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28. Sur les Ailes de l’Éternité

Le Message d’Ecclésiaste148

Rien ne vaut mieux que la joie et la satisfaction d’un travail bien fait. Par exemple, vous aimez travailler avec vos mains et commencez à construire un meuble. Après quelques jours de travail dur, quand finalement vous avez fini le travail et regardez le meuble splendide que vous venez de créer, vous êtes rempli de joie et de la satisfaction profonde d’avoir produit quelque chose de magnifique.

Cependant, la vie n’est pas toujours une histoire qui finit bien. Il y a des jours quand une personne doit faire face aux désappointements et aux frustrations d’une tâche qui a été gâchée. Par exemple, l’autre jour, je réparais un grille-pain. Je pensais que ça serait facile, et je l’ai désassemblé. Dès que j’ai eu fini de le désassembler, les ressorts se détendirent. Je ne savais même pas qu’il y avait des ressorts dans un grille-pain ! Tout s’emmêla. Après une paire d’heures, je fus finalement capable de le réassembler et je me sentis très fier de moi. Mais dès que je l’eus branché, le ressort explosa ! J’avais dû connecter les fils électriques incorrectement.

De telles choses arrivent si souvent à la maison. Cependant, de telles choses n’ont pas vraiment d’importance. Dans la plupart des cas, un travail raté peut être pardonné ou recommencé jusqu'à ce que nous réussissions. Il se peut que cela prenne un peu plus de temps ou quelques fois que ça coûte un peu plus cher que ce que nous avions prévu. Au pire, nous pourrions avoir à jeter à la poubelle le truc cassé et en acheter un autre.

Mais si le travail est presque fini, vous vous retournez pour l’observer, et vous réalisez que ce travail n’est rien de moins que votre vie ? Si, à votre consternation, vous découvrez qu’elle est un échec total, complètement ratée ? Que pouvez-vous faire ? Pouvez-vous la recommencer depuis le début ? Pouvez-vous échanger votre vie pour une nouvelle ?

Une des phrases les plus sages que vous pouvez trouver dans la Bible fut prononcée par une vieille dame d’une ville primitive éloignée de tout appelée Taqoa. Parlant au Roi David, elle lui dit,

« 14 Nous devons tous mourir, notre vie est comme de l'eau répandue sur le sol et qu'on ne peut plus recueillir… » (2 Sam. 14:14)

Dans le contexte de la vie vécue dans le désert sec du Moyen-Orient, cette phrase fournit une illustration bien plus vivide d’une vie gâchée que nous, dans le monde occidental, pourrions imaginer !

Cependant, nous pouvons faire une chose. Dites à vos enfants et vos petits-enfants les erreurs que vous avez faites dans votre vie ; pour les avertir tôt dans la leurs. Ou, même mieux, vous pourriez écrire un Livre sur les expériences frustrantes de votre vie que les gens pourraient lire et en apprendre des leçons, peut-être longtemps après votre mort.

C’est exactement ce que l’homme sage de l’ancien temps fit quand il écrivit le Livre d’Ecclésiaste.

Il est assumé ici que Salomon était l’auteur du Livre d’Ecclésiaste, bien que son nom n’est mentionné nulle part dans le Livre. Les références dans le Livre suggèrent clairement qu’il en était l’auteur. Il est aussi assumé que Salomon écrivit ce Livre durant la dernière partie de sa vie.

Nous pouvons imaginer le Roi Salomon assis dans le jardin magnifique de son palais royal. Il était maintenant vieux et faible ; la plupart de sa vie derrière lui. Il était entouré d’une foule de serviteurs, mais il se sentait seul. Il avait toutes les meilleures choses que le monde pouvait offrir, mais cela ne l’intéressait plus. Assis dans son fauteuil à bascule, perdu dans ses pensées, il reflétait sur sa vie pour voir ce qu’il avait fait. Et que voit-il ? Après avoir fait le point de tous ses travaux importants, il réalise:

« 11 Puis j'ai considéré l'ensemble de mes réalisations, et toute la peine que je m'étais donnée pour les accomplir. Et je me suis rendu compte que tout est dérisoire: autant courir après le vent. Il n'y a aucun avantage à tout ce qu'on fait sous le soleil. » (Ecclésiaste 2:11)

Le Livre d’Ecclésiaste fait parti de la littérature de sagesse de la Bible. C’est un Livre philosophique, en fait le Livre le plus philosophique de la Bible, et il présente la perspective judéo-chrétienne du monde et des choses du monde.

En ce qui concerne son thème, c’est peut-être le Livre le plus mal compris de la Bible. Une lecture superficielle donne l’impression que l’auteur présente une illustration très négative et pessimiste de la vie. L’usage répété de mots comme « vanité » ou « dérisoire », et des phrases comme « courir après le vent » crée l’impression de désespoir, décrivant le vide et le désappointement de la vie. Pour ces raisons, même sa place légitime dans le canon a souvent été questionnée, commençant avec l’histoire de la première église.

Manifestement, il y a des versets dans le Livre qui, pris hors contexte, présentent une vue du monde très pessimiste. Mais en fait, le Livre présente l’espoir de tous les espoirs. Il présente la vie comme une tapisserie magnifique désignée par Dieu et raconte que le sens suprême ne peut être trouvé que dans la soumission complète à Dieu.

Il y a trois fils de pensées qui courent à travers le Livre: le thème du plaisir, le thème de la vanité, et le thème de l’éternité. Ces trois fils sont soigneusement entrelacés ensemble dans le Livre pour en faire ressortir l’image magnifique du dessein de Dieu pour l’humanité.

Le Thème du Plaisir

Les Choses Matérielles: des Dons de Dieu

Salomon n’est certainement pas contre les choses matérielles, comme il semblerait d’une lecture superficielle du Livre. Au contraire, il croit que les choses matérielles sont des dons de Dieu, créées et nous sont données pour notre plaisir. Il dits:

« 24 Il n'y a donc rien de mieux à faire pour l'homme que de manger, de boire et de jouir du bonheur au milieu de son labeur. Mais j'ai constaté que cela aussi dépend de Dieu. » (2:24)

Encore:

« 12 Aussi ai-je conclu qu'il n'y a rien d'autre qui soit bon pour lui que jouir du bonheur et se donner du bon temps durant sa vie.

   13 Car, si quelqu'un peut manger et boire et jouir du bonheur au milieu de son dur labeur, c'est un don de Dieu. » (3:12-13)

Aussi:

« 18 En effet, si Dieu donne à un homme des richesses et des biens, et s'il lui accorde la possibilité d'en profiter, de retirer ce qui lui revient et de trouver de la joie dans son travail, c'est un don de Dieu.

   19 Car lorsque Dieu remplit son cœur de joie, cet homme ne s'appesantit pas sur sa vie. » (5:18-19)

Il dit la même chose dans 9:7-9 et dans 11:9-10.

De la perspective biblique, les choses matérielles ne sont pas mauvaises. C’est contre la nature du Dieu saint de créer toute mauvaise chose. Comme la Bible dit,

« 5 Dieu est lumière et il n'y a aucune trace de ténèbres en lui. » (1 Jean 1:5)

Au contraire, les choses sont considérées bonnes dans la Bible. Dans le récit de la création de Genèse 1, quand Dieu regarda maintes fois les différentes parties de la création, il est noté à plusieurs reprises que Dieu vit ce qu’Il avait fait et,

« 10 … Et Dieu vit que c'était bon. » (Genèse 1:4, 10, 12, 18, 21, 25)

Il est intéressant de noter que cette phrase est utilisée deux fois en relation à la création de la terre et aux choses sur la terre (1:9-13), qui sont plus tard données à l’homme pour son plaisir (Genèse 1:29). À la fin de toute la création, il est remarqué,

« 31 Dieu considéra tout ce qu'il avait créé, et trouva cela très bon. » (1:31)

L’auteur des Psaumes loue Dieu maintes fois pour la beauté de Sa création. Notre corps physique n’est aussi pas considéré mauvais, mais comme David remarqua dans un de ses Psaumes, il est

« … une créature aussi merveilleuse: » (Psaume 139:13-16)

Dans le Nouveau Testament aussi, les choses matérielles ne sont pas considérées mauvaises. Jésus déclarait les choses matérielles « bonnes » quand Il disait,

« 11 Si donc, tout mauvais que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, » (Matthieu 7:11)

Jésus incluait le « pain quotidien », qui était un symbole de tous les besoins physiques et matériels de l’homme, dans sa prière modèle. L’Apôtre Paul dit,

« 4 En effet, tout ce que Dieu a créé est bon, rien n'est à rejeter, pourvu que l'on remercie Dieu en le prenant. » (1 Timothée 4:4)

Alors, Salomon n’est pas contre l’usage ou le plaisir des choses matérielles du monde. Au contraire, il croit que les choses matérielles sont des dons de Dieu, créées et données à l’homme pour son plaisir, et que ce n’est pas mal de profiter des choses matérielles.

Le Thème de la Vanité

Cependant, il y a une chose de plus dont il veut qu’on se souvienne : le sens de la vie ne peut être trouvée en rien sous le soleil – que ce soit nos possessions matérielles ou d’autres choses immatérielles comme la sagesse ou l’intelligence humaine. En dernier, tout dans ce monde est superflu et futile, étant incapable d’accomplir le désir humain pour l’abondance.

Le thème de la vanité est le thème le plus important dans le Livre d’Ecclésiaste. Alors, à la première impression, le Livre créé une illustration très pessimiste. Le mot hébreu « hebel », voulant dire « vanité » ou « abondance », fut utilise 38 fois dans ce Livre, 5 dans le premier verset, et 3 fois dans le dernier verset juste avant la conclusion finale. De même, la phrase « courir après le vent » a été utilisée 9 fois. « Travail » est 23 fois ; « mauvais » 22 fois ; « déception de l’esprit » 9 fois. Des mots comme « oppression », « chagrin », « deuil », « pas d’avantage », « rien à gagner », « il n’y a aucun avantage » sont utilisés fréquemment. Tout cela créé une illustration générale de pessimisme.

Les unes après les autres Salomon prend toutes les choses que nous considérons normalement bonnes et montre leur frivolité et insignifiance: la futilité de tous les efforts humains (1:3-11) ; la futilité du plaisir et de la possession (2:1-11) ; la futilité de la sagesse humaine (2:18-23) ; et la futilité de la richesse (5:9-17). Il présente la vanité de tout ce à quoi il pense dans ce monde. Il essaye tout ce qu’il y a sur terre qui est supposé être capable de rendre un homme heureux, mais, à sa grande consternation, il trouve que tout est vanité et déception de l’esprit, que chaque effort pour acquérir le bonheur de n’importe quelle façon pourrait finir dans le chagrin. La plus grande la capacité de l'objet de donner du plaisir est, la plus profonde et la plus grande est l'expérience de désappointement et de déception de l'esprit.

Salomon a révélé l’insignifiance de tout ce qu’il y a sur la terre, voir ci-dessus, pour établir la fondation de sa dernière thèse. Si rien n’est permanent, si rien sur terre ne peut donner un vrai bonheur durable, comment un homme peut-il réaliser son désir de donner un sens à la vie ? Où peut-il trouver les choses qui pourraient donner un vrai bonheur durable et accomplir sa quête pour le sens de la vie ? Salomon dit certainement pas sous le soleil, mais il peut surement les trouver au-delà du soleil.

L’Eternité dans Leurs Cœurs

Bien que tout sous le soleil soit temporel, Dieu a établi l’éternité dans le cœur de l’homme (3:11b). Chaque culture, aussi primitive ou développée qu’elle soit, a un concept d’éternité, de quelque chose qui durera pour toujours. À cause de ce sens d’éternité dans son cœur, l’homme cherche quelque chose qui durera éternellement, la plupart, quelque chose qui lui permettra de durer éternellement.

En général, les efforts de l’homme pour trouver des façons de devenir eternel sont mal dirigés ; il essaye de faire quelque chose qui le rendra éternel sur la terre. Mais Salomon dit qu’il n’y a qu’une façon pour que le sens d’éternité de l’homme puisse être réalisée – elle ne peut être réalisée qu’en Dieu – pas dans aucune autre chose sur terre. Il dit,

« 14 Je sais que tout ce que Dieu fait demeurera toujours: il n'y a rien à y ajouter, et rien à en retrancher. Et Dieu l'a fait ainsi pour qu'on le révère. » (3:14)

À part de Dieu, rien que l’homme fait sur la terre n’a de valeur éternelle ; il n’y a que Dieu qui puisse amener l’éternité aux choses temporelles de l’homme. C’est pourquoi Moïse pria,

« 17 Que la tendresse du Seigneur, notre Dieu, repose sur nous tous!
      Fais prospérer pour nous l'ouvrage de nos mains!
      Oh oui! Fais prospérer l'ouvrage de nos mains! » (Psaume 90:17)

Parce que Dieu est infini et que l’homme est limité, l’homme ne peut jamais complètement comprendre le travail de Dieu:

« 16 Après m'être ainsi appliqué de tout mon cœur à connaître la sagesse et avoir considéré les occupations auxquelles l'homme se livre ici-bas en se refusant le sommeil nuit et jour,

   17 j'ai considéré l'œuvre de Dieu. Or l'homme ne peut comprendre ce qui se fait sous le soleil. Il a beau se donner de la peine pour chercher, il ne trouvera pas. Et même si le sage prétend savoir, en réalité il ne peut pas comprendre. » (8:16-17)

Encore:

« 5 Tu ignores quel est le chemin du vent, et tu ne sais pas comment se forment les os de l'embryon dans le sein de sa mère; de même, tu ne connais pas l'œuvre du Dieu qui fait toutes choses. » (11:5)

L’Obéissance, la Seule Façon

Parce que Dieu contrôle tout et que l’homme est une créature limitée, la seule façon qui reste à l’homme d’être content et satisfait est l’obéissance – la soumission complète à Dieu. La plus grande joie et la plus vraie de la vie vient de l’obéissance à Dieu seul et de rien d’autre. Tout autre chose est vanité et futilité – comme courir après le vent. C’est pourquoi Salomon conseilla au jeune homme de se souvenir de son créateur avant qu’il ne soit trop tard:

« 1 Tiens compte de ton Créateur au temps de ta jeunesse,
      avant que ne t'adviennent les jours mauvais
      et avant que ne viennent les années dont tu te diras:
      «Je n'y prends pas plaisir!»;

   2 avant que s'obscurcissent le soleil, la lumière,
      et que la lune et les étoiles ne perdent leur éclat,
      et que les nuées reparaissent sitôt après la pluie. » (12:1-2)

En résumé ce que Salomon dit est cela: profitez de toutes les choses matérielles du monde. Il n’y a aucun mal à ça. Elles sont des dons de Dieu. Cependant, souvenez-vous que ces choses ne peuvent pas toujours durer ni ne peuvent-elles vous donner un bonheur éternel. Alors, reconnaissez Dieu comme la source de tout bonheur ; Lui seul peut donner un sens à la vie ; Lui seul peut donner une sens éternel à nos travaux temporels.

Salomon apprit de sa propre expérience que toutes les choses matérielles sont pour lui à utiliser et à profiter, mais il réalisa qu’il ne pouvait en profiter que s’il avait établi une relation avec Dieu, qui est le Distributeur de toutes bénédictions matérielles et la source de vraie joie et bonheur. Sans cette relation primaire avec Dieu, toutes choses sont vanités et dérisoires. C’est pourquoi il pose la question:

« 25 En effet, qui peut manger et profiter de la vie sinon celui qui le reçoit de lui ?» (2:25)

Augustin dit, « Aucun homme ne peut trouver la paix excepté s’il trouve Dieu. » De même, Pascal dit, « Il y a un Dieu en forme d’aspirateur dans le cœur de chaque personne. Et il ne peut jamais être rempli par une chose créée. Il ne peut être remplit que par Dieu, qui n’est rendu connu que par Jésus Christ. »

C’est le message d’Ecclésiaste ; c’est le message de la Bible. C’est ce que Jésus dit:

« 33 Faites donc du règne de Dieu et de ce qui est juste à ses yeux votre préoccupation première, et toutes ces choses vous seront données en plus. » (Matthieu 6:33)

Paul écrit dans Philippiens (4:11-13) qu’il peut être content et satisfait dans toutes situations peu importe les circonstances dans lesquelles il se trouve, puisque ses joies ne dépendent pas des circonstances extérieures, mais de la force intérieure qui vient de Dieu.

Quelqu’un a décrit le plaisir des choses matérielles durant cette vie brève comme un oiseau perché sur une branche d’un grand arbre.

« Soyons comme un oiseau

Pour un moment perché

Sur une branche frêle, chantant,

Alors qu’il la sentait se plier, il chantait sa chanson,

Sachant qu’il n’avait pas d’ailes. » (Sara Williams « the Old Astronomer »)

Vivre sa vie profitant seulement des choses matérielles sans la perspective d’éternité est être comme un oiseau dont les ailes sont coupées, assis sur une faible branche d’un grand arbre. L’homme ne peut profiter de sa vie que sur les ailes de l’éternité. Salomon les a loupées. Et il écrivit ce Livre pour que nous ne les rations pas comme lui.

Il y a un exemple positif dans la Bible de la vie d’un autre homme de Dieu, Paul. Comme Salomon, lui aussi, vers la fin de sa vie, regarda en arrière et évalua sa vie. Que trouve-t-il ?

« 6 Car, en ce qui me concerne, je suis près d'offrir ma vie comme une libation pour Dieu. Le moment de mon départ est arrivé.

    7 J'ai combattu le bon combat. J'ai achevé ma course. J'ai gardé la foi.

    8 Le prix de la victoire, c'est-à-dire une justice éternelle, est déjà préparé pour moi. Le Seigneur, le juste Juge, me le remettra au jour du jugement, et pas seulement à moi, mais à tous ceux qui, avec amour, attendent sa venue. » (2 Timothée 4:6-8)

Quelle joie ! Quelle satisfaction ! À la fin de ma vie quand je regarde en arrière, que vois-je ? Une frustration navrante comme Salomon, ou une satisfaction joyeuse comme Paul ? La réponse dépend si je vis ma vie sur la base d’ici-et-maintenant ou sur les Ailes de l’Eternité.

Le Livre commence avec une note de frustration complète: « Inutile ! Dérisoire ! » dit le Maître. « Complètement inutile ! Tout est dérisoire! » Mais il finit avec la cure certaine de ce problème: « Vénérez Dieu et observez Ses commandements, car c’est le devoir total de l’homme. »


148 This is the edited manuscript of a message delivered by guest speaker Imanuel Christian at Community Bible Chapel, on April 22, 2001.

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