartenait à Dieu :
« Celui-ci dit à Joseph:
---J'ai fait un rêve et personne n'est capable de l'interpréter. Or, j'ai entendu dire qu'il te suffit d'entendre raconter un rêve pour pouvoir l'interpréter.
Joseph répondit au pharaon:
---Ce n'est pas moi, c'est Dieu qui donnera au pharaon l'explication qui convient. » (Genèse 41:15-16)
Le premier pas vers la fierté et l’abus de pouvoir est d’oublier la source dont notre autorité vient et d’ignorer la responsabilité qui l’accompagne et qui nous revient en tant que stewards :
« Car qui te confère une distinction? Qu'as-tu qui ne t'ait été donné? Et puisqu'on t'a tout donné, pourquoi t'en vanter comme si tu ne l'avais pas reçu? » (1 Corinthiens 4:7)
(2) Le pouvoir n’est pas à être recherché pour notre propre bénéfice, mais doit être utilisé pour servir les autres. L’argent est seulement mauvais quand il n’est recherché que pour notre propre plaisir.
« Ceux qui veulent à tout prix s'enrichir s'exposent eux-mêmes à la tentation et tombent dans le piège de nombreux désirs insensés et pernicieux qui précipitent les hommes dans la ruine et la perdition.
Car « l'amour de l'argent est racine de toutes sortes de maux ». Pour s'y être abandonné, certains se sont égarés très loin de la foi, et se sont infligé beaucoup de tourments.» (1 Timothée 6:9-10)
La même chose est vraie en ce qui concerne l’autorité. Le prophète du Vieux Testament Ézéchiel avait accusé les dirigeants d’Israël d’avoir perdu de vue la raison de leur autorité. Ils commençaient à l’utiliser pour leurs propres fins:
« L'Eternel m'adressa la parole en ces termes:
---Fils d'homme, prophétise au sujet des bergers d'Israël, prophétise et dis à ces bergers: «Voici ce que déclare le Seigneur, l'Eternel: Malheur aux bergers d'Israël qui ne s'occupent que d'eux-mêmes. N'est-ce pas le troupeau que les bergers doivent faire paître?
Vous vous êtes nourris de sa graisse et habillés de sa laine, vous avez abattu les bêtes grasses, mais vous ne faites pas paître le troupeau.
Vous n'avez pas aidé les brebis chétives à retrouver des forces. Vous n'avez pas soigné celle qui était malade, vous n'avez pas bandé celle qui avait une patte cassée, vous n'avez pas ramené celle qui s'était écartée, vous n'avez pas cherché celle qui était perdue; non, vous leur avez imposé votre autorité par la violence et la tyrannie. » (Ézéchiel 34:1-4)
Le même abus de pouvoir était évident quand notre Seigneur marchait parmi nous. IL réprimanda sévèrement les scribes et les pharisiens pour leur arrogance et leur fierté comme dirigeants:
« Alors Jésus, s'adressant à la foule et à ses disciples, dit:
---Les spécialistes de la Loi et les pharisiens sont chargés d'enseigner la *Loi transmise par *Moïse.
Faites donc tout ce qu'ils vous disent, et réglez votre conduite sur leur enseignement. Mais gardez-vous de prendre modèle sur leurs actes, car ils parlent d'une manière et agissent d'une autre.
Ils lient de pesants fardeaux et les placent sur les épaules des hommes; mais ils ne bougeraient même pas le petit doigt pour les déplacer.
Dans tout ce qu'ils font, ils agissent pour être vus des hommes. Ainsi, les petits coffrets à versets qu'ils portent pendant la prière sont plus grands que ceux des autres, et les franges de leurs manteaux plus longues.
Ils affectionnent les meilleures places dans les banquets et les sièges d'honneur dans les synagogues.
Ils aiment qu'on les salue sur les places publiques et qu'on les appelle «Maître».
Mais vous, ne vous faites pas appeler «Maître», car pour vous, il n'y a qu'un seul Maître, et vous êtes tous frères.
Ne donnez pas non plus à quelqu'un, ici-bas, le titre de «Père», car pour vous, il n'y a qu'un seul Père: le Père céleste.
Ne vous faites pas non plus appeler chefs[b], car un seul est votre Chef: le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Car celui qui s'élève sera abaissé; et celui qui s'abaisse lui-même sera élevé. » (Matthieu 23:1-12)
Pas étonnant que les disciples étaient constamment enclins à penser en termes de grades et à courir après la prééminence et l’autorité (Marc 9:34, 10:35-45 ; Luc 9:33, 22:24). La splendeur ne peut pas être mesurée en termes de pouvoir, mais en termes de service. C’est pourquoi notre Seigneur dit de LUI-MEME :
« Car le Fils de l'homme n'est pas venu pour se faire servir, mais pour servir lui-même et donner sa vie en rançon pour beaucoup. » (Marc 10:45)
Est-il surprenant que le problème fondamental entre Jésus et l’établissement religieux était celui de l’autorité (Matthieu 21:23) ? Ici était où la grande différence allait être remarquée dans leurs sacerdoces. Jésus utilisait son autorité pour servir les autres alors qu’ils la recherchaient pour atteindre leurs propres buts.
Quand Joseph se rappela ses rêves, il a dû réaliser que son pouvoir était un don de Dieu, pas pour satisfaire des désirs égoïstes, mais pour sauver la nation d’Israël d’une famine physique et de la décadence spirituelle. Donc, il donna du grain gratuitement à ses frères plutôt que de les obliger à s’humilier pour l’avoir. Le pouvoir dans les mains d’un serviteur est une chose bénie, mais le pouvoir dans les mains d’un dictateur est une malédiction.
(3) L’autorité est obtenue et exercée de façons différentes. Ce n’est pas un principe qui est particulièrement évident dans notre passage, mais c’en est un qui nous permet de voir l’application des principes regardant l’utilisation de l’autorité de Joseph de nos jours. Vous et moi ne seront jamais promus à la seconde plus importante position de notre pays. Parce que l’autorité vient sous toutes sortes de formes, quelle que soit la sorte d’autorité que nous ayons, elle doit être vue à la lumière des principes bibliques se rapportant à l’autorité. Permettez-moi de suggérer plusieurs genres de pouvoir qui sont tous pertinents pour nous, dans notre temps et notre culture.
Le pouvoir de position. La premiere forme d’autorité est celle qui vient d’une position. Un sergent dans l’armée a autorité66 sur un simple soldat à cause de son grade. Un employeur a autorité sur un employé (ce n’est plus toujours le cas de nos jours). Un directeur ou un superviseur a autorité sur leurs subordonnés. Un parent a une certaine autorité sur son enfant, et ainsi de suite.
Le pouvoir de position n’est pas à être confondu avec un caractère personnel ou une valeur indispensable. Un homme qui est une mauvaise personne pourrait être un sergent. Un tel pouvoir n’est pas le résultat des qualités personnelles de quelqu’un, mais de sa position. L’autorité qui est accordée avec n’importe quelle position peut être utilisée méchamment, justement ou pas du tout. Cela dépend de celui/celle qui a la position. Joseph avait un pouvoir de position par vertu de sa fonction politique de sous-chef, redevable seulement à Pharaon. Comme Pharaon l’exprima, « ---Adressez-vous à Joseph et faites ce qu'il vous dira! » (41:55).
Le pouvoir de situation. Pendant que le pouvoir de position est le mécanisme absolu pour allouer l’autorité, les circonstances peuvent aussi mettre le pouvoir dans nos mains, au moins pour un temps. Par exemple, supposons que vous soyez un vendeur de voitures d’occasion et des gens viennent regarder à des voitures sur le parking de votre garage. Ils en trouvent une qu’ils aiment, mais pensent que le prix est trop cher. Ils vous disent qu’ils vont y réfléchir et remontent dans leur voiture pour s’en aller. Juste comme le moteur démarre, des bruits bizarres surviennent sous le capot, suivis de fumée, et puis plus rien. Silence. Ce vendeur a maintenant un pouvoir situationnel.
Joseph avait autant d’autorité situationnelle que d’autorité de position. Il était le sous-chef de Pharaon, mais ses frères n’étaient pas sous son autorité car ils vivaient au pays de Canaan. Quand la famine arriva et Jacob fut désespéré d’acheter du grain pour garder sa famille en vie, les circonstances étaient telles que ses fils furent forcés de venir vers Joseph et d’être assujettis à ses caprices. Ils n’avaient pas le choix.
Beaucoup d’entre nous manquent d’apprécier le pouvoir qui nous vient de temps en temps à cause de situations particulières qui nous donnent l’avantage. Nous pourrions penser à ces temps comme étant des opportunités, et nous pourrions voir notre pouvoir comme étant impressionnant et nos manipulations perspicaces. En réalité, nous pourrions utiliser le pouvoir de situation pour profiter de nos camarades. Je trouve intéressant de considérer la Loi du Vieux Testament sous la lumière de ce genre de pouvoir. Dieu a semblé rendre extrêmement difficile pour un Juif de profiter de son frère simplement parce qu’il était dans la misère (et par là, au désavantage). De l’argent ne pouvait pas lui être prêté avec intérêt (Exode 22:25-27), et le pauvre devait être généreusement aidé avec tout ce dont il avait besoin (Deutéronome 15:7-11). Après sept ans, toutes les dettes devaient être pardonnées (Deutéronome 15:1-2), et les esclaves devaient être relachés (Deutéronome 15:12-15). Dans la cinquantième année, toutes les propriétés achetées d’un frère israélite devaient être rendues à leurs propriétaires originaux (Lévitique 25:8-17).
Il devrait être précisé qu’une distinction est faite entre la conduite d’Israël envers un camarade israélite et la conduite envers un non israélite. Des intérêts pourraient être requis d’un non israélite par exemple (Deutéronome 23:19-20). Mais jamais quelqu’un ne pouvait tirer un avantage injustifié d’une autre personne, pas même d’un étranger (Exode 22:21 ; 23:9,12 ; Lévitique 19:10). L’autorité situationnelle ne doit jamais être perçue comme une opportunité pour profiter d’un frère.
Autorité spécialisée. Un peu plus pragmatique est le sujet de l’autorité spécialisée. Normalement, bien que pas toujours, l’autorité spécialisée est basée sur la performance. Peu de gens demandent à un mécanicien quand il a été formé ou à un docteur quand il a eu son diplôme. Ce qu’ils veulent vraiment savoir est s’il sait ce qu’il fait.
Joseph nous fournit un exemple de premier choix de ce genre d’autorité. Pharaon ne s’interessait pas au passé de Joseph, à son dossier criminel ou à sa nationalité. Ce qui était important pour lui, dans son moment de besoin, était si oui ou non il pouvait interpréter ses rêves. En plus de son habileté de le faire, Joseph démontra sa capacité d’administrer en proposant un plan d’action pour contrecarrer les sept ans de famine. Le pouvoir de position de Joseph lui fut accordé à cause de son autorité spécialisée. Pharaon fut justifié de placer Joseph dans une position d’autorité car il avait la capacité de remplir les exigences du travail.
L’autorité spécialisée peut être facilement abusée. Un « scientifique », dans notre temps de « science », est regardé comme étant un expert, quand il se peut très bien que ce ne soit pas le cas. Certains scientifiques nous disent que le monde n’a pas été crée par un Dieu infini. Ce n’est pas parce qu’ils sont des scientifiques qu’ils ont raison, même s’ils parlent de sujets de leur propre champ d’étude. On m’a dit qu’Einstein avait tort dans beaucoup de ses théories scientifiques, mais les gens assument qu’il était un expert dans chaque domaine de recherche scientifique. Pire encore, Einstein commença à réfléchir sur d’autres sujets, tel que la théologie, sur laquelle il avait peu de connaissances.
Ceux d’entre nous qui avons eu le luxe d’une éducation religieuse sont automatiquement élevés au niveau d’ « expert », bien que cela ne soit pas le cas. La simple mention d’un mot hébreu ou grec ou l’emploi d’un terme théologique inconnu peut étouffer la discussion d’un saint pieux et mature qui est intimidé par une telle connaissance. L’éducation peut beaucoup aiguiser un esprit ouvert ou curieux, mais elle peut aussi fournir des munitions pour un esprit étroit qui recherche seulement à plus justifier des idées ou des opinions conçues au préalable.
Spécialement, prenons garde à ces moments quand nous, qui nous tenons derrière la chaire, commençons à parler autoritairement de choses dont nous avons peu ou pas de connaissance. C’est une chose très tentante que d’utiliser le pouvoir de la chaire et l’apparence d’une Bible ouverte pour justifier nos préjudices et nos théories. N’essayons pas de manipuler le pouvoir de notre expertise en essayant d’ajouter de la force à nos opinions sur des choses dont nous sommes mal informées.
Le pouvoir psychologique. Il y a des formes différentes de pouvoir psychologique qui nous sont disponibles. Par exemple, quand j’enseignais à l’école, il m’a été nécessaire quelquefois de dérouter mes élèves. Dans des situations particulièrement sérieuses, j’emmenais l’élève(s) dans le bureau du directeur et l’asseyais par terre. Tout le monde qui entrait le(s) regardait d’en haut et, soit verbalement ou par langage corporel, demandait pourquoi il(s) étai(en)t là. En plus de ça, je pouvais mettre un martinet sur le bureau où il(s) pouvai(en)t fixer leur attention sur tous ses détails. Quand il était temps de passer à l’action, le plus grand impact avait déjà été fait.
Quel grand pouvoir avait Joseph sur ses frères ! C’était un pays étranger et ces bergers hébreux ne pouvaient ni parler la langue (42:23), ni étaient-ils bien vus par les Egyptiens (43:32 ; 46:34). Ils étaient des paysans, et ils étaient maintenant dans la grande ville (41:35). Les pompes et circonstances de leur entourage et l'austérité et dureté feintes de Joseph étaient presque assez pour rendre ces frères misérables (43:18). En plus de leur peur, Joseph aurait pu facilement jouer sur leur culpabilité, qui ne lui était pas cachée (42:21-22). Ces hommes étaient comme de la pâte à modeler dans les mains de quelqu’un aussi perspicace que Joseph. Un tel pouvoir aurait pu être facilement corrompu.
Aujourd’hui le pouvoir psychologique est un phénomène très courant. Beaucoup d’hommes ont un grand pouvoir à cause de leurs prouesses physiques, voix portantes ou de leurs personnalités agressives et leurs assurances (ces gens sont de très bons représentants de commerce). Les gens, généralement, reculent et les laissent contrôler les situations plutôt que de courir le risque d’une confrontation ou d’opposition. Je crois que Saül avait aussi ce genre de comportement magnifique (1 Samuel 9:1-2), de même que Goliath (1 Samuel 17:1-12), et les géants (Nombres 13:32-33). Les femmes qui ont des physiques de déesses ont aussi souvent des pouvoirs psychologiques formidables.
Ceux d’entre nous qui n’avons ni un physique de dieu, ni même attractif, ont cependant quand même des opportunités d’exercer un pouvoir psychologique. Les femmes ont une habileté mystérieuse de commencer à pleurer sans préavis, désarmant ainsi beaucoup d’entre nous du sexe opposé. Les hommes qui ont des tempéraments violents ont la capacité de contrôler les choses par vertu que personne ne veut déclencher une explosion qui brûlera toute personne ayant la malchance d’être dans les environs au moment de la crise.
Il y a une variante du pouvoir psychologique qui est spécialement effectif dans les cercles religieux. J’ai étiqueté cette façon d’agir chrétienne, « le pouvoir religieux ». Le pouvoir religieux profite de l’impression d’une plus grande spiritualité en cherchant à attaquer les sentiments d’insécurité ou d’infériorité de ceux qui se sentent moins spirituels. En employant des expressions pieuses, un jargon spirituel ou même des yeux remplis de larmes, ceux que nous voulons manipuler sont enclins à se sentir moins spirituels, immatures ou pas dévoués s’ils ne font pas ce que nous suggérons. Cela peut être fait soit par une manière agressive et assertive comme Moïse ou par un « saint » apparaissant humble et réservé. Qui, par exemple, pourrait refuser une requête d’enseigner la Bible dans une classe du dimanche par quelqu’un qui nous dit qu’il a prié à ce propos pendant des mois, souvent à l’aube, et que Dieu lui a dit que nous sommes la personne qui doit faire cette tache sacrée ? Ça, mes amis, c’est le pouvoir religieux.
Le pouvoir de récompenses et punitions. Pendant que d’autres formes de pouvoir ont été identifiées et discutées dans le cercle séculaire,67 je voudrais seulement mentionner une dernière forme de pouvoir séculaire. C’est le pouvoir qui vient de notre capacité de donner ou de retenir des récompenses désirables et le pouvoir qui peut exécuter ou différer le jugement.
Un parent a manifestement cette sorte de pouvoir. Les maris peuvent bouder ou refuser de parler à leurs femmes, et les femmes ont des façons subtiles de punir leurs maris. Les prêcheurs, de derrière (la sainteté) de la chaire peuvent louer les efforts de certains individus ou ils peuvent « demander des prières » pour ceux qui sont résistants à leurs plans et à leurs programmes. Joseph, lui aussi, avait un grand pouvoir de récompenses et punitions sur ses frères. Il pouvait les emprisonner comme traîtres ou il pouvait leurs accorder une abondance de bienfaits (45:10-11,16-20).
Le pouvoir spirituel. Tous les genres précédents de pouvoir peuvent être utiliser pour la gloire de Dieu, mais ils sont, en fait, des genres séculaires de pouvoir. Faisant contraste de ceux-la, nous devons mentionner ce que j’appelle le pouvoir spirituel.
Le pouvoir spirituel ne naît pas de l'intérieur de l'homme, mais il vient de Dieu, Qui est le Créateur tout-puissant, Celui Qui prend soin de l’univers. Ce pouvoir est accessible à tous les croyants.
« Mais ce trésor, nous le portons dans les vases faits d'argile que nous sommes, pour que ce soit la puissance extraordinaire de Dieu qui se manifeste, et non notre propre capacité. » (2 Corinthiens 4:7)
« David loua l'Eternel devant toute l'assemblée en disant:
Loué sois-tu à tout jamais, ô Eternel,
Dieu de notre ancêtre Israël!
A toi, Eternel, appartiennent la grandeur, la puissance et la magnificence,
et la gloire et la majesté.
Car tout ce qui est dans le ciel et sur la terre est à toi, Eternel.
C'est à toi qu'appartient le règne,
tu es le souverain au-dessus de tout être[c].
Et c'est de toi que viennent la richesse et la gloire.
Tu domines sur tout
et dans ta main résident la force et la puissance,
tu détiens le pouvoir d'élever qui tu veux et de le rendre fort. » (1 Chroniques 29:10-12)
« et quelle est l'extraordinaire grandeur de la puissance qu'il met en œuvre en notre faveur, à nous qui plaçons notre confiance en lui. Cette puissance, en effet, il l'a déployée dans toute sa force » (Ephésiens 1:19)
« A celui qui, par la puissance qui agit en nous, peut réaliser infiniment au-delà de ce que nous demandons ou même pensons,
à lui soit la gloire dans l'Eglise et en Jésus-Christ pour toutes les générations et pour l'éternité. Amen! » (Ephésiens 3:20-21)
Le pouvoir spirituel est inconsistant avec les moyens humains et les techniques manipulatives.
« C'est pourquoi, moi aussi, frères, lorsque je suis allé chez vous, je ne suis pas venu proclamer le secret de Dieu[a] en utilisant les prestiges de l'éloquence ou de la sagesse.
Car, je n'ai pas estimé devoir vous apporter autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié.
De plus, quand je suis arrivé chez vous, je me sentais bien faible et je tremblais de crainte.
Mon enseignement et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la «sagesse», mais sur une action manifeste de la puissance de l'Esprit.
Ainsi votre foi a été fondée, non sur la «sagesse» humaine, mais sur la puissance de Dieu. » (1 Corinthiens 2:1-5)
Le pouvoir spirituel est manifesté par l’Esprit de Dieu.
« … ni par votre bravoure ni par la force,
mais c'est par mon Esprit,
le Seigneur des armées célestes le déclare. » (Zacharie 4:6)
« Mais le Saint-Esprit descendra sur vous: vous recevrez sa puissance et vous serez mes témoins à *Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'au bout du monde. » (Actes 1:8)
le pouvoir spirituel n’est pas donne a ceux qui sont humainement capables est confident, mais a ceux qui sont faibles est dependant de LUI pour rendre possible.
« Car devant l'Eternel, il a grandi comme une jeune pousse
ou comme une racine sortant d'un sol aride.
Il n'avait ni prestance ni beauté
pour retenir notre attention
ni rien dans son aspect qui pût nous attirer.
Il était méprisé, abandonné des hommes,
un homme de douleur
habitué à la souffrance.
Oui, il était semblable à ceux devant lesquels on détourne les yeux.
Il était méprisé,
et nous n'avons fait aucun cas de sa valeur. » (Ésaïe 53:2-3)
« Car, bien que je n'aie rien à me reprocher, ce n'est pas cela qui fait de moi un juste. Celui qui me juge, c'est le Seigneur.
Ne jugez donc pas avant le temps. Attendez que le Seigneur revienne. Il mettra en lumière tout ce qui est caché dans les ténèbres et il dévoilera les intentions véritables qui animent les cœurs. Alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui revient.
Frères, je viens d'employer diverses images à propos d'Apollos et de moi pour que vous appreniez, à notre sujet, à appliquer cette règle: «Ne pas aller au-delà de ce qui est écrit», et qu'ainsi aucun de vous ne s'enfle d'orgueil en prenant le parti de l'un contre l'autre.
Car qui te confère une distinction? Qu'as-tu qui ne t'ait été donné? Et puisqu'on t'a tout donné, pourquoi t'en vanter comme si tu ne l'avais pas reçu?
Dès à présent, vous êtes rassasiés. Déjà, vous voilà riches! Vous avez commencé à régner sans nous.
Comme je voudrais que vous soyez effectivement en train de régner, pour que nous soyons rois avec vous.
Mais il me semble plutôt que Dieu nous a assigné, à nous autres apôtres, la dernière place, comme à des condamnés à mort car, comme eux, il nous a livrés en spectacle au monde entier: aux anges et aux hommes.
Nous sommes « fous » à cause du Christ, mais vous, vous êtes sages en Christ! Nous sommes faibles, mais vous, vous êtes forts! Vous êtes honorés, nous, nous sommes méprisés.
Jusqu'à présent, nous souffrons la faim et la soif, nous sommes mal vêtus, exposés aux coups, errant de lieu en lieu.
Nous nous épuisons à travailler de nos propres mains. On nous insulte? Nous bénissons. On nous persécute? Nous le supportons.
On nous calomnie? Nous répondons par des paroles bienveillantes. Jusqu'à maintenant, nous sommes devenus comme les déchets du monde et traités comme le rebut de l'humanité. » (1 Corinthiens 4:7-13)
« mais il m'a répondu: «Ma grâce te suffit, c'est dans la faiblesse que ma puissance se manifeste pleinement.» C'est pourquoi je me vanterai plutôt de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ repose sur moi.
Je trouve ainsi ma joie dans la faiblesse, les insultes, la détresse, les persécutions et les angoisses que j'endure pour le Christ. Car c'est lorsque je suis faible que je suis réellement fort. » (2 Corinthiens 12:9-10)
« Il donne de la force à qui est las
et il augmente la vigueur de celui qui est fatigué.
Les jeunes gens se lassent et ils s'épuisent,
et même de robustes gaillards tombent,
mais ceux qui comptent sur l'Eternel renouvellent leur force:
ils prennent leur envol comme de jeunes aigles;
sans se lasser, ils courent,
ils marchent en avant, et ne s'épuisent pas. » (Ésaïe 40:29-31)
Le pouvoir spirituel est la capacité de sauver, de garder, de sanctifier, de servir, et de ressusciter les morts quand notre Seigneur reviendra.
« Certains pourtant l'ont accueilli; ils ont cru en lui. A tous ceux-là, il a accordé le privilège de devenir enfants de Dieu. » (Jean 1:12)
« Car je suis fier de l'Evangile: c'est la puissance de Dieu par laquelle il sauve tous ceux qui croient, les Juifs d'abord et aussi les non-Juifs. » (Romains 1:16)
« vous qu'il garde, par sa puissance, au moyen de la foi, en vue du salut qui est prêt à être révélé au moment de la fin. » (1 Pierre 1:5)
« Par sa puissance, en effet, Dieu nous a donné tout ce qu'il faut pour vivre dans l'attachement au Seigneur, en nous faisant connaître celui qui nous a appelés par la manifestation de sa propre gloire et l'intervention de sa force.» (2 Pierre 1:3)
« Alors Jésus s'approcha d'eux et leur parla ainsi:
---J'ai reçu tout pouvoir dans le ciel et sur la terre:
allez donc dans le monde entier, faites des disciples parmi tous les peuples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit
et apprenez-leur à obéir à tout ce que je vous ai prescrit. Et voici: je suis moi-même avec vous chaque jour, jusqu'à la fin du monde.» (Matthieu 28:18-20)
« Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. » (Romains 8:11)
« En effet, comme Dieu a ressuscité le Seigneur d'entre les morts, il nous ressuscitera, nous aussi, par sa puissance. » (1 Corinthiens 6:14)
(4) Les résultats spirituels sont les produits du pouvoir spirituel, pas de l’autorité politique. La grande tentation pour Joseph était d’utiliser son autorité politique pour se venger des choses horribles que ses frères lui avaient faites. Bien que Joseph ait utilisé son pouvoir séculaire pour bénéficier ses frères, c’était, à mon avis, son pouvoir spirituel qui eut les plus grands résultats.
Avez-vous remarqué que pendant que la rudesse feinte de Joseph engendra de la peur, c’était sa bienveillance qui occasionna une sensibilisation spirituelle et le début de la repentance ? Les accusations bourrues de Joseph firent ce qu’il espérait de son père et frère (42:8-13), mais ce fut la grâce qui causa ses frères de considérer leurs circonstances comme venant de la main de Dieu. Ce ne fut seulement qu’après que Joseph relâcha ses frères de prison et assouplit ses demandes et offrit espoir et vie en leurs assurant qu’il respectait aussi Dieu (42:18) qu’ils commencèrent à considérer la main de Dieu dans leur épreuve (42:21-22). Et ce ne fut qu’après qu’ils réalisèrent que leur argent leur fut rendu dans les sacs à grain qu’ils dirent, « ---Qu'est-ce que Dieu nous a fait? » (42:28).
Tout cela devient très clair à la vue de l’enseignement de l’apôtre Paul dans le Livre de Romains :
« Ne répondez jamais au mal par le mal. Cherchez au contraire à faire ce qui est bien devant tous les hommes.
Autant que possible, et dans la mesure où cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes.
Mes amis, ne vous vengez pas vous-mêmes, mais laissez agir la colère de Dieu, car il est écrit:
C'est à moi qu'il appartient de faire justice;
c'est moi qui rendrai à chacun son dû.
Mais voici votre part:
Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger.
S'il a soif, donne-lui à boire.
Par là, ce sera comme si tu lui mettais
des charbons ardents sur la tête.
Ne te laisse jamais dominer par le mal. Au contraire, sois vainqueur du mal par le bien. » (Romains 12:17-21)
C’était ce que devaient amener toutes les relations de Joseph avec ses frères. Il était en position d’utiliser son pouvoir séculaire pour décharger tous ses sentiments de colère et d’amertume mais, au lieu de ça, il utilisa le pouvoir spirituel de Dieu, manifesté en servant et mettant les intérêts des autres avant les siens. Cela commença le processus de restauration chez ses frères.
L’esprit altruiste de joseph est un contraste remarquable à l’esprit égocentrique de Jacob et de ses 10 fils. Joseph ne pouvait pas espérer voir ses frères restaurés par l’exercice du pouvoir séculaire, motivé par des désirs égoïstes. Il y a une loi de physique qui dit que toute action à une réaction opposée égale. Le pouvoir humain, motivé par des motifs charnels, amène des réactions similaires. Le pouvoir spirituel, motivé par de smotifs sains, amène des fins spirituelles. Le bon produit du bon.
Quel genre de pouvoir employez-vous, mes amis ? Et comment exercez-vous cette autorité qui est entre vos mains ? Pères, utilisez-vous la simple supériorité physique pour discipliner vos enfants ? Ou utilisez-vous l’autorité spirituelle pour amener leur soumission spirituelle ? Frustrons-nous nos enfants par l’abus de notre autorité ? Décourageons-nous nos épouses en utilisant l’autorité que Dieu nous a donnée dans notre mariage seulement pour servir notre propre intérêt plutôt que d’enrichir et de mettre en valeur notre compagne ? La question que Joseph pose à tous les Chrétiens est celle-là : Comment exerçons-nous le pouvoir qui est mit à notre disposition ? Est-ce que nous nous en servons pour aider les autres ou pour aider nos propres intérêts?
Peut-être ressortons-nous au pouvoir séculaire, de ce monde, pour achever nos buts, même des buts justes, simplement car nous en avons plus l’habitude. J’ai bien peur que beaucoup de ce que nous essayons de faire pour Dieu est accompli simplement par des moyens séculaires. Beaucoup de nos églises pourraient probablement être gouvernées par des administrateurs non croyants et nous ne verrions même pas la différence. De simples formes religieuses ne garantissent pas le pouvoir spirituel :
« … attachés aux pratiques extérieures de la religion mais, en réalité, ils ne voudront rien savoir de ce qui en fait la force… » (2 Timothée 3:5)
Que Dieu nous permette d’utiliser le pouvoir spirituel par des moyens spirituels pour SA gloire et notre bien.
63 Joseph was born at the end of Jacob’s 14 years of service to Laban, and at the time Jacob asked to be released (30:25). We know also that Jacob served Laban another 6 years before leaving to return to the land of Canaan (cf. 31:38). Adding to these 6 years several more spent dallying in Succoth and Shechem (33:18-34:31), we conclude that Benjamin must have been ten or more years younger than Joseph. Joseph was 30 when he entered into Pharaoh’s court (41:46) and the seven years of plenty had passed, with the famine under way. That would make Joseph around 39 and Benjamin no older than 29. Since Benjamin was alive when Joseph was sold into slavery at the age of 17 (37:2), and he was now 22 years older, Benjamin would have to be at least 22 and not older than 29. In other words, he was not a child.
64 The appearance is that Joseph sent the ten brothers to be confined for three days, during which he is not said to have visited them. It would seem that what occurs in verses 18-23 is that Joseph summoned his brothers to him from the jail and spoke to them from his quarters. If this is so, that which is overheard is not spoken in the jail, but in Joseph’s headquarters.
65The Berkeley Version in Modern English (Grand Rapids: Zondervan Publishing House, Fifth Edition, 1962), p. 44, fn. f.
66 Technically, there is a difference between power and authority. Authority refers to the right one has to command, while power refers to the ability. In many instances there are two chains-of-command, a formal one and an informal one. This is the result of giving authority to people who lack the power to carry out their task. As a result, some one with power (legitimate or otherwise) arises who gets the job done, but outside the system.
67 For a more thorough treatment of the various types of power, handled from a secular point of view, see Joseph L. Massie and John Douglas, Managing: A Contemporary Introduction (Englewood Cliffs, N. J.: Prentice-Hall, 1973), pp. 337 ff.
Il y a longtemps que je suis sous l’impression que les évènements dans la vie de Joseph étaient autant, si non plus, pour le bénéfice de Jacob et de ses fils. Comparé à son père, Juda est un géant spirituel dans les chapitres 43 et 44. Le seul qui résiste le retour de Benjamin d’Egypte est Jacob, qui avait fermement rejeté la proposition de Ruben :
« Mais Jacob répliqua:
---Non, mon fils ne partira pas avec vous, car son frère est mort et c'est le seul qui me reste. S'il lui arrivait malheur au cours de votre voyage, vous me feriez mourir de douleur à mon grand âge. » (Genèse 42:38)
Quand l’auteur du Nouveau Testament dans le Livre des Hébreux parle des patriarches dans le « Hall de la foi » du chapitre 11, il n’a seulement que ces paroles pour décrire Jacob :
« Par la foi, Jacob a béni, peu avant sa mort, chacun des fils de Joseph et s'est prosterné pour adorer Dieu, en prenant appui sur l'extrémité de son bâton. » (Hébreux 11:21)
Pour moi, c’est incroyable. Le seul exemple de foi que cet auteur trouve digne d’être mentionné est un évènement dans les dernières années de sa vie. Ce n’est pas avant qu’il ait proverbialement un pied dans la tombe et l’autre sur une peau de banane que sa foi est digne d’être remarquée !
Les 15 premiers versets du chapitre 43 de Genèse sont centrés sur Jacob et son débat avec Juda sur la question de retourner en Egypte pour aller chercher du grain. Jacob désire que ses neuf fils y aille, mais sans Benjamin. Juda refuse d’y aller sans Benjamin et cherche à persuader son père de laisser Benjamin y aller avec eux. Dans ce dialogue, nous trouvons la foi de Jacob extrêmement faible. Ses qualités de chef en temps de crises n’est pas un modèle à suivre pour nous. Ses peurs sont complètements sans fondement ; et si ses enfants l’avaient laissé faire, sa famille n’aurait pas survécue.
Les versets 16-25 sont concentrés sur les frères de Joseph. Le thème prédominant de ces versets peut être résumé en deux mots, « peur » et « leurs travaux ». Les peurs des frères, comme celles de leur père, sont complètement sans fondement. Ils essayaient par les travaux de leurs mains de gagner l'alliance et les faveurs de Joseph. Quand Joseph les amena dans sa maison pour un festin, ils avaient peur que cela ne soit qu’une ruse de les attaquer pour les prendre comme esclaves. En fait, Joseph ne voulait que les combler de bienfaits.
Les versets 26-34 fixent notre attention sur Joseph. Jacob espèrait seulement qu’il serait assez aimable de libérer Siméon et qu’il n’emprisonnerait pas Benjamin. Joseph ferait bien plus que ça. Les frères de Joseph espèraient qu’il les croirait et ne ferait pas d’eux ses esclaves (comme ils avaient fait de lui un esclave) ; Au lieu de ça, Joseph les amena dans sa maison et leurs offrit un repas magnifique. Si Jacob et ses fils étaient remplis de peurs, les yeux de joseph étaient remplis de larmes, larmes d’amour et d’attendrissement. Son seul désir était de voir un changement de cœur en ses frères et de voir une fois de plus son père.
Nous, les hommes, allons trouver la réponse de Jacob à ses circonstances des plus désolantes, car elle montre une très pauvre illustration de chef de famille. Les caractéristiques de Jacob comme dirigeant sont toutes trop familières aujourd’hui.
Sa première réponse fut de remettre à plus tard, de différer à prendre actions avant que la situation n’ait atteint des proportions énormes. Joseph avait fait un contrat avec ses frères qu’ils pourraient emmener tout le grain dont ils avaient désespérément besoin à la maison et puis reviendraient avec Benjamin :
« Si vous êtes des gens sincères, que l'un de vous, votre frère, reste ici en prison, quant aux autres, vous partirez, vous emporterez du blé pour vos familles qui connaissent la famine.
Mais ramenez-moi votre jeune frère. Cela prouvera que vous avez dit vrai et vous ne mourrez pas.
Ils acceptèrent de faire ainsi. » (Genese 42:19-20)
Cela était ce que les frères pensaient faire, mais ils en furent interdits par Jacob, qui refusa de laisser Benjamin partir (42:38). Ce n’est pas avant que le tout grain soit pratiquement épuisé que Jacob décida à faire face au problème :
« La famine sévissait de plus en plus durement dans le pays.
Quand la famille de Jacob eut mangé tout le blé rapporté d'Egypte, Jacob dit à ses fils:
---Retournez là-bas nous acheter un peu de vivres. » (Genèse 43:1-2)
Juda pointa la procrasination de Jacob quand il dit :
« Si nous n'avions pas tant tardé, nous serions déjà deux fois de retour. » (Genèse 43:10)
Si le premier principe d’administration de Jacob était de « retarder », son deuxième était de « minimiser ». Une des façons que nous pouvons retarder les choses est en nous convainquant nous-mêmes que ces choses ne sont pas vraiment si importantes. Jacob minimisa le problème de la famine, la captivité de Siméon et le fait inévitable que ses fils devraient retourner en Egypte. Je trouve un indice concernant cela dans le verset 2 où Jacob dit,
« Quand la famille de Jacob eut mangé tout le blé rapporté d'Egypte, Jacob dit à ses fils:
---Retournez là-bas nous acheter un peu de vivres. »
Pourquoi dit-il à ses fils d’aller acheter un peu de vivres ? Pourquoi ne pas acheter tout le grain qu’ils pouvaient ramener ? Bien sûr, il ne savait pas que la famine durerait cinq années de plus (45:6), mais il savait qu’elle était très rigoureuse (43:1). Plutôt que de faire face au problème immédiatement, Jacob ne voulait que l’affronter un petit peu à la fois. Plus que n'importe quoi, je crois qu’il espèrait que s’il ne demandait qu’un peu de grain, le gouverneur (Joseph) ne s’attendrait pas à ce que sa demande originale, que Benjamin accompagne ses frères lors de leur prochain voyage, soit respectée.
Cependant Juda refusa d’accepter la minimisation de son père. Après tout, ce n’était pas Jacob qui devrait se tenir devant ce gouverneur égyptien et expliquer l’absence de Benjamin. Joseph avait insisté qu’il refuserait de voir ces hommes à moins que leur jeune frère ne soit avec eux. L’autorité de leur père, rarement contestée, fut fermement récusée. Ils ne retourneraient pas en Egypte pour plus de grain sans Benjamin.
« Juda lui répondit:
---Cet homme nous a solennellement avertis que nous ne pourrons plus nous présenter devant lui si notre frère ne nous accompagne pas.
Si tu laisses notre frère partir avec nous, nous irons en Egypte et nous t'achèterons des vivres.
Mais si tu ne le laisses pas venir, nous ne partirons pas; car cet homme nous a bien dit: «Vous ne serez pas admis en ma présence si votre frère n'est pas avec vous. » (Genèse 43:3-5)
Jacob fut stupéfait par la position que ses fils avaient prit, mais il n’allait pas succomber à leurs demandes si facilement. Les versets suivants montrent un autre essaie de renier la réalité et de différer l’envoie de Benjamin pour l’Egypte.
« Israël reprit:
---Pourquoi m'avez-vous causé ce tort? Aviez-vous besoin de raconter à cet homme que vous avez encore un frère?
Mais ils lui répondirent:
---Cet homme nous a questionnés en détail sur nous et sur notre parenté. Il nous a demandé: «Votre père vit-il encore? Avez-vous un autre frère?» Et nous avons répondu à ces questions. Pouvions-nous savoir qu'il nous ordonnerait de lui amener notre frère? » (Genèse 43:6-7)
Espérant altérer le cours de l’Histoire, Jacob chercha à changer l’avis de ses fils en mettant toute la responsabilité de leurs circonstances sur eux. En effet, Jacob dit à ses fils, « C’est votre faute. Rien de cela ne serait arrivé si vous n’aviez pas dit à l’Egyptien que vous aviez un jeune frère. » Si c’était leur faute, pourquoi étaient-ils belligérant à essayer de résoudre le problème d’eux-mêmes sans mettre en ligne la vie de Benjamin et le bonheur de leur père ?
Mais le problème était bien plus profond que ça. Ce n’était pas seulement la question de révéler des secrets de famille – c’était une question d’honnêteté. L’information qu’ils avaient donnée à Joseph était en réponse à une question très directe (43:7). La raison pour cette franchise ne serait révélée que plus tard quand Joseph dévoilelerait son identité. Pour l’instant, Jacob réprimanda ses fils pour avoir dit la vérité. Les vieilles habitudes de déception étaient toujours là, dans les temps d’adversité Jacob n’hésitait pas à les employer. La réponse de Jacob pourrait être résumée, « Pourquoi n’avez-vous pas fait comme j’aurai fait ? Mentir. »
Pendant que les efforts de Ruben pour persuader son père de laisser Benjamin retourner en Egypte avec les autres avaient été résistés, Juda émergea comme le chef de famille. Ses paroles encouragèrent Jacob à prendre la décision douloureuse de laisser partir Benjamin :
« Alors Juda dit à Israël:
---Père, laisse partir le jeune homme avec moi. Nous nous mettrons en route et nous irons là-bas pour pouvoir survivre. Sinon, nous mourrons tous, toi et nous et nos jeunes enfants.
Je le prends sous ma responsabilité. Et si je ne te le ramène pas, tu m'en demanderas compte.
Si nous n'avions pas tant tardé, nous serions déjà deux fois de retour. » (Genèse 43:8-10)
Ruben promit d’assumer toute responsabilité pour la sécurité de Benjamin et offrit ses deux fils s’il devait échouer :
« Ruben dit à son père:
---Confie-le moi et je te le ramènerai. Si je ne te le ramène pas, tu feras mourir mes deux fils! » (Genèse 42:37)
A ce moment là, Jacob n’avait aucune intention de laisser partir son fils favori. En plus, il se peut qu’il n’avait pas beaucoup de respect pour Ruben à cause de son péché préalable d’avoir coucher avec Bilha, sa concubine (35:22).
L’offre de Juda est une fois de plus fortement réitérée. Il pousse son père à arrêter de ne penser qu’à lui-même et à agir en accord avec sa responsabilité pour tout le clan. Pendant que Jacob ne parlait qu’avec des « je », « moi » et « mon, ma », Juda pensait en termes de « nous », et « notre, nos » (voyez le contraste 42:36,38 avec 43:8). Juda semblait parler pour tous ses frères en refusant de retourner en Egypte sans Benjamin. Il réprimanda aussi Jacob pour son retard inutile à envoyer Benjamin en Egypte. Là où Ruben offrit seulement ses fils en retour pour son échec, Juda s’offrit lui-même comme garantie d’une mission réussie (verset 9).
Ce crois que c’était une combinaison de toutes ces forces – la sévérité de la famine, l’épuisement presque total de leur grain égyptien, la menace des frères de ne pas retourner en Egypte sans Benjamin, et l’assurance de Juda – qui persuada Jacob à consentir à laisser partir Benjamin en ce voyage pour l’Egypte. Les versets qui suivent indiquent que Jacob ne se rend à cette décision que passivement et avec réticence. A ce moment, sa position de chef de famille manque beaucoup de signes de maturité spirituelle ainsi que de grande foi.
« Leur père Israël dit finalement:
---Puisque c'est ainsi, faites ceci: Mettez dans vos bagages les meilleurs produits du pays et offrez-les à cet homme: un peu de baume et un peu de miel, de l'astragale, du laudanum, des pistaches et des amandes.
Prenez avec vous le double de la somme voulue et restituez l'argent qui a été remis à l'entrée de vos sacs. Peut-être s'agissait-il d'une erreur. » (Genèse 43:11-12)
La première pensée de Jacob est « d’amadouer » la situation avec l’offrande de quelques-uns des produits68 de premier choix du pays de Canaan. Indubitablement, ce n’est pas pensé être pour autant un pot-de-vin qu’un signe de bienveillance et de respect. (1 Samuel 16:20 ; 17:18). Certainement ces délicatesses ne feraient pas offense au gouverneur d’Egypte et pourraient même gagner ses faveurs. En plus d’apporter ces cadeaux, Jacob commanda ses fils de prendre non seulement l’argent qu’ils avaient trouvé dans leurs sacs et l’argent nécessaire pour acheter le suppléant de grain, mais ils devraient donner ce double montant au gouverneur. Il pensait que peut-être l’argent avait été mit dans leurs sacs par erreur et que le fait de le rendre serait une preuve de plus de leur honnêteté.
Finalement, Jacob placa Benjamin au soin de ses fils et de son Dieu.
« Emmenez votre frère et partez, retournez chez cet homme.
Que le Dieu tout-puissant le rende favorable à votre égard quand vous vous présenterez devant lui. Qu'il vous rende votre autre frère et vous laisse ramener Benjamin. Quant à moi, si je dois rester privé d'enfants, eh bien, que j'en sois privé!
Alors ils se chargèrent du présent, prirent avec eux une double somme d'argent et emmenèrent Benjamin. Ainsi ils se mirent en route, se rendirent en Egypte et se présentèrent devant Joseph. » (Genèse 43:13-15)
Certains érudits bibliques, tel que Bush, Thomas, et Leupold69, croient qu’ici nous voyons Jacob saisissant l’opportunité avec foi et maturité quand elle s’est présentée. Je ne peux être d’accord avec eux. Je vois plus d’attirance naturelle de l’homme pour les bien terrestre que de spiritualité dans ces événements. Permettez-moi de vous donner plusieurs raisons pour mes conclusions.
Premièrement, la libération de Benjamin a été réticente et seulement en face de pressures insurmontables, à la fois de la famine et de sa famille. Jacob dit, « ---Puisque c'est ainsi, faites ceci: » (verset 11). Jacob n’est pas actif mais passif, et il est plus influencé par la peur que par la foi. Deuxièmement, pendant que Jacob réfère du Dieu Tout Puissant, El Shaddai,70 il ne prie pas autant qu’il n’espère. Nous ne prions pas en disant, « que Dieu fasse ceci ou cela… », mais en parlant à Dieu LUI-MEME, « Dieu, je te demande que tu … ». Finalement, les mots « Quant à moi, si je dois rester privé d'enfants, eh bien, que j'en sois privé! » (verset 14) ne sont pas une preuve de foi, mais une expression de fatalisme.
Les mots de Jacob sont similaires en ton à ceux de l’Impératrice Esther :
« Si je dois mourir, je mourrai! » (Esther 4:16)
Beaucoup croient qu’Esther démontre de la foi pieuse ici aussi, mais il y a de nombreuses raisons pour contester ça. Le nom de Dieu n’est jamais mentionné dans le Livre d’Esther ; Tout comme il n’y a aucune instance de prière. La fête des Pourim, qui fut institué dans le Livre (9:20), ne fut jamais reconnu par Dieu. Le Livre décrit le destin de ces Juifs qui avaient choisi de rester à l’extérieur de la terre promise quand Dieu avait rendu possible d’y retourner (Esther 1:1 ; Esdras 4:6). Comme résultat, vous voyez que les Juifs ne furent pas plus sauvés par la perspicacité séculaire d’Esther que Jacob fut enrichi en pelant les rameaux pendant qu’il prenait soin des troupeaux de Laban. Dieu, agissant providentiellement, épargna les Juifs de l’annihilation aux mains de leurs ennemis. Les mots d’Esther, tout comme ceux de Jacob, étaient fatalistes. « Que sera, sera » pourrait être vrai, mais l’attitude qui le sous-entend est souvent contraire à la foi.
Pris tout entier, nous pouvons suggérer les principes qui semblent avoir gouverner les actions de Jacob à ce moment dans sa vie. Je ne les recommande à personne, mais au moins nous les expliquerons clairement pour stimuler une ré-évaluation de notre autorité personnelle.
(1) Il est mieux de s’occuper demain de tous les problèmes qui arrivent aujourd’hui. Jacob retarda d’agir promptement sur la décision d’envoyer Benjamin en Egypte avant que la situation n’atteigne des proportions énormes. Si assez de temps passe, n’importe quoi pourrait arriver, Jacob raisonna, et il n’avait aucuns problèmes à attendre indéfiniment pour ce maigre espoir.
(2) Aucun problème ne peut être plus mauvais qu’il ne semble. Si le premier principe livre une « mentalité de demain », le second est l’effort de minimiser le problème au point que ça vaut difficilement la peine de prendre le temps de penser à y trouver une solution. Si le problème n’est pas sérieux, il peut être différé indéfiniment.
(3) L’honnêteté n’est pas la meilleure chose. Jacob avait toujours beaucoup du vieux roublard en lui. Il croyait qu’une bonne communication ne causait que des problèmes. Il pensait que le moins les autres savaient à son propos, le mieux lui et sa famille s’en porteraient. Juda fut donc réprimandé parce qu’il avait dit à Joseph des choses à propos de sa famille. Beaucoup de Chrétiens aujourd’hui opèrent de cette même façon. Ils pensent qu’empêcher les autres de bien les connaître évitera les problèmes, mais eux, comme Jacob, ont tout faux. Le péché aime les secrets et les ténèbres, alors que la vertu aime la lumière (Jean 3:19-21).
(4) Prenez toujours soin de vous en premier. La conduite de Jacob fut constamment exercée en suivant ses propres intérêts. Ce fut Juda qui poussa son père à penser aux autres plutôt qu’à lui seul (verset 3). Aucun chef n’est plus difficile à suivre que celui qui ne cherche qu’à subvenir à ses propres intérêts. Réciproquement, aucun chef n’est plus facile à suivre que celui qui recherche le meilleur pour ceux qui le suivent (Éphésiens 5:22).
(5) Autant que possible, arrangez-vous pour que le blâme soit toujours reporté sur quelqu’un d’autres pour tous problèmes. Jacob chercha à rejeter la responsabilité sur Juda et ses frères parce qu’ils avaient dit la vérité (verset 6). Un bon chef est un qui prend responsabilité pour ses erreurs.
(6) Si nos efforts pour résoudre un problème loupent, ajoutez de l’argent. Jacob espérait que ses présents, avec le paiement double, l’aideraient à achever ce qu’il désirait. Les Chrétiens sont souvent accusés d’être les derniers à sortir leurs porte-monnaie. Que cela soit vrai ou pas, nous sommes tous tentés à recourir à des solutions monétaires pour tous nos problèmes. Nous pouvons payer nos enfants pour qu’ils se tiennent bien ou offrir de payer quoi que ce soit pour résoudre nos problèmes. L’argent ne résout les problèmes que rarement, pendant qu’il en cause beaucoup.
(7) Quand tout échoue, priez Dieu. Ce n’est pas un accident que Jacob ne mentionne Dieu qu’à la fin. Cela n’a jamais semblé lui paraître comme il est apparut à Joseph que Dieu était présent pendant tous ces embêtements. Son espoir que Dieu soit avec ses fils n’est que son dernier effort quand ça aurait dû être sa première ligne de défense. La religion du bunker n’a rien de nouveau, et elle n’a pas arrêté avec Jacob.
Les frères de Joseph arrivèrent avec un plan d’action ébauché préalablement par leur père. Ils offriraient le gouverneur égyptien un cadeau de quelques meilleurs produits du pays de Canaan (verset 11), et ils rendraient l’argent qui avait été retourné dans leurs sacs (verset 12). Quand les évènements commencèrent à se développer à leur retour en Egypte, la situation sembla être même plus tendue, et ces deux stratégies furent alors poursuivies avec une diligence désespérée.
« Joseph vit avec eux Benjamin, il dit alors à l'intendant qui gérait sa maison:
---Conduis ces gens chez moi, fais abattre une bête et apprête-la, car ces hommes mangeront avec moi à midi.
L'intendant exécuta les ordres de Joseph et il conduisit ces gens à la maison de son maître.
Ils furent effrayés d'être introduits dans la maison de Joseph et dirent:
---On nous a certainement fait venir à cause de l'argent qui s'est retrouvé la dernière fois dans nos sacs. Ils vont se ruer sur nous pour nous prendre comme esclaves et s'emparer de nos ânes.
Ils s'approchèrent de l'intendant de la maison de Joseph et lui parlèrent à l'entrée de la maison,
en disant:
---Excuse-nous, mon seigneur: nous sommes déjà venus une première fois pour acheter des vivres.
Quand nous sommes arrivés à l'étape où nous avons passé la nuit, nous avons ouvert nos sacs et chacun de nous a retrouvé son argent à l'ouverture de son sac, c'était exactement la somme que nous avions payée. Alors nous l'avons rapportée,
et nous avons emporté avec nous une autre somme d'argent pour acheter des vivres. Nous ne savons pas qui a remis notre argent dans nos sacs!
L'intendant répondit:
---Soyez tranquilles: tout va bien pour vous; ne craignez rien. C'est votre Dieu, le Dieu de votre père, qui a mis un trésor dans vos sacs. Pour ce qui est de votre argent, il m'a bien été remis.
Puis il relâcha Siméon et le leur fit amener.» (Genèse 43:16-23)
Quand Joseph leva les yeux et vit Benjamin avec ses frères aînés, il mit un plan en marche, apparemment sans leur en parler. Il ordonna à son serviteur d’emmener ces hommes dans sa maison et de leur préparer un repas d’une façon qui ressemble à la réception du fils prodige dans le Nouveau Testament (Luc 15:11-32).
Ne sachant pas qu’ils étaient emmenés à la maison de Joseph pour partager le repas de midi, ils pensaient que cela allait être eux qui allaient être exécutés. Leurs peurs étaient largement dues au fait qu’ils étaient emmenés à sa maison (verset 18). Nous devons nous souvenir que les prisons étaient localisées dans les maisons de figures politiques aisées. Bon, maintenant que supposez-vous allait être trouver à la maison de Joseph ? Ces frères n’étaient pas autant inquiets d’être conduit à cette maison que d’y être enfermés en dessous, dans le donjon. Peut-être était-ce le donjon où Siméon était détenu.
Désespérés, ils prirent le serviteur à part pour lui expliquer comment ils avaient trouvé l’argent dans leurs sacs et qu’ils l’avaient ramené avec eux pour le rendre. Le serviteur calma leurs peurs71 en les assurant qu’il avait bien reçu l’argent pour le grain. Effectivement, il avait été payé, mais il ne mentionna pas que c’était lui, sous les ordres de Joseph, qui l’avait rendu. En restant avec les instructions bibliques de plus tard (Matthieu 6:2-4), le serviteur les informa que c’était leur Dieu et le Dieu de leur père qui avait fournit cet argent (verset 23). Pour les rassurer encore plus, il sortit Siméon de la prison et le rendit à ses frères.
« Il les introduisit ensuite dans la maison de Joseph. Il leur apporta de l'eau pour qu'ils se lavent les pieds et fit porter du fourrage à leurs ânes.
Ils préparèrent leur présent en attendant l'arrivée de Joseph pour midi; ils avaient, en effet, appris qu'ils mangeraient là.» (Genèse 43:24-25)
Maintenant les hommes avaient appris que la raison pour laquelle ils avaient été amenés à la maison de Joseph était pour partager le repas de midi avec lui (verset 25). Attendant l’arrivée de Joseph, on leur donna de l’eau à boire et pour se rafraichir et on s’occupa de leurs animaux. Après ca, ils s’occupèrent de préparer leurs cadeaux qu’ils allaient présenter à Joseph quand il arriverait (verset 25).
Je pense qu’ils ont dû s’y mettre à grand cœur pour préparer et présenter leurs cadeaux. Pour une chose, il apparaît qu’ils avaient gagné quelques faveurs aux yeux de Joseph, puisqu’ils avaient été invités à manger. Quelle meilleure occasion que de suivre cela avec leurs cadeaux ? Et aussi, leurs efforts de rendre l’argent trouvé dans leurs sacs avaient été mis de coté. Apparemment, ça n’avait pas fait l’impression qu’ils avaient espérée. Tout semblait dépendre de comment ils allaient s’occuper des choses quand ils allaient revoir Joseph. Je peux bien imaginer ces hommes arrangeant leurs cadeaux, en premier d’une façon, puis d’une autre. Ces cadeaux devraient être très important.
Quel contraste nous trouvons entre les larmes de Jacob et ses fils dans les versets préalables et les larmes de Joseph dans cette dernière section ! L’amour profond de Joseph pour ses frères n’est, bien sûr, pas encore évident pour eux, mais il nous l’est dit. Ça semble rendre les larmes des versets préalables aussi stupides qu’elles le sont.
« Joseph rentra chez lui. Ils lui offrirent le présent qu'ils avaient apporté et se prosternèrent à terre devant lui.
Il prit de leurs nouvelles et leur demanda:
---Votre père âgé dont vous m'avez parlé, se porte-t-il bien? Vit-il encore?
Ils répondirent en s'inclinant et en se prosternant jusqu'à terre:
---Ton serviteur, notre père, est encore en vie et il va bien.
En apercevant son frère Benjamin, fils de sa mère, il demanda:
---Est-ce là votre frère cadet dont vous m'avez parlé? Et il ajouta: Que Dieu te témoigne sa grâce, mon fils!
Joseph sortit en hâte car la vue de son frère l'avait profondément ému, et il chercha un endroit pour laisser couler ses larmes; il se retira dans sa chambre et pleura.
Puis il se lava le visage et ressortit. Il contint son émotion et ordonna de servir le repas.
On les servit séparément, lui à une table, ses frères à une autre, et les Egyptiens qui mangeaient avec lui à une troisième table. En effet, les Egyptiens ne peuvent pas prendre leurs repas avec les Hébreux: ils considèrent cela comme une chose abominable.
On fit asseoir les frères en face de Joseph, par ordre d'âge, de l'aîné au plus jeune, de sorte qu'ils se regardaient l'un l'autre avec stupéfaction.
Joseph leur fit servir des mets de sa propre table; Benjamin reçut une part cinq fois plus copieuse que celle des autres. Ainsi ils burent tout leur saoûl avec lui. » (Genèse 43:26-34)
Pour les frères de Joseph, rien n’était plus important que ces pistaches et amandes. Ces noix, ainsi que les autres produits du pays de Canaan, étaient espérées gagner la faveur de Joseph. Il n’y jeta pas même un coup œil. Il ne demanda pas comment elles étaient récoltées, ni quelle année elles furent produites. Ça ne l’intéressait pas. Joseph ne s’intéressait qu’aux gens, pas aux pistaches ; il était interessé par son frère Benjamin, son père Jacob, et le reste de sa famille. Ses premières paroles cherchaient des informations sur la santé de son père qui était âgé (verset 27). Puis il tourna son attention vers Benjamin, qu’il n’avait pas vu depuis plus de vingt ans. Joseph prononça sur Benjamin une bénédiction qui a dû paraître étrange et surprenante venant d’un Egyptien (Genèse 33:5,11 ; Nombres 6:25 ; Psaumes 67:1).
Reconnaissant le seul autre fils de sa mère fut trop pour Joseph. Rapidement, il quitta la présence de ses frères pour pleurer et regagner le contrôle de ses émotions (verset 30). Après avoir regagner son sang-froid et avoir laver sa figure, Joseph retourna et ordonna que le repas soit servit. En complète harmonie avec la culture égyptienne (et pour continuer à cacher son identité), Joseph fut servi à une table, ses serviteurs égyptiens à une autre, et ses frères encore à une autre, un peu séparée, et pourtant devant lui. Une situation similaire à celle qui existait entre les Juifs et les Païens dans la période du Nouveau Testament a dû ordonner cette séparation.
Plus surprenant que tout, Joseph avait arrangé pour ses frères d’être assis à la table dans l’ordre de leurs âges, de l’aîné au plus jeune. Pendant que tous ses frères mangeaient à faire éclater leurs ventres, Benjamin reçut une portion cinq fois plus grosses que celles de ses frères. L’ordre dans lequel les frères de Joseph furent assis ne leur est pas passé inaperçu, et ils se demandèrent comment cela avait pu être fait. Bien que cela ne leur ait pas suggéré que Joseph soit leur frère, cela les a convaincus que cet homme avait un savoir mystérieux qui était loin d’être normal. Il possédait un pouvoir bien plus grand que d’autres (44:15).
J’ai toujours pensé que le traitement favorable de Benjamin faisait parti du plan de Joseph pour tester ses frères, mais j’en suis moins sûr après avoir étudier ce chapitre. Je crois que donner à Benjamin cinq fois plus que ce que ses frères recevaient a servit à leur rappeler l’autre statut de faveur (venant non seulement de son père, mais aussi de leur frère Joseph). Cela a fournit la préparation pour le test des frères de Joseph dans le chapitre 44, car ils furent maintenant donnés l’opportunité de se débarrasser de Benjamin, sans en subir le blâme.
Pendant que la générosité de Joseph à l’égard de Benjamin servit à souligner le fait qu’il était maintenant, au lieu de Joseph, le fils favori, je ne pense pas que c’était la raison de Joseph pour ses actions à la table. Cela, comme le retour de l’argent à ses frères, était motivé par un amour et une bienveillance sincère. Joseph avait eu une relation bien plus intime avec Benjamin, et il n’a pas hésité à le révéler. Cette action fournit plus d’aliments pour la pensée pour ses frères à digérer. Je ne vois pas du tout cette portion multipliée comme étant quelque chose sadique ou improprement motivée. Je la vois comme étant une indication de l’amour profond de Joseph pour son frère.
Je dois admettre que j’avais dans mon esprit que Joseph avait la rencontre complète avec ses frères prévue du début à la fin. Je l’imagine presque fonctionnant comme un robot à travers chaque pas de ce programme, sachant exactement comment ses frères allaient répondre et ce qu’il allait faire en retour. Mais je ne pense vraiment pas que cela s’est passé comme ça. Je suis convaincu que Joseph comprenait sa responsabilité en tant que chef de famille et comme l’instrument de Dieu pour amener son père et ses frères à ce point de vrai changement spirituel. Je crois qu’il fit ça de la même façon qu’il servit en tant que l’instrument de Dieu, un pas après l’autre. La bonté qu’il montra ses frères dans le chapitre 43 n’avait pas de motifs cachés ou ultérieurs, mais n’avait seulement pour but de leur conférer des bénédictions. Le test du chapitre 44 doit être vu comme étant nécessaire à la lumière de leur départ, pourtant sans complètement révéler leurs caractères. Les bénédictions à la disposition de Joseph ne devraient être déverser que sur les hommes qui allaient démontrer une repentance sincere. Cette repentance deviendrait évidente dans le test qui allait suivre.
Historiquement et contextuellement, le chapitre 43 sert au moins deux fonctions. Premièrement, il révèle que les peurs de Jacob et de ses fils étaient complètement sans fondements. Le mieux que ces hommes pouvaient espérer était la libération de Siméon et le retour sain et sauf de tous les hommes (verset 14). Ils n’avaient aucune idée que le gouverneur d’Egypte était le fils de Jacob et le frère de ses fils. Ce que Dieu avait prévu pour eux à travers l’instrumentalité de Joseph était plus qu’il n’aurait jamais pu demander ou même penser (1 Corinthiens 2:9). Pendant que Joseph avait eu ses épreuves avec la foi, son père et ses frères agonisaient dans les leurs, harcelés par des peurs insensées.
D’une façon très spéciale, le chapitre 43 nous prépare pour le « test de l’acide » du chapitre 44. Nous pourrions être enclins à voir Joseph comme essayant d’organiser un complot pour ventiler son hostilité envers ses frères. N’était-ce pas un test inhumain et cruel ? La réponse est un tonitruant « Non ! » comme le prouve les larmes sincères d’amour et de compassion que Joseph a versé, inconnues de ses frères, dans le chapitre 43. Pourquoi est-ce que Moïse nous informe-t-il des émotions de Joseph (42:23-24 ; 43:30) si elles n’étaient pas connues de ses frères ? Simplement parce qu’il voulait que nous comprenions la raison de Joseph pour ses actions. Chaque test et chaque épreuve que Joseph imposa à ses frères était un acte d’amour sincère.
Quelle leçon cela nous donne dans le domaine de la discipline ! Nous avons tendance à dire à nos enfants, « ça me fait plus mal qu’à toi » quand nous les corrigeons, et j’espère que, en regardant l’exemple de Joseph, c’est vraiment vrai. La discipline qui est bonne pour nous devrait être sujette à un examen rigoureux attentionné. La discipline qui amène des larmes sincères aux yeux vient d’un cœur remplit d’amour. Je crois que cela est consistent avec ce que Paul voulait dire quand il écrivit,
« Frères, si quelqu'un s'est laissé surprendre par quelque faute, vous qui vous laissez conduire par l'Esprit, ramenez-le dans le droit chemin avec un esprit de douceur. Et toi qui interviens, fais attention de ne pas te laisser toi-même tenter. » (Galates 6:1)
J’ai appris une autre leçon de Joseph. Je vois que dans ses interactions avec ses frères il trouva nécessaire de contrôler ses émotions pour accomplir ce qu’il devait faire. OK, ses émotions n’étaient pas mauvaises, elles n’auraient pas dû être reniées ou réprimées. Les larmes de Joseph étaient la réponse correcte à ses circonstances. Ses larmes furent versées en privé pour dissimuler son identité, mais ses émotions furent contrôlées pour faire ce qui était de mieux pour ses frères. Si les émotions de Joseph avaient pris le dessus, ses frères n’auraient pas été amenés à une repentance sincère. Si Joseph avait simplement « fait ce que son cœur lui disait, » il aurait révélé tout de suite son identité, mais stimuler leur croissance spirituelle était plus important.
Nos émotions sont données de Dieu, et la plupart d’entre nous (hommes, du moins) essayent toujours de les renier. Les larmes n’étaient pas une honte pour Joseph ; elles étaient simplement inutiles à son but. C’est un point de vue communément accepté que nous devrions faire ce que notre cœur nous dit de faire, que nous devrions laisser l’amour nous guider. Je ne crois pas que cela soit vrai si nous comparons l’ « amour » avec nos émotions. L’ « amour » biblique (agape) n’est pas autant une émotion qu’un engagement. Agir d’une façon aimante peut demander d’agir contrairement à nos sentiments.
Permettez-moi d’illustrer cela. Ceux d’entre nous qui croyons en « donner la fessée » à nos enfants (comme la Bible nous instruit, Proverbes 13:24 ; 19:18 ; 23:13-14) savent comment ça marche. Nous venons à peine d’attraper le martinet que notre enfant commence à gémir comme s’il ou elle mourait, mais nous n’avons pourtant encore rien fait. Ces gémissements écorchent nos cœurs et nos cœurs plaident avec nous de poser le martinet. A ce moment, nos émotions doivent être contrôlées, et l’amour doit faire ce qui est correct. Cela ne devrait pas être un plaisir de corriger un enfant, et la douleur que nous nous infligeons à nous même indique que ça a été fait en amour sincère.
C’est ce que l’apôtre disait quand il écrivit,
« Et voici ce que je demande dans mes prières: c'est que votre amour gagne de plus en plus en pleine connaissance et en parfait discernement » (Philippiens 1:9)
L’amour, l’amour sincère, doit toujours être réglementé par et sujet à la connaissance et au discernement. Ce qui pourrait apparaître être bon, pourrait être l’opposé.
Quelle belle image ce chapitre nous fournit de la discipline que Dieu exerce dans les vies de SES enfants ! Seul Joseph reconnut que toutes ces choses provenaient de la main d’un Dieu aimant Qui se souciaient d’eux (45:5-8 ; 50:20). Jacob et ses autres fils ne les ont vues principalement comme étant la « main volatile de la fatalité. » Quand certains on finalement réalisés que leurs épreuves venaient de Dieu, il semblerait qu’ils aient perçu un Dieu en colère Qui ne cherchait que de la vengeance (42:21,28). C’était juste la même façon dont ils regardaient Joseph, un homme impitoyable et en colère (43:3). Mais tout comme la sévérité de Joseph était feinte (42:7), l’apparente dureté de Dieu envers SES enfants n’était pas réelle. La discipline qui vient de Dieu, comme celle qui venait de Joseph, vient d’un cœur remplit de chagrin et d’amour blessé (Hébreux 12:1-3). Sa fin désirée n’est pas la revanche, mais la restauration. Elle cherche à nous amener à l’endroit ou SES bénédictions pourront à nouveau être déversées librement dans nos vies. Mais aussi longtemps que nous choisirons de suivre notre propre chemin entêté, nous découvrirons que « … le chemin des traîtres est rude. » (Proverbes 13:15).
Les frères de Joseph nous fournissent une excellente illustration de salût. Dans leur présent état spirituel, ils se tenaient devant Joseph avec leur plus grande peur. Ils percevaient leur seul salût d’être leur « travail » d’avoir rendu l’argent qu’ils avaient trouvé dans leurs sacs et les pistaches et leurs autres cadeaux qu’ils avaient amenés de Canaan. Le premier fut refusé par le serviteur, et le second fut ignoré par Joseph. Ce n’était pas leur travail qui les a fait aimer de Joseph ; c’était leur relation. C’était ce qu’ils n’avaient pas encore réalisé.
De la même façon aujourd’hui les hommes coupables craignent la pensée de se tenir devant un Dieu juste et sacré. Nous devons faire face au futur avec une grande peur. Les hommes et les femmes cherchent frénétiquement à gagner les faveurs de Dieu ainsi que l’acceptation des « pistaches » de leur bonne conduite. De telles choses, comme essayant de vivre par la Règle d’Or ou le Sermon sur la Montagne, de faire parti d’une église, et de se faire baptiser sont inacceptables pour Dieu comme bases de salût. Ce qui sauve un homme ou une femme est une relation avec LUI à travers Jésus Christ.
Quand nous nous trouverons devant le trône de Dieu, la seule chose que Dieu ne sera intéressé sera notre relation avec Son Fils, Jésus Christ. Comme notre Seigneur LUI-MEME nous dit,
« Le chemin, répondit Jésus, c'est moi, parce que je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi. » (Jean 14:6)
C’est le message ferme de la Bible :
« Certains pourtant l'ont accueilli; ils ont cru en lui. A tous ceux-là, il a accordé le privilège de devenir enfants de Dieu. » (Jean 1:12)
« Oui, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu'ils aient la vie éternelle.
En effet, Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour condamner le monde, mais pour qu'il soit *sauvé par lui.
Celui qui met sa confiance en lui n'est pas condamné, mais celui qui n'a pas foi en lui est déjà condamné, car il n'a pas mis sa confiance en la personne du Fils unique de Dieu. » (Jean 3:16-18)
« C'est en lui seul que se trouve le salut. Dans le monde entier, Dieu n'a jamais donné le nom d'aucun autre homme par lequel nous devions être sauvés. » (Actes 4:12)
« Et qu'affirme ce témoignage? Il dit que Dieu nous a donné la vie éternelle et que cette vie est en son Fils.
Celui qui a le Fils a la vie. Celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. » (1 Jean 5:11-12)
Avez-vous une relation avec Jésus Christ ? Je vous conseille d’admettre que vous êtes un pécheur, méritant la furie éternelle de Dieu. Laissez votre destinée éternelle reposer sur Jésus Christ, Qui est mort à votre place et Qui vous offre SA vertu et éternité avec LUI. Réalisez que tous les bonnes choses que vous avez faites et pourriez faire ne serviront à rien pour obtenir les bonnes faveurs de Dieu ; IL n’est satisfait qu’avec le travail que Christ a déjà fait sur la croix du Calvaire.
De Jacob, nous pouvons apprendre pas mal de leçons. Premièrement, comme nous avons déjà montré, Jacob nous fournit avec un excellent exemple de comment nous ne devrions pas nous conduire. Deuxièmement, Jacob nous rappelle que ce sont nos efforts pour nous sauver nous-mêmes qui tournent au désastre. Ce n’est seulement que quand nous abandonnons nos efforts pour sauver notre vie et acceptons la provision de Dieu que nous sommes sauvés.
« Car celui qui est préoccupé de sauver sa vie la perdra; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi, la retrouvera.» (Matthieu 16:25)
Jacob mettait tous ses espoirs pour l’avenir en son fils Benjamin (42:38 ; 44:29-31). Sans qu’il ne le réalise, Dieu avait décidé de le sauver, lui et ses fils, par Joseph qui avait été rejeté par ses frères, qui avaient signé son arrêt de mort, et qui, pour autant que Jacob le sache, était mort. Plus tard son fils qui « n’était plus » fut élevé au trône où il fut capable de sauver ses frères. Les espoirs de Jacob étaient placés sur le mauvais fils. C’était par Juda qui s’offrit lui-même à la place de Benjamin, et Joseph, qui fut rejeté et puis glorifié, que Jacob et ses fils furent sauvés. Jacob serait sauvé à la manière dont Dieu avait décidé ou pas du tout. Dieu a dû éliminer systématiquement tous les soutiens de Jacob avant qu’il ne se décide à accepter les choses comme Dieu le voulait. Totalement dans notre caractère, n’est-ce pas ?
Finalement, Jacob nous rappelle que la seule raison les saints persévèrent est parce que Dieu continue à amener l’accomplissement de ce qu’IL a promis. Humainement parlant, si Jacob avait eu tout à sa façon (en gardant Benjamin à la maison avec lui où il était sauf), la nation d’Israël n’aurait jamais atterrit en Egypte où elle a été épargnée de la famine et du désastre spirituel (Genèse 38). Jacob n’avança en rien les desseins de Dieu ; il les combattait. Dieu sauva la nation en dépit de lui. C’est tellement encourageant de savoir que notre destin est entre SES mains, pas les nôtres.
« Et, j'en suis fermement persuadé: celui qui a commencé en vous son œuvre bonne la poursuivra jusqu'à son achèvement au jour de Jésus-Christ. » (Philippiens 1:6)
68 “. . . a little balm and a little honey (. . . either new honey from bees, or more probably honey from grapes,--a thick syrup boiled from sweet grapes, which is still carried every year from Hebron to Egypt), gum-dragon and myrrh . . . , pistachio nuts and almonds,’ . . . which are not mentioned anywhere else, are, according to the Samar. vers., the fruit of the pistacia vera, a tree resembling the terebinth,--long angular nuts of the size of hazel-nuts, with an oily kernel of a pleasant flavor; it does not thrive in Palestine now, but the nuts are imported from Aleppo.” C. F. Keil and F. Delitzsch, Biblical Commentary on the Old Testament (Grand Rapids: Eerdmans, 1968), I, p. 360.
69 For example, note these words of Thomas: “At length Jacob recovered his spiritual equilibrium, and consented to let Benjamin go. He also told them to take a gift to the great man in Egypt. In the old days he had tried to appease his brother Esau, and here again he adopted the same policy. Not only so, they were to take double money in their hand, and the money that was brought again in their sacks. He also commended them to the God of Power (El-Shaddai), praying that the Mighty God would give them mercy before the man and send back Simeon and Benjamin. The old man’s closing words indicate a fine spirit of acceptance of the Divine will: ‘If I be bereaved of my children, I am bereaved.”’ W. H. Griffith Thomas, Genesis: A Devotional Commentary (Grand Rapids: Eerdmans, 1946), p. 417.
In addition, Leupold states, “Jacob’s words at this point are not a timid wish but a powerful benediction spoken in faith.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), II, p. 1066.
Perhaps Bush is the strongest in his position, for he writes, “It is not the sullen consent of one who yields to fate while his heart rebels against it. No; he yields in a manner worthy of a man of God; proposing first that every possible means should be used to conciliate the man, the lord of the land, and then committing the issue of the whole to God.” George Bush, Notes on Genesis (Minneapolis: James Family Christian Publishers, 1979), II, p. 313.
70 “God Almighty . . . was a title specially evocative of the covenant with Abraham (17:1) and therefore of God’s settled purpose for this family.” Derek Kidner, Genesis: An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), pp. 203-204.
“As El Shaddai, or ‘the almighty God’ the deity is seen to be not only creator and sustainer of the universe, but also the initiator and keeper of covenants. As such He is seen to move clearly in the human sphere shaping natural forces to spiritual ends.” “God, Names Of,” H. B. Kuhn, The Zondervan Pictorial Encyclopedia of the Bible (Grand Rapids: Zondervan, 1975, 1976), II, p. 763.
It was by this name that Isaac blessed Jacob before his escape from Esau (Genesis 28:3). It was also by this name that God identified Himself as He reiterated the covenant first made with Abraham (Genesis 17:1ff.) to Jacob at the time of his return to Bethel (Genesis 35:11).
71 The expression “be at ease” is literally “peace to you” (margin, NASV, verse 23). It was used elsewhere to calm the fears of Gideon (Judges 6:23).
Il y a treize ans, j’ai passé l’été à enseigner des classes de collège dans une prison. Pendant que j’eus beaucoup d’expériences intéressantes, un de mes collègues eut une confrontation avec un prisonnier qui est pertinente à notre passage. Cet enseignant passait un film durant la classe, mais un étudiant essaya de profiter de l’obscurité pour faire une sieste. A plusieurs reprises, mon ami alla près de lui et le secoua gentillement. C’était inutile, car à ce moment là, il était tombé dans un profond sommeil et aucune petite secousse ne pouvait le réveiller. Finalement, il fut secoué un peu plus vigoureusement. Il se réveilla avec un sursaut, brandit son poing vers le visage du professeur et a laissé échapper, « Si vous refaites ça, vous allez l’avoir ! »
Il y avait constamment un garde qui patrouillait le couloir, et cela était certainement le moment pour ses services. Mon ami, progressivement, s’arrangea pour approcher la porte où il signala le garde, et l’étudiant hostile fut sorti de la classe et emmené au « trou » où il passa une semaine en détention solitaire. Il eut, bien sûr, beaucoup de temps pour considérer sa menace. Quand il retourna en classe après sa semaine, il vint vers mon ami pour s’excuser. « Monsieur, dit-il, je veux que vous sachiez que ce que j’ai dit la semaine dernière je ne l’ai vraiment pas dit sérieusement. Ce que j’ai voulu dire était « si vous refaites cela, vous pourriez le recevoir ! »
J’espère que nous réalisons tous que cela tombe un peu court de la repentance sincère. Lisant le récit des relations de Joseph avec ses frères, je suis gêné par le fait qu’il ait fallu une année ou peut-être plus avant qu’il ne leurs révèle son identité.72 Pourquoi fallut-il si longtemps ? Je crois que c’était parce qu’il n’y avait aucune évidence de repentance sincère avant les évènements du chapitre 44. Bien que les frères de Joseph soient arrivés au point où ils reconnurent la main de Dieu dans leurs épreuves durant leur premier voyage en Egypte (42:21-22,28), leur réponse était plus une de regret que de repentance. Ce fut la repentance sincère de Juda et de ses frères dans le chapitre 44 qui causa Joseph de révéler son identité et tourna leur chagrin en joie.
La raison pour laquelle ce chapitre est si vital pour nous des siècles plus tard est que la repentance est une partie indispensable de l’Evangile de Jésus Christ, et pourtant elle est rarement discutée et est fréquemment mal comprise. Les derniers mots de notre Seigneur à SES disciples parlent de la nécessité de repentance :
« ---Vous voyez, leur dit-il, les Ecritures enseignent que le *Messie doit souffrir, qu'il ressuscitera le troisième jour,
et qu'on annoncera de sa part aux hommes de toutes les nations, en commençant par Jérusalem, qu'ils doivent changer pour obtenir le pardon des péchés. » (Luc 24:46-47)
Alors, étudions ce dernier test des frères de Joseph pour apprendre plus sur ce sujet de repentance.
Finalement, le repas de midi se termina, Joseph commanda ses serviteurs de donner à ses frères autant de provisions qu’ils pourraient emporter.
« Joseph ordonna à l'intendant de sa maison:
---Remplis les sacs de ces hommes d'autant de vivres qu'ils peuvent en contenir, et remets l'argent de chacun à l'entrée de son sac.
Tu mettras ma coupe, la coupe d'argent, à l'ouverture du sac du plus jeune, avec l'argent de son blé.
L'intendant exécuta les ordres de Joseph. » (Genèse 44:1-2)
Comme il l’avait fait lors du premier voyage en Egypte, Joseph ordonna ses serviteurs de placer dans leurs sacs l’argent qu’ils avaient payé pour leur grain. En plus de ça, la coupe d’argent qui appartenait à Joseph fut cachée dans le sac de Benjamin, mettant tout en scène pour le test final de ses frères.
« Le lendemain matin, dès qu'il fit jour, on laissa partir ces gens avec leurs ânes.
Ils venaient de quitter la ville, et n'en étaient pas encore bien loin, quand Joseph dit à son intendant:
---Va, poursuis ces gens! Quand tu les auras rejoints, tu leur demanderas: «Pourquoi avez-vous rendu le mal pour le bien?
Pourquoi avez-vous volé la coupe dont mon maître se sert pour boire et pour lire les présages? Vous avez très mal agi.» » (Genèse 44:3-5)
Les frères de Joseph ont du passer la nuit à sa maison, car ils partirent aux premières lueurs (verset 3). Ils venaient juste de disparaître de l’horizon quand Joseph ordonna à ses serviteurs de les poursuivre, les accusant de vol et leur dit de ramener Benjamin, dont le sac contenait la coupe d’argent. Les instructions de Joseph sont données en citation, mais elles furent certainement plus détaillées, car ce qui arriva est bien plus complexe que l’ordre simple que Joseph donna à son serviteur.
Une grosse difficulté apparaît avec la coupe d’argent qui est cachée dans le sac de Benjamin. Le servant l’a décrite comme étant la coupe que son maitre utilise pour lire les présages (verset 5). Et dans le verset 15, Joseph dit qu’il obtient des informations en lisant les présages.73 La difficulté est dans le fait qu’une révélation faite plus tard interdit de lire les présages :
« Vous ne mangerez aucune viande contenant encore son sang. Vous ne pratiquerez pas la divination; vous ne rechercherez pas les augures. » (Lévitique 19:26)
« Qu'on ne trouve chez vous personne qui immole son fils ou sa fille par le feu, personne qui pratique la divination, qui recherche les présages, consulte les augures ou s'adonne à la magie, » (Deutéronome 18:10)
Comment quelqu’un d’aussi spirituel que Joseph peut-il être coupable d’utiliser une méthode pour obtenir des informations qui est une abomination pour Dieu ?
Certains pensent que Joseph utilisait vraiment la méthode de divination.74 On nous rappelle aussi que, dans ces temps là, lire les présages n’était pas clairement condamnée par la révélation divine.75 D’autres explications ont aussi été suggérées.76 Je suis plutôt tenté de penser que c’était juste un élément de plus du déguisement très élaboré de Joseph, qui était supposé être un vrai Egyptien. Un homme si vertueux n’aurait probablement pas utilisé des méthodes que Dieu condamnerait plus tard. Quelques-uns des commandements de la Loi de Moïse, bien qu’enregistrés plus tard, étaient connus et observés bien auparavant, telle que la loi du mariage lévirat (Genèse 38:8 ; Deutéronome 25:5-6).
Parlant à son serviteur Joseph fit allusion à cette coupe différemment de ce que nous aurions pensé :
« Tu mettras ma coupe, la coupe d'argent, à l'ouverture du sac du plus jeune » (Genèse 44:2)
Qui d’autre, que son serviteur personnel, aurait reconnu cette coupe d’argent comme étant la coupe que son maitre utilisait pour lire les présages ? C’est, bien sûr, assumant que Joseph utilisait la coupe pour la divination. Mais supposez qu’il n’ait jamais utilisé la coupe pour lire les présages. Alors, comment Joseph y aurait-il fait allusion ? Juste comme il l’a fait. Il l’a appelée « ma coupe, la coupe d’argent » (verset 2). Je maintiens que Joseph a fait allusion à cette coupe de cette façon parce que cela reflétait son usage actuel et pour que le serviteur sache de quelle coupe il parlait. Il voulait qu’une coupe spéciale soit placée dans le sac de Benjamin, alors il l’a distingua par son usage unique ; c’était la coupe de Joseph – celle qu’il utilisait pour boire – qui était d’argent.
Cela explique aussi pourquoi Joseph donna des instructions très spécifiques à son serviteur à propos de comment il devrait appeler cette coupe quand il accuserait ses frères de vol :
« Pourquoi avez-vous volé la coupe dont mon maître se sert pour boire et pour lire les présages? » (Genèse 44:5)
Pourquoi a-t-il donné à son serviteur une telle latitude en tout excepté pour les mots à utiliser pour l’accusation ? Je suggèrerais que c’est précisément parce que le serviteur n’aurait jamais utilisé de tels mots pour sa réprimande. Pourquoi ? Parce que non seulement l’accusation était fausse, mais l’impression donnée l’était aussi. Si Joseph n’avait jamais utilisé cette coupe d’argent pour la divination, comment son serviteur aurait-il su la façon d’y faire allusion ? Il l’aurait appelée exactement comme Joseph lui aurait dit. Il l’aurait appelée « la coupe dont mon maître se sert pour boire et pour lire les présages », car sans aucun doute, elle fut utilisée durant le repas de midi que Joseph avait partagé avec ses frères.
Mais pourquoi toute cette magouille ? Pourquoi Joseph voulait-il que ses frères pensent que la coupe était utilisée pour lire les présages alors qu’elle ne l’était pas ? En ce qui me concerne, la réponse est évidente. Joseph voulait continuer à renforcer son déguisement d’Egyptien. Il voulait aussi faire croire à ses frères qu’il savait tout. Il fut capable de les faire asseoir à la table selon leurs âges, une chose qui les avait étonnés et stupéfaits (verset 43:33). Etant hébreux, ils s’attendaient à ce que Joseph lise les présages de cette manière, et ils ne considèreraient pas la possibilité qu’il les connaissait car ils étaient ses frères. De plus, ça les découragerait à dissimuler la vérité puisqu’ils croyaient qu’il savait tout.
Le serviteur fidèle de Joseph allait maintenant accomplir ce que son maitre ordonna. Les frères de Joseph avaient été leurrés dans un faux sens de sécurité, un qui les mènerait à prononcer une sentence sur eux-mêmes.
« L'intendant les rattrapa donc et leur parla comme son maître le lui avait dit.
Mais ils lui répondirent:
---Pourquoi mon seigneur dit-il pareille chose? Tes serviteurs n'ont jamais eu la pensée de commettre une telle action!
Nous t'avons rapporté du pays de Canaan l'argent que nous avons trouvé à l'ouverture de nos sacs. Pourquoi aurions-nous donc volé de l'argent ou de l'or dans la maison de ton maître?
Que celui de tes serviteurs chez qui on trouvera cette coupe soit mis à mort et que nous-mêmes nous devenions esclaves de mon seigneur!
L'intendant répondit:
---Bien! Je vous prends au mot! Celui sur qui on la trouvera sera mon esclave, mais tous les autres seront traités en innocents.
Ils se hâtèrent de déposer chacun son sac par terre et de l'ouvrir.
L'intendant fouilla leurs sacs en commençant par celui de l'aîné et en finissant par celui du plus jeune. Et la coupe fut trouvée dans le sac de Benjamin.
Ses frères déchirèrent leurs vêtements, chacun rechargea son âne, et ils retournèrent tous à la ville. » (Genèse 44:6-13)
Rattrapant ces Hébreux sur le chemin du retour vers leur pays, le serviteur les accusa d’avoir volé la coupe d’argent qui servait à la divination. Avec une confiance assurée et vertueuse, les frères assurèrent le serviteur qu’ils ne feraient jamais une chose pareille. Après tout, n’avaient-ils pas essayé de rendre l’argent qu’ils avaient trouvé dans leurs sacs lors de leur premier voyage ? S’ils ne voulaient pas garder l’argent qui avait été placé accidentellement dans leurs sacs, ils considèreraient encore moins voler comme des simples voleurs ce qui ne leurs appartient pas. Assurés de leur innocence, ils compensèrent un peu trop en prononçant leur propre sentence s’ils étaient déclarés coupables : Laisser le voleur, s’il y en a un, être exécuté, et faire de tous les autres des esclaves. L’esclavage était ce que ces hommes redoutaient le plus (43:18), et pourtant ils étaient prêts à le risquer car ils étaient certains de leur innocence.
Sachant qu’il découvrirait la coupe et connaissant probablement les intentions de son maître dans cette situation de les tester sur les sujets de l’union familiale et de la loyauté, le serviteur prudemment et gracieusement modifia la sentence qu’ils s’étaient imposés : Non, laisser celui à qui appartient le sac où la coupe est trouvée devenir l’esclave de Joseph et tous les autres pourront partir.
Chaque homme se dépêcha d’ouvrir son sac, car ils étaient certains que leur innocence serait prouvée. Pendant que rien ne fut dit à propos de l’or qui avait été placé dans les sacs de chaque homme (verset 1), la découverte de cet argent dans chacun de leurs sacs a dû les saisir de panique tout comme ça l’avait fait avant (42:28,35). Leur logique avait été, « comment peuvent-ils penser à voler sa coupe d’argent s’ils n’ont pas pris son argent ? » Et pourtant, pour une raison inconnue, ils avaient l’argent. Une horreur grandissante a dû envahir ces hommes quand chacun apprit que l’argent avait été trouvé dans son sac. La raison pour leur indignation vertueuse avait disparue. Mais le serviteur ne mentionna rien à propos de l’argent. Tout ce qu’il voulait était découvrir le voleur de la coupe. De l’aîné au cadet, le serviteur les passa en revue jusqu'à ce qu’il atteignit Benjamin, le dernier. Leur monde s’effondra quand la coupe fut découverte.
Ce fut la première phase du test final des frères de Joseph. Bien qu’ils aient initialement insisté que le voleur soit tué et les autres soient gardés comme esclaves, le serviteur changea la peine d’esclavage uniquement pour le coupable. Les autres pourraient partir. Et pourtant, tous les frères déchirèrent leurs vêtements en signe de chagrin et de deuil, et tous retournèrent à la maison de Joseph. S’ils avaient agi dans leurs propres intérêts, ils auraient abandonné Benjamin, l’auraient déserté, et auraient quitté l’Egypte aussi vite que possible. Mais quelque chose de bizarre arriva. Ces hommes là n’étaient pas les mêmes que ceux qui avaient décidé de se débarrasser de Joseph à Dotân (Genèse 37:18).
Plus de vingt ans s’étaient maintenant écoulé depuis qu’ils avaient vendu Joseph en esclavage, et pourtant c’était comme ils revivaient ces évènements en la personne de Benjamin. Avant, ils avaient éprouvé du ressentiment parce que Joseph avait observé leur mauvaise conduite et tout dit à Jacob (37:2). En plus, ils ressentaient le favoritisme que Jacob montrait à Joseph (37:4) juste comme Jacob favorisait maintenant Benjamin. (44:27-31). Alors qu’ils étaient loin des yeux de leur père, ils avaient trouvé une occasion de se débarrasser de Joseph. En premier, ils décidèrent de le tuer violemment (37:20), puis de le laisser mourir de faim dans une citerne (37:22), et finalement de le vendre comme esclave pour de l’argent (37:26-28).
Maintenant, une situation similaire leur faisait face. Benjamin, le favori de Jacob, était à leur merci, loin de la protection de Jacob. Il était accusé d’un crime terrible pour lequel il n’y avait aucun moyen d’établir son innocence. Ils, sans aucune culpabilité, qu’ils avaient mérité l’autre fois, pouvaient simplement choisir de s’en aller et de profiter de leur liberté aux dépens de Benjamin. Ils pourraient retourner chez leur père tout comme ils avaient fait l’autre fois et lui briser le cœur avec la nouvelle que son autre fils « n’était plus. » Plus de vingt ans plus tard, ils faisaient face à la même tentation. Allaient-ils démontrer un changement de cœur ou agiraient-ils dans leurs propres intérêts ? C’est ce que Joseph voulait savoir. Le moment de vérité arriva.
Le principe enregistré plus tard dans l’histoire d’Israël trouve certainement une application ici :
« votre avenir sera très incertain, vous connaîtrez nuit et jour la peur, vous n'aurez aucune assurance pour votre vie.
La terreur envahira votre cœur à cause de tout ce que vous aurez constamment sous les yeux, de sorte que le matin vous direz: «Si seulement c'était le soir!» Et le soir: «Quand donc viendra le matin?»
L'Eternel vous fera reprendre le chemin de l'Egypte sur des bateaux, alors qu'il vous avait dit que vous ne la reverriez plus jamais. Là, vous vous offrirez vous-mêmes comme esclaves à vos ennemis, mais personne ne voudra vous acheter. » (Deutéronome 28:66-68)
Dieu dit à SES gens que s’ils Lui obéissent, IL déverserait SES bénédictions sur eux (Deutéronome 28:1-14), mais que désobéissance amènerait la discipline (28:15). Tout comme les frères de Joseph, ceux qui choisissent de désobéir à la volonté de Dieu amènent sur eux-mêmes l’apparence du danger constant d’extinction et d’annihilation. Comme ça apparaît vrai à ce moment de la vie des frères de Joseph ! Leur vie ne semble tenir que par un fil, mais oh, quel fil fort et résistant !
La confidence des quelques versets préalables (versets 7-9) a été complètement érodée par la découverte de la coupe. Il n’y eut plus d’essais à faire des excuses ou à donner des explications. Au lieu, il y eut une admission de culpabilité, non seulement de la part de Benjamin mais de la part de tous.
« Juda se rendit avec ses frères à la maison de Joseph; celui-ci s'y trouvait encore; ils se prosternèrent à terre devant lui.
Joseph leur dit:
---Qu'est-ce que vous avez fait là? Ne saviez-vous pas qu'un homme tel que moi a un pouvoir de deviner les choses cachées?
Juda dit:
---Que répondrons-nous à mon seigneur? Que dirions-nous? Comment prouverions-nous notre innocence? Dieu a mis à découvert la faute de tes serviteurs. Nous voici donc les esclaves de mon seigneur, nous, ainsi que celui qui avait la coupe dans son sac.
Mais Joseph déclara:
---Il ne me viendrait pas à l'idée d'agir ainsi! L'homme dans le sac duquel on a trouvé la coupe sera mon esclave; mais vous, retournez tranquillement chez votre père. » (Genèse 44:14-17)
Lors de leur première visite, les frères avaient été seulement impressionnés par la sévérité de ce tyran égyptien (42:7 ; 43:3-5,18). Il était un homme qui faisait peur. Mais dans cette seconde mission, ils gagnèrent une appréciation pour la générosité et les intentions gentilles du gouverneur. Le somptueux repas de midi et les généreuses provisions et accommodations n’avaient pas pour intention de désarmer ces hommes, mais de les assurer de la gentillesse de Joseph. En effet, ils virent à la fois les « bontés et les sévérités » (Romains 11:22) de Joseph. Je crois qu’une partie de la raison pour laquelle ils sont retournés à la ville tous ensembles était qu’ils avaient gagné une appréciation de son intégrité. Il était un homme avec qui ils pouvaient discuter. Il était un homme intègre et juste. Cela, pour moi, est la meilleure explication des évènements du dernier chapitre, spécialement de la générosité et de l’hospitalité de Joseph au repas de midi.
Joseph est encore à la maison quand la « caravane des cœurs brisés » arriva. Les frères se prosternèrent devant lui, ne cherchant plus justice comme avant (versets 7-9) mais pitié. Joseph les réprimanda pour la mauvaise chose qu’ils avaient fait, leurs rappelant qu’il connaissait tous les vrais faits de la situation (en lisant les présages). Ils ne pourraient pas le décevoir ; il savait tout. C’était le poids de ses mots.
Juda essaya de lui faire percevoir leur détresse. Ils n’avaient aucune défense. Il ne reconnaît pas la culpabilité en ce qui concerne la coupe, et il n’essaye pas de donner une explication. Il confesse que maintenant ils reconnaissent l’origine de ce désastre. C’est Dieu contre LEQUEL ils ont péché (verset 16). Ce n’est pas pour le vol de la coupe de Joseph qu’ils ont des problèmes maintenant, mais pour leurs péchés passés. Bien que non épelés (comment, après tout, un Egyptien puisse connaître leurs péchés préalables ?), la reconnaissance de péché de Juda doit se rapporter essentiellement à la vente de Joseph en esclavage. Comme ils étaient tous coupables de ce péché (excepté Benjamin), ils sont tous coupables devant le gouverneur d’Egypte, et donc ils seront tous ses esclaves. Ils souffriront tous ensembles puisqu’ils ont tous partagés le péché.
Mais Joseph ne voulait rien entendre. Pourquoi devraient-ils tous souffrir pour le péché commit par seulement un d’entre eux ? Comme un simple Egyptien, il ne pouvait pas connaître leurs péchés passés. Il n’avait l’intention que de corriger le problème en ce qui concernait le vol de la coupe d’argent. Non, ils retourneraient tous chez leur père excepté Joseph, qui resterait comme l’esclave de Joseph (verset 17).
De nouveau, Juda assume le rôle de chef spirituel parmi les frères. Ce fut lui, après tout, qui s’était offert en garantie pour le retour sauf de Benjamin. Maintenant cela ne semblait être qu’une possibilité plutôt éloignée. Néanmoins, il y avait quelque chose à propos de Joseph qui le poussa à faire un appel à la clémence. N’avait-il pas eu un grand intérêt à propos de Benjamin et Jacob ? Et ne fut-il pas très intéressé par l’état de santé et le bien-être de leur père (43:27) ? Contrairement à la préférence et au conseil de Jacob (43:6), Juda était décidé à dire la vérité à Joseph sans excuses et à faire un appel à sa grâce mise en évidence au repas qu’ils avaient tous partagé (43:31-34).
« Alors Juda s'avança et dit:
---De grâce, mon seigneur, permets à ton serviteur de dire une parole à mon seigneur, sans que ta colère s'enflamme contre ton serviteur, car tu es l'égal du pharaon.
La première fois, mon seigneur a questionné ses serviteurs en leur demandant: «Avez-vous un père ou un autre frère?»
Et nous avons répondu à notre seigneur: «Nous avons un père âgé et un jeune frère qui lui est né dans sa vieillesse et dont le frère est mort, celui-ci est le seul fils qui soit resté de sa mère, et son père l'aime.»
Tu as commandé à tes serviteurs: «Amenez-le moi pour que je le voie de mes propres yeux.»
Nous avons répondu à mon seigneur: «Le jeune garçon ne peut pas quitter son père; sinon celui-ci en mourra.»
Alors tu as déclaré à tes serviteurs: «Si votre jeune frère ne vient pas avec vous, vous ne serez plus admis en ma présence.»
Lorsque nous sommes revenus auprès de ton serviteur, mon père, nous lui avons rapporté les paroles de mon seigneur.
Et lorsque notre père a dit: «Retournez là-bas pour nous acheter quelques vivres»,
nous lui avons répondu: «Nous ne pouvons y retourner qu'à la condition d'emmener notre jeune frère, car s'il n'est pas avec nous, nous ne serons pas admis auprès de cet homme.»
Alors ton serviteur mon père nous a dit: «Vous savez vous-mêmes que ma femme Rachel m'a donné deux fils.
L'un d'eux m'a été enlevé. Il a certainement été dévoré par une bête sauvage, car je ne l'ai jamais revu.
Si vous prenez encore celui-ci pour l'emmener loin de moi et qu'il lui arrive malheur, vous me ferez mourir de douleur à mon grand âge.»
Maintenant donc, si je retourne auprès de ton serviteur mon père sans ramener avec nous le jeune homme auquel il est tellement attaché,
quand il constatera son absence, il mourra, et tes serviteurs seront responsables de l'avoir fait mourir de douleur dans son grand âge.
Car moi, ton serviteur, j'ai pris la responsabilité du jeune homme devant mon père; je lui ai dit: «Si je ne te le ramène pas, je serai pour toujours coupable envers mon père.»
Maintenant donc, je te prie, permets à ton serviteur de rester comme esclave de mon seigneur à la place du jeune homme, et qu'il reparte avec ses frères.
Comment pourrais-je retourner chez mon père sans le jeune garçon? Ah, que je ne sois pas témoin du malheur qui frapperait mon père! » (Genèse 44:18-34)
Avec une humble pétition pour tolérance, Juda sollicite son frère de lui donner l’opportunité de raconter toute l’histoire du début à la fin (verset 18). C’était Joseph qui avait posé des questions à propos de leur père et frère cadet (verset 19), et ils lui avaient dit la vérité. Ils avaient aussi mentionné que Benjamin avait un frère qui était décédé et que leur père était très attaché à Benjamin car il était le seul enfant qui lui restait de sa mère (verset 20). C’était Joseph qui avait insisté à voir ce frère, bien qu’ils aient essayé d’expliquer combien leur père ne voulait pas le quitter des yeux (versets 21-22). En dépit de leurs efforts de le dissuader de ça, Joseph avait demandé à voir ce frère comme preuve de leur honnêteté (verset 23). Quand ils étaient retournés à la maison, ils reportèrent tout cela à leur père Jacob (verset 24). Plus tard, il demanda à ses fils de retourner pour acheter plus de grain, mais il refusèrent de partir sans Benjamin car ils prenaient les paroles du gouverneur égyptien très au sérieux (versets 25-26).
Maintenant Juda essaye de peindre un tableau précis de la condition misérable de leur père en rapportant ces paroles comme il les avait prononcées à ses fils (versets 27-29). Sa femme préférée, il avait dit, lui avait donné deux fils. Quand l’aîné partit et n’est pas revenu, il fut forcé de conclure que son fils mourut, victime d’animaux sauvages. Emmener Benjamin, le seul autre fils de Rachel, et de ne pas revenir avec lui briserait son cœur. Non seulement la tristesse serait insurmontable, mais il impliqua aussi que le chagrin le tuerait très rapidement.
La problème difficile de Juda est maintenant décrit (versets 30-32). Si Joseph pouvait comprendre d’une manière ou d’une autre la situation dans lequel Juda se trouvait, peut-être serait-il compatissant pour sa pétition qui finit son appel (versets 33-34). La vie de ce vieil homme dont Joseph avait demandé des nouvelles est inséparablement liée avec son fils cadet, Benjamin (verset 30). Retourner au pays de Canaan sans ce fils réaliserait ce que Jacob avait lui-même suggéré, sa mort précoce (verset 31). Et Juda est le plus lié à la situation, car il est celui qui avait assuré son père du retour de Benjamin sain et sauf, s’offrant lui-même en garantie (verset 32).
Les faits furent tous étalés. La situation était maintenant étudiée à la lumière de ce que la captivité de Benjamin ferait à ce patriarche pour lequel Joseph semblait avoir montré de l’inquiétude. Si seulement Joseph consentait à une substitution, beaucoup de souffrances pourraient être évitées. Laissez moi rester comme le prisonnier de Joseph, Juda plaida (verset 33), car il ne supporterait pas de faire face à son père sans Benjamin. Il préfèrerait rester en Egypte comme esclave plutôt que d’être libre à Canaan et être témoin de la douleur et souffrance qu’il avait aidé à imposer à son père (verset 34).
Tout le monde connaît ce qui arrive après. Joseph s’identifiera comme étant leur frère, et la situation entière est soudainement renversée. Mais cela est le sujet du prochain chapitre. La question avec laquelle nous devons être concernés est celle-là : Pourquoi Joseph a-t-il soudainement révélé son identité ? Qu’est ce qui lui a causé de renoncer à son déguisement ?
Une considération familière de ce passage pourrait nous ammener à conclure que Juda réussit à toucher le cœur de Joseph. Joseph se révèle car il ne pouvait plus résister. Cette explication n’est pas suffisante, et ne correspond pas aux faits. En occasions préalables Joseph avait aussi été émotionnellement touché (42:24 ; 43:30), mais il a toujours été capable de contrôler ses émotions. Ce n’est pas que maintenant ses émotions avaient fini par le contrôler, mais que ses buts avaient été réalisés. L’appel de Juda n’a pas changé le cœur de Joseph autant qu’il a révélé que le cœur de Juda avait subit un changement important depuis le jour, des années auparavant, quand il avait été instrumental dans la vente de Joseph en esclavage. Joseph était maintenant capable de révéler son identité parce que une repentance sincère avait eu lieu.
Jusqu'à ce moment, il n’y avait pas eu assez d’évidences de repentance. Des chapitres passés indiquaient que les frères de Joseph reconnaissaient leurs souffrances comme étant le résultat de leur péché, mais au mieux ils n’avaient que du regret. Ils regrettaient, je crois, d’avoir vendu Joseph en esclavage. Peut-être étaient-ils désolés que leur père ait dû souffrir comme il avait. Et ils regrettaient qu’ils aient dû endurer les conséquences de leurs péchés. C’était un bon début, mais ce n’était pas assez. Le regret n’est rien de plus que ce nous attendons de tout ceux qui doivent faire face aux conséquences déplaisantes du péché. Chaque prisonnier regrette son crime ou du moins le fait qu’il ait été pris. Mais la repentance est plus qu’un regret.
Les regrets de Juda et de ses frères ne les avaient pas amenés au point de confesser leur péché à Jacob ni d’essayer d’apprendre ce qui était arrivé à Joseph. Mais maintenant, donnés l’opportunité de répéter leur péché, il y avait un important changement de cœur et d’actions de la part des frères de Joseph, exemplifié par Juda. Ils avaient décidé une fois de se débarrasser de Joseph, malgré l’impact que ça allait avoir sur Jacob, pour se venger et pour éviter de devenir ses subordonnés. Maintenant, tout l’opposé était vrai. Juda était d’accord pour devenir son esclave, bien qu’il fut déclaré innocent du vol de la coupe d’argent. Il ne pouvait endurer la pensée d’infliger plus de souffrances. Ça, mes amis, est sincère repentance.
Cela nous amène au point de définir repentance. La repentance est la reconnaissance de nos péchés résultantd’un genre de chagrin qui amène un changement dans notre intellect, dans nos émotions, et dans notre volonté. En d’autres mots, la repentance est reconnaître le péché et être sincèrement désolé, tellement désolé que ce péché sera éviter à l’avenir et qu’une nouvelle course d’actions sera recherchée.77
Le principe qui souligne les relations de Joseph dans les vies de ses frères est cela : il ne peut y avoir réconciliation sans repentance sincère. C’est ce qui a causé Joseph de retarder si longtemps la révélation de son identité à ses frères. S’il doit y avoir une vraie unité dans cette famille, il doit y avoir une sincère réconciliation. Et cette réconciliation n’arriverait pas tant que ses frères ne feraient pas l’expérience de la repentance biblique et ne la démontreraient pas.
Permettez-moi de mentionner quelques illustrations de repentance dans le Nouveau Testament. Le fils prodige pécha en demandant son héritage et en le dilapidant en menant une vie légère. Eventuellement il finit par souffrir les conséquences de son péché, donnant à manger aux porcs dans un pays éloigné et n’ayant aucune nourriture exceptée celle qu’il donnait aux cochons. Ses regrets finirent par tourner en repentance. Il réalisa la stupidité de ses péchés et languissait pour la présence de son père, même s’il devait devenir un serviteur. Il retrouva ses sens et retourna à la maison de son père, ne cherchant pas la justice, mais le pardon, et son père le reçut chaleureusement (Luc 15:10). Ça c’était la repentance biblique. Un chagrin sincère pour le péché amena un changement dans la façon de penser et les actions de ce fils. Il renonça à ses péchés (Luc 15:18) et retourna chez son père qui fut très heureux de le recevoir.
Le jeune homme riche, au contraire, vint à Jésus pour gagner le salût sans changer ses valeurs, ses priorités ou son mode de vie. Il s’en alla désolé, mais pas repentant ni sauvé, car il ne pouvait pas abandonner les vieilles habitudes de sa vie aisée (Matthieu 19:16-22). D’un autre coté, Zachée démontra une repentance sincère quand il chercha à corriger les péchés de son passé (Luc 19:1-10).
J’ose dire que vous et moi n’aurions pas fait tout ce qu’a fait Joseph pour restaurer nos frères. Et la raison, j’en ai bien peur, est que nous avons trop peu d’appréciation pour la doctrine biblique de repentance. Nous ne pensons pas qu’elle soit nécessaire, ni essayons-nous de la produire dans les vies des autres.
Quand Jean le Baptiste (Matthieu 3:2, etc.), notre Seigneur (Matthieu 4:17, etc.), et les apôtres (Marc 6:12 ; Actes 2:38 ; 17:30 ; 20:21 ; 26:20) prêchaient, la repentance était une partie inséparable du message de l’Evangile. Alors pourquoi n’est-elle pas aussi important pour nous aujourd’hui ? Pourquoi n’en faisons nous pas une partie de l’Evangile que nous proclamons ? Peut-être est-ce dû à la fausse idée de la grâce de Dieu.
Je me rappelle bien la classe accentuant le mot « confesser » plutôt que repentance. On nous enseigne correctement que « confesser » ne veut pas dire « être désolé », mais « être d’accord avec », « dire la même chose ».78 Bien que cela soit indéniable, il est faux de conclure que parce que « confesser » ne veut pas dire « être désolé », être désolé n’est pas nécessaire. La confession est l’évidence d’une repentance sincère.79 Ainsi, l’élément « désolé » est trouvé dans le mot « repentance », pas dans le mot « confesser. »
J’ai entendu dire une fois que dans l’ancien temps une personne catholique venait voir un prêtre pour une confession disant quelque chose comme, « Mon Père, j’ai… et… et je veux vous le confesser. » Aujourd’hui c’est une tout autre histoire, qui est plus similaire à ça : « Aide-moi Papa, j’suis à nouveau dans la mouise ». J’ai bien peur que nous, Protestants, soyons coupables de la même mentalité envers nos péchés. Admettre la culpabilité, nous supposons, est obtenir le pardon. Je ne pense pas que la Bible enseigne ceci quelque part. La réconciliation est basée sur une repentance sincère, pas seulement sur un récital de bafouillage de mauvaises choses que nous avons fait.
Je ne pense pas que c’est vrai seulement dans le domaine des relations spirituelles, mais dans toutes nos relations. Je crois que Dieu sauve les mariages. J’ai vu ce qui apparaissait être un mariage sans espoir, être transformé merveilleusement. Mais une réconciliation sincère ici exige aussi de la repentance. Ce dont un compagnon a le plus peur est le genre de situation où leur partenaire admet ce qu’il/elle a fait de mal, plaide d’être pardonné, et promet de changer, mais rien n’arrive. En d’autres mots, les vieilles habitudes et les problèmes continuent. La repentance ne garantit pas que les vieux problèmes ne réapparaîtront pas, mais elle nous assure que les péchés sont reconnus tels que et seront éviter dans le futur. La repentance ne désire pas faire une habitude du péché, et on compte sur Dieu pour nous fournir tout ce dont on aura besoin pour vivre de façon vertueuse. Dans Romains 7, nous voyons l’agonie d’un homme qui vit comme il ne devrait pas ou même comme il désire, mais il n’aime pas son péché ; il le deteste. Son agonie commence dans sa haine pour le péché et son désir de vivre droitement. Il y a un esprit repentant qui doit exister.
Comme nous devrions l’apprendre de Paul dans le Livre de Romains, la repentance est un bon commencement, mais ce n’est pas assez. Notre reconnaissance du péché et un désir correspondant de changer nos actions sont des conditions nécessaires à un mode de vie vertueux, mais plus de chose sont nécessaires. En plus de désirer un nouveau plan d’action, nous devons trouver une nouvelle source de compétences. La merveilleuse nouvelle de la grâce de Dieu est que non seulement IL a prit SES dispositions pour notre salût, mais aussi pour notre sanctification :
« Malheureux que je suis! Qui me délivrera de ce corps voué à la mort?
Dieu soit loué: c'est par Jésus-Christ notre Seigneur. En résumé: moi-même, je suis, par la raison, au service de la Loi de Dieu, mais je suis, dans ce que je vis concrètement[i], esclave de la loi du péché.
Maintenant donc, il n'y a plus de condamnation pour ceux qui sont unis à Jésus-Christ.
Car la loi de l'Esprit qui nous donne la vie dans l'union avec Jésus-Christ t'a libéré de la loi du péché et de la mort.
Car ce que la Loi était incapable de faire, parce que l'état de l'homme la rendait impuissante, Dieu l'a fait: il a envoyé son propre Fils avec une nature semblable à celle des hommes pécheurs et, pour régler le problème du péché, il a exécuté sur cet homme la sanction qu'encourt le péché.
Il l'a fait pour que la juste exigence de la Loi soit pleinement satisfaite en nous qui vivons, non plus à la manière de l'homme livré à lui-même, mais dans la dépendance de l'Esprit. » (Romains 7:24-8:4))
Les négociations de Joseph avec ses frères ont beaucoup d’application pour les hommes d’aujourd’hui. Pour ceux qui n’ont jamais cru en Jésus Christ, il y a une illustration du salût. Dieu, tout comme Joseph, désire déverser sur les hommes, qu’IL aime, toutes les richesses qui LUI appartiennent. Mais les hommes ne peuvent être bénis avant qu’ils se soient occuper de leurs péchés. Pour les frères de Joseph, ce tyran égyptien était plein de sagesse et était omnipotent, mais dur et à être craint. Pourtant, pour nous, il était un frère tendre dont les larmes ont révélé son cœur et ses désirs sincères. Dans le but d’amener ses frères à la repentance, Joseph doit les tester et leur faire croire que leurs vies sont en danger. Mais quand ils se reconnaissent comme des pécheurs méritant les peines auxquelles Joseph les condamnera, la repentance est réalisée, et Joseph fut libre de se révéler être un frère tendre, non pas un maitre vengeur.
Si vous n’avez jamais reconnu votre péché, si vous désirez y renoncer, et le confesser devant Dieu, alors vous, tout comme les frères de joseph, tournerez vos yeux et votre cœur vers Dieu avec seulement peur et respect. La pensée de se tenir devant Dieu vous sera plus effrayante que l’idée de retourner devant Joseph pour entendre leur sentence était pour ses frères. Mais une fois que vous réalisez que les péchés et la peine méritée qui doit être la vôtre – une fois que vous viendrez à Dieu, non pas pour troquer et marchander pour des bénédictions, mais pour vous jeter à SA merci – alors vous découvrirez l’autre face de Dieu. IL est un Père tendre, Qui désire déverser SES bienfaits sur vous. IL veut vous sauver et vous rendre capable de vivre une vie qui LUI fera plaisir et à vous aussi.
Regretter vos péchés et leurs conséquences dans votre vie n’est pas assez. Ce chagrin pour le péché doit tourner en une haine pour le péché, un désir de vous détourner du péché, et une dépendance de Dieu pour le pardon du péché et la liberté de son pouvoir. Jésus Christ est venu sur terre, IL était Dieu et Homme. IL a prit sur LUI la pénalité pour vos péchés. IL vous offre le genre de vertu que Dieu exige pour recevoir le salût et la vie éternelle. Si vous reconnaissez vos péchés, vous détourner d’eux, et faites confiance au Sauveur que Dieu a fournit, alors vous serez renaît.
Vous pouvez être restaurés en relation avec Dieu tout juste comme les frères de Joseph ont put être de nouveau intime avec leur parent. Mais laissez moi vous dire, Dieu ne rendra pas votre vie facile, ni ne déversera ses bienfaits sur vous, avant que vous ayez appris à avoir besoin de et d’avoir fait l’expérience de la repentance.
Pour les Chrétiens, nous devons nous souvenir que la repentance est un élément vital de l’Evangile de Jésus Christ. Ce n’est pas une doctrine populaire, comme vous le savez. C’est une dimension de l’Evangile qui est souvent oubliée, pensant qu’il sera plus facile de sauver des âmes si nous ne la mentionnons pas. Mais le salût n’arrivera et ne pourra pas arriver sans elle.
« Pierre leur répondit:
---Changez, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ, pour que vos péchés vous soient pardonnés. Alors, vous recevrez le don du Saint-Esprit. » (Actes 2:38)
« Or Dieu ne tient plus compte des temps où les hommes ne le connaissaient pas. Aujourd'hui, il leur annonce à tous, et partout, qu'ils doivent changer.
Car il a fixé un jour où il jugera le monde entier en toute justice, par un homme qu'il a désigné pour cela, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant d'entre les morts.» (Actes 17:30-31)
« Sans cesse, j'ai appelé Juifs et Grecs à se tourner vers Dieu et à croire en Jésus, notre Seigneur. » (Actes 20:21)
« Mais je me suis adressé d'abord aux habitants de Damas et à ceux de Jérusalem, puis à ceux de toute la Judée, et enfin aux païens, et je leur ai annoncé qu'ils devaient changer, se convertir à Dieu et traduire ce changement par des actes. » (Actes 26:20)
Poursuivant activement le « ministère de la réconciliation » (2 Corinthiens 5:18-21), n’oublions pas que la réconciliation ne peut pas arriver sans la repentance.
Une fois que nous sommes sauvés, le besoin de repentance n’est pas fini. La façon dont la repentance est conçue est aussi la façon dont elle continue :
« Aussi, puisque vous avez reçu le Christ, Jésus le Seigneur, comportez-vous comme des gens unis à lui: » (Colossiens 2:6)
Je crois que c’est ce que Paul voulait dire dans le Livre de Romains quand il dit,
« Ne vous laissez pas modeler par le monde actuel, mais laissez-vous transformer par le renouvellement de votre pensée, pour pouvoir discerner la volonté de Dieu: ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait. » (Romains 12:2)
Le processus qui commença à la conversion en est un qui est toujours en cours. Nous présentant quotidiennement devant Dieu, nous devons continuer à découvrir SON esprit et devenir conscients de nouvelles vérités, autant qu’être coupables de désobéissances dont nous ne connaissions pas préalablement. Jean appelait cela « … vivons dans la lumière, tout comme Dieu lui-même est dans la lumière… » (1 Jean 1:7). Nous devrions continuellement faire l’expérience du renouveau de notre esprit, qui devrait résulter de notre renoncement des façons obscures et de marcher dans la lumière qui nous a été donnée. La repentance, en un sens, continuera pendant toute nos vies jusqu'à ce que nous ayons, en SA présence, été transformés en toute conformité avec LUI.
Malheureusement, il viendra des moments de désobéissance volontaire. Nos pieds glisseront, et nous pécherons en faisant des choses que nous savons nous ne devrions pas faire. Dans de tels moments, la repentance devra être aussi trouvée pour que la totale relation et intimité avec Dieu soit appréciée et pour que nous puissions en faire de nouveau l’expérience :
« J'ai cependant un reproche à te faire: tu as abandonné l'amour que tu avais au début.
Allons! Rappelle-toi d'où tu es tombé! Change et reviens à ta conduite première! Sinon, je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place si tu ne changes pas. » (Apocalypse 2:4-5)
« ---A l'ange de l'Eglise de Laodicée, écris: «Voici ce que dit celui qui s'appelle Amen, le témoin digne de foi et véridique, celui qui a présidé à toute la création de Dieu.
Je connais ta conduite et je sais que tu n'es ni froid, ni bouillant. Ah! si seulement tu étais froid ou bouillant!
Mais puisque tu es tiède, puisque tu n'es ni froid, ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche.
Tu dis: Je suis riche! J'ai amassé des trésors! Je n'ai besoin de rien! Et tu ne te rends pas compte que tu es misérable et pitoyable, que tu es pauvre, aveugle et nu!
C'est pourquoi je te donne un conseil: achète chez moi de l'or purifié au feu pour devenir réellement riche, des vêtements blancs pour te couvrir afin qu'on ne voie pas ta honteuse nudité, et un collyre pour soigner tes yeux afin que tu puisses voir clair.
Moi, ceux que j'aime, je les reprends et je les corrige. Fais donc preuve de zèle, et change!
Voici: je me tiens devant la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui et je dînerai avec lui et lui avec moi. » (Apocalypse 3:14-20)
Pour tous les deux, Chrétien et non-Chrétien, la repentance est un pas plus loinque la reconnaissance du péché et le regret de ses conséquences ; c’est une decision de se détourner du péché, vers LUI Qui est pur et dont le chemin est celui de la vertu. C’est se détourner de nos péchés et de nos propres efforts et compter sur notre Seigneur Jésus Christ pour notre pardon et pour nous donner tout ce que nous avons besoin. Utilisons la comme notre guide :
« C'est pourquoi, si je vous ai causé de la peine par ma précédente lettre, je ne le regrette pas. Certes, je l'ai d'abord regretté en voyant combien elle vous a attristés sur le moment.
Mais maintenant je me réjouis, non pas de votre tristesse, mais de ce que cette tristesse vous ait amenés à changer d'attitude. Car la tristesse que vous avez éprouvée était bonne aux yeux de Dieu, si bien qu'en fait nous ne vous avons causé aucun tort.
En effet, la tristesse qui est bonne aux yeux de Dieu produit un changement d'attitude qui conduit au salut et qu'on ne regrette pas. La tristesse du monde, elle, produit la mort.
Cette tristesse qui est bonne aux yeux de Dieu, voyez quel empressement elle a produit en vous: quelles excuses vous avez présentées, quelle indignation vous avez manifestée, et quelle crainte, quel ardent désir de me revoir, quel zèle, quelle détermination à punir le mal! Par toute votre attitude, vous avez prouvé que vous étiez innocents en cette affaire.
Bref, si je vous ai écrit, ce n'était pas à cause de celui qui a commis l'offense ni à cause de celui qui l'a subie, mais c'était pour que votre empressement pour nous soit manifesté devant Dieu parmi vous. » (2 Corinthiens 7:8-12)
72 It would appear that the first journey to Egypt for grain occurred in the first year of the famine (cf. 42:1ff.). It would take some time for Joseph’s brothers to travel from Canaan to Egypt and return, plus the fact that Jacob resisted any thought of a second trip to Egypt until all the grain was gone and his sons pressured him to face reality and release Benjamin (cf. 43:2,10). When Joseph revealed his identity to his brothers at the end of their second journey to Egypt, he said that five years of famine remained (45:11), indicating that two of the seven years of famine had elapsed. An estimate of one year, therefore, cannot miss the mark by much.
73 “As far as such practice is concerned, it is said to have been used in several forms. Some poured clear water into a bowl or a cup and then strewed into the water small pieces or particles of gold and of silver or even of precious stones. Some poured oil into the water. Still others observed the manner in which light rays broke on the surface. Usually the resulting designs to be observed in the water, whether from the particles thrown into it or from the oil, were construed after certain rules in order to draw conclusions as to the future.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), II, p. 1081.
74 “It would seem clear from the narrative that Joseph was in the habit of using the art of divination.” W. H. Griffith Thomas, Genesis: A Devotional Commentary (Grand Rapids: Eerdmans, 1946), p. 418.
75 “Unless this was part of his pose, Joseph here took his colouring from Egypt, in a matter on which no law was as yet in being.” Derek Kidner, Genesis: An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 205.
76 “There still remains the possibility, as Vilmar points out, that it may actually have pleased God to use some such means in order to convey higher revelation to Joseph.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis, II, p. 1081.
77 “Repentance, penitence, and conversion are closely linked. Whenever someone gives his thought and life a new direction, it always involves a judgment on his previous views and behaviour. This process is expressed in the NT by three word groups which deal with its various aspects: epistrepho, metamelomai, and metanoeo. The first and third both mean turn round, turn oneself round, and refer to a man’s conversion. This presupposes and includes a complete change under the influence of the Holy Spirit. Metamelomai expresses rather the feeling of repentance for error, debt, failure and sin, and so it looks back. Hence, it does not necessarily cause a man to turn to God. Epistrepho is probably the widest conception, because it always includes faith. We often find pisteuo, believe, expressly used with metanoeo, since faith complements repentance. . . .” Colin Brown, ed., “Conversion, Penitence, Repentance, Proselyte,” The New International Dictionary of New Testament Theology (Grand Rapids: Zondervan, 1975), I, pp. 353-354.
Berkhoff distinguished three elements of repentance:
“a. An intellectual element. There is a change of view, a recognition of sin as involving personal guilt, defilement, and helplessness. It is designated in Scripture as epignosis hamartias (knowledge of sin), Rom. 3:20, cf. 1:32 . . .
“b. An emotional element. There is a change of feeling, manifesting itself in sorrow for sin committed against a holy and just God, Ps. 51:2,10,14. . . .
“c. A volitional element. There is also a volitional element, consisting in a change of purpose, an inward turning away from sin and a disposition to seek pardon and cleansing, Ps. 51:5,7,10; Jer. 25:5.” L. Berkhoff, Systematic Theology (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1941), p. 486.
78 “Homologeo (Soph. onwards) and homologia (Hat. onwards) are compounds of homos, the same, similar, and lego, say, or logos, word, speech. Hence, homologeo means to say the same, i.e., agree in one’s statements, and homologia means agreement, consent.” D. Furst, “Confess,” The New International Dictionary of New Testament Theology, Vol. I, p. 344.
79 “Confession is a sign of repentance . . . and thus a mark of the new life of faith.” Ibid., p. 346.
Près d’une ville dans l’Etat de Washington, des millions de litres de déchets radioactifs sont enterrés dans de vastes citernes sous-terraines. Les citernes ont une durée de vie de 20 à 30 ans. Les déchets à l’intérieur resteront meurtriers pendant à peu près 600 ans.80
Nous vivons dans une société qui, comme ces citernes dans l’Etat de Washington, essaye d’emmagasiner la colère qui, tôt ou tard, va exploser, causant douleur et misère pour beaucoup. Dans notre monde, il y a beaucoup trop de gens hostiles qui essayent de trouver un moyen de décharger leur colère. La colère coutent très cher à beaucoup autour de nous :
Quatre-vingt pourcent de tous les meurtres sont commis par de gens qui ont quelque sorte de relation avec la victime. Quelqu’un s’énerve, il y a une arme ou un couteau à portée de main, et il en résulte une tragédie. Selon les dossiers hospitaliers, un nombre incroyable de parent ont infligé des blessures sérieuses à leurs enfants en bas âges dues à des coups de colère. Il est estimé que 60 000 enfants par an en Amérique sont battus à mort, et que plus d’enfants de moins de cinq ans sont tués par leurs parents que par des maladies.81
A part blesser les autres, la colère nous tue aussi. La répression de la colère et de l’amertume détruit notre santé et notre paix intérieure :
Une recherche indique que la colère non traitée peut produire toutes sortes de problèmes physiques. Dr Léo Madow dans son livre, Anger, suggère que ces problèmes physiques s’étendent de l'arthrite à l'asthme, de désordres urinaires au coryza. Et nous savons depuis très longtemps que la colère peut causer de sérieux problèmes émotionnels quand elle n’est pas traitée correctement.82
Tout cela devrait nous forcer à conclure que la colère est un des plus grands problèmes de notre temps.
Dr Léon Saul, Psychiatre et auteur, écrit,
« Je crois que l’hostilité de l’homme pour l’homme est le problème central des affaires humaines… que c’est une maladie à guérir et à prévenir tout comme le cancer, la tuberculose ou la variole, et que sa cure résultera d’un mode de vie meilleur, plus sain – pas seulement pour la société en général mais pour chaque individu en particulier. »83
Bien que cela ne soit pas la solution à chaque instance de colère,84 le pardon est la réponse à beaucoup, sinon pas presque toutes les colères dont nous faisons l’expérience dans la vie. La colère non résolue conduit à l’amertume, l’hostilité, et la revanche. Le pardon conduit à la liberté et à la réconciliation. Aucun caractère dans le drame du Livre de Genèse n’illustre mieux les rudiments du pardon que Joseph, et aucun chapitre ne définit et ne décrit plus clairement l’essentiel du pardon que le chapitre 45.
Ces années que Joseph a passé en esclavage et en prison auraient pu être l’occasion pour une étincelle de déclencher une explosion de colère à la vue de ses frères. Joseph aurait pu être tellement en colère avec Dieu pour l’avoir mis dans cette situation. Mais Joseph reconnut que Dieu était avec lui dans ses souffrances et que celles-ci venaient de la main tendre d’un Dieu souverain. Plus que tout, Joseph aurait pu être en colère avec ses frères, qui l’avait insensiblement vendu en esclavage.
L’apogée de la relation de Joseph avec ses frères vient dans le 45ème chapitre, car c’est ici qu’une réconciliation arrive entre eux. Ce fut rendu possible de la part des frères par leur repentance sincère, regrettant leur péché en ce qui concernait Joseph, et en faisant le contraire de ce qu’ils avaient fait quand une situation similaire se présenta regardant Benjamin. Mais de la part de Joseph, la réconciliation fut achevée par un pardon total et sincère de ses frères pour le mal qu’ils lui avaient fait.
« En effet, si vous pardonnez aux autres leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes. » (Matthieu 6:14-15)
Pardonner est aussi une part essentielle de notre responsabilité envers les autres, amis et ennemis :
« Amertume, irritation, colère, éclats de voix, insultes: faites disparaître tout cela du milieu de vous, ainsi que toute forme de méchanceté.
Soyez bons et compréhensifs les uns envers les autres. Pardonnez-vous réciproquement comme Dieu vous a pardonné en Christ. » (Éphésiens 4:31-32)
« ---Vous avez appris qu'il a été dit: «Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi[n].»
Eh bien, moi je vous dis: Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent.
Ainsi vous vous comporterez vraiment comme des enfants de votre Père céleste, car lui, il fait luire son soleil sur les méchants aussi bien que sur les bons, et il accorde sa pluie à ceux qui sont justes comme aux injustes. » (Matthieu 5:43-45)
Cherchons donc à apprendre les leçons sur le pardon que ce chapitre nous offre.
« Alors Joseph, ne pouvant plus dominer son émotion devant tous ceux qui étaient présents, s'écria:
---Faites sortir tout le monde!
Ainsi personne de son entourage n'était en sa présence lorsqu'il fit connaître son identité à ses frères.
Mais il sanglotait si fort en parlant que les Egyptiens l'entendirent, et la nouvelle parvint jusqu'au palais du pharaon. » (Genèse 45:1-2)
Il peut apparaître à première vue que Joseph fut simplement submergé par ses émotions et fut obligé de dévoiler son identité. J’ai déjà suggéré que ce n’était pas le cas.85 Même si ses émotions ont fait surface involontairement, Joseph quitta simplement la présence de ses frères, pleura, et revint (43:30-31). Il révéla son identité à ses frères car ils avaient prouvé leur repentance sincère qui rendu possible la réconciliation.
Maintenant qu’il était temps de révéler son identité, Joseph voulait le faire dans l’intimité. Je vois plusieurs raisons pour lesquelles Joseph fit sortir les Egyptiens de la salle avant de révéler son secret à ses frères. Premièrement, c’était une question de famille. Cela devait être un moment entre eux, et des étrangers n’y auraient rien ajouté. Peut-être Joseph a-t-il pensé que relâcher toutes ses émotions, contrôlées pendant des années, lui coûterait le respect de ses serviteurs ? Cependant, principalement, je crois qu’il y avait une autre raison pour laquelle Joseph ait ordonné à tout le monde de quitter la salle, excepté ses frères : c’était pour traiter la question du péché de ses frères dans la plus grande intimité. Si Joseph avait eu l’intention que personne n’observe l’épanchement de ses émotions, excepté ses frères, ça n’a pas marché, car « les Egyptiens l’entendirent » (verset 2), et ce rapport arriva même jusqu'aux oreilles de Pharaon (versets 2,16).
Avant, j’avais tendance à lire les versets 3-15 du point de vue de Joseph sans faire beaucoup attention à comment ses frères avaient du répondre, mais Moïse décrit en détails le choc émotionnel qu’ils subirent :
« Il dit à ses frères:
---Je suis Joseph! Mon père est-il encore en vie?
Mais ses frères étaient incapables de lui répondre tant ils avaient peur de lui.
Alors Joseph leur dit:
---Venez près de moi!
Ils s'approchèrent.
---Je suis Joseph, leur dit-il, votre frère, que vous avez vendu pour être emmené en Egypte.
Et maintenant, ne vous tourmentez pas et ne vous accablez pas de remords de m'avoir vendu comme esclave. C'est pour vous sauver la vie que Dieu m'a envoyé devant vous.
Car voici deux ans que la famine sévit dans ce pays et pendant cinq ans encore, il n'y aura ni labour ni moisson.
Dieu m'a envoyé devant vous pour vous faire subsister sur la terre et vous garder la vie, par une très grande délivrance.
C'est pourquoi ce n'est pas vous qui m'avez envoyé ici, c'est Dieu. Et il m'a élevé au rang de «Père pour le pharaon[b]», faisant de moi le maître de toute sa cour et le dirigeant de toute l'Egypte.
Retournez donc au plus vite auprès de mon père et dites-lui: «Ton fils Joseph te fait dire ceci: Dieu m'a établi maître de toute l'Egypte; viens auprès de moi sans tarder.
Tu habiteras dans la région de Gochên[c], pour être proche de moi, toi, tes enfants et tes petits-enfants, tes moutons, tes chèvres et tes bœufs et tout ce qui t'appartient.
Et là, je pourvoirai à tes besoins pour que tu ne restes pas sans ressources, toi, ta famille et tout ce qui t'appartient. En effet, il y aura encore cinq ans de famine[d].»
Et voici: vous voyez de vos yeux, et mon frère Benjamin également, que c'est bien moi qui vous parle.
Informez mon père des honneurs dont je suis comblé en Egypte, racontez-lui tout ce que vous avez vu et dépêchez-vous de le faire venir ici.
Puis il se jeta au cou de Benjamin, son frère, et tous deux pleurèrent de joie sur les épaules l'un de l'autre.
Ensuite, il embrassa tous ses frères en pleurant. Après quoi, ses frères s'entretinrent avec lui. » (Genèse 45:3-15)
Mettez-vous dans les chaussures de ces frères pour un moment. Ils avaient été traités gracieusement par Joseph, offerts l’hospitalité de sa maison et de sa table et donnés de généreuses provisions pour leurs familles là-bas au pays de Canaan (43:32-44). Puis ils furent arrêtés et fouillés, chacun d’entre eux étant trouvé avec leur argent dans leur sac et Benjamin en possession de la coupe de Joseph (44:6-13). Leur culpabilité fut reconnue et ils furent tous d’accord pour rester esclaves de Joseph, mais Joseph refusa de les détenir excepté Benjamin, le « coupable » (44:14-17). Ensuite, Juda fit un appel passionné de clémence pour son vieux père, s’offrant lui-même à la place de Benjamin (44:18-34).
C’est maintenant que le chapitre 45 commence. Juda et ses frères attendent anxieusement le verdict de Joseph, un qui affectera le cours de leurs vies. Sans savoir qui Joseph est ou ce qu’il allait faire, les frères observèrent le potentat renvoyer tout le monde de la salle. Ils ont pu peut-être voir les larmes coulées sur ses joues et sa poitrine se soulever avec émotion. Mais, qu’était la source de cette grande émotion ? Etait-ce colère, qui amènerait plus de troubles ? Comment pourrait-il en être autrement ?
S’ils pensaient que le pire était passé, ils avaient tort, du moins dans leurs esprits, car maintenant l’Egyptien laissa échapper dans leur langue native, « Je suis Joseph ! » C’était la pire nouvelle qu’ils auraient pu espérer entendre. Cela ne les soulagea pas, mais ne leurs ouvrit que de nouvelles avenues d’anxiété. C’était déjà pas mal d’être devant un puissant gouverneur égyptien qui était en colère à propos du vol d’une coupe, mais de réaliser qu’il était leur frère qu’ils avaient vendu en esclavage – ça, c’était trop ! Avant, ils avaient eu au moins un espoir que ce juge serait impartial et que la pitié pourrait le motiver à accepter leur appel. Mais maintenant, leur juge était certainement devenu leur ennemi, qu’ils avaient injustement condamné. Comment pouvaient-ils espérer un meilleur traitement de sa part ? Pas étonnant qu’ils étaient pétrifiés (verset 3).
La peur et la culpabilité étaient écrites sur leurs visages livides, et leur silence le confirma à Joseph. Ils n’avaient plus rien à dire, plus d’appels, plus d’espoir pour de la clémence. Chaque mot enregistré dans les 15 premiers versets du chapitre 45 est prononcé par Joseph car ses frères étaient muets (verset 3). Ils n’ont pas parlé avant que Joseph leur ait démontré qu’il les avait pardonnés (verset 15).
Les premiers mots de Joseph déclarèrent son identité, suivie rapidement par une indication d’inquiétude pour son père (verset 3). Lui, comme Juda et les autres, s’inquiétait beaucoup pour leur père âgé. La pensée de la douleur de Jacob était insupportable à Joseph autant qu’aux autres. Mais il s’inquiétait aussi pour ses frères. Ils ont dû se rabougrir en horreur, mais Joseph leur demanda de s’approcher de lui (verset 4).
Nulle part dans ce chapitre n’est le péché de ses frères minimisé. Depuis le début, Joseph leur dit que le traitement qu’ils lui avaient infligé avait été honteux. Vous voyez, le pardon n’a pas besoin de minimiser le péché, mais de le neutraliser. Nous devons pourtant nous rappeler qu’ils étaient déjà arrivés au point de la reconnaissance de leurs actions comme étant honteuses (42:21) et au point de repentance (chapitre 44). Puisqu’ils avaient reconnu la magnitude de leur péché, Joseph n’avait pas besoin de mettre de l’huile sur le feu à ce propos. Au lieu de ça, l’accent est sur la totalité du pardon qu’il leur a accordé ou, comme l’auteur de la chanson l’a décrit, « la grâce est plus grande que tous mes péchés. »
Les paroles de Joseph sont remplies d’espoir et d’encouragement. Les versets 5-8 assurent ces hommes que leur péché n’a pas fait échouer les desseins de Dieu. « Vous m’avez vendu » Joseph a dit, « mais Dieu m’a envoyé » (verset 5). Leur but était de détruire, mais celui de Dieu était de sauver. Les hommes peuvent pécher en essayant de faire ce qui est inacceptable à Dieu, pendant qu’au même moment ils accomplissent ce que Dieu veut faire.
« cet homme a été livré entre vos mains conformément à la décision que Dieu avait prise et au projet qu'il avait établi d'avance. Et vous, vous l'avez tué en le faisant crucifier par des hommes qui ne connaissent pas Dieu. » (Actes 2 :23)
La doctrine de la souveraineté de Dieu nous assure que pendant que les hommes peuvent faire de mauvaises choses pour de mauvaises raisons, Dieu peut causer « le mal » pour accomplir SES bons et parfaits buts.
Nous savons que le Dieu juste déteste tous les péchés avec une haine parfaite irréconciliable ; mais c’est sa prérogative d’amener le bien à travers le mal, et aucun mal ne peut être commit sans SA connaissance ou en opposition à SES conseils sacrés. Les pécheurs sont autant des ministres de SA providence que les saints, et IL SE glorifie LUI-MEME autant par les faiblesses qu’IL déteste et punit, que par SA sainteté qu’IL aime et récompense.86
En ces mots des Ecritures sacrées,
« Car même la fureur des hommes tournera à ta gloire » (Psaumes 76:11)
Le salût, pas la destruction, était le dessein de Dieu en ce qui arriva. Alors, comment Joseph aurait-il pu considérer faire à ses frères ce dont ils avaient peur ? La famine, longue de deux ans, devait continuer cinq ans de plus avant d’avoir fini sa course. Jacob et ses fils devaient venir en Egypte où Joseph pourrait leur fournir tout ce dont ils auraient besoin, et par-là, épargner la nation. Pendant que Dieu n’ait pas sanctionné leurs moyens ou leurs motifs, Joseph fut destiné à aller en Egypte où il deviendrait l’instrument par lequel Israël serait épargné et qui serait plus tard garder en vie par une « grande délivrance » (verset 7).
Cette prophétie va bien plus loin que la révélation précédente donnée à Abram concernant le séjour d’Israël en Egypte :
« Le Seigneur lui dit:
---Sache bien que tes descendants vivront en étrangers dans un pays qui ne leur appartiendra pas, on en fera des esclaves et on les opprimera pendant quatre cents ans.
Mais je punirai la nation qui les aura réduits en esclavage et ils quitteront le pays chargés de grandes richesses. » (Genèse 15:13-14)
Abram ne fut pas dit que le « pays qui ne leur appartiendra pas » serait l’Egypte, ni comment Israël atterrirait là-bas. Il n’est pas non-plus mentionné que leur « exode » serait une sorte d’évasion. Le point de tout ça est que même si Joseph connaissait les paroles de Dieu à Abram, il n’aurait pas pu savoir tout ce qu’il dit à ses frères. Il y aurait très bien pu avoir un élément de prophétie. Dieu aurait pu révéler à Joseph à un certain moment (quand il était en prison ?) SES desseins en permettant ses souffrances de reject et persécution.
En fin de compte, ce ne fut pas ses frères qui furent responsables pour envoyer Joseph en Egypte, mais Dieu, dans le but d’amener leur salût. Et en route, Joseph fut élevé à une position d’autorité et de proéminence, le conseiller de Pharaon87 et dirigeant de toute l’Egypte. Nous avons un dicton, « tout est bien qui finit bien » qui est vrai dans un sens pour Joseph. L’explication de Joseph de tout ce qui était arrivé et la raison de Dieu pour ça est suivie par une exhortation à retourner rapidement au pays de Canaan, rassembler leur père, leurs familles, et leurs troupeaux et revenir en Egypte (versets 9-13).
Approximativement une année avait passé depuis que les frères de Joseph étaient arrivés en Egypte, mais ce délai n’était pas dû à l’indifférence ou à la réserve de Joseph – il a simplement dû attendre patiemment jusqu'à ce que ses frères démontrèrent un changement de cœur et d’esprit (repentance). Maintenant, Joseph poussa ses frères à ramener leur père rapidement en Egypte (verset 9) où ils vivraient près de lui dans le pays de Gochên. Il semble que là, sa famille aurait toute la pâture dont ils auraient besoin pour leurs troupeaux, serait relativement prés de lui, et pourtant resterait un peu à l’écart des citadins égyptiens, qui n’aimaient pas les Hébreux (46:34).88
Dans ces versets, il y a un accent notable sur la gloire et la splendeur que Joseph atteignit en Egypte. Pour certains, cela semble ne pas être dans le caractère de Joseph, qui auparavant était rempli de modestie et d’humilité. Pourquoi ferait-il maintenant étalage de sa position devant ses frères ? Il y a plusieurs explications, parmi lesquelles une ou plus pourraient nous intéresser.
Premièrement, la gloire que Joseph possédait maintenant servirait à encourager ses frères, qui étaient remplis de culpabilité pour la mauvaise action qu’ils avaient commise contre lui en le vendant comme esclave. Joseph leur rappellerait donc que son humiliation et ses souffrances furent les raisons de sa promotion et son exaltation. Regardez ce que leur péché avait accomplit dans la vie de Joseph ! Deuxièmement, ça réconforterait Jacob et l’assurerait du fait que Joseph pouvait fournir tout ce qu’aurait besoin toute sa famille pendant la famine. Finalement, c’était une gloire que Joseph désirait partager généreusement avec ses frères. Ses motifs seraient donc comme ceux de Christ :
« Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel et dit:
---Mon Père, l'heure est venue: fais éclater la gloire de ton Fils, pour qu'à son tour, le Fils fasse éclater ta gloire.
En effet, tu lui as donné autorité sur l'humanité entière afin qu'il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
Or, la vie éternelle consiste à te connaître, toi le Dieu unique et véritable, et celui que tu as envoyé: Jésus-Christ.
J'ai fait connaître ta gloire sur la terre en accomplissant l'œuvre que tu m'avais confiée.
Et maintenant, Père, revêts-moi de gloire en ta présence, donne-moi cette gloire que j'avais déjà auprès de toi avant les origines du monde...
Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un, comme toi et moi nous sommes un… » (Jean 17:1-5,22)
Avec cela, Joseph sauta au coup de son frère le plus près, Benjamin, et pleura. Benjamin lui aussi pleura dans les bras de son frère. Finalement, Joseph pleura avec tous ses frères qui, à la fin, furent assez soulagés pour commencer à parler avec lui. Il faudra longtemps avant que ces hommes puissent comprendre complètement la grâce du pardon qui leur fut accordée par Joseph.
C’est incroyable que le désir de Joseph fut de sauver sa famille plutôt que de chercher à se venger. Il insista virtuellement à ce que ses frères partent rapidement et ramènent leurs familles entières aussitôt que possible. Mais le mieux de tout fut la confirmation de l’hospitalité de Joseph par personne d’autre que Pharaon lui-même.
« La nouvelle de l'arrivée des frères de Joseph se répandit aussitôt au palais du pharaon. Elle fit plaisir au pharaon et à ses hauts fonctionnaires.
Le pharaon dit à Joseph:
---Tu diras à tes frères: «Voilà ce que vous allez faire: Chargez vos bêtes et retournez au pays de Canaan,
pour aller y chercher votre père ainsi que vos familles. Puis vous reviendrez chez moi et je vous donnerai les bonnes terres d'Egypte et vous mangerez les meilleurs produits du pays.»
Quant à toi, transmets-leur l'ordre suivant: «Emmenez avec vous d'Egypte des chariots pour vos enfants et vos femmes, faites-y monter aussi votre père et revenez.
N'ayez pas de regret pour ce que vous laisserez, car ce qu'il y a de meilleur dans toute l'Egypte sera à votre disposition.» » (Genèse 45:16-20)
Pharaon avait reçu le rapport (s’il n’avait pas entendu Joseph pleurer lui-même, verset 22) qu’il y avait une réunion entre Joseph et ses frères. Nous espérons presque que Pharaon était content, mais une telle réponse devait être très inhabituelle. Nous savons que les Hébreux n’étaient pas aimés des Egyptiens (43:32 ; 46:34). Si Pharaon savait comment Joseph était arrivé en Egypte, il n’aurait certainement pas beaucoup aimé ses frères.
Je ne peux penser qu’à deux raisons pour lesquelles Pharaon ait été content d’apprendre l’arrivée des frères de Joseph. La première est évidente : Pharaon avait le plus grand respect pour Joseph. Joseph avait virtuellement sauvé son royaume et améliorerait énormément sa position en Egypte (17:13-26). Tout ce qui ferait plaisir à Joseph faisait plaisir à Pharaon.
Il y a pourtant une autre explication pour la joie de Pharaon qui, je crois, est très instructive. Elle nous aide aussi à mieux comprendre pourquoi Joseph renvoya ses serviteurs de la salle quand il révéla son identité à ses frères. Il semblerait que Joseph n’ait jamais informé Pharaon de l’injustice qui lui avait été faite par ses frères. Joseph avait insisté à l’échanson et au panetier de Pharaon qu’il était innocent, pourtant, il n’a jamais révélé la culpabilité de ses frères :
« Mais, s'il te plaît, pense à moi quand tout ira de nouveau bien pour toi et aie la bonté de parler en ma faveur au pharaon pour me faire sortir de cette prison.
En effet, j'ai été amené de force du pays des Hébreux, et ici même je n'ai rien fait qui mérite le cachot. » (Genèse 40:14-15)
Pendant que Joseph maintenait sa propre innocence, il n’a jamais exposé la culpabilité de ses frères ou de la femme de Potiphar. Le résultat fut que Pharaon n’a pas dû supprimer des sentiments de colère envers les frères de Joseph et pouvait donc les recevoir chaleureusement comme étant de la famille lointaine qui avait finalement retrouvé leur frère. Le silence à propos des péchés des autres facilite beaucoup le processus de la restauration.
Joseph était un administrateur très compétent, comme nous avons déjà vu (chapitre 41). Bien que cela ne soit pas dit, Joseph avait surement parlé à Pharaon de ses frères avant de leur demander de venir en Egypte et de leur avoir promis le pays de Gochên (verset 10). Ce ne fut pas une coïncidence alors, que Pharaon confirma l’offre de Joseph, étendant l’offre à tout ce que l’Egypte avait de meilleur et leur ordonnant de prendre des chariots sur lesquels ils pourront faire voyager Jacob, les femmes et les enfants (versets 17-20). Sa générosité fut encore plus large que celle que Joseph avait indiqué. La bonne volonté d’à la fois Joseph et Pharaon furent confirmée. Le plus tôt ils retourneraient au pays de Canaan pour leurs familles et leurs troupeaux, le plus tôt ils reviendraient.
Avant leur départ pour le pays de Canaan, Joseph donna à ses frères des provisions pour leur voyage, ordonnées par Pharaon, ainsi que quelques instructions de dernières minutes.
« Les fils d'Israël firent ce qu'on leur avait dit. Joseph leur procura des chariots, selon ce qu'avait déclaré le pharaon, et il leur donna des provisions pour le voyage.
Il offrit un habit de rechange à chacun de ses frères; quant à Benjamin, il lui donna trois cents pièces d'argent et cinq habits de rechange.
Il envoya à son père dix ânes chargés des meilleurs produits de l'Egypte, et dix ânesses chargées de blé, de pain et de vivres pour son voyage.
Il prit congé de ses frères en leur recommandant de ne pas se disputer en chemin. Et ils s'en allèrent.» (Genèse 45:21-24)
Les provisions pour le voyage auraient été tout comme celles qu’ils avaient reçu la première fois (42:25), incluant du grain, du pain à manger, quelque chose à boire, et du fourrage pour leurs animaux. Chacun des frères reçurent aussi un habit de rechange. Ce ne devrait pas être une surprise puisque quand la coupe d’argent fut découverte dans le sac de Benjamin, tous les frères déchirèrent leurs vêtements en signe de chagrin (44:13).
Cinq habits de rechange furent donnés à Benjamin ainsi que 300 pièces d’agent. Nous avons vu préférence avant. Isaac préfèrait Esaü à Jacob. Jacob préfèrait Rachel à Léa. A chaque fois, la préférence a eu des effets désastreux. Pourquoi alors, Joseph a-t-il montré de la préférence à Benjamin ? Bien sur, Benjamin était le seul autre fils de sa mère. Et Benjamin n’avait rien eu à voir avec la vente de Joseph non plus. Mais est-ce que cette préférence envers lui était sage ?
Je crois que les actions de Joseph étaient délibérées et avec de bonnes intentions. La préférence était un des facteurs dans le rejet de Joseph par ses frères (37:3-4). Joseph avait montré de la préférence envers Benjamin tout comme son père l’avait continuellement fait, mais maintenant ses frères avaient choisi de ne pas le sacrifier pour leurs propres intérêts. Joseph, je crois, n’a pas évité de montrer de la préférence pour Benjamin parce que c’est comme ça que la vie est. Certaines personnes sont plus belles que d’autres. Certaines sont athlétiques, alors que d’autre ne le sont pas. Certaines sont plus intelligentes que d’autres. La vie est pleine de différences. Joseph n’a pas arrêté de faire de différences parce qu’elles existeraient toujours, et ses frères devront apprendre à vivre avec elles. Notre Seigneur sembla placer Pierre, Jacques et Jean dans une position privilégiée, et Jean était appelé « celui que Jésus aimait. » La repentance et la conversion ne font pas disparaître nos problèmes, mais elles nous donnent la force de nous en occuper.
Joseph a envoyé à son père dix ânes chargés avec le meilleur qu’Egypte pouvait offrir, les « premiers fruits » de ce qui l’attendait (verset 18). J’imagine que ce cadeau dépassait de loin le « meilleur du pays » que Jacob avait envoyé avec ses fils (43:11). Au moment du départ, Joseph donna à ses frères une dernière instruction, « ne vous querellez pas en chemin » (verset 24). Lisant cette Ecriture avant de s’épancher sur ce texte, pas mal de gens dans l’audience rient. Je ne leur en veux pas, car je souris chaque fois que je la lis. Joseph connaissait bien ses frères. J’imagine que se quereller était une partie du mauvais rapport qu’il avait donné à son père plusieurs années auparavant (37:2). Etant fils de quatre mères, une telle rivalité n’était pas inhabituelle. Probablement, la seule chose sur laquelle ils furent tous d’accord fut de se débarrasser de Joseph. Ils, comme beaucoup de groupes rivaux dans les temps de Jésus, pouvaient s’unir quand il en venait à rejeter celui qui les menaçait tous.
Joseph avait une bonne raison pour supposer que ses frères allaient se quereller pendant le voyage de retour. Pas longtemps avant ça, il avait entendu une conversation qu’ils ne pensaient pas qu’il puisse comprendre :
« Ils se dirent l'un à l'autre:
---Certainement, nous sommes punis à cause de ce que nous avons fait à notre frère; car nous avons vu sa détresse quand il nous suppliait, et nous ne l'avons pas écouté. Voilà pourquoi nous nous trouvons nous-mêmes à présent dans la détresse.
Ruben leur rappela:
---Ne vous avais-je pas dit: Ne vous rendez pas coupables d'un tel péché envers cet enfant! Mais vous ne m'avez pas écouté. Voilà pourquoi nous devons maintenant payer pour sa mort. » (Genèse 42:21-22)
Bien qu’ils étaient pardonnés, ils allaient faire face à la grande tentation d’essayer d’évaluer la mesure précise de responsabilité de chacun. Elle allait passer de l’un à l’autre, et une conversation chaude ne manquerait pas d’exploser. Tout cela ne servirait à rien puisqu’ils avaient été pardonnés. Leur voyage serait plus agréable s’ils se concentraient sur la grâce et non pas la culpabilité.
Je peux voir comment le retour des fils de Jacob a dû être. Jacob, comme le père du fils prodige, a dû attendre anxieusement pour tous signes du retour de ses fils. Puisque Benjamin était parmi eux, son intérêt était intense. Chaque passant était attentivement examiné pour voir s’il était l’un de ses fils. Les peurs de Jacob ont probablement intensifié avec les jours qui passaient. Chaque mésaventure concevable avait été considérée. Finalement, la silhouette de ses fils apparut à l’horizon. Méticuleusement, toutes les têtes furent comptées, et à son grand soulagement, tous étaient présents, spécialement Benjamin. Mais qui étaient toutes ces personnes en plus et ces chariots qui accompagnaient ses fils ? Qu’est-ce que cela voulait dire ?
« Ils retournèrent donc d'Egypte au pays de Canaan auprès de Jacob, leur père.
Ils lui annoncèrent la nouvelle: «Joseph vit encore, et c'est même lui qui gouverne toute l'Egypte.» Mais il ne réagit pas parce qu'il ne les croyait pas.
Ils lui répétèrent tout ce que Joseph avait dit. Puis Jacob vit les chariots que Joseph avait envoyés pour le transporter. Alors ce fut comme s'il reprit vie.
Et Israël déclara:
---Oui, je suis convaincu: Joseph mon fils est encore en vie, j'irai le voir avant de mourir. » (Genèse 45:25-28)
Les mots « Joseph est en vie » était impossible à croire. Comment était-ce possible ? Ses fils ne lui avaient-ils pas assurés qu’il était mort ? Les évidences n’avaient-elles pas été convaincantes ? Bon, Jacob pouvait être vieux, mais il était loin d’être sénile. Quelque chose ne tournait pas rond. Ses fils allaient devoir lui donner quelques bonnes explications. Aussi douloureux que cela allait être, je crois que toute l’histoire allait être mise sur la table. Je suis persuadé que la confession fut faite parce qu’elle était nécessaire pour convaincre Jacob que Joseph était vivant. Cela semble aussi être à la base de la prophétie que Jacob avait faite concernant Joseph :
« Joseph est un rameau fertile
d'un arbre plein de fruits planté près d'une source.
Ses branches grimpent et s'élancent par-dessus la muraille.
Des archers le provoquent, le prennent à partie,
et le harcèlent de leurs flèches.
Mais son arc reste ferme
car ses bras pleins de force conservent leur souplesse
grâce au secours du Puissant de Jacob,
qui est le berger et le Roc sur lequel Israël se fonde. » (Genèse 49:22-24)
N’est-il pas intéressant qu’on ne nous dise pas que Joseph ait ordonné à ses frères de confesser à leur père, ni n’est leur confession racontée par Moïse. Mais pourquoi devrait-elle être rendue publique ? C’était une histoire de famille qui était traitée en privé. Tout comme Joseph avait demandé à ses serviteurs égyptiens de quitter la salle quand il avait traité les choses entre lui-même et ses frères, nous ne sommes pas présents lors de la confession à Jacob. Moïse écrivit ces choses pour notre information (1 Corinthiens 10:11), pas pour satisfaire notre curiosité.
Toutes les évidences nous conduisent à la conclusion que Joseph était bien vivant. La vie brisée de Jacob fut immédiatement ravivée. Maintenant, il languissait de voir son fils avant sa mort. Et par peur que nous ne pensions que Jacob était au pied de la mort, rappelons-nous qu’il avait encore dix-sept ans à passer avec son fils en Egypte (47:28). Tout ce dont Jacob avait peur allait contre lui, apparaîtrait soudainement dans sa vraie lumière. C’était la main de Dieu dans sa vie, l’épargnant de la mort physique et spirituelle de Canaan en préparant une place pour lui en Egypte.
Si le mot clé du chapitre 44 est repentance, alors le mot clé du chapitre 45 est pardon. Ces deux éléments sont essentiels pour une longue et sincère réconciliation : repentance et pardon. Prêtons une grande attention à ce sujet de pardon comme il est illustré dans la vie de Joseph.
Si nous devons être une communauté de grâce, nous devons en premier savoir ce que le pardon est. Pendant que plusieurs mots grecs et hébreux sont employés pour transmettre le pardon, essentiellement, le pardon veut dire relâcher ou libérer. C’est utilisé pour l’annulation d’une dette, la libération d'une obligation juridique, et la résiliation d'un mariage par le divorce (qui permet aux parties divorcées de se remarier, Deutéronome 24:1-4). En général, nous pouvons dire que le pardon est une décision consciente de la partie offensée de libérer l’offenseur de la pénalité et culpabilité de l’offense commise. Cette libération non seulement libère de la culpabilité et de la punition, mais elle libère aussi la personne qui pardonne de colère et d’amertume.
Pardon n’est pas clémence ou ignorance du péché. Une seule fois dans le Nouveau Testament trouvons-nous une référence de péchés étant « laisser impunis » :
« Tous ont péché, en effet, et sont privés de la glorieuse présence de Dieu,
et ils sont déclarés justes par sa grâce; c'est un don que Dieu leur fait par le moyen de la délivrance apportée par Jésus-Christ.
C'est lui que Dieu a offert comme une victime destinée à expier les péchés, pour ceux qui croient en son sacrifice. Ce sacrifice montre la justice de Dieu qui a pu laisser impunis les péchés commis autrefois, » (Romains 3:23-25)
Ici, Dieu a « laissé impunis » les péchés de l’homme non pas parce qu’IL les a prit à la légère, mais parce qu’IL les a prit si sérieusement qu’IL a versé le sang de SON seul FILS. IL a « laissé impunis » les péchés du passé, sachant que le prix serait payé quand Christ apparaitrait et serait rejeté par les hommes et mis à mort sur la croix du Calvaire. Quand nous laissons impunis des péchés, c’est parce que nous ne voulons pas nous en occuper – jamais, maintenant ou plus tard.
Le pardon n’est pas gratuit. Le péché doit toujours avoir un prix à payer. Mais le pardon est une décision de l’offensé de souffrir la pénalité due à l’offenseur. Si un banquier pardonne un emprunt, cela veut dire que l’emprunteur n’a pas besoin de repayer sa dette, mais cela aussi veut dire que le prêteur souffre la perte d’argent prêté et pas repayé. Si la société pardonne un criminel, cela veut dire que la société souffre les conséquences de l’action du criminel, pas le criminel. Si je vais dans votre maison et casse un vase et vous me pardonnez mon erreur, vous souffrez la perte du vase, pas moi.
La définition du pardon décrit parfaitement le pardon que Dieu offre aux hommes par la croix de Jésus Christ. Tous les hommes ont péché contre Dieu et méritent la pénalité de destruction éternelle (Romains 3:23 ; 6:23).
« Mais Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu'ils aient la vie éternelle. » (Jean 3:16)
Dieu n’a pas ignoré nos péchés, mais IL supporta la peine pour eux. C’est le pardon sincère. Et tous ceux qui mettent leur foi en Jésus Christ, LE reconnaissant comme étant CELUI QUI mourut pour leurs péchés, feront l’expérience de ce pardon. C’est ce pardon que tous les hommes doivent soit accepter (résultant en le salût), soit refuser (résultant en la damnation) :
« Celui qui met sa confiance en lui n'est pas condamné, mais celui qui n'a pas foi en lui est déjà condamné, car il n'a pas mis sa confiance en la personne du Fils unique de Dieu. » (Jean 3:18)
Finalement, notre définition de la grâce doit inclure le fait que le pardon sincère n’est pas gagné. Si un homme commet un crime et il fait son temps en prison, il n’est pas gracié ; il a simplement payé sa dette à la société. Si un homme ne peut pas rembourser un emprunt dans les temps accordés mais est forcé de le payer sur plus longtemps, sa dette n’a pas été pardonnée. Si notre grâce est le genre demandant que la personne « paye » avant que nous la pardonnions, alors nous ne la graçions pas. Cela peut être de la justice, mais ce n’est pas de la pitié. Cela peut être la loi, mais ce n’est pas de la grâce. Tout comme nous ne pouvons pas contribuer à la grâce et au salût que Christ a accomplit sur la croix du Calvaire, personne que nous gracions ne peut être gracié et être obligé de payer pour leur offense contre nous.
Ayant défini le pardon biblique, cherchons à exposer quelques principes de pardon que nous apprenons de l’exemple de Joseph dans le chapitre 45 de Genèse.
(1) Le pardon biblique doit être accordé rapidement. Joseph aurait pu difficilement pardonner ses frères ici dans le chapitre 45. Le pardon qui fut exprimé pour la première fois ici par Joseph fut tout d’abord connu par ses frères ; mais bien avant celui-là, Joseph avait pardonné ces hommes dans son cœur. Autrement, comment aurait-il pu marcher si près du Seigneur et Le servir si joyeusement et fidèlement, en dépit des circonstances ? Joseph a connu la liberté de la grâce bien avant ses frères.
Dans le Nouveau Testament, la colère doit toujours être traitée vite :
« Mettez-vous en colère, mais ne commettez pas de péché; que votre colère s'apaise avant le coucher du soleil.
Ne donnez aucune prise au diable.» (Ephésiens 4:26-27)
Le plus tôt le pardon est accordé et la réconciliation achevée, le mieux c’est pour tous impliqués :
« Si quelqu'un porte des accusations contre toi, dépêche-toi de t'entendre avec ton adversaire pendant que tu es encore en chemin avec lui. Sinon, ton adversaire remettra l'affaire entre les mains du juge, qui fera appel aux huissiers de justice, et tu seras mis en prison.» (Matthieu 5:25)
(2) La grâce biblique devrait être accordée en privé. Je vois beaucoup de sagesse en Joseph quand il a ordonné à ses serviteurs de quitter la salle pendant qu’il traitait avec le péché de ses frères. Ça a rendu les choses bien plus faciles pour Pharaon et les Egyptiens d’être ignorants de toutes les injustices que ces frères avaient commit contre Joseph. Cela aussi selon l’instruction biblique :
« La haine allume des querelles,
mais l'amour couvre toutes les fautes. » (Proverbes 10:12)
« L'insensé manifeste immédiatement son irritation,
mais l'homme avisé sait ravaler un affront.» (Proverbes 12:16)
« Qui veut se faire aimer, pardonne les torts qu'il a subis:
les rappeler éloigne son ami. » (Proverbes 17:9)
« ---Si ton frère s'est rendu coupable [à ton égard], va le trouver, et convaincs-le de sa faute: mais que cela se passe en tête-à-tête. S'il t'écoute, tu auras gagné ton frère. » (Matthieu 18:15)
Nous devrions toujours rechercher la restauration et la réconciliation au niveau le plus privé car quand le moins de monde possible connaît le péché, le plus facile il est pour l’offenseur d’être pardonné et oublié.
(3) La grâce biblique doit être accordée librement et inconditionnellement. Le pardon est gratuit, en ça que celui qui pardonne accepte volontairement la perte ou la douleur personnellement. En bref, le pardon est un sujet de grâce, pas de travaux, et la grâce ne demande rien de celui qui la reçoit. Joseph a du pardonner ses frères bien avant qu’ils ne soient arrivés au point de la repentance. Il n’a pas attendu de voir l’agonie de leurs âmes avant de les pardonner, mais il l’a fait librement et sans exigences. Cela suggère aussi que le pardon puisse être refusé. Mourant sur la croix, notre Seigneur dit, «---Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font. » (Luc 23:34)
Ce pardon accomplit par SA mort sur la croix est rejeté par beaucoup. Ceux qui périssent ne périssent pas car il n’y a pas de pardon, mais parce qu’ils ont rejeté la grâce de Dieu.
(4) Le pardon qui est biblique doit être accordé sacrificiellement. Le prix du pardon de Joseph fut plus de vingt ans de séparation de son père, esclavage, et même un séjour en prison. Pas un petit prix à payer, mais le pardon ne vient pas sans sacrifice. A cause de cela, le pardon est mieux demontré que dit. Joseph n’a jamais vraiment utilisé le mot « pardonner », mais ses paroles et ses actions l’ont transmis. Tout comme il est facile de dire, « Je suis désolé », il est aussi facile de dire d’une façon désinvolte, « Je vous pardonne ». Le pardon sincère à un prix, et peu de gens sont prêt à le payer.
(5) Le pardon biblique n’est pas provisionnel, mais permanent. Tout comme des conditions ne peuvent être exigées avant que le pardon soit accordé, non plus peuvent-elles être exigées pour que le pardon reste en vigueur. Dix-sept ans après que Joseph assura ses frères qu’ils avaient été pardonnés, il eurent peur que cette grâce fut terminée à la mort de leur père (50:15-21). Bien que nous puissions difficilement « oublier » les offenses des autres contre nous, nous pouvons certainement refuser de les rappeler ou de les emmener avec nous dans l’avenir.
« … car je pardonnerai leurs fautes,
je ne tiendrai plus compte de leur péché. » (Jérémie 31:34)
(6) Le pardon biblique cherche à corriger et à restaurer l’offenseur. J’ai peur que tout ce qu’il vient d’être dit va conduire à la conclusion qu’une fois que le pardon est accordé, tous besoins pour la correction sont inutiles. Pas vrai ! Je crois que Joseph pardonna ses frères des années avant qu’il ne les voit, mais souvenez-vous qu’il se passa environ une année avant qu’il ne leur révéla son identité. C’était parce qu’il avait besoin d’être assuré qu’ils avaient changé leur attitude envers leur péché (qu’ils se repentaient).
Quand nos enfants pèchent, nous pouvons très bien avoir besoin de leur donner la fessée, autant que de les pardonner. Nous pouvons pardonner le voleur pour avoir voler notre argent, que nous ne pourrons bien ne jamais revoir, mais la loi demande quand même une punition pour le vol. Un esprit gracieux dissout notre colère et notre animosité envers l’offenseur, et il remet notre vengeance entre les mains de Dieu, puisque LUI seul connaît l’étendue du péché (Romain 12:11-21 ; 1 Pierre 2:21-25).
Pardonner, comme je le comprends, traite en premier avec notre animosité personnelle ainsi que nos droits violés de telle manière que nous pouvons traiter le péché impartialement et dans l’amour ou nous pourrions donner le problème complet à Dieu où nous ne pouvons pas prendre les choses entre nos propres mains. Le pardon, comme une facette de l’amour, recherche le meilleur intérêt de l’autre, même à nos dépends. Mais puisque nous recherchons le bien de l’autre, la correction peut être requise (Matthieu 18:15 ; Galate 6:1).
La meilleure analogie pourrait peut-être venir de la relation de Dieu dans la vie de saints désobéissants. Puisque tous les péchés des Chrétiens, passés, présents, et futurs, sont pardonnés au Calvaire, Dieu ne punira pas le saint qui est pardonné une fois pour toutes. Mais il y a quand même un besoin de discipline et de correction. Le pardon de nos péchés nous assure que Dieu nous est justement apparenté, mais la discipline nous cause de nous rapprocher de LUI.
« et vous avez oublié cette parole d'encouragement que Dieu vous adresse comme à des fils:
Mon fils, ne prends pas à la légère la correction du Seigneur
et ne te décourage pas lorsqu'il te reprend.
Car le Seigneur corrige celui qu'il aime:
il châtie tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils.
Supportez vos souffrances: elles servent à vous corriger. C'est en fils que Dieu vous traite. Quel est le fils que son père ne corrige pas?
Si vous êtes dispensés de la correction qui est le lot de tous les fils, alors vous êtes des enfants illégitimes, et non des fils.
D'ailleurs, nous avions nos parents terrestres pour nous corriger, et nous les respections. N'allons-nous pas, à plus forte raison, nous soumettre à notre Père céleste pour avoir la vie?
Nos parents nous corrigeaient pour un temps limité, selon leurs idées, mais Dieu, c'est pour notre bien qu'il nous corrige, afin de nous faire participer à sa sainteté.
Certes, sur le moment, une correction ne semble pas être un sujet de joie mais plutôt une cause de tristesse. Mais par la suite, elle a pour fruit, chez ceux qui ont ainsi été formés, une vie juste, vécue dans la paix. » (Hébreux 12:5-11)
Nous devrions tous réaliser que pardonner est la marque d’un caractère et d’une conduite pieuse. Notre problème est ne pas connaître que nous devrions le faire, mais le faire quand même. Comment peut-on pardonner ceux qui nous ont tant blessé ? Permettez-moi de faire quelques suggestions.
(1) Sérieusement considérez les Ecritures qui nous commandent de pardonner (Ephésiens 4:25-32 ; Colossiens 3:12-17, etc). Reconnaissez que pardonner n’est pas une option, mais un commandement.
(2) Considérez votre propre caractère coupable et le pardon que Dieu vous a librement accordé.
« Jésus lui répondit à haute voix:
---Simon, j'ai quelque chose à te dire.
---Oui, Maître, parle, répondit le pharisien.
---Il était une fois un prêteur à qui deux hommes devaient de l'argent. Le premier devait cinq cents pièces d'argent; le second cinquante.
Comme ni l'un ni l'autre n'avaient de quoi rembourser leur dette, il fit cadeau à tous deux de ce qu'ils lui devaient. A ton avis, lequel des deux l'aimera le plus?
Simon répondit:
---Celui, je suppose, auquel il aura remis la plus grosse dette.
---Voilà qui est bien jugé, lui dit Jésus.
Puis, se tournant vers la femme, il reprit:
---Tu vois cette femme? Eh bien, quand je suis entré dans ta maison, tu ne m'as pas apporté d'eau pour me laver les pieds; mais elle, elle me les a arrosés de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux.
Tu ne m'as pas accueilli en m'embrassant, mais elle, depuis que je suis entré, elle n'a cessé de couvrir mes pieds de baisers.
Tu n'as pas versé d'huile parfumée sur ma tête, mais elle, elle a versé du parfum sur mes pieds.
C'est pourquoi je te le dis: ses nombreux péchés lui ont été pardonnés, c'est pour cela qu'elle m'a témoigné tant d'amour. Mais celui qui a eu peu de choses à se faire pardonner ne manifeste que peu d'amour!
Puis il dit à la femme:
---Tes péchés te sont pardonnés. » (Luc 7:40-448)
Le plus nous reconnaissons notre propre caractère pécheur et le pardon que nous avons reçu, le plus facile il nous est de pardonner les autres.
(3) Méditez sur la souveraineté de Dieu dans l’offense commise contre vous. Pouvez-vous dire comme Joseph, « Vous aviez projeté de me faire du mal, mais par ce que vous avez fait, Dieu a projeté de faire du bien... » (Genèse 50:20) ? La doctrine de la souveraineté de Dieu veut dire que tout le mal qui est commit contre nous a été décidé par Dieu à venir dans nos vies dans un but qui est bon (Romains 8:28). Les souffrances de Job aux mains de Satan (avec la permission de Dieu – Job 1,2) ont eu pour résultat des louanges pour Dieu, des instructions pour Satan, et une leçon pour Job (Job 42:10-17). Quand un messager de Satan frappa Paul, ce fut pour produire de l’humilité et pour lui apprendre que la force de Dieu est démontrée dans nos faiblesses (2 Corinthiens 12:7-9). Derrière nos ennemis se tient un tendre Dieu, Qui apporte peines et souffrances dans nos vies pour notre bien et SA gloire.
(4) Considérez attentivement le sujet de soumission. Normalement, nous trouvons que quand les autres nous maltraitent, nous nous battons avec notre honneur offensé, et nous sommes blessés car nos droits ont été violés. Le pardon trouve son origine dans une attitude de serviteur.
« Ne faites donc rien par esprit de rivalité, ou par un vain désir de vous mettre en avant; au contraire, par humilité, considérez les autres comme plus importants que vous-mêmes;
et que chacun regarde, non ses propres qualités[c], mais celles des autres.
Tendez à vivre ainsi entre vous, car c'est ce qui convient quand on est uni à Jésus-Christ.
Lui qui, dès l'origine,
était de condition divine,
ne chercha pas à profiter
de l'égalité avec Dieu,
mais il s'est dépouillé lui-même,
et il a pris
la condition du serviteur.
Il se rendit semblable
aux hommes en tous points,
et tout en lui montrait
qu'il était bien un homme.
Il s'abaissa lui-même
en devenant obéissant,
jusqu'à subir la mort,
oui, la mort sur la croix. » (Philippiens 2:3-8)
L’exemple suprême d’humilité est notre Seigneur LUI-MEME. IL a mis de coté SES droits et prérogatives pour être rejeté par les hommes et pendu (bien qu’innocent) sur une croix cruelle. Soumission pour notre Seigneur était synonyme de souffrance et déshonneur pour le bien des autres. Pardonner n’est pas aussi difficile pour les humbles qu’il ne l’est pour les arrogants. Si notre Sauveur, pur et innocent, fut d’accord pour mourir sur la croix pour les pécheurs, est-il trop exigeant de SA part de nous demander de sacrifier nos propres intérêts pour ceux des autres ?
« Serviteurs, soumettez-vous à votre maître avec tout le respect qui lui est dû, non seulement s'il est bon et bienveillant, mais aussi s'il est dur.
En effet, c'est un privilège que de supporter des souffrances imméritées, par motif de conscience envers Dieu.
Quelle gloire y a-t-il, en effet, à endurer un châtiment pour avoir commis une faute? Mais si vous endurez la souffrance tout en ayant fait le bien, c'est là un privilège devant Dieu.
C'est à cela que Dieu vous a appelés, car le Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, pour que vous suiviez ses traces.
Il n'a commis aucun péché, ses lèvres n'ont jamais prononcé de mensonge.
Injurié, il ne ripostait pas par l'injure. Quand on le faisait souffrir, il ne formulait aucune menace, mais remettait sa cause entre les mains du juste Juge.
Il a pris nos péchés sur lui et les a portés dans son corps, sur la croix, afin qu'étant morts pour le péché, nous menions une vie juste. Oui, c'est par ses blessures que vous avez été guéris.
Car vous étiez comme des brebis errantes mais, à présent, vous êtes retournés vers le berger qui veille sur vous. » (1 Pierre 2:18-25)
(5) Méditez sur les caractéristiques de l’amour biblique. Ce n’est pas un sentiment émotionnel, mais une décision de volonté. Ses signes distinctifs sont décrits par Paul pour que nous puissions les contempler :
« L'amour est patient, il est plein de bonté, l'amour. Il n'est pas envieux, il ne cherche pas à se faire valoir, il ne s'enfle pas d'orgueil.
Il ne fait rien d'inconvenant. Il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s'aigrit pas contre les autres, il ne trame pas le mal.
L'injustice l'attriste, la vérité le réjouit.
En toute occasion, il pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère. » (1 Corinthiens 13:4-7)
Avez-vous trouvé le pardon de vos péchés dans le travail de Jésus Christ sur la croix au Calvaire ? Jésus Christ, le Fils pur de Dieu, est venu sur la terre et a prit sur LUI les péchés des hommes et le rejet de Dieu. IL est devenu un pécheur pour nous (2 Corinthiens 5:21) et en souffrit ses conséquences douloureuses. Vous pouvez trouver le pardon de vos péchés en croyant que Jésus Christ mourut à votre place et en portant vos péchés sur la croix.
Mes amis Chrétiens, ressentez-vous de la colère et de l’amertume à cause de péchés que les autres ont commit contre vous ? Je prie que vous trouviez la liberté de pardonner que Joseph a connu et qui lui permit de se réconcilier avec ses frères et de leur prêcher pour son propre bien, le bien de ses frères, et la gloire de Dieu.
80 Margaret Johnston Hess, “What To Do With Your Anger,” Eternity, April, 1972, p. 15.
81 Ibid., p. 14.
82 Robert C. Larson with Neil C. Warren, “You Can Be Angry and Still Be Good,” Moody Monthly, December, 1974, p. 51.
83 Leon J. Saul, The Hostile Mind (New York: Random, 1956), p. 14, as quoted by David W. Augsburger, The Freedom of Forgiveness: 70 X 7 (Chicago: Moody Press, 1970), p. 59.
84 Sometimes anger is called for, as is expressed by this passage from The Temptation to be Good by A. Powell Davies (p. 119):
85 See Lesson 44.
86 George Bush, Notes on Genesis (reprint ea.; Minneapolis: James Family Christian Publishers, 1979), II, p. 335. Bush goes on to add, “Yet for our humiliation let us remember that the nature of sin is not altered by the use that God makes of it. Poison does not cease to be poison, because it may enter into the composition of healing medicines.” Ibid.
87 “The phrase a father to Pharaoh, a recognized title of viziers and high officials, J. Vergote interprets as virtually ‘king’s adviser’ (p. 114f.).” Derek Kidner, Genesis: An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 207.
88 “It is believed that in these days the Egyptian court was held in Zoan or Tanis, perhaps twenty or twenty-five miles directly north of Goshen.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), II, p. 1095.
Un couple de personnes âgées, qui avaient tous les deux atteints l’âge de 100 ans, sont allés au tribunal pour terminer leur mariage de beaucoup d’années en divorce. Le juge accepta leur demande, mais il n’a pas pu résister de leur poser la question pourquoi, après toutes ces années, ils voulaient divorcer. « Oh ! Nous voulions le faire depuis très longtemps » ils répondirent, « mais nous attendions que nos enfants meurent. »
Personne n’attendait la mort avec plus d’impatience que Jacob. Des années auparavant il en avait parlé :
« Tous ses fils et toutes ses filles vinrent pour le consoler; mais il refusa toute consolation et dit:
---Non! c'est dans le deuil que je rejoindrai mon fils au séjour des morts!
Et il continua à pleurer Joseph. » (Genèse 37:35)
« Mais Jacob répliqua:
---Non, mon fils ne partira pas avec vous, car son frère est mort et c'est le seul qui me reste. S'il lui arrivait malheur au cours de votre voyage, vous me feriez mourir de douleur à mon grand âge. » (Genèse 42:38)
« Et Israël déclara:
---Oui, je suis convaincu: Joseph mon fils est encore en vie, j'irai le voir avant de mourir. » (Genèse 45:28)
Il parlera encore de la mort dans notre passage d’Ecritures :
« Puis Israël dit à Joseph:
---Maintenant je peux mourir, puisque je t'ai revu et que tu vis encore! » (Genèse 46:30)
Pourquoi un patriarche serait-il si impatient de mourir ? La confession de Jacob à Pharaon nous fournit un indice sur sa préoccupation avec la mort :
« Jacob répondit:
---Le nombre de mes années de migrations est de cent trente. Les jours de ma vie ont été peu nombreux et mauvais et je n'atteindrai pas le nombre des années qu'ont duré les migrations de mes ancêtres. » (Genèse 47:9)
Pendant que les frères de Joseph se repentaient dans le chapitre 44 et réalisaient le pardon de Joseph dans le chapitre 45, ce n’est pas avant cette période, tard dans la vie de Jacob, qu’il arrive à un tournant important dans sa vie. Bien qu’il ait pu être sauvé des années auparavant (28:10), il n’a pas compris les principes de la foi avant maintenant. Pour cette raison, j’ai choisi de titrer ce message « La Vie Commence à 130 ans », car c’est à cet âge que Jacob saisit l’essence de connaître Dieu et de LE servir. Dans notre leçon, nous essaierons de souligner les facteurs impliqués dans ce revirement dans la vie de Jacob.
Il y a quatorze ans ma femme, notre premier bébé, et moi quittions la végétation luxuriante de l’Etat de Washington pour Dallas, Texas, où j’allais entrer au séminaire.
Nous avions déjà déménagé plusieurs fois, mais jamais si loin de la maison. Ce fut une expérience traumatique. Alors pouvez-vous concevoir ce que ce déménagement pour l’Egypte fut pour Jacob ?
Quand ma famille et moi sommes arrivés à Dallas, je n’avais pas encore 30 ans. Quand Jacob arriva en Egypte, il avait 130 ans (47:9). Il aurait pu être à la retraite depuis plus de 65 ans. Les personnes âgées spécialement sont attachées à leurs maisons et à leurs meubles car cela leur donne un sens de sécurité. Jacob a du quitter tout ce qui lui était familier pour aller dans un pays étranger, vivre parmi ceux d’une culture et de langage différent, et endurer une attitude qui était hostile aux Hébreux (43:32 ; 46:34).
« Israël se mit en route avec tout ce qu'il possédait. Lorsqu'il arriva à Beer-Chéba, il offrit des sacrifices au Dieu de son père Isaac.
Et Dieu s'adressa à lui dans une vision nocturne. Il l'appela:
---Jacob! Jacob!
---Oui, répondit-il, j'écoute.
---Je suis Dieu, le Dieu de ton père. N'aie pas peur de te rendre en Egypte, j'y ferai de toi un grand peuple.
Moi-même je t'accompagnerai en Egypte, et moi-même aussi, je te l'assure, je t'en ferai revenir; et c'est Joseph qui te fermera les yeux.
Jacob repartit donc de Beer-Chéba, et les fils d'Israël le firent monter avec leurs enfants et leurs femmes sur les chariots que le pharaon avait envoyés pour les transporter.
Ils emmenèrent aussi leurs troupeaux et tous les biens qu'ils avaient acquis au pays de Canaan. Ainsi Jacob et toute sa famille arrivèrent en Egypte.
Il avait avec lui ses fils, ses petits-fils, ses filles, ses petites-filles, tous ses descendants, lorsqu'il se rendit en Egypte. » (Genèse 46:1-7)
Jacob s’est dépêché d’emballer ses possessions, rassembler sa famille, et commenca le long voyage pour l’Egypte, comme Joseph avait demandé (45:9). Quand il arriva à Beer-Chéba, Jacob sembla ressentir le choc total de ce qu’il devait faire. Beer-Chéba était un endroit riche de l’histoire de ses ancêtres. Abraham avait invoqué le nom du Seigneur ici (21:33) et s’était installé à cet endroit après avoir offert Isaac sur la montagne Morija (22:19). Ici à Beer-Chéba, Dieu avait rendu visite à Isaac, et l’alliance faite avec Abraham fut réitérée (26:23-25). Il semblerait que Jacob vivait à Beer-Chéba quand il trompa son père et obtint ses bénédictions (chapitre 27), car ce fut de cet endroit qu’il fuit Esaü et partit pour Harân (28:10).
Beer-Chéba était aussi l’extrémité sud du pays de Canaan. Plus tard, la terre promise serait décrite étant « depuis Dan jusqu'à Beer-Chéba » (Juges 20:1), Dan étant à la frontière nordique et Beer-Chéba, celle du sud. Une fois que Jacob quitta Beer-Chéba, voyageant vers le sud, il quitterait la terre promise, qui était la terre que Dieu avait promit à Abraham (12:1-3 ; 15:7,18-21), Isaac (26:2-4), et Jacob (28:13 ; 35:12). Comment Jacob pouvait être sûr que la bénédiction de Dieu s’il quittait la terre promise ?
Plus que ça, Jacob quittait Canaan pour aller en Egypte. Beaucoup d’années auparavant, il y avait eu une famine dans le pays de Canaan, et Abram était allé en Egypte pour survivre. Cela avait été une expérience très douloureuse, une qui semblait être contraire à la parole de Dieu (Genèse 12:10). Plus tard, il y eut une autre famine, et Isaac avait considéré aller en Egypte, mais Dieu le lui avait interdit avec ces paroles :
« ---Ne descends pas en Egypte! Fixe-toi dans le pays que je te désignerai.
Séjourne dans ce pays-ci. Je serai avec toi et je te bénirai. Car c'est à toi et à ta descendance que je donnerai tous ces territoires. J'accomplirai ainsi le serment que j'ai fait à ton père Abraham. » (Genèse 26:2-3)
Alors, comment Jacob pouvait-il quitter Canaan pour entrer en Egypte sans sortir de la volonté de Dieu ? C’est cette question qui a dû tourner dans la tête de Jacob. Je crois qu’il décida de ne pas faire un pas de plus jusqu'à ce que ses doutes ne soient résolus. En conséquences, ce fut à Beer-Chéba que Jacob offrit des sacrifices au Dieu de son père (verset 1). L’expression précise « offrit des sacrifices » n’est employée qu’une seule fois avant dans Genèse :
« Puis il offrit un sacrifice sur la montagne et invita sa parenté à un repas. Ils mangèrent donc ensemble et passèrent la nuit sur la montagne. » (Genèse 31:54)
Là, Jacob offrit un sacrifice, une partie d’un pacte de non-agression entre lui-même et Laban. C’était un accord fait avec Dieu comme témoin. Si l’un ou l’autre manquait à leur parole, Dieu serait son juge.
L’expression fut utilisée très fréquemment plus tard dans le Pentateuque pour des sacrifices de toutes sortes.89 Seul le contexte indique clairement la nature précise du sacrifice. Dans notre passage (46:1), il semblerait des plus naturels pour Jacob de rechercher des conseils divins en ce qui concernent son voyage en Egypte. La réponse de Dieu dans les versets 2-4 supporte cette conclusion.
Par le moyen d’une vision qui a dû lui venir durant son sommeil (15:12), Dieu assura Jacob que c’était SA volonté qu’il quitte Canaan pour aller s’installer en Egypte. Trois assurances sont révélées pour confirmer l’approbation de Dieu en ce qui concerne le déménagement pour l’Egypte. Premièrement, le Dieu d’Isaac (et, bien sur, d’Abraham, 26:24) avait promis à Jacob qu’IL irait avec lui en Egypte et que dans ce pays païen, IL ferait de lui une grande nation. Beaucoup d’années avant, Dieu avait assuré Jacob à Béthel qu’IL serait avec lui quand il séjournerait au nord de Harân (28:15). Maintenant IL serait avec lui quand il voyagerait vers le sud en Egypte. Etrangement, cela serait en Egypte, pas à Canaan, que ses descendants multiplieraient et deviendraient une grande nation (verset 3).
Deuxièmement, Dieu ramènerait Jacob à Canaan, la terre promise. Je ne pense pas que Jacob sentait qu’il retournerait physiquement et personnellement à Canaan si rapidement, car il savait que sa mort devait être imminente. De plus, Dieu avait dit à Jacob que Joseph fermerait ses yeux, et qu’il était improbable que Joseph quitterait l’Egypte tout de suite, si jamais. Il était nécessaire pour la nation d’Israël de retourner à la terre promise, car là-bas toutes les promesses de Dieu seraient réalisées en ce qui concernait le pays :
« Le pays que j'ai donné à Abraham et à Isaac, je te le donnerai
ainsi qu'à ta descendance après toi. » (Genèse 35:12)
Troisièmement, Dieu réconforterait Jacob au moment de sa mort. Après le rapport des frères de Joseph, Jacob arriva à la conclusion que son fils favori avait été tué par un animal sauvage, tout comme ils avaient espéré (37:20,31-33). Il croyait que la perte de Joseph lui causerait de mourir prématurément et douloureusement :
« Tous ses fils et toutes ses filles vinrent pour le consoler; mais il refusa toute consolation et dit:
---Non! c'est dans le deuil que je rejoindrai mon fils au séjour des morts!
Et il continua à pleurer Joseph.» (Genèse 37:35)
En fait, Jacob vivrait encore une quarantaine d’années, et au lieu de mourir sans son fils pour le réconforter, Joseph serait là pour lui fermer les yeux au moment de sa mort. Dieu irait avec Jacob en Egypte et le multiplierait grandement là-bas. IL le réconforterait au moment de sa mort par l’intermédiaire de Joseph. Et IL ramènerait Israël à Canaan une nation puissante. Avec cela, Jacob pouvait aller en Egypte plein d’enthousiasme. La famille entière était maintenant en route pour l’Egypte avec Jacob, le patriarche.
Plusieurs observations semblent nécessaires to comprendre le but d’inclure la généalogie de Jacob à ce point dans le Livre de Genèse. Premièrement, dans les listes généalogiques faites plus tard, de petites différences apparaissent, mais c’est anticipé et elles n’affectent en aucune façon l’authenticité des récits.90 Deuxièmement, généralement, les femmes ne sont pas inclues dans ces listes. Ce n’est pas parce qu’elles ne sont pas importantes, mais parce que cela n’apporte rien au but de la liste. Troisièmement, l’expression « fils d'Israël » (verset 8) doit être pris dans le plus large sens des « descendants d'Israël », plus que les fils qui sont nommés,91 et donc il se peut que ceux qui sont nommés n’étaient pas encore nés à l’époque où Jacob et ses descendants sont partis en Egypte.92 Quatrièmement, tous ceux nommés dans Nombres 26 comme têtes de tribus ou familles sont trouvées dans cette liste des descendants dans Genèse 46.93
L’explication pour toutes ces observations est plutôt simple : Moïse, ici, n’avait pas l’intention de nommer chaque personne qui est allé en Egypte, mais chaque chef de famille ou clan qui sortirait d’Egypte.94 C’était extrèmement important pour ceux qui allaient sortir d’Egypte de connaître leurs « racines » puisque le pays serait divisé selon les tribus. En plus de ça, des tâches furent assignées et la nation fut administrée par des divisions tribales et familiales. Le but de Moïse pour cette généalogie, est dont sélective. Elle n’a pas pour intention de nommer chaque personne qui sortait de Canaan,95 mais de nommer ceux qui deviendraient des tribus et chefs de famille. Il y a donc une continuité généalogique à travers tout le séjour en Egypte.96
Plus d’années ont été vécues loin de Joseph qu’avec lui. Maintenant, après une séparation de près de 22 ans, père et fils se rencontrent une fois de plus dans une réunion joyeuse :
« Jacob envoya Juda au-devant de lui vers Joseph, afin qu'il le précède dans la région de Gochên. Quand ils y furent arrivés,
Joseph attela son char et partit rendre visite à Israël, son père, en Gochên. Quand il le vit, il se jeta à son cou et pleura longuement sur son épaule.
Puis Israël dit à Joseph:
---Maintenant je peux mourir, puisque je t'ai revu et que tu vis encore! » (Genèse 46:28-30)
Juda a été envoyé au-devant de Jacob pour chercher des directions du chemin de Gochên. Israël commença son voyage, guidé par Juda, jusqu’à ce qu’il arrivèrent à Gochên. Joseph arriva là sur son chariot et rencontra son père. Des années de peurs, regrets, et d’amertume ont dû etre déverser de l’âme du patriarche, les larmes débordants de ses yeux. Beaucoup de choses qui auraient pu être dites de cette réunion ne furent pas enregistrées, car c’était une intimité qui ne devait pas être envahie par des yeux curieux. Jacob, satisfait à la vue de son fils, était maintenant prêt à mourir en paix (verset 30), mais Dieu avait encore 17 ans de bénédictions en réserve pour lui (47:28).
Joseph est connu pour être un administrateur capable et efficace. Il n’était pas prêt à devenir négligent quand il était question d’installer sa famille en Egypte. Sa plus grande attention fut donnée à être sûr que sa famille soit installée dans la région de Gochên. Les détails minutieux des instructions de joseph sont suivis à la lettre par ses frères.
« Joseph dit à ses frères et à la famille de son père:
---Je vais aller prévenir le pharaon, et lui dire: «Mes frères et la famille de mon père qui habitaient le pays de Canaan sont arrivés auprès de moi.
Ce sont des bergers; ils élèvent des troupeaux, et ils ont amené avec eux leurs moutons, leurs chèvres et leurs bœufs ainsi que tout ce qui leur appartient.»
Quand le pharaon vous convoquera et qu'il vous demandera: «Quelles sont vos occupations?»
vous lui répondrez: «Tes serviteurs ont toujours élevé du bétail, depuis leur jeunesse jusqu'à ce jour --- tout comme nos ancêtres.» De cette manière, il vous fera habiter dans la région de Gochên, car les bergers sont une abomination pour les Egyptiens.
Joseph alla donc informer le pharaon et lui dit:
---Mon père et mes frères sont arrivés du pays de Canaan avec leurs moutons, leurs chèvres, leurs bœufs et tout ce qui leur appartient; et ils sont dans la région de Gochên.
Il avait emmené avec lui cinq de ses frères qu'il présenta au pharaon.
Le pharaon leur demanda:
---Quelles sont vos occupations?
Ils répondirent:
---Tes serviteurs sont bergers comme l'étaient nos ancêtres.
Et ils ajoutèrent: Nous sommes venus séjourner dans le pays, car la famine sévit durement au pays de Canaan et il n'y a plus de pâturage pour les troupeaux de tes serviteurs là-bas. Permets donc à tes serviteurs de s'installer dans la région de Gochên.
Le pharaon dit à Joseph:
---Ton père et tes frères sont venus te rejoindre;
le pays est à ta disposition. Installe-les dans la meilleure province du pays: qu'ils habitent dans la région de Gochên. Et si tu sais qu'il y a parmi eux des hommes capables, tu les établiras comme responsables de mes troupeaux. » (Genèse 46:31-47:6)
Pharaon avait déjà promis à la famille de Joseph tout ce que l’Egypte avait de meilleur (45:18), mais Joseph fit attention que cela allait devenir réalité. Sa famille fut envoyée à Gochên avant même qu’il ne les accueillit ou qu’ils furent introduis à Pharaon. La possession devait être 9/10ème de la loi en ces temps là aussi. Quand Joseph rapporta l’arrivée de sa famille, il savait que Pharaon demanderait une entrevue avec eux. Il leurs fut conseillé d’accentuer le fait qu’ils étaient des bergers, que c’était leur seule profession, et cela depuis des générations. Cela les assurerait d’habiter la région de Gochên, non seulement parce qu’elle fournirait tout le pâturage nécesaire pour leurs troupeaux, mais parce que cela les tiendrait un peu à l’écart des Egyptiens, qui détestaient les bergers (46:34).
La conversation alla comme l’espèrait Joseph, et le résultat fut que Pharaon donna à la famille de Joseph la région de Gochên sur lequel s’installer. En plus, puisque Pharaon avait aussi des troupeaux, quelques membres de la famille de Joseph pourraient être employés à s’occuper des ses troupeaux (verset 6). Je doute que ce soit le genre de travail que beaucoup d’Egyptiens recherchaient, détestant autant les bergers.
Mais pourquoi était obtenir Gochên si important que tant de versets aient été dévoués aux détails de son acquisition, alors qu’un moment aussi émotionnel que la réunion de Jacob et Joseph fut si vaguement décrite ? Permettez-moi de suggérer quelques raisons, commençant avec celles les moins importantes. Premièrement, Gochên devait être un des meilleurs terrains d’Egypte. C’était ce que Pharaon avait promis (45:18) et ce qu’il déclara donner (47:6). deuxièmement, c’était situé assez près de Joseph pour qu’il puisse voir sa famille fréquemment :
« Tu habiteras dans la région de Gochên, pour être proche de moi, toi, tes enfants et tes petits-enfants, tes moutons, tes chèvres et tes bœufs et tout ce qui t'appartient. » (Genèse 45:10)
De loin, la raison la plus importante pour installer la famille dans la région de Gochên était pour la garder isolée de la culture et de la religion d’Egypte. Joseph était assez fort pour survire la vie dans la ville et le palace, mais il avait déjà été donné une épouse égyptienne, la fille d’un prêtre, et un nom égyptien (41:45). Qu’arriverait-il à la nation d’Israël s’ils étaient amenés à la ville et intégrés dans la vie égyptienne ? C’est pourquoi Joseph ordonna ses frères de dire que leur seule profession était d’être des bergers. Joseph vit la haine pour les bergers comme une bénédiction, en cela que cela empêcherait les deux cultures de se mélanger. Vivre et travailler dans la ville avec les Egyptiens auraient été désastreux. Joseph, je crois, vit cela très clairement, et donc fut diligent à s’assurer que sa famille s’installa à Gochên.97
« Joseph alla donc informer le pharaon et lui dit:
---Mon père et mes frères sont arrivés du pays de Canaan avec leurs moutons, leurs chèvres, leurs bœufs et tout ce qui leur appartient; et ils sont dans la région de Gochên.
Il avait emmené avec lui cinq de ses frères qu'il présenta au pharaon.
Le pharaon leur demanda:
---Quelles sont vos occupations?
Ils répondirent:
---Tes serviteurs sont bergers comme l'étaient nos ancêtres.
Et ils ajoutèrent: Nous sommes venus séjourner dans le pays, car la famine sévit durement au pays de Canaan et il n'y a plus de pâturage pour les troupeaux de tes serviteurs là-bas. Permets donc à tes serviteurs de s'installer dans la région de Gochên.
Le pharaon dit à Joseph:
---Ton père et tes frères sont venus te rejoindre;
le pays est à ta disposition. Installe-les dans la meilleure province du pays: qu'ils habitent dans la région de Gochên. Et si tu sais qu'il y a parmi eux des hommes capables, tu les établiras comme responsables de mes troupeaux.
Joseph fit aussi venir son père Jacob pour le présenter au pharaon. Jacob salua respectueusement le pharaon. » (Genèse 47:7-12)
Le moment est arrivé pour Joseph de présenter son père à Pharaon. La grâce de Pharaon pour Jacob révèle sans aucun doute son respect pour cet homme âge ainsi que son estime pour Joseph. C’est étrange de lire que Jacob bénit Pharaon (47:7,10). Bien qu’il soit possible que ce soit un peu plus qu’une salutation,98 je la prends comme étant une bénédiction plus forte (et bien plus commun), telle que celle dans le chapitre suivant (48:15,20). Après tout, l’Alliance avec Abraham contenait la promesse qu’Abraham et ses descendants seraient des bienfaiteurs pour tous ceux qui les béniraient :
« Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui t'outrageront. Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi. » (Genèse 12:3)
N’est-ce pas ce que nous voyons arrivé dans le chapitre 47 ? Pharaon a beaucoup élevé et bénit Joseph. Maintenant il étend cette bénédiction à toute la famille de Joseph. Jacob répond en prononçant une bénédiction sur Pharaon. Et effectivement, Pharaon est béni par Israël. Joseph a pratiquement sauvé le royaume, et dans la prochaine section, il obtiendra possession de presque toutes les richesses d’Egypte, ce qui inclut les gens (47:13-26). La présence d’Israël en Egypte fut une bénédiction pour cette nation émergeante, mais elle bénit aussi grandement les Egyptiens. L’Alliance avec Abraham trouve une réalisation partielle dans ce séjour.
La chose la plus surprenante de l’entrevue de Jacob avec Pharaon est l’évaluation par Jacob de sa vie à ce moment dans le temps :
« Jacob répondit:
---Le nombre de mes années de migrations est de cent trente. Les jours de ma vie ont été peu nombreux et mauvais et je n'atteindrai pas le nombre des années qu'ont duré les migrations de mes ancêtres. » (Genèse 47:9)
Cela ne correspond pas très bien au concept contemporain d’un bon témoignage. Essentiellement, Jacob a dit à Pharaon que sa vie a été courte et acariâtre. Pas un très bon argument pour la chrétienté, n’est-ce pas ? La croyance de l’évangélisme aujourd’hui est que faire confiance à Christ et suivre Dieu rend votre vie heureuse, contente, et libre d’épreuves et de souffrances. Si ce n’avait été pour le témoignage de Joseph, Pharaon aurait pu penser très mal du Dieu d’Israël.
Et pourtant ce que Jacob dit était vrai. Ses commencements terrestres furent prophétiques de sa vie. Il lutta avec son frère dans le ventre de sa mère (25:21-26). Il vécut dans un foyer où les parents étaient divisés dans leur affection pour leurs enfants (25:28). Il obtint la bénédiction de son père par la déception et il fut éloigné de sa famille à cause de la haine d’Esaü (chapitre 27). Il passa des années en exile, servant un oncle fourbe, Laban. Il rechercha une épouse et il s’est retrouvé avec quatre femmes (29:18), et le résultat de ça furent des compétitions et des conflits continuels. Il quitta finalement son oncle et éventuellement dut faire un pacte de non-agression avec lui par peur de représailles de parents canaanéens quand ses fils tuèrent les hommes de la ville et emmenèrent les femmes, enfants et bétails comme butin (chapitre 34). Rachel, sa femme favorite, mourut prématurément sur le chemin de Bethléhem (35:16-19). Son fils aîné coucha avec une de ses concubines (35:22), et son fils préféré fut perdu tragiquement et présumé mort. Finalement, il y eut la famine qui menaca l’existence de sa famille, et le sous-chef de pharaon sembla enlever son plus jeune fils. Jacob, vous voyez, était correct dans son évaluation de sa vie.
Il y a une différence importante entre la souffrance dont Jacob faisait allusion et celle que Joseph endura. La souffrance de Joseph n’était pas méritée ; celle de Jacob l’était. Jacob souffrit pratiquement chaque fois à cause des choix stupides qu’il avait fait volontairement. Il avait trompé son frère. Il choisit de vivre près de Sichem plutôt que d’aller à Béthel. Il choisit imprudemment de montrer sa préférence pour Joseph. La souffrance dont Jacob fit l’expérience fut presque entièrement le résultat de ses mauvaises décisions et réponses.
Jacob n’a pas vu la main de Dieu dans son adversité, mais Joseph l’a vue. Jacob est devenu plus peureux et protectif, pendant que Joseph pardonnait et voulait servir les autres, même à ses dépends. Dans son adversité Joseph se rapprocha de Dieu, pendant que Jacob semblait s’éloigner de de LUI de plus en plus. Dans cette entrevue avec Pharaon toutes ces expériences amères ont commencé à être remarquées. Il s’était trompé quand il avait conclu que « C'est sur moi que tout cela retombe ! » (42:36). Ses peurs n’étaient pas justifiées.
Alors Joseph règla ses comptes avec son père et ses frères, et leur donna du terrain en Egypte, dans la meilleure partie du pays, la région de Ramsès, comme Pharaon avait ordonné. Et Joseph fournit à son père, ses frères et à toute la maison de son père de la nourriture, selon ce dont ils avaient besoin (Genèse 47:11-12).
Je vois cela comme étant le tournant dans la vie de Jacob. Tout comme ses fils sont arrivés au point où ils reconnurent leurs péchés et tournèrent de leurs méchantes voies, Jacob y arriva aussi. Je crois qu’il vit tout son chagrin comme étant le résultat de ses péchés, mais maintenant il commença à voir Dieu d’un angle tout à fait différent. Les choses que Jacob essayait de retenir et protéger (Rachel, Joseph, et Benjamin), étaient les choses même qui lui ont été prises. Ce ne fut qu’en laissant partir Benjamin, qu’il a tout gagné. Et en laissant partir Benjamin, il préserva non seulement la vie de Benjamin, mais celle d’une nation entière.
Je vois le chemin de souffrance et de chagrin de Jacob étant le résultat d’un concept complètement faux du christianisme (si vous préférez, nous l’appellerons une relation avec Dieu). Dans le chapitre 28, Dieu souligna en premier ses promesses à Jacob, comme étant l’héritier de l’Alliance avec Abraham :
« L'Eternel lui-même se tenait tout en haut et lui dit:
---Je suis l'Eternel, le Dieu d'Abraham ton ancêtre et le Dieu d'Isaac. Cette terre sur laquelle tu reposes, je te la donnerai, à toi et à ta descendance.
Elle sera aussi nombreuse que la poussière de la terre; elle étendra son territoire dans toutes les directions: vers l'ouest et l'est, vers le nord et le sud. Par toi et par elle, toutes les familles de la terre seront bénies.
Et voici: je suis moi-même avec toi, je te garderai partout où tu iras; et je te ferai revenir dans cette région; je ne t'abandonnerai pas mais j'accomplirai ce que je t'ai promis. » (Genèse 28:13-15)
C’est une alliance inconditionnelle, et les bénéfices étaient assurés, malgré les actions de Jacob. (Effectivement, nous devons agréer que toutes les bénédictions que Jacob a reçues jusqu'à présent, il les a reçus en dépit de ses actions plutôt qu’à cause d’elles). La promesse de Dieu était une de pure grâce, mais le concept de Jacob était d’une de travail. Il pensait que Dieu le bénirait quand il produisait et donnait à Dieu un morceau du gâteau :
« Puis il fit le vœu suivant:
---Si Dieu est avec moi, s'il me protège au cours du voyage que je suis en train de faire, s'il me fournit de quoi manger et me vêtir,
et si je reviens sain et sauf chez mon père, alors l'Eternel sera mon Dieu.
Cette pierre que j'ai dressée comme stèle deviendra un sanctuaire de Dieu et je t'offrirai le dixième de tous les biens que tu m'accorderas. » (Genèse 28:20-22)
Le vœu de Jacob était un marchandage avec Dieu. Son obéissance et fidélité à Dieu étaient conditionnelles. Il servirait Dieu seulement SI Dieu le protégeait, l’enrichirait, et le ramènerait au pays de Canaan en sécurité. Sous ces conditions, Jacob servirait Dieu et LUI donnerait un dixième. Dieu n’a jamais accepté la proposition de Jacob. Jamais la dîme ne fut donnée, ni n’avait-elle été demandée. Jacob était, dans notre vocabulaire, un « magouilleur », et il ne pouvait pas être autorisé à marchander avec Dieu.
Vous voyez, Dieu ne travaille pas avec les hommes sur la base de ce qu’ils font. SA grâce n’est pas déterminée par notre fidélité, mais garantie par LA SIENNE. IL ne veut pas, ni n’a besoin de nos contributions ; IL désire seulement notre confiance et notre vénération. Bien sûr, il y a des commandements à obéir et des standards à respecter, mais ceux-ci ne sont pas ce qui gagnent les récompenses de Dieu. A la place, ceux- ci sont la réponse juste à la grâce. Effectivement, ceux-ci sont l’évidence de la grâce travaillant en et par le croyant.
Quand Jacob était devant Pharaon, il reconnut que tous ses efforts avaient été futiles. Le pays qu’il avait arraché des mains d’Esau était resté derrière. Pour autant que je puisse dire, il n’a jamais profité des fruits de son travail malhonnête. Les bénédictions qu’il a connues n’étaient pas le résultat de ses activités (telles que peler ces arbres, 30:31), mais de la grâce divine, de l’ouvrage souverain (32:11-13). Maintenant Jacob était vieux, et en face d’une famine, il était impuissant et sans espoir. Quand il entra en Egypte, il ne pouvait pas compter sur ses anciens trucs pour fournir et protéger lui-même et sa famille. En un mot, Jacob a dû faire confiance à Dieu et non à lui-même.
C’était le début d’une toute nouvelle vie. Elle ne dura que 17 ans, mais ce fut une vie vécue dans les bénédictions que seule la grâce pouvait fournir. Ces 17 ans furent les années les plus joyeuses, les plus remplies de la vie de Jacob. Il ne vivait pas au pays de Canaan, mais il était entré dans le « repos de Canaan », le repos qui n’est obtenu que par la foi, et qui est forfait par l’incrédulité (Hébreux 3-4).
Beaucoup de Chrétiens, comme Jacob, passe la plupart de leurs vies, comme la chanson le décrit, à « Travailler Comme le Diable, Servant le Seigneur. » Bêtement, ils pensent que les bénédictions de Dieu sont obtenues en se démenant comme des diables pour avancer dans la vie, même s’ils doivent marcher sur la tête des autres et aux dépends des standards bibliques de conduite. Peut-être, comme celle de Jacob, votre vie a été pour la plupart un désastre. Il n’est pas trop tard. La vie de Jacob commença à 130 ans. La vie pour vous peut commencer aujourd’hui si vous apprenez à vous reposer sur LUI et à compter sur SES promesses. Il y aura des luttes, mais ce seront des luttes pour faire ce qui est bien, pas pour protéger vos droits.
La vie de repos n’est pas une vie facile ou une vie sans douleurs et sans chagrins. Joseph, comme Jacob, souffrit de beaucoup d’épreuves, mais Joseph souffrit innocemment et dans un sens pieux. Dieu ne vous offre pas une vie en rose, mais une vie à apprendre à compter sur LUI, à LE rechercher pour que vous soyez exalté au bon moment, plutôt que vous avanciez dans la vie aux dépends des autres.
Je trouve remarquable d’observer que pendant que le Livre de Genèse couvre une période de milliers d’années, presque la moitié du Livre est dévoué à la vie et aux temps de Jacob. Abraham, le grand homme de foi, couvre les chapitres de 11 à 24 ; Isaac, chapitres 21-35 ; Joseph, chapitres 30-50 ; mais il y a plus de chapitres couvrant Jacob que n’importe quels autres patriarches, du chapitre 25 jusqu’au chapitre 50. Pourquoi est-ce que Joseph fut un si grand homme, et pourtant il n’eut aucune tribu nommée après lui ? Pourquoi n’a-t-il pas eu un fils dont l’héritier aurait créé une lignée de prêtres ? Pourquoi le Messie n’est-IL pas venu par Joseph plutôt que par Juda ? Je ne sais pas, autre que le fait que Dieu choisit d’accomplir SES desseins par des hommes comme Jacob et Juda, et vous et moi. Si Joseph est un genre de Christ, alors Jacob est surement un genre de beaucoup de Chrétiens. Une raison pour laquelle tant de temps et d’espace est alloué à Jacob (à mon avis) est qu’il a fallut tout ce temps pour qu’il comprenne les sujets du salût et de la sanctification.
La leçon la plus importante que j’aie apprit de la vie de Jacob est l’immensité de la grâce de Dieu. C’était surement rien d’autre, rien de moins que la grâce qui a sauvé et sanctifié Jacob. Et il en est de même pour vous et moi. Nous ne pouvons pas marchander avec Dieu, car nous n’avons rien à offrir. Nous n’arriverons à rien en luttant de nos propres forces dans la vie, mais uniquement en nous reposant sur LUI. Nous devons travailler à entrer dans ce repos (Hébreux 4:1), mais par SA force, pas la nôtre. C’est la leçon que Jacob a apprit. Et c’est la vérité qui a fait du dernier chapitre de la vie de Jacob le meilleur. Je ne sais pas à quel chapitre votre vie est. Peut-être, êtes-vous dans un des premiers chapitres, peut-être dans le dernier. Mais je sais une chose : Chaque chapitre de notre vie peut être une bénédiction s’il est marqué par une dépendance humble et une obéissance reconnaissante.
Peut-être ne connaissez-vous pas encore Dieu comme Jacob. Pour vous, le message de l’Evangile est clair, « Croyez en Jésus Christ et vous serez sauvé » (Actes 16:31). Reconnaissez que vos efforts ne vous ont conduit qu’à de la lutte et de la souffrance. Croyez que l’offre de Dieu en est une de grâce gratuite, que LUI seul peut vous donner la paix, le repos et l’assurance de bienfaits et de salût. Cette leçon est une condition nécessaire pour marcher avec Dieu. Qu’IL vous aide à l’apprendre aujourd’hui !
89 BDB says the Hebrew noun zebach “. . . seems not only to be used for all these special forms but also to include other festal sacrifices not defined in the codes of law. The ritual was the same for the entire class. They were all sacrifices for feasts in which the flesh of the victim was eaten by the offerers, except so far as the officiating priests had certain choice pieces and the blood and fat pieces went to the altar for God.” Francis Brown, S. R. Driver, and Charles A. Briggs, A Hebrew and English Lexicon of the Old Testament (Oxford: The Clarendon Press, 1966), p. 257.
90 “Now at least two parallel lists are available--disregarding the partial list of Exod. 6:14ff.--namely Num. 26 and I Chron. 4-6. A comparison with these indicates that certain of the names found above were in circulation also in another form, usually pretty much like the ones above, sometimes radically different as to form but similar in meaning.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), II, p. 1111.
91 “Beney Jisra’el (v. 8) cannot be translated ‘sons of Israel,’ for all that follows indicates that the broader term ‘descendants’ or ‘children of Israel’ is meant.” Ibid.
92 “However, from Numbers 26:38-40 and I Chronicles 7:6ff.; 8:1ff. it appears that some of these names are of grandsons, presumably included by anticipation (cf. Heb. 7:10).” Derek Kidner, Genesis: An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 209.
93 “In the account of the families of Israel at the time of Moses, which is given there, we find, with slight deviations, all the grandsons and great-grandsons of Jacob whose names occur in this chapter, mentioned as the founders of the families, into which the twelve tribes of Israel were subdivided in Moses’ days.” C. F. Keil and F. Delitzsch, Biblical Commentary on the Old Testament (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Company, 1968), I, p. 371.
94 “From all this it necessarily follows, that in the list before us grandsons and great-grandsons of Jacob are named who were born afterwards in Egypt, and who, therefore, according to a view which we frequently meet with in the Old Testament, though strange to our modes of thought, came into Egypt in lumbis patrum. That the list is really intended to be so understood, is undoubtedly evident from a comparison of the ‘sons of Israel’ (ver. 8), whose names it gives, with the description given in Num. xxvi. of the whole community of the sons of Israel according to their fathers’ houses, or their tribes and families.” Ibid.
95 “But the text speaks of those who came out of Jacob (v. 26), while many more than these went down to Egypt, forming the nucleus of the ‘Israel people.’ The total of wives is a maximum of fourteen, Joseph’s wife being already in Egypt. A computable minimum of persons who went down to Egypt thus is 1 (Jacob) + 70 + 14 wives = 85. Yet remember that the women and children of Shechem were absorbed into the clan (34:29), some of whom no doubt became wives. Remember also that of the servants or slaves of Isaac’s house some, if not all, came to Jacob, swelling the number of those he already possessed (30:48), so that there may have been 300 or more persons attached to Jacob’s tent.” Harold G. Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 319.
96 “The rule by which the nation descending from the sons of Jacob was divided into tribes and families (mishpachoth) according to the order of birth was this, that as the twelve sons founded the twelve tribes, so their sons, i.e. Jacob’s grandsons, were the founders of the families into which the tribes were subdivided, unless these grandsons died without leaving children, or did not leave a sufficient number of male descendants to form independent families, or the natural rule for the formation of tribes and families was set aside by other events or causes.” Keil and Delitzsch, I, p. 372.
97 “Joseph saw the importance of emphasizing this, to ensure that Pharaoh’s goodwill would be to the family’s real benefit, not to their detriment by drawing them into an alien way of life at the capital.” Kidner, Genesis, p. 210.
98 “In vv. 7 and 10 the word ‘blessed’ does not fit this context; it is doubtful that Jacob would bless Pharaoh. However, there is another sense of barak which makes it more understandable. Since this is an audience, greetings, not blessings, are in order. This word is used, as in 28:1, for the appearance of anyone before another. It may well include the thought of peace as is the custom in Middle East territories, but not blessing in the sense of benediction. In v. 10 the sense would be ‘take one’s leave,’ that is, speak peace again at parting.” Stigers, Genesis, p. 319.
Pendant que je flânais dans une librairie il y a quelque temps, j’ai remarqué un livre qui avait un titre qui sautait à la figure : Les Bœufs Sacrés Font du Bon Hamburger. Je n’ai ni acheté le livre, ni ne l’ai-je jamais lu, mais le sujet était fascinant. Malheureusement, pendant que cela pourrait être vrai, je n’en vois pas beaucoup dans la file d’attente pour hacher la viande. Quelques-unes de nos convictions les plus tenaces peuvent être du bon matériel pour faire du hamburger, mais celui qui va défier comment nous pensons ne va pas être très populaire. Franchement, j’ai agonisé sur la tâche qui est la mienne d’expliquer et d’appliquer ce texte dans Genèse 47, non pas à cause du fait qu’il n’est pas clair, mais parce qu’il va contre le grain de ce que beaucoup de cercles chrétiens ont été enseignés.
Beaucoup des Juifs des jours de Jésus pensaient que la prospérité et spiritualité étaient inséparable. Aujourd’hui c’est tout le contraire. On nous dit fréquemment que nous ne pouvons pas prospérer ou avoir un compte épargne pendant que des gens ont moins que nous. Particulièrement nous, Américains, nous sentons coupables parce que nous prospérons pendant qu’une grande partie du monde vit dans la pauvreté. Une partie de cette culpabilité pourrait être justifiée, mais pas nécessairement toute.
Les actions de Joseph dans ce chapitre ne correspondent pas très bien à nos idées préconçues, car il vendit du grain à des hommes affamés. Non seulement a-t-il accumulé tout l’argent dans le pays, mais il a aussi acquéri tout le bétail et les terres, et même les gens furent asservis. Comment un homme qui, jusqu'à présent, avait un record parfait pouvait être soudainement si avide et insensible ? Et si Joseph nous perturbe, nous devons aussi être perturbés par la nation d’Israël, car elle a grandement profité pendant que les Egyptiens sombraient de plus en plus dans la pauvreté. Il semblerait que beaucoup de l’affluence d’Israël fut aux dépends des Egyptiens. Comment pouvons nous justifier la bénédiction de Dieu à Israël ?
Comme je suggérais, quelques-unes de nos idées pourraient faire du bon hamburger. Considérons ces versets avec beaucoup d’attention, car ils nous aident à gagner une bonne perspective sur la pauvreté et la prospérité.
« La famine était si grande en Egypte et en Canaan qu'on ne trouvait plus nulle part de quoi manger, et les habitants dépérissaient de faim.
En échange du blé qu'il vendait, Joseph recueillit tout l'argent qui se trouvait en Egypte et en Canaan, et en remplit les caisses du pharaon.
Quand il n'y eut plus d'argent en Egypte et en Canaan, tous les Egyptiens vinrent trouver Joseph et lui dirent:
---Donne-nous de quoi manger! Pourquoi devrions-nous mourir là sous tes yeux parce que nous n'avons plus d'argent?
Joseph répondit:
---Si vous n'avez plus d'argent, donnez-moi votre bétail, et je vous fournirai de la nourriture en échange de vos troupeaux.
Ils amenèrent donc leur bétail à Joseph qui leur donna de quoi manger en échange de leurs chevaux, de leurs ânes, et de leurs troupeaux de moutons, de chèvres et de bœufs. Cette année-là, il leur assura la nourriture en échange de tous leurs troupeaux.
L'année suivante, ils revinrent le trouver et lui dirent:
---Mon seigneur n'est pas sans savoir que nous n'avons plus d'argent, nos troupeaux appartiennent à mon seigneur, nous n'avons plus rien à présenter à mon seigneur que nos corps et nos terres.
Pourquoi péririons-nous là sous tes yeux, nous et nos terres? Achète-nous, avec nos terres, en échange de vivres, et nous deviendrons, avec nos terres, esclaves du pharaon. Donne-nous aussi du grain à semer pour que nous puissions survivre, au lieu de mourir, et que notre terre ne devienne pas un désert. » (Genèse 47:13-19)
Pendant les deux dernières années, la famine fut très sévère en Egypte et au pays de Canaan (45:5). Toutes les réserves privées de blé étaient épuisées, et tout l’argent d’Egypte et du pays de Canaan avait été dépensé pour acheter le grain du gouvernement de Joseph. Et la famine trainait et trainait. Etant désespérés, les Egyptiens approchèrent Joseph, lui rappelant leur situation critique. Joseph savait que bien que leur argent était épuisé, leurs richesses ne l’étaient pas, car ils possédaient encore beaucoup de bétails. Si ce bétail restait la propriété des Egyptiens, il aurait péri, car il n’y avait plus d’herbe dans les pâtures et ni de grain pour nourrir le bétail. Et qui d’autres que Pharaon serait intéressé, car personne ne pourrait le nourrir pendant ces années de sécheresse ? Dans ce sens, Joseph fit une faveur aux Egyptiens en prenant leur bétail, l’échangeant pour du grain dont ils avaient besoin pour survivre. Quelques têtes de bétails auraient pu être achetés par les Israélites, qui étaient les gardiens des troupeaux (46:34) et qui étaient relativement peu affectés par la famine (47:27). Beaucoup, sinon tous, des troupeaux que Joseph acheta pour Pharaon devaient être gardés par les frères de Joseph (47:6).
La vente de leur cheptel permit aux Egyptiens de vivre une autre année. La suivante approchant, ils se sont trouvés une fois de plus dans la misère, faisant appel à Joseph pour du grain qui leur permettrait de survivre. Ils n’avaient ni argent, ni bétails, mais ils possédaient toujours deux commodités de valeurs : leurs terres et le travail qu’ils pourraient faire. A leur propre suggestion, les Egyptiens échangèrent leurs terres et leurs travaux contre du grain pour survivre la famine. Leurs terres appartiendraient à Pharaon, ils dirent, et ils seraient ses esclaves. Joseph fut d’accord pour fournir le grain pour la semence quand la famine serait terminée et le temps de semer arriva (47:18-19).
« Alors Joseph acquit toutes les terres d'Egypte pour le compte du pharaon, car les Egyptiens vendirent chacun son champ, contraints par la famine, tant elle était rigoureuse. Ainsi, le pays devint la propriété du pharaon.
Quant aux habitants, il les réduisit à l'esclavage, d'un bout à l'autre de l'Egypte.
Les seules terres que Joseph n'acheta pas étaient celles des prêtres, car il existait un décret du pharaon en leur faveur et ils se nourrissaient de ce que le pharaon leur fournissait; c'est pourquoi ils n'eurent pas à vendre leurs terres.
Joseph dit au peuple:
---Je vous ai achetés aujourd'hui, vous et vos terres, pour le compte du pharaon. Voici des grains: ensemencez vos champs!
Mais vous donnerez le cinquième de vos récoltes au pharaon, les quatre autres parts seront à vous pour ensemencer les champs et pour vous nourrir, vous, vos enfants et tous ceux qui seront sous votre toit.
Ils dirent:
---Tu nous as sauvé la vie! Puisque nous avons obtenu ta faveur, nous serons les esclaves du pharaon.
Joseph fit de cette disposition une loi pour toute l'Egypte --- loi qui est encore aujourd'hui en vigueur --- imposant le versement du cinquième de la récolte au pharaon. Seules les terres des prêtres ne passèrent pas en propriété au pharaon. » (Genèse 47:20-26)
Et comme ça, les terres changèrent de propriétaires – en ça que toutes les terres exceptées celles acquises par les Israélites (verset 27) ou appartenant aux prêtres, qui étaient supportés (comme les Israelites) par Pharaon (verset 22). Les gens furent amenés des campagnes aux villes (verset 21). Cela arriva probablement pour une paire de raisons administratives. Premièrement, le grain était entreposé dans les villes (41:35) et pouvait donc être plus efficacement distribué là. Peut-être qu’aussi, en eloignant les gens de leurs terres, cela rendait le transfert de propriété plus incontestable et permanent. Une fois qu’ils étaient séparés de leurs terres, leur attachement émotionnel aurait tendance à faiblir.
Les termes de l’esclavage des Egyptiens furent décidés par Joseph (versets 23-24). Joseph acquit à la fois les gens et leurs terres pour Pharaon. Quand la famine serait finie, il leur fournirait de la semence à planter. Quand la moisson serait à nouveau récoltée, un cinquième serait donné à Pharaon. Le reste appartiendrait aux gens pour leur nourriture, celle de leurs animaux et la semence pour la prochaine moisson. Moïse écrit que ce fut sous ces conditions qu’il trouva l’Egypte. Ce qui arriva durant l’administration de Joseph continua jusqu'à temps que Moïse fut au palais de Pharaon (verset 26). Qui, mieux que Moïse, aurait su ça?
Certains trouvent difficile de croire que Joseph a pu avoir quelque chose a faire avec l’acquisition de toute la richesse d’Egypte, ainsi qu’avec l’esclavage des gens. Avant de condamner Joseph trop rapidement, plusieurs observations devraient être considérées.
(1) Ni le grain, ni le gain appartenaient à Joseph, mais à Pharaon. C’est exactement pourquoi j’ai titré cette section « La Prospérité de Pharaon et la Pauvreté de l’Egypte. » Joseph ne peut être condamné pour vendre le grain plutôt que de le donner gratuitement, car le grain ne lui appartenait pas. Et tout le bénéfice appartenait à Pharaon. Les actions de Joseph ne lui ont apporté aucun gain personnel aux dépends de l’Egypte. Son devoir était d’assurer les intérêts de Pharaon, et cela, il s’en occupa très bien.
(2) La faveur que Pharaon avait conférée à la famille de Joseph était un sujet de grâce, qu’il décida d’accorder les Israelites tout comme il l’avait accordée aux prêtres. Il y avait une grande différence entre la bonne fortune des Israélites et l’échec économique des Egyptiens, mais ce n’était pas autant dû au choix de Joseph qu’à celui de Pharaon.
(3) L’ « esclavage » dont les Egyptiens avaient proposé n’était pas celui, dur et injuste, que nous connaissons de l’histoire de notre propre pays. L’esclavage n’est pas nécessairement cruel et dur, bien qu’il puisse l’être, tout comme une dictature n’est pas toujours dure et répressive (comme quand Christ régnera sur le monde). L’esclavage dont Joseph arrangea fut plus l’agrément qu’un « métayer » aurait avec un propriétaire de terrains et pourrait toujours marcher dans notre pays aujourd’hui. L’esclavage pour ces Egyptiens voulait dire que la terre ne leur appartenait plus et qu’une taxe de 20% sur leur production fut imposée. Ayant juste passé le 15 avril, le remboursement et les paiements des impôts, la plupart d’entre nous aurions tendance à penser que les Egyptiens s’en tiraient bien. Qui parmi nous ne signerait-il pas pour une simple taxe de 20% ?
(4) Un tel « esclavage », même parmi les Israélites, n’était pas condamné :
« ---Si ton prochain qui vit près de toi devient pauvre et se vend à toi, tu ne le feras pas travailler comme un esclave.
Tu le traiteras comme un ouvrier salarié ou comme un immigré; il sera ton serviteur jusqu'à l'année du jubilé.
Alors il quittera ton service, lui et ses enfants, pour retourner dans sa famille et rentrer en possession du *patrimoine de ses ancêtres.
Car ceux que j'ai fait sortir d'Egypte sont mes serviteurs; ils ne doivent pas être vendus comme esclaves.
Parce que tu révères ton Dieu, tu ne les traiteras pas avec brutalité. » (Lévitique 25:39-43)
Même si un camarade israélite devenait pauvre, il pouvait se vendre à un autre comme esclave. Un tel esclavage n’était pas interdit, mais le propriétaire de l’esclave était averti de traiter cet esclave d’une manière douce et civile. C’est exactement ce que nous voyons Joseph faire.
(5) Nous ne devrions pas être perturbés par les actions de Joseph quand les Egyptiens le louaient et le regardaient comme leur Sauveur :
« Ils dirent:
---Tu nous as sauvé la vie! Puisque nous avons obtenu ta faveur, nous serons les esclaves du pharaon. » (Genèse 47:25)
Si les Egyptiens avaient suggéré cet arrangement en premier (verset 19) et puis s’y été soumit avec reconnaissance (verset 25), pourquoi devrions-nous être perturbés, à moins que bien sûr, nous n’aimons pas penser qu’une telle chose pourrait nous arriver ? Une telle condition économique peut être indésirable, mais ce n’est pas certainement pas contre la Bible.
(6) Beaucoup de problèmes que les Egyptiens avaient étaient crées par eux-mêmes. Joseph n’avait crée ni les sept ans d’abondance, ni les sept ans de famine ; il les prédit tous les deux et proposa un programme pour les traiter. Son plan a coûté aux Egyptiens leurs fortunes et un peu de leur liberté, mais ça les a aussi sauvés d’une mort certaine. Le terrible besoin du pays de Canaan est facilement explicable, mais pourquoi y avait-il aussi un besoin en Egypte ? Je dois vous prévenir que je lis entre les lignes, mais c’est mon avis que la pauvreté effroyable des Egyptiens était un dilemme qu’ils avaient crée eux-mêmes.
Si Joseph était l’administrateur compétent qu’il était supposé être, sûrement il informa toute la population de la famine qui allait arriver après les sept ans d’abondance. Ça aurait assuré leur coopération pour accomplir le plan que Joseph avait proposé pour alléger la dévastation des années de sécheresse à venir. De plus, si Joseph croyait « que le gouvernement gouverne le mieux quand il gouverne peu », il se serait efforcé de pousser la nation à suivre son exemple à économiser pour les années d’adversité. Joseph accumula un-cinquième des récoltes du pays pendant les années d’abondance. Ça laissa quatre-cinquième de la récolte exceptionnelle pour les Egyptiens. N’auraient-ils pas dû emmagasiner du grain pour la famine comme Joseph l’avait fait ? Mais il semblerait qu’ils pensaient que les années d’abondance continueraient eternellement. Pourquoi ne pas dépenser un peu de cet excès ? Ils semblent qu’ils furent autant surpris par l’arrivée de la famine que les gens du temps de Noé furent surpris par le déluge. Les Egyptiens, je crois, furent informés qu’une période difficile allait arriver, pourtant ils ne se sont pas préparés. Pas étonnant qu’ils ne se soient pas plaint de la façon dont Joseph s’est occupé du problème et l’appelait un sauveur.
Toutes les évidences nous amènent à la même conclusion : Joseph était juste aussi pieux ici qu’il était partout. Il avait préparé sagement pour l’avenir, et l’emmagasinage de blé lui rendit possible de sauver la nation du désastre.
Pendant que les Egyptiens s’évanouissaient sous la famine, les Israelites s’épanouissaient. La perte de l’Egypte, jusqu’à un certain point, était leur gain :
« Israël s'installa en Egypte, dans la région de Gochên. Ils y acquirent des propriétés. Ils eurent des enfants et devinrent très nombreux. » (Genèse 47:27)
Israël prospéra en dépit de la famine et de la pauvreté dont l’Egypte faisait l’expérience. Ce petit groupe prospéra pendant que la plupart du peuple égyptien s’appauvrissaient. Ce n’est peut-être pas trop de dire que les Israélites prospérèrent aux dépends des Egyptiens. Par exemple, le pays qu’ils acquirent fut probablement acheté à un bon prix à un fermier égyptien qui savait que de toute façon il perdrait sa terre. Le bétail qu’ils obtinrent fut probablement acheté à un fermier qui, autrement, l’aurait regardé mourir de faim. Ce qui a été acheté a dû l’être au taux de dix cents sur le dollar.
Cela soulève quelques questions à propos de la prospérité des Israélites durant la famine. Etait-ce mal pour eux de prospérer pendant que les autres souffraient ? Etait-ce bien de leur part d’acheter des terres pendant que les autres devaient abandonner les leurs ? Avant que nous ne répondions à cette question, laissez-moi vous en poser une autre : N’êtes- vous jamais allés faire des achats dans un magasin qui ferme ses portes ? Bien sûr. Et avez-vous insisté à ce que le magasin vous vende sa marchandise à prix fort parce que les temps étaient durs ? Bien sûr que non. Vous étiez enchantés d’avoir l’occasion d’acheter quelques choses à des prix drastiquement rabaissés. La perte du magasin fut votre gain, et vous êtes repartis fiers des choses que vous avez eues à bon marché.
De peur que nous perdions notre sens de perspective, laissez-moi vous rappeler que la prospérité d’Israël à cette période à paver le chemin de sa future persécution. Stigers, dans son excellent commentaire sur Genèse, titre les versets 13-26 « Les Fondations de l’Oppression. »99 Une petite leçon d’Histoire aidera à mettre cette section en perspective.
Avant que Joseph ou Jacob entrèrent en Egypte, il y avait un grand nombre d’esclaves sémitiques asiatiques en Egypte. Ils étaient rassemblés pour la plupart dans la région du Delta d’Egypte, la même région où Gochên était situé. Après une longue période, ces Hyksos, propriétaires de terres, formaient une coalition politique qui leurs donnait beaucoup de pouvoir dans le Delta. A un moment faible du pouvoir politique égyptien, cette coalition renversa le trône et un Pharaon hyksos fut installé au pouvoir. Il est très possible que le Pharaon sous lequel Joseph servait était un hyksos.100 Cela explique, du moins en partie, pourquoi un Pharaon aurait été désireux d’installer un esclave hébreu à un tel poste. Un camarade palestinien serait plus fiable qu’un Egyptien. Cela explique aussi pourquoi le Pharaon encouragerait l’immigration d’Hébreux du pays de Canaan. Ils pourraient améliorer sa position politique et être des alliés possibles si et quand les Egyptiens essaieraient de regagner le pouvoir.
Plus tard, bien après que Joseph mourut et que la dynastie des Hyksos ait été renversée, les Egyptiens n’ont pas eu beaucoup de sentiments favorables envers les Israélites, qui avaient collaboré avec les Hyksos et avaient prospéré pendant que les Egyptiens s’étaient appauvris. Et s’il y avait une autre tentative de renverser le trône d’Egypte, les Hébreux auraient très bien pu avoir l’intention de devenir alliés dans un tel effort. Pas étonnant que les Israélites étaient haïs, soupçonnés, et traités comme étant une menace sérieuse pour la sécurité de l’Egypte :
« Joseph mourut, ainsi que tous ses frères et toute leur génération.
Les Israélites eurent beaucoup d'enfants, leurs descendants se multiplièrent considérablement et devinrent de plus en plus puissants, si bien qu'ils remplirent tout le pays.
Un nouveau pharaon vint au pouvoir en Egypte; il ne connaissait pas Joseph.
Il dit à ses sujets:
---Voyez, le peuple des Israélites est plus nombreux et plus puissant que nous.
Il est temps d'aviser à son sujet, pour qu'il cesse de se multiplier. Sinon, en cas de guerre, il risque de se ranger aux côtés de nos ennemis et de combattre contre nous pour quitter ensuite ce pays.
Alors on imposa aux Israélites des chefs de corvée pour les accabler par des travaux forcés. C'est ainsi qu'ils durent bâtir pour le pharaon les villes de Pitom et de Ramsès pour servir de centres d'approvisionnement. » (Exode 1:6-11)
Il n’est peut-être pas trop de suggérer que le succès initial des descendants de Jacob et leur persécution plus tard nous fournisse un prototype de la persécution qui survint bien plus tard. Je ne suis pas un historien, mais je crois que c’était évident, par exemple, en Allemagne avant la deuxième guerre mondiale. L’économie de l’Allemagne avait beaucoup souffert, et pourtant il était évident que ceux qui étaient les banquiers qui avaient réussi et les géants financiers étaient des Juifs. Les Juifs devinrent alors les boucs émissaires pour tous les malheurs politiques du pays et furent sévèrement persécutés et opprimés par le régime nazi.
De ces versets décrivant la prospérité de Pharaon et le peuple de Dieu plusieurs principes qui nous aident à définir plus précisément la relation entre la prospérité, la pauvreté, et la liberté politique sont mis sur la table.
(1) La Liberté est un privilège, pas un droit. Les Américains, dues à leur héritage d’hommes libres, sont enclins à regarder la liberté comme étant un droit plutôt qu’un privilège. Mais l’Histoire nous rappelle que la plupart des gens qui ont vécu, n’ont pas eu le privilège de liberté comme nous le connaissons. Paul, en écrivant à ceux qui étaient esclaves, dit,
« Etais-tu esclave lorsque Dieu t'a appelé? Ne te fais pas de souci à ce sujet. --- Mais si tu peux devenir libre, alors profites-en. --- » (1 Corinthiens 7:21)
Ce n’est pas mal d’être esclave, ni cela empêche-t-il quelqu’un d’avoir un témoignage pieux (1 Pierre 2:18-25).
Joseph fut capable, étant esclave, de servir efficacement Dieu et hommes. Mais la liberté est surement préférable, et si elle peut être obtenue nous devrions profiter de cette opportunité.
Ce qui m’inquiète à propos de cette génération d’Américains, c’est qu’en assumant que la liberté est un droit plutôt qu’un privilège à entretenir, nous perdrons la chose pour laquelle des hommes ont donné leur vie pour l’obtenir et la garder. Les droits sont considérés comme allant de soi parce que nous assumons qu’ils ne peuvent pas être retirer. Les privilèges doivent être gagnés, et ils peuvent être facilement perdus s’ils sont négligés. Beaucoup de Chrétiens américains ne prennent pas la peine de voter ou de s’impliquer dans le processus politique, et en faisant ça, ils mettent en danger les libertés qu’ils ont. Ce n’était pas mal pour Joseph de mettre les Egyptiens en esclavage parce que la liberté n’est pas un droit, mais un privilège.
L’esclavage, bien sûr, a la possibilité d’être utilisé pour le mal et l’abus. L’histoire de l’esclavage en Amérique rend ça absolument clair. Cependant, laissez-moi dire que tous les propriétaires d’esclaves n’étaient pas durs et païens. En tant qu’institution, l’esclavage ne peut pas être généralement condamné, car la Bible ne l’interdit jamais strictement. Sûrement, ce n’est pas la condition de vie la plus désirable. C’est pourquoi Paul encouragea ceux qui étaient capables d’obtenir leur liberté. L’esclavage donne aux hommes diaboliques l’opportunité de maltraiter les gens. Un tel traitement doit toujours être condamné et résisté, mais ce genre d’abus est flagrant dans chaque situation, que ce soit le gouvernement, l’économie, le mariage ou la famille. Pouvoir et autorité seront toujours maltraités par les hommes cruels et mauvais, mais cela ne veut pas dire qu’alors tout le pouvoir doit être abolit. La Révolution française souligne ça dans le sang.
(2) La prospérité n’est pas un droit, mais un privilège et une responsabilité. Dans le Vieux Testament Dieu a promit à Israël prospérité s’ils obéissaient fidèlement et gardaient SES commandements :
« En fait, il ne doit pas y avoir de pauvres parmi vous, car l'Eternel votre Dieu veut vous combler de bénédictions dans le pays qu'il vous donne comme patrimoine foncier pour que vous en preniez possession ---
à condition toutefois que vous l'écoutiez pour obéir à tous les commandements que je vous transmets aujourd'hui et pour les appliquer,
car l'Eternel votre Dieu vous bénira comme il vous l'a promis. Alors vous prêterez de l'argent à beaucoup de nations étrangères, sans jamais avoir besoin d'emprunter. En effet, vous dominerez beaucoup de nations, et aucune ne vous dominera. » (Deutéronome 15:4-6)
Mais Dieu avait dit très clairement que bien que cela soit SA promesse, cet idéal ne serait jamais totalement réalisé :
« En fait, il y aura toujours des nécessiteux[c] dans le pays: c'est pourquoi, je t'ordonne d'ouvrir toute grande ta main à ton compatriote, au malheureux et au pauvre dans ton pays. » (Deutéronome 15:11)
Dans le Livre des Proverbes, il est souvent répété que la prospérité est le résultat de la diligence, pendant que la pauvreté est le résultat de la fainéantise :
« La main nonchalante appauvrit,
mais la main active enrichit. » (Proverbes 10:4 ; 12:27 ; 13:4 ; 14:23 ; etc.)
Cependant, c’est une maxime et non une promesse inviolable.
Dans le Nouveau Testament, la prospérité n’est pas la preuve ni de la pitié (Luc 6:24), ni des besoins charnels (Matthieu 27:57), mais une question d’appel, vers laquelle le pauvre et le riche doivent avoir la bonne perspective :
« Que le frère pauvre soit fier de ce que Dieu l'élève,
et le riche de ce que Dieu l'abaisse. En effet, il passera comme la fleur des champs.
Le soleil se lève, sa chaleur devient brûlante[d], et la plante se dessèche, sa fleur tombe, et toute sa beauté[e]s'évanouit. Ainsi en est-il du riche: il disparaîtra au milieu de ses activités. » (James 1:9-11)
Que ce soit la pauvreté ou la prospérité, nous devons apprendre le secret de contentement :
« Je sais vivre dans le dénuement, je sais aussi vivre dans l'abondance. C'est le secret que j'ai appris: m'accommoder à toutes les situations et toutes les circonstances, que je sois rassasié ou que j'aie faim, que je connaisse l'abondance ou que je sois dans le besoin.
Je peux tout, grâce à celui qui me fortifie.» (Philippiens 4:12-13)
« La véritable foi en Dieu est, en effet, une source de richesse quand on sait être content avec ce qu'on a.» (1 Timothée 6:6)
La richesse doit être utilisée au service des autres (1 Timothée 6:17-19). La pauvreté n’empêche pas le vrai désir d’aider (1 Rois 17:8-16 ; Marc 12:41-44 ; 2 Corinthiens 8:1-5), pendant que la prospérité fournit de plus grandes opportunités et une plus grande responsabilité (1 Timothée 6:17-19 ; Matthieu 13:12 ; Luc 12:47-48).
(3) Dans la Bible, la pauvreté n’est pas vue comme étant un mal intérieur qui doit être détruit. Tout comme l’institution de l’esclavage était tolérée, il en était de même pour la pauvreté. Ce n’est pas une condition agréable, mais elle n’est pas intolérable non plus (Philippiens 4:12-13). Notre Seigneur est devenu pauvre pour qu’IL puisse être rendu riche (2 Corinthiens 8:9), et l’apôtre Paul aussi fit l’expérience de la pauvreté (2 Corinthiens 6:4-5, etc.). Jésus dit,
« Des pauvres, vous en aurez toujours autour de vous! Tandis que moi, vous ne m'aurez pas toujours avec vous. » (Jean 12:8)
La richesse, actuelle ou désirée, est mauvaise quand elle occupe un morceau excessif de nos pensées et inquiétude (Matthieu 6:24-34), quand elle est donnée une trop grande importance (Luc 16:10-11,14), quand elle est gagnée injustement (Luc 3:13-14), égoïstement emmagasinée (Matthieu 6:19-2 ; 1 Timothee 6:17). Mais la pauvreté est de même mauvaise si elle est le résultat d’un manque de considération ou de responsabilité (1 Timothée 5:8) ou d’un manque de diligence (2 Thessaloniens 3:15). La pauvreté, comme la prospérité, n’est ni bonne ni mauvaise exceptée comment nous la voyons et l’utilisons.
(5) Le problème de la pauvreté ne peut pas être résolu simplement. La simple solution au problème de la famine en Egypte, nous supposons, aurait été pour Joseph d’ouvrir les greniers d’Egypte et de donner le grain aux Egyptiens. La question alors devient, « Qu’aurait dû être le critère pour distribuer le grain ? » Que ressentiriez-vous si un homme arrivait dans sa Rolls Royce et vous demandait de « faire le plein » de grain ? L’aide sociale n’est jamais aussi simple qu’il ne paraît. Dans quelques Ecritures, on nous dit de donner à ceux dans le besoin :
« L'homme qui regarde autrui avec bonté sera béni
parce qu'il a partagé son pain avec le pauvre. » (Proverbes 22:9)
« Celui qui donne aux pauvres ne sera pas dans le besoin,
mais celui qui se bouche les yeux à la misère d'autrui se charge de beaucoup de malédictions. » (Proverbes 28:27)
Dans d’autres Ecritures, on nous dit de prêter aux pauvres, mais sans intérêts :
« ---Si ton prochain qui vit près de toi s'appauvrit et tombe dans la misère, tu lui viendras en aide, même s'il est étranger ou immigré, afin qu'il survive à côté de toi.
Parce que tu révères ton Dieu, tu ne recevra de sa part ni intérêt, ni profit, pour que ton prochain puisse vivre à côté de toi.
Si tu lui prêtes de l'argent, tu n'en exigeras pas d'intérêt et si tu lui donnes de tes vivres, tu n'en tireras pas de profit. » (Levitique 25:35-37)
Ailleurs dans les Proverbes 11:26, on nous dit,
« Le peuple maudit l'accapareur qui retient son blé[e],
mais il bénit celui qui le vend sans tarder. »
Un autre proverbe dit,
« La faim du travailleur est une bonne collaboratrice:
sa bouche le pousse à travailler. » (Proverbes 16:26)
Et encore ailleurs, Paul nous ordonne,
« En effet, lorsque nous étions chez vous, nous vous avons donné cette recommandation: «Que celui qui refuse de travailler renonce aussi à manger»! » (2 Thessaloniens 3:10)
Nous avons une vaste gamme de responsabilités envers les pauvres car il y a une grande variété de raisons pour la pauvreté. Ceux qui sont pauvres volontairement, qui ne veulent pas travailler, envers eux nous n’avons pas d’obligations, excepté de les réprimander. Nous devons permettre à leur faim de les pousser à bouger. Pour ceux qui sont temporairement sans argent, nous devrions les aider financièrement en espérant être remboursé, mais sans intérêts. Aux autres qui sont complètement sans rien, nous devrions leur donner ce dont ils ont besoin sans espérer de remboursement. Et pour certains dans le Vieux Testament, les Israelites fidèles ne devaient non seulement leur acheter leurs marchandises, mais aussi les acheter eux comme serviteurs (Lévitique 25:39).
« Quand vous ferez les moissons dans votre pays, tu ne couperas pas les épis jusqu'au bord de ton champ, et tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner. » (Lévitique 19:9 ; 23:22)
Donc nous trouvons Ruth ramassant des épis dans le champs de Booz (Ruth 2:2). Aujourd’hui, nous sommes quelques fois encouragés à ramasser du grain pour les pauvres, le battre et le moudre, faire du pain et le livrer encore tout chaud. La dignité des nécessiteux demande qu’il leur soit permit de travailler pour ce qu’ils reçoivent si c’est possible. L’amour doit être exercé dans « la vraie connaissance et le discernement (Philippiens 1:9). La sentimentalité peut faire qu’on se sente bien aux dépends des pauvres. La sagesse cherche à aider les pauvres dans un sens à ce qu’ils gardent leur dignité et elle encourage à ce qu’ils continuent à faire ce qu’il faut pour sortir de leur dépendance économique des autres. Les veuves du Nouveau Testament dont l’église prenaient soin étaient un très petit groupe et choisi, pendant que les familles s’occupaient du reste qui était indigent à court termes (1 Timothée 5:3-16). Les fainéants ne méritent que la discipline (2 Thessaloniens 3).
(5) L’accumulation de richesses est fréquemment le moyen d’aider les pauvres. De peur que nous tombions sur le dos de Joseph pour ses actions, laissez-moi vous rappeler que si Joseph n’avait pas accumulé cette grosse réserve de grain, l’Egypte serait morte. Certains Chrétiens croient que c’est mal d’accumuler de l’argent pour n’importe quelle raison. Personnellement, je ne suis pas d’accord. Je comprends que notre Seigneur a interdit d’accumuler les richesses dans le but d’y trouver une fausse sécurité ou pour gaspiller sur nous-mêmes des somptuosités que la richesse nous fournira (Matthieu 6:19 ; Jacques 4:3 ; 5: 1-6).
Economiser n’est pas toujours condamné :
« Dans la demeure de l'homme sage, on trouve de précieux trésors et des réserves d'huile,
mais l'insensé dilapide ce qu'il a.» (Proverbes 21:20)
Malheureusement, Actes 4:34-35 a fréquemment été mal utilisé à ce propos :
« Aucun d'eux n'était dans le besoin, car ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le produit de la vente
et le remettaient aux apôtres: ceux-ci le répartissaient alors entre tous et chacun recevait ce dont il avait besoin. »
Certains croient que toutes les maisons et toutes les terres appartenant aux croyants de Jérusalem furent vendues en une seule fois et que l’argent fut mis en commun dans un pot pour être distribué par les apôtres. Ce ne fut pas le cas. D’une part, cela aurait causé les valeurs immobilières de dégringoler, réduisant l’efficacité de ces dons. Mais le verbe « vendraient » n’est pas correct, impliquant que c’était fait de temps en temps ou quand des besoins sérieux surgissaient. Les maisons étaient des propriétés privées jusqu'à ce que des besoins surviennent qui étaient si grands que quelqu’un était poussé à vendre leur propriété et à donner l’argent aux apôtres pour venir en aide à ceux qui étaient dans le besoin.
Ne voyez-vous pas que c’était la propriété de ces maisons et de ces terres qui a rendu possible la charité de l’église du Nouveau Testament ? Si ces Chrétiens avaient conclu, comme certains aujourd’hui, que c’était mal d’accumuler des richesses sous n’importe quelle forme, y compris maisons et terres, il n’y aurait pas eu de moyens d’aider les autres. Cette même question d’économiser pour être capable d’aider est adressée par l’apôtre Paul :
« Venons-en à la question de la collecte en faveur de ceux qui, en Judée, appartiennent à Dieu: j'ai déjà donné mes directives aux Eglises de la Galatie. Suivez-les, vous aussi.
Que tous les dimanches chacun de vous mette de côté, chez lui, une somme d'argent selon ce qu'il aura lui-même gagné, pour qu'on n'ait pas besoin d'organiser des collectes au moment de mon arrivée. » (1 Corinthiens 16:1-2)
Spécialement pour ceux qui n’ont pas beaucoup de revenus, économiser fournit de plus grandes opportunités de prêcher à ceux dans le besoin.
(6) La provision de Dieu pour SES gens ne requit pas une période nationale de prospérité économique. Israël a prospéré pendant les périodes les plus noires de l’Egypte. Israël a été approvisionné en abondance pendant que beaucoup de gens manquaient de tout. Il y a, et il y aura toujours, des prophètes de mauvaise augure qui nous avertissent de futurs désastres financiers. (Et, franchement, j’ai tendance à être d’accord avec eux. Je crois que des temps durs dans les finances peuvent être juste au tournant.) Mais ne paniquons pas à la simple pensée de cela. Si Dieu pouvait prendre soin de SES enfants pendant les temps de famine, IL peut aussi prendre soin de nous dans les temps de grands désastres. La capacité de Dieu de fournir pour les SIENS ne dépend pas de la santé de la Bourse. Nous devrions nous préparer à prêcher aux autres en mettant de l’argent de coté. Faisant attention d’éviter l’extrémité de tout garder en secret et l’autre de tout gaspiller.
« Celui qui fournit la semence au semeur et lui donne le pain dont il se nourrit vous donnera aussi, avec largesse, toute la semence nécessaire et fera croître les fruits de votre générosité.
Ainsi vous deviendrez riches de tous les biens et vous pourrez donner largement, ce qui suscitera, chez ceux auxquels nous distribuerons vos dons, de nombreuses prières de reconnaissance envers Dieu. » (2 Corinthiens 9:10-11)
Jacob qui semblait se mourir depuis des années, vécut plus longtemps qu’il n’avait espéré. Mais comme il approchait son heure, nous pouvons voir que sa prospérité en Egypte n’avait pas changé ses priorités :
« Jacob vécut dix-sept ans en Egypte. La durée totale de sa vie fut de 147 ans.
Quand le jour de sa mort fut proche, il appela son fils Joseph et lui dit:
---Si tu es d'accord de me faire une faveur, place, je te prie, ta main sous ma cuisse et promets-moi d'agir envers moi avec amour et fidélité en ne m'enterrant pas en Egypte.
Quand j'aurai rejoint mes ancêtres décédés, tu me transporteras hors d'Egypte pour m'ensevelir dans leur tombeau.
Joseph dit:
---J'agirai comme tu me l'as demandé.
Mais son père insista:
---Jure-le moi.
Et il le lui jura. Alors Israël se prosterna au chevet de sa couche. » (Genèse 47:28-31)
Il aurait été très facile pour la prospérité de réarranger les priorités de Jacob. Après avoir vécut dans un pays qui était irrigué et relativement épargné par la famine, qui voudrait retourner au pays de Canaan où Dieu devait fournir la pluie, conditionnelle de l’obéissance de SON peuple ?
« ---Le pays où tu vas pénétrer pour en prendre possession ne ressemble pas à l'Egypte d'où vous êtes sortis; là-bas, après avoir fait vos semailles, vous deviez irriguer vos champs en actionnant des norias avec vos pieds comme dans un jardin potager.
Par contre, le pays où vous vous rendez pour en prendre possession est un pays de montagnes et de vallées arrosé par la pluie du ciel.
C'est un pays dont l'Eternel ton Dieu prend lui-même soin et sur lequel il veille continuellement du début à la fin de l'année. » (Deutéronome 11:10-12)
Sachant que le jour de son départ était proche, Jacob décida de faire de sa mort un témoignage de sa foi et un stimulus de la foi et obéissance de ses descendants. Jacob poussa Joseph, son fils préféré, à prêter serment promettant qu’il n’enterrerait pas son père en Egypte, mais au pays de Canaan dans la grotte de Machpelah avec ses ancêtres. Cela servirait à rappeler à ses descendants que l’Egypte n’était pas leur maison, mais seulement un endroit où rester jusqu’à ce que Dieu les ramènerait « à la maison » au pays de Canaan, la terre promise.
Ayant été assuré de sa requête, Jacob se prosterna en révérence en s’appuyant sur son bâton.101 C’est cet incident, avec la bénédiction des fils de Joseph dans le chapitre 49, dont l’auteur du Livre d’Hébreux cite comme évidence de la foi de Jacob :
« Par la foi, Jacob a béni, peu avant sa mort, chacun des fils de Joseph et s'est prosterné pour adorer Dieu, en prenant appui sur l'extrémité de son bâton. » (Hebreux 11:21)
Peu étonnant, car c’est sûrement le point culminant de la vie spirituelle de Jacob. Pour la première fois, Jacob a arrêté de s’efforcer de faire des choses pour Dieu et L’a simplement vénéré et adoré. Je crois que la vénération est la chose la plus importante pour un saint, et une des raisons primordiales de Dieu pour sauver les hommes :
« Mais l'heure vient, et elle est déjà là, où les vrais adorateurs adoreront le Père par l'Esprit et en vérité; car le Père recherche des hommes qui l'adorent ainsi.
Dieu est Esprit et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent par l'Esprit et en vérité. » (Jean 4:23-24)
Il reste deux observations. Premièrement, nous sommes obligés de protéger les droits des pauvres :
« Le juste reconnaît le droit des pauvres,
mais le méchant ne s'en préoccupe pas. » (Proverbes 29:7)
Bien que ni la liberté, ni la prospérité ne soient les droits des pauvres, la vie est le droit de tous. Récemment le mouvement « Pro-Vie » a attiré notre attention sur les droits du Non-né. Pendant que nous avons sérieusement besoin de considérer les droits des non-nés et le sujet de l’avortement, nous ne pouvons pas négliger le droit de vie de ceux qui sont nés et qui meurent de faim et de négligence. Les pieux ne peuvent pas négliger les besoins extrêmes de ceux qui meurent dans notre monde puisque nous avons plus qu’assez de moyens de préserver la vie.
Et s’il y a un droit de vie physique, ne devrions nous pas être plus concernés par le droit d’entendre la bonne nouvelle de l’offre de la vie spirituelle ? C’est ma conviction qu’un peu de la richesse matérielle qui est la nôtre est donnée dans le but de répandre l’Evangile de Jésus Christ à ceux qui ne l’ont pas encore entendu.
Deuxièmement, je dois vous rappeler, tout comme un membre de notre congrégation me l’a rappelé, que Joseph n’a pas demandé plus des Egyptiens que Dieu a exigés de ceux qui seront éternellement sauvés. Le salût physique avait beaucoup d’importance pour les Egyptiens, tellement qu’ils ont donné leur argent, leurs biens matériels, et même qu’ils se sont donnés eux-mêmes à Joseph. Ce sont les termes que Dieu avait mis sur la table pour que les hommes puissent avoir la vie éternelle : capitulation sans condition. Nous devons réaliser que notre condition est finale, que nous devrons faire face à la mort. Et nous devons placer notre future dans les mains de Jésus Christ, tout comme les Egyptiens faisaient confiance en Joseph. Nous devons capituler chaque élément d'autosuffisance, tout ce qui a de la valeur, et compter seulement sur Jésus Christ, qui est mort sur la croix du Calvaire pour notre salût. IL ne nous offre toutes les richesses des cieux que si nous LUI faisons totalement confiance. Que Dieu vous permette de LUI faire confiance pour votre salût!
« Puis, s'adressant à ses disciples, Jésus dit:
---Si quelqu'un veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive.
Car celui qui est préoccupé de sauver sa vie la perdra; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi, la retrouvera.
Si un homme parvient à posséder le monde entier, à quoi cela lui sert-il s'il perd sa vie? Et que peut-on donner pour racheter sa vie? » (Matthieu 16:24-26)
99 Harold G. Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 320.
100 Cf. Stigers, pp. 39, 291-292, 309-310, also Howard F. Vos, Genesis and Archaeology (Chicago: Moody Press, 1963), pp. 101-105 for further details on the Hyksos.
101 “The MT has bed (mitta), but the LXX (used in Heb. 11:21) interpreted the same Hebrew consonants to represent matteh, ‘staff.’ While both versions have ‘bed’ at 48:2, the present occasion tells of Jacob before his last illness (cf. 48:1), and ‘staff’ may well be the right meaning. It would be an appropriate object to mention, as the symbol of his pilgrimage (cf. his grateful words in 32:10), worthy of the prominence it receives in the New Testament passage.” Derek Kidner, Genesis: An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 212.
Il y a quelques années, j’ai vu un film qui m’a fait une grosse impression. Si je me souviens bien, Malcolm Muggeridge était au cimetière où sa famille était enterrée, montrant du doigt les pierres tombales de ses ancêtres. Le film commença avec la declaration de Muggeridge disant qu’il allait bientôt rejoindre ses prédécesseurs de l’autre coté et que sa pierre tombale serait alors trouvée là au cimetière. Tout le film était axé sur la vie de Muggeridge et comment il l’a voyait, vu de ce cimetière, sachant que le temps de sa mort était proche.
La chose qui est restait dans ma mémoire à propos de Muggeridge était son évaluation des choses qui ont été vraiment importantes dans sa vie. Il dit que ces choses qu’il avait désirées le plus dans sa jeunesse, il les percevait maintenant d’être de valeur très minime quand il les regardait du cimetière. Les choses qu’il avait craint dans sa jeunesse, il les appréciait maintenant parce qu’elles avaient énormément enrichi sa vie. Une telle chose était la souffrance. Il y a longtemps, il avait cherché à l’éviter à tous prix mais était arrivé à l’accepter comme étant une bonne chose de la main de Dieu.
Après avoir étudier Genèse 48, je suis arrivé à apprécier la sagesse des paroles de Muggeridge encore plus à la lumière du témoignage de Jacob dans ces versets. Seulement 17 ans plus tôt, Jacob avait décrit sa vie en termes des plus négatifs :
« Le nombre de mes années de migrations est de cent trente. Les jours de ma vie ont été peu nombreux et mauvais… » (Genèse 47: 9)
C’était la perspective de Jacob vue du palais de Pharaon. Mais maintenant, se trouvant dans le cimetière proverbial de ses ancêtres et faisant face à sa mort imminente, le témoignage de Jacob en est un de foi profonde et de gratitude joyeuse pour la fidélité de Dieu et de SES soins à travers tous les jours de sa vie (48:15-16).
Comment expliquons-nous ce changement d’attitude de Jacob ? Sa perspective a radicalement changé, car maintenant, il regardait derrière sur sa vie, comme Muggeridge, de la concession funéraire familiale, regardant la vie du bout de chemin. Nous n’avons pas besoin d’être aux portes de la mort pour voir la vie comme Jacob la voyait ici. Ce que nous devons faire est réaliser les raisons pour ce changement de perspective et les appliquer à nos vies maintenant, plutôt que quand nous pensons être aux portes de la mort. Alors regardons très attentivement aux derniers évènements de la vie de Jacob enregistrés par Moïse dans Genèse 48.
Les derniers jours de séjour terrestre de Jacob se terminait. Sentant cela, Joseph fut appelé au chevet de son père quand Jacob prononça une bénédiction unique sur lui. La mort dont Jacob avait parlait si fréquemment et, à un certain moment, désirée allait bientôt arriver. Joseph amena avec lui ses deux fils, Manassé et Ephraïm, pour voir leur grand-père une dernière fois et lui dire au revoir. Rassemblant toutes ses forces, Jacob s’assit sur son lit pour dire des paroles d’importance vitale à Joseph. Pendant que les paroles de Jacob étaient évocatrices du passé, ce n’étaient pas du tout un bafouillage confus qu’on aurait pu attendre d’un homme âgé approchant sa fin. Au lieu de ça, Jacob dirigea l’attention de Joseph sur les deux évènements les plus importants de sa vie qui expliqueraient ce qu’il était sur le point de faire.
« Peu après cela, on vint prévenir Joseph que son père était malade. Il prit avec lui ses deux fils Manassé et Ephraïm.
On annonça à Jacob que son fils Joseph venait le voir. Israël rassembla ses forces et s'assit sur sa couche.
Jacob dit à Joseph:
---Le Dieu tout-puissant m'est apparu à Louz au pays de Canaan et il m'a béni[a].
Il m'a dit: «Je te donnerai beaucoup d'enfants et je rendrai nombreuse ta famille, je te ferai devenir une multitude de peuples et, après toi, je donnerai ce pays pour toujours en propriété à ta descendance.»
Et maintenant, j'adopte pour miens les deux fils qui te sont nés en Egypte, avant mon arrivée ici. Ephraïm et Manassé seront mes fils au même titre que Ruben et Siméon.
Quant aux enfants qui te naîtront après eux, ils seront à toi. C'est au nom de leurs frères aînés qu'ils recevront leur part d'héritage. » (Genèse 48:1-6)
Dieu est apparu deux fois à Jacob à Louz (Béthel, 28:10-17 ; 35:9-12), et les deux fois Dieu l’a bénit, lui promettant qu’il deviendrait une grande nation et qu’il prendrait possession du pays de Canaan. Bien qu’il ne fut enregistré nulle part que Dieu ait promis spécifiquement à Jacob que ce pays serait une « possession à perpétuité » (verset 4), cela le fut dit à Abram dans 17:7. Ce fut probablement passé de bouche à oreille par Isaac.
Les fils de Joseph, Manassé et Ephraïm,102 étaient nés en Egypte. Etant les fils de Joseph, leur avenir en Egypte aurait été très brillant. Ils auraient peut-être suivit le chemin de leur père, occupant des places d’autorité et d’influence dans l’administration de Pharaon. Mais leur plus grand espoir restait dans un pays qu’ils n’avaient pas encore vu, car ils étaient destinés à faire partis d’ « une multitude de peuples » (verset 4) que Dieu avait promis Jacob.
Ruben, à cause de son péché d’avoir couché avec Bilha, la concubine de Jacob (35:22), avait perdu son droit d’aînesse (49:4). Ce privilège fut transmit à Joseph, mais d’une manière inhabituelle. Sans aucun doute la façon normale aurait été de donner le droit d’aînesse au fils suivant, Siméon ou à celui après lui, Lévi, mais ces deux là étaient coupables des meurtres de tous les hommes de Sichem (34:25). Ce fut donc Joseph qui devait recevoir les droits du premier-né :
« Ruben était le premier-né d'Israël, mais parce qu'il avait eu des relations sexuelles avec l'une des femmes de son père, son droit d'aînesse fut donné aux fils de Joseph, fils d'Israël; ainsi Ruben ne fut pas recensé comme l'aîné.
Juda fut puissant parmi ses frères, et de lui est issu le prince d'Israël, mais le droit d'aînesse appartenait à Joseph. » (1 Chroniques 5:1-2)
Jacob accomplit son dessein en adoptant les deux fils de Joseph comme les siens, à égalité avec Ruben et Siméon (verset 5). Maintenant chacun recevrait une portion, mais en faisant cela, joseph recevrait une double portion:
« Quant à moi, je te donne une part de plus qu'à tes frères: Sichem, que j'ai conquise sur les Amorites avec mon épée et mon arc. » (Genèse 48:22)
L’effet, noté par l’auteur, était de donner le droit d’aînesse à Joseph. N’importe quel fils qui auraient pu être nés de Joseph (mais n’ont pas été) recevraient leur héritage comme s’ils étaient les fils de soit d’Ephraïm ou de Manassé (verset 6).
Les deux apparitions de Dieu à Jacob à Béthel (une fois avant qu’il ne parte de Canaan pour chercher une épouse à Harân (28:10-17) et encore une fois après qu’il soit revenu à Canaan de Paddân-Aram (35:9-15)) étaient encore plus importantes à la vue de l’accomplissement partiel des promesses de Dieu dans ces apparitions. Dieu avait promit à Jacob qu’IL serait avec lui pour le guider, le protéger et lui fournir ce dont il aurait besoin et qu’Il le ramènerait sain et sauf à Canaan. Cela, Dieu l’avait fait, en dépit des dangers que Jacob avait rencontré et des obstacles qui furent sur son chemin. Puisque les paroles de Dieu furent réalisées pour les promesses à court-termes, SES promesses à long-termes seraient aussi assurées.
Les choses les plus importantes pour Jacob dans son rapport à Joseph étaient la promesse du pays de Canaan et l’assurance que Jacob deviendrait une multitude de peuples (verset 4). Si Dieu avait assuré à Jacob qu’il deviendrait un grand peuple et nombreux, alors sûrement il était justifié d’adopter deux fils de plus qui contribueraient à cette prolifération des peuples.
Si la justification de Jacob pour l’adoption des fils de Joseph est trouvée dans la promesse que Dieu a faite à Béthel, la raison semble être dans le verset 7.
« Car lorsque je revenais de Paddân-Aram, Rachel est morte au pays de Canaan à peu de distance d'Ephrata. C'est là, sur le chemin d'Ephrata --- qui s'appelle Bethléhem --- que je l'ai enterrée. » (Genèse 48:7)
Joseph était le fils de Rachel, la femme préférée de Jacob. Sa préférence pour Joseph a contribué énormément à son rejet par ses frères et à son voyage en Egypte (37:4). Un facteur majeur dans sa préférence pour Joseph était le fait qu’il était le premier-né de Rachel, son épouse par choix. (Léa était sa femme « par chance », Bilha et Zilpa « par compétition. »)
Bien que Rachel ait été la plus jeune de ses femmes, elle mourut prématurément en route pour Ephrata (Bethléhem). En conclusion, si elle n’était pas morte si tôt dans sa vie, elle aurait eu beaucoup d’autres fils par Jacob. L’adoption d’Ephraïm et Manassé fournit Jacob avec deux fils de plus, techniquement « par Rachel. » La promesse de Dieu à Béthel associée à la préférence de Jacob pour Rachel fournit la toile de fond pour l’adoption d’Ephraïm et Manassé. En plus de ça doit être mentionné la fidélité de Joseph au Dieu de ses pères, bien qu’il ait été dans un pays étranger et dans des circonstances adverses. Il, comme le sauveur de son peuple, était certainement digne de la faveur que son père lui avait accordée.
Les fils de Joseph n’avaient pas encore été remarqués par Jacob. L’adoption d’Ephraïm et de Manassé était surtout un privilège accordé à Joseph plutôt qu’un acte de partialité envers ses fils. Maintenant, qu’ils n’aient pas été remarqués ou qu’ils aient été amenés qu’après l’entrevue privée de Joseph avec son père, Jacob saute sur l’opportunité de bénir Joseph à travers ses deux fils :
« Israël regarda les fils de Joseph et demanda:
---Qui est-ce?
Joseph lui répondit:
---Ce sont les fils que Dieu m'a donnés dans ce pays.
---Fais-les approcher, je te prie, dit Jacob, pour que je les bénisse.
La vue d'Israël était affaiblie par l'âge de sorte qu'il n'y voyait plus. Il les fit donc approcher de lui et les embrassa.
Israël dit à Joseph:
---Je ne m'imaginais pas te revoir et voici que Dieu me fait voir même tes descendants.
Joseph reprit ses deux enfants d'entre les genoux de son père et se prosterna face contre terre.
Puis il les prit tous les deux, Ephraïm à sa droite --- donc à gauche d'Israël --- et Manassé à sa gauche --- donc à la droite de son père --- et les fit approcher de lui.
Mais Israël tendit la main droite et la posa sur la tête d'Ephraïm, qui était le plus jeune, et sa main gauche sur la tête de Manassé. Il croisa donc ses mains, bien que Manassé fût l'aîné. » (Genèse 48:8-14)
Tout comme son père Isaac souffrit d’une mauvaise vue dans ses dernières années (27:1), la vision de Jacob était faible. Bien sûr, il avait vu ces fils auparavant, mais ils avaient grandi et beaucoup changé, comme tous les enfants. Jacob pouvait les voir mais il était incapable de les identifier spécifiquement. Joseph les présenta à Jacob, qui a dû les attirer entre ses genoux pour les embrasser. Jacob, qui avait cru qu’il ne reverrait jamais plus le visage de son fils préféré, avait maintenant ses petits-fils devant lui. La bonté de Dieu pour lui n’est pas négligée dans cet évènement (verset 11).
Joseph, sachant que son père était prêt à les bénir (verset 9), éloigna les garçons, maintenant proche de vingt ans,103 de son père pour les placer correctement pour la bénédiction. Manassé, l’aîné, était à sa gauche (la droite de Jacob), et Ephraïm était à la droite de Joseph (la gauche de Jacob). C’était fait exprès pour que la main droite de Jacob repose sur Manassé, le plus âgé. Israël surprit Joseph en croisant ses mains et prononçant cette bénédiction :
« Il bénit Joseph et dit:
Que ces garçons soient bénis par le Dieu
devant qui ont vécu mes pères Abraham et Isaac,
le Dieu qui a pris soin de moi depuis que j'existe et jusqu'à ce jour,
l'ange qui m'a délivré de tout mal.
Qu'ils perpétuent mon nom et celui de mes pères Abraham et Isaac!
Qu'ils aient beaucoup d'enfants partout dans le pays. » (Genèse 48:15-16)
Nous ne devons pas oublier que la bénédiction de Jacob sur les deux fils de Joseph était principalement une bénédiction sur Joseph, comme Moïse nous le rappelle dans le verset 15. La bénédiction contient le témoignage de Jacob, un qui est totalement différent des mots parlés devant Pharaon :
« Le nombre de mes années de migrations est de cent trente. Les jours de ma vie ont été peu nombreux et mauvais et je n'atteindrai pas le nombre des années qu'ont duré les migrations de mes ancêtres. » (Genèse 47:9)
Premièrement, le Dieu de Jacob est le Dieu de ses pères, Abraham et Isaac, le Dieu Qui avait fait SON alliance avec eux et les protégea pendant toute leur vie. Deuxièmement, Jacob, le berger (30:27), reconnut que Dieu avait prit soin de lui comme son Berger. En effet, Jacob attesta, « L’Eternel est mon berger… » Troisièmement, le Dieu de Jacob était l’ « Ange » (32:23-33) Qui l’avait racheté de tout le mal.
Comment pouvait-il y avoir une telle différence entre ce témoignage à Joseph et celui fait à Pharaon ? Comment Jacob pouvait-il dire cela avec sincérité ? La vie de Jacob avait été une longue série de chagrins. Il avait contrarié son frère et trompé son père. Il dut quitter sa maison, pour ne jamais revenir revoir sa mère vivante. Il fut forcé de vivre avec un oncle qui était presque aussi trompeur que lui et de prendre quatre femmes plutôt que juste Rachel, celle qu’il aurait choisie. Ses femmes se battaient constamment pour lui, et ses enfants se détestaient. Sa fille fut violée ; son fils aîné coucha avec sa concubine, et Juda avait couché avec une prostituée. Il fut privé de sa femme et de son premier fils ; Et Benjamin, le seul descendant restant de Rachel, était en très grand danger. Finalement, une famine le força à quitter la terre promise. Sa vie avait été pleine de tristesse.
Quand Jacob attesta que l’Eternel était son berger tout au long de sa vie, il n’a pas renié ses souffrances. Mais il commença à les voir d’une façon différente. Tout comme Joseph reconnut que Dieu était avec lui dans ses souffrances, Jacob était assuré de la présence de Dieu dans tous ses chagrins. Pendant que notre Berger nous fait « reposer dans des prairies verdoyantes » (Psaume 23:2), IL est aussi avec nous quand nous « traversons la vallée où règnent les ténèbres de la mort » (Psaume 23:4). Jacob a finalement réalisé que chaque chose dans sa vie était une part de la volonté de Dieu pour lui et que Dieu le dirigeait et le formait à travers l’adversité.
Et Dieu, l’Ange (Qui je pense était le Christ pré-incarné), l’avait racheté de tout le mal. Jacob n’a jamais déclaré que l’Ange l’avait protégé de tous les problèmes, car ce n’était pas le cas. Problèmes et maux sont des termes synonymes, comme Jacob l’a finalement compris. Aucun saint n’a été promis l’absence de problèmes. Cependant, le mal est de ne pas faire face à des circonstances douloureuses, mais de ne pas accomplir les buts de Dieu. Dieu utilisa les épreuves et les afflictions pour amener Jacob en Egypte et pour amener le salût dont Joseph fut envoyé en avance pour fournir. Tous les problèmes de Jacob étaient « envoyés par Dieu » pour accomplir les desseins de Dieu, même quand Jacob ne les reconnaissait pas et avait tendance à résister.
Le Chrétien immature prie que Dieu empêchera la douleur et la souffrance, voyant ces choses comme mauvaises. La marque d’un Chrétien mature est qu’il peut regarder derrière sur sa vie et voir que Dieu peut prendre les douleurs et les pressions de la vie et les faire marcher ensemble pour le bien dans sa vie et ultimement amène quelqu’un près de LUI par ça. L’immature évite la douleur. Bien que le mature ne la recherche pas, il arrive à la savourer à la lumière du fait que Dieu l’utilise magnifiquement pour nous amener dans l’intimité avec LUI. Quand connaître Dieu est le cadeau suprême, la souffrance n’est pas un prix trop cher à payer pour l’obtenir :
« C'est ainsi que je pourrai connaître le Christ, c'est-à-dire expérimenter la puissance de sa résurrection et avoir part à ses souffrances, en devenant semblable à lui jusque dans sa mort » (Philippiens 3:10)
Ce Dieu, ce Berger, cet Ange, bénira les fils de Joseph d’une manière spéciale. Par eux, le nom de Jacob (Israël) vivra éternellement. Le travail que Dieu avait commencé en Abraham et Isaac et a fidèlement continué en Jacob, IL le continuera en ces hommes. Ils grandiront en une grande multitude, réalisant la promesse de Dieu.
Quand Joseph vit son père croisant ses mains et donnant la prééminence à Ephraïm, il assuma que c’était une erreur et essaya de la corriger, mais il apprit de son père que cette action était intentionnelle.
« Joseph remarqua que son père avait posé sa main droite sur la tête d'Ephraïm. Cela lui déplut et il prit la main de son père pour la faire passer de la tête d'Ephraïm sur celle de Manassé.
Il dit à son père:
---Il ne faut pas faire ainsi, mon père, car c'est celui-là l'aîné; mets donc ta main droite sur sa tête.
Mais son père refusa et dit:
---Je sais, mon fils, je sais. Celui-là aussi deviendra un peuple! Lui aussi sera grand. Mais son frère cadet sera plus grand que lui et sa descendance formera des nations entières.
Ce jour-là, il les bénit tous deux et dit:
---Le peuple d'Israël vous nommera dans ses bénédictions en disant: «Que Dieu te rende semblable à Ephraïm et à Manassé!»
Ainsi il plaça Ephraïm avant Manassé. » (Genèse 48:17-20)
Jacob, après tout, était un vieil homme. Il avait tendance à s’étendre sur le passé dans sa conversation. Ses yeux ne pouvaient plus reconnaître l’identité des ses petits-fils. Certainement, Joseph raisonnait, c’était un accident que Jacob croisa ses mains comme pour donner prééminence au fils cadet. Peut-être pensait-il que Manassé était à sa gauche et c’est pour ça qu’il avait croisé ses mains, pour que sa main droite soit placée sur lui. Avec un peu d’impatience, Joseph a pu essayer de corriger son père. Ce n’était pas par ignorance ou par erreur que Jacob avait agi. Il avait l’intention d’établir le cadet au-dessus de l’aîné.
Le Livre de Genèse est rempli de cas dans lesquels le cadet fut choisi aux dépends de l’aîné. Seth fut préféré à Caïn ; Sem à Japhet ; Isaac à Ismaël ; Jacob à Esaü ; et maintenant, Ephraïm à Manassé. Bien sûr, ce ne devait pas toujours être comme ça. Jacob avait préféré choisir Rachel à Léa, mais Laban n’était pas prêt à laisser ça arriver. Dans la providence de Dieu, IL ne l’était pas non plus, car Léa devint la première épouse de Jacob, la mère de Juda, la tête de la lignée messianique, et Lévi, la tête de la lignée sacerdotale. Léa, pas Rachel, reçut l’honneur d’être enterrée avec Jacob dans la grotte de Machpelah (49:31).
Jacob a eu tort en choisissant Rachel à Léa parce qu’il prit sa décision uniquement sur la base de son apparence physique, pas son caractère. Ses actions aussi dans ce choix n’étaient pas illustratives du principe de l’élection divine parce qu’il y avait un motif égoïste dans le choix de Rachel au lieu de Léa. L’élection de Dieu était sans tenir compte du résultat pour que SON choix puisse être libre :
« Et ce n'est pas tout: Rébecca eut des jumeaux nés d'un seul et même père, de notre ancêtre Isaac.
Or, Dieu a un plan qui s'accomplit selon son libre choix et qui dépend, non des actions des hommes, mais uniquement de la volonté de celui qui appelle. Et pour que ce plan demeure, c'est avant même la naissance de ces enfants, et par conséquent avant qu'ils n'aient fait ni bien ni mal, que Dieu dit à Rébecca: L'aîné sera assujetti au cadet. » (Romains 9:10-12)
Dans le choix d’Ephraïm sur Manassé, le principe d’élection est clairement illustré, car le choix de Jacob ne fut pas basé sur des motifs égoïstes. Alors, pourquoi Jacob préféra-t-il Ephraïm à Manassé ? Personnellement, je crois que ce fut le moyen de Jacob de démontrer sa compréhension et sa soumission tardive à la doctrine de la sélection divine. Jacob semblait croire que « Dieu aide les gens qui s’aident eux-mêmes », et il s’était aidé depuis un très jeune âge. Il croyait que la bénédiction de Dieu était basée sur son aptitude à être plus malin et à manipuler les autres, tels que son frère et Laban. Il a dû croire que Dieu l’avait préféré à Esaü parce qu’il pouvait faire plus pour Dieu que son frère. Maintenant, Jacob a enfin réalisé que (comme Paul écrit dans Romains 9) Dieu l’avait choisi au lieu d’Esaü simplement parce qu’IL avait décidé de travailler par lui, pas par Esaü. Il n’y avait aucune raison terrestre pour laquelle Éphraïm devrait être placé au-dessus de Manassé, mais c’était pourquoi les actions de Jacob étaient très importantes. Bien que la société puisse arranger, pour des raisons pratiques, à transférer des privilèges selon l’ordre de naissance, Dieu n’est pas obligé de suivre cette règle. Dieu n’est pas obligé d’agir « traditionnellement » ou selon nos espérances. C’est la prérogative d’un Dieu Qui est souverain. Jacob, a finalement réussi à voir cela et a symboliquement donné un témoignage de sa compréhension du principe de la sélection divine.
Ayant donné priorité à Ephraïm, le cadet, Jacob maintenant se tourne vers Joseph pour lui donner encore une autre bénédiction avant que les autres fils soient appelés à ses cotés :
« Puis Israël dit à Joseph:
---Je vais bientôt mourir. Dieu sera avec vous et vous fera retourner au pays de vos ancêtres.
Quant à moi, je te donne une part de plus qu'à tes frères: Sichem, que j'ai conquise sur les Amorites avec mon épée et mon arc. » (Genèse 48:21-22)
La mort de Jacob est imminente, et il ne vivra pas pour voir le retour à Canaan. Peut-être, il suggère, Joseph le pourra-t-il (verset 20). Nous savons que ni Joseph ni Jacob ne retourneront au pays de la terre promise avant que la mort ne les rattrape. Seulement dans l’état ressuscité feront-ils l’expérience des promesses de Dieu. Comme bénédiction spéciale, Joseph reçoit une portion particulière du pays, que « j'ai conquise sur les Amorites avec mon épée et mon arc » (verset 22). Mais quelle est cette région du pays ?
Le terme « portion » est littéralement « Sichem ». Est-ce que Jacob donne Sichem à Joseph ? Les os de Joseph furent amenés d’Egypte et enterrés à Sichem :
« On ensevelit aussi à Sichem les ossements de Joseph que les Israélites avaient ramenés d'Egypte. On les inhuma dans le terrain que Jacob avait acheté pour cent pièces d'argent aux descendants de Hamor, le père de Sichem, et qui faisait partie du patrimoine des descendants de Joseph. » (Josué 24:32)
Mais ici, bien que Joseph soit enterré à Sichem, on fait allusion à ce terrain « que Jacob avait acheté », pas le terrain pour lequel il aurait combattu. Certains commentateurs concluent que Jacob n’aurait jamais pu déclarer avoir pris cette terre par la force quand il avait condamné ses fils pour leurs actions d’avoir tué tous les hommes de la ville :
« Jacob dit à Siméon et à Lévi:
---Vous me causez des ennuis car vous m'avez rendu odieux aux Cananéens et aux Phéréziens qui habitent le pays. Je ne dispose que d'un petit nombre d'hommes; s'ils se liguent contre moi, ils me battront et extermineront toute ma famille avec moi. » (Genèse 34:30)
« Siméon et Lévi sont frères,
ils se sont mis d'accord pour semer la violence.
Non, je ne veux pas m'associer à leur complot!
Je mets un point d'honneur à ne pas approuver leurs délibérations!
Car mûs par leur colère, ils ont tué des hommes;
poussés par leur caprice, ils ont mutilé des taureaux[b].
Que leur colère soit maudite, car elle est violente.
Maudit soit leur emportement, car il est implacable!
Moi je les éparpillerai au milieu de Jacob,
je les disperserai en Israël. » (Genèse 49:5-9)
Il doit être dit que Siméon et Lévi avaient eu tort dans ce qu’ils avaient fait. Ils ont cherché la vengeance, pas la justice ; ils étaient plus motivés par la fierté que par la pureté. Ils ont agi trompeusement, donnant l’impression qu’ils accepteraient l’offre de Sichem et de son père ; mais ils ont utilisé la circoncision comme une ruse pour profiter des hommes de la ville. Jacob a aussi eu tort. Il a eu tort de déménager à Sichem en premier et d’avoir des relations avec les Cananéens et de se compromettre avec eux. Il semble avoir eu tort de ne pas avoir décider fermement de traiter avec le péché qui avait été commis.
Maintenant Jacob peut regarder en arrière sur cet incident comme étant prophétique de la possession future de Canaan par Israël. Ce pays ne sera pas acheté, mais il sera pris par force. Les Cananéens devront être chassés et annihilés à cause de leur grande perversité et immoralité :
« Quant aux villes de ces peuples que l'Eternel votre Dieu vous donne en possession, vous n'y laisserez pas subsister âme qui vive.
Vous exterminerez totalement pour les *vouer à l'Eternel les Hittites, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les Héviens et les Yebousiens, comme l'Eternel votre Dieu vous l'a ordonné,
afin qu'ils ne vous apprennent pas à imiter les pratiques abominables auxquelles ils se livrent en l'honneur de leurs dieux, et par lesquelles vous pécheriez contre l'Eternel votre Dieu. » (Deutéronome 20:16-18)
Une bonne chose est arrivée à Sichem, mais pour de mauvaises raisons. Jacob peut donc maintenant regarder sur l’incident d’un angle totalement différent, car la pureté lui était maintenant devenue plus importante qu’une paix qui fut obtenue à un prix injuste. La prochaine fois que la nation viendra à Sichem, la ville sera prise par force, et le pillage sera le même genre que le premier.
La vie pour Jacob semble considérablement différente vue de la perspective du cimetière. Maintenant, ayant été capable de reconnaitre la main de Dieu dans sa vie, il réalisa que la vie ne fut pas une longue série de chagrins, mais une chaine d’évènements dans le plan souverain de Dieu pour accomplir SES desseins.
Souffrances et chagrins ont été reconnus comme avoir été des amis pas des ennemis, comme Jacob avait conclu une fois. Auparavant, Jacob recherchait la paix et la prospérité, les buts les plus importants dans sa vie. Avec de tels buts, l’agrément est préférable à l’adversité. Jacob préféra ne rien faire quand sa fille fut violée plutôt que de courir le risque de perdre son confort et sa sécurité. La sainteté n’était pas aussi précieuse à Jacob que le bonheur. Les hommes ne seront jamais notés pour leur caractère quand le plaisir est une priorité plus importante que la pureté.
Mais maintenant, du cimetière, Jacob est arrivé à réaliser que ce fut ses souffrances et ses épreuves qui furent les instruments de Dieu pour le rapprocher du point de soumission à la volonté de Dieu, de l’Egypte, de vénérer, et de l’intimité spirituelle.
Jacob est aussi arrivé à apprécier la doctrine de l’élection. Il discerna finalement que Dieu ne l’avait pas choisi à cause de ce qu’il accomplirait pour LUI. Dieu ne l’a pas sélectionné parce qu’il avait plus de possibilités qu’Esaü. Les accomplissements de Jacob ont tous été pour rien. Il n’a jamais profité des fruits de ses manipulations pour obtenir le droit d’aînesse d’Esaü ou la bénédiction d’Isaac. Il n’a jamais été le propriétaire des troupeaux de son père (pour autant que je sache). Sa prospérité vint de son séjour à Paddân-Aram, pas du pelage des troncs des arbres, mais de la promesse de Dieu (31:11-13). Seulement quand Jacob fut impuissant et forcé de quitter la terre promise s’est-il complètement jeté à la merci de Dieu et ne s’est pas reposé sur ses magouilles. La doctrine d’élection, maintenant comprise, amena Jacob à l’humilité et à la vénération.
J’aimerai suggérer que nos vies seraient beaucoup plus heureuses si nous arrivions aux conclusions que Jacob a réalisées, mais plus tôt que lui. Si nous pouvions, comme Joseph, voir la main de Dieu dans nos souffrances, nous pourrions nous réjouir pendant nos épreuves, sachant que Dieu est au travail, nous rendant plus matures et nous apprenant à endurer (Jacques 1:2-4). Et si nous pouvions voir que Dieu ne nous a pas choisi à cause de nos possibilités mais pour démontrer SON pouvoir, nous ne nous engagerions pas dans les efforts futiles de Jacob :
« Car ce n'est pas pour baptiser que le Christ m'a envoyé, c'est pour proclamer la Bonne Nouvelle. Et cela, sans recourir aux arguments de la sagesse humaine, afin de ne pas vider de son sens la mort du Christ sur la croix.
Considérez donc votre situation, frères: qui êtes-vous, vous que Dieu a appelés à lui? On ne trouve parmi vous que peu de sages selon les critères humains, peu de personnalités influentes, peu de membres de la haute société!
Non! Dieu a choisi ce que le monde considère comme une folie pour confondre les «sages», et il a choisi ce qui est faible pour couvrir de honte les puissants.
Dieu a porté son choix sur ce qui n'a aucune noblesse et que le monde méprise, sur ce qui est considéré comme insignifiant, pour réduire à néant ce que le monde estime important.
Ainsi, aucune créature ne pourra se vanter devant Dieu. » (1 Corinthiens 1:17,26-29)
N’est-il pas intéressant que Dieu ait choisi Jacob pour être Israël, le patriarche ? Joseph, qui de loin est le plus pieux du groupe, est délaissé, en ça qu’aucune tribu n’est nommée après lui. Il n’est pas l’ancêtre du Messie, mais Juda, qui a échoué avec ses fils et qui a voulu avoir une relation illicite avec une prostituée cananéenne, l’est. Joseph ne fut pas non plus celui par qui donnerait son nom à la lignée sacerdotale, mais Lévi, le frère qui avait trompé les hommes de Sichem et les avait tués. Ça, mes amis, est l’élection. Et c’est exactement pourquoi nous devrions être encouragés. Car Dieu peut choisir une personne aussi invraisemblable et non prometteuse que vous et moi et faire des choses magnifiques par nous.
Que votre vue de la vie soit comme celle de Jacob dans ses derniers moments, la vue depuis la tombe !
« Apprends-nous donc à bien compter nos jours,
afin que notre cœur acquière la sagesse! » (Psaume 90:12)
« Mais ce trésor, nous le portons dans les vases faits d'argile que nous sommes, pour que ce soit la puissance extraordinaire de Dieu qui se manifeste, et non notre propre capacité.
Ainsi, nous sommes accablés par toutes sortes de détresses et cependant jamais écrasés. Nous sommes désemparés, mais non désespérés,
persécutés, mais non abandonnés, terrassés, mais non pas anéantis.
Oui, nous portons toujours et en tout lieu, dans notre corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit, elle aussi, rendue manifeste par notre corps.
Car sans cesse, nous qui vivons, nous sommes exposés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi rendue manifeste par notre corps mortel. » (2 Corinthiens 4:7-11)
102 In verse 5 Jacob referred to Joseph’s sons in reverse order: Ephraim and Manasseh. This foreshadows the reversal of tradition in giving the birthright to Ephraim, the younger, which will follow later. Already it is in Jacob’s mind to do so.
103 Manasseh and Ephraim were born in the seven years of plenty, before the first year of the famine (41:50). Jacob went down to Egypt somewhere around the end of the second year of the famine (45:6) and lived 17 years after he arrived (47:28). Since Jacob is near death, the sons of Joseph must be about 20 years old. They are certainly not toddlers.
Quand j’étais étudiant en dernière année au séminaire, j’ai dû écrire une thèse. Je choisis d’écrire sur les thèmes de l’Exode comme ils étaient employés dans Ésaïe 40-55. Pendant mes vacances de Noël, j’ai essayé de coller tous les morceaux ensemble et finir ma thèse. A un point, je me suis totalement perdu dans le projet et, au milieu de tous les détails, j’ai perdu de vue le but de mon papier. Seulement après avoir consulté Dr Waltke, le chef du département de Théologie, ai-je regagné ma perspective et complété ma thèse.
Je trouve que les prophéties bibliques sont pratiquement les mêmes pour beaucoup de Chrétiens. Il y a une surabondance de détails, une montagne de toutes petites choses, qui peuvent nous engloutir et nous amener à perdre de vue le but de la prédiction. Certains Chrétiens se plongent dans les détails de ces « choses à venir » qui composent la prédiction. Ils planifient le futur d’une manière très obscure et incomplète (pour autant que la révélation biblique est concernée). Et pourtant, bien que la prédiction soit un sujet digne d’études sérieuses et d’enquêtes, les détails deviennent une obsession pendant que les sujets les plus importants de vie pieuse sont écartés. En effet, certains Chrétiens passent un temps fou à dissecter de minuscules détails, pendant qu’ils avalent des dinosaures bibliques.
Peu de gens supposeraient que Genèse chapitre 49 ait beaucoup à dire aux Chrétiens du 20ème siècle. Les prophéties contenues dans ce texte sont liées à la destinée des descendants de Jacob. Il y a, bien sûr, des prédictions messianiques ici, et que nous trouvons intéressantes. Mais en plus de celles-ci, on nous donne un aperçu du but de toutes les prophéties, puisque nous allons considérer le but que ces prédictions avaient pour les fils de Jacob et leurs descendants.
Les fils de Jacob, qui étaient les bénéficiaires de ces prédictions, mourront en Egypte. Comme leurs ancêtres, ils ne vivraient pas pour voir la réalisation des promesses de Dieu pendant leurs vies. Pourquoi, alors, Dieu a-t-il prédit les évènements qui arriveraient longtemps après leurs morts ? Nous pouvons admettre que ces prédictions voulaient dire quelque chose à ceux qui les ont lues en premier de la main de Moïse. Après tout, ces gens là étaient les descendants de Jacob, qui commenceraient à réaliser les prophéties de leur ancêtre. Mais quelle valeur avaient ces paroles de Jacob à Ruben, Siméon, Lévi, et les autres ? J’aimerai suggérer qu’elles leur étaient aussi profitables, précisément de la même manière que la prophétie (pas encore réalisée) est importante pour nous. Apprenons en premier des fils de Jacob, puis considérons les implications pour nous-mêmes.
Vous n’êtes peut-être pas d’accord avec les réponses que je trouve dans ce texte, mais je suis convaincu que personne ne comprendra le passage sans répondre à quelques questions-clefs.
(1) Est-ce que chaque détail de la prédiction de Jacob est arrivé ? Si non, pourquoi pas ?
(2) A quoi sert le but de cette prophétie pour les fils de Jacob, puisque aucun ne vivra pour voir leurs réalisations à Canaan ?
(3) Quelles raisons Moïse avait-il pour enregistrer cette conversation entre Jacob et ses fils ?
(4) Pourquoi est-ce que Ruben, Siméon, et Lévi reçoivent-ils une réprimande de leur père pour leurs mauvaises actions, quand Juda, tout autant coupable (chapitre 38), reçu la plus grande bénédiction de tous les fils, puisqu’il deviendra l’ancêtre du Messie ?
(5) Que pouvons-nous apprendre de ces prédictions ?
Avant de diriger notre attention sur quelques-uns des détails des prophéties de ce passage, il nous serait profitable de regarder à ce passage dans son intégralité. Plusieurs caractéristiques peuvent être identifiées.
Premièrement, celles-là sont les dernières paroles de Jacob. La prédiction est pratiquement les dernières paroles de Jacob, parlées avec son dernier souffle.
« Lorsque Jacob eut achevé d'énoncer ses instructions à ses fils, il ramena ses pieds sur son lit, expira et fut réuni à ses ancêtres décédés. » (Genèse 49:33)
Les dernières paroles d’un homme mourant ne devraient pas être prises à la légère, encore moins celles d’un patriarche et enregistrées sous le contrôle de l’Esprit de Dieu.
Deuxièmement, c’est de la poésie. Nous pourrions avoir tendance à penser que les dernières paroles d’un homme, parlées avec beaucoup d’efforts, devraient être désorganisées et difficiles à suivre. Un regard à ce passage révèle que nous traitons ici avec de la poésie judaïque, car la forme est très différente des pages précédentes. Il y a de nombreuses indications que ces dernières paroles furent bien réfléchies, pensées à l’avance. Les paroles de Jacob sont des paroles qui ont été préparés très attentivement et probablement répétés.
Troisièmement, c’est plus que poésie, c’est une prophétie. Bien que la forme soit de la poésie, la substance est prophétie. Les paroles de Jacob révèlent « des choses à venir » pour ses descendants. En règle générale,104 la prophétie n’est pas spécifique. Elle n’a pas pour intention d’épeler l’avenir des fils de Jacob comme individus, mais comme chefs de tribus. L’avenir qui est prédit est l’avenir de la nation, manifestée par les douze tribus (verset 28). Normalement, la prophétie ne parlera pas d’un endroit précis,105 ni d’une certaine personne,106 ni d’un certain moment dans le temps,107 mais du caractère et de la disposition des différentes tribus à travers leur histoire. Cela nous prévient que nous devons faire attention de rechercher une réalisation qui est trop spécifique.
Quatrièmement, les paroles dites par Jacob sont une bénédiction :
« Tous ceux-là forment les douze tribus d’Israël, et c’est ainsi que leur parla leur père et qu’il les bénit, en prononçant pour chacun sa bénédiction propre. » (Genèse 49:28)
Tous les fils de Jacob furent bénis, en ça qu’ils faisaient tous partis de la nation Israël. Tous entreraient dans le pays de Canaan et auraient un héritage là.
Certains auraient surement voulu une plus grande bénédiction que les autres. Même ceux qui furent réprimandés par Jacob et dont l’avenir avait été dépeint, comme lugubre, étaient bénis, comme nous le montrerons plus tard.
Cinquièmement, l’avenir qui est prédit n’est pas indépendant du passé, mais une extension de ce dernier. Moïse nous dit que chacun des fils fut donné « sa bénédiction propre » (verset 28). En réfléchissant aux bénédictions de Jacob, nous trouvons que chacune d’elles était liée au passé. Les bénédictions de Ruben, Siméon, et Levi, étaient basées sur les péchés qu’ils avaient commis dans le passé. Joseph, d’un autre coté, avait été durement attaqué, mais était resté fidèle (versets 23-24). Les autres ont trouvé leurs bénédictions liées au nom qu’ils avaient reçu à leur naissance. Juda, dérivant de la racine judaïque, « louer » (29:35), était maintenant prophétisé être louer par ses frères (49:8). Dan, dont le nom semble être le participe voulant dire « juger » (30:6), est dit qu’il « jugera ses gens » (49:16). La prédiction, alors, n’est pas séparée de l’histoire, mais son extension dans le future.
Ruben, par vertu de sa position comme premier-né de Jacob, aurait dû avoir la prééminence sur ses frères et la double portion de l’héritage (qui fut donnée à Joseph (48:5,6,22 ; 1 Chroniques 5:1-2)). Mais il a tout perdu à cause de son instabilité :
« Ruben, tu es mon premier-né,
le premier fruit de ma vigueur, du temps où j'étais plein de force,
toi, tu es supérieur en dignité et supérieur en force.
Bouillonnant comme l'eau, tu n'auras pas le premier rang!
Car tu as profané la couche de ton père, en entrant dans mon lit. » (Genèse 49:3-4)
Comme suggéré auparavant, je ne pense pas que le désir de Ruben ait été aussi sexuel que politique – c’était un désir pour le pouvoir. Ruben, comme Satan, n’était pas content avec sa position élevée et voulait plus d’autorité, plus de prééminence (Ésaïe 14:12 ; Ézéchiel 28:12). En conséquence, il coucha avec Bilha, la concubine de son père, non pas à cause de son attrait sexuel, mais parce qu’elle était le symbole du droit de dominer la famille. Posséder le harem du chef voulait dire usurper son autorité (1 Rois 2:13-25 ; 2 Samuel 16:20-22). Puisque « les derniers seront les premiers » (Marc 10:31) et ceux qui servent seront servis dans le royaume de Dieu (Marc 9:35), Ruben devait être destitué de sa position de pouvoir et de prééminence. Celui qui dirigerait doit surement se diriger lui-même.
Comme Ruben, Siméon et Lévi ont démontré un caractère qui n’avait rien de vertueux.
« Siméon et Lévi sont frères,
ils se sont mis d'accord pour semer la violence.
Non, je ne veux pas m'associer à leur complot!
Je mets un point d'honneur à ne pas approuver leurs délibérations!
Car mûs par leur colère, ils ont tué des hommes;
poussés par leur caprice, ils ont mutilé des taureaux[b].
Que leur colère soit maudite, car elle est violente.
Maudit soit leur emportement, car il est implacable!
Moi je les éparpillerai au milieu de Jacob,
je les disperserai en Israël. » (Genèse 49:5-7)
Ces deux frères de Dina étaient très perturbés par son viol par Sichem, mais ce n’était pas une indignation justifiée. Parce qu’ils avaient suggéré la circoncision, ils avaient trompé les hommes de Sichem, les laissant croire qu’un traité allait être ratifié. Et dans leur colère, ils tuèrent les hommes de la ville. La mutilation du bétail est une autre indication de leur colère incontrôlée, un détail qui n’est pas mentionné dans le récit de Genèse 34:25-30. Les chevaux furent mutilés aussi à cause de leurs usages militaires, tirant les chars (Josué 11:6), mais le bétail était utilisé dans des buts paisibles. La mutilation du bétail était l’évidence d’une violence et destruction inutile. L’alliance de Siméon et Lévi en était une impie, et donc comme ceux de Babel qui s’unir dans la désobéissance (Genèse 11:1), ils seraient dispersés.
Après avoir pris connaissance de la folie de Juda dans le chapitre 38 de Genèse, nous ne pensions pas qu’il prospèrerait spirituellement, mais les paroles de Jacob parlent d’un avenir lumineux pour ses descendants :
« O toi, Juda, tes frères te rendront hommage,
ta main fera ployer la nuque de tes ennemis,
et les fils de ton père se prosterneront devant toi.
Oui, Juda est un jeune lion[c].
Mon fils, tu reviens de la chasse
et tu t'es accroupi et couché comme un lion,
comme une lionne: qui te ferait lever?
Le sceptre ne s'écartera pas de Juda,
et l'insigne de chef ne sera pas ôté d'entre ses pieds
jusqu'à la venue de celui auquel ils appartiennent
et à qui tous les peuples rendront obéissance.
Son âne, il l'attache à la vigne,
et, à un cep de choix, le petit de l'ânesse.
Il lave dans le vin son vêtement
et nettoie son manteau dans le jus des raisins.
Il a les yeux plus rouges que le vin,
les dents plus blanches que le lait. » (Genèse 49:8-12)
La prééminence qui fut enlevée à Ruben fut clairement transférée à son jeune frère, Juda (aussi 1 Chroniques 5:2). Non seulement serait-il au-dessus de ses frères dans les jours à venir,108 mais il serait aussi victorieux sur ses ennemis (verset 8). Sa force militaire pourrait être comparée à la force d’un lion (verset 9). Le verset 10 a depuis longtemps était interprété comme une prophétie messianique, à la fois par les Juifs et les Chrétiens, mais le sens précis de « Shiloh » est incertain. C’est soit une référence à un endroit, comme il en est autre part dans le Vieux Testament (Josué 18:1,8,9 ; 15:51 ; 1 Samuel 1:13, etc.) ou il pourrait faire allusion à la personne du Messie.109
La prospérité de la tribu de Juda est décrite dans les versets 11 et 12. Il sera tant béni dans le vignoble que ses vignes seront assez fortes pour supporter un jeune âne, et le produit de la vigne sera assez abondant qu’il pourra laver ses vêtements dans son vin. En d’autres mots, le vin sera aussi abondant que l’eau. La quantité sera plus que suffisante pour subvenir au besoin d’un homme, d’où les yeux rouges (verset 12). Le bétail prospèrera tant que le lait sera aussi abondant (verset 12).
Les six premiers fils à qui on fait référence sont les enfants de Rachel et Léa. Les quatre suivants sont les fils des concubines de Jacob, les servantes de Rachel et Léa. Les deux derniers fils sont les enfants de Jacob et Rachel, la femme de son choix.
La prophétie concernant Zebulon est perturbante, car elle n’est pas encore arrivée :
« Zabulon aura sa demeure sur le rivage de la mer,
il aura sur sa côte un port pour les navires,
son territoire s'étendra jusqu'à Sidon. » (Genèse 49:13)
Kidner commente :
« La terre allouée à Zebulon dans Josué 19:10-16 n’atteignait pas la côte, pas comme celle de son voisin Aser (Juges 5:17), ni n’approchait-elle Sidon. Mais elle était assez proche des deux pour être enrichies par le commerce maritime (‘par mer, ils draineront d'abondantes richesses’, Deutéronome 33:19), et les prépositions dans le verset pourraient dire ‘vers’.110
Par contraste à Juda, qui vaincu ses ennemis comme un lion, Issacar échoua à faire de même, et le résultat fut qu’il fut soumit au service des Cananéens. Ce que nous ne dominons pas a souvent tendance à nous dominer.
Nos espoirs sont initialement élevés, car il semble que les perspectives pour cette tribu soient brillantes, mais elles s’écrasent soudainement sur les rochers de la réalité :
« Dan jugera son peuple,
comme les autres tribus d'Israël.
Que Dan soit un serpent sur le chemin,
qu'il soit une vipère sur le sentier,
mordant les jarrets du cheval,
pour que le cavalier en tombe à la renverse. » (Genèse 49:16-17)
Dan fut le premier enfant de Rachel, par Bilha sa servante (Genèse 30:1-6). Rachel croyait qu’elle aurait sa revanche par ce fils, ainsi son nom suggérait que Dieu avait entendu ses pleurs et avait jugé en sa faveur. Dan jugera ses gens, étant un des fils d’Israël, mais il servirait éventuellement à des buts plus destructifs. L’incident dans Juges 18 sert à refléter le tournant que la tribu prit. Dans la liste des tribus d’Israël dans Apocalypse 7:5-8, Dan est omis.
Le verset 18 est un débordement inhabituel d’espoir et d’attente, mais il est difficile de le lier à son contexte :
« Je compte sur toi, Eternel pour accorder la délivrance. » (Genèse 49:18)
Je le comprends être un reflet de la foi et l’espoir d’Israël, à la lumière de la prophétie annoncée. Le pronostic pour les tribus d’Israël jusqu'à présent n’est pas très bon, avec l’exception de la tribu de Juda. Par David, beaucoup de prophéties vont être accomplies, mais la réalisation ultime est le Messie, Qui est le fils de David. Ayant fini sa prédiction concernant Dan, et étant ainsi à moitie chemin de ses descendants, Jacob explose avec ces paroles du verset 18. Une expression que l’espoir de la nation ne repose pas sur les fils qu’il a eu, mais en Dieu Qui l’a soutenu pendant tout son séjour. Le salût ne viendra certainement pas de ses fils, mais de Dieu. Le salût ne viendra pas de l’intérieur, mais de l’extérieur. Ça, je crois, est la substance des paroles de Jacob ici.
« Gad agressé par une troupe l'assaillira
et il la poursuivra.
Aser a une riche nourriture.
C'est lui qui fournira des mets dignes d'un roi. » (Genèse 49:19-20)
Gad sera continuellement harcelé par ses voisins, mais ne sera pas vaincu.111
Aser,
Avec une plaine fertile et les routes du commerce maritime,
« ses pieds trempent dans l'huile. » (Deuteronome 33 :24) et produisent une quota annuel remarquable pour le palais (1 Rois 4:7).112
« Nephtali est semblable à une biche en liberté qui donne de beaux faons. » (Genèse 49:21)
Le portrait de l’avenir de Nephtali en est un de liberté sans entrave et d’accroissement. Bien que la version New American Standard Version de la Bible traduise le dernier mot du verset 21, « mots », il semble préférable de le rendre plus naturellement « faons », comme dans la version du King James. Sous Baraq, Israël fut poussé à briser leurs chaines (Juges 4-5).
Joseph, nous sommes d’accord, était le plus digne de n’importe quelles bénédictions prononcées par Jacob. Bien qu’il soit énormément béni par Dieu, il n’a pas le privilège d’être l’ancêtre du Messie, comme Juda.
« Joseph est un rameau fertile
d'un arbre plein de fruits planté près d'une source.
Ses branches grimpent et s'élancent par-dessus la muraille.
Des archers le provoquent, le prennent à partie,
et le harcèlent de leurs flèches.
Mais son arc reste ferme
car ses bras pleins de force conservent leur souplesse
grâce au secours du Puissant de Jacob,
qui est le berger et le Roc sur lequel Israël se fonde.
Oui, le Dieu de ton père viendra à ton secours,
le Tout-Puissant te bénira.
Qu'il veuille te bénir d'en haut par des pluies abondantes
et par des eaux d'en bas où repose l'abîme,
par de nombreux enfants et beaucoup de troupeaux.
Les bénédictions de ton père surpassent
celles des montagnes antiques
et les meilleurs produits des collines antiques.
Que ces bénédictions soient sur la tête de Joseph,
et sur le front du prince de ses frères! » (Genèse 49:22-26)
L’avenir de Joseph est décrit comme étant un qui sera fertile et abondant. Il a été brutalement attaqué, pourtant il est resté constant (versets 23-24). Je crois que la première référence ici fait allusion au rejet et à la persécution qu’il a souffert des mains de ses frères. Joseph resta ferme et le Dieu de Jacob l’a soutenu. Ses bénédictions sont largement matérielles. Il sera prééminent parmi ses frères, mais pas dans le sens que Juda le sera. A cause de la fierté d’Ephraïm (Juges 8:1 ; 12:1) et de l’apostasie (Osée 4:17; 5:3), la jouissance de ces bénédictions n’a pas été ce qu’elle aurait pu être.
Jacob décrit benjamin comme quelqu’un de sauvage et agressif :
« Benjamin est semblable à un loup qui déchire.
De grand matin, il dévore sa proie,
et sur le soir encore, il répartit tout le butin. » (Genèse 49:27)
Ce coté de Benjamin peut être vu dans Juges 19-21. Moïse, dans une bénédiction prononcée plus tard, a un mot plus gentil pour Benjamin :
« Pour Benjamin, il dit:
Aimé de l'Eternel,
il demeure en sécurité auprès de lui,
ce Dieu qui le protège continuellement,
qui habite lui-même entre ses deux épaules.» (Deutéronome 33:12)
Ayant donné une explication brève des prophéties de Jacob concernant chacun de ses fils, nous devons retourner à nos questions originales si nous voulons gagner une connaissance des buts de la prophétie.
(1) Est-ce que chaque détail de la prophétie de Jacob a été accompli, comme il avait prédit ? Je crois que nous pouvons dire avec un bon degré de confiance que la réponse est non. Par exemple, Zebulon ne s’est pas installé au bord de la mer (verset 13). Nous devons aussi nous souvenir que pendant que Lévi fut assez durement réprimandé par son père ici, et qu’il a dit avoir été éparpillé parmi ses frères (verset 7), il allait être mis à la tète de la tribu sacerdotale. Beaucoup de bénédictions accompagne cette position.
Quelle explication pouvons-nous donner pour le fait que certaines prophéties ne sont pas exactement réalisées, comme nous nous attendions ? Premièrement, laissez-moi vous rappeler que les desseins de Dieu pour Israël ne sont pas encore finis :
« Frères, je ne veux pas que vous restiez dans l'ignorance de ce mystère, pour que vous ne croyiez pas détenir en vous-mêmes une sagesse supérieure: l'endurcissement d'une partie d'Israël durera jusqu'à ce que l'ensemble des non-Juifs soit entré dans le peuple de Dieu,
et ainsi, tout Israël sera sauvé. C'est là ce que dit l'Ecriture:
De Sion viendra le Libérateur;
il éloignera de Jacob toute désobéissance.
Et voici en quoi consistera mon alliance avec eux:
c'est que j'enlèverai leurs péchés. » (Romains 11:25-27)
Les promesses à Abraham, Isaac, et Jacob, ne furent jamais totalement réalisées dans l’histoire d’Israël, et donc elles sont encore vues être dans l’avenir. Alors comment pouvons-nous être surpris que certaines prophéties ne soient pas encore réalisées ?
Deuxièmement (et cela va sembler être une grande hérésie), Dieu n’a jamais eu l’intention d’accomplir toutes les prophéties. Avant que vous me jetiez dehors et arrachiez cette page, laissez-moi expliquer ce que je veux dire. Pendant que la plupart des prophéties sont spécifiques et sûres de leurs réalisations, pas toutes le sont. Certaines propheties sont des avertissements de Dieu de ce qui va arriver si les hommes ne se repentent pas et ne changent pas leurs attitudes et leurs actions. C’est pourquoi Jonas n’avait pas l’intention de prévenir les Ninivites du jugement immédiat:
« Lorsque Dieu constata comment les Ninivites réagissaient et abandonnaient leur mauvaise conduite, il renonça à faire venir sur eux le malheur dont il les avait menacés: il s'en abstint.
Jonas le prit très mal et se mit en colère.
Il adressa cette prière à l'Eternel:
---Ah, Eternel! Je l'avais bien dit quand j'étais encore dans mon pays. Et c'est pour prévenir cela que je me suis enfui à Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu plein de grâce et de compassion, lent à te mettre en colère et riche en amour, et que tu renonces volontiers aux menaces que tu profères.
Maintenant, Eternel, prends-moi donc la vie, car la mort vaut mieux pour moi que la vie.
L'Eternel lui répondit:
---Fais-tu bien de te mettre en colère? » (Jonas 3:10-4:2)
Quelques années plus tard, la vérité que Jonas connaissait fut clairement déclarée par le prophète Jérémie :
« Une fois, je décrète de déraciner une nation ou un royaume, de le renverser et d'amener sa ruine.
Mais si cette nation que j'ai menacée cesse de mal agir, je renoncerai à lui envoyer le malheur que j'avais projeté contre elle.
Et si, par contre, je parle de construire et de planter telle nation, ou tel royaume,
mais que cette nation fait ce que je considère comme mal, et ne m'écoute pas, je renoncerai au bien que j'avais parlé de lui faire. » (Jérémie 18:7-10)
(2) A quoi sert cette prophétie pour les fils d’Israël, puisqu’ils meurent tous avant que Dieu retourne la nation à Canaan ? Pour les douze fils de Jacob, la première leçon que je vois est que leur caractère affecte non seulement leur destinée, mais aussi la conduite des générations futures et les conséquences que cette conduite créée. En d’autres mots, les fils de Jacob sont rappelés de la leçon que Jacob avait lui-même apprit récemment, que les actions présentes ont des résultats futurs et des répercussions. La déception de Jacob peut être vue dans ses deux fils, Siméon et Lévi. Les prophéties de Jacob rappellent ses fils que ce qu’ils sont aura tendance à former ce que la nation sera dans les années à venir. S’ils vivent des vies justes, cela sera une bénédiction pour les générations futures. S’ils sont impies, la nation en récoltera pareillement les conséquences :
« Tu ne te prosterneras pas devant de telles idoles et tu ne leur rendras pas de culte, car moi, l'Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu qui ne tolère aucun rival: je punis les fils pour la faute de leur père jusqu'à la troisième et même la quatrième génération de ceux qui me haïssent,
Si seulement ils pouvaient garder ces mêmes dispositions à me révérer et à suivre tous les jours tous mes commandements, afin qu'eux et leurs descendants soient heureux pour toujours.
Va leur dire: Retournez dans vos tentes!
Quant à toi, reste ici avec moi, et je te communiquerai tous les commandements, les ordonnances et les lois que tu leur enseigneras, afin qu'ils y obéissent dans le pays que je leur donne en possession.»
Ayez donc soin de faire ce que l'Eternel votre Dieu vous a commandé, sans vous en détourner ni à droite ni à gauche.
Suivez exactement le chemin que l'Eternel votre Dieu vous a prescrit, et vous vivrez heureux et vous jouirez d'une longue vie dans le pays dont vous allez prendre possession. » (Deutéronome 5:9, 29-33)
(3) Pourquoi Moïse a-t-il enregistré les paroles de Jacob ? Qu’est ce que les Israélites ont apprit de celles-ci ? La leçon pour ces Israélites était précisément celle que Jacob essaya d’apprendre à ses fils, que les actions d’aujourd’hui ont tendance à former le futur. Les premiers chapitres de Deutéronome (tels que Deut. 5:9, 29-33, cités ci-dessus) enregistrent les essais de Moïse de souligner l’importance de croire en Dieu et de LUI obéir, pour les bénédictions d’aujourd’hui et du futur.
(4) Pourquoi est-ce que Ruben, Siméon et Lévi sont réprimandés par leur père pour les péchés de leur passé pendant que Juda est grandement béni ? Genèse 38 nous apprend surement que Juda, comme ses frères, était coupable de mauvaise conduite. Mais il y a une grande différence entre Juda et Ruben (par exemple). On ne nous dit jamais que Ruben s’est repenti de son péché ou qu’il ait changé son attitude. Juda, quand il fit face à ses péchés, les confessa et y renonça :
« Juda les reconnut et s'écria:
---Elle est plus juste que moi; elle a fait cela parce que je ne l'ai pas donnée pour femme à mon fils Chéla.
Il ne s'unit plus jamais à elle. » (Genèse 38 :26)
De plus, la réponse de Ruben à leur détresse en Egypte était de blâmer quelqu’un d’autre en disant à ses frères quelque chose dans le genre de, « Je vous l’avais bien dit » (verset 42:22). Juda, d’un autre coté, a prit toute la responsabilité pour la sécurité de Benjamin (43:8-10) et s’offrit lui-même en otage à la place de son petit frères (48:18).
Ces observations nous amènent au but de la prophétie de Jacob, et ainsi au but de toutes prophéties. Ici, nous pouvons trouver le sens de beaucoup de prophéties qui ont encore à être réalisées, aujourd’hui ou non.
(1) La prophétie concentre notre attention sur les choses futures. Notre tendance est de vivre nos vies comme s’il n’y avait pas d’avenir. L’espoir d’Israël, tout comme le nôtre, était un espoir futur. L’ultime réalité n’est pas dans les choses qu’on peut voir, mais dans les choses qu’on ne peut pas voir. La foi concentre sur l’avenir plutôt que sur le présent :
« La foi est une façon de posséder ce qu'on espère, c'est un moyen d'être sûr des réalités qu'on ne voit pas. » (Hébreux 11:1)
Bien qu’à ce moment Jacob et ses fils vivaient confortablement en Egypte, il y avait un grand danger en plaçant leurs espoirs et leur confiance en ce que l’Egypte leur offrait. L’espoir d’Israël et la réalisation des promesses de Dieu reposaient à Canaan, non pas en Egypte. Les fils de Jacob doivent regarder l’avenir.
Nous non plus ne devons pas fixer nos espoirs sur les choses terrestres, dans l’argent, dans les plaisirs temporels de la vie, mais dans ces choses que Dieu a en réserve pour nous :
« Loué soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Dans son grand amour, il nous a fait naître à une vie nouvelle, grâce à la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts, pour nous donner une espérance vivante.
Car il a préparé pour nous un héritage qui ne peut ni se détruire, ni se corrompre, ni perdre sa beauté. Il le tient en réserve pour vous dans les cieux,
vous qu'il garde, par sa puissance, au moyen de la foi, en vue du salut qui est prêt à être révélé au moment de la fin. » (1 Pierre 1:3-5)
(2) Cependant la prophétie concentre non seulement sur le futur, mais sur vivre dans le présent à la lumière de l’avenir. Les promesses de Dieu à Abraham, Isaac, et Jacob étaient de promouvoir la pureté dans les vies des fils d’Israël, non pas la passivité et la complaisance. Les bénédictions futures (et les jugements) qui sont en réserve pour nous ont pour but d’encourager les Chrétiens de vivre en paix et dans la pureté :
« Mais le jour du Seigneur viendra comme un voleur. En ce jour-là, le ciel disparaîtra dans un fracas terrifiant, les astres embrasés se désagrégeront et la terre se trouvera jugée avec tout ce qui a été fait sur elle.
Puisque tout l'univers doit ainsi se désagréger, quelle vie sainte vous devez mener et combien vous devez être attachés à Dieu,
en attendant que vienne le jour de Dieu et en hâtant sa venue! Ce jour-là, le ciel en feu se désagrégera et les astres embrasés fondront.
Mais nous, nous attendons, comme Dieu l'a promis, un nouveau ciel et une nouvelle terre où la justice habitera. » (2 Pierre 3:10-13)
Alors, c’était donc cela que Moïse a été incité à renoncer, aux plaisirs temporaires pour la gloire éternelle :
« Par la foi, Moïse, devenu adulte, a refusé d'être reconnu comme le fils de la fille du pharaon.
Il a choisi de prendre part aux souffrances du peuple de Dieu plutôt que de jouir --- momentanément --- d'une vie dans le péché.
Car, estimait-il, subir l'humiliation que le Christ devait connaître constituait une richesse bien supérieure aux trésors de l'Egypte: il avait, en effet, les yeux fixés sur la récompense à venir. » (Hébreux 11:24-26)
La prophétie est donc donnée non pour satisfaire notre curiosité, mais pour nous inciter à la pureté. Beaucoup de Chrétiens ont une obsession avec les prophéties, recherchant à remplir leurs diagrammes et à étaler le programme de Dieu pour le futur dans les détails les plus menus, comme s’il était question d’un puzzle à résoudre. J’ai bien peur qu’il soit possible pour nous de disséquer des moucherons prophétiques pendant que nous avalons des dinosaures bibliques. Bien que la prophétie ait des promesses futures, elle contient aussi des implications présentes qui ont pour intention de nous inciter à la pureté et à la piété.
Je dois faire une petite pause pour présenter une autre raison pour laquelle nous devons faire attention à essayer de tracer trop précisément la carte de tout le programme prophétique de Dieu.
Nous savons que bien que toutes les prophéties du premier avènement de notre Seigneur furent littéralement et exactement réalisées, personne, avant les faits, n’aurait pu prédire comment cela allait arriver. Bien que les détails de la prophétie étaient connus, le programme ne l’était pas. Osons-nous supposer que nous verrons le plan du second avènement de notre Seigneur plus précisément que les saints des jours anciens ne l’ont vu ? Faisons attention à la fixation sur les détails quand le but de la prophétie est la pureté.
(3) Pendant que nous pouvons être certains qu’une prédiction spécifique (comme la deuxième venue du Christ) sera réalisée aussi précisément et littéralement que celles de la première venue du Christ, des prophéties plus générales pourraient être données pour avertir les hommes de la possibilité de choses futures qui peuvent être évitées. Le jugement frappa Ninive, mais fut retardé (du point de vue humain) par la repentance (Jonas 3:5). Et bien que le jugement puisse tomber sur les autres, nous pourrions y échapper par l’acceptation de la grâce divine.
En général, nous pouvons dire que toutes les prophéties de Jacob ont été soit accomplies ou le seront dans le futur plan de Dieu qui se développera pour Israël. Pour les descendants des douze fils de Jacob, la prédiction était un avertissement de la possibilité de suivre les pas de leur père. Etant les fils de leur père, ils avaient les prédispositions aux péchés tout comme leurs ancêtres. Ces mots d’avertissement étaient aussi des mots d’espoir, par la grâce que Dieu fournissait, ils n’avaient pas à suivre les pas de leur père. L’avertissement du péché et de ses conséquences étaient destinés à détourner les hommes du péché vers le Messie, par Lequel la délivrance viendrait. Les fils de Jacob, comme Jacob lui-même, doivent attendre le salût de Dieu : « Je compte sur toi, Eternel pour accorder la délivrance » (verset 18).
Nous devrions aussi ajouter qu’aucune des bénédictions que Jacob prononça sur ses descendants ne fut réalisée séparément de la grâce divine. Personne ne peut hériter la grâce de leurs ancêtres, ils doivent personnellement l’accepter. Ce fut l’erreur de ceux du temps de Jésus :
« ---Nous, lui répondirent-ils, nous sommes la postérité d'*Abraham[e], nous n'avons jamais été esclaves de personne. Comment peux-tu dire: «Vous serez des hommes libres?»
---Vraiment, je vous l'assure, leur répondit Jésus, tout homme qui commet le péché est esclave du péché.
Or, un esclave ne fait pas partie de la famille, un fils, lui, en fait partie pour toujours.
Si donc c'est le Fils qui vous donne la liberté, alors vous serez vraiment des hommes libres. » (Jean 8:33-36)
Au point de vue national, les prophéties de Jacob étaient certaines ; elles étaient sûres d’être réalisées tôt ou tard dans cette tribu. Mais individuellement, une pouvait être l’exception à la règle des conséquences du péché ou le participant dans les promesses divines de bénédictions, en ayant confiance que le Messie allait venir.
Les Ecritures abondent dans les passages qui parlent des jours à venir de souffrance et de tourments éternels, de jugement et de condamnation :
« Je vis les morts, les grands et les petits, comparaissant devant le trône. Des livres furent ouverts. On ouvrit aussi un autre livre: le livre de vie. Les morts furent jugés, chacun d'après ses actes, suivant ce qui était inscrit dans ces livres.
La mer avait rendu ses naufragés, la mort et le royaume des morts avaient rendu ceux qu'ils détenaient. Et tous furent jugés, chacun conformément à ses actes.
Puis la mort et le séjour des morts furent précipités dans l'étang de feu. Cet étang de feu, c'est la seconde mort.
On y jeta aussi tous ceux dont le nom n'était pas inscrit dans le livre de vie. » (Apocalypse 20:12-15)
Bien que certains feront certainement face à ce jugement, probablement pas vous. La prophétie telle que celle-là est écrite pour que vous vous détourniez du péché et du jugement vers Jésus Christ et le salut IL offre à tous ceux qui auront confiance :
« Oui, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu'ils aient la vie éternelle.
En effet, Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour condamner le monde, mais pour qu'il soit sauvé par lui. » (Jean 3:16-17)
En reconnaissant vos péchés et le jugement que vous méritez, en ayant personnellement confiance que Jésus Christ est le Messie et le Sauveur, vous pourriez éviter le jugement à venir et vivre dans la pureté et dans l’espérance de la promesse de Dieu de l’espoir béni :
« Puis je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'existait plus.
Je vis la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, descendre du ciel, d'auprès de Dieu, belle comme une mariée qui s'est parée pour son époux.
Et j'entendis une forte voix, venant du trône, qui disait:
Voici la Tente de Dieu avec les hommes. Il habitera avec eux; ils seront ses peuples et lui, Dieu avec eux, sera leur Dieu.
Il essuiera toute larme de leurs yeux. La mort ne sera plus et il n'y aura plus ni deuil, ni plainte, ni souffrance. Car ce qui était autrefois a définitivement disparu. » (Apocalypse 21:1-4)
Pour le non croyant, le but de la prophétie est de l’avertir du prix du péché. Pour le chrétien, le but de la prophétie est de le motiver à vivre cette vie dans la pureté et l’espoir, assuré que Dieu a encore de plus grandes bénédictions en réserve pour ceux qui LUI font confiance et LUI obéissent.
104 “To such an attempt it is important to premise the following remarks: (1) That these blessings or announcements have respect mainly to posterity not to the persons of the twelve sons of Jacob. (2) That, consequently, the materials of a just interpretation are to be sought for in the subsequent history of these tribes. It is only from the documents furnished in the sacred record, that the leading characteristic traits, and the most important events related of each tribe, can be determined, and the appropriateness of the predictions clearly made out. (3) That the fulfillment of these blessings is to be traced not in any one event, or in any single period of time, but in a continuous and progressive series of accomplishments, reaching down to the latest era of the Jewish polity” George Bush, Notes on Genesis (Minneapolis: James Family Christian Publishers, ((Reprint)) 1979), II, p. 385.
105 In the case of Zebulun, he did not and has not, as yet, possess land on the coast.
106 Blessings were prophesied through Messiah in verse 10, but this is still not very specific.
107 Reuben’s loss of the rights of the first-born was immediate, but the pre-eminence of Judah did not occur immediately. It was partially realized under David, and will be fully so under Messiah, when He comes.
108 It was Joseph who had pre-eminence over his brothers for the remainder of his life, not Judah. Only later would Judah rise to the position of preeminence.
109 “On the precise meaning of this clause it is still unsafe to dogmatize. Shiloh (AV, RV) is not elsewhere a biblical title of the Messiah, nor has it any clear meaning as a word. The alternative construction, ‘until he comes to Shiloh,’ corresponds to no Messianic event. But an early variant, revocalizing a shortened spelling of the consonants as selloh, yields either ‘till what is his comes’ (i.e. ‘till Judah’s full heritage appears’; cf. LXX) or ‘until he comes, to whom [it belongs]’ (cf. RSV). The latter, elliptical though it is, seems to be taken up and interpreted by Ezekiel 2l:26f. (MT. 31 f.) in words addressed to the last king of Judah: ‘Remove the mitre, and take off the crown . . . until he comes whose right it is: and I will give it to him.’ Here is the best support for the Messianic content which Jewish and Christian exegesis has found in the saying from earliest times2” Derek Kidner, Genesis: An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 218.
110 Ibid, p. 219.
111 “Four of the six Hebrew words of this verse consist of God’s name and of word-plays on it. This may indicate that AV was right to translate it ‘a troop’ in 30:11; but puns can go by sound as well as sense (cf. the Hebrew of Is. 10:30: ‘poor Anathoth’).” Ibid, p. 220.
112 Ibid.
Dans un temps où peut-être 80 pourcent des Américains meurent dans des institutions plutôt qu’à la maison, il est difficile d’imaginer la scène qui eut lieu autour du lit de mort de Jacob il y a des siècles. Peut-être ces brefs paragraphes de Joe Bayly nous aideront à mieux apprécier la différence avec laquelle la mort est traitée (ou n’est pas traitée) dans notre culture.
Un des mes plus anciens souvenirs est d’être emmené dans la chambre de ma grand-mère à Gettysburg, Pennsylvanie, pour lui donner un dernier baiser. Elle se mourrait, on m’avait dit, « alors, soit silencieux et tiens-toi bien. »
Cette scène m’impressionne encore aujourd’hui avec sa qualité de Vieux Testament. Grand-mère, une personne imposante, était consciente, légèrement surélevée par un traversin, ses cheveux blancs tressés et bien arrangés sur la couette qu’elle avait faite quand elle était jeune femme. Le lit, un lit à baldaquin, était le lit dans lequel elle avait dormi pendant cinquante ans, dans lequel ses quatre enfants avaient été conçus et étaient nés.
Le parquet craquait son craquement familier, la lampe à kérosène vacillait sur un bureau massif, un bouquet de pois de senteur parfumait légèrement la chambre.
La vieille dame était entourée par ses enfants et ses petits-enfants. Quelques heures plus tard, elle mourut.
Quarante ans plus tard mes enfants étaient avec leur grand-père quand il eut son attaque cardiaque. On lui donna de l’oxygène, appela le docteur, puis une ambulance arriva. Les hommes mirent Grand-père sur le brancard, le sortirent de la maison, et ce fut la dernière fois que ses petits-enfants le virent. Les enfants sont exclus de la plupart des hôpitaux.
Dans le service de soins intensifs de l’hôpital, ma femme et moi restèrent avec lui jusqu'à ce que les heures de visites soient terminées. La mécanique de survie – tubes, aiguilles, bouteille d’oxygène, le stimulateur cardiaque électronique – étaient dans lui, sur lui et autour de lui.
Grand-père mourut dans la nuit, seul, après les heures de visites. Ses petits-fils n’eurent pas la chance de l’embrasser une dernière fois, de sentir la pression de sa main sur leurs têtes.113
Les hommes et les femmes ne sont pas accordés beaucoup de dignité dans la mort dans notre âge culturel et technologique. Il y a des chambres d’hôpital avec du personnel qui va et vient, des tubes, des examens, des moniteurs et des machines soutenant la vie (ou prolongeant la mort) qui rendent difficile de dire si une personne est vraiment partie.
Jacob est mort dans son lit, à la maison, entouré par ceux qu’il aimait le plus, et par ceux qui l’aimaient le plus. Pendant que la plupart d’entre nous préfèreraient mourir comme Jacob, la plupart n’auront pas le choix. Le besoin de traitement spécialisé nous force à mourir à l’hôpital. Et une mort inattendue peut nous enlever à ceux que nous aimons sans aucun avertissement ou opportunité de dire au revoir.
Bien que les circonstances dans lesquelles la mort arrive ne sont pas sous notre contrôle, notre attitude envers la mort est quelque chose que nous pouvons déterminer, même de nos jours. J’aimerai dire que peu de décisions sont aussi importantes que notre réponse à la mort. Et aucun chapitre dans le Vieux Testament n’a plus à dire sur le sujet de la mort que le chapitre final du Livre de Genèse.
Un des changements les plus dramatiques dans l’esprit de Jacob était son attitude envers la mort. Dans les années automnales de sa vie, il était préoccupé avec la mort. Ça avait probablement commencé avec la mort prématurée de sa bien-aimée Rachel (Genèse 35:16). La seule femme qu’il n’ait jamais aimée n’était plus. Et plus tard, il sembla que son fils aîné Joseph était aussi mort. Jacob n’avait plus de raisons de vivre. La tombe n’était pas l’évasion la plus attractive, mais c’était la seule que Jacob voyait :
« Tous ses fils et toutes ses filles vinrent pour le consoler; mais il refusa toute consolation et dit:
---Non! C'est dans le deuil que je rejoindrai mon fils au séjour des morts!
Et il continua à pleurer Joseph. » (Genèse 37:35)
Quand Siméon fut détenu en Egypte et Benjamin fut demandé comme part de l’intégrité des fils de Jacob, une fois encore Jacob devint préoccupé avec la mort :
« ---Non, mon fils ne partira pas avec vous, car son frère est mort et c'est le seul qui me reste. S'il lui arrivait malheur au cours de votre voyage, vous me feriez mourir de douleur à mon grand âge. » (Genèse 42:38)
Juda, au moins, croyait son père (44:22). Quand Jacob apprit que Joseph était vivant et fut réuni avec lui, il était alors prêt à mourir :
« Puis Israël dit à Joseph:
---Maintenant je peux mourir, puisque je t'ai revu et que tu vis encore! » (Genèse 46:30)
Bien que Jacob ait été prêt à mourir, Dieu n’était pas à le laisser s’éteindre. Ce ne fut qu’après 17 ans de communion avec Dieu et avec Joseph en Egypte que Jacob fut prêt. Quand nous voyons le détail avec lequel Moïse enregistre la mort de Jacob, nous commençons à apprécier l’importance de sa mort. Et quand nous reconnaissons que le chapitre final de Genèse contient le récit de deux morts, nous ne pouvons pas ignorer le fait que la mort est le thème central du passage. Alors, tournons notre attention vers ce chapitre final de Genèse pour apprendre comment l’attitude de Jacob envers la mort avait changé. Et cherchons à gagner une vue vertueuse de la mort.
Pour autant que je puisse dire, les dernières paroles de Jacob ne furent pas la bénédiction qu’il donna à ses fils (49:1-28), mais les instructions très précises pour ses funérailles.
« Ensuite Jacob leur donna ses instructions en disant:
---Je vais aller rejoindre mes ancêtres décédés, enterrez-moi auprès de mes pères dans la caverne qui se trouve dans le champ d'Ephrôn le Hittite,
dans la caverne du champ de Makpéla, vis-à-vis de Mamré, au pays de Canaan, la caverne qu'Abraham a achetée, avec le champ, à Ephrôn le Hittite en propriété funéraire.
C'est là qu'on a enterré Abraham et sa femme Sara; c'est là qu'on a enterré Isaac et sa femme Rébecca. C'est là aussi que j'ai enterré Léa.
Le champ et la caverne qui s'y trouve ont été achetés aux Hittites.
Lorsque Jacob eut achevé d'énoncer ses instructions à ses fils, il ramena ses pieds sur son lit, expira et fut réuni à ses ancêtres décédés. » (Genèse 49:29-33)
Il n’y a pas de déception à propos de la mort de Jacob (verset 29), mais son imminence souligne l’importance de ces paroles. Des ordres clairs sont donnés, mais pas pour la première fois (47:39-31), concernant ses funérailles à Canaan. Il devait être emmené à Canaan dans le champs de Makpéla, et enterré dans le tombeau avec son grand-père Abraham, et son père Isaac, ainsi que leurs femmes. Léa fut aussi enterrée là, et il semblerait qu’à ce moment là, il ait fait creuser une place dans le tombeau pour lui-même (50:5). Une description très précise du tombeau, du champs, et de sa location furent donnés pour qu’aucune erreur ne soit faite. Dans ces jours, les contrats étaient (sinon toujours) verbaux (23:3-20), et donc cet « acte » dut être passé d’une génération à l’autre.
Sachant qu’il avait rempli toutes ses obligations, Jacob remit ses pieds dans son lit et peut de temps après, sinon immédiatement, mourut (verset 33). On dirait que la mort ne pouvait l’emmener avant que toutes ses responsabilités finales ne furent complétées.
Moïse choisit, à ce point, d’attirer notre attention sur le chagrin de Joseph et des Egyptiens, mais sans un mot sur ses frères. Leur réponse serait décrite dans des versets plus tard (15-21).
« Joseph se jeta sur le visage de son père, pleura sur lui et l'embrassa.
Puis il ordonna aux médecins qui étaient à son service de l'embaumer. Ceux-ci embaumèrent donc Israël.
Ils y passèrent quarante jours pleins, le temps nécessaire à un embaumement, et les Egyptiens le pleurèrent pendant soixante-dix jours. » (Genèse 50:1-3)
Joseph était probablement plus prêt de Jacob qu’aucun de ses frères. Il pleura pour son père et l’embrassa. Puis ceux dont le devoir était de s’occuper des besoins médicaux de Joseph114 furent commissionnés d’embaumer Jacob (verset 2). Ce fut un long mécanisme d’une durée de 40 jours (verset 3) ;
Le mécanisme de l’embaumement des anciens Egyptiens est décrit par Hérodote, b. ii., c. 86-8, « le corps fut donné aux embaumeurs, qui sortirent en premier le cerveau et les entrailles et les lavèrent dans un vin de cocotier imprégné de médicaments astringents forts ; Après lesquels il commencèrent à oindre le corps avec de l’huile de cèdre, de la myrrhe, de la cannelle et du cassia ; Et cela dura trente jours. Ensuite, ils le mirent dans une solution de salpêtre pour quarante jours de plus, ils mirent donc soixante-dix jours pour compléter l’embaumement ; Après lequel ils le lièrent avec de la toile couverte de glue. Etant alors capable de résister la putréfaction, il fut livré à la famille, enfermé dans une boite de bois ou papier ressemblant un peu à un cercueil, et placé, debout contre le mur, dans une catacombe ou une tombe appartenant à la famille. »115
En geste de respect, d’amour et de sympathie, les Egyptiens joignirent Joseph dans le deuil de Jacob pendant un total de 70 jours avant que ses funérailles ne commencent.116
L’embaumement était une préparation coutumière égyptienne pour l’enterrement de dignitaires. Pour les funérailles de Jacob, ce fut spécialement utile car c’était un long voyage pour retourner à Canaan au tombeau où Jacob devait être reposé. Ce furent peut-être les mêmes problèmes logistiques (ne pas avoir les embaumeurs) qui forcèrent Jacob à enterrer Rachel sur la route de Bethléhem au lieu de transporter son corps au tombeau de Makpéla (35:16-20).
La tâche suivante de Joseph fut d’obtenir la permission de Pharaon de quitter l’Egypte, avec tous les membres adultes de la nation israélite.
« Quand les jours de deuil furent écoulés, Joseph dit aux hauts fonctionnaires de la cour du pharaon:
---Si vous êtes d'accord de m'accorder cette faveur, veuillez dire de ma part au pharaon
que mon père m'a fait prêter serment en disant: «Me voici sur le point de mourir; j'ai fait creuser un tombeau au pays de Canaan, c'est là que tu m'enterreras.» Maintenant donc, permets-moi d'y monter pour ensevelir mon père; après quoi, je reviendrai.
Le pharaon répondit à Joseph:
---Va et enterre ton père, comme il te l'a fait jurer, et selon le serment qu'il t'a fait prêter.» (Genèse 50:4-6)
Il est dit que Joseph demanda à d’autres dignitaires égyptiens de requérir de Pharaon la permission de quitter temporairement le pays. C’était peut-être dû à une sorte de profanation cérémonielle qui aurait offensée Pharaon si Joseph s’était présenté en personne devant lui. Un rapport des instructions de Jacob, qui avaient été jurées comme un serment, avaient été inclus dans la pétition. Joseph rappelait Pharaon que c’était le désir de Jacob et qu’il avait juré de les suivre. C’était pour assurer que Pharaon ne serait pas offensé pas des funérailles de Jacob à Canaan plutôt qu’en Egypte. Sans réservations, la requête de Joseph fut accordée.
Peu de processions funéraires furent aussi longues ou aussi importantes :
« Joseph partit donc pour ensevelir son père, accompagné de tous les hauts fonctionnaires du pharaon, des dignitaires de sa cour et de tous les hauts responsables d'Egypte,
ainsi que de toute sa famille, de ses frères et de la famille de son père. Ils ne laissèrent dans le pays de Gochên que leurs enfants, leurs moutons, leurs chèvres et leurs bœufs.
Joseph fit le voyage, escorté de chars et de leur équipage; le convoi ainsi formé était très impressionnant. » (Genèse 50:7-9)
Joseph fut accompagné d’une grande délégation de gens importants, beaucoup, sinon tous ceux qui étaient ses subordonnés (40:40-44). Le verset sept semble indiquer que beaucoup de gens de rangs et de positions différentes seraient allés avec Joseph pour enterrer Jacob. En plus, tous les membres adultes de la famille de Jacob les accompagnaient (verset 8). Faisant parti de la procession, un grand nombre de cavaliers et de chariots suivaient. Leur mission semblait être de fournir un moyen de transport ainsi que la sécurité (verset 9).
Quand ils furent arrivés à Canaan, la cérémonie fut si grandiose qu’elle eut une impression profonde sur les habitants du pays.
« Lorsqu'ils furent arrivés à l'Aire d'Atad, située de l'autre côté du *Jourdain, ils y célébrèrent de grandes funérailles très imposantes. Joseph mena deuil pour son père pendant sept jours.
En voyant ces funérailles dans l'Aire d'Atad, les Cananéens qui habitaient le pays dirent:
---Ce doit être un deuil important pour les Egyptiens.
C'est pourquoi on a nommé cet endroit de l'autre côté du Jourdain: Abel-Mitsraïm (Deuil de l'Egypte). » (Genèse 50:10-11)
Pour une raison inconnue, la procession voyagea d’Egypte à Canaan par une route inhabituelle. Plutôt que d’aller vers le nord et approcher Canaan par l’ouest, ils allèrent vers le Nord-est et entrèrent Canaan par l’est, par l’autre coté du Jourdain (verset 10).117 Peut-être que n’est-ce pas une coïncidence que cette route serait plus proche de l’entrée d’Israël dans Canaan après l’Exode.
Peu de temps après avoir franchi le Jourdain dans le pays de Canaan, la procession s’arrêta à un endroit identifié comme « l’Aire d’Atad » (verset 10). Là, une période de deuil de sept jours fut observée, qui attira l’attention des Cananéens qui habitaient aux alentours (verset 11).
La période de sept jours de deuil a pu être surtout pour les Egyptiens, pour leur donner une dernière opportunité de se lamenter avec Joseph et sa famille. De là, il semblerait que la famille de Jacob continua avec le corps jusqu'à Makpéla où Jacob fut enterré. Cela aurait alors été une affaire de famille plus privée, sans la participation des Egyptiens, ni observée avec curiosité par les Cananéens.
Moïse nous rappelle qu’en faisant cela, les instructions de Jacob à ses fils furent exactement suivies.
« Les fils de Jacob firent donc ce que leur père leur avait demandé.
Ils le transportèrent au pays de Canaan et l'enterrèrent dans la caverne du champ de Makpéla qu'Abraham avait achetée avec le champ à Ephrôn le Hittite, comme propriété funéraire vis-à-vis de Mamré.
Après avoir enterré son père, Joseph revint en Egypte avec ses frères et tous ceux qui l'avaient accompagné aux funérailles. » (Genèse 50:12-14)
Ayant fini leur mission, ce grand entourage, les Israélites, repartirent alors à l’Aire d’Atad, rejoint par leur cortège d’Egyptiens, et retournèrent en masse en Egypte.
C’est au verset 15 que nous voyons pourquoi Moïse a seulement décrit le chagrin de Joseph et des Egyptiens (50:1,3). Bien que la mort de Jacob leur ait indubitablement causé du chagrin, une autre émotion semble avoir dominée les frères de Joseph – la culpabilité.
« Maintenant que leur père était mort, les frères de Joseph se dirent:
---Qui sait, peut-être Joseph se mettra à nous haïr et à nous rendre tout le mal que nous lui avons fait. » (Genèse 50:15)
Nous ne pouvons pas complètement apprécier les sentiments des frères de Joseph sans nous rappeler le passé. Pendant longtemps, des sentiments de jalousie et de haine avaient grandi comme un cancer dans les âmes des « autres » fils de Jacob (37:2-4). Plus d’une fois, ils ont du considérer un plan pour éliminer Joseph, mais une seule chose les en a empêchés – Jacob. Un jour, d’une manière ou d’une autre, une occasion se présenterait où Jacob ne serait pas présent, et alors là, ils pourraient se débarrasser de Joseph. L’occasion en or survint quand Jacob envoya Joseph après eux, loin de la maison, loin de la protection que Jacob procurait à son fils favori (37:12).
Maintenant, des années plus tard, ils étaient encore harcelés par la culpabilité de leur traitement de Joseph (42:21-22). Ils n’avaient pas encore compris son pardon, alors que 17 années n’avaient montré rien d’autre hormis la grâce. Mais, ils avaient raisonné, c’était arrivé quand Jacob vivait encore. Joseph n’hésiterait-il pas à se venger avec son père présent alors qu’ils avaient dû attendre pour le bon moment, loin de leur père, pour éliminer Joseph ? Maintenant Jacob était mort. Joseph était libre de faire ce qu’il voulait avec eux. Cette pensée les consommait, encore plus que la perte de leur père. Cette peur les incita à formuler un plan, qu’ils espéraient, atténuerait la furie de Joseph.
« Alors ils lui envoyèrent un messager pour lui dire:
---Avant de mourir, ton père nous a donné cet ordre:
«Vous demanderez à Joseph: Veuille, je te prie, pardonner le crime de tes frères et leur péché; car ils t'ont fait beaucoup de mal. Oui, je te prie, pardonne maintenant la faute des serviteurs du Dieu de ton père.»
En recevant ce message, Joseph se mit à pleurer.
Ses frères vinrent en personne se jeter à ses pieds en disant:
---Nous sommes tes esclaves. » (Genèse 50:16-18)
Un message fut transmit à Joseph, peut-être par Benjamin. Il fut dit à Joseph que Jacob avait d’autres instructions qui n’étaient pas encore connues, auxquelles Joseph devrait se soumettre. Avant sa mort, Jacob avait demandé que Joseph pardonne les péchés de ses autres fils. Ayant envoyé le message au-devant, peut-être par Benjamin, les frères sont apparus devant Joseph. Humblement, ils se prosternèrent à ses pieds promettant leur obéissance et leur soumission (verset 18). Maintenant, ils se portaient volontaires pour faire la chose que Joseph avait prédite (37:5-9) et qu’ils avaient cherché à éviter (37:19-20).
La réponse de Joseph est un modèle pour tous ceux qui répondraient d’une façon vertueuse à une persécution irréligieuse :
« Mais Joseph leur dit:
---N'ayez aucune crainte! Suis-je à la place de Dieu?
Vous aviez projeté de me faire du mal, mais par ce que vous avez fait, Dieu a projeté de faire du bien en vue d'accomplir ce qui se réalise aujourd'hui, pour sauver la vie à un peuple nombreux.
Maintenant donc, n'ayez aucune crainte, je pourvoirai à vos besoins ainsi qu'à ceux de vos enfants.
Ainsi il les rassura et leur parla affectueusement. » (Genèse 50:19-21)
La vengeance appartient à Dieu, pas à l’homme. Joseph ne considérait pas usurper une prérogative qui appartenait à Dieu seul (Romains 12:19 ; 1 Thessaloniciens 5:15 ; 1 Pierre 4:19). De plus, bien que leurs attitudes et leurs actions furent sataniques, le résultat fut décidé par Dieu pour le bien de tous (verset 20 ; 45: 5-8 ; Actes 2:23). Comment Joseph pourrait-il être en colère quand du bien avait résulté de leurs péchés grâce à la providence de Dieu ? Au lieu de ça, Joseph rendit grâce pour cruauté (Proverbes 25:21-22 ; Romains 12:20,21). La gentillesse que Joseph avait montrée pendant que son père était vivant continuerait, il leur assura.
Plus de 50 ans s’écoulent entre les versets 21 et 22.118 Moïse avait l’intention de mettre les mort de Jacob et de Joseph cote à cote. Des details sans importances sont alors mis de coté pour nous amener directement au lit de mort de Joseph, et ainsi au même niveau que la mort de Jacob.
« Joseph demeura en Egypte, ainsi que la famille de son père. Il vécut cent dix ans.
Il vit les descendants d'Ephraïm jusqu'à la troisième génération; de plus, les enfants de Makir, fils de Manassé, furent placés sur ses genoux à leur naissance.
A la fin de sa vie, il dit aux siens:
---Je vais mourir, mais Dieu ne manquera pas d'intervenir en votre faveur et vous fera remonter de ce pays vers celui qu'il a promis par serment à Abraham, à Isaac et à Jacob.
Puis Joseph fit prêter serment aux Israélites en leur disant:
---Lorsque Dieu interviendra pour vous, vous emporterez d'ici mes ossements.
Joseph mourut à l'âge de cent dix ans; on l'embauma, et on le déposa dans un sarcophage en Egypte. » (Genèse 50:22-26)
La vie de Joseph se termina à l’âge de 110 ans (verset 22). Il vécut assez longtemps pour faire sauter ses arrières-arrières-petits-fils sur ses genoux (verset 23). Sachant que le jour de sa mort approchait, Joseph, comme Jacob, donna des instructions à ses frères concernant ses funérailles. Il ne désirait pas que son corps soit retourné à Canaan, comme Jacob avait insisté.
Bien que les funérailles de Jacob et Joseph furent assez différentes, elles reflètent toutes les deux la même foi et le même espoir.119 Tous les deux avaient confiance que les bénédictions d’Israël pour l’avenir seraient réalisées sur la terre promise. Tous les deux furent embaumés – Jacob pour que son corps puisse être emmené à Canaan par ses fils, Joseph pour que son corps puisse attendre l’exode quand ses ossements seraient retournés à Canaan, portés par les Israélites :
« Moïse emporta les ossements de Joseph, puisque celui-ci en avait solennellement adjuré les Israélites en leur disant: «Dieu ne manquera pas d'intervenir en votre faveur, alors vous emporterez mes ossements avec vous.» » (Exode 13:19).
La mort de Jacob occasionna un voyage à Canaan où les Israélites, une fois encore, virent la terre promise où ils (leurs descendants) retourneraient au moment de l’Exode. Les funérailles de Jacob rappelèrent à ses descendants de leur maison finale, et que l’Egypte n’était qu’un endroit de séjour temporaire.
Joseph, d’un autre coté, était un rappel continue qu’un jour l’Exode arriverait. Jour après jour en Egypte, ce cercueil parlait de l’avenir d’Israël et de la foi de Joseph. Et jour après jour épuisant, les Israélites se traineraient dans le désert portant le cercueil de Joseph. Les deux hommes, Jacob et Joseph, avaient décidé que leur mort et leurs funérailles seraient un témoignage et une exhortation de leur foi pour leurs descendants.
Et maintenant, nous arrivons à la fin d’une époque et à la fin d’un livre magnifique. Mais deux funérailles ne semblent pas être une fin très brillante pour un livre. L’origine de l’homme commença dans le jardin de perfection et de beauté au paradis. Elle finit dans deux cercueils, un à Canaan, l’autre en Egypte. Quelle conclusion lugubre ! Moïse ne réussirait jamais comme écrivain de nos jours.
Mais, attendez un peu ; c’est exactement le point. Le chapitre 50 de Genèse n’est pas la fin de l’histoire ; c’est seulement la fin du Livre de Genèse. Moïse a encore quatre Livres à écrire, et Dieu en a commandé 61 de plus avant que le chapitre final ne soit écrit. Et dans les derniers chapitres du Livre d’Apocalypse nous retournons une fois de plus au paradis.
« Puis je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'existait plus.
Je vis la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, descendre du ciel, d'auprès de Dieu, belle comme une mariée qui s'est parée pour son époux.
Et j'entendis une forte voix, venant du trône, qui disait:
Voici la Tente de Dieu avec les hommes. Il habitera avec eux; ils seront ses peuples et lui, Dieu avec eux, sera leur Dieu.
Il essuiera toute larme de leurs yeux. La mort ne sera plus et il n'y aura plus ni deuil, ni plainte, ni souffrance. Car ce qui était autrefois a définitivement disparu. » (Apocalypse 21:1-4)
« Finalement, l'ange me montra le fleuve de la vie, limpide comme du cristal, qui jaillissait du trône de Dieu et de l'Agneau.
Au milieu de l'avenue de la ville, entre deux bras du fleuve, se trouve l'arbre de vie. Il produit douze récoltes, chaque mois il porte son fruit. Ses feuilles servent à guérir les nations.
Il n'y aura plus aucune malédiction. Le trône de Dieu et de l'Agneau sera dans la ville. Ses serviteurs lui rendront un culte:
ils verront sa face et porteront son nom sur leurs fronts.
Il n'y aura plus jamais de nuit. On n'aura donc plus besoin ni de la lumière d'une lampe, ni de celle du soleil, car le Seigneur Dieu répandra sur eux sa lumière. Et ils régneront éternellement. » (Apocalypse 22:1-5)
La mort, Moïse veut qu’on réalise, n’est pas la fin. C’était ce que Jacob avait bêtement cru pendant des années. C’était pourquoi il l’attendait avec tant d’impatience. Il voyait la mort comme la fin de ses misères terrestres. Ceux qui choisissent le chemin du suicide pour arrêter la souffrance pensent de même. Mais la tragédie d’une telle mort est que ce n’est pas la fin du tout. Ce n’est en fait que le début d’une éternité irréversible.
Il y a quelques années, on n’avait confié la tâche d’emmener un jeune homme à l’hôpital qui avait essayé, sans réussir, de prendre sa vie. En chemin, je lui ais demandé ce qu’il croyait arrivait après la mort. Il me dit qu’il croyait en la réincarnation. Je lui ai récité le verset qui dit,
« Et comme le sort de tout homme est de mourir une seule fois --- après quoi il est jugé par Dieu » (Hébreux 9:27)
Il a dû admettre que si ce verset était vrai, le suicide jetait sa victime dans un jugement irréversible. Il ne considéra plus la mort comme étant la fin de tout. Même si un homme devait perdre son fils, comme Dieu avait commandé Abraham de sacrifier son fils Isaac, Dieu pourrait le ressusciter. Il y avait vie après la mort :
« Par la foi, Abraham a offert Isaac en sacrifice lorsque Dieu l'a mis à l'épreuve. Oui, il était en train d'offrir son fils unique, lui qui eu la promesse,
et à qui Dieu avait dit: C'est par Isaac que tu auras une descendance.
Dieu, estimait-il, est assez puissant pour ressusciter un mort. Et son fils lui a été rendu: c'est une préfiguration. » (Hébreux 11:17-19)
Jacob était arrivé à voir que même si Dieu ne ressuscitait pas les morts (dans le sens qu’Abraham espérait qu’IL ressusciterait Isaac), il y avait quand même vie après la mort.
« puis il rendit son dernier soupir. Il mourut au terme d'une heureuse vieillesse, âgé et comblé, et rejoignit ses ancêtres. » (Genèse 25:8)
« puis Isaac rendit son dernier soupir et mourut. Il rejoignit ses ancêtres, âgé et comblé de jours. Ses fils Esaü et Jacob l'ensevelirent. » (Genèse 35:29)
« Lorsque Jacob eut achevé d'énoncer ses instructions à ses fils, il ramena ses pieds sur son lit, expira et fut réuni à ses ancêtres décédés. » (Genèse 49:33)
L’expression, « réuni à ses ancêtres » n’est pas un simple euphémisme pour « mort » ; c’était une expression ancienne de l’espoir de vie après la mort des patriarches. Ces hommes trouvaient peu de confort à avoir leurs ossements près de ceux d’autres membres de la famille déjà décédés. Ils regardaient leur mort comme l’occasion d’être réunis avec ceux que la mort avaient séparés des vivants.
Quand notre Seigneur citait la déclaration de Dieu le Père, « Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob » (Matthieu 22:32), IL le dit pour prouver qu’il y a vie après la mort. Car, autrement, IL aurait dit « J’étais le Dieu d’Abraham Isaac, et Jacob » !
Puis-je vous suggérer que la façon dont vous regardez la mort fait toute la différence du monde. Si c’est la fin de tout, il n’y a pas de raisons de chercher à aller au ciel ou d’éviter l’enfer. Le suicide est une option tentante quand la vie ne semble pas aller du bon coté. S’il n’y a pas de vie après la mort, le monde est correct quand il dit que nous devrions, « … manger, boire, et être gai, car demain nous mourons. »
Mais si nous regardons la mort comme le début plutôt que la fin, alors ce qui va arriver après la mort doit surement nous obliger à faire face à l’éternité honnêtement, avant de mourir. Et, une fois que nous serons justement joint à Dieu par la foi en SON Fils, nous n’avons plus aucune raison d’avoir peur de la mort. Nous n’avons pas besoin d’éviter d’en parler. Et, dans un sens, nous l’attendons avec impatience, car elle nous promet un temps quand nous serons intimement et éternellement avec Dieu et avec ceux dans la foi qui ont été séparés de nous par la mort.
« Jésus dit:
---Que votre cœur ne se trouble pas. Ayez foi en Dieu: ayez aussi foi en moi.
Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures; si ce n'était pas vrai, je vous l'aurais dit: en effet je vais vous préparer une place.
Lorsque je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que vous soyez, vous aussi, là où je suis. » (Jean 14:1-3)
« Nous sommes donc, en tout temps, pleins de courage, et nous savons que, tant que nous séjournons dans ce corps, nous demeurons loin du Seigneur ---
car nous vivons guidés par la foi, non par la vue.
Nous sommes pleins de courage, mais nous préférerions quitter ce corps pour aller demeurer auprès du Seigneur.» (2 Corinthiens 5:6-8)
« Je suis tiraillé de deux côtés: j'ai le désir de quitter cette vie pour être avec le Christ, car c'est, de loin, le meilleur.» (Pilippiens 1:23)
« Nous ne voulons pas, frères, vous laisser dans l'ignorance au sujet de ceux qui sont décédés, afin que vous ne soyez pas tristes de la même manière que le reste des hommes, qui n'ont pas d'espérance.
En effet, puisque nous croyons que Jésus est mort et ressuscité, nous croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts[d].
Car voici ce que nous vous déclarons d'après une parole du Seigneur[e]: nous qui serons restés en vie au moment où le Seigneur viendra, nous ne précéderons pas ceux qui sont morts.
En effet, au signal donné, sitôt que la voix de l'archange et le son de la trompette divine retentiront, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et ceux qui sont morts unis au Christ ressusciteront les premiers.
Ensuite, nous qui serons restés en vie à ce moment-là, nous serons enlevés ensemble avec eux, dans les nuées, pour rencontrer le Seigneur dans les airs. Ainsi nous serons pour toujours avec le Seigneur.
Encouragez-vous donc mutuellement par ces paroles. » (1 Thessaloniens 4:13-18)
Avez-vous remarqué combien candidement Jacob et Joseph ont parlé de leur mort ? Ce n’est pas comme ça avec les non croyants. Ils évitent le sujet avec passion. Toutes sortes d’euphémismes sont employées pour ne pas faire face aux réalités de la mort. Nous ne parlons pas des morts, mais de ceux qui sont « partis » ; ils ne sont pas enterrés, mais « inhumés ». Les gens ne meurent pas ; ils « s’en vont ». Nous n’enterrons pas les morts au cimetière, mais dans des « parcs commémoratifs ».
Jacob et Joseph, tous les deux, ont appelé les membres de leur famille près d’eux, où ils ont parlé sans hésitation de leur mort et ont donné des instructions très claires concernant leurs funérailles. Aujourd’hui nous faisons tout ce qui est possible pour cacher la vérité aux mourants. Quand le père d’un de mes meilleurs amis se mourait du cancer, il demandait constamment à son fils, « Me disent-ils tout ? »
Il y a quelques années, je reçus une requête d’aller visiter une dame à l’hôpital. Personne ne m’avait dit qu’elle était mourante. Je le sentais pourtant. Elle et moi n’évitions jamais le sujet de la mort, et il était évident pour moi qu’elle voulait en parler. Quand elle mourut, j’ai fait ses funérailles. Je n’oublierai jamais ma surprise quand j’entendis son mari disant à sa famille et à ses amis, « elle n’avait aucune idée qu’elle se mourait ». Je ne savais pas qu’elle ne savait pas. Son mari était conforté par le fait qu’il lui avait caché la vérité.
La tragédie avec cet effort de dénier la mort est que ces derniers jours ou dernières heures sont vecus dans la déception. Plutôt que de faire nos adieux et utiliser notre dernier souffle pour dire des paroles importantes, nous parlons de bagatelles, qui semblent sécurisantes et loin du sujet déplaisant de la mort. Et plutôt que de faire face à l’éternité qui est imminente, nous prenons bien soin de l’éviter.
Maintenant, je veux dire que Dieu peut guérir et le fait, et j’en suis bien reconnaissant. Mais il n’y a pas du tout de promesses de guérison ou de délivrance de souffrances. Je suis tenté de croire que de tels cas sont clairement les exceptions plutôt que la règle.
Mais il y a ceux qui entreraient dans une chambre d’hôpital et assureraient le mourant que, s’il a foi, une forte foi, en Dieu, IL l’élèvera et le rétablira, libre de souffrances, maladies, et de la mort. Souvent, les malades s’accrochent à tous espoirs de délivrance, pas à cause de leur foi, mais à cause de la peur. Souvent, il y a un prononcèrent hardi de foi et l’assurance de guérison. Il pourrait y avoir une période de rémission. Mais souvent, la maladie continue à consommer la vie du malade. Maintenant, à l’approche d’une mort presque certaine, il ne peut y avoir qu’une conclusion. Si quelqu’un peut être guéri quand il ou elle a suffisamment de foi et ils ne sont pas guéris, cette personne ne doit pas avoir assez de foi.
Plutôt que de faire face à la mort avec honnêteté et acceptation, le malade ne peut que questionner sa foi. Et si sa foi est inadéquate pour guérir, peut-elle être suffisante pour sauver ? Les derniers jours se passent dans le doute et le désespoir. Pas de témoignage, pas de joie, pas de vénération – seulement le désespoir.
Examinons la mort comme Jacob et Joseph. Regardons-la comme le début pas la fin. Attendons impatiemment, par la foi, d’être réunis avec ceux que nous aimons (1 Thessaloniciens 4:13-18) et demeurons avec notre Sauveur (Jean 14:1-3), pour toujours en SA présence et profitons de toutes les choses qu’IL a préparées pour nous.
Enfin, les frères de Joseph, comme Jacob (jusqu'à la fin de ses jours), croyaient que la mort était la fin. Ils croyaient que Dieu ne prendrait soin d’eux que pendant que Jacob vivrait. Ils apprirent que l’amour de Dieu pour eux était assuré même quand ni Jacob ni Joseph ne seraient là. Le programme de Dieu ne dépendra jamais de la présence d’un homme, d’une église ou d’une organisation. Le programme de Dieu est aussi certain qu’IL est souverain, aussi persistant qu’IL est éternel.
Est-il possible que vous soyez inconfortable avec le sujet de cette Ecriture ? Est-ce que la mort est un sujet que vous préfèreriez ne pas aborder ? Je ressentais la même chose avant de LE connaître, CELUI Qui est non seulement le Chemin et la Vérité, mais la Vie (Jean 14:6). Je me rappelle, quand j’étais enfant, passant par un cimetière en allant chez mes grands-parents. J’essayais toujours de concentrer mon attention sur quelque chose de l’autre coté de la route, espérant ne pas être rappelé de la mort. La peur de la mort est une évidence de notre incertitude de ce qui se trouve de l’autre coté de la tombe. La peur peut être reniée, supprimée ou camouflée. Mais elle ne peut pas être évitée indéfiniment. La peur de la mort ne peut être surmontée que par la foi d’hommes comme Abraham, Isaac, et Jacob, qui avaient confiance en CELUI Qui éventuellement la surmonterait.
« ---Je suis la résurrection et la vie, lui dit Jésus. Celui qui place toute sa *confiance en moi vivra, même s'il meurt.
Et tout homme qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela? » (Jean 11:25-26)
« Il faut, en effet, qu'il règne jusqu'à ce que Dieu ait mis tous ses ennemis sous ses pieds[b].
Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c'est la mort. » (1 Corinthiens 15:25-26)
« O mort, qu'est devenue ta victoire?
O mort, où est ton dard[j]?
Le dard de la mort, c'est le péché, et le péché tire sa force de la *Loi.
Mais loué soit Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ.
C'est pourquoi, mes chers frères, soyez fermes, ne vous laissez pas ébranler, travaillez sans relâche pour le Seigneur, sachant que la peine que vous vous donnez au service du Seigneur n'est jamais inutile. » (1 Corinthiens 15:55-58)
« Puis la mort et le séjour des morts furent précipités dans l'étang de feu. Cet étang de feu, c'est la seconde mort.
On y jeta aussi tous ceux dont le nom n'était pas inscrit dans le livre de vie.» (Apocalypse 20:14-15)
113 Joe Bayly, The Last Thing We Talk About (Elgin, Illinois: David C. Cook Publishing Co., 1973), pp. 29-30. This book, formerly titled, The View From A Hearse, is one of the finest books on death and dying on a non-technical level.
114 “Since embalmers and physicians were members of distinct professions, Joseph’s use of the latter has seemed anomalous to some writers. J. Vergote, however, points out that physicians were more than competent to perform the task, and that Joseph might well have wished to avoid the magico-religious rites of the professional embalmers.” Derek Kidner, Genesis An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967).
115 George Bush, Notes on Genesis (Minneapolis: James Family Christian Publishers, 1979 (Reprint), II, p. 419.
116 “The mourning period for Jacob, as Von Rad observes, was, significantly, very little short of the seventy-two days observed for a Pharaoh.” Kidner, Genesis, p. 223.
117 “This site is unknown, but its position implies a detour round the Dead Sea to approach Hebron from the north-east instead of the south-west. Presumably there was political unrest at some point, which the cavalcade’s arrival would have been in danger of aggravating. At the Exodus the direct route would again be impracticable (Ex. 13:17). Ibid.
118 “This last paragraph of Genesis refers to events fifty-four years after the preceding verse.” W, H. Griffith Thomas, Genesis: A Devotional Commentary (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1946), p. 486.
119 The similarity between Jacob and Joseph is that both gave specific instructions concerning their burial arrangements. There is an interesting difference too. Jacob commanded his sons concerning his death (49:29,33), but Joseph charged his brothers (50:24). Thus we see that Joseph was outlived by his older brothers. God wanted to teach these men that He would care for them without Jacob or Joseph.